Inondations en Italie

Luc 21, 25 : « Sur terre, les nations seront affolées et désemparées par le fracas de la mer et des flots. »

« Il y aura plus de catastrophes naturelles, de tremblements de terre et d’inondations que jamais auparavant…. Je vous demande de prier pour l’Italie » (Marie à Trevignano le 3 janvier 2023, et le 3 février 2023″

 




Messages de Marie donnés à Trevignano Romano en 2023

Trevignano Romano – 03 mai 2023

Mes enfants, je suis la Mère de la Miséricorde.Chers enfants, n’ayez pas peur car je suis toujours près de vous.Mes enfants, priez sous la croix de mon Jésus pour que j’ouvre vos cœurs et les nourrisse de l’amour de Dieu.Mes enfants, priez pour que la Miséricorde couvre le monde, en particulier cette humanité qui va vers l’autodestruction.Mes enfants, maintenant la justice de Dieu devra faire son chemin, priez mes enfants, priez beaucoup, la purification sera dure mais nécessaire.Maintenant je vous bénis au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit. Amen

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Trevignano Romano – 3 avril 2023

Mes enfants, merci d’être ici en prière et de répondre à mon appel dans vos cœurs. Enfants bien-aimés, c’est le moment et l’heure du choix. Je vous le demande en tant que Mère des Douleurs : choisissez Dieu. Mes enfants, les enfants des ténèbres vous saisissent, souvenez-vous que la souffrance offerte sera une grâce. Ayez le courage de la foi sans reculer et, en tant que soldats de la lumière, armez-vous du Saint Rosaire et marchez. Je suis toujours à vos côtés. La résurrection est proche. N’ayez pas peur, ne craignez rien. Mes enfants, soyez toujours proches des sacrements. Je vous laisse maintenant avec ma bénédiction maternelle, au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Amen

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Trevignano Romano – 3 mars 2023

Mes enfants, merci d’écouter mon appel dans vos cœurs et de plier vos genoux dans la prière. Mes enfants, je vous demande de revenir à Dieu, sans Lui vous ne pouvez rien faire. Apprenez à écouter la voix de Jésus dans votre coeur et pendant la prière. Mes enfants, vous êtes dans le monde mais vous n’êtes pas du monde. Sans Dieu, votre vie aurait un autre sens. Soyez toujours prêts, parce que cette bataille sera forte et tout éclatera en une guerre sérieuse, mais vous continuez à vivre comme toujours et avec indifférence. Ouvrez vos cœurs, mes enfants, vos cœurs de pierre, et laissez entrer la lumière de Dieu. Ne vous laissez pas tenter par Satan, il sait qu’il va perdre et il vous attaque beaucoup plus, mais soyez certains que le bien gagnera toujours. Soyez des lumières dans le monde pour balayer les ténèbres qui vous recouvrent. Priez mes enfants, priez pour mes enfants bien-aimés et pour l’Eglise. Je touche maintenant vos cœurs pour témoigner de ma présence en ce lieu béni. Priez sous le crucifix de Jésus et il vous bénira. Je vous laisse maintenant avec ma bénédiction maternelle, au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit.

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Trevignano Romano – 3 février 2023

Chers enfants, merci de répondre à mon appel dans vos cœurs. Mes bien-aimés, soyez proches des sacrements. Mes enfants, suivez l’Evangile et marchez sur le chemin de la sainteté, Jésus est à vos côtés lorsque vous l’invoquez avec le coeur. Mes enfants, éliminez de votre vie les vices et tous les péchés que vous commettez, car ce n’est pas le chemin qui mène à Dieu. Je voudrais vous rappeler que la volonté de Dieu n’est pas d’être le premier ou d’être aimé, mais d’être humble et petit, c’est seulement ainsi que vous pourrez entrer dans le Royaume des Cieux. Mes enfants, je vous demande de prier pour le Moyen-Orient, pour l’Italie et pour la France, priez pour vos frères car l’humanité va vers l’abîme. Ouvrez vos coeurs à l’action de l’Esprit Saint. Mes enfants, la persécution a commencé pour vous, vous vous battrez entre frères, Pierre ne peut pas diriger la barque car le péché l’entoure partout, ainsi que l’iniquité, c’est pourquoi Jésus continue à pleurer. Je vous bénis maintenant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, amen.

Les grâces qui descendront aujourd’hui seront nombreuses, témoignez et bénissez aussi tous les objets sacrés que vous portez.

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Trevignano Romano – 3 janvier 2023

Chers enfants, merci d’avoir répondu à mon appel dans vos coeurs. Mes enfants, les temps que vous allez vivre seront durs et c’est pourquoi je vous demande d’augmenter votre prière et en particulier la prière du Saint Rosaire, une arme puissante contre le mal. Mes enfants, maintenant plus qu’avant vous avez besoin de protection, vous n’avez plus le paratonnerre qui prie pour vous mais vous devez être prêts et vous préparer à cette transformation de votre âme. Laissez la lumière vous toucher, ne vous laissez pas saisir par l’iniquité. Aujourd’hui, le mal se réjouit en croyant avoir gagné, en emportant les âmes, en leur faisant croire que les lumières du monde, le pouvoir et la convoitise, sont plus importantes que la prière et Dieu. Mes enfants, le feu tombera du ciel parce que la terre a besoin d’être purifiée. Il y aura plus de catastrophes naturelles, de tremblements de terre et d’inondations que jamais auparavant. Je demande des prières pour l’Eglise et pour les hommes qui la composent, corrompus, ils se sont égarés, beaucoup de prêtres, d’évêques et de cardinaux sont dans la confusion. Je demande aux prêtres d’écouter et de croire mes paroles, sinon l’enfer les attend. Mes enfants, je veux vous sauver et je n’ai plus de mots, aidez-moi mes enfants les plus doux. Mon Père vous observe et aujourd’hui, les grâces qui descendront parmi vous seront nombreuses. Témoignez. Je vous dis que le Saint Père est en présence de Dieu au Paradis et vous demande de vous aimer les uns les autres. Un chef d’Etat sera attaqué, la guerre envahira l’Europe. Maintenant, je vous bénis au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Amen.

Gisella : J’ai aussi vu Jésus Miséricordieux, je crois qu’il a envoyé tant de miséricorde sur nous tous aujourd’hui.




Présentation des apparitions mariales de Trevignano Romano

Les  apparitions mariales de Trevignano Romano en Italie à Gisella Cardia, une femme italienne d’une cinquantaine d’année,  sont relativement nouvelles. Elles ont commencé en 2016 après son pèlerinage à Medjugorje, en Bosnie-Herzégovine, et l’achat d’une statuette de Notre-Dame, qui a ensuite commencé à pleurer de sang. Voici comment Gisella et son mari présentent ces évènements, sur le site officiel https://lareginadelrosario.org/

« Tout a commencé en mars 2016, mais nous croyons fermement que le vrai début coïncide avec notre consécration dans le mariage. Des signes et des événements extraordinaires ont marqué nos cœurs. Une statuette achetée à Medjugorje représentant la Reine de la Paix pleurait de l’eau et de sang. Un tableau de la Miséricorde Divine acheté place Saint-Pierre pleurait le sang et l’eau de la Miséricorde de Jésus. Avec la première apparition de la Sainte Vierge, notre vie a changé. Elle nous a montré la voie et une mission à accomplir : réaliser ses projets de conversions et de retour au Notre Père. Maintenant, la Sainte Vierge apparaît pendant la récitation du Saint Rosaire et au-delà. Elle nous laisse des messages de conversion et de préparation à des événements qui toucheront l’humanité. Nous les avons rassemblés et transcrits depuis le tout début. Notre Mère Immaculée a demandé de les divulguer afin que chacun puisse méditer et se racheter avant la fin des temps. Nous avons une mission dictée par les plans de la Sainte Vierge et personne ne peut entraver ce chemin.Méditez et priez beaucoup avec votre cœur où que vous soyez, pour le salut de toutes les âmes du monde.

Gianni et Gisella ».

Les apparitions ont déjà fait l’objet d’une émission télévisée nationale italienne au cours de laquelle la voyante s’est comportée avec un calme remarquable face aux critiques animées des journalistes envers elle. Gisela a publié deux livres, et la traduction de l’un d’eux en polonais a obtenu le nihil obstat de l’archevêque concerné.

L’évêque local de Civita Castellana semble avoir discrètement soutenu Gisella Cardia, ayant donné accès très tôt à une chapelle pour l’afflux écrasant de pèlerins qui ont commencé à se rassembler dans la maison de Cardia pour prier, une fois que la nouvelle des apparitions a commencé à se répandre.

Le 7 mars 2023, une commission a été créée pour enquêter sur la phénoménologie des événements survenus à Trevignano Romano, tels que les larmoiements des images de Jésus et de Marie, le miracle du soleil dont ont été témoins à plusieurs reprises les prêtres et les laïcs, l’expérience de Gisella de la Passion avec des stigmates visibles le Vendredi Saint, et les messages du ciel qu’elle dit recevoir.

Depuis fin 2022, les messages, qui étaient quasi quotidiens, ne sont plus reçus que le 3 de chaque mois.

Parmi de nombreux témoignages et faits soutenant l’authenticité de Gisella Cardia, on peut mentionner:

  • De nombreuses personnes ont été témoins des larmoiements de larmes et de sang sur les images de Jésus et de Notre-Dame dans la maison de Gisella. (Il a été confirmé à la fois par la presse et par un journaliste de RAI TV que le liquide rouge trouvé sur la statue était bien du sang humain, et qu’il avait fait l’objet de tests ADN et de comparaison avec l’ADN de la voyante. Gisella Cardia’s (ou le propre sang de son mari Gianni) n’a pas été noté.)
  • De nombreuses personnes ont reçu des guérisons en lien avec Trevignano Romano
  • De nombreuses personnes qui ont témoigné de la connaissance intuitive de Gisella de la vie spirituelle de personnes autrement inconnues d’elle.
  • De nombreux témoins ont assisté aux extases du Vendredi Saint de Gisella, au cours desquelles elle éprouve la Passion de Notre-Seigneur, et a vu les blessures de ses stigmates et le beau parfum qui s’en dégage.

