Au nom de l’Église synodale, tout sera permis…

Nous vous partageons un article du Figaro du 3 juillet 2023, qui propose une analyse objective et bien documentée sur les dangers du prochain synode. (Cliquez ici pour lire l’article original ). 

FIGAROVOX/ENTRETIEN – En octobre se tiendra le Synode sur l’avenir de l’Église. Alors que le Vatican a publié récemment un «instrument de travail» évoquant d’importantes réformes, l’Église pourrait être bouleversée en profondeur, analyse l’historien Christophe Dickès.

Auteur de nombreux ouvrages, Christophe Dickès a notamment publié Saint Pierre. Le Mystère et l’Évidence (Éd. Perrin, 2021), qui a reçu le prix François-Millepierres de l’Académie française 2022.


LE FIGARO. – Le Vatican a publié le 20 juin dernier un «document de travail», Instrumentum Laboris , en vue du prochain synode des évêques «pour une Église synodale». On peut y lire notamment des propositions visant à révolutionner la prise de décision au sein de l’Eglise. Comment l’interpréter?

Christophe DICKÈS. – Il n’y a pas que le document en lui-même qui bouleverse la prise de décision ecclésiale, mais bien la méthode utilisée pour aboutir au document. En effet, pendant plusieurs mois, les diocèses du monde entier se sont adressés à leurs fidèles qui, sur la base du volontariat, ont apporté leurs réflexions sur l’Église. La première rupture est dans cette méthode. Jusqu’à présent, le droit canon, qui est le droit de l’Église, disposait que les fidèles «sont tenus d’adhérer par obéissance chrétienne à ce que les Pasteurs sacrés, comme représentant du Christ, déclarent en tant que maître de foi ou décident en tant que chefs de l’Église» (Can 212 §1). Néanmoins, toujours dans le droit canon, les fidèles ont aussi la faculté de faire connaître leurs besoins surtout spirituels, ainsi que leurs souhaits. Mais ce droit souligne que cela ne peut être fait que «selon le savoir, la compétence et le prestige dont [les fidèles] jouissent» (Can 212 §2).

Or, nous ne savons pas si les personnes qui ont participé à l’élaboration du document avaient la compétence de le faire. Autrement dit, la préparation d’un synode n’est certainement pas l’expression des désirs particuliers ou la somme de volontés particulières. L’Église n’est pas à proprement parler une démocratie parce qu’elle a la charge de transmettre une tradition – le dépôt de la Foi, venue d’en haut, c’est-à-dire de la Révélation. Participer à l’élaboration d’un synode signifie connaître un minimum le catéchisme, les lois de l’Église, ses structures, son histoire, etc. Chaque fois que, dans l’histoire, un concile s’est ouvert, on relisait les conciles précédents précisément afin de ne pas créer de rupture. Je doute que ce travail ait été fait. La tradition ecclésiale fondée sur l’Écriture est ainsi le grand absent.

J’ajouterais qu’il est difficile de dire si ce document est vraiment représentatif de ce que pensent les catholiques du monde entier. Sa lecture m’incite à voir des considérations avant tout occidentales. Entre l’expression des souhaits et le document final, on comprend qu’il y a eu des filtres et des choix dont certains sont identiques à l’Église allemande qui n’a pas caché son progressisme en la matière.

Le document emploie à de nombreuses reprises le terme d’«Église synodale». Que recouvre cette expression?

Le synode est une vieille institution de l’Église qui remonte à la fin du IIe siècle. Dans sa longue histoire, le mot est d’ailleurs associé indistinctement avec celui de concile. Il nous dit la capacité de l’Église à discuter des questions de doctrine, de gouvernance, de liturgie, etc. Ce qui est naturellement une bonne chose. Il existe différents types de synodes: provinciaux, nationaux jusqu’au concile œcuménique qui possède une dimension universelle. La méthode globale qui a permis l’élaboration de l’«instrument de travail» pour le synode à l’automne prochain relève d’une démarche universelle. Pour cette raison, des commentateurs le considèrent comme une sorte de concile Vatican III qui ne dit pas son nom.

