L’aveugle de Jéricho : le cri obstiné de la foi triomphante !

Rien n’est plus beau que l’Evangile ! Et rien n’est plus riche que de le méditer avec l’intelligence du cœur ! Bonheur d’avoir chaque jour rendez-vous avec la « lectio divina » : cette lecture divine de la Parole de Dieu où le cœur est suspendu aux lèvres et aux gestes de Jésus, Verbe éternel fait homme… car à travers son Visage, Dieu n’est là que pour nous, et sous son regard mes « cheveux mêmes sont tous comptés ! » (Lc 12,7).

Alors, dans cette approche du cœur, méditons cet Evangile bouleversant de l’aveugle de Jéricho qui est repris par les trois synoptiques[1], et dont Saint Marc seul nous révèle le nom : Bartimée ! On peut d’ailleurs avancer que l’épisode autour de cet homme nous donne des lumières décisives sur le chemin de la foi. En effet, le cadre évangélique nous le présente dans une situation qui relève de l’impossible : aveugle et mendiant, il est là, gisant dans la nuit au bord de la route… mais tout à coup, un événement peut faire basculer à jamais sa vie dans la lumière : « On lui annonça que c’était Jésus de Nazareth qui passait ! » (Lc 18,37). Il se met alors à vibrer de tout son être par la puissance de sa voix : « il s’écria : « Jésus, Fils de David, aie pitié de moi ! » (Lc 18,38). Le cri de la foi qui attend tout d’un Autre est lancé…

Pour lui comme pour nous, c’est ici que commence « le combat de la foi » car les voix contraires ne manquent pas : « Beaucoup le rabrouaient pour lui imposer silence… » (Mc 10,48). Ces voix décourageantes viennent contredire le cri de la foi. Elles veulent « lui imposer silence » pour l’isoler et tuer sa confiance : tu n’intéresses personne et encore moins le Maître ! Alors, c’est là que tout bascule du côté de cette foi qui continue à crier son espérance : « Mais lui criait de plus belle : Jésus, Fils de David, aie pitié de moi ! » (Mc 10,48). N’est-ce pas déjà là cette « invincibilité » de la foi qui fera les futurs martyrs chrétiens ? Assurément… Et comme au début, l’aveugle n’a plus que sa voix mais la persévérance de sa foi a déjà touché le Cœur de Jésus… N’a-t-il pas affirmé ailleurs cette parole qui traverse le temps : « Frappez et l’on vous ouvrira ! » (Mt 7,7).

Alors, saisi par une telle foi, « Jésus s’arrêta et ordonna qu’on le lui amène. » (Lc 18,40). Et voici que les voix contraires laissent place aux voix de l’encouragement : « Aie confiance ! Lève-toi, il t’appelle. Et lui, rejetant son manteau, bondit et vint à Jésus ! » (Mc 10,49-50) : « Venir à Jésus ! » Ne sommes-nous pas là au cœur de l’Evangile et au cœur des terribles enjeux de notre monde contemporain qui ne veut plus « venir à Jésus » ?

En effet, « c’est très justement l’humanité qui est représentée par cet aveugle, assis au bord du chemin et mendiant, car la Vérité dit d’elle-même : « Je suis le chemin » (Jn 14,6). Celui qui ne connaît pas l’éclat de la lumière éternelle est bien un aveugle, mais s’il commence à croire au Rédempteur, alors il est « assis au bord du chemin[2] »

Arrive alors cet instant solennel où « la lumière du monde » s’immobilise et où commence le dialogue du salut : « Quand il se fut approché, il lui demanda : « Que veux-tu que je fasse pour toi ? » (Lc 18,40-41). A travers un Regard et une question se révèle ici encore l’infinie miséricorde de Dieu : il accueille le cri du pauvre et c’est comme s’il n’y avait plus que Lui et cet homme au milieu de la foule… la suite en découle : « Seigneur, que je retrouve la vue ! » (Lc 18,41). La persévérance de la foi engendre la puissance de la Parole de Dieu : « Jésus lui dit : « Retrouve la vue ; ta foi t’a sauvé ! » Et à l’instant même, il retrouva la vue… » (Lc 18,42-43). Ainsi, cet Evangile met en lumière que tout arrive en cascade dans la dynamique de la foi : l’aveugle crie son désir jusqu’au bout de sa foi, il s’approche de Jésus, il supplie, il est guéri et ses yeux s’ouvrent pour la première fois sur la beauté du regard de Jésus… et il le suit en glorifiant Dieu !

« La foi ne l’a pas seulement guéri, elle l’engage et le fait disciple : car il ne pouvait voir qu’à la condition de suivre le Christ, de prêcher le Seigneur, de dépasser le siècle[3]… »

On a envie ici de redire cette si poignante prière de Saint Jean-Paul II au Cœur de Jésus :

« Seigneur Jésus, tu es notre Sauveur et notre Dieu ! Fais que notre regard ne se fixe jamais sur d’autre étoile que celle de l’amour et de la miséricorde qui brille sur ta poitrine…

Que ton Cœur soit donc, Ô notre Dieu, le Phare lumineux de la foi, l’Ancre de notre espérance, le Secours toujours offert dans notre faiblesse, l’Aurore merveilleuse d’une paix inébranlable, le Soleil qui éclaire nos horizons… »

Nous sommes donc invités à secouer nos inerties et à persévérer comme l’aveugle dans le cri de la foi ! Dans la parabole du juge et de la veuve importune, le Seigneur lui-même nous invite à « prier sans cesse et à ne pas se décourager ! » (Lc 18,1). Ainsi, le chemin de foi de Bartimée nous apprend l’attitude essentielle d’une foi qui ne se décourage pas sur le chemin : une foi qui va jusqu’au bout de son cri vers Jésus ! Car seuls ceux et celles qui croient follement et sans limites bouleversent le Cœur de Dieu comme le Centurion (Lc 7,1-10) ou la Syro phénicienne (Mt 15,21-28) … Nous voici donc avertis pour ces redoutables épreuves des derniers temps : rien n’est plus fort que la foi qui supplie et persévère jusqu’au bout en s’abandonnant à la volonté de Dieu qui n’est qu’Amour. Il nous conduit bien des fois par des chemins mystérieux et déroutants, mais « nous savons d’autre part que tout concourt au bien de ceux qui aiment Dieu, avec ceux qu’il a appelés selon son dessein… » (Rm 8,28).

Laissons la dernière parole mariale à Sainte Bernadette de Lourdes :

« Oh ! qu’il fait bon se confier à cette bonne Mère… Jamais on ne l’invoquera en vain… L’âme qui implore Marie ne peut périr, celle qui se confie à elle conserve le calme au milieu de la tempête l… O Marie, soyez mon Refuge[4] ! »

                                                                                                           +M-Mickaël

 

[1] Mt 20,29-34 / Mc 10,46-32 / Lc 18,35-43.

[2] Saint Grégoire le Grand (540-604), Homélies sur l’Evangile de Luc, n°12.

[3] Saint Ambroise, Commentaire sur l’Evangile de Saint Luc.