Une vidéo des stigmates de Gisella Cardia a été filmée chez elle à Trevignano Romano, en Italie, le 24 mars 2023. L’événement a été observé par Peter Bannister et le Dr Rosanna Chifari, neurologue de renommée internationale de Milan qui a examiné Gisella Cardia auparavant et l’a suivie pendant 18 mois. Ils ont été témoins de l’apparente exsudation d’huile visqueuse et parfumée des deux mains de Gisella :

Une vidéo en anglais du Dr Chifari et Peter Bannister partageant leurs observations après être apparus sur Canal 5, à la télévision italienne la veille.

  • Des prophéties faites par Marie dans les messages se sont accomplies : ainsi, en août 2019, Marie demande de prier pour la Chine en tant que source de nouvelles maladies aéroportées. . . Cela a été considéré par beaucoup comme une anticipation de la pandémie de coronavirus.

 

  •  Le contenu des messages de Gisella converge également très étroitement avec le « consensus prophétique » représenté par d’autres sources contemporaines, sans aucune indication de sa connaissance de leur existence (Luz de Maria de Bonilla, Pedro Regis, et d’autres).

 

  • En plus des témoignages écrits, nous avons également des preuves vidéo et photographiques concernant les images religieuses et les phénomènes solaires (similaires à ceux observés dans de nombreux autres endroits similaires à travers le monde, le plus célèbre à Fatima le 13 octobre 1917). Il existe des preuves vidéo supplémentaires de phénomènes solaires en présence de plusieurs témoins lors de la prière sur le site de l’apparition, similaires aux phénomènes du « Soleil dansant » à Fatima en 1917 ou attestés par le pape Pie XII dans les jardins du Vatican juste avant la proclamation de le Dogme de l’Assomption en 1950. Ces phénomènes, lorsque le soleil semble tourner, clignoter ou se transformer en hostie eucharistique, ne peuvent clairement pas être truqués par des moyens humains, et étant enregistrés (bien qu’imparfaitement) sur caméra, ils ne sont évidemment pas simplement le fruit d’une hallucination collective.

Vidéos de « miracles du soleil à Trevignano Romano » :

 

 

Vous pouvez voir également une vidéo de présentation en anglais et italien :

 




Méditation de la Parole pour le 7ème dimanche de Pâques

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Jésus – Marie

7° Dimanche de Pâques

 

Première lecture : Actes des Apôtres 1,12-14   /   Psaume 26 : 1,4-7-8

Deuxième lecture : 1° Epître de Saint Pierre 4,13-16

Evangile de Jésus-Christ selon Saint Jean : 17,1-11

 

Méditation Evangélique :

« L’Eglise est mariale… elle regarde la Révélation avec les yeux de la Vierge [1] ! »

Cardinal Journet

 

     Ce début des actes des Apôtres est primordial pour saisir le retentissement de la Pentecôte jusqu’à nos jours à travers le mystère de la Femme ! Mais pour en saisir le sens et la portée, il faut revenir à la source de l’Evangile de Luc et de Jean où le voile commence à se soulever sur un mystère unique qui, trop souvent, nous échappe : sans le « oui » de Marie à l’Annonciation (Lc 1,38), nulle incarnation du Verbe dont nous avons « contemplé la gloire qu’il tient de son Père comme Fils unique ! » (Jn 1,14). Ainsi, la naissance de la Révélation, qui se répandra dans le temps, est suspendue aux lèvres de la Vierge :

     « Il en va du mystère de la Vierge comme lorsque l’on jette une pierre dans l’eau : il se produit une première onde qui sera la cause de toutes les autres. Ce premier cercle concentrique, c’est la Vierge Marie par rapport à l’Incarnation. Et les ondes vont continuer jusqu’à la fin des temps, et ce sera l’Eglise [2]… »

      Au commencement de son Evangile, l’Apôtre Jean nous révèle aussi l’intervention unique de Marie aux noces de Cana, où elle exerce déjà une discrète mais non moins puissante « médiation » dans le premier miracle du Christ. Cet évènement est en réalité « fondateur » car il va engendrer la foi des Apôtres et lancer le ministère de Jésus (Jn 2,11). Marie est encore là « celle » qui, dans une invincible humilité, (Jn 2,5) provoque et révèle la gloire du Verbe de Dieu !… Elle devient en même temps la petite disciple à la suite du Sauveur qu’Elle suivra avec Jean jusqu’au pied de la Croix : « Après quoi, Jésus descendit à Capharnaüm ainsi que sa Mère, ses frères et ses disciples. » (Jn 2,12).

       Ainsi, dans une expression temporelle qui lui est propre : « La Mère de Jésus était là ! » (Jn 2,1). Jean nous ouvre à un mystère de présence qui va traverser le temps : pour toi, pour moi, pour tous, dans chaque événement la Mère de Jésus sera toujours là…

       Discrète, cachée, mais dans l’indicible amour de son regard maternel et de ses mains de tendresse ! Elle est un mystère de « Présence » au cœur même de l’Eglise et du monde…

     La première lecture des Actes nous révèle aussi que par sa présence priante avec les Apôtres à la chambre haute, la Vierge Marie est toujours là, au centre de l’Eglise naissante : « Tous, d’un même cœur étaient persévérants dans la prière avec quelques femmes, dont Marie Mère de Jésus… » (Ac 1,14).

      Après son Assomption, cette prière d’intercession unique de notre Mère traversera le temps et deviendra ce que l’Eglise appelle « l’Omnipotentia supplex » : la toute-puissance suppliante ! Présence priante dans l’Eglise des Apôtres et dans l’Eglise de tous les temps… et Saint Jean-Paul II va encore plus loin en affirmant : « Cette prière que Marie dit avec les Apôtres dans le cénacle s’appelle le Rosaire. Et elle est notre « prière préférée », celle que nous adressons à Elle, Marie… car le Rosaire est en même temps, notre prière avec Marie et la prière de Marie avec nous [3]

     En ce mois de Marie, allons jusqu’au bout du mystère de présence de Marie, Mère de Dieu et Mère de l’Eglise : nous découvrirons qu’Elle est là, cachée, dans l’Evangile unique de ce Dimanche où Jésus, notre Sauveur, repart vers le Père :

      « Glorifie-moi, Père, de la gloire que j’avais auprès de toi avant que le monde existe… Désormais, je ne suis plus dans le monde ; eux, ils sont dans le monde, et moi, je viens vers toi ! » (Jn 17,5 et 11).

       Pour poursuivre jusqu’au bout son annonce de Jésus, seul Sauveur et Seigneur, L’Eglise recevra l’Esprit qui jaillira de son Cœur (Jn 19,34) et se répandra sur elle à la Pentecôte !… (Ac 2, 1-4). Mais en même temps, l’Esprit étant inséparable de son Epouse, cette Eglise continuera d’entendre au plus profond d’elle ce doux murmure du Crucifié à Jean, l’Apôtre, qui résonne en notre cœur jusqu’à aujourd’hui : « Voici ta Mère ! » (Jn 19,27). Hâtons-nous comme lui de la prendre « chez nous », dans l’intime de notre cœur, pour traverser en paix les épreuves des derniers temps…

 

                                                                                    +M-Michaël

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[1] L’Eglise du Verbe incarné, tome 2, p. 432.

[2] Cardinal Journet, La Vierge Marie et l’Eglise, Téqui 1980, p.3.

[3] Saint Jean-Paul II, Rome, 30 octobre 1979.




Neuvaine de préparation à la Pentecôte

Du vendredi après l’Ascension à la Pentecôte :

Neuvaine préparatoire à la Pentecôte

Pour une effusion de l’Esprit toujours nouvelle

dans le Cœur Immaculé de Marie

 

« Entretiens en nous

le désir de brûler au feu de ton Esprit, 

                                                                                              pour briller comme de vives lumières

                                                                                                      lorsque ton Fils viendra ! »

                                                                                         Prière postcommunion, temps de l’Avent.

INTRODUCTION

Notre appel évangélique fondamental à vivre dans le Refuge du Cœur de la « Mer de cristal mêlée de feu » consiste à tout vivre en Marie et à accueillir en son Cœur l’incessante venue de l’Esprit… A travers les événements de la vie de Marie, nous nous préparons à recevoir l’effusion de l’Esprit dans une prière persévérante avec la Mère de Jésus (Actes 1,14) : « Au milieu des problèmes, des déceptions et des espoirs, des abandons et des retours que connaît notre époque, l’Eglise demeure fidèle au mystère de sa naissance… L’Eglise est toujours au Cénacle, qui reste présent dans son cœur. L’Eglise persévère dans la prière, comme les apôtres, avec Marie… car l’effusion de l’Esprit peut renouveler complètement l’Eglise d’aujourd’hui… Nous devons demander cette effusion pour l’Eglise et la considérer comme le critère caractéristique de l’Eglise du millénaire. » (Jean-Paul II)

 

1er  JOUR : LE DON DE SCIENCE

1 – Méditation : Dieu en Marie ou l’épreuve de Joseph.

«Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi, Marie… car ce qui a été engendré en elle vient de l’Esprit-Saint. » (Matthieu 1, 20)

« Marie n’est faite que pour Dieu, et tant s’en faut qu’elle arrête une âme à elle-même, qu’au contraire elle la jette en Dieu et l’unit à Lui avec d’autant plus de perfection que l’âme s’unit davantage à Elle… Heureuse et mille fois heureuse est l’âme ici-bas, à qui le Saint-Esprit révèle le secret de Marie pour Le connaître… »  (St-Louis-Marie Grignion de Montfort, Vraie dévotion à Marie, n° 20-21)

« La Vierge est un mystère de présence à découvrir jour après jour au cœur de l’Eglise, et c’est pourquoi « on peut dire que l’Eglise est mariale. Cela signifie que l’Eglise, spontanément et sans même y songer, regarde les mystères de la révélation chrétienne avec les yeux de la Vierge. Elle sait que la Vierge a regardé ces choses avant nous. Ce qu’elle retrouve dans les mystères de l’Annonciation, de Noël, de la Rédemption sur la Croix, de Pâques, de l’Ascension, de Pentecôte, c’est cela même que la Vierge y a vu. La foi de la Vierge colore à jamais la foi de l’Eglise [1]. » (Livre de Vie de la Communion des refuges du Cœur Immaculé de Marie)

2 – Textes bibliques :

1 Jean 5, 6 / 1 Jean 4, 1-6 / Galates 5, 16.

3 – Prière mariale :

Ô Marie, nous voulons t’accueillir à nouveau dans nos cœurs…

Nous voulons te remettre tout ce qui nous a séparé de toi :

peurs, orgueil, égoïsme, replis, activisme…

Nous croyons à l’œuvre de l’Esprit en toi qui a conçu Jésus, notre Sauveur…

Et par ton Cœur Immaculé, nous prions :

VIENS ESPRIT SAINT !

