Qui comprendra les larmes de Marie ?

« Il a été transpercé à cause de nos crimes ! »

Isaïe 53,5

                                                

« Près de la Croix de Jésus, se tenait sa Mère… »

Jean 19,25

 

       Juste avant la semaine Sainte, souvenons-nous d’une grande vérité de la foi à contempler : découvrir « un peu » combien Marie, ma Mère, a souffert pour moi au pied de la Croix de Jésus, notre Sauveur…

Souvenons-nous de cet instant sacré où, après avoir expiré, il vient d’avoir le Cœur transpercé. Marie est là, face à Lui… et ce dernier assaut sur le Corps de son Fils achève sa Passion et met en lumière une double vérité du salut :

  • De son Cœur ouvert par la lance jaillit une infinie miséricorde pour l’humanité ! Là, tout est possible pour chaque homme à chaque instant : telle est la plus profonde vérité de la Révélation…

 

  • Marie, toujours vivante et brisée, vit une compassion extrême en son Cœur dont la douleur est abyssale : celle de la Mère de Dieu qui a vu mourir son Enfant-Dieu sur la Croix dans un dernier acte de violence : car s’il est affreux pour une maman de voir souffrir son Enfant innocent et crucifié… il lui est encore plus terrible de constater que juste après sa mort, on blesse à nouveau la chair de sa chair !

C’est cette indicible douleur que chante l’émouvant Stabat Mater :

« Debout, la Mère douloureuse près de la Croix était en larmes devant son

Fils suspendu…

Dans son âme qui gémissait, toute brisée, endolorie, le glaive était

enfoncé…

Quel est celui qui, sans pleurer, pourrait voir la Mère du Christ dans un

supplice pareil ? … »

 

La petite Thérèse, elle aussi, a contemplé la douleur de la Mère :

« Un prophète l’a dit, Ô Mère désolée,

Il n’est pas de douleur semblable à ta douleur ! (Lm 1,12)

Ô Reine des martyrs, en restant exilée,

Tu prodigues pour nous tout le sang de ton Cœur[1]… »

 

Qui comprendra les larmes de Marie ? On est devant un mystère de présence douloureuse si effacé et si intérieur… Il faut se tourner vers le Fils crucifié pour découvrir la puissance cachée du Cœur blessé de sa Mère :

« Ô Jésus, regardez les larmes de Celle qui vous a le plus aimé sur terre

et qui vous aime le plus tendrement au Ciel !…

Vos larmes, Ô Mère douloureuse, anéantissent le pouvoir de l’Enfer[2] ! »

 

Juste avant la semaine Sainte, écoutons avec attention les paroles mariales et évangéliques uniques d’un juif converti : « Les larmes de la Mère des douleurs remplissent l’Ecriture et débordent sur tous les siècles… Car toutes les fois que quelqu’un éclate en pleurs, au milieu de la foule ou dans la solitude, c’est Elle-même qui pleure, parce que toutes les larmes lui appartiennent en sa qualité d’Impératrice de la Béatitude et de l’Amour ! Les larmes de Marie sont le Sang même de Jésus-Christ répandu d’une autre manière, comme sa Compassion fut une sorte de crucifiement intérieur pour l’Humanité sainte de son Fils. Les larmes de Marie et le Sang de Jésus sont la double effusion d’un même cœur… C’est ce qu’exprime les paroles adressées à Sainte Brigitte : « Comme Adam et Eve ont vendu le monde pour une seule pomme, mon Fils et moi, nous avons racheté ce monde avec un seul Cœur [3] ! »

En ce dernier acte de la Passion où le côté de Jésus est transpercé : l’épée de douleur prophétisée par Syméon (Lc 2,35) traverse ici le Cœur de la Vierge à un degré de profondeur que Dieu seul connaît… Marie est en syntonie parfaite avec cette ultime blessure sur le Corps de son Fils tant aimé car, juste avant, la Parole créatrice du Verbe éternel l’a ouverte à une « nouvelle maternité » à travers l’Apôtre bien-aimé (Jn 19,26-27). Et voici que maintenant, le Cœur douloureux de Marie est « résonnance parfaite » du Cœur ouvert de Jésus : le mystère de l’infinie miséricorde s’est dévoilé dans l’indicible douleur des deux Cœurs…

+ M-Mickaël

 

[1] Sainte Thérèse de Lisieux, Œuvres complètes, Pourquoi je t’aime, Ô Marie, Poésie 54, p.755.

[2] Extrait du « chapelet de larmes de la Très Sainte Vierge » – Prière si émouvante et si puissante que l’on peut réciter chaque vendredi en particulier…

[3] Léon Bloy, Les larmes de Marie.




Le secret admirable du Très-Saint Rosaire (9) – St Louis-Marie Grignion de Montfort

7e ROSE

[24] Depuis que le bienheureux Alain de la Roche a renouvelé cette dévotion, la voix publique, qui est la voix de Dieu, lui a donné le nom de Rosaire qui signifie couronne de roses ; c’est-à-dire que toutes les fois que l’on dit comme il faut son Rosaire, on met sur la tête de Jésus et de Marie une couronne composée de cent-cinquante-trois roses blanches et de 16 roses rouges du paradis, lesquelles ne perdront jamais [ni] leur beauté ni leur éclat. La sainte Vierge a approuvé et  confirmé ce nom de Rosaire, révélant à plusieurs qu’ils lui  présentaient autant d’agréables roses qu’ils réciteront d’Ave Maria en son honneur et autant de couronnes de roses qu’ils diront de Rosaires .

