Jésus, j’ai confiance en toi !
« Je promets que l’âme qui honorera cette image
ne sera pas perdue… »
Jésus à Sainte Faustine, petit journal 48
En cette neuvaine annuelle à la Miséricorde Divine qui commence le Vendredi Saint jusqu’au premier Dimanche après Pâques, il faut surtout ne jamais oublier le cœur du Message : Nulle faiblesse, nul péché, nulle extrême fragilité n’aura jamais le dernier mot en nos vies si nous renouvelons jusqu’au bout « le saut de la confiance » en la Miséricorde ! C’est le grand combat que nous avons tous à mener où notre cœur oscille entre confiance et désespérance, paix et trouble : tel est le grand rendez-vous de nos vies…
Il faut se souvenir ici des promesses extrêmes de Jésus à Sainte Faustine qui jaillissent de son Cœur ouvert sur la Croix (Jn 19,33-35) :
« Peins un tableau selon l’image que tu vois, avec l’inscription : « Jésus, j’ai confiance en toi[1] ! » Je désire qu’on honore cette image, d’abord dans votre chapelle, puis dans le monde entier !
Je promets que l’âme qui honorera cette image ne sera pas perdue. Je lui promets aussi la victoire sur ses ennemis dés ici-bas, et spécialement à l’heure de la mort. Moi-même, je la défendrai comme ma propre gloire ! »
Petit journal, 47-48
La confiance sans limites et sans cesse renouvelée est donc au cœur de notre combat de la foi. En ce sens, Jésus miséricordieux nous ouvre à travers Sainte Faustine un horizon immense :
« Je veux répandre mes grâces inconcevables sur les âmes qui ont confiance en ma miséricorde… (687) Qu’elles s’approchent de cet océan de miséricorde avec une très grande confiance… (1520) Dis aux âmes qu’elles ne fassent pas obstacle en leur propre cœur à ma miséricorde, qui désire tant agir en elles… Ma miséricorde est à l’œuvre dans tous les cœurs qui lui ouvrent la porte : le pécheur comme le juste ont besoin de ma miséricorde. La conversion comme la persévérance est une grâce de ma miséricorde (1577) … »
La confiance en l’amour miséricordieux de Jésus doit conduire à le rencontrer à travers le mystère des sacrements de l’Eglise : Il y a donc une urgence absolue à vivre en particulier le « sacrement de la réconciliation » en confessant ses péchés au Seigneur à travers son prêtre… là s’opère « le miracle de sa miséricorde » :
« Il suffit de se jeter avec foi aux pieds de celui qui tient ma place, de lui dire sa misère et le miracle de la miséricorde divine se manifestera dans toute sa plénitude… Ô malheureux, qui ne profitez pas maintenant de ce miracle de la miséricorde divine ; en vain vous appellerez, il sera déjà trop tard ! » (1448).
En soi, il n’est jamais trop tard et Jésus, dans son infinie miséricorde, viendra nous chercher jusqu’au dernier instant de notre vie sur terre. Mais le Seigneur veut ici nous « ouvrir les yeux » sur notre mollesse qui, trop souvent, nous fait « reporter à plus tard » l’urgence de notre conversion au présent : et là, grand est le danger que « plus tard » devienne « trop tard » !
Cet éloignement dangereux s’installe sournoisement et tue peu à peu dans le cœur le feu de l’Evangile… là, l’âme s’enferme dans la dureté de l’indifférence et d’une pratique religieuse sans cœur. Là, le vrai « désir de conversion » disparaît au profit d’un intérêt démesuré pour les choses du monde ! Et cela se vérifie à la sainte Messe au moment sacré de la Communion eucharistique :
« Sache ceci, ma fille, que lorsque je viens dans la sainte Communion jusqu’au cœur des hommes, j’ai les mains pleines de toute sorte de grâces et je désire les donner aux âmes, mais les âmes ne font même pas attention à moi, elles me laissent seul et s’occupent d’autre chose. Oh ! comme cela m’attriste que les âmes n’aient pas compris l’Amour. Elles se conduisent envers moi comme envers une chose morte… » (1385).
C’est ici qu’il faut s’inspirer d’une splendide méditation du Cardinal Journet sur la réalité bouleversante de chaque Messe qui rend présent l’unique Sacrifice du Sauveur :
« A chaque fois que les paroles de la Consécration sont prononcées, l’Eglise, représentées par le prêtre et les fidèles, est rendue présente au Sacrifice sanglant : les deux mille ans qui nous séparent de la Croix sont abolis, nous sommes là comme l’étaient la Sainte Vierge et Saint Jean. Et chaque génération peut à son tour s’engouffrer dans l’Offrande éternelle du Christ, offerte pour tous les temps… »
+ Marie-Mickaël
[1] Sainte Faustine proposa à Jésus d’intituler le tableau : « Jésus, Roi de Miséricorde ! » Mais le Christ lui répondit qu’il était bien Roi de Miséricorde, mais que ce qui blessait le plus son Cœur était « le manque de confiance envers sa bonté… car la méfiance des âmes me déchire les entrailles ! »