Remplis-nous de Ta clarté

pour apprécier toutes choses à la lumière de l’éternité.

Fais que notre cœur ne s’attache à rien de ce qui passe mais s’élève vers

Celui qui a tout créé pour notre joie.

Par le don de Science, donne-nous de réjouir le Père

en écoutant sans cesse comme Marie et Joseph

Tes divines inspirations pour vivre de cette sagesse

qui est folie aux yeux des hommes…

4 – Chant à l’Esprit.

*

 

2ème  JOUR : LE DON DE LA PAIX

1 – Méditation : Pentecôte cachée de l’Annonciation.

« Sois sans crainte, Marie ; car tu as trouvé grâce auprès de Dieu… Mais Marie dit à  l’ange : «Comment cela va-t-il se faire… ? » L’ange lui répondit : « L’Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre ; c’est pourquoi l’être saint qui naîtra sera appelé Fils de Dieu… Marie dit alors : « Je suis la servante du Seigneur ; qu’il me soit fait selon ta parole !… » (Luc 1, 30-38)

« Marie : Van, mon enfant, écoute-moi… Ton âme est une chambre d’habitation et dans cette chambre, que de poussière et de désordre… C’est moi qui doit balayer et tout ranger, c’est moi encore qui doit veiller à ouvrir et fermer la porte pour que tu puisses respirer facilement et être à l’aise ; en un mot, impossible pour moi de te choyer plus que je ne le fais… Je suis comme ta servante… Van : Ô Mère, le seul moyen pour moi d’être tranquille, c’est d’aller reposer sur ton Cœur… » (L’Amour me connaît, p. 136).

« Si l’on fait ce que je vais vous dire, beaucoup d’âmes se sauveront et on aura la paix… » (Marie à Fatima, 13 juillet 1917)

« Marie est notre Rempart et notre Refuge face aux terribles dangers de l’ultime fin des temps où le Dragon déploie mondialement son œuvre de perdition… (Apocalypse 12,3-4 / 12 à 17). Ainsi, à l’image de Noé, l’Esprit nous appelle à entrer dans l’Arche bénie du Cœur de son Epouse. Là, nous serons protégés et nous deviendrons dans l’humilité priante des signes d’espérance et de paix pour ce monde au bord du gouffre. Marie l’a affirmé : « J’ai été le soutien de l’Eglise naissante, je le serai aussi à la fin des temps : mon sein s’ouvrira à tous ceux qui voudront y entrer [2]… »

 (Livre de Vie de la Communion des Refuges du Cœur Immaculé de Marie).

2 – Textes bibliques :

Isaïe 66, 12-13 / Jean 14, 27 / Romains 15, 13.

3 – Prière mariale :

Ô Marie, tu as été comblée de grâce

car tu as cru en la puissance de l’Esprit

qui t’a donné de porter en ton sein le Prince de la Paix…

Par ton Cœur Immaculé, nous prions :

VIENS ESPRIT SAINT !

Dieu d’amour et de paix, nous t’adorons présent en nos âmes

et nous te supplions d’affermir en nous la foi et l’humilité…

Par l’intercession de Marie, Reine de la Paix,

établis en nous et dans le monde Ta divine paix

afin qu’elle demeure en chaque instant de nos vies…

4 – Chant à l’Esprit.

 

*

3ème  JOUR : LE DON DE PIÉTÉ

1 – Méditation : le mystère du Cœur silencieux de Marie.

« Marie conservait avec soin tous ces évènements et les méditait en son Cœur. » (Luc 2, 19)

« La récitation quotidienne du Rosaire, c’est une rencontre à laquelle Elle et moi, nous ne manquons pas. Si vous voulez être proches du cœur du Pape pour un moment, je vous propose l’heure du Rosaire où je vous rappelle tous à la Vierge Marie, et j’aimerais que vous me rappeliez à Elle de la même façon… car le Cœur de la Mère est immense : plus grand que le cosmos visible et invisible… » (Jean-Paul II)

« Marie n’a rien perdu de ce qu’elle a contemplé de son Fils. Elle l’a gardé comme un trésor… en comparant les prophéties et les évènements, elle a pénétré comme personne le mystère du salut, pour y apporter toute sa coopération. Cette attitude profonde de son Cœur est la même qu’elle nous propose aujourd’hui dans la prière du Rosaire : repasser sans cesse en nos cœurs la Parole, la vie de Jésus, la confronter aux évènements de nos vies, y trouver la lumière pour entrer dans le rêve d’amour du Père sur toute notre vie [3] » (Livre de Vie de la Communion des Refuges du Cœur Immaculé de Marie)

2 – Textes bibliques :

Ezéchiel 36, 23-27 / Matthieu 5, 3-4-8 / Romains 8, 14-16 / Ephésiens 6, 18.

3 – Prière mariale :

Ô Marie, les yeux fixés sur Jésus,

tu n’as cessé de chercher dans la foi

le sens profond de chaque événement…

Ton Cœur a été le lieu convergent d’une alliance continuelle

entre la vie évangelique que tu menais

et la présence du Père que tu adorais au fond de toi…

En ton Cœur Immaculé, nous prions :

VIENS ESPRIT SAINT !

par le don de Piété, fais-nous goûter la douceur et l’humilité de Jésus

et en Son Cœur Sacré fais-nous connaître la tendresse du Père

pour tous ses enfants de la terre…

4 – Chant à l’Esprit.

 

*

4ème  JOUR : LE DON DE CRAINTE

1 – Méditation : le mystère de la Présentation ou l’abandon entre les mains du Père.

« Syméon était juste et pieux ; il attendait la consolation d’Israël et l’Esprit Saint reposait sur lui. Et il avait été divinement averti qu’il ne verrait pas la mort avant d’avoir vu le Christ du Seigneur… Son père et sa mère étaient dans l’étonnement de ce qu’on disait de lui. Syméon les bénit et dit à Marie, sa mère : « Vois, cet enfant doit amener la chute et le relèvement d’un grand nombre en Israël… et toi-même, une épée te transpercera l’âme »… »  (Luc 2, 25-35)

« Emportée en l’amour infini de celui qui est son Enfant et son Sauveur, la Mère de Dieu est devenue Mère des hommes. En étant la Vierge des douleurs au pied de la Croix, son Cœur transpercé s’est ouvert au monde… Dans l’histoire du salut, « Marie est aussi celle qui, d’une manière particulière et exceptionnelle, a expérimenté la miséricorde… car le sacrifice de Marie est une participation spécifique à la révélation de la miséricorde… et personne n’a expérimenté autant que la Mère du Crucifié le mystère de la Croix, la rencontre bouleversante de la justice divine transcendante avec l’amour : ce « baiser » donné par la miséricorde à la justice [4] » (Livre de Vie de la Communion des Refuges du Cœur Immaculé de Marie)

 « Ô Jésus… que jamais je ne perde la seconde robe de mon baptême, prends-moi avant que je fasse la plus légère faute volontaire. Que je ne cherche et ne trouve jamais que Toi seul, que les créatures ne soient rien pour moi et que je ne sois rien pour elles, mais Toi, Jésus, sois tout ! Le péché mortel ne m’enlèverait pas la confiance… ne pas oublier de raconter l’histoire de la pécheresse surtout ! C’est cela qui prouvera que je ne me trompe pas… » (Notre Mère Ste petite Thérèse, 8 septembre 1890, 20 juillet 1897).

2 – Textes bibliques :

Siracide 2, 1-18 / Luc 23, 39-43 / Ephésiens 5, 22-31.

3 – Prière mariale :

Ô Marie, tu n’as cessé de chercher à réjouir le Cœur du Père

en choisissant de suivre ton Fils sur les voies du salut…

En ton Cœur Immaculé, nous prions :

VIENS ESPRIT SAINT !

par le don de Crainte, fais-nous redouter

de contrister le Père et de pactiser avec l’Ennemi…

et attire-nous toujours au Cœur de Marie

pour y vivre dans la confiance  qui seule mène à l’amour…

4 – Chant à l’Esprit.

 

*

5ème   JOUR : LE DON DE CONSEIL

1 – Méditation : le Recouvrement de Jésus ou l’épreuve de la foi.

« Ils revinrent, toujours à sa recherche, à Jérusalem. Et il advint, au bout de trois jours, qu’ils le trouvèrent dans le temple, assis au milieu des docteurs, les écoutant et les interrogeant ; et tous ceux qui l’entendaient étaient stupéfaits de son intelligence et de ses réponses… » (Luc 2,45-47)

« Jacinta va devenir aussi le témoin bouleversant de l’urgence du salut pour notre monde. Après la terrible vision de l’enfer révélée par la Vierge aux trois enfants, « l’âme de Jacinthe est entrée dans une grande passion pour la conversion des pécheurs ». Dans les derniers sacrifices à l’hôpital, elle a cette parole si forte pour nous aujourd’hui : « Si les hommes savaient ce qu’est l’éternité, ils feraient tout pour changer de vie ! » Alors, suivons Sainte Jacinta sur le chemin de la prière et de l’amour. La paix du monde est entre nos mains à travers le chapelet et les petits sacrifices quotidiens. Et communions au désir fou et universel de Jacinta dans le grand mystère du salut en Jésus-Christ qui nous appelle à l’Evangélisation : « Si je pouvais mettre dans le cœur de tout le monde, le feu que j’ai là, dans la poitrine !… » (Livre de Vie de la Communion des Refuges du Cœur Immaculé de Marie)

« Jésus n’a point besoin de livres, ni de docteurs pour instruire les âmes, Lui le Docteur des docteurs, II enseigne sans bruit de paroles… Jamais je ne l’ai entendu parler, mais je sens qu’ll est en moi, à chaque instant, II me guide, m’inspire ce que je dois dire ou faire… » (Notre Mère Ste petite Thérèse, Manuscrit A).