Mais dans le cas présent, on ne parle pas de synode mais d’Église synodale: dans le fameux document de travail, l’expression Église catholique est utilisée onze fois tandis que celle d’Église synodale apparaît près de cent fois ! Tout un paragraphe explique les traits caractéristiques de l’Église synodale qui repose sur une vision globale de l’Église, en tant que «peuple de Dieu». Dit plus simplement, chaque baptisé peut avoir son mot à dire. Ce schéma bouleverse la conception d’une Église pyramidale – celle de la réforme grégorienne du XIe siècle distinguant laïcs et clercs – déjà remise en cause partiellement au cours du concile Vatican II.

Comme le mot «aggiornamento» dans les années 1960, «Église synodale» apparaît comme une sorte de mot-valise. On comprend cependant que tout peut être discuté au tamis de cette Église synodale, même les structures de pouvoirs qui trouvent leurs racines dans le Nouveau Testament. Ce que le document appelle «La conversation dans l’Esprit». Le paradoxe de l’expression «Église synodale» est qu’elle est auto-référentielle. Dit plus trivialement, l’Église synodale annonce des réunions permanentes sur de multiples sujets dont on peine à trouver un semblant d’unité.

Comment peut-on concevoir une Église qui soit à la fois synodale, et hiérarchique? Une Église plus synodale ne fait-elle pas nécessairement disparaître sa hiérarchie?

C’est là où il y a une véritable rupture avec le concile Vatican II lui-même. Alors que les structures de pouvoir dans l’Église n’ont pas été remises en cause par le Concile, l’«Instrument de travail» donne la nette impression de vouloir le faire. Je pense entre autres à la question: «Comment pouvons-nous mieux comprendre et articuler la relation entre l’Église synodale et le ministère de l’évêque?». Je me demande ce que cela signifie. L’Église synodale sera-t-elle supérieure à l’évêque? L’évêque pourra-t-il être pris à partie dans le cadre d’une Église synodale?

L’autre rupture avec le concile Vatican II est la fin du concile des évêques à proprement parler puisque désormais ils ne seront plus seuls à décider. Or, les évêques ont toujours été la cheville ouvrière des synodes et des conciles à travers l’histoire. Tout donne l’impression qu’au nom de l’Église synodale, tout sera permis. L’Église synodale deviendrait une forme d’abstraction que chacun pourra évoquer pour faire valoir ses revendications: une sorte de création continue. Le cardinal Hollerich a résumé la chose en parlant d’une Église «en marche», qui semble faire abstraction de ce en quoi l’Église croit et ne croit pas.

Ce document vise notamment à «lutter contre le cléricalisme», pour lutter notamment contre les abus sexuels dans l’Église. Pensez-vous qu’une place plus importante donnée aux fidèles peut être un moyen efficace de lutter contre ces abus?

Le rapport de la CIASE a révélé que plus d’un tiers des agressions sexuelles dans l’Église était le fait de laïcs. J’ajoute qu’il suffit de regarder le rôle de certains laïcs – femmes comprises – au sein des paroisses pour se rendre compte qu’un cléricalisme peut en chasser un autre. La fiction du regretté Jean Mercier, Mon curé fait sa crise, montre cela très bien. Croire que les logiques de pouvoir au sein des structures de l’Église vont disparaître par le simple fait qu’on nommera des laïcs est d’une naïveté qui ferait sourire Pascal.

Permettez-moi cette remarque: dans les faits, l’Église – et les évêques en particulier – a davantage besoin de compétences, ceci dans une logique de service et non de pouvoir. Elles existent d’ailleurs déjà dans bien des cas. L’Église a aussi besoin de saints. Benoît XVI a très bien dit que les réformes structurelles ne changeront rien à l’Église sans un appel à la sainteté. Or, on ne fait pas des saints sur des réformes structurelles mais en prônant un idéal. Cela ne signifie pas que des réformes ne doivent pas être entreprises. Les évêques doivent assumer leur responsabilité, chose qu’ils n’ont pas faite pendant des décennies en oubliant qu’il n’y a pas de charité sans justice.

Les abus sont-ils la seule raison qui pousse aujourd’hui une partie des catholiques à se positionner en faveur d’une Église plus «horizontale»? Comment expliquer cette volonté?

Il me semble que cette horizontalité est défendue par une minorité progressiste avec un agenda idéologique qui veut aller bien au-delà du concile Vatican II. Cette minorité estime que le concile Vatican II est une rupture avec le passé, alors que les pontificats de Jean-Paul II et de Benoît XVI ont clairement établi le contraire. Je parle de minorité parce qu’il existe un monde entre ces gens et le catholicisme africain, asiatique ou des composantes de l’Église américaine. L’Europe, quant à elle, est plus hétérogène. Quoi qu’il en soit, une minorité remet sur la table des sujets auxquels pourtant le pape François a apporté une réponse: que l’on songe à l’ordination d’hommes mariés, au diaconat féminin qui – contrairement à l’idée reçue – n’est pas attesté clairement dans l’histoire de l’Église, ou encore à la question de l’homosexualité.

