Le Cœur de la Sainte Messe : la Présence réelle !

 « Bien qu’en apparence, il n’y ait en Moi aucune trace de vie,

 cependant chaque hostie contient réellement ma vie toute entière.

Mais l’âme doit avoir la foi, afin que je puisse agir sur elle…

Oh ! que la foi vivante m’est agréable ! »

Jésus à Sainte Faustine

 

En cette fin des temps où l’attaque des ténèbres est omniprésente, il faut se souvenir avec force du mystère des 3 blancheurs révélées à St Jean Bosco : on y découvre en particulier que la Sainte Eucharistie qui fait l’Eglise est la blancheur centrale, fondatrice et eschatologique…et que Marie, Mère du Christ, est l’autre blancheur éminente. Ainsi, comme l’a exprimé magnifiquement le théologien français Henri de Lubac : « l’Eglise fait l’Eucharistie, mais l’Eucharistie fait aussi l’Eglise[1]. » Et l’on pourrait ajouter à la suite du Pape Saint Paul VI : « Marie est Mère de l’Eglise ! »

En effet, sans la Sainte Messe l’Eglise n’a plus de sens et d’identité : elle est née au sens fort à la première Cène et elle la perpétue à chaque Messe : le Cardinal Journet nous a alerté sur le Mystère central de la Sainte Messe qui fait l’Eglise. Ecoutons d’urgence ses paroles de lumière qui nous emportent au sommet de la réalité sacramentelle, certes, la plus cachée, mais la plus adorable :

« A chaque fois que les paroles de la consécration sont prononcées, l’Eglise, représentée par le prêtre et les fidèles, est rendue présente au sacrifice sanglant : les deux mille ans qui nous séparent de la Croix sont abolis, nous sommes là comme l’étaient la Sainte Vierge et Saint Jean…

Et chaque génération peut à son tour s’engouffrer dans l’offrande éternelle du Christ, offerte pour tous les temps[2] ! »

Si l‘on prend ces paroles au sérieux, on ne peut plus « assister » à la Messe comme d’habitude : on se découvre, dans la foi, au pied de la Croix avec la Vierge Marie, l’Apôtre Jean et Marie-Madeleine… et les deux mille ans qui nous séparent du mystère la Croix sont abolis ! A chaque Messe, qu’elle le sache ou non, qu’elle le veuille ou non, l’histoire du monde elle-même tourne autour de l’Hostie Sainte. Car à chaque Messe m’est offert la folie de « la Présence réelle » : ce « cri » silencieux de l’Amour infini qui m’appelle dans le Cœur ouvert de Jésus par la lance ! (Jn 19,34).

Et moi, pauvre pécheur, je dois être « la petite goutte d’eau qu’absorbe le vin de messe. Et le vin de messe devient le Sang de l’Homme-Dieu. Et l’Homme-Dieu est substantiellement uni à la Très Sainte Trinité. La petite goutte d’eau est emportée dans le fleuve de vie de la Trinité Sainte[3]… »

Devant un tel Mystère d’amour où Dieu s’offre à nous dans une indicible fragilité, il ne faut pas s’étonner que l’Ennemi de l’Eglise vienne déployer jusqu’au bout sa révolte : en effet, l’ultime attaque de Satan à la fin des temps s’opérera sur la Sainte Messe pour la relativiser, la chosifier, la nier, la protestantiser et c’est déjà très avancé : trop souvent, le sens du silence et de l’adoration a disparu…  Cette tendance vérifiable s’est en effet généralisée : Une liturgie démesurée de la Parole et une liturgie de l’Eucharistie express ; un style de communion souvent irrespectueux et très peu ou pas d’action de grâce en silence ; beaucoup de chants et de paroles fraternelles et plus de « recueillement sacré ». Le sens premier de la Sainte Messe a disparu : une « Rencontre » unique et profonde avec Jésus qui vient au fond de mon cœur… L’Amour jaillit du silence et me donne ce « regard nouveau » pour aimer comme Lui !