[4] Prières, 1873.




Le temps des saints, ne soyons pas des chiens muets, nouveau livre de Mgr Marc Aillet

Nous vous partageons ici l’introduction du nouveau livre de Mgr Aillet, une remarquable analyse de la situation ecclésiale actuelle, doublée d’un enseignement profond sur le mystère de l’Eglise et de clefs de lecture pour les temps que nous vivons. Un ouvrage à lire et à conseiller !

« C’est peu dire que l’Église traverse aujourd’hui une période de turbulences_ À l’intérieur, elle est secouée par le scandale des abus sexuels qui défigurent son visage – lequel devrait refléter le visage du Christ, « lumière des nations» – et plongent de nombreuses victimes dans la nuit de l’angoisse et du mal-être. On a mis du temps, dans notre société contemporaine, à prendre conscience de l’impact destructeur du préjudice subi par les victimes, en particulier dans leur tendre enfance. Les évêques de France, qui se sont saisis de la question dès les années 2000, ont cherché à faire toute la lumière sur ces affaires, ils ont pris la résolution d’être davantage à l’écoute des victimes, pour les accompagner dans leur chemin de reconnaissance et de réparation, et même s’il s’agit de ne céder à aucun anachronisme, ils ont pris acte des graves négligences passées dans le traitement des coupables.

On peut ajouter à cela le climat de grande confusion doctrinale et morale qui règne à l’intérieur de l’Église, où d’aucuns prennent prétexte de la crise des abus pour remettre en cause les fondements mêmes de la foi catholique en matière d’ecclésiologie, de théologie du sacerdoce, d’anthropologie et de morale, et se croient autorisés à préconiser de folles réformes de l’institution ecclésiale. Que des fidèles de base se laissent influencer par « la dictature du relativisme » ambiant, en raison d’un manque cruel de formation, on peut le comprendre. Mais que des théologiens, des évêques, des pasteurs, des mouvements d’Église se laissent séduire par les sirènes du monde qui nous pressent d’adapter la foi bimillénaire de l’Église aux évolutions d’une culture de la déconstruction systématique, cela défie l’entendement. C’est pourtant, pour prendre un exemple significatif, la voie sur laquelle la démarche synodale allemande semble s’engager, jusqu’à inquiéter le Saint-Siège et provoquer l’ironie du pape François quand il déclare aux journalistes: « Il y a déjà en Allemagne une Église protestante, il n’y en a pas besoin d’une seconde »!

Avouons que la consultation du peuple de Dieu voulue par le Saint-Père, à l’occasion du synode sur la synodalité, n’a pas contribué à dissiper la confusion, si l’on en croit la collecte des synthèses diocésaines : un grand nombre de propositions rapportées, relayées par les médias, y compris catholiques, sont même en contradiction formelle avec le magistère de l’Église et ne sauraient donc en aucun cas refléter le « sensus fidei » du peuple de Dieu.

Je ne sous-estime pas pour autant les « soldats inconnus de la foi », qui vivent leur foi humblement dans l’ordinaire de leur vie chrétienne, et qui n’ont d’ailleurs pas ou très peu participé au synode. On apprend d’ailleurs que seuls 10 % des catholiques français se sont sentis concernés par la démarche synodale en cours. Loin de moi non plus l’idée d’ignorer les nombreux foyers de ferveur, d’élan caritatif et missionnaire, qui émergent ici ou là en France, en particulier parmi les jeunes, voire ces ilots de résistance spirituelle à la « culture de mort» qui domine aujourd’hui à travers ce qu’on désigne sous le nom de « wokisme ». Benoît XVI les appelait « ces minorités créatives qui font l’histoire », et j’ai la conviction qu’elles offriront tôt ou tard à nos contemporains, déçus par l’humanisme inhumain, c’est-à-dire sans Dieu, qui domine notre société devenue néopaïenne, des oasis de fraîcheur, comme autant de refuges sûrs dans les déserts spirituels
actuels ou de pôles de lumière qui rendront l’Église et le message de l’Évangile à nouveau attractifs.

Encore faut-il les soutenir, les encourager, les affermir, pour ne pas laisser la confusion gagner inexorablement du terrain et le courant emporter les plus faibles et les plus petits.

Les nombreux échanges que j’ai avec des fidèles, des prêtres, des consacrés, dans mon diocèse ou ailleurs, font naître en moi un sentiment de compassion pour ces membres du peuple de Dieu qui attendent une parole d’autorité pour garder le cap, tant ils se sentent perdus et désorientés, voire en manque de paternité. Et ils se tournent à juste titre vers les évêques qui ont reçu la mission de « garder fidèlement la foi catholique reçue des Apôtres» et d’affermir leurs frères dans la foi. Il ne s’agit pas pour moi de me démarquer, et je suis sûr que ce sentiment traverse le coeur de bien des évêques aujourd’hui. Mais j’ai l’intime conviction qu’il y a « un temps pour se taire et un temps pour parler» (Qo 3,7).

Je sais bien que l’Église apparaît aujourd’hui très affaiblie aux yeux du monde, en particulier en raison de la crise des abus, et que ses ennemis, tant de l’intérieur que de l’extérieur, en prennent prétexte pour la contraindre au silence, à tel point que d’aucuns pourraient être tentés de faire profil bas. Certes, nous devons rester modestes et proclamer la vérité avec humilité et non en surplomb. Toutefois l’humilité consiste pas à s’incliner devant le monde, mais précisément, à servir la Vérité et à s’effacer devant elle, avec la conviction que nous parlons au nom d’un autre qui seul a « les paroles de la vie éternelle » (Jn 6,68) et qui nous a précisément envoyés dans le monde pour « rendre témoignage à la vérité» (Jn 18,37). Et j’ai bien conscience que la seule position de
surplomb dans laquelle nous avons le droit de parler, c’est celle de la croix, à laquelle nous ne saurions nous dérober : « Rappelez-vous la parole que je vous ai dite : un serviteur n’est pas plus grand que son maître. Si l’on m’a persécuté, on vous persécutera, vous aussi. Si l’on a gardé ma parole, on gardera aussi la vôtre» On 15,20). Nous ne pouvons plus avoir la naïveté de croire que le monde nous veut du bien : « Si vous apparteniez au monde, le monde aimerait ce qui est à lui. Mais vous n’appartenez pas au monde, puisque je vous ai choisis en vous prenant dans le monde ; voilà pourquoi le monde a de la haine contre vous» On 15,19) ; et encore: « Nous savons que nous sommes de Dieu, alors que le monde entier est au pouvoir du Mauvais» (Jn 5,19). Les multiples
exemples de persécution ouverte ou sournoise auxquels les chrétiens sont de plus en plus confrontés, viennent confirmer l’actualité de ces paroles prophétiques.