2 – Textes bibliques :

Proverbes 8, 32-36 / Matthieu 7, 21-27 / Jacques 1, 19-25.

3 – Prière mariale :

Ô Marie, tu es la Vierge prudente

qui t’es laissée conduire en toutes choses  par la lumière de l’Esprit…

En ton Cœur Immaculé, nous prions :

VIENS ESPRIT SAINT !

par le don de Conseil, fais-nous discerner en chaque événement

heureux ou douloureux la volonté d’amour du Père

et conduis-nous dans le Cœur du Fils pour réaliser le dessein du Père.

4 – Chant à l’Esprit.

 

*

6ème  JOUR : LE DON DE  LA CHARITÉ FRATERNELLE

1 – Méditation : la Visitation de Marie provoque l’effusion de l’Esprit.

« Dès qu’Elisabeth eut entendu la salutation de Marie, l’enfant tressaillit dans son sein et Elisabeth fut remplie du Saint-Esprit… » (Lc 1, 41)

« Quand je lis dans l’Evangile que «Marie parcourut en toute hâte les montagnes de Judée» pour aller accomplir son office de charité près de sa cousine Elisabeth, je la vois passer si belle, si calme, si majestueuse, si recueillie au-dedans avec le Verbe de Dieu. » (Ste Elisabeth de la Trinité, dernière retraite, n° 40).

« Entrer dans la Communion des refuges de Marie est d’abord un choix du cœur pour vivre une communion spirituelle mariale qui commence là où nous sommes. Car le premier témoignage que nous avons à vivre est la fidélité au Rosaire en y invitant autour de nous ceux qui le veulent, car les évènements actuels vont poser de terribles questions sur le sens de la vie et le vrai bonheur. Ceux et celles qui prient en se laissant guider par la Sainte Vierge deviendront de vrais témoins de l’amour de Jésus dont le retour est proche, nous l’avons vu avec Sainte Faustine… » (Livre de Vie de la Communion des Refuges du Cœur Immaculé de Marie)

2 – Textes bibliques :

Philippiens 2, 1-15 / Colossiens 3, 5-15.

3 – Prière mariale :

Ô Marie en visitant Elisabeth, Celui que tu portes te fait courir

pour le porter au monde…

De l’univers en attente de salut, tu es le Cœur…

car tu es la Mère du Sauveur

qui déjà L’offre au Père pour tous les hommes…

En ton Cœur Immaculé, nous prions :

VIENS ESPRIT SAINT !

par le don de la charité fraternelle,

visite nos cœurs avec Marie et embrase-nous  du feu de Ton Amour…

que nous cessions de Te retenir captif en nos cœurs

pour nous aimer comme Jésus nous a aimés afin que le monde croit…

4 – Chant à l’Esprit.

 

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7ème  JOUR : LE DON D’INTELLIGENCE

1 – Méditation : le Magnificat ou le chant d’une pauvreté épousée.

« Bienheureuse celle qui a cru en l’accomplissement de ce qui lui a été dit de la part du Seigneur ! » Marie dit alors : « Mon âme exalte le Seigneur, et mon esprit tressaille de joie en Dieu mon Sauveur, parce qu’il a regardé l’abaissement de sa servante. Oui, désormais toutes les générations me diront bienheureuse Car le Tout-Puissant a fait pour moi de grandes choses. Saint est son nom, Et sa miséricorde s’étend d’âge en âge sur ceux qui le craignent… » (Luc 1, 45-50)

« Au commencement de la vie spirituelle… je croyais qu’il m’était impossible de mieux comprendre la perfection. J’ai reconnu bien vite que plus on avance dans ce chemin, plus on se croit éloigné du terme. Aussi maintenant, je me résigne à me voir toujours imparfaite et j’y trouve ma joie… Non, je ne suis pas une sainte ; je n’ai jamais fait les actions des saints. Je suis une toute petite âme que le Bon Dieu a comblée de grâces, voilà ce que je suis… » (Notre Mère Ste petite Thérèse, Manuscrit A et Derniers entretiens).

« A travers les venues de Marie, nous pouvons deviner ce qu’Elle chante ardemment dans son Magnificat et dont elle est le pur reflet : « Il a jeté les yeux sur son humble servante ; oui, désormais toutes les générations me diront bienheureuse ! Car le Tout Puissant a fait pour moi de grandes choses, Saint est son nom ! Sa miséricorde s’étend d’âge en âge sur ceux qui le craignent ! » (Luc 1,48-50). Eblouis d’une telle tendresse, nous en sommes bouleversés comme Elisabeth à la Visitation : « Et comment m’est-il donné que la Mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi ? » (Luc 1,43). Cette parole phare d’Elisabeth laisse entrevoir toutes les Apparitions futures de la Vierge, mais aussi et surtout sa présence continuelle dans le quotidien de la foi : celle d’une Mère toujours penchée sur les fragilités et les combats de ses enfants. La tendresse de Dieu resplendit dans son Visage… car Il a la même Mère que moi ! (Jean 19,26). » (Livre de Vie de la Communion des Refuges du Cœur Immaculé de Marie)

2 – Textes bibliques :

Psaume 33, 1-7 / Sagesse 6, 22 / Jean 16, 7-15.

3 – Prière mariale :

Ô Marie, bénie soit la splendeur du Magnificat

où ta foi lumineuse exalte la puissance du pauvre

et la Miséricorde de Dieu…

Par ton Cœur Immaculé, nous prions :

VIENS ESPRIT SAINT !

par le don d’Intelligence,  fais-nous entrer dans la foi vive

de Ton Epouse pour que Ta lumière

nous fasse pénétrer de plus en plus les mystères de la Révélation

et inspire à chaque instant nos pensées, nos paroles et nos actes…

4 – Chant à l’Esprit.

 

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8ème  JOUR : LE DON DE FORCE

1 – Méditation : la patience et la profondeur de l’amour.

« Près de la Croix de Jésus se tenait sa mère… Jésus, voyant sa mère et près d’elle, le disciple qu’il aimait, dit à sa mère : « Femme, voici ton fils. » Puis il dit au disciple : « Voici ta mère. » Dès cette heure-là, le disciple la prit chez lui. Après quoi, sachant que désormais tout était achevé, pour que l’Ecriture fut parfaitement accomplie, Jésus dit : « J’ai soif. » (Jean 19, 25-28).

« Lorsque Jésus dit sur la Croix : « Femme, voici ton fils », il ouvrit d’une manière nouvelle le Cœur de sa Mère, le Cœur Immaculé, et il lui révéla la nouvelle dimension de l’amour et la nouvelle portée de l’amour auquel elle était appelée dans l’Esprit Saint… Dans le Christ, au pied de la Croix, elle a accueilli à travers Jean tout homme et tout l’Homme…» (Jean-Paul II, Fatima, 13 mai 1982)

« De son Evangile à l’Apocalypse, nous contemplerons avec Saint Jean cette Mère de Jésus et nous la recevrons aussi du Seigneur comme « notre Mère » au pied de la Croix (Jn 19,27). Continuant à suivre l’Apôtre bien-aimé, nous vivrons sur ces traces de « l’esprit d’Ephèse », et nous pénétrerons avec lui dans le silence du Cœur de Marie (Lc 2,19) : là, nous découvrirons que resplendit dans son Evangile le regard unique de la Mère…. Pour vivre en Elle notre plus beau chemin : celui de la sainteté. Tel est le fondement contemplatif de notre rayonnement missionnaire. » (Livre de Vie de la Communion du Cœur Immaculé de Marie)

2 – Textes bibliques :

Isaïe 40, 21-31 / Marc 10, 13-27 / 2 Corinthiens 12, 1-10.

3 – Prière mariale :

Ô Marie, au pied de la Croix, tu deviens la Mère

de chaque instant de nos vies et de notre éternité…

Accueille notre si profonde faiblesse

pour qu’elle soit éduquée par ta tendresse…

En ton Cœur Immaculé, nous prions :

VIENS ESPRIT SAINT !

par le don de Force, vivifie la fragilité de notre volonté

pour que triomphe en nous la toute puissante pauvreté de la Croix,

l’humilité de la Trinité…

Affermis-nous dans le bon combat de la patience et de la confiance

pour que nous suivions Jésus, notre Sauveur, jusqu’au bout de l’amour…

4 – Chant à l’Esprit.

 

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9ème  JOUR : LE DON DE SAGESSE

1 – Méditation : la puissance de l’Enfance ou la Pentecôte des pauvres.

« Rentrés en ville, ils montèrent à la chambre haute où ils se tenaient habituellement… Tous d’un même cœur étaient assidus à la prière avec quelques femmes, dont Marie mère de Jésus… » (Actes 1, 13-14)

« Van, je suis ta Mère et rien ne me plaît tant que de constater que tu m’aimes réellement d’un cœur simple et sincère… Je t’accueille pour mon enfant chéri, je te porte dans mes bras, je t’offre au petit Jésus et Lui te consumera dans le feu de l’Amour, de sorte que mes mains deviendront l’autel du sacrifice tandis que toi, à l’exemple de ta petite Thérèse, tu seras la victime d’holocauste offerte à l’Amour… Ô mon enfant, quel bonheur peut égaler le tien…» (L’Amour me connaît, p. 132)

« Ils éprouveront ses douceurs et ses bontés maternelles, et ils l’aimeront tendrement comme ses enfants bien-aimés. Ils connaitront les miséricordes dont elle est pleine… et ils auront recours à elle en toutes choses… ils se livreront à elle corps et âme pour être à Jésus-Christ. Ce seront les apôtres véritables des derniers temps, à qui le Seigneur donnera la parole et la force pour opérer des merveilles… Enfin, nous savons que ce seront de vrais disciples de Jésus-Christ qui marchent sur les traces de sa pauvreté, humilité, mépris du monde et charité, enseignant la voie étroite de Dieu dans la pure vérité, selon le saint Evangile… Ils auront dans leur bouche le glaive à deux tranchants de la Parole de Dieu ; ils porteront sur leurs épaules l’étendard ensanglanté de la Croix, le crucifix dans la main droite, le chapelet dans la gauche, les noms sacrés de Jésus et de Marie sur leur cœur, et la modestie et mortification de Jésus-Christ dans toute leur conduite. Voilà de grands hommes qui viendront, mais que Marie fera par ordre du Très-Haut, pour étendre son empire sur celui des impies, idolâtres et mahométans. Mais quand et comment cela sera-t-il ?… Dieu seul le sait : c’est à nous de nous taire, de prier, soupirer et attendre [5]… » (Livre de Vie de la Communion des Refuges du Cœur Immaculé de Marie).