[25] Le frère Alphonse Rodriguez, de la Compagnie de Jésus, récitait son Rosaire avec tant d’ardeur qu’il voyait souvent, à chaque Pater, sortir de sa bouche une rose vermeille, et à chaque Ave Maria une blanche égaIe en beauté et en bonne odeur et seulement différente de couleur.

Les chroniques de saint François racontent qu’un jeune religieux avait cette louable coutume de dire tous les jours avant son repas la couronne de la sainte Vierge. Un jour, par je ne sais quel accident, il y manqua ; le dîner étant sonné, il pria le supérieur de lui permettre de la réciter avant que d’aller à table. Avec cette permission, il se retire dans sa chambre ; mais comme il tardait trop, le supérieur envoya un religieux pour l’appeler.

Ce religieux le trouva dans sa chambre, tout éclatant d’une céleste lumière, et la sainte Vierge avec deux anges auprès de lui ; à mesure qu’il disait un Ave Maria, une belle rose sortait de sa bouche, les anges prenaient les roses l’une après l’autre et les mettaient sur la tête de la sainte Vierge qui en témoignait de l’agrément. Deux autres religieux envoyés pour voir la cause du retardement des autres virent tout ce mystère, et la sainte Vierge ne disparut point que la couronne ne fût récitée.

Le Rosaire est donc une grande couronne et le chapelet est un petit chapeau de fleurs ou petite couronne de roses célestes qu’on met sur la tête de Jésus et de Marie. La rose est la reine des fleurs, de même le Rosaire est la rose et la première des dévotions.

 

Pour lire l’introduction et consulter le plan de l’ouvrage de Grignion de Montfort, cliquer ici.




Qui a dit que le discernement était facile ?

par Mark Mallett

Le discernement public de la prophétie, c’est un peu comme marcher au milieu d’un champ de bataille. Les balles volent de tous les deux côtés — le « tir ami » n’est pas moins dommageable que celui de l’adversaire.

Peu de choses suscitent plus de controverses dans la vie de l’Église que son mysticisme, ses prophètes et ses voyants. Ce n’est pas que les mystiques eux-mêmes soient vraiment controversés. Ce sont souvent des gens simples, leurs messages sont simples. C’est plutôt la nature déchue de l’homme – sa tendance à rationaliser à l’excès, à rejeter le surnaturel, à s’appuyer sur ses propres pouvoirs et à vénérer son intellect – qui conduit souvent à un rejet d’emblée du surnaturel.

Notre époque n’est pas différente.

L’Église primitive, bien sûr, a embrassé le don de prophétie, que saint Paul considérait comme le deuxième en importance après l’autorité apostolique (cf. 1 Co 12, 28). Le Dr Niels Christian Hvidt, PhD, écrit : « La plupart des érudits s’accordent sur le fait que la prophétie a joué un rôle important dans l’Église primitive et que les problèmes liés à la façon de la gérer ont conduit à un changement d’autorité dans l’Église primitive, voire à la formation de l’Église primitive. le genre Gospel.(1) Mais la prophétie elle-même n’a jamais cessé.

La prophétie telle qu’elle était connue à Corinthe n’était plus considérée comme appropriée au sanctuaire…. Il n’est cependant pas complètement mort. Il est allé au contraire dans l’arène avec les martyrs, dans le désert avec les pères, dans les monastères avec Benoît, dans les rues avec François, dans les cloîtres avec Thérèse d’Avila et Jean de la Croix, chez les païens avec François Xavier…. Et sans porter le nom de prophètes, des charismatiques comme Jeanne d’Arc et Catherine de Sienne auraient une profonde influence sur la vie publique de polis et l’Église. —P. George T. Montague, L’Esprit et ses dons : le contexte biblique du baptême de l’Esprit, du parler en langue et de la prophétie, Presse Pauliste, p. 46

Néanmoins, il y a toujours eu des difficultés. « Dès le début, écrit le Dr Hvidt, la prophétie était liée à son homologue, la fausse prophétie. Les premiers témoins avaient été capables d’identifier les fausses prophéties grâce à leur capacité à discerner les esprits ainsi qu’à leur connaissance certaine de la vraie doctrine chrétienne, sur laquelle les prophètes étaient jugés.(2)

Si le discernement des prophéties dans le contexte de 2000 ans d’enseignement de l’Église est un exercice assez simple à cet égard, une question sérieuse se pose : notre génération conserve-t-elle encore la capacité de « discerner les esprits » ?

Si tel est le cas, cela devient de moins en moins évident. Comme je l’ai écrit il y a quelque temps dans Le rationalisme et la mort du mystère, la période des Lumières a jeté les bases d’un rejet progressif du surnaturel au profit d’une perception du monde uniquement rationnelle (et subjective). Quiconque croit que cela n’a pas infecté l’Église elle-même n’a qu’à considérer à quel point la liturgie elle-même a été vidée de signes et de symboles pointant vers l’au-delà. À certains endroits, les murs des églises étaient littéralement blanchis à la chaux, les statues brisées, les bougies éteintes, l’encens aspergé et les icônes, croix et reliques rangées dans un placard. Les prières et les rites officiels étaient édulcorés, leur langage assourdi.(3)

Mais tout cela n’est que le résultat physique de la maladie spirituelle sous-jacente qui a blanchi le mysticisme dans nos séminaires pendant des décennies, au point que de nombreux membres du clergé sont aujourd’hui mal équipés pour faire face aux réalités surnaturelles, aux charismes et au combat spirituel, et encore moins aux prophéties. .