En quoi le synode est révélateur du pontificat du pape François?

Nous verrons bien ce qu’il donnera. L’«Instrument de travail» est, comme son nom l’indique, un… instrument. Il n’est pas dit que tout sera pris en compte. Néanmoins, dans le cas de l’Église allemande, Jean-Marie Guénois a bien montré que le pape François a été comme «dépassé par la créature qu’il avait créée lui-même» en la laissant travailler pour finalement en critiquer ses options protestantes. Je crains que le synode d’octobre emprunte le même chemin: en d’autres termes, la montagne va-t-elle accoucher d’une souris? Va-t-elle au contraire susciter des confusions voire plus ? Les inquiétudes sont réelles et ne doivent pas être sous-estimées. Dans ce dernier cas, il sera du devoir du pape de garantir l’unité de l’Église en évitant les séparations.




Message de Marie à Trevignano Romano le 3 juillet 2023

«Chers enfants,

Merci d’avoir écouté mon appel dans votre cœur. Enfants bien-aimés, n’ayez pas peur des temps qui viendront et qui vous ont été révélés. Enfants, demandez et priez toujours l’Esprit Saint afin qu’il vous guide dans le discernement. Mes enfants, Je suis ici pour vous enseigner à marcher sur les traces de Jésus, Je vous ai suppliés pendant tant d’années pour la conversion. Je vous ai continuellement demandé d’adorer Dieu dans le Saint Sacrement, et pourtant vous êtes trop pris par les choses du monde. Je vous bénis maintenant au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit.

Amen »




Apparitions de Notre-Dame d’Akita

Première apparition 5 juillet 1973

Le 5 juillet 1973, alors que sœur Agnès est en prière, une petite plaie en forme de croix (de 2 cm par 3) apparait sur sa main gauche, lui procurant une grande douleur. La plaie ne disparaîtra qu’au mois de septembre. La douleur étant insupportable, sœur Agnès prie Dieu de lui venir en aide. Vers trois heures du matin, elle aurait alors entendu son ange gardien lui dire :

« Ne crains pas. Ne prie pas seulement à cause de tes péchés, mais en réparation de ceux de tous les hommes. Le monde actuel blesse le Très Saint Coeur de Notre-Seigneur par ses ingratitudes et ses injures. La blessure de Marie est beaucoup plus profonde que la tienne. Maintenant, allons ensemble à la chapelle. »

Sœur Agnès prie ensuite devant la statue représentant la Dame de tous les Peuples. C’est alors que la statue aurait dégagé une grande lumière, serait devenue comme vivante. Malgré sa surdité, la religieuse entend :

« Ma fille, ma novice, tu m’as bien obéi en abandonnant tout pour me suivre. L’infirmité de tes oreilles est-elle pénible ? Elles guériront, sois en sûre. Sois patiente. C’est la dernière épreuve. La blessure de ta main te fait-elle mal ? Prie en réparation des péchés de l’humanité. Toutes les filles qui sont ici, et chacune en particulier, sont pour moi aussi précieuses que la prunelle de mes yeux. Dis-tu bien la prière des Servantes de l’Eucharistie ? Allons, prions ensemble. – (Après avoir prié, la voix reprit) – Prie beaucoup pour le pape, les évêques et les prêtres. Continue de prier beaucoup, beaucoup. Transmets à ton supérieur ce qui s’est passé aujourd’hui et obéis-lui dans tout ce qu’il te dira. »

Message de l’ange le 27 juillet 1973

Après avoir assisté à la messe, sœur Agnès entend la voix de l’ange lui dire :

« Tes souffrances prennent fin aujourd’hui. Grave soigneusement au fond de ton cœur la pensée du sang de Marie. Le sang versé par Marie a une profonde signification. Ce sang précieux a été versé pour demander votre conversion, pour demander la paix, en réparation des ingratitudes et des outrages envers le Seigneur. Comme la dévotion au Sacré-Coeur, appliquez-vous à la dévotion au Précieux Sang. Priez en réparation pour tous les hommes. Dis à ton supérieur que le sang est versé aujourd’hui pour la dernière fois. Ta douleur prend fin aujourd’hui. Rapporte-lui ce qui s’est passé aujourd’hui. Il comprendra tout, tout de suite. Et toi, observe ses directives.»