Le Christ Jésus parlait « comme un homme qui a autorité et non comme les scribes» (Mt 7,29) et il a confié précisément à ses apôtres le pouvoir d’enseigner avec la même autorité: « Qui vous écoute m’écoute ; qui vous rejette me rejette ; et qui me rejette rejette celui qui m’a envoyé » (Lc 10,16); et : « Tout pouvoir m’a été donné au ciel et sur la terre : Allez! Enseignez toutes les nations… »(Mt 28,18-19). Or la véritable autorité, c’est de détenir le pouvoir, par nature ou par grâce, de faire grandir ceux qui nous sont confiés. Autorité » vient en effet du mot latin auctoritas, lui-même
issu du verbe augere qui signifie « augmenter »; dans le mot auctoritas, il y a aussi le mot auctor qui veut dire « auteur » ou « source ». Ainsi, une parole d’autorité, c’est une parole qui rejoint la source de la vie, dont Dieu est l’auteur en chaque personne, pour la faire grandir. Rien à voir avec ces incantations qui distribuent des ordres et imposent des restrictions abusives, ce qui ressemble davantage à un abus de pouvoir qu’à l’exercice de l’autorité, parce qu’elles ne s’adressent pas à l’intériorité de l’homme responsable. Rien à voir non plus avec ces déclarations parfois consensuelles de l’Église, qui n’ose pas hausser le ton autant qu’il le faudrait pour affirmer avec vigueur la vérité sur l’homme et sur le monde dont elle est dépositaire, comme si l’homme n’était pas naturellement incliné à la vérité !

J’avoue être hanté, à quarante ans de distance, par cette interpellation du cardinal Joseph Siri, alors archevêque de Gênes, qui m’a ordonné diacre et prêtre pour la Communauté Saint-Martin. Il nous posait cette question : «Qui gouverne l’Église, aujourd’hui? » Et il répondait: « Sa Majesté la Peur »! Il faisait ainsi écho à la fameuse parole du pape Jean-Paul II, prenant possession de sa charge de successeur de Pierre, le 22 octobre 1978: « N’ayez pas peur », et qui a donné du courage à plus d’une génération.

La règle pastorale de saint Grégoire le Grand, adressée aux évêques de son temps, et que j’ai relue récemment, n’a rien perdu de son actualité. Il y commente de manière appuyée le reproche du prophète Isaïe adressé aux mauvais bergers d’Israël qu’il traite de « chiens muets » : « Les guetteurs d’Israël sont tous des aveugles, ils ne connaissent rien ; ce sont tous des chiens muets, incapables d’aboyer ; à bout de souffle, allongés, ils aiment somnoler. Ce sont des chiens voraces, insatiables, des bergers incapables de comprendre ! Ils suivent tous leur propre chemin, tous, sans exception, ne pensant qu’à leur intérêt» (Is 56,10-11). Ces paroles résonnent en moi comme une invitation pressante à donner une parole d’autorité – certes ni définitive ni exhaustive – pour contribuer à dissiper la confusion actuelle, en rappelant quelques vérités fondamentales sur l’Église, le sacerdoce, la formation des laïcs et la mission prophétique de l’Église dans le monde. J’ai bien conscience que je ne serai pas « politiquement correct» et que je m’exposerai à bien des critiques. Je demande d’avance pardon pour mes maladresses, mais je veux tirer de ces paroles de saint Paul ma seule ligne de conduite : «Est-ce donc à des hommes que je cherche à plaire ? Si j’en étais encore à plaire à des hommes, je ne serais pas serviteur du Christ» (Ga 1,10). C’est à de pauvres êtres fragiles et pécheurs que Jésus a confié son message de salut, en déclarant même à ses disciples si démunis devant la charte du royaume des Cieux qu’il venait de promulguer dans le Sermon sur la montagne : « Vous êtes le sel de la terre. Mais si le sel s’affadit, comment le salera-t-on ? Il ne vaut plus rien : on le jette dehors et il est piétiné par les gens  » (Mt 5,13).

Nommé évêque par le pape BenoIt XVI qui vient de nous quitter, je me sens redevable de sa paternité et je trouve en lui un encouragement: son seul souci aura été de transmettre la foi, dans une fidélité inflexible à la tradition bimillénaire de l’Église, sans« fuir, par peur, devant les loups» ni craindre de guider l’Église à contre-courant des idéologies à la mode, mais toujours avec une extrême courtoisie et humilité. Comme tous les prophètes, souvent incompris de leurs contemporains, on verra sans tarder qu’il était en avance sur son temps et qu’il aura marqué l’avenir de l’Église de manière décisive. La présence à ses obsèques à Rome, le 5 janvier 2023, de plus de 5 000 prêtres, jeunes en majorité, en est le signe éloquent.

En rappelant des vérités, parfois passées sous silence ou battues en brèche, je n’ai pas d’autre ambition que de suivre ce conseil de l’apôtre Paul à Timothée : « Devant Dieu et devant le Christ Jésus qui va juger les vivants et les morts, je t’en conjure, au nom de sa Manifestation et de son Règne : proclame la Parole, interviens à temps et à contretemps, dénonce le mal, fais des reproches, encourage, toujours avec patience et souci d’instruire» (2Tm 4,1-2). Cela est d’autant plus urgent que ce que Paul annonçait est aujourd’hui d’une brûlante actualité : « Un temps viendra où les gens ne supporteront plus l’enseignement de la saine doctrine ; mais, au gré de leurs caprices, ils iront se chercher une foule de maîtres pour calmer leur démangeaison d’entendre du nouveau. Ils
refuseront d’entendre la vérité pour se tourner vers des récits mythologiques» (2Tm 4,3-4). D’où cette ultime recommandation de Paul à Timothée, qu’il appelle son « enfant bien-aimé» (2Tm 1,2) : « Mais toi en coute chose garde la mesure, supporte la souffrance, fais ton travail d’évangélisateur, accomplis jusqu’au bout ton ministère » (2 Tm 4,5).

Saint Jean-Paul II dénonçait naguère, dans nos vieilles nations de chrétienté, une « apostasie silencieuse ». À moins que l’on ne connaisse déjà cette apostasie générale dont le Catéchisme de l’Église catholique rappelle, en citant l’apôtre Jean, qu’elle précédera la venue de l’Antichrist : « Avant l’avènement du Christ, l’Église doit passer par une épreuve finale qui ébranlera la foi de nombreux croyants. La persécution qui accompagne son pèlerinage sur la terre dévoilera le « mystère d’iniquité » sous la forme d’une imposture religieuse apportant aux hommes une solution apparente à leurs problèmes au prix de l’apostasie de la vérité. L’imposture suprême est celle de l’Antichrist, c’est-à-dire d’un pseudo-messianisme où l’homme se glorifie lui-même à la place de Dieu et de son Messie venu dans la chair. »

Plus que jamais, aujourd’hui, il me semble que c’est le temps des saints. Il n’y a que les saints qui ne sont pas emportés par le courant et ce sont eux, les vrais réformateurs de l’Église. Puissent ces modestes réflexions encourager le lecteur dans la foi, lui permettre de prendre la vraie mesure des choses, « de scruter les signes des temps et de les interpréter à la lumière de l’Évangile ». Avec Benoit XVI, dans son Testament spirituel publié par le Vatican, le soir de sa mort, le 31 décembre 2022, je voudrais dire tout simplement : « Restez fermes dans la foi! Ne vous laissez pas troubler ! »




Présentation de la Vierge Marie au Temple

« Le temple très pur du Sauveur, la très précieuse chambre nuptiale, la Vierge, trésor sacré de la gloire divine est aujourd’hui conduite dans la maison du Seigneur et y apporte avec elle la grâce de l’Esprit divin ; les anges la chantent : elle est le tabernacle céleste » comme le proclame aujourd’hui la liturgie orientale.