Controverses récentes

Il y a eu récemment une controverse concernant certains voyants et mystiques que nous avons discernés dans Countdown to the Kingdom. Si vous êtes nouveau ici, nous vous recommandons de lire d’abord notre clause de non-responsabilité sur le Accueil cela explique à la fois pourquoi ce site existe et son processus de discernement, selon les directives de l’Église.

Ceux d’entre nous qui ont fondé ce site Web (voir ici) ainsi que notre traducteur, Peter Bannister, connaissaient les risques de ce projet : le rejet instinctif de tout ce qui est mystique, l’étiquetage stéréotypé de notre équipe ou de nos lecteurs comme des « chasseurs d’apparitions », le cynisme profond de la révélation privée parmi les universitaires, le résistance par défaut du clergé, et ainsi de suite. Néanmoins, aucun de ces risques ou menaces pour notre « réputation » ne l’emporte sur l’impératif biblique et éternel de saint Paul :

Ne méprisez pas les paroles des prophètes, mais testez tout; tenez-vous fermement à ce qui est bon… (1 Thessalonians 5: 20-21)

Guidé par le Magistère de l’Église, le sensus fidélium sait discerner et accueillir dans ces révélations tout ce qui constitue un appel authentique du Christ ou de ses saints à l’Église.  Catéchisme de l’Église catholique, n° 67

C’est cet « appel authentique du Christ » et de Notre-Dame qui nous concerne. En fait, nous avons eu le privilège de recevoir des lettres hebdomadaires du monde entier nous remerciant pour ce projet depuis son lancement à l’occasion de la fête de l’Annonciation, il y a près de quatre ans. Cela a conduit à la « conversion » de beaucoup, et souvent de façon spectaculaire. Tel est notre objectif – le reste, comme la préparation aux changements apocalyptiques, est secondaire, bien que non sans importance. Sinon, pourquoi le Ciel parlerait-il de ces moments s’ils n’étaient pas importants en premier lieu ?

Les voyants en question

Au cours de la dernière année, nous avons supprimé trois voyants de ce site Web pour diverses raisons. Le premier était celui d’une âme anonyme qui a vu visiblement les numéros du soi-disant « Livre Bleu » des messages de Notre-Dame au regretté Père. Stefano Gobbi. Cependant, le Mouvement marial des prêtres aux États-Unis a demandé que les messages ne soient pas publiés en dehors du contexte de l’intégralité du volume, et nous les avons donc finalement supprimés.

Le deuxième voyant était Père Michel Rodrigue du Québec, Canada. Ses vidéos et ses enseignements publiés ici ont touché des dizaines de milliers de personnes et ont poussé d’innombrables âmes à « se réveiller » et à commencer à prendre leur foi au sérieux. Ce sera le fruit durable de l’apostolat de ce prêtre fidèle. Comme nous l’avons détaillé dans un article ici, cependant, une certaine prophétie dramatique et ratée jette une ombre sur la question de savoir si le Père. Michel pourrait être considéré comme une source prophétique crédible. Sans remettre en question cette décision, vous pouvez lire pourquoi nous ne continuons plus à publier ses prophéties ici. (Il convient de noter que, bien que son évêque se soit distancé des prophéties du Père Michel, aucune déclaration ou commission officielle n’a jamais été établie pour enquêter et se prononcer formellement sur les prétendues révélations privées.)

Une troisième voyante présumée retirée du compte à rebours est Gisella Cardia de Trevignano Romano, en Italie. Son évêque a récemment déclaré que les prétendues apparitions devaient être considérées comme constat de non surnaturalité — pas d’origine surnaturelle et donc pas digne de foi. Conformément à notre clause de non-responsabilité, nous avons supprimé les messages.

Cependant, la question de la « capacité à discerner les esprits » a été valablement soulevée par Peter Bannister dans «Une réponse théologique à la Commission sur Gisella Cardia.» En outre, outre les points qu’il soulève, nous avons appris que l’évêque de cette ville a admis dans une récente interview que « la tâche de la Commission ne s’est pas préoccupée des stigmates [sur les mains de Gisella], mais s’est concentrée plutôt sur le phénomène des apparitions. .»(4) C’est pour le moins déroutant.

Il me semble très étrange que la méthodologie employée par la Commission du diocèse de Civita Castellana n’ait pas reconnu le lien organique entre les apparitions, les messages et divers types de prétendues manifestations surnaturelles (y compris les stigmates dans ce cas, compte tenu notamment des connaissances médicales existantes) Documentation). C’est sûrement l’explication la plus évidente et la plus élégante que de considérer de tels phénomènes, s’ils sont authentiques, comme des indicateurs de l’authenticité des apparitions et des messages associés. Les messages supposément reçus par Gisella Cardia peuvent-ils encore contenir des erreurs si les phénomènes sont vrais ? Oui, bien sûr, car il y a toujours des facteurs humains impliqués dans la réception des communications mystiques, et des choses peuvent se « perdre dans la transmission » en raison des limitations inhérentes au destinataire. Mais dans quelle mesure est-il rationnellement justifié d’admettre ouvertement que les prétendus stigmates de Gisella Cardia n’ont pas été étudiés (c’est-à-dire ipso facto qu’une origine surnaturelle n’a pas été exclue) et pourtant de parvenir à un jugement sur constat de non surnaturel concernant les événements de Trevignano Romano ? (5) —Peter Bannister, MTh, MPhil

On pourrait dire davantage ici, comme le fait que les messages de Mme Cardia étaient orthodoxes, qu’ils faisaient écho à ceux d’autres voyants approuvés et qu’ils étaient cohérents avec le consensus prophétique.