Il est urgent de le redécouvrir « encore et encore » avec une foi renouvelée par la contemplation : « Un Mystère, une Présence, remplit la plus pauvre des églises catholiques. Elle est habitée… Elle possède la Présence réelle, la présence corporelle du Christ, le lieu où le suprême Amour a touché notre nature humaine pour contracter avec elle des noces éternelles… le foyer de rayonnement capable d’illuminer tout le drame du temps et de l’aventure humaine[4] ! »

+M Mickaël

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[1] Dans son livre : « Méditation sur l’Eglise ».

[2] Cardinal Journet, Missel pour la forme extraordinaire du rite romain, Edition Sainte Madeleine, 2022, p.1031.

[3] Cardinal Mercier, Missel, op.cit., p.1019.

[4] Cardinal Charles Journet, Entretiens sur l’Eucharistie, Parole et silence 2000, p.59.




L’apparition de la Salette présentée par ses bergers.

Photo en tête d’article : Maximim et Mélanie photographiés en 1848

Nous reproduirons dans les semaines à venir une revue parue en 2006 (l’Impartial n°199), publiée par le Père Michel Corteville, spécialiste de La Salette.

En voici le prologue :

Résumer en quelques mots le message de Notre Dame de La Salette n’est pas facile : il faudrait redire tout l’amour de Dieu que Marie a voulu y transmettre en soulevant le voile de l’éternité à des
yeux innocents. Mais avant d’en accueillir dans nos cœurs la grande nouvelle, des équivoques propagées sur l’apparition et ses voyants doivent être levées.

– D’abord, La Salette est-elle une apparition terrible, opposée à Lourdes qui ne serait que consolation ?

– Le croire, ce serait ignorer Lourdes : le »mot pénitence 3 fois répété, Bernadette mangeant de l’herbe et se barbouillant de boue, sa surtout vie de misère et de souffrance. Ce serait oublier encore la grande nouveauté de La Salette incarnée par le visage en larmes de Marie : celle de la tendre et réconfortante compassion de Dieu à nos malheurs. Dieu et ses saints pleurent aussi, dans leur gloire, avec ceux qui pleurent sur terre ! Le ciel n’est pas heureux au dessus de nos malheurs. Voilà donc la ruine d’une théologie sans cœur ni âme. Dieu est bien Père et le meilleur des pères, autant père que mère : aussi tendre et compatissant que puissant.

-Il est vrai qu’à La Salette, Marie se fait prophète du péril qu’encourt l’humanité et dénonciatrice du péché, le mal radical. Faut-il s’autoriser de ses paroles médicinales pour parler de retour à l’Ancien Testament ?

– Outre que la tendresse divine n’est pas absente de cette partie de la Bible, ce serait encore oublier le contraste qui partage le discours évangélique en deux registres. Jésus se montre aussi miséricordieux avec les pécheurs conscients de leur faute, qu’il se fait terrible aux orgueilleux et aux  hypocrites, fussent-ils docteurs et chefs de son  peuple. Et même dans ce cas, Jésus stigmatise le péché mais pas le pécheur : il a accepté Judas l’Apôtre auprès de lui tout en le sachant voleur et traître.
Le vocabulaire prophétique est d’ailleurs fait de mots humains inappropriés à Dieu mais capables de nous interpeller. Colère et vengeance contre les êtres n’existent pas en lui. On ne peut opposer
la plus-que-colère de Dieu contre le mal, qui est le contraire de lui-même, et sa miséricorde pour les créatures œuvres de ses mains. Parler de la « vengeance » de sa justice, c’est exprimer sa tolérance provisoire du mal, surtout dans la mesure où la liberté de l’homme est en jeu, en même temps que sa réprobation, et tôt ou tard, sa répression à la juste mesure de toutes les formes de mal, avec une ample compensation pour ses victimes.
A La Salette, Marie qui parle en prophète est juste en ce qu’elle ne reproche rien aux païens et secoue d’abord la foi des baptisés. Dans le secret de Mélanie, elle interpelle leurs pasteurs avec la
même véhémence que le Christ, selon l’adage du Saint Curé d’Ars : pasteur médiocre, peuple mauvais. Mais elle se penche sur deux gosses recalés au catéchisme : Maximin l’orphelin, qui troque l’église pour le cabaret avec son père, et Mélanie la mal-aimée, toute proche de Dieu dans la souffrance et la nature, comme Bernadette à Bartrès.
Saint Jean-Marie Vianney a bien compris La Salette, mais après avoir longtemps douté, lui, le saint patron des curés – du redoutable curé de Lourdes aussi – en concluant : « Que la Sainte Mère
de Dieu est bonne d’être descendue sur la terre pour nous ! Elle y a pleuré pour nous, pauvres pécheurs ! Il faut bien être reconnaissant et profiter de ses miséricordes. Oh! J’y crois bien et j’en
suis heureux [ … Par La Salette] on comprendra la bonté de la Ste Vierge pour les pauvres pécheurs, et ce n’est pas tout, ce sera de mieux en mieux. Il y aura bien des peines et des tribulations,
mais ce sera pour le bien, et surtout ayons confiance. »

