Le temps de l’extrême Miséricorde…

« O malheureux, qui ne profitez pas maintenant

de ce miracle de la miséricorde divine ;

en vain vous appellerez, il sera déjà trop tard ! »

Jésus à Sainte Faustine, Petit Journal, 1448

      Cette parole peut nous sembler dure et menaçante, d’autant plus qu’elle vient du Christ miséricordieux. N’a-t-il pas affirmé à Sainte Faustine : « Ma miséricorde est plus grande que ta misère et celle du monde entier. Qui a pris la mesure de ma bonté[1] ? » Mais ne lui a-t-il pas dit aussi : « Tu prépareras le monde à mon ultime venue ! » Cela signifie que ce monde actuel aura une fin et qu’un dévoilement terrible s’opérera par la lumière du Seigneur : le temps de la miséricorde si peu accueillie et si souvent piétinée… laissera place au temps de la justice qui sera une stupéfiante mise en lumière ! Jésus ne l’a-t-il pas laissé entendre à Faustine : « Avant de venir comme Juge équitable, j’ouvre d’abord toutes les portes de ma miséricorde. Qui ne veut pas passer par la porte de ma miséricorde, doit passer par la porte de ma justice…[2] »

Or, force est de constater que cette civilisation du bruit, de la jouissance et des loisirs n’écoute plus : elle est dominée par la « dictature du relativisme » selon la si juste expression de Benoît XVI. Elle est « ailleurs », enfermée dans les délires jouissifs du progrès sans fin dont le « transhumanisme » est l’étape ultime et sans retour !… Certes, l’infinie miséricorde du Cœur de Dieu est éternelle et offerte à chaque instant ; mais si l’Enfer existe, c’est parce qu’il est aussi possible à notre liberté responsable de la refuser jusqu’au bout. Les paroles du Père des Cieux à Sainte Catherine de Sienne sur « le désespoir de Judas » nous éclairent sur ce terrible mystère où l’homme joue son éternité :

« Le péché impardonnable, dans ce monde et dans l’autre, c’est celui de l’homme qui, en méprisant ma miséricorde, n’a pas voulu être pardonné. C’est pourquoi je le tiens pour le plus grave, et c’est pourquoi le désespoir de Judas m’a attristé plus moi-même et a été plus pénible à mon Fils que sa trahison. Les hommes seront donc condamnés pour ce faux jugement qui leur fait croire que leur péché est plus grand que ma miséricorde[3] ! »

Telle est la leçon ultime de l’Evangile : aucun péché, si horrible soit-il, n’est plus fort que l’infinie miséricorde de Dieu ! N’oublions donc jamais qu’au moment où le Cœur de Jésus s’est ouvert sur la Croix :  le flot d’amour sans fond de l’Esprit a jailli (Jn 19,34) pour s’offrir à tout homme à travers l’histoire ! Il faut croire et tenir à cette vérité plus que tout car on est ici au cœur du mystère du salut : là se joue notre rédemption et notre vie éternelle !

Le mystère de la miséricorde est donc au cœur de notre foi et nous n’avons que cette vie pour découvrir la bouleversante vérité annoncée par Jean, l’Apôtre bien-aimé : « Nous avons reconnu l’amour que Dieu a pour nous et nous y avons cru : Dieu est Amour ! » (1 Jn 4,16). Ainsi, nos choix et notre persévérance préparent en cette vie notre éternité. Alors, blottissons-nous dans les bras de Marie car « l’Immaculée nous couvrira de son manteau devant la justice de Dieu… la victoire est sûre dans la douceur de ses mains immaculées[4]… »

                                                                                                  +M-Mickaël

[1] Petit Journal, 1485 : Parole et Dialogue, 2004. Préface du Cardinal Paul Poupard.

[2] Petit Journal, 1146.

[3] Saint Catherine de Sienne (1347-1380), Docteur de l’Eglise, Livre des dialogues, 37.

[4] Saint Maximilien-Marie Kolbe, Conférences, 30 mai 1935 et Notes personnelles, août 1918.