Un effondrement du discernement

La raison pour laquelle je souligne cela est que nous avons eu vent d’un certain prêtre catholique, bien connu dans les cercles de la Volonté Divine, qui accusait ce site Web de promouvoir de « faux voyants ». Cette diffamation dure depuis un certain temps déjà, ce qui a inquiété beaucoup de ceux qui faisaient autrefois confiance à son discernement. De plus, cela trahit un manque fondamental de compréhension du processus de « discernement des esprits » et du but de ce site Web.

Nous ne déclarons ici aucune prophétie comme vraie (à moins qu’elle ne se réalise manifestement) – même celle de voyants approuvés dont on pourrait dire, au mieux, que les messages sont dignes de foi. Au contraire, Countdown to the Kingdom existe simplement pour discerner, avec l’Église, les messages sérieux et plus crédibles prétendument venant du Ciel.

Rappelons que saint Paul a demandé aux prophètes de se lever dans l’assemblée et de proclamer leur message :

Deux ou trois prophètes devraient parler, et les autres discerneraient.  (1 Cor 14: 29-33)

Cependant, si Paul ou le corps des croyants considéraient qu’un certain message ou prophète n’était pas crédible, cela signifie-t-il qu’ils « faisaient la promotion de faux voyants » ? C’est ridicule, bien sûr. Sinon, comment peut-on déterminer la véracité d’une prétendue prophétie à moins que le voyant ne soit testé ? Non, Paul et l’assemblée discernaient correctement ce qui constituait « l’appel authentique du Christ » et ce qui ne l’était pas. Et c’est également ce que nous tentons ici.

Même alors, il semble que l’Église ait le plus souvent tragiquement échoué dans ses déclarations sur les saints et les mystiques. De Sainte Jeanne d’Arc, à Saint Jean de la Croix, aux voyants de Fatima, à Sainte Faustine, Saint Pio, etc…. ils ont été déclarés « faux » jusqu’à ce qu’ils soient finalement établis comme vrais.

Cela devrait servir d’avertissement à ceux qui sont si prêts à lapider les prophètes, et encore moins ceux qui ont simplement offert une plateforme pour leur discernement.

Sur la Servante de Dieu Luisa Piccarreta

Enfin, une lettre confidentielle a été divulguée entre le cardinal Marcello Semeraro, du Dicastère pour la Cause des Saints, et Mgr Bertrand de Mendes, président de la Commission doctrinale de l’épiscopat en France. La lettre indique que la Cause de béatification de la Servante de Dieu Luisa Piccarreta a été suspendue.(6) Les raisons invoquées étaient « théologiques, christologiques et anthropologiques ».

Cependant, une petite explication supplémentaire dans la lettre trahit ce qui semble être une grossière déformation des écrits de Luisa qui non seulement portent 19 imprimaturs et nihil obstats (accordé par le nommé livre de censure, qui est lui-même un saint canonisé, Hannibal di Francia), mais ont été examinés par deux censeurs théologiques nommés par le Vatican.(7) Tous deux ont conclu indépendamment que ses travaux étaient sans erreur – ce qui reste le point de vue actuel de l’Ordinaire local, établi il y a douze ans :

Je souhaite m’adresser à tous ceux qui prétendent que ces écrits contiennent des erreurs doctrinales. Ceci, à ce jour, n’a jamais été approuvé par aucune déclaration du Saint-Siège, ni personnellement par moi-même … ces personnes provoquent le scandale des fidèles qui sont nourris spirituellement par lesdits écrits, suscitant également la suspicion de ceux d’entre nous qui sont zélés dans la poursuite de la cause. – Mgr Giovanni Battista Pichierri, 12 novembre 2012; danieloconnor.files.wordpress.com

Cela n’a cependant pas empêché les évêques coréens de condamner récemment ses écrits. Cependant, leurs accusations contre les œuvres de ce saint mystique sont si problématiques que notre collègue le professeur Daniel O’Connor a publié un document réfutant leurs conclusions dans l’intérêt d’une véritable discussion théologique, compte tenu de la sainteté légendaire et de l’approbation de ce Serviteur de Dieu.

Dans mon article Sur Luisa et ses écrits, J’ai longuement expliqué la longue et incroyable vie de cette mystique italienne qui a écrit 36 ​​volumes — mais uniquement parce que son directeur spirituel, saint Hannibal, le lui avait ordonné. Elle vivait uniquement de l’Eucharistie la plupart du temps et était parfois en extase pendant des jours entiers. L’essence de ses messages est la même que celle des premiers Pères de l’Église : avant la fin du monde, Le Royaume du Christ de la Divine Volonté va régner « sur la terre comme au ciel », comme nous le prions chaque jour depuis 2000 ans dans le « Notre Père ».(8)

Par conséquent, les accusations criardes que nous voyons de la part des laïcs et des prêtres qualifiant ces écrits de « démoniaques » sont elles-mêmes un « signe des temps ». Car la propagation des écrits est une préparation essentielle à la prochaine ère de paix.(9) S’ils doivent être supprimés – et ils le sont maintenant en Corée – alors nous nous sommes très certainement rapprochés dangereusement du « Jour de la justice» dont Jésus parlait à Sainte Faustine.