La fête de la Présentation de Marie au Temple, qui repose sur une antique tradition, est historiquement liée à la dédicace d’une basilique en l’honneur de Sainte Marie, un édifice voulu par Mgr Élie, évêque de Jérusalem, et achevé aux frais de l’empereur Justinien (527-565) – à côté de la zone du temple de Jérusalem, là où la Vierge a pu passer son enfance consacrée au service divin. Cette église fut dédiée le 21 novembre 543, et fut dite Nouvelle Église, pour la distinguer de l’ancienne, dédiée à la nativité de Marie.

Dans le cours du VIIIe siècle, la fête s’est répandue dans toutes les Églises orientales, en rencontrant la faveur du peuple de Dieu : elle fera partie des douze grandes fêtes de l’année, aujourd’hui encore célébrée en Orient avec une veille/vigile ? préparatoire et quelques jours d’après fête, jusqu’au 25 novembre. (1)

La littérature rabbinique confirme le fait que de nombreuses jeunes filles demeuraient dans le Temple et qu’elles s’adonnaient à la confection du voile du Temple. Le Talmud de Jérusalem apporte des précisions intéressantes à ce sujet :

« Le rideau du Temple avait l’épaisseur d’une palme. Il était tressé avec soixante-douze points lisses composés chacun de vingt-quatre fils. La longueur était de quarante coudées et la largeur de vingt. Quatre-vingt-deux jeunes filles le tissaient. On en confectionnait deux par an. Et il fallait le concours de trois cents prêtres pour le porter au bain. » (Mishna Sheqalim 8,5).

Il rapporte aussi que lorsque le Temple fut incendié en 70 après Jésus-Christ, « les vierges qui tissaient le voile se jetèrent dans les flammes » plutôt que de tomber aux mains des ennemis (Pesiqta Rabbati 26,6), et qu’elles logeaient dans un immeuble de trois étages, dans l’enceinte du Temple. (2)

Sources :
(1) Kondakion et Ikos du 21 novembre; 4e stichère de la 6e ode du 2e canon des matines
(2) D’après le Talmud de Jérusalem

 

Sainte Élisabeth, religieuse bénédictine du monastère de Schoenau (Allemagne) reçu de la Vierge la révélation suivante, que rapporte saint Bonaventure :

« Lorsque mon père et ma mère m’eurent laissée au Temple, je formais dans mon cœur la résolution de prendre Dieu pour père, et je me demandais souvent ce que je pouvais faire pour lui être agréable. En outre, je fis vœu de garder la virginité, de ne rien posséder sur la terre, et je remis toute ma volonté entre les mains de Dieu. »

Elle ajouta : « De tous les préceptes divins, celui que j’avais sans cesse devant les yeux était celui de l’amour : Tu aimeras le Seigneur ton Dieu. J’allais au milieu de la nuit devant l’autel du Temple demander la grâce d’accomplir les préceptes de la Loi. Puis soupirant après la naissance de la Mère du Rédempteur, je suppliais Dieu de me conserver mes yeux pour la voir, ma langue pour la louer, mes mains et mes pieds pour la servir, mes genoux pour adorer dans son sein le fils unique de Dieu. »

Et comme Élisabeth lui disait alors : « Mais ma Souveraine, n’étiez-vous pas pleine de grâce et de vertu ? », la sainte Vierge lui répondit : « Sache que je me tenais pour la créature la plus vile et la plus indigne de la divine grâce, aussi je ne cessais pas de demander les vertus et la grâce ».

Extrait de Saint Alphonse de Liguori, docteur de l’Eglise

« Les gloires de Marie » – Editions Saint Paul 1997 – p. 254

 

Source  Association Marie de Nazareth, Une minute avec Marie 21 et 23 novembre 2023




Contempler le visage du Christ

« La création tout entière gémit, dans l’attente de la révélation des fils des Dieu. » (Rm 8)




Mgr Joseph Strickland : l’amour de la Vérité et le courage de la Parole !

Dans la grave crise qui secoue l’Eglise de ce temps, la « voix » fidèle et courageuse de Mgr Strickland a traversé les frontières pour notre joie ! Enfin un pasteur saisi par « l’Esprit-Saint » qui annonce librement la vérité de l’Evangile et la beauté de la foi catholique… Dans un contexte ecclésial où sévit la peur d’être jugé et le malaise de l’infidélité, la voix d’un Evêque habité par l’amour de la vérité nous fait tout à coup tant de bien !…

Mais voici que cette voix fidèle devient gênante jusqu’à l’insupportable pour « l’establishment » ecclésial actuel qui ne cesse de « flirter » avec les dérives de ce temps. Alors, injustifiable et violente, la sentence est tombée… Dans ce monde ecclésial actuel où dominent la peur et l’errance, cet Evêque fidèle et courageux vient d’être écarté car il est au final « dangereusement catholique » ! Il n’entre plus dans les perspectives de cette Eglise revue et corrigée par le dogme mondialiste : la foi authentique qui fonde l’Eglise en Jésus-Christ qui est « la Voie, la Vérité et la Vie » (Jn 14,6) doit laisser la place à une église universaliste et humaniste. Elle ne veut plus annoncer Jésus « lumière du monde ! » (Jn 8,12). Et quoi qu’en dise l’Eglise officielle, elle est déjà sous l’influence du « Great reset[1]»… car désormais, un nouveau paradigme est en train de s’imposer et de relativiser les grandes vérités de la foi catholique. C’est pourquoi nous a été donné pour ce temps le magnifique[2] catéchisme voulu par Saint Jean-Paul II. Notre vie de foi doit s’appuyer sur cette radieuse lumière pour rester debout et libre.