2 – Textes bibliques :

Isaïe 11, 1-9 / Actes 2, 1-47 / Apocalypse 12, 1-17.

3 – Prière mariale :

Ô Marie, par ton Cœur Immaculé, nous voulons accueillir de l’Esprit

le don de sagesse pour que notre vie soit une Pentecôte continuelle…

C’est pourquoi nous voulons nous consacrer par tes mains de tendresse au feu de l’AMOUR MISERICORDIEUX :

« Afin de vivre dans un acte de parfait Amour,  je m’offre comme victime d’holocauste à Ton Amour miséricordieux,  Te suppliant de me consumer sans cesse, laissant déborder en mon âme  les flots de tendresse infinie qui sont renfermés en Toi  et qu’ainsi je devienne Martyre de Ton Amour, ô mon Dieu !… Que ce martyre après m’avoir préparée à paraître devant Toi  me fasse enfin mourir et que mon âme s’élance sans retard  dans l’éternel embrassement de Ton Miséricordieux Amour… Je veux, ô mon Bien-Aimé, à chaque battement de mon cœur Te renouveler cette offrande un nombre infini de fois, jusqu’à ce que les ombres s’étant évanouies,  je puisse Te redire mon Amour dans un Face à Face Eternel !… »

4 – Chant à l’Esprit.

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[1] Cardinal Journet, L’Eglise du Verbe incarné, tome II, p.432.

[2] Au Vénérable Jean Colin, Fondateur des Maristes.

[3] Marie-Jacinta, Le Rosaire du Cœur de Marie – Prière des derniers temps, Jubilé 2019, p.78.

[4] Saint Jean-Paul II, Encyclique Dives in miséricordia, op. cit., n°9.

[5] Le Traité de la vraie dévotion à Marie, n°55-58-59.




Elle sait l’Evangile par Coeur

Elle sait l’Evangile par coeur… (Dessin de Marie-Jacinta, d’après la Pieta de Michel-Ange

 




Apparition du 13 mai 1917 : une Dame plus brillante que le soleil

Extrait du livre Mon Coeur Immaculé triomphera, Fatima, révélation des derniers temps, Marie-Michel, Editions du Jubilé 2017

Après la Messe du Dimanche avec les familles, les trois petits bergers prirent leur sac avec le repas et conduisirent les brebis sur les verts pâturages de printemps. Lucie choisit un terrain de ses parents à la Cova da Iria. Ensuite, les enfants commencèrent à construire un petit muret de pierres autour d’un groupe d’arbuste. François est l’architecte et le maçon pendant que les deux filles apportent des pierres. Chose étonnante et prophétique, c’est le lieu exact où, plus tard, s’élèvera la basilique dédiée à Notre Dame du Rosaire !

Soudain, au milieu du ciel d’azur, une vive lumière traverse le ciel que les enfants interpréteront comme « un éclair » ! Il est 12h. Lucie prend alors une décision : « Il vaut mieux retourner à la maison, car voici des éclairs et il pourrait venir l’orage ! – Bien sûr ! disent les deux autres ». Et les voilà qui descendent rapidement avec leurs brebis. Arrivés à la moitié de la pente, un autre éclair encore plus éblouissant les surprend : ils voient alors « sur un petit chêne vert, une Dame, toute vêtue de blanc, plus brillante que le soleil, irradiant une lumière plus claire et plus intense qu’un verre de cristal rempli d’eau cristalline, traversée par les rayons du soleil le plus ardent. Nous nous arrêtâmes, surpris par cette Apparition. Nous étions si près que nous nous trouvions dans la lumière qui l’entourait, ou plutôt qui émanait d’Elle, peut-être à un mètre et demi de distance[1]… »

Alors, « avec un geste de maternelle bonté, l’Apparition les rassure : « N’ayez pas peur ; je ne vous ferai aucun mal ». Et ils restèrent là, extasiés, à la contempler !  Car la Dame est de toute beauté. Elle semble avoir de quinze à dix huit ans. La robe d’une blancheur de neige, serrée au cou par un cordon d’or, lui descend jusqu’aux pieds, qui se voient à peine, effleurant les branches du chêne-vert. Un voile blanc avec un fin liseré d’or lui couvre la tête et les épaules et lui tombe jusqu’aux pieds comme la robe. Les mains sont jointes à la hauteur de la poitrine, dans l’attitude de la prière. Un chapelet de perles brillantes, avec une croix d’argent, pend à la main droite. Le visage d’une beauté inexprimable brille dans une auréole de soleil, mais semble voilé d’une légère tristesse[2] ».

Les trois enfants sont plongés dans un silence émerveillé. Après quelques minutes commence alors un dialogue à la fois si simple et d’une telle portée dans l’histoire du salut. Lucie ose demander : « D’où êtes-vous, Madame ? »

– Je suis du Ciel, répond la Dame.

– Du Ciel ! Et que voulez-vous de moi ?

– Je viens vous demander de venir ici six mois de suite, le 13 de chaque mois, à la même heure. Au mois d’octobre, je vous dirai qui je suis et ce que je veux. Plus tard, je reviendrai encore ici une septième fois.

– Pouvez-vous me dire si la guerre va bientôt finir ?

– Je ne peux pas te le dire, répond la Dame, tant que je ne t’ai pas dit ce que je désire.

Mise en confiance par la Vierge, Lucie pose des questions étonnantes :

– Vous venez du Ciel !  Et moi, est-ce que j’irai au Ciel ?

– Oui, tu iras au Ciel[3].

– Et Jacinthe ?

– Jacinthe aussi.

– Et François ?

La Vierge se tourna vers le petit garçon et le regarda avec une expression mêlée de bonté et de maternel reproche :

– Oui, il ira ; mais il devra dire beaucoup de chapelets [4] !

De fait, dès le début de l’Apparition, François ne voyait, ni n’entendait rien et il commence en s’en plaindre… Lucie, étonnée, dit alors à la Dame :

– Comment se fait-il que François ne vous voit pas ?

– Dis-lui de réciter le chapelet, répond la Dame, et il me verra aussi.

Lucie fait la commission et François commence à réciter son chapelet. Après quelques Ave Maria, il voit tout à coup la Dame dont l’éclat l’éblouit… mais il ne l’entend pas parler. Entre temps, Lucie continue à la questionner au sujet de deux jeunes filles mortes depuis peu et qui étaient ses amies. La première avait 16 ans et l’autre entre 18 et 20 ans :

– Est-ce que Maria das Neves est déjà au Ciel ?

– Oui, elle y est.

– Et Amélia ?

– Elle sera au purgatoire jusqu’à la fin du monde.

A cette parole, des larmes inondent les yeux de Lucie et c’est alors que la Vierge affligée vient comme frapper à la porte de leurs cœurs :

– Voulez-vous vous offrir à Dieu pour supporter toutes les souffrances qu’il voudra vous envoyer, en acte de réparation pour les péchés par lesquels Il est offensé, et de supplication pour la conversion des pécheurs ?

Au nom de tous, Lucie répond avec force :

– Oui, nous le voulons.

– Vous aurez beaucoup à souffrir, mais la grâce de Dieu sera votre réconfort !

En prononçant ces dernières paroles, La Vierge ouvrit les mains pour la première fois, et projeta sur eux un faisceau de lumière mystérieuse, à la fois si intense et si profonde que, pénétrant dans leur poitrine jusqu’au plus intime de l’âme, elle les fit se voir eux-mêmes en Dieu qui était cette lumière, plus clairement que dans le miroir le plus clair… Alors, continue Lucie, saisis par un élan irrésistible, nous sommes tombés à genoux, répétant du fond du cœur : « O Très Sainte Trinité, je vous adore. Mon Dieu, mon Dieu, je vous aime dans le Très Saint Sacrement !… »

Les enfants demeurèrent ainsi, quelques instants, dans cet océan de lumière où la Dame les avait plongés… et puis, Elle ajouta :

– « Récitez le chapelet tous les jours, afin d’obtenir la paix pour le monde et la fin de la guerre. »

Ensuite, Elle commença à s’élever doucement dans la direction du Levant, jusqu’à disparaître dans l’immensité du ciel. La lumière qui l’environnait, semblait lui ouvrir un chemin à travers les astres, ce qui nous fit dire quelquefois, que nous avions vu s’ouvrir le ciel[5] ».

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[1] Carmel de Coimbra, Un chemin sous le regard de Marie, op. cit., p.58.

[2] J.C. Castelbranco, Le prodige inouï de Fatima, op. cit., p.10.

[3] Remarquons que si à Lourdes, Marie disait « vous » à Bernadette ; à Fatima, elle dit « tu » à Lucie.

[4] « D’après ce que nous a dit Mr. Marto… il semble que c’est François qui avait imaginé la manière expéditive de se débarrasser du chapelet »,  Père De Marchi, Témoignages sur les Apparitions de Fatima, op. cit.,p.56.

[5] Carmel de Coimbra, Un chemin sous le regard de Marie, op. cit., p.59.




Les visites de l’Ange : des desseins de Miséricorde

Extrait du livre Mon Coeur Immaculé triomphera, Fatima, révélation des derniers temps, Marie-Michel, Editions du Jubilé 2017.

Les Anges dans la Bible préparent les chemins du Seigneur. Le plus bel épisode est celui de l’Annonciation où l’Ange Gabriel vient préparer Marie (Lc 1,26-38) à la venue du Verbe fait chair. A Fatima, il se présente avec un double titre lié à l’histoire du pays et à la première guerre mondiale d’alors : « L’Ange de la paix » et « l’Ange gardien du Portugal ».