On pourrait en dire davantage, mais je n’ai pas eu l’intention d’écrire un livre. Le discernement de la prophétie n’a pas toujours été une chose facile. De plus, le message des prophètes a rarement été adopté dans l’histoire du salut, dans le meilleur des cas… et ce sont généralement les « ecclésiastiques » qui les lapident.

Au même moment où les condamnations de Gisella et Luisa se répandaient dans le monde entier, les lectures de la messe de cette semaine se répandaient également :

Depuis le jour où vos pères ont quitté le pays d’Égypte jusqu’à ce jour,
Je vous ai envoyé inlassablement tous mes serviteurs les prophètes.
Pourtant, ils ne m’ont pas obéi et n’ont pas prêté attention ;
ils se sont raidis le cou et ont fait pire que leurs pères.
Quand tu leur dis tous ces mots,
ils ne vous écouteront pas non plus;
quand vous les appellerez, ils ne vous répondront pas.
Dites-leur :
C’est la nation qui n’écoute pas
à la voix de l’Éternel, son Dieu,
ou prenez une correction.
La fidélité a disparu;
le mot lui-même est banni de leur discours. (Jérémie 7 ; cf. ici)




Messages donnés à Luz de Maria du 7 au 15 mars 2024

MESSAGE DE NOTRE SEIGNEUR JÉSUS-CHRIST
À LUZ DE MARIA
15 MARS 2024

Mes chers enfants bien-aimés, dans Mon Cœur vous continuez à recevoir Mon Amour. Je vous aime et Je vous pardonne, Je vous pardonne et Je vous aime.

MES ENFANTS, JE VOUS APPELLE À VIVRE LA SEMAINE SAINTE DANS LE RECUEILLEMENT.

Soyez obéissants (cf. 2 Cor. 10, 4-7 ; Rom. 5, 6) et vivez cette Semaine Sainte comme vous ne l’avez jamais vécue. C’est une semaine par an pendant laquelle vous ne devez pas sortir pour faire la fête, mais plutôt méditer en vous-mêmes sur vos œuvres et vos actions personnelles. Il est nécessaire que vous méditiez et que vous vous prépariez pour le reste de votre vie. Le changement personnel ne dure pas un instant, mais constitue la base pour que vous agissez et agissiez à Ma Façon. Je veux que vous goûtiez la terre qui « coule de lait et de miel » (Ex. 3, 8), mais chacun choisit l’obéissance ou la désobéissance selon son libre arbitre.

SANS AVOIR PEUR DE MES AVERTISSEMENTS, SANS AVOIR PEUR DES RÉVÉLATIONS DONNÉES PAR MA TRÈS SAINTE MÈRE, SANS AVOIR PEUR DES ALERTES DE MON SAINT MICHEL ARCHANGE BIEN-AIMÉ, LA PRÉPARATION SPIRITUELLE EST ESSENTIELLE EN CE MOMENT.

La guerre avance d’un pas lent mais ferme, qui peut changer en un instant, et ce que vous avez vu au loin, vous le verrez devant vous d’un instant à l’autre. Ce grand fléau de la guerre fait horreur à ceux qui en souffrent en ce moment et il se répandra sur la terre, étant mortel pour Mes enfants, que J’invite à vivre sans perdre la foi, ni l’espérance, ni la sécurité dans la protection de Ma Maison.

Restez en alerte, Mes enfants ! Je vous annonce l’apparition d’une des maladies que la science mal utilisée apporte à l’humanité, affectant gravement les voies respiratoires, ainsi que la peau brièvement, avec de forts maux de tête. Lorsque l’être humain s’inquiètera des symptômes, cette maladie aura progressé, causant de graves dommages aux poumons de Mes enfants.

Enfants bien-aimés, le réveil de divers volcans commencera en séquence, limitant certains vols aériens, provoquant la peur chez Mes enfants qui vivent près des colosses volcaniques.

En ce moment, le Diable s’empare facilement d’une grande partie des êtres humains, aveuglés par la débauche de la chair, surpassant la débauche de Sodome et Gomorrhe. Le Diable et ses serviteurs ont envahi la Terre à la recherche de leur butin d’âmes et Mes enfants sont complaisants envers eux.

RÉSISTEZ, PETITS ENFANTS !

RÉSISTEZ À TANT DE TENTATION, SOYEZ FORTS, RESTEZ IMMUABLES, LES PIÈGES DU MAL SONT TROP NOMBREUX : des femmes s’habillent de manière très obscène, des hommes portent des vêtements serrés avec des tissus semblables à ceux des femmes. Combien de péchés, quelle perturbation dans la vie de cette génération !

MA MAISON A ATTENDU PATIENTEMENT QUE LE GENRE HUMAIN CHANGE, MAIS VOUS ÊTES DÉSOBÉISSANTS, VOUS CONTINUEZ DANS VOS GOÛTS DÉGÉNÉRÉS EN FAISANT PLAISIR AU DIABLE. C’EST LE MOMENT OÙ L’HUMANITÉ SENTIRA LE POIDS DE SES FAUTES SI GRAVES PAR LESQUELLES ELLE M’OFFENSE.

Priez, Mes enfants, priez : la terre tremblera fortement, se faisant sentir dans plusieurs pays à la fois.

Priez, Mes enfants, priez : l’humanité connaîtra la douleur à cause de la désobéissance, l’orgueil et la malhonnêteté avec lesquels on m’offense.