Cette fidélité à la foi catholique est en réalité la cause première qui a provoqué l’élimination de Mgr Strickland. Démis, il vient de déclarer avec lucidité qu’il ne rejetait pas entièrement la responsabilité de sa destitution sur le Pape François : « de nombreuses forces s’exercent sur lui et l’influencent pour qu’il prenne ce type de décisions… J’ai été démis de mes fonctions car des forces au sein de l’Eglise ne veulent plus de la vérité de l’Evangile… Ils veulent qu’elle soit modifiée. Ils veulent qu’elle soit ignorée. Ils veulent se débarrasser de la Vérité qui, glorieusement, ne va pas disparaître. La Vérité, c’est Jésus-Christ, son corps mystique qui est l’Eglise, toutes les merveilles pour lesquelles les martyrs sont morts et les saints ont vécu pendant près de 2000 ans, depuis que le Christ est mort et ressuscité !… C’est un jour triste pour moi, mais je suis fort dans le Seigneur !… Ces deux images derrière moi, le Sacré-Cœur de Jésus et le Cœur Immaculé de Marie, ces piliers de l’Eglise en ce temps sont, et ont été, les piliers de la force pour moi – et espérons-le, les piliers de la force pour nous tous ! Je m’encourage et j’encourage les autres à prier plus profondément que jamais, à prier pour le Pape François, à prier pour l’Eglise, à prier pour le monde[3]… »

Franchement, comment ne pas être bouleversé par la lumière et la miséricorde d’un tel pasteur ? Merci à l’Esprit-Saint et à son Epouse la Vierge Marie de nous l’avoir donné en ces temps redoutables pour l’Eglise… et prions le saint Rosaire pour lui afin qu’il continue à faire la volonté du Père !

Comme l’a écrit Mgr Schneider : « François a réduit au silence une voix prophétique inconfortable au sein de l’Eglise… c’est un jour sombre pour l’Eglise et une injustice flagrante !… Car dans le même temps, plusieurs Evêques qui soutiennent l’hérésie, les abus liturgiques, l’idéologie du genre et qui invitent ouvertement leurs prêtres à bénir des couples homosexuels, ne sont pas du tout importunés ou sanctionnés par le Saint Siège !… Ainsi, Strickland pourrait entrer dans l’histoire comme « l’Athanase de l’Eglise en Amérique » qui, contrairement à Athanase, est persécuté non pas par le pouvoir séculier, mais par le Pape lui-même [4]! » Bien sûr, certains reprocheront à Mgr Strickland d’avoir été trop frontal avec le Pape. Mais quand il s’agit de protéger le trésor de la foi[5], il y a une urgence absolue ! Saint Paul n’a pas eu peur de reprendre Saint Pierre « quand il vit qu’il ne marchait pas droit selon la vérité de l’Evangile ! » (Ga 2,14). En ce sens, on peut mentionner ici la déclaration récente de Mgr Stanislaw Gadecki, Président de la conférence épiscopale polonaise, sur le fait que « l’enseignement de l’Eglise ne peut différer d’un pays à l’autre… » et que les propositions de l’Eglise allemande au synode étaient « incompatibles avec l’enseignement catholique[6] ».

Face à de tels événements qui touchent « l’unité » de l’Eglise, comment ne pas voir avec effroi que nous sommes bien entrés dans la réalisation des prophéties mariales. En particulier, à Akita[7] au Japon où, à sa dernière Apparition le 13 octobre 1973, la Sainte Vierge annonçait avec douleur à Sœur Agnès :

« Ma fille chérie, écoute bien ce que je vais te dire. Tu en informeras ton supérieur. Comme je te l’ai déjà dit, si les hommes ne se repentent et ne s’améliorent pas, le Père infligera un châtiment terrible à l’humanité entière. Ce sera alors un châtiment plus grave que le déluge, tel qu’il n’y en a jamais eu auparavant : un feu tombera du ciel et anéantira une grande partie de l’humanité… les survivants se trouveront dans une telle désolation qu’ils envieront les morts. Les seules armes qui vous resteront seront le Rosaire et le Signe laissé par le Fils. Récitez chaque jour les prières du Rosaire.

Avec le Rosaire, priez pour le Pape, les Evêques et les prêtres. L’action du Diable s’infiltrera même dans l’Eglise, de sorte qu’on verra des Cardinaux s’opposer à des Cardinaux, des Evêques contre d’autres Evêques. Les prêtres qui me vénèrent seront méprisés et combattus par leurs confrères ; les églises, les autels saccagés… l’Eglise sera pleine de ceux qui acceptent les compromis et le Démon poussera beaucoup de prêtres et de consacrés à quitter le service du Seigneur… la perspective de la perte de nombreuses âmes est la cause de ma tristesse… C’est aujourd’hui la dernière fois que je te parle de vive voix… Prie beaucoup les prières du Rosaire ! Je suis la seule à pouvoir encore vous sauver des calamités qui approchent. Ceux qui mettront leur confiance en moi seront sauvés… »

Concluons par une parole d’espérance de Saint John Henry Newman : « Une fois par an, le monde que nous voyons laisse éclater ses puissances cachées et se révèle lui-même en quelque sorte… Alors, les feuilles paraissent, les arbres fruitiers et les fleurs s’épanouissent, l’herbe et le blé poussent. Il y a un élan soudain et un éclatement de la vie cachée !… Il en est de même pour ce printemps éternel qu’attendent tous les chrétiens ; il viendra quoi qu’il tarde. Attendons-le, car « il viendra sûrement, et il ne tardera pas[8] ! » (He 10,37).

 

                                                                                          +M-Mickaël

[1] Le projet de la « grande réinitialisation » de l’humanité prophétisée par Klaus Schwab, président du Forum économique mondial : « Vous ne posséderez plus rien et vous serez heureux ! » En réalité, la finalité cachée de cette réinitialisation suprême fera de nous des « dominés connectés » par la puce sous cutanée annoncée pour très bientôt… Le cher Père Regimbald l’avait vu venir dans ses enseignements dès 1983 !

[2] « Le Catéchisme comportera du neuf et de l’ancien (Mt 13,52), la foi étant toujours la même et source de lumières toujours nouvelles ! » Saint Jean Paul II, Constitution Apostolique « Fidei depositum » pour la publication du Catéchisme de l’Eglise Catholique rédigé à la suite du Concile Vatican II, 11 octobre 1992.

[3] LifeSiteNews, Entretien exclusif avec John-Henry Westen, 11 novembre 2023.

[4] 11 novembre 2023.

[5] « Garder le dépôt de la foi, telle est la mission que le Seigneur a confiée à son Eglise et qu’elle accomplit en tout temps ! » Saint Jean-Paul II, Fidei depositum, introduction au Catéchisme, 11 octobre 1992.

[6] Conférence de presse sur le « Synode » du 9 novembre 2023.

[7] En 1973, la Vierge est apparue plusieurs fois à Sœur Agnès Sasagawa. Les Apparitions et faits surnaturels seront reconnus en 1984 par l’Evêque diocésain, Mgr Itô.

[8] « The Invisible World » PPS, IV,13.




Vianney et Mentissa : « Tu me guéris »

Au milieu du chaos actuel, cette si belle mélodie nous guérit d’un amour qui vient de « l’infini »…




Mgr Strickland conduit des centaines de catholiques à un rassemblement autour d’un chapelet devant la conférence épiscopale américaine

mer Nov 15, 2023 – 10:42 EST

Note : Cet article a été traduit automatiquement en français.

LifeSiteNews

BALTIMORE (LifeSiteNews) –  Le mercredi 15 novembre à midi, Mgr Strickland a dirigé une récitation publique du rosaire sur la place située sur le front de mer de l’hôtel Marriott Waterfront Hotel Inner Harbor East à Baltimore, où les évêques sont réunis pour Conférence des évêques catholiques des États-Unis (USCCB).