La Salette, parole insupportable aux d’oreilles savantes ? Méditons pour notre part la description à suivre de Notre Dame faite par la « pauvre Mélanie », comme disent des pasteurs avec mépris. (Et qui figure au rang des « PLUS BEAUX TEXTES SUR LA VIERGE MARIE » édités en livre de poche P. Régamey, théologien dominicain). Nous partagerons alors le bonheur d’avoir nous aussi près de nous une telle mère, et pour Sauveur, vivant sur son cœur, Jésus roi d’amour et d’humilité !

« – La Salette … Les pommes de terre ! » ironisait encore Mgr Saliège, grand évêque de Toulouse … Apparition de pacotille ?

– Pas d’idéalisme ! Dieu s’intéresse aussi au matériel qu’il a créé, au « pain quotidien » que la foi et la charité peuvent multiplier. S’il s’adresse aux producteurs et consommateurs de légumes, il parle
aussi sans plus de cérémonie aux « grands » du monde. La Salette a mobilisé, avec la campagne et la ville, les sages : philosophes, théologiens, pasteurs, saints. Dieu rappelle à tous, et à titre d’exemple, aux transporteurs ou aux paysans, qu’à force d’être maudit ou chassé, il n’est pas importun et sait se retirer avec ses bienfaits non désirés … Et il le dit aussi aux nations et à un chef précis, le futur Napoléon III. Quant au secret de Mélanie, comme dans le reste du message, la force du style et l’ampleur des descriptions n’ont pas d’égal. Il confirme la grande tradition mystique de l’Eglise, selon les modalités du genre prophétique qui n’est pas à prendre au pied de la lettre. Après cette précision, le pape Benoît XV ne discute pas sa substance d’origine divine devant Maritain ! [1] Concrètement, qui pourra rire de l’annonce, dans les secrets officiels de 1851 désormais connus, « au plus tard aux années 2000, de la perte de la pratique religieuse des 2/3 de la France ? Ou de la venue d’un pape « attendu de personne » ? Ou d’un pontife sur qui « on tirera » sans pouvoir le mettre à mort ? Ces prophéties avérées sont un gage pour les autres. Sans les ignorer, ne nous laissons pourtant pas troubler par les prédictions apocalyptiques du message de la Vierge – Femme revêtue de soleil que le dragon guette (Ap. 12)- Elles sont conforme à l’Ecriture. Guerres, cataclysmes, persécutions, destructions, tout cela n’est-il pas prédit comme les convulsions qui précéderont la libération (Mt 24, 6-8) ? Quant à Paris, la cité la plus prisée du monde, des mystiques ont aussi parlé de ses malheurs futurs. En note du secret, on lira des paroles de Don Bosco … Mais pourquoi craindre pour la chair ?

Mgr de Bruillard qui accueillit l’apparition et ses voyants

 

– Don Bosco, on pourrait peut-être le croire, mais les voyants de La Salette ? Ils ont mal tourné ! Maximin le noceur, Mélanie la folle ? C’est écrit dans les meilleurs livres !

-C’est en effet ce que des athées, mais aussi de respectables clercs ont inventé pour tourner en dérision leur parole. Les bergers n’étaient-ils pas trop pauvres et francs pour faire entendre Marie dans leurs salons ? La censure était elle plus difficile que la conversion ? En vérité, à leur manière très différente, après être passés par l’évangélique creuset de la souffrance, les bergers de Marie sont bien arrivés tous les deux – si l’on en croit leurs proches, dont Saint Annibale qui priait lui-même Mélanie- aux côtés de celle qui les a choisi entre tous.