L’écoulement continu de sang de sa main disparait en effet ce jour-là, bien que la plaie reste visible encore deux mois.

Seconde apparition 3 août 1973

Le 3 août 1973 à quinze heures, alors que sœur Agnès médite dans la chapelle du couvent, la statue de la Vierge redevient brillante et comme vivante, se fait de nouveau entendre5 :

« Ma fille, ma novice, aimes-tu le Seigneur ? Si tu l’aimes, écoute ce que j’ai à te dire, car c’est très important. Tu en informeras ton supérieur. En ce monde, beaucoup d’hommes affligent le Seigneur. Je désire des âmes pour le consoler. Pour apaiser le courroux du Père céleste, j’attends, avec Jésus-Christ mon Fils, des âmes qui expient par leurs souffrances et leur esprit de renoncement à la place des pécheurs et des ingrats. Le Père s’apprête à laisser tomber un châtiment sur toute l’humanité pour faire connaître sa colère contre ce monde. Avec mon Fils, je suis intervenue tant de fois pour apaiser le courroux du Père. J’ai empêché la venue de calamités en lui offrant, avec toutes les âmes-victimes qui le consolent, les souffrances endurées par le Fils sur la croix, son sang et son âme très aimante. Prière, pénitence, renoncements et sacrifices courageux peuvent apaiser la colère du Père. Je le demande aussi à ta Communauté. Qu’elle demeure dans la pauvreté, qu’elle se sanctifie et prie en réparation des ingratitudes et des outrages de tant d’hommes. »

Troisième apparition le 13 octobre 1973

La Vierge Marie apparait à sœur Agnès et lui dit :

« Comme Je vous l’ai dit, si les hommes ne se repentent pas et ne s’amendent pas par eux-mêmes, le Père infligera un châtiment terrible à toute l’humanité. Ce sera un châtiment plus grand que le déluge, comme on n’aura jamais vu avant. Un feu tombera du ciel et va faire disparaître une grande partie de l’humanité, les bons comme les mauvais, n’épargnant ni les prêtres ni les fidèles. Les survivants se trouveront si désolés qu’ils envieront les morts. Les seules armes qui vous resteront, seront le rosaire et le signe laissé par mon Fils. Chaque jour, récitez les prières du rosaire. Avec le rosaire, priez pour le pape, les évêques et les prêtres. Le travail du diable s’infiltrera même dans l’Église de manière que l’on verra des cardinaux s’opposer à des cardinaux, et des évêques contre d’autres évêques. Les prêtres qui me vénèrent, seront méprisés et combattus par leurs confrères. L’Église et les autels seront saccagés. L’Église sera pleine de ceux qui acceptent des compromissions et le démon pressera de nombreux prêtres et des âmes consacrées à quitter le service du Seigneur. Le démon va faire rage en particulier contre les âmes consacrées à Dieu. La pensée de la perte de tant d’âmes est la cause de ma tristesse. Si les péchés augmentent en nombre et en gravité, il ne sera plus question de pardon pour eux. Parle avec courage à ton supérieur, il saura encourager chacune d’entre vous à prier et à accomplir des œuvres de réparation. »

Dernier message du 6 octobre 2019

Sœur Agnès Sasagawa, aurait reçu un autre message le 6 octobre 2019, transmis par un ange. Sœur Sasagawa, qui a 88 ans, en a parlé à une sœur, en lui donnant la permission de diffuser le message, qui est assez court en soi.

« Le dimanche 6 octobre, à 3h30 du matin, à Akita, le même ange est apparu devant moi (Sœur Sasagawa) qu’il y a environ 30 ans. L’ange m’a d’abord dit quelque chose de privé.

La bonne chose à répandre à tout le monde est: « Couvrez-vous de cendres », et « s’il vous plaît priez le Rosaire pénitentiel tous les jours. Vous, sœur Sasagawa, devenez comme une enfant et chaque jour, veuillez offrir des sacrifices. Sœur M a demandé à sœur Sasagawa : « Puis-je le dire à tout le monde ? » Sœur Sasagawa lui donna son assentiment et ajouta : « Priez pour que je puisse devenir comme un enfant et offrir des sacrifices. » C’est ce que Sœur M. a entendu.