Priez Mes enfants, priez pour Mon Église : une partie de Mes enfants est dans la confusion, certaines de Mes Églises ont été profanées et continueront à l’être, quand ceux qui doivent prendre soin de Ma Maison facilitent son utilisation en tant que lieu de divertissement. Comme Mon Cœur est affligé !

Mes enfants bien-aimés, priez et faites réparation, rendez-Moi visite dans le Saint-Sacrement, recevez-Moi dans le Sacrement Eucharistique, où je vous fortifie et vous aime.

Je vous bénis.

Votre Jésus

 

MESSAGE DE LA TRÈS SAINTE VIERGE MARIE
À LUZ DE MARIA
8 MARS 2024

Enfants bien-aimés, recevez Ma Bénédiction Maternelle :

Mes enfants, Mon Divin Fils vous appelle à tout moment à servir vos frères et sœurs et à rester à la dernière place (cf. Mc. 9,35), afin que vous trouviez l’essence de l’humilité et que, dans l’humilité, vous découvriez l’amour envers Mon Divin Fils et vos frères et sœurs.

Petits enfants, en ces temps de convulsion pour l’humanité, Je vous invite à être des créatures de bien, converties et convaincues, gardant la foi à tout moment. Soyez fidèles à Mon Divin Fils, soyez des créatures de bien, maintenez la foi, l’espérance et la charité.

Petits enfants, la souffrance n’attend pas, elle a été déversée sur la Terre, avançant en toute hâte de pays en pays. L’humanité est flagellée par les éléments en voyant un genre humain tellement indifférent envers les Commandements de Mon Divin Fils.

Vous êtes en guerre, le moment de la douleur est arrivé, les puissances mondiales enflammées se menaceront les uns les autres jusqu’à ce que l’orgueil l’emporte chez ceux qui craignent de perdre le pouvoir et qui feront le premier pas.

L’HUMANITÉ EST PENDUE À UN FIL QUI EST AU BORD DE LA RUPTURE, QUI CONDUIRA AU MOMENT TELLEMENT CRAINT PAR MES ENFANTS ET TELLEMENT DÉSIRÉ PAR LE DIABLE.

Restez en alerte ! Les attaques commencent ici et là, provoquant la peur chez Mes enfants dans divers pays. Sans oublier que les communications seront interrompues : chacun devrait garder imprimé ce qui est nécessaire, sinon il sera difficile à Mes enfants de retenir ce que Nous avons partagé avec vous par la Volonté Divine.

Les volcans se réveillent, la terre tremblera, vous devez vous préparer pour cela sans paniquer, mais avec un degré élevé de foi et confiants envers Mon Divin Fils, envers Mon bien-aimé Saint Michel Archange et envers cette Mère. Continuez sur le chemin droit, sans vous écarter.

Petits enfants, Je vous appelle à vous arrêter et à réfléchir sur votre état spirituel DÈS MAINTENANT !

Petits enfants, renforcez votre système immunitaire, COMMENCEZ DÈS MAINTENANT ! Cela vous est nécessaire.

N’oubliez pas qu’après des moments d’épreuve, la paix viendra. Quiconque sera en train de s’offrir et de faire un effort pour changer aura sa récompense, tout comme ceux qui se convertissent en ce moment.

Priez, petits enfants, priez pour l’Argentine, elle souffrira.

Priez, petits enfants, priez pour l’Équateur et le Chili, leurs terres seront fortement secouées.

Priez, petits enfants, priez pour l’Allemagne, cette nation sera secouée par l’homme.

Priez, petits enfants, priez pour le Japon, il souffrira par la nature et à cause de l’homme.

Chers enfants,

N’AYEZ PAS PEUR, MON DIVIN FILS VOUS PROTÈGE ET EN TANT QUE MÈRE, JE GARDE MON MANTEAU DE PROTECTION AU-DESSUS DE MES ENFANTS. MON ANGE DE PAIX BIEN-AIMÉ VOUS AIDE DÉJÀ.

Recevez Ma bénédiction.

Maman Marie

 

MESSAGE DE LA TRÈS SAINTE VIERGE MARIE
À LUZ DE MARIA
7 MARS 2024

Enfants bien-aimés de Mon Cœur Immaculé :

VOUS DEVEZ CHANGER, MÊME SI JE VOUS AIME SANS CHANGEMENT. JE VOUS DEMANDE DE TRANSFORMER VOTRE VIE EN MARCHANT CONSTAMMENT VERS LE BUT, QUI EST D’ACCOMPLIR LA VOLONTÉ DE DIEU. (cf. Mt. 7, 21)

Vous n’avez pas écouté Mes demandes, Mes Enseignements à travers ces Révélations…
Vous n’avez pas appris à vous transformer et vous marchez encore dans l’infidélité envers Mon Fils…

Vous devez vous préparer au changement en toute hâte, car vous allez être jugés sur l’amour, sur les œuvres (cf. Mt. 25, 31-46) et vous devez présenter vos mains avec des œuvres abondantes en faveur de la conversion de vos frères, mais d’abord en faveur de votre propre conversion.

Des moments très difficiles arrivent, petits enfants, des moments de grandes épreuves, comme vous le savez – des moments de douleurs de l’accouchement, et vous –

devez garder la foi au milieu de grandes calamités…
Vous devez tourner votre regard vers Mon Divin Fils et ne laisser rien vous empêcher de garder Mon Divin Fils au centre de vos vies… mais vous devez plier les genoux…
Vous devez tendre la main vers vos frères et sœurs et être miséricordieux envers eux, car le péché condamne les personnes, il condamne Mes enfants.