Méditation sur l’esprit de la liturgie – Benoit XVI

Dans la confusion et le trouble qui règne dans l’Eglise suite à la publication par le Vatican de Fiducia Supplicans, je suis retombée sur ses textes de Benoît XVI qui me semblent si éclairant pour nous situer de manière juste dans la foi : c’est à dire selon Dieu qui est vérité, et non selon nos émotions ou nos désirs passagers et souvent brouillés par le péché. Relire ces textes illumine et apporte la paix de la vérité, selon la grâce théologique lumineuse et simple si particulière de Benoit XVI.

« La position du prêtre tourné vers le peuple a fait de l’assemblée priante une communauté refermée sur elle-même. celle-ci n’est plus ouverture vers le monde à venir ni vers le ciel. La prière en commun vers l’est ne signifiait pas que la célébration se faisait en direction du mur ni que le prêtre tournait le dos au peuple. De même que dans la synagogue tous regardaient vers Jérusalem, de même tous regardaient vers le Seigneur, conscients d’avancer en procession vers lui. Ils ne s’enfermaient pas dans un cercle, ne se regardaient pas l’un l’autre, mais, peuple de Dieu en marche vers l’Orient, ils se tournaient ensemble vers le Christ qui vient à notre rencontre. » Benoit XVI, L’esprit de la liturgie, p. 68

« Lorsque la liturgie est notre œuvre à nous, elle ne nous offre plus ce qu’elle devrait précisément nous donner : la rencontre avec le mystère, qui n’est pas notre œuvre, mais notre origine et la source de notre vie. Je suis convaincu que la crise de l’Église que nous vivons aujourd’hui repose largement sur la désintégration de la liturgie qui est parfois même conçue de telle manière que son propos n’est plus du tout de signifier que Dieu existe, qu’il s’adresse à nous et nous écoute. Mais si la liturgie ne laisse plus apparaître une communauté de foi, l’unité universelle de l’Eglise et de son histoire, le mystère du Christ vivant, la communauté ne fait que se célébrer elle. Et cela n’en vaut pas la peine. » Benoit XVI, Ma vie, p. 134-135.

« Une liberté sans frein n’est pas conciliable avec l’essence de la foi et de la liturgie. La grandeur de la liturgie, faut-il le répéter, justement au fait qu’elle échappe à l’arbitraire. La liturgie n’est pas un show, un spectacle qui ait besoin de metteurs en scène géniaux ni de talent. La liturgie ne vit pas de surprises « sympathiques », de « trouvailles captivantes », mais de répétitions solennelles. Elle ne doit pas exprimer l’actualité et ce qu’elle a d’éphémère, mais le mystère du sacré. » Benoit XVI, L’esprit de la liturgie, p. 134 ; Entretien sur la foi, p. 150

Marie-Jacinta




Message de Marie à Gisella Cardia, Trevignano Romano le 8 janvier 2024

Chers enfants, merci d’être ici dans la prière.

Mes enfants, je suis ici parce que je ne veux pas que vous vous sentiez seuls. N’ayez pas peur ! Soyez mes prophètes et mes soldats. Je vous enverrai davantage de mes enfants, afin qu’avec mon aide vous puissiez les amener à l’Eglise restante : mon Eglise bien-aimée.

Vous ne manquerez de rien ! Mes enfants, la terre ne sera plus comme avant. Les inondations et les tremblements de terre changent son aspect. Des maladies nouvelles et anciennes surgiront… Le soleil rayonnera de toute sa puissance, provoquant de grandes tempêtes solaires.

Le moment est proche ! Les prophéties sont sur le point de s’accomplir.

Bénissez, pardonnez à ceux qui vous ont fait du tort et laissez mon Fils s’occuper d’eux. Je vous laisse maintenant avec ma bénédiction maternelle : au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, amen.




Cardinal Sarah : Fiducia supplicans est une hérésie qui porte gravement atteinte à l’Église

Le cardinal Robert Sarah a partagé avec Settimo Cielo une réflexion sur l’état actuel de confusion dans l’Église, qu’il considère comme un « scandale pour les plus petits », aggravé par la récente publication de Fiducia supplicans du Dicastère pour la doctrine de la foi. Le cardinal soutient les conférences épiscopales africaines qui s’opposent à la déclaration du Vatican.