Les deux premières Apparitions : « priez, priez beaucoup ! »

       C’est au printemps 1916 que l’Ange se manifesta aux enfants pour la première fois : ils sont sur la hauteur d’une colline rocheuse appelée « Le Cabeço » qui domine Fatima et ils font paître les brebis. Vers le milieu de la journée, ils prennent leur repas frugal et récitent un chapelet raccourci à l’extrême en disant seulement : « Ave Maria » et « Padre Nosso » pour passer vite à leurs jeux d’enfants !… Tout à coup, à 12h, heure de l’Angélus, un fort vent secoua les arbres et ils virent, au-dessus des oliviers, une forme lumineuse approcher vers eux : « Elle avait l’apparence d’un jeune homme de 14 ou 15 ans, plus blanc que la neige, que le soleil rendait transparent comme s’il était en cristal, et d’une grande beauté. En arrivant près de nous, il nous dit : « N’ayez pas peur !  Je suis l’Ange de la paix. Priez avec moi ! »  Alors, en les faisant se prosterner, il commença à leur apprendre cette prière qui a fait le tour du monde et demeure, un siècle plus tard, d’une telle actualité face à la décadence de notre société :

« Mon Dieu je crois, j’adore, j’espère et je vous aime. Je vous demande pardon pour tous ceux qui ne croient pas, qui n’adorent pas, qui n’espèrent pas et ne vous aiment pas ».

Après leur avoir fait répéter trois fois cette prière si puissante, « il se releva et nous dit : « Priez ainsi. Les Cœurs de Jésus et de Marie sont attentifs à la voix de vos supplications ».

Cette première venue de l’Ange va marquer les trois enfants : « Ses paroles se gravèrent de telle manière dans notre esprit que jamais nous ne les avons oubliées. Et depuis lors, nous restions longtemps prosternés, répétant ces prières parfois jusqu’à tomber de fatigue. Je recommandai aussitôt à mes cousins de bien garder le secret[1]… »

Ces paroles de l’Ange nous enseignent aussi pour aujourd’hui car le premier appel de Fatima est cette invitation à la prière fervente dont le fruit est paix, et donc puissance de l’amour de Dieu qui peut arrêter et éviter les guerres ! En effet, le 9 mars 1916 l’Allemagne déclara la guerre au Portugal. De fait, ce pays restera protégé par son Ange gardien dont la Fête sera restaurée le 28 juin 1952 à la demande des Evêques portugais au Pape Pie XII qui répondit très favorablement.

La seconde Apparition eut lieu un jour de l’été 1916 à l’ «Arneiro », le puits des parents de Lucie, qui était au fond de leur jardin. Les trois enfants jouaient de plus belle quand l’Ange

leur apparut pour les reprendre : « Que faites-vous ? Priez, priez beaucoup !  Les Saints Cœurs de Jésus et de Marie ont sur vous des desseins de miséricorde. Offrez constamment au Très-Haut des prières et des sacrifices. »

Une fois de plus, ces paroles de l’Ange doivent nous interpeller au plus profond de nos cœurs. En effet, ces « desseins de miséricorde » prennent un relief tout particulier après ce Jubilé de la miséricorde 2016 !  Jésus et sa Mère veulent nous entraîner dans leurs Cœurs sur les voies d’une tendresse « engagée » qui vient délivrer le monde de l’égoïsme et de la guerre !  Et le premier choix à faire pour sauver notre civilisation du chaos où l’entraîne l’Ennemi, c’est la puissance du salut indiquée par l’Ange : offrir quotidiennement au Père, par Jésus et Marie, des prières et des sacrifices. Mais les objections de la normalité paralysent souvent nos cœurs et nous pouvons dire comme les enfants :

– « Comment ferons-nous des sacrifices ? » La réponse simple et concrète de l’Ange doit nous inspirer et nous engager :

–  « De tout ce vous pourrez, offrez à Dieu un sacrifice, en acte de réparation pour les péchés par lesquels il est offensé, et de supplication pour la conversion des pécheurs. Attirez ainsi la paix sur votre Patrie. Je suis son Ange Gardien, l’Ange du Portugal. Surtout, acceptez et supportez avec soumission les souffrances que le Seigneur vous enverra[2] ».

L’Ange renvoie d’abord à la vie quotidienne sans faire du sacrifice une démarche exceptionnelle mais une offrande : « Offrez à Dieu un sacrifice ! »  Comment ne pas penser ici à Petite Thérèse : « Je n’ai d’autre moyen de te prouver mon amour que de jeter des fleurs, c’est-à-dire de ne laisser échapper aucun petit sacrifice, aucun regard, aucune parole, de profiter de toutes les petites choses et de les faire par amour[3] ». N’est-ce pas là la marque mystérieuse de la sainteté des enfants de Dieu : « Ce sont des enfants comme les autres… et pourtant, auprès d’eux, on sent un je ne sais quoi différent des autres[4] ».

Troisième Apparition : « Consolez votre Dieu ! »

       Pour mieux saisir l’importance de cette dernière Apparition, il faut d’abord ici écouter Lucie sur la seconde venue de l’Ange : « Ces paroles, nous dit-elle, étaient comme une lumière qui nous faisait comprendre ce qu’est Dieu, combien il nous aime et veut être aimé de nous… combien le sacrifice est agréable à Dieu, et comment Dieu, en considération du sacrifice, convertit les pécheurs[5]… »

La troisième Apparition de l’Ange survint à l’automne 1916 au « Cabeço », le même lieu élevé que la première. Et cette fois, l’Ange trouve les trois enfants prosternés et en train de redire avec ferveur la prière apprise de lui : « Mon Dieu, je crois, j’adore, j’espère…etc. » Et c’est alors, dit Lucie, que « nous vîmes briller au-dessus de nous une lumière inconnue. » Ils se redressèrent et découvrirent l’Ange qui tenait « dans sa main gauche un calice, sur lequel était suspendue une Hostie de laquelle tombaient quelques gouttes de sang dans le calice. »

Alors, l’Ange laissa suspendu en l’air le calice et l’Hostie. Il s’agenouilla près des enfants en leur faisant répéter trois fois : « Très Sainte Trinité, Père, Fils et Saint-Esprit, je vous adore profondément, et je vous offre le Très Précieux Corps, Sang, Ame et Divinité de Jésus-Christ présent dans tous les Tabernacles du monde, en réparation des outrages, sacrilèges et indifférences par lesquels il est Lui-même offensé. Et par les mérites infinis de son Très Saint Cœur et du Cœur Immaculé de Marie, je vous demande la conversion des pauvres pécheurs ». Cette prière nous transporte véritablement au pied de la Croix où l’Agneau immolé sauve le monde et elle actualise dans le temps le mystère du salut … Ensuite, l’Ange se leva et donna l’Hostie à Lucie et partagea le Sang du calice entre Jacinthe et François. Il disait en même temps : « Prenez et buvez le Corps et le Sang de Jésus-Christ horriblement outragé par les hommes ingrats. Réparez leurs crimes et consolez votre Dieu ».

Cette troisième Apparition est la plus intense et plonge les enfants dans un état « spécial » qui durera trois jours. Elle leur fait toucher la splendeur de la Majesté de Dieu et fait naître aussi en eux un désir fort de réparation et de sacrifice pour sauver les pécheurs.

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NOTES

[1] Mémoires de Sœur Lucie, op. cit., p.64. A noter que François, comme plus tard aux Apparitions de la Vierge, voit mais n’entend pas les paroles de l’Ange. Il ne peut que répéter les prières en écoutant Lucie et Jacinthe.

[2] Mémoires de Sœur Lucie, op. cit., p.64.

[3] Sainte Thérèse de Lisieux, Œuvres complètes – Manuscrit B, Cerf-DDB, 1992, p.228.

[4] Joaquim Maria Alonso, Fatima – Message et consécration, op. cit., p.7.

[5] Père De Marchi, Témoignages sur les Apparitions de Fatima, op. cit., p.79.




Trois enfants choisis par Marie

Extrait du livre Mon Coeur Immaculé triomphera, Fatima, révélation des derniers temps, Marie-Michel, Editions du Jubilé 2017.

                                                « Si je pouvais mettre dans le cœur de tout le monde

                                                         le feu que j’ai là, dans la poitrine, et qui me brûle

                                                et me fait tant aimer le Cœur de Jésus et le Cœur de Marie ! »

                                                                                       Bienheureuse Jacinthe

         L’histoire des enfants de Fatima est simple et joyeuse, douloureuse et glorieuse : elle est un reflet très pur des Evangiles. Il faut y deviner, à travers leurs personnalités bien distinctes et leur communion étonnante, l’œuvre de l’Esprit qui se déploie jour après jour dans le cœur des enfants de Marie qui écrivent des pages étonnantes dans l’histoire de l’Eglise contemporaine.

A l’origine, il faut situer aussi le sens mystérieux que porte le nom de Fatima car il y a « une histoire – ou légende – selon laquelle, au XII° siècle, des chevaliers chrétiens ayant triomphé d’un groupe de cavaliers musulmans, le roi de Portugal donna en mariage au vainqueur la fille du vaincu, Fatima, qui se convertit peu après… Ces faits, même idéalisés, reposent cependant sur un fond de vérité providentiel, quand on sait qu’à l’origine, Fatima est la fille du Prophète, Mahomet. Marie est sans doute venue à la rencontre de l’Islam, des croyants au Dieu unique, et, à travers eux, à la recherche de toutes les religions du monde, pour les amener, dans l’unité, à confesser le seul vrai Dieu. Ce caractère universel de la préoccupation de la Mère du genre humain, à Fatima, est fondamental : Marie est en quête de toutes les brebis égarées : chrétiens, athées, hétérodoxes, pécheurs[1]… »  Ainsi, ce caractère urgent et prophétique du message de Marie à Fatima nous fait entrer dans une accélération impressionnante de la fin des temps. Là, des pages de l’Apocalypse s’actualisent comme jamais dans ce grand combat qui a commencé et s’intensifie entre « la Femme revêtue du soleil » (Ap 12,1) et « un énorme Dragon rouge feu » (Ap 12,3).

Lucie : la messagère infatigable !