Certains commentateurs du web ont souligné que le 6 octobre était le jour du début du Synode sur l’Amazonie, avec tout son corollaire d’événements et de controverses discutables.




Méditation évangélique pour la Solennité de St Pierre et St Paul

Solennité de Saint Pierre et de Saint Paul  

Evangile de Jésus-Christ selon Saint Matthieu : 16,13-19

Méditation Evangélique Mariale 

         

« Quand Paul aura ouvert les cœurs en prêchant, Pierre ouvre aux âmes le Royaume des cieux…

Tous deux ont reçu des clefs des mains du Seigneur,

Clef de la connaissance pour l’un, clef du pouvoir pour l’autre… »

Saint Maxime de Turin (vers 420)

Sermon, PL 57,403-404

 

         Césarée de Philippe est située dans le nord d’Israël, au pied de l’Hermon. C’est près de cette ville, aux sources du Jourdain, que Jésus effectue auprès de ses disciples une sorte de sondage évangélique sur son identité : « Au dire des gens, qui est le Fils de l’homme ? » (Mt 16,13). De fait, c’est un dialogue qui commence par le « dire » des foules sur Jésus, mais qui va aboutir à cette question beaucoup plus personnelle et profonde : « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? » (Mt 16,15). Cette question directe vient « sonder » l’intelligence du cœur de chacun… elle implique une réponse nette et précise sur l’identité de Jésus. C’est là que Pierre proclame :

        « Tu es le Christ, le Fils du Dieu Vivant ! » (Mt 16,16)

         C’est ici la racine unique où l’acte de foi de Pierre fonde La foi de l’Eglise en Jésus-Christ. A travers merveilles et épreuves, cette foi traversera les siècles jusqu’à aujourd’hui où les « signes » nous sont donnés pour entrer dans la vigilance extrême de « la foi des derniers temps ». Car la réponse du Seigneur vient susciter en nos cœurs une telle espérance ! Comme la Sainte Vierge, Il faut repasser en nos cœurs (Lc 2,19) chaque parole :

        « Prenant la parole à son tour, Jésus lui déclare : « Heureux es-tu, Simon fils de Yonas : ce n’est pas la chair et le sang qui t’ont révélé cela, mais mon Père qui est aux cieux ! Et moi, je te le déclare : Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Eglise ; et la puissance de la Mort ne l’emportera pas sur elle ! » (Mt 16,17-18).

         « Heureux es-tu ! » dit d’abord le Seigneur pour proclamer que la foi est la « béatitude » première du chrétien, et que sur terre le bonheur et la paix viennent d’une foi qui ne cesse de grandir dans les joies et les épreuves. Car Jésus le précise : cette révélation faite à Pierre vient du Père « qui est dans les cieux ! » Et puis nous est faite cette promesse divine qui nous fortifie en ces épreuves ultimes de l’Eglise que nous vivons déjà aujourd’hui : « Tu es Pierre, et sur cette pierre, je bâtirai mon Eglise ; et la puissance de la Mort ne l’emportera pas sur elle ! » En araméen, Pierre se dit « Kêpha » dont le sens est si puissant : « Tu es Roc et sur ce Roc… » Ainsi, la foi de Pierre est l’assise première et solide sur laquelle toute l’Eglise repose car Pierre est le « vicaire » du Christ.

         L’approche de Saint Léon le Grand est ici lumineuse pour notre temps et elle fortifie la force de notre foi quand il met sur les lèvres du Christ :

        « Autrement dit : Je suis, moi, la Pierre inviolable, la Pierre angulaire qui réunit les deux murs ; je suis le Fondement, et nul ne peut en poser un autre. Mais toi aussi tu es Pierre, parce que tu es affermi par ma force ; et la puissance qui m’appartient en propre nous est commune parce que je t’en fais part. Sur cette puissance, dit-il, je bâtirai mon temple éternel ; et mon Eglise qui doit monter jusqu’au Ciel s’élèvera sur ce solide fondement de ta foi [1]. »