Saint Annibale di Francia

Sur leur pas, méditons le grand remède que Marie nous apprend. Retrouvons l’humilité de l’amour filial, l’obéissance à Dieu, la haine du péché et des injustes richesses, la soif des valeurs sans
prix. Efforçons nous de donner, à tous les niveaux, le témoignage chrétien, radical et intrépide, qui nous est enseigné par la Règle de la Mère de Dieu sous son camouflage de mots simples et forts. Que par ce retour à la source, tout près de Marie, le mal soit vaincu et que le Père se réjouisse au ciel, en son Fils enfin aimé de tous les cœurs.

Abbé Michel Corteville [2]

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[1] Dans ses souvenirs (CARNET DE NOTES, 1965,008), Maritain résume l’attitude du pape et la distinction : -fond authentique -forme à interpréter- par une formule latine. C’était déjà l’opinion des défenseurs du secret : Mgr Zola, évêque de Lecce qui en autorisa la publication après que le secret eut été lu par Léon XIII, le célèbre Père Semenenko, etc. Si la publication du secret de
Mélanie fit scandale dans des évêchés français, et si des commentaires exaltés entraînèrent l’interdiction romaine de le commenter (1915), il n’a jamais été condamné sur le fond. La promulgation du nouveau code de Droit Canonique (1983) a d’ailleurs abrogé les anciens décrets.

[2] le Père Michel de Corteville est l’auteur de plusieurs ouvrages sur la Salette , notamment « Découverte du secret de La Salette » co-écrit avec René Laurentin après que le P. De Corteville ait retrouvé dans les archives du Vatican l’original du premier récit écrit du secret par les voyants ; et aussi « La grande nouvelles des bergers de La Salette », sans doute l’ouvrage le plus complet sur ce sujet.




St Louis-Marie Grignion de Montfort, Le secret admirable du Très Saint Rosaire – Merveilles obtenues par le Rosaire, 35e rose

35e ROSE. (B. Alain. 4e p. c. 40).

[108] Le bienheureux Alain rapporte qu’un cardinal, nommé Pierre, du titre de Sainte-Marie delà le Tibre, instruit par saint Dominique, son ami intime, de la dévotion au saint Rosaire, s’y affectionna tellement qu’il en devint le panégyriste et le persuadait à tous. Le cardinal fut envoyé légat dans la Terre Sainte vers les chrétiens qui étaient croisés contre les Sarrasins. Il persuada si bien l’efficace du Rosaire à l’armée chrétienne que tous l’ayant embrassé pour implorer le secours du ciel dans un combat, où ils n’étaient que trois mille, ils triomphèrent de cent mille.

Les démons, comme nous avons vu, craignent infiniment le Rosaire. Saint Bernard dit que la Salutation angélique leur donne la chasse et fait frémir tout l’enfer. Le bienheureux Alain assure qu’il a vu plusieurs personnes, qui s’étaient livrées au diable corps et âme, en renonçant au baptême et à Jésus-Christ, et puis, après avoir pris la dévotion du saint Rosaire, ont été délivrées de sa tyrannie.

Pour lire l’introduction et consulter le plan de l’ouvrage de Grignion de Montfort, cliquer ici.




23 septembre, fête de St Padre Pio : la grâce spéciale qu’il reçut de Notre-Dame de Fatima

A Fatima, La Vierge Marie a demandé sans relâche aux petits bergers de prier le chapelet tous les jours et d’offrir leur prière pour la paix dans le monde. Une pratique si chère à Padre Pio qu’on l’appelait « Le Rosaire vivant« , tant ses prières étaient nombreuses : à l’autel, au confessionnal, dans sa cellule, le jour, la nuit… En parlant de Notre-Dame, il disait toujours : « Toutes les grâces passent à travers ses mains ».

