Fatima : apparition du 13 juillet 1917 : « Sacrifiez-vous pour les pécheurs… »
Extrait du livre Mon Coeur Immaculé triomphera, Fatima, révélation des derniers temps, Marie-Michel, Editions du Jubilé 2017
Cette troisième Apparition marque un tournant dans l’admirable pédagogie de la Vierge sur le mystère de la foi. Dans les deux premières, Elle a fait faire aux trois enfants l’expérience du Ciel où ils furent plongés en Dieu à travers les rayons lumineux de ses mains de tendresse… Ici, le 13 juillet, un secret en trois parties fut révélé aux enfants et le Pape Saint Jean-Paul II le rendra public le 13 mai 2000 : d’abord, la Vierge va ouvrir à nouveau les mains dont le reflet entrouvrit la terre pour faire voir aux enfants l’horreur de l’enfer… Elle révèle ensuite une possible 2° guerre mondiale, encore plus affreuse que la première, annoncée juste avant par le signe « d’une lumière inconnue ». Elle révèlera ensuite que la consécration de la Russie à son Cœur Immaculé et le chapelet quotidien peuvent stopper ce terrible conflit. Et enfin, la troisième partie du secret décrit l’Ange de la justice qui avec son épée de feu menace d’incendier le monde… Cependant, Marie arrête les flammes par sa main de tendresse. Puis c’est la Passion de l’Eglise, le Saint Père en tête, pour donner la vie au monde. Nous reviendrons plus loin sur les trois parties de ce secret. [1]
A cette troisième Apparition, une foule d’au moins trois mille personnes est présente. Et pour la première fois, Mr. Marto, le père de Jacinthe et François est présent tout près d’eux car il est convaincu de la sincérité des enfants. Sa femme est là aussi, avec une amie, mais assez loin et cachée derrière un buisson ! Midi approche et les trois enfants, eux, disent le chapelet avec ferveur entourés par la foule qui prie avec eux. Soudain l’éclair habituel traverse le ciel et Lucie s’écrie : « Notre Dame arrive ! » Olympia Marto témoigne : « Je vis comme un petit nuage cendré, qui planait sur le chêne vert. Soudain, le soleil s’obscurcit, et un souffle frais, agréable, se fit sentir. Il ne paraissait plus que nous étions au fort de l’été. La foule était tellement silencieuse qu’on en était impressionné[2]… »
La Vierge était là, sur le chêne vert et les enfants étaient à nouveau saisis par sa beauté. Avec une tendresse infinie, elle regardait particulièrement Lucie comme pour lui dire, après ses doutes, qu’elle venait bien du Ciel ! Et puis commença le dialogue :
– « Que voulez-vous de moi ? dit Lucie.
– Je veux que vous veniez ici le 13 du mois prochain. Continuez à réciter le chapelet tous les jours en l’honneur de Notre Dame du Rosaire, pour obtenir la paix du monde et la fin de la guerre, car Elle seule peut vous secourir.
– Je voudrais vous demander de nous dire qui vous êtes, et de faire un miracle afin que tous croient que vous nous apparaissez.
– Continuez à venir ici tous les mois. En octobre, je dirai qui je suis, et ce que je veux ; et je ferai un miracle que tout le monde verra pour croire. »
Lucie était toute heureuse de ces promesses et se hâte de lui présenter les intentions confiées : « Notre Dame dit qu’il était nécessaire de dire le chapelet afin d’obtenir ces grâces dans l’année. Et Elle continua :
– Sacrifiez-vous pour les pécheurs, et dites souvent, spécialement lorsque vous ferez un sacrifice : « O Jésus, c’est par amour pour vous, pour la conversion des pécheurs, et en réparation des péchés commis contre le Cœur Immaculé de Marie… et la Vierge révèle ici le secret au trois parties… et puis, Elle recommanda la célèbre prière :
– Lorsque vous récitez le chapelet, dites après chaque dizaine : « O mon Jésus, pardonnez-nous, préservez-nous du feu de l’enfer ; et conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui en ont le plus besoin. » Après un silence, il y eut une sorte de coup de tonnerre comme pour marquer la fin de l’Apparition et Lucie se leva et s’écria en montrant le ciel : « Elle s’en va ! Elle s’en va ! … la Vierge commença à s’élever en direction du levant jusqu’au moment et elle disparut dans l’immensité du firmament[3] »
[1] Voir la 5° partie du livre : « La main de Marie nous protège… ». Nous en reparlerons dans un article ultérieur sur ce blog.
[2] Père De Marchi, Témoignages sur les Apparitions de Fatima, op. cit., p.85.
[3] Carmel de Coimbra, Un chemin sous le regard de Marie, op. cit., p.75.