Il en est de même dans notre propre vie de foi : il y a toujours un moment où à travers les sécheresses spirituelles, des évènements imprévus, des épreuves déstabilisantes, nous sommes comme « sondés » dans notre foi en Jésus-Christ : et toi, que dis-tu de Lui ? Pour toi, qui est-il ? Notre foi chemine et persévère et c’est déjà une telle grâce ! Mais nous avons aussi nos chutes et nos fragilités… et c’est là qu’il faut bien comprendre que « les Apôtres ne sont pas exemplaires seulement par leurs vertus, mais aussi par leurs déficiences. Si le Saint-Esprit a voulu que ces déficiences soient manifestées dans l’Evangile, c’est précisément pour nous apprendre que nous risquons de ne pas faire mieux… Pierre et Paul sont les colonnes de l’Eglise ; l’un a trahi Jésus-Christ, l’autre l’a persécuté !…

          Il y a une seule catégorie de gens préservés de ce danger, ce sont ceux qui ressemblent à la Sainte Vierge par leur innocence et humilité. S’ils évitent ces catastrophes, c’est justement parce qu’ils sont convaincus d’être capables du pire par eux-mêmes, alors ils s’enfoncent dans la petitesse des enfants avec une telle profondeur que Dieu les tient à l’abri dans le creux du rocher… Ceux-là ne contesteront pas la nécessité de passer par bien des déconvenues, des désillusions et des retournements pour aimer Dieu et Jésus-Christ !

           La Sainte Vierge a été consciente du danger du péché – tranquillement consciente si j’ose dire, parce que « réfugiée » … C’est ce que j’appelle « la sécurité des humbles », des gens qui ne se croient pas plus forts que la tempête. Celui qui se réfugie ne prétend pas pouvoir faire face aux éléments déchaînés, il dit au contraire : « Je ne crains rien parce que j’ai un bon abri [2]… »

          Nous sommes entrés dans les terribles secousses des derniers temps où l’Ennemi de notre salut va avoir momentanément un pouvoir de tentation redoutable. Par le saint Rosaire et une vie sacramentelle fidèle, blottissons-nous chaque jour dans les bras de Marie pour vivre de « la sécurité des humbles » : là, tout près de son Cœur Immaculé, nous traverserons les épreuves finales dans la paix du Seigneur. Souvenons-nous des franciscains « indemnes » de la bombe atomique d’Hiroshima : ils priaient le Rosaire de la Vierge chaque jour [3] !

 

 + M-Mickaël

[1] Saint Léon le Grand, PL 54,150.

[2] Marie Dominique Molinié, Qui comprendra le Cœur de Dieu ? Saint Paul, 1994, p.89-90.

[3] Voir l’article témoignage : « Le Rosaire, plus puissant que la bombe atomique » dans le site internet « Aleteia », 28 février 2018.




Le jour du départ de sa femme, on lui tend un chapelet…

Rafael Garcìa Flores, 48 ans, vit aujourd’hui à Detroit aux États-Unis avec ses deux jeunes enfants. Il y a quelques années, sa femme a demandé le divorce et s’est ensuite remariée avec un autre homme. Un événement douloureux pour Rafael qui a trouvé un refuge et un soutien dans le regard de la Vierge Marie et dans le Seigneur.

Si Rafael était « un catholique du dimanche », cette séparation a marqué un tournant dans sa vie de foi et l’a conduit à un changement radical. « Cela a été une vraie souffrance, mais depuis, une porte s’est ouverte : j’ai cessé de ne vivre ma foi que le dimanche, par tradition. Après la douleur du divorce, la foi est devenue une conviction très forte. »

Le jour du départ de sa femme – un évènement totalement inattendu pour lui et ses enfants, alors âgés de 4 et 2 ans – Rafael a appelé ses témoins de mariage. « Le jour même, ils m’ont proposé de m’accueillir chez eux et le lendemain, nous sommes allés ensemble à la messe. » Rafael se souvient que ce jour-là, à la sortie de l’église, une personne est arrivée et lui a dit : « Tiens, prend ça. »

C’était un chapelet. Rafael n’a jamais su qui était cette personne et ne l’a jamais plus revue depuis, mais à partir de ce jour, il a conservé ce chapelet et a commencé à le prier tous les jours. « C’est là que ma conversion a commencé. Depuis huit ans, je ne cesse de le prier », affirme Rafael.