EN TANT QUE MÈRE DES DOULEURS, MON CŒUR EST TRAVERSÉ ENCORE ET ENCORE PAR SEPT ÉPÉES DE MANIÈRE CONSTANTE, MAIS MES ENFANTS VONT SE SOUVENIR DE CES PAROLES. VOUS VOUS EN SOUVIENDREZ ET VOUS REGRETTEREZ DE NE PAS AVOIR ÉTÉ CONSCIENTS DE CE QUE JE VOUS DIS, CAR VOUS N’ÊTES PAS LOIN DE GRANDES SOUFFRANCES AU NIVEAU HUMAIN.

Vous devez adoucir votre cœur (cf. Héb. 3, 7-11 ; cf. Rom. 2,5-6). Quittez vos chaînes dès maintenant, l’endurcissement de l’ego humain, jetez-les loin de vous !

Je vous demande de prier, Mes enfants, mais aussi de prier par des œuvres et des actions.

Priez pour le Moyen-Orient.

Priez pour toutes les nations qui sont en train de s’impliquer dans le conflit armé qui mènera à la Troisième Guerre Mondiale.

Mes Bien-Aimés, regardez les signaux et les signes de ce moment qui anticipent la grande souffrance de cette génération, comme il n’y en a jamais eu auparavant. Sodome et Gomorrhe ont souffert et ont été détruites (Gen.19-24-25), mais dans Mon Cœur de Mère pour vous, je veux que vous soyez tous sauvés, mes enfants, Je souhaite que vous soyez tous sauvés et que vous arriviez à garder la foi dans votre cœur, dans votre esprit, dans vos pensées, dans vos œuvres et dans vos actions, car celui qui a l’amour dans son cœur a un grand trésor, qui n’a de comparaison avec rien d’autre au monde et qui n’a pas de comparaison au niveau spirituel, car celui qui est amour a tout, tout.

Mes petits enfants, Mon Fils est amour, mais en même temps il est un Juge Juste. Cette génération est tombée au plus bas, dans les plus grandes offenses envers Mon Divin Fils : combien Mon Cœur en souffre, à cause de la bassesse des actes commis en ce moment même contre Mon Divin Fils et cette Mère, et l’Humanité, plongée dans l’obscurité, continuera de s’enfoncer davantage parce qu’elle ne peut pas voir la lumière.

Mes enfants, marchez dans la droiture en obéissant aux Commandements, recevez Mon Divin Fils dans la Célébration Eucharistique, adorez Mon Fils dans le Sacrement de l’Autel. MES ENFANTS, JE VOUS ACCOMPAGNE ; CHAQUE CRÉATURE QUI VIENT DEVANT MON DIVIN FILS POUR L’ADORER, JE L’ACCOMPAGNE POUR QU’ELLE NE SOIT PAS SEULE, POUR APPORTER À SON CŒUR DES PAROLES, DES SENTIMENTS D’AMOUR ENVERS MON DIVIN FILS.

Que la foi grandisse en vous à chaque instant, Mes petits enfants, afin que vous continuiez à marcher droit et à vous préparer comme vous le faites et plus encore pour pouvoir vivre dans votre chair la douleur de la trahison, l’amertume du fiel, la douleur de la croix, afin de goûter ensuite le miel de la Résurrection avec Mon Divin Fils.

Petits enfants, Je vous aime, Je vous bénis, vos familles et tous vos proches, et que la force renaisse en vous pour que, par cette force, vous puissiez conduire vos proches qui ne se sont pas convertis vers une conversion totale.

Je vous aime, Mes enfants et Je vous demande d’élever vos Sacramentaux et surtout votre Saint Rosaire pour le bénir à nouveau et le sceller avec le Précieux Sang de Mon Divin Fils, au Nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Amen.

Maman Marie




Message de Marie à Gisella Cardia, Trevignano Romano le 9 mars 2024

Chère fille, merci de m’avoir accueillie dans ton cœur.

Combien de douleur je ressens dans mon cœur pour l’humanité qui n’écoute pas mes paroles.

Je suis encore avec toi parce que je ne veux pas qu’une âme se perde.

Beaucoup se sont laissés séduire par les ruses du démon, attirés par les fausses lumières du monde, mais pour ceux qui ont été fidèles à Dieu dans la tempête, il y aura la certitude du salut de leur âme.

Ma fille, lève-toi et combats ceux qui veulent détruire le Verbe divin.

Mes anges ne te laisseront pas seule dans le combat. Ma fille bien-aimée, l’Avertissement viendra bientôt et je prie pour que ce dernier acte de miséricorde secoue les cœurs et les consciences. N’ayez pas peur ! Je suis avec toi, ma fille.

Combien grande est la douleur de la passion. Je l’ai vécue avec mon Fils, mais souviens-toi qu’ensuite il y a eu la résurrection. Chaque promesse, chaque parole sera une certitude. Je te bénis maintenant au nom de la Très Sainte Trinité.

Pénitence, jeûne, pénitence.