Tout d’abord Lucie Dos Santos qui a dix ans au moment des événements surnaturels. Lucie est véritablement l’aînée des trois et va porter le poids des épreuves et des contradictions juste après la première Apparition. C’est elle qui dialogue uniquement avec la Vierge et reçoit ses demandes. C’est aussi elle qui, sur indication de Marie, restera sur terre non sans douleur, pour être le témoin universel du message de Notre Dame de Fatima.

Après un temps de formation et un autre temps de vie religieuse chez les Sœurs Dorothées où elle fera profession, Lucie sentira l’appel du Carmel qu’elle portait à l’origine. Elle pourra devenir, grâce à un recours à Pie XII, carmélite cloîtrée au Carmel de Coimbra en plein centre du Portugal. Elle vivra 57 ans dans ce couvent et sur la porte de sa cellule était inscrite la parole que la Vierge lui adressa : « Mon Cœur Immaculé sera ton refuge ! »  A travers sa prière et plusieurs écrits connus mondialement, elle a témoigné des Apparitions de Fatima et de leurs conséquences : fidélité au chapelet quotidien et sacrifices pour sauver la paix du monde. Selon la mission que lui donna la Vierge, Sœur Lucie a été sa messagère infatigable : « Elle avait une manière spéciale pour raconter l’histoire de Fatima, sans parler d’elle, et les enfants étaient captivés par ses paroles… Elle portait en elle un feu qui la brûlait[2] ! »  Et quand elle est partie au Ciel, voici le témoignage officiel de sa Prieure carmélite sœur Maria-Celina :

« Quand l’Evêque entra, je lui ai dit que notre chère sœur était sur le point de nous quitter… et Mgr Albino improvisa quelques invocations :

– Que Jésus-Christ t’accueille, lui à qui tu as donné ta vie !

– Que Notre Dame t’accueille, elle qui est plus brillante que le soleil et qui t’est apparue !

– Que l’Ange du Portugal t’accueille, lui qui t’est apparu !

– Que les Bienheureux François et Jacinthe t’accueillent eux qui ont vu avec toi la Vierge !

Il est impossible de décrire l’atmosphère de paix qui régnait à ce moment là. Son regard, qui en cette vie s’éteignait, s’apprêtait à voir la Lumière éternelle de Dieu. Soudain ses yeux, qui tant de fois avaient contemplé l’Invisible, s’ouvrirent. Elle regarda chacune de ses sœurs. Puis elle tourna les yeux vers la droite et fixa les miens. Je ne parviens pas à décrire la profondeur de son regard. Il était impressionnant… « dans ses yeux brillaient une    lumière intense que je porte en mon âme[3] ». Puis elle ferma les yeux. Ce fut là son adieu. Sœur Marie-Lucie venait de quitter sa dépouille mortelle pour « suivre – avec la légèreté de l’éternelle jeunesse – l’Agneau là où il va, en chantant le cantique nouveau ». Les trois pastoureaux se retrouvaient au Ciel. C’était le 13 février 2005, à 17h25. Je voudrais rester là, en prière, dans cette cellule… qui fut témoin d’une vie de don de soi, de sacrifice et  d’oblation pour le monde… et qui fut le petit sanctuaire de son intimité avec sa Mère, avec son divin Epoux divin… Combien de fois Notre Dame est-elle venue ici[4] ? »

Lors de ma dernière visite à sœur Maria-Celina au Carmel de Coimbra, je n’oublierai jamais le partage bouleversant qu’elle me fit de ces derniers instants lumineux de Sœur Lucie qui la marquèrent à jamais, et moi avec !

Avant de nous arrêter quelque peu sur les visages de François et Jacinthe, il faut se souvenir ici d’un fait surnaturel pour comprendre la mission différente des trois enfants. La Vierge le leur révéla dès l’Apparition du 13 juin : « Jacinthe et François, je les emmènerai bientôt. Mais toi, tu resteras ici quelque temps. Jésus veut se servir de toi pour me faire connaître et aimer. Il veut établir dans le monde la dévotion à mon Cœur Immaculé[5] ». A la fin de cette seconde Apparition, la Vierge ouvrit les mains et montra son Cœur entouré d’épines qui paraissaient s’y enfoncer… et le faisceau lumineux enveloppa les enfants de telle sorte que François et Jacinthe paraissaient être dans la partie qui s’élevait vers le Ciel et Lucie dans celle qui se répandait sur la terre. Cela s’est réalisé très précisément puisque François est parti au Ciel le 4 avril 1919 et Jacinthe le 20 février 1920. Lucie, elle, s’envolait 85 ans plus tard !

Bienheureux François : l’humble contemplatif…

     Le petit François est un enfant très attachant dont la conduite humble et pacifique traverse toute sa vie. Il a 9 ans. Dès la première Apparition et, après les visites de l’Ange, il va vivre une épreuve : car à chaque Apparition, Lucie va voir et dialoguer avec la Vierge, Jacinthe, elle, voit et entend mais garde le silence ; François, lui, voit mais n’entendra jamais les paroles de Marie que lui rapporteront les deux fillettes après chaque Apparition. Mais le 13 mai 1917, François ne voit ni n’entend la Dame et il en est troublé.

Alors, Lucie s’en étonne : « Comment se fait-il que François ne vous voit pas ? » Et la réponse de la Dame est claire : « Dis-lui de réciter le chapelet et il me verra aussi ! » Lucie fait la commission et François accueille de suite l’invitation de la Vierge… et au bout de quelques Ave, il voit aussi la Dame ! Cet épisode très réaliste fonde dans la vérité évangélique les Apparitions de Fatima où la Vierge situe d’abord sa venue dans la conversion à la prière. François, dans sa si belle âme, en tirera toutes les conclusions au quotidien et on le verra désormais dire seul de nombreux chapelets.

François était tolérant, pacifique et bienveillant. Il avait compris très tôt que les discussions où l’on finit par s’opposer coupe de la paix intérieure et que « la plus grande victoire n’est pas le fait de vaincre les autres, mais de nous vaincre nous-mêmes… et parmi les trois bergers, François semble être celui qui a le plus profondément saisi le surnaturel de Fatima. La vie de François contemplatif est un appel aux âmes contemplatives, ces âmes qui se laissent pénétrer par Dieu et qui plongent profondément dans son mystère ; des âmes qui font du silence l’espace vital de leur relation à Dieu. Par elles, Dieu devient présent au milieu des hommes. Bien nécessaires sont ces âmes, afin que le désert de Dieu devienne oasis. François les appelle. Il était charmant de le voir assis sur les hauts rochers, jouer de la flûte et chanter :

« J’aime Dieu dans le Ciel.

Je l’aime aussi sur la terre,

j’aime les fleurs et la campagne,

j’aime les brebis de la montagne[6]. »

Le petit François est un authentique contemplatif qui savait voir dans la beauté de la création les traces de Dieu. Il avait un amour spécial pour les oiseaux qu’il protégeait et nourrissait en émiettant pour eux son pain. Un autre trait de sa personnalité est cette dimension de vérité et d’absolu que les Apparitions de Notre Dame sont venues ouvrir en Lui. Cela transpire nettement dans un dialogue où un jour deux dames s’entretenaient avec lui sur son avenir :

– Tu veux être charpentier ? lui dit l’une d’elles.

– Non, Madame.

– Tu veux être militaire ? lui dit l’autre.

– Non, Madame.

– Tu ne voudrais pas être médecin ?

– Non plus.

– Moi je sais bien ce que tu voudrais… Être prêtre !

Dire la Messe, confesser… prêcher ?

– Non, Madame, je ne veux pas être prêtre.

– Alors qu’est-ce que tu veux être ?

– Je ne veux être rien !… Je veux mourir et aller au Ciel[7] ! »

Ce sens de l’absolu qui fait du passage sur terre une préparation pour le Ciel nous fait un bien immense. Dans une civilisation matérialiste qui veut nous voler notre finalité, nous avons besoin d’être libérés de nos chaînes multiples et éveillés fortement à notre devenir glorieux dans le Christ. Dès la première Apparition, quand Lucie demande à la Vierge : « D’où êtes-vous ? » Elle répond : « Je suis du Ciel ! »

En écoutant François sur les différentes Apparitions, on discerne en son témoignage un sens théologique très sûr et un élan mystique admirable fondé sur la vérité de l’Evangile : « J’ai beaucoup aimé voir l’Ange… mais j’ai aimé encore plus Notre Dame. Ce que j’ai aimé le plus a été de voir Notre Seigneur dans cette lumière que Notre Dame nous a mise dans la poitrine. J’aime tellement Dieu !… Nous étions là à brûler dans cette lumière qui est Dieu, et nous ne nous consumions pas. Comment est Dieu ! On ne peut pas le dire ! Oui, vraiment, personne ne pourra jamais le dire[8] ! »

Bienheureuse Jacinthe : l’écho ardent du Cœur Immaculé !