L’évêque Strickland bénit l’un des participants au rassemblement du Rosaire pour la défense de la vie, le mercredi 15 novembre 2023.

Mgr Joseph Coffey, évêque auxiliaire pour les services militaires, a dirigé le chapelet sur la place. sur Mardi 14 novembre.

L’évêque Strickland a régulièrement conduit le Rosaire par le passé, en dehors des réunions de la conférence épiscopale à Baltimore, pour des questions telles que la protestation contre la communion donnée à des politiciens favorables à l’avortement, un sujet sur lequel les évêques ont hésité pendant des décennies. En 2021, il a été le seul évêque à rejoindre les catholiques en dehors de l’assemblée des évêques. À l’époque, il avait déclaré, « Quand il s’agit de l’Eucharistie et de la sainteté de la vie, je dois parler. La chose la plus importante dont je dois parler est la présence du Seigneur et la lutte contre l’atrocité de l’avortement ».

Étant donné que l’évêque Strickland l’éloignement du diocèse de Tyler, au Texas, par le pape François, il n’aura pas le droit de vote à la conférence des évêques, mais pourra tout de même y assister.

Seuls les évêques en activité sont autorisés à voter lors des réunions des évêques. Par conséquent, avec son retrait du diocèse de Tyler, Mgr Strickland est désormais un évêque émérite qui n’a pas le droit de vote à la conférence des évêques. Toutefois, un évêque émérite peut toujours assister aux réunions.

Tenez-moi au courant par courriel de l’évolution de cette pétition et des questions connexes. Signez cette pétition

Le site web de l’USCCB indique qu’à assemblées plénières, « Les décisions allant de l’élection des présidents des comités et des membres du bureau de la conférence au sujet des déclarations pastorales et des révisions des livres liturgiques, requièrent soit une majorité simple, soit un vote des deux tiers des évêques membres afin d’être approuvées. Les évêques actifs, ordinaires et auxiliaires, de rite latin et de rite oriental, sont habilités à voter sur des points particuliers. Les évêques émérites sont invités à assister aux assemblées et à participer aux discussions et autres activités, mais ils n’ont pas le droit de vote.

Commentant l’étouffement de sa voix en tant que membre actif de la conférence épiscopale, Mgr Strickland a exprimé l’espoir que d’autres évêques auraient le courage de reprendre le message qu’il avait soulevé il y a cinq ans en affrontant le scandale McCarrick et la promotion de l’homosexualité au sein de l’Église.

Dans un post sur X, anciennement Twitter Le prélat texan a déclaré : « Je maintiens les paroles que j’ai prononcées il y a cinq ans. Ma voix a été retirée de ces rassemblements, mais j’espère que quelqu’un, n’importe qui, reprendra le message. Le monde a besoin de la vérité de Jésus-Christ, de sa bonne nouvelle, aujourd’hui plus que jamais ».

En 2018, dans le sillage du scandale McCarrick, Mgr Strickland a appelé les évêques qui remettaient ouvertement ou effectivement en question l’enseignement catholique sur le grave péché de l’activité homosexuelle. Sans nommer le père pro-LGBT James Martin, il a demandé pourquoi les évêques permettaient au prêtre de contredire publiquement l’enseignement de l’Église sur l’homosexualité.

Appelant à une réitération claire et à une adhésion à l’enseignement catholique sur la question, l’évêque courageux a reçu une salve d’applaudissements de la part des évêques réunis. Son discours de 2018 à la conférence épiscopale peut être visionné ci-dessous.

Dans un entretien exclusif avec le rédacteur en chef de LifeSiteNews, John-Henry Westen, le 11 novembre, quelques heures seulement après sa révocation, l’évêque Strickland a déclaré qu’il pensait avoir été révoqué parce qu’il avait « menacé certains des pouvoirs en place avec la vérité de l’Évangile ».

Lorsque Mgr Strickland a été interrogé par M. Westen sur les raisons pour lesquelles il avait été démis de ses fonctions, il a répondu : « La seule réponse que j’ai à donner est que les forces en présence dans l’Église ne veulent pas de la vérité de l’Évangile ».

« Ils veulent qu’elle soit modifiée. Ils veulent qu’elle soit ignorée. Ils veulent se débarrasser de la vérité qui, glorieusement, ne va pas disparaître. La vérité, c’est Jésus-Christ, son corps mystique, qui est l’Église, toutes les merveilles pour lesquelles les martyrs sont morts et les saints ont vécu pendant près de 2 000 ans, depuis que le Christ est mort et ressuscité »




Léon XIII : Le Rosaire, cette prière que Marie nous a désignée et qui lui est si agréable…

La nature elle-même a fait du nom de mère le plus doux de tous les noms et de l’amour maternel le type même d’un amour tendre et prévenant ; aussi l’âme pieuse ressent-elle, si vivement que la langue ne peut l’exprimer, combien brûle en Marie la flamme d’un amour bienveillant et agissant.

C’est que Marie est notre Mère, non pas sur le plan naturel, mais de par le Christ. Elle connaît beaucoup mieux que nul autre, elle voit à merveille tout ce qui nous touche : les secours dont nous avons besoin dans la vie ; les périls publics ou privés qui nous menacent ; les angoisses et les maux qui nous environnent ; la difficulté surtout de la lutte que nous soutenons pour le salut de notre âme avec les ennemis les plus acharnés.

Dans tout cela et dans d’autres épreuves encore, elle a, plus et mieux que quiconque, le pouvoir et le désir d’apporter à ses enfants bien-aimés consolation, force et secours de toute espèce. Adressons-nous donc à Marie, hardiment, ardemment ; supplions-la au nom de ces liens maternels qui l’unissent si étroitement à Jésus et à nous ; invoquons avec une profonde piété son assistance par le type de prière qu’elle nous a elle-même désigné et qui lui est si agréable ; alors nous pourrons avec juste raison nous reposer avec sécurité et avec joie sous la protection de la meilleure des mères.

Pape Saint Léon XIII (1810-1903)

Source : Marie de Nazareth, Une minute avec Marie, 13 novembre 2023.




Mgr Strickland : J’ai été démis de mes fonctions parce que des forces au sein de l’Église veulent changer l’enseignement de Jésus

Note : Cet article a été traduit automatiquement en français.

(Lire l’article sur : LifeSiteNews) -L’article comporte une pétition de soutien à Mgr Strickland.

L’évêque Joseph Strickland a déclaré qu’il pensait avoir été démis de ses fonctions parce qu’il avait « menacé certains des pouvoirs en place avec la vérité de l’Évangile ».  

Dans un entretien exclusif avec le rédacteur en chef de LifeSiteNews, John-Henry Westen, le 11 novembre, quelques heures seulement après sa destitution, M. Strickland a déclaré que « Si vous voulez qu’elle [la vérité de l’Évangile] change, alors je suis un problème. 

Interrogé par Westen sur les raisons pour lesquelles il a été démis de ses fonctions, Strickland a répondu : « La seule réponse que j’ai à donner est que les forces en présence dans l’Église ne veulent pas de la vérité de l’Évangile ».