Le Cardinal Sarah a rendu public un message de Noël le jour de l’Epiphanie du Seigneur. Il y souligne que « la vérité est la première des miséricordes que Jésus offre au pécheur. Pouvons-nous à notre tour accomplir une œuvre de miséricorde dans la vérité ? Le risque est grand pour nous si nous recherchons la paix mondiale, une popularité mondiale achetée au prix du mensonge, de l’ambiguïté et du silence complice ».

Cardinal Sarah contre bénédiction des duos homosexuels

Le cardinal critique le récent document du Vatican :

La déclaration « Fiducia Supplians » écrit que la bénédiction est plutôt destinée aux personnes qui « demandent que tout ce qui est vrai, bon et humainement précieux dans leur vie et leurs relations soit investi, guéri et élevé par la présence du Saint-Esprit. ” (n.31). Mais qu’y a-t-il de bon, de vrai et de humainement valable dans une relation homosexuelle, définie par l’Écriture Sainte et la Tradition comme une dépravation grave et « intrinsèquement désordonnée » ? Comment un tel écrit peut-il correspondre au Livre de la Sagesse qui dit : « le raisonnement tordu se détourne de Dieu, et sa puissance, lorsqu’elle est éprouvée, reprend les insensés. La sagesse ne pénètre pas dans une âme malveillante et n’habite pas non plus dans un corps dominé par le péché. Le Saint-Esprit, maître, évite la tromperie » (Sagesse 1 : 3-5). La seule chose que l’on peut demander aux personnes qui entretiennent une relation contre nature est qu’elles se convertissent et se conforment à la Parole de Dieu.

Le cardinal montre également son soutien aux évêques africains qui s’opposent aux supplians de Fiducia :

«Je dois remercier les conférences épiscopales qui ont déjà fait ce véritable travail, notamment celles du Cameroun, du Tchad, du Nigeria, etc., dont je partage et soutiens les décisions et la ferme opposition à la Déclaration « Fiducia supplicans ». Nous devons encourager les autres conférences épiscopales nationales ou régionales et chaque évêque à faire de même.

Le Cardinal Sarah souligne le rôle de l’Église en Afrique :

« L’Église d’Afrique est la voix des pauvres, des simples et des petits. Elle est chargée d’annoncer la Parole de Dieu aux chrétiens occidentaux qui, parce qu’ils sont riches, dotés de multiples compétences en philosophie, en sciences théologiques, bibliques et canoniques, se croient évolués, modernes et sages dans la sagesse du monde. Mais « la folie de Dieu est plus sage que les hommes » (1 Co 1, 25). Il n’est donc pas surprenant que les évêques d’Afrique, dans leur pauvreté, soient aujourd’hui les hérauts de cette vérité divine face à la puissance et à la richesse de certains épiscopats occidentaux. Car « tout ce qui est insensé dans le monde, c’est ce que Dieu a choisi pour confondre les sages ; Dieu a choisi les faibles du monde pour faire honte aux forts. Ce qui n’a pas de naissance dans le monde et ce qui est méprisé, voilà ce que Dieu a choisi ; « Ce qui n’est pas, c’est ce que Dieu a choisi, pour réduire à néant ce qui est, afin que personne ne puisse se glorifier devant Dieu » (1 Co 1, 27-28). Mais oserons-nous les écouter lors de la prochaine session du Synode sur la synodalité ? Ou devrions-nous croire que, malgré les promesses d’écoute et de respect, leurs avertissements seront ignorés, comme nous le voyons aujourd’hui ? “Faites attention aux hommes” (Mt 10, 22), dit le Seigneur Jésus, car toute cette confusion, suscitée par la Déclaration “Fiducia supplicans”, pourrait réapparaître sous d’autres formulations plus subtiles et plus cachées lors de la deuxième session du Synode sur la synodalité. , en 2024, ou dans le texte de ceux qui aident le Saint-Père à rédiger l’Exhortation apostolique post-synodale. Satan n’a-t-il pas tenté le Seigneur Jésus à trois reprises ? Il faudra être attentif aux manipulations et aux projets que certains préparent déjà pour cette prochaine session du Synode.

Nsango Ya Bidu