Jacinta à 8 ans. Dessin de Marie-Jacinta

   

La petite Jacinthe a sept ans lors de la première venue de la Vierge le 13 mai 1917. Susceptible, boudeuse et très directive, elle n’avait pas un relationnel facile avec les autres. Et en plus d’être boudeuse, elle tenait à ce qu’elle avait ! Lucie avoue d’ailleurs qu’elle lui était parfois « assez antipathique » !  Mais elle ajoute très vite que Jacinthe « avait déjà bon cœur et que le Bon Dieu l’avait douée d’un caractère doux et tendre, qui la rendait en même temps aimable et attirante… » Et Lucie ajoute cette précision qui prépare mystérieusement le trio aux Apparitions : « Je ne sais pourquoi Jacinthe, avec son petit frère François, avait pour moi une prédilection spéciale et me recherchait presque toujours pour jouer[9]… »

Jacinthe est véritablement le témoin aimant et passionné du Cœur Immaculé de Marie. Après les promesses de la Vierge Marie à Lucie qui devra rester plus longtemps sur terre, elle en tire des conclusions qui révèlent l’ardeur mariale de son cœur : « Cette Dame a dit que son Cœur Immaculé serait ton refuge et le chemin qui te conduirait jusqu’à Dieu. N’aimes-tu pas cela beaucoup ?  Moi, j’aime tant son Cœur ! Il est si bon ! »  Et Jacinthe ajoutera : « J’aime tellement le Cœur Immaculé de Marie ! C’est le Cœur de notre petite Maman du Ciel ! N’aimes-tu pas répéter souvent : « Doux Cœur de Marie », « Cœur Immaculé de Marie ? »  Moi, j’aime ça tellement, tellement[10] ! »

Jacinthe sera aussi très ferme sur la réalité des Apparitions quand Lucie sera si éprouvée dans sa famille et face au curé. Décidée de ne plus revenir après la première Apparition, elle pense que c’est une tentation du démon qu’elle voit une nuit déployer ses griffes pour l’entraîner en enfer. Mais quand elle en parle de ses doutes à ses cousins, Jacinthe lui répond avec une forte conviction : « Non, ce n’est pas le démon, non ! On dit que le démon est très laid et qu’il est en dessous de la terre, en enfer. Cette Dame est si belle ! Et nous l’avons vue monter au Ciel[11] ! »

D’autre part, Jacinthe va devenir un témoin bouleversant de l’urgence du salut. Elle qui aimait tant jouer va maintenant « jouer » toute sa vie pour sauver les pécheurs. Après la terrible vision de l’enfer révélée par la Vierge aux trois enfants, « l’âme de Jacinthe est entrée dans une grande passion : « celle de souffrir pour la conversion des pécheurs, afin que ceux-ci ne tombent pas en enfer…

– Pourquoi ne veux-tu pas jouer ? lui demandait Lucie.

– Parce que je réfléchis. La Dame nous a dit de faire beaucoup de sacrifices pour la conversion des pécheurs… et Elle a dit aussi que beaucoup d’âmes allaient en enfer… nous devons prier et faire beaucoup de sacrifices pour les pécheurs, les pauvres[12] ! »

Vers la fin, elle confie en quelque sorte à Lucie sa découverte de la mission de Marie dans l’histoire du salut qui s’accélère : « Dis à tout le monde que Dieu nous accorde ses grâces par le moyen du Cœur Immaculé de Marie ; que c’est à elle qu’il faut les demander ; que le Cœur de Jésus veut qu’on vénère avec Lui le Cœur Immaculé de Marie ; que l’on demande la paix au Cœur Immaculé de Marie, car c’est à Elle que Dieu l’a confiée[13].»  Alors, suivons Jacinthe sur le chemin de la prière et de l’amour. La paix du monde est entre nos mains à travers le chapelet et les petits sacrifices quotidiens.

Dans les derniers sacrifices à l’hôpital, elle a cette parole si forte qui devrait bouleverser nos cœurs endormis : « Si les hommes savaient ce qu’est l’éternité, ils feraient tout pour changer de vie[14] ». Jacinthe ira jusqu’au bout de son sacrifice dans sa passion de sauver les pécheurs. Elle mourra « seule » sur son lit d’hôpital, et comme c’est magnifiquement décrit dans le film récent sur Fatima « le 13° jour », des larmes de sang couleront sur son visage… la dernière signature de son amour pour nous avant l’entrée au Ciel.

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NOTES

[1] Bernard Balayn, Fatima – Message extraordinaire pour notre temps, Téqui, 1987, p.26.

[2] Carmel de Coimbra, Un chemin sous le regard de Marie, Biographie de Sœur Lucie de Fatima, Parvis 2016, p.288.

[3] Interview dans Zenit.org, 25 septembre 2007.

[4] Mère Maria Célina de Jésus crucifié, Sœur Lucie – Souvenirs sur sa vie, Carmel de Coimbra, 2005, p.42-43.

[5] Joaqim Maria Alonso, Fatima – Message et consécration, Ed. Missoes Consolata, Fatima 1989, p.12.

[6] Mgr Alberto Cosme do Amaral, Evêque émérite de Leira-Fatima, Bienheureux François et Jacinthe, Parvis, 2000, p.13.

[7] Père De Marchi, Témoignages sur les Apparitions de Fatima, Ediçoes Missoes Consolata, 2000, p.213.

[8] 4° mémoire, Mémoires de Sœur Lucie, Père Luis Kondor, op. cit.

[9] Mémoires de Sœur Lucie, , Compilation Père Luis Kondor, Grafica de Coimbra, Août 1997, p.22.

[10] 3°mémoire, op. cit., p.112-113.

[11] Mémoires de Sœur Lucie,, Compilation Père Luis Kondor, op. cit., p.72.

[12] Alberto Cosme do Amaral, Evêque émérite de Leira-Fatima, Bienheureux François et Jacinthe, op. cit., p.23.

[13] 3°mémoire, p.117.

[14] Père De Marchi, Témoignages sur les Apparitions de Fatima, op. cit., p.251.




Commentaire de l’Evangile du 6ème dimanche de Pâques : Jean 14, 15-21

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              Jésus – Marie                   

6° Dimanche de Pâques

 

Première lecture : Actes des Apôtres : 8,5-8 / 14-17

Psaume 66 (65)

Deuxième lecture : 1° Epitre de Saint Pierre : 1 P 3,15-18

Evangile de Jésus-Christ selon Saint Jean :  14,15-21

 

Méditation Evangélique            

           Saint Jean nous rapporte en ce chapitre 14 de son Evangile l’intime et bouleversant dialogue entre Jésus et ses Apôtres avant sa Passion. Il va consister pour le Maître à les convaincre qu’après son départ vers le Père, il sera toujours avec eux, mais par le don et la Présence du Saint-Esprit : « Je prierai le Père et il vous donnera un autre Paraclet[1], pour qu’il soit avec vous à jamais ! » (Jn 14,16).

            Dans sa lettre encyclique sur l’Esprit-Saint, le Pape Jean-Paul II nous dévoile magnifiquement cette mission de l’Esprit :

           « L’Esprit Saint sera le Consolateur des Apôtres et de l’Eglise, toujours présent au milieu d’eux, même s’il demeure invisible, comme Maître de la Bonne Nouvelle que le Christ a annoncée : « Il enseignera » et « Il rappellera », cela signifie non seulement qu’il continuera, à sa manière qui lui est propre, à inspirer la proclamation de l’Evangile du salut, mais aussi qu’Il aidera à comprendre le sens juste du contenu du message du Christ ; qu’Il en maintiendra la continuité et l’identité de sens alors que changent les conditions et les circonstances. L’Esprit Saint fera en sorte que dans l’Eglise demeure toujours la vérité même que les Apôtres ont entendue de leur Maître[2] ! » On comprend que Saint Bernard de Clairvaux ait pu proclamer en terme mystique : « Le Saint Esprit est le baiser de Dieu ! » Cela évoque l’Epouse du Cantique des cantiques[3].

         Plus que jamais aujourd’hui, nous avons à redécouvrir L’Eglise, certes, comme le Corps du Christ dont Il est la tête (1 Co 12,12-13 et 27). Mais pour éviter une approche trop « figée » du mystère de l’Eglise, approchons aussi l’Eglise comme l’Epouse née de l’Epoux… et cette Epouse est née de l’Epoux crucifié quand « l’un des soldats, de sa lance, lui perça le côté :  il en jaillit aussitôt du sang et de l’eau ! (Jn 19,34). Alors l’Esprit a été comme « libéré » du Cœur ouvert de Jésus !… Et de ce Cœur transpercé, Il ne cesse de jaillir et de se répandre sur les enfants de Dieu dont il fait des témoins de l’Amour de Dieu.

         Comme le laisse entendre le psaume : « Qui me donnera les ailes de la colombe pour que je m’envole ! » Ces ailes de la colombe évoquent celles de l’Esprit-Saint. Saint Silouane a des paroles étonnantes sur l’identité et l’œuvre du Saint-Esprit dans le cœur de l’homme : « Le Saint-Esprit ressemble à une mère pleine de tendresse. Comme une mère aime son enfant et le protège, ainsi le Saint-Esprit nous protège, nous pardonne, nous guérit, nous instruit, nous réjouit [4] ! »

        Mais pour découvrir cette plénitude sous la puissante conduite de l’Esprit, revenons à l’Annonciation où il a agi par son Epouse Immaculée : « L’Esprit-Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te couvrira de son ombre ; c’est pourquoi on appellera saint et Fils de Dieu l’enfant qui doit naitre ! »  (Lc 1,35). On peut donc avancer qu’à partir de l’Annonciation, l’Eglise est mariale : c’est-à-dire « que la Vierge est un mystère de présence à l’intérieur même de l’Eglise… la foi de la Vierge colore à jamais la foi de l’Eglise [5]! »

        Pour entrer dans ce mystère central, Il ne faut jamais oublier que « Marie a produit, avec le Saint-Esprit, la plus grande chose qui ait été et sera jamais, qui est un Dieu-Homme ; et elle produira conséquemment les plus grandes choses qui seront dans les derniers temps : la formation et l’éducation des grands Saints qui seront sur la fin du monde lui est réservée ; car il n’y a que cette Vierge singulière et miraculeuse qui peut produire, en union avec le Saint-Esprit, les choses singulières et extraordinaires [6]… »

 

                                                                                                               +M-Mickaël 

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[1] Du grec paraklétos, ce mot johannique signifie en soi « consolation », mais chez Saint Jean il prend aussi le sens de « défendre, d’aider » (latin : ad-vocatus). Cette mission est exercée par l’Esprit en faveur du Christ dans le cœur des disciples. Le Paraclet désigne donc trois aspects de l’activité du Saint-Esprit : présence de Jésus (Jn14,15-17), défense de Jésus (Jn 15,26), mémoire vivante de l’Eglise qui lui donne d’actualiser la parole de Jésus (Jn 14,26).

[2] Saint Jean-Paul II, Dominum et vivificantem, 18 mai 1986, n°4.

[3] « Qu’il me baise des baisers de sa bouche. Tes amours sont plus délicieuses que le vin… Comme on a raison de t’aimer ! » (Cantique 1,2-4)

[4] Archimandrite Sophrony, Staretz Silouane, Ed. Présence, p.275.

[5] Cardinal Journet, L’Eglise du Verbe incarné, tome 2, p.5 et 432.

[6] Saint Louis Marie De Montfort, Traité de la vraie dévotion à la Sainte Vierge, n°35.