« Ils veulent qu’elle soit modifiée. Ils veulent qu’elle soit ignorée. Ils veulent se débarrasser de la vérité qui, glorieusement, ne va pas disparaître. La vérité, c’est Jésus-Christ, son corps mystique, qui est l’Église, toutes les merveilles pour lesquelles les martyrs sont morts et les saints ont vécu pendant près de 2000 ans, depuis que le Christ est mort et ressuscité ». 

Dans un geste qui a secoué le monde catholique et qui a attiré l’attention de la couverture mondiale par les grands médias, le vendredi 11 novembre, le pape François a démis M. Strickland de ses fonctions au sein du diocèse de Tyler, au Texas. Le Vatican n’a pas fourni d’explication officielle pour la révocation de M. Strickland. 

M. Strickland a déclaré qu’il n’attribuait pas entièrement la responsabilité de sa destitution au pape François, car « de nombreuses forces agissent sur lui et l’influencent pour qu’il prenne ce type de décisions ». 

« C’est pourquoi nous prions pour le pape, pour lui en tant que fils de Dieu et pour son rôle de souverain pontife ». 

« Et le mal ne veut pas de la vérité de Jésus-Christ. 

« Il y a des gens dans l’Église qui, au lieu de se glorifier de la vérité du Christ, veulent supprimer des parties importantes de l’Écriture Sainte et dire ‘Oh, nous nous sommes trompés’ ou ‘nous allons simplement l’ignorer' ». 

M. Strickland a souligné que « les saints, pendant 2000 ans, ne se sont pas trompés ».  

L’évêque américain a souligné que le diocèse de Tyler est en grande forme parce qu’il est « béni par de nombreux séminaristes, de bons jeunes hommes […] qui seraient de merveilleux maris ou de merveilleux pères spirituels, des prêtres ». 

Selon M. Strickland, le diocèse est également « financièrement solide » grâce à la « formidable générosité » des fidèles.  

« Je ne peux vraiment pas invoquer de raison autre que le fait que j’ai menacé certains des pouvoirs en place avec la vérité de l’Évangile. Cela ne changera pas. Cela ne peut pas changer. C’est pérenne, c’est éternel. C’est glorieux. Et si vous voulez qu’elle change, alors je suis un problème ». 

« Les Écritures nous disent que Jésus-Christ est le visage de la vérité », a déclaré M. Strickland. « Il ne se transforme pas en un être différent de celui qu’il était lorsqu’il est mort sur la croix et qu’il est ressuscité pour nous. Il est le même Seigneur ; il est le Chemin, la Vérité et la Vie, et ceux qui veulent changer cela, pour un jour, en termes d’histoire humaine, nous devons vivre ce jour, mais c’est un moment qui passera, et la vérité prévaudra. » 

Confiance dans le Sacré-Cœur de Jésus et le Cœur Immaculé de Marie

« C’est un jour triste pour moi, mais je suis fort dans le Seigneur », a déclaré M. Strickland à Westen le jour de sa destitution. 

« Ces deux images derrière moi, le Sacré-Cœur et le Cœur Immaculé de Marie, ces piliers de l’Église en ce temps sont, et ont été, les piliers de la force pour moi – et, espérons-le, les piliers de la force pour nous tous », a-t-il déclaré. 

« Je m’encourage et j’encourage les autres à prier plus profondément que jamais, à prier pour le pape François, à prier pour l’Église, à prier pour le monde. 

« J’apprécie les prières, j’en ai besoin, et je vous demande de prier pour le diocèse de Tyler, pour les nombreuses personnes dont la vie est bouleversée par cette affaire », a déclaré M. Strickland. 

L’ancien évêque de Tyler a souligné à plusieurs reprises que les fidèles devaient rester dans l’Église catholique en période de troubles. 

« J’invite les gens à ne pas penser qu’ils peuvent s’éloigner de l’Église. Nous sommes un seul corps. Nous sommes le corps mystique du Christ qu’est l’Église ». 

« Et nous devons être forts, joyeux et pleins d’espoir dans tout cela, en priant beaucoup, plus que jamais, et en priant pour que tous ceux qui sont bouleversés, en colère, confus, quelles que soient les émotions négatives, dépassent cela et sachent que Jésus-Christ est la Vérité et le calme, et nous nous réjouissons de le connaître, nous nous réjouissons de le partager. » 

Lorsque Westen lui a demandé s’il savait déjà où il vivrait après son renvoi, Strickland a répondu qu’il ne savait pas ce que l’avenir lui réservait. 

« Je suis entre les mains du Seigneur, comme nous le sommes tous », a-t-il déclaré. « Aucun d’entre nous ne sait vraiment de quoi demain sera fait. 

« Nous nous posons tous de nombreuses questions dans notre vie », a fait remarquer M. Stickland. « Mais la réponse est que nous sommes entre les mains de Dieu. Nous appartenons au Seigneur. L’Église est la sienne. Nous sommes convaincus que cela nous fortifie. Nous sommes guidés dans les ténèbres par sa lumière. » 

« Certes, je reste un évêque et le successeur des apôtres », a-t-il déclaré. 

« J’encourage les gens, comme je l’ai entendu récemment de la bouche de l’évêque Athanasius Schneider, à prier plus profondément que jamais pour le Pape François, pour la hiérarchie du Vatican. Tous, tous ceux qui ont l’immense responsabilité de guider l’Église en ces jours. » 

M. Strickland s’est penché sur la confusion qui règne aujourd’hui dans l’Église catholique et a fait valoir qu’elle est due, au moins en partie, au fait que de nombreux membres de la hiérarchie de l’Église ne connaissent plus vraiment la foi et n’y croient plus. 

Nous savons que nous vivons une époque de questions et de confusions de la foi, et que beaucoup de gens s’en éloignent, que beaucoup de catholiques disent : « Oh, ils ne croient plus vraiment à ces choses ». 

« Et trop de personnes haut placées dans l’Église, du moins, agissent comme si elles ne connaissaient pas vraiment le Seigneur. Ils ne connaissent pas vraiment sa mère. Et parce que nous Sachant cela, assumons l’œuvre de charité qui consiste à prier pour ceux qui sont désorientés, à prier pour ceux qui ont tourné le dos aux réalités, aux réalités stimulantes de notre foi ». 

L’évêque a confirmé qu’il céderait sa place à l’administrateur nommé par le Vatican et à son éventuel successeur dans le diocèse de Tyler.

« J’ai dit que je ne pouvais pas démissionner et que je ne pouvais pas, de mon plein gré, abandonner le troupeau qui m’avait été confié. Mais […] le pape François a le pouvoir de me démettre de mes fonctions d’évêque, et il a choisi de le faire. Je dois respecter cela ». 