Si le chapelet et sa dévotion à Notre-Dame de Guadalupe lui ont permis de se sentir plus proche de la Vierge Marie, l’Eucharistie lui a permis de faire une véritable rencontre avec Jésus. Depuis sa séparation, Rafael se rend à la messe plusieurs fois par semaine, accompagné parfois de ses deux enfants. « La messe est la plus grande prière, elle nous change et nous fait devenir meilleurs », a-t-il affirmé. Lorsque sa femme l’a quitté, elle a demandé l’annulation du mariage, mais l’Église a refusé. Elle s’est ensuite remariée civilement avec un autre homme. Quant à Rafael, il a fait un tout autre choix. Il a décidé en effet de rester fidèle au sacrement du mariage, et de rester chaste : « Depuis que je suis séparé et divorcé, j’ai vécu dans la chasteté. »

Un chemin pas toujours facile pour lui, mais il dit trouver la force auprès du Seigneur : « Je suis conscient de n’avoir pas vécu mon mariage de manière catholique, mais maintenant je reste chaste grâce aux sacrements. » Si ses deux enfants ont beaucoup souffert, Rafael ne cesse de leur expliquer que la souffrance est partie intégrante de la vie. Mais pour lui la solution est toujours le pardon : « La souffrance doit toujours nous conduire au pardon. Je pardonne à ma femme tous les matins », explique-t-il.

Source : https://fr.aleteia.org/2023/04/13/rafael-divorce-deux-enfants-je-reste-chaste-grace-aux-sacrements/




Message de Marie à Medjugorje le 25 juin 2023

«Chers enfants,
le Très Haut me permet d’être parmi vous pour prier pour vous, pour être une Mère pour vous et votre refuge.
Petits enfants, je vous appelle: revenez à Dieu et à la prière, et Dieu vous bénira abondamment.
Merci d’avoir répondu à mon appel. »



Méditation évangélique mariale pour le 12ème dimanche du temps ordinaire : la confiance nous conduit à l’amour…

  Douzième Dimanche : 25 juin 2023  

Evangile de Jésus-Christ selon Saint Matthieu : 10,26-33

Méditation Evangélique Mariale :    

 

« La confiance de l’homme envers Dieu touche ce dernier par sa constance…

car c’est par leur constance que les esprits des fidèles acquièrent la force ! »

Sainte Hildegarde de Bingen

 

 

        Dans un monde post-moderne qui veut tout maîtriser de la vie, la « crainte » est paradoxalement démultipliée : on a si peur de perdre tant de choses qu’on veut tout « assurer » … jusqu’aux animaux domestiques ! La peur est le signe d’un monde qui meurt, de plus en plus éloigné du mystère du Salut qui chante sans cesse la confiance. Une Sainte Thérèse de Lisieux en a fait le cœur de sa voie d’enfance spirituelle dans une expression simple qui exclut toute peur : « C’est la confiance et rien que la confiance, qui doit nous conduire à l’Amour[1] ! » Cette parole si simple renferme un trésor qui demande le temps de l’humilité pour commencer à en saisir le sens caché au cœur de nos vies… car elle tourne vers une source sans fond : « j’avais tant de confiance en la miséricorde infinie de Jésus[2] ! » précise-t-elle quand elle prie pour la conversion de Pranzini avant son exécution.

        Cet Evangile insiste tant sur la confiance dans la providentielle tendresse du Père qui se manifeste mystérieusement à chaque instant…  Il invite à un abandon total ! Jésus répète d’ailleurs par quatre fois : « Ne craignez pas ! » Il ne voit que trop bien les peurs de ses disciples, et spécialement celle de la mort qui dominera Pierre à la Passion du Seigneur :

       « Mais quelle chair ne craindrait la mort ? L’Apôtre Pierre la craignit, le tout premier ; et craignant de mourir, il renia la Vie. Pourquoi, sinon parce qu’il ne lui avait pas encore été donné de ne pas craindre ? Mais quand tu le lui eus donné, Seigneur, il put faire ce que tu commandais. Sois donc notre force, et fais-en nous ce que tu veux que nous fassions…

          C’est à l’espérance de prier, à la charité d’obtenir que tu donnes toi-même ce que tu commandes [3]! »

          Jésus veut nous guérir de nos peurs pour que nous entrions dans cette paix de notre âme où Il habite secrètement… nous pouvons souffrir en nos corps et nos psychologies par les épreuves de ce monde. C’est inévitable en cette vie. Mais cette paix du Christ cachée au fond de nos cœurs, nul ne pourra nous la ravir !