Le saint frère capucin a-t-il eu des visions de la Vierge ? Tant de phrases confiées à son plus proche entourage ou d’épisodes troublants, semblent le confirmer. Il est dit que dès ses 5 ans il eut des visions de Jésus, d’anges et de saints. Mais lui-même en a toujours fait silence, quand la question lui était franchement posée. Parmi ces épisodes, il y en a un, que peu de gens connaissent, qui relève pourtant du miracle et semble confirmer que son rapport privilégié avec la Vierge était bien réel.

Visite de la statue de Notre-Dame de Fatima

Nous sommes en 1959, la conférence épiscopale italienne vient d’annoncer une année de prière, pendant laquelle la statue de Notre-Dame de Fatima serait sortie de son sanctuaire au Portugal pour faire le tour des villes italiennes. À la plus grande joie de Padre Pio. Mais juste avant sa venue dans le pays, le 25 avril, Padre Pio tombe malade. Il est victime d’une grave pleurésie, au point de ne plus pouvoir célébrer la messe à l’église mais dans sa chambre, à l’aide d’un micro. Et il est toujours alité lorsque la statue arrive à San Giovanni Rotondo, en hélicoptère, le 5 août.

Pourquoi Padre Pio aimait tant le mois de mai

Pour préparer les fidèles à la venue de Marie, Padre Pio ne cessait de les exhorter depuis plusieurs jours à se préparer spirituellement, leur parlant depuis sa cellule avec un micro. Jusqu’à organiser de cette façon toute la journée de prière devant la statue. Il aurait dû lui-même la guider mais il ne le pouvait plus. Le 6 août, la statue doit repartir. Elle fait auparavant le tour de l’hôpital d’où elle devra ensuite s’envoler en hélicoptère pour une autre ville.

À l’hôpital, avant de circuler au milieu des malades, elle est portée à la sacristie, où Padre Pio s’est fait porter sur une chaise. Il s’incline et pose un délicat baiser sur la statue. Puis il dépose dans ses mains le chapelet qu’il a reçu en don d’un de ses groupes de prière, et se fait ramener dans sa cellule, où le rejoindront les deux pilotes de l’hélicoptère pour recevoir sa bénédiction, avant de repartir avec la statue pour une autre destination.

Le moment du départ est arrivé. Padre Pio s’est fait installer sur le balcon de l’église. Les frères racontent qu’au moment où l’hélicoptère a pris son envol, Padre Pio s’est mis à pleurer et à dire à la Vierge :

« Mère, j’ai été malade durant ta visite en Italie, et maintenant tu t’en vas sans me guérir ? »

L’hélicoptère s’éloigne peu à peu de San Giovanni Rotondo. Quand tout à coup, le second pilote demande de revenir en arrière et de tourner trois fois au-dessus du couvent pour saluer Padre Pio. Le capucin sent un alors grand frisson dans son corps et dit à ses confrères : « Je suis guéri ! ». Il n’avait effectivement plus rien, il était guéri. Et tout le monde le sut. Jamais Padre Pio, affirment les témoins, ne s’étaient senti aussi sain et fort comme après le départ de Notre-Dame de Fatima (J. Gallagher, Segni di speranza, Paoline, 1999).

Marie, la raison de toute espérance

Au-dessus de la porte de la chambre de Padre Pio se trouvaient ces mots : « Marie est la raison de toute mon espérance ». Marie, présente dans la statue pèlerine de Fatima, l’avait-elle guéri pour le remercier de toute cette dévotion qu’il lui portait ? Le Père Derobert, « fils spirituel » du frère capucin, se pose la question.

Il se souvient avec émotion du visage extatique de Padre Pio, de son regard merveilleux posé sur une statuette qu’un pèlerin lui présentait pour qu’il la bénisse… et quand il enseignait à tour de bras : « Récitez le Rosaire et récitez-le tout le temps et autant que vous le pouvez ». Padre Pio est mort, serrant dans ses mains son chapelet, qu’il portait partout comme « une arme » puissante. Cette arme qui le ferait « gagner et obtenir toute chose ! », avait promis la Vierge à celui qui portait sur ses membres les stigmates de son Fils en Croix.

Source : article de Isabelle Cousturié ✝ – publié le 13/10/17mis à jour le 11/05/23 dans Aleteia