L’humble beauté de Marie face à la séduction du Diable…

Notre civilisation post moderne sombre en masse aujourd’hui dans une sous culture qui flirte sans cesse avec la « beauté du Diable » : beauté dangereuse et trompeuse où le pouvoir du Mal se revêt d’une séduction autant attractive que dominatrice ! Depuis le livre de la Genèse, c’est toujours la même dynamique : la fausse liberté proposée par le Mal par la tentation du « sans limite » … vertige du pire où « la mort de Dieu » dans l’âme est célébrée comme une libération : « Vous serez comme des dieux ! » (Gn 3,5). Tel est le poison qui va se répandre dans le cœur de l’homme…

Depuis cette terrible « brisure » du péché originel, il va s’ensuivre dans la vie de l’homme deux conséquences majeures : la peur de Dieu (Gn 3,10) et ce besoin impérieux de « se revêtir » (Gn 3,7-8). Une tentative désespérée de « sauver la face » où Adam et Eve se réfugient dans l’illusion du paraître : car l’homme cherche d’abord à se parer… mais face au regard de Dieu, cette apparence s’écroule : « C’est voir s’étaler aux yeux de tous cette humiliation du péché que l’on porte au fond de soi-même : la nudité exprime d’abord cet effondrement du personnage que la parure s’évertuait à créer[1] ! »

Or, quand tout s’écroule, l’homme pécheur est dévoilé : c’est l’épreuve douloureuse de la vérité, mais tout peut alors se reconstruire dans cette lumière qui ouvre à l’infinie miséricorde de Dieu… et « le sang de Jésus, son Fils, nous purifie de tout péché ! » (1 Jn 1,7). Dans le retour vers son père, l’enfant-prodigue de l’Evangile (Lc 15,18-19) est fermé à cette miséricorde du Père : il garde en lui la fausse image d’un Père irrité et impitoyable… son égarement a effacé en lui le vrai Visage de Dieu qui est la conséquence profonde du péché. Et c’est ici que le Christ veut nous délivrer en nous révélant qui est Dieu pour le fils perdu : en effet, avec des motivations très primaires, ce dernier commence à prendre le chemin du retour quand le Père l’aperçoit dans un regard d’une infinie tendresse : « Tandis qu’il était encore loin, son père le vit et en fut ému jusqu’aux entrailles… Il courut vers lui, le serra contre lui et le couvrit de baisers ! » (Lc 15,20). Tel est le sommet de l’Evangile : quelques pas vers Dieu du fils égaré et Dieu court vers lui à la vitesse lumière ! Qui comprendra le Cœur de Dieu ? Et c’est pourquoi, jour après jour, il nous faut « revenir » au cœur de la Révélation chrétienne pour être délivré peu à peu de cette fausse image de Dieu qui nous emprisonne.

          D’ailleurs, dès que Marie fait une Apparition sur terre, les voyants n’ont pas peur mais sont fascinés autant par sa bonté que par sa beauté ! Elle met de suite en confiance par son regard de maternelle tendresse… A Lourdes, la petite Bernadette en témoigne merveilleusement :

          « Je l’ai vue ! Oh ! qu’elle est belle et que j’ai hâte d’aller la voir [2] ! Que mon âme était heureuse, bonne Mère, quand j’avais le bonheur de vous contempler ! Que j’aime à me rappeler ces doux moments passés sous vos yeux pleins de bonté et de miséricorde pour nous[3]… »   

              A Fatima, juste après la première Apparition de la Vierge, Lucie sera très éprouvée dans sa famille et face au curé. Décidée de ne plus revenir, elle pense que c’est une tentation du Démon. Elle le voit d’ailleurs une nuit déployer ses griffes pour l’emporter en enfer ! Pour reprendre confiance, il faudra qu’elle soit confrontée à la détermination de la petite Jacinta qui restera très ferme sur la vérité de l’Apparition. Quand Lucie exprime ses doutes, elle lui répond avec cette « évidence » des vérités de la foi :

« Non, ce n’est pas le Démon ! On dit que le Démon est très laid et qu’il est en dessous de la terre, en enfer. Cette Dame est si belle ! Et nous l’avons vue monter au Ciel [4]! »

Cette beauté de Marie traversera la culture chrétienne et sera si présente dans les œuvres artistiques, de la peinture à la musique en passant par la sculpture !… Malgré la terrible déchristianisation actuelle, on la retrouve étonnamment parfois dans la culture moderne : « Sergio Ramos, le footballeur emblématique du Réal de Madrid et la Roya, exprime sa foi par un splendide tatouage de la Vierge Marie sur son bras ! »

              Toujours et encore le signe décisif de la beauté !… Une splendeur maternelle qui ravit, en faisant participer à sa plénitude de grâce ! Vers la fin de sa vie, la petite Thérèse fera sur la « prédication mariale » une remarquable mise au point avec une étonnante justesse théologique.  Et notons, au passage, sa liberté d’expression évangélique pour l’époque ! Ecoutons-là attentivement :

« Pour qu’un sermon sur la Sainte Vierge me plaise et me fasse du bien, il faut que je voie sa vie réelle, pas sa vie supposée ; et je suis sûre que sa vie réelle devait être toute simple. On la montre inabordable, il faudrait la montrer imitable, faire ressortir ses vertus, dire qu’elle vivait de foi comme nous, en donner des preuves par l’Evangile…

On sait bien que la Sainte Vierge est la Reine du Ciel et de la terre, mais elle est plus Mère que reine, et il ne faut pas dire à cause de ses prérogatives qu’elle éclipse la gloire de tous les saints, comme le soleil à son lever fait disparaître les étoiles. Mon Dieu ! que cela est étrange ! Une Mère qui fait disparaître la gloire de ses enfants ! Moi, je pense tout le contraire, je pense qu’elle augmentera de beaucoup la splendeur des élus[5] ! »

En ce sens, Marie est si bien décrite à travers cette « Mer de cristal » de l’Apocalypse[6] : son « Fiat » perpétuel laisse la Lumière la traverser pour tous les enfants de Dieu ! C’est tout le contraire de la Bête qui « par ses prodiges égare les habitants de la terre ! » (Ap 13,14). L’orgueil enferme dans la violence et le désespoir… l’humilité laisse passer la Lumière du Christ, « doux et humble de Cœur » (Mt 11,29). Ainsi, « Dieu donne aux humbles l’éclat du salut ! » (Ps 149,4). Tel est le centre caché de toute la Bible…

 

                                                                                                             + Marie-Mickaël

 

 

[1] P. Dominique Barthélemy, Dieu et son image, ébauche d’une théologie biblique, Cerf 1973, p.47.

[2] André Ravier, Bernadette et son chapelet, Ed. Couvent Saint Gildard, 1958, p.73.

[3] Carnet Reine du Ciel, 12 mai 1866.

[4] Mémoires de Sœur Lucie, Carmel de Coïmbra, Compilation P. Luis Kondor, août 1997, p.72.

[5] Thérèse de Lisieux, Œuvres complètes : derniers entretiens – Carnet jaunes, Cerf – DDB 1992, p.1103.

[6] « Et je vis comme une mer de cristal mêlée de feu, et ceux qui ont triomphé de la Bête, de son image et du chiffre de son nom (666), debout près de cette mer de cristal ! » (Ap 15,2).