Saint Jean, l’Apôtre bien-aimé du Seigneur ! (2)

     2 – « Tu fus saisis à jamais par le Regard du Maître… »

La première rencontre est le moment où la vie du jeune Jean va basculer…

Ici, il faut laisser résonner en nos cœurs la beauté de cet Evangile où prédomine le silence des regards et la profondeur des paroles : après avoir reçu, la veille, la Révélation de « l’Elu de Dieu » (Jn 1,34) ; Jean, le Baptiste, montre pour la première fois à ses disciples Celui que le monde attendait… et Jean, l’Apôtre naissant, découvre pour la première fois le Visage de son Maître :

« Le lendemain, Jean se tenait là, de nouveau, avec deux de ses disciples. Regardant Jésus qui passait, il dit : « Voici l’Agneau de Dieu ! » Les deux disciples entendirent ses paroles et suivirent Jésus… » (Jn 1,35-37).

Nous voici arrivés à un tournant décisif de la mission de Jean-Baptiste où le Précurseur laisse place à la Lumière à travers des paroles ultimes :

« Vous m’êtes témoins que j’ai dit : « Je ne suis pas le Christ, mais je suis envoyé devant Lui. » Qui a l’épouse est l’Epoux… mais l’ami de l’Epoux qui se tient là et qui l’entend, est ravi de joie à la voix de l’Epoux ! Telle est ma joie, et elle est parfaite ! Il faut que Lui grandisse et que moi, je diminue… » (Jn 3,28-30).

Et le Baptiste conclut en nous plongeant au cœur de la Révélation : à travers la contemplation « Verbe fait chair », il nous dévoile ainsi le mystère de la Très Sainte Trinité ! Il est vraiment le plus grand des prophètes qui nous fait basculer avec une sagesse unique de l’Ancien au Nouveau Testament :

« Celui qui vient d’en Haut est au-dessus de tous… Celui qui vient du Ciel témoigne de ce qu’il a vu et entendu, et son témoignage, nul ne l’accueille… En effet, Celui que Dieu a envoyé prononce les paroles de Dieu, car il donne l’Esprit sans mesure… Le Père aime le Fils et a tout remis dans sa main. Qui croit au Fils a la vie éternelle ; qui refuse de croire ne verra pas la vie… » (Jn 3,31-36).

On comprend donc que de telles paroles étaient déjà présentes dans le regard du Baptiste lorsque « regardant Jésus qui passait, il dit : « Voici l’Agneau de Dieu[1] ! » (Jn 1,36) Et ses deux disciples suivirent Jésus…

Cet évènement biblique ultime marque, non un abandon des deux disciples vis-à-vis du Baptiste, mais un « passage » de Jean et d’André vers la Lumière… Comme le remarque très justement un moine chartreux : « Puis-je dire qu’ils abandonnent Jean-Baptiste ? Ils restent plutôt avec lui dans la lumière vraie qu’il leur a montrée ; ils restent dans l’esprit de sa mission, de son témoignage… ils lui sont donc fidèles… et ils le prolongent. Le Précurseur qui demeure en avant, dans son rôle, rejoint Jésus en eux et par eux[2] ! » En ce sens, il faut se souvenir ici des paroles décisives de l’Apôtre dans son prologue, synthèse de tout son Evangile :

« Et le Verbe s’est fait chair et il a habité parmi nous, et nous avons contemplé sa gloire, gloire qu’il tient de son Père comme Fils unique, plein de grâce et de vérité ! Jean lui rend témoignage et il clame :

« C’est de lui que j’ai dit : Celui qui vient derrière moi, le voici passé devant moi, parce qu’avant moi il était… »

Oui, de sa plénitude nous avons tous reçu… Nul n’a jamais vu Dieu ; le Fils unique, qui est tourné vers le sein du Père, lui, nous l’a fait connaître ! »

(Jn 1,14-18)

Ainsi, cette première rencontre va devenir la plus bouleversante de toute leur vie… Il y a véritablement un avant et un après quand le Seigneur leur fait face : « Jésus se retourna et voyant qu’ils le suivaient, leur dit : « Que cherchez-vous ? » Ils lui dirent : « Rabbi, où demeures-tu ? » Il leur dit : « Venez et voyez ! »  Ils demeurèrent auprès de lui ce jour-là. C’était environ la dixième heure[3] » (Jn 1,38-39).

Quand Jésus se retourne, les deux disciples voient pour la première fois le Visage du « Verbe fait chair » … Ce premier regard de Jésus sur les deux disciples est un événement « unique » dans leur vie, et de l’ordre de « l’indicible » dans la vie de Jean : il découvre le regard du Dieu fait homme qui s’inscrit à jamais au plus profond de son être : « Jean est entré dans le Cœur de Jésus : il y a pris cette place à part qu’il a ajoutée à son nom pour le compléter et qui est presque devenu son nom propre : « Le disciple que Jésus aimait ! … » Il reposait la tête sur son Cœur, il reposait tout son être dans son amour. Il était là depuis le premier soir où il avait demandé à Notre Seigneur encore inconnu : « Où habitez-vous[4] ? »

Voici donc la première note de son chant d’amour ! Il en témoignera par le chant de toute sa vie que laissent deviner ses écrits sacrés : de la beauté de son

Evangile et de ses Epîtres à la plénitude mystérieuse de son Apocalypse qui donne le sens ultime à toute la Bible !

Nous y reviendrons, mais notons que c’est auprès du Cœur silencieux de Marie, à Ephèse, que s’achèvera la Révélation finale sur Jésus, à travers le regard de la Mère…

+M Mickaël

 

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[1] Paroles uniques reprises à la Sainte Messe quand le prêtre présente l’