         Pour nous délivrer des peurs de ce monde, Jésus nous laisse deviner jusqu’où va la tendresse du Père déjà si absolue dans le mystère de la Création. Il nous faut vraiment laisser résonner en nos cœurs ces paroles de Dieu pour qu’elles deviennent la lumière de nos yeux :

       « Deux moineaux ne sont-ils pas vendus pour un sou ? Or, pas un ne tombe à terre sans que votre Père le sache ! Quant à vous, même vos cheveux sont tous comptés ! Soyez donc sans crainte : vous valez bien plus qu’une multitude de moineaux ! » (Mt 10,29-31).

       En écoutant ces paroles bouleversantes de Jésus, demandons la conversion de notre « regard » dans une société qui ne voit plus la beauté de la tendresse de Dieu dans la Création. Dieu nous aime au cheveu près ! Seigneur délivre mon regard…

       Demandons à la Sainte Vierge de nous faire participer à la douceur et la profondeur de son Regard maternel qui a cheminé sur terre dans la foi. Saint Padre Pio avait pour Elle une telle confiance que tout son amour s’exprimait dans un Rosaire quotidien sans fin… à tel point qu’on l’appelait « le Rosaire vivant ! » Et lui-même appelait le chapelet « son arme », « son épée » ! Il est mort en serrant son chapelet dans ses mains et en murmurant jusqu’à son dernier souffle les doux noms de Jésus et Marie…

       Pour fortifier notre chemin de foi quotidien vers le Royaume, retenons deux de ses conseils : « Il faut toujours rester ferme sur ces deux vertus : la douceur envers notre prochain et la sainte humilité envers Dieu… car Dieu veut que nos misères constituent le trône de sa Miséricorde et notre impuissance le siège de sa Toute-Puissance !… Et ce second conseil qui est le cœur de sa vie mariale : « Reste toujours plus serré contre cette douce Mère céleste, car Elle est la Mer qu’il faut traverser pour parvenir aux rivages des splendeurs de l’aurore éternelle [4] ! »

 

                                                                                                          +M-Mickaël

[1] Œuvres complètes de Sainte Thérèse de Lisieux, Lettre 197, p.553.

[2] Œuvres complètes, Manuscrit A, p.144.

[3] Rupert de Deutz, Sur Matthieu VIII, PL 168, 1499.

[4] Une pensée du Padre Pio pour chaque jour de l’année, Edition Padre Pio da Pietrelcina, 2000, p.7-8 et 86.




En aimant ma Mère, ne m’as-tu pas ôté tout droit de te condamner ?

 

« Ceux qui ici-bas aiment la Vierge… aiment ce que Jésus, ici-bas, a le plus aimé. Un jour, il leur sera dit : – Quand tu aimais ma Mère, ton cœur, sans même que tu y penses, devenait conforme à mon Cœur ! Tu ne pouvais t’approcher d’Elle sans t’approcher de Moi, et c’est Moi qui disposais ainsi toutes choses pour te mieux capter. Comment pourrais-je oublier ton amour d’enfant ? Comment pourrais-je ne pas te pardonner ? En aimant ma Mère, ne m’as-tu pas ôté tout droit de te condamner ? »

Cardinal Journet, La définition solennelle de l’Assomption de la Vierge, 1950, p.51.




Comme une poule rassemble ses poussins sous ses ailes

 » Jérusalem, Jérusalem, toi qui tues les prophètes et qui lapides ceux qui te sont envoyés, combien de fois j’ai voulu rassembler tes enfants comme une poule rassemble ses poussins sous ses ailes, et vous n’avez pas voulu ! »

Lc 13.34




Message de Marie à Trevignano Romano le 9 juin 2023

Mes enfants, merci d’être ici en prière et merci d’écouter mon appel dans vos coeurs. Mes enfants, priez, priez beaucoup, consolez mon Coeur saignant et le Sacré Coeur de Jésus.

Mes enfants, même la nature se retourne contre la terre, ne voyez-vous pas ce qui se passe ? Cela est dû au grand péché dans le monde, il n’y a plus de paix et d’harmonie.

Mes enfants, soyez des lumières pour le monde et pour vos frères, mais pour être baignés de lumière, vous devez pardonner, aimer vos frères et faire des prières de réparation.

Enfants bien-aimés, à cause des cœurs fermés, mon Jésus n’est plus présent dans les familles, dans le cœur de nombreuses personnes consacrées et souvent dans les Eglises. Je vous demande une conversion urgente.

Je vous laisse maintenant avec ma bénédiction maternelle au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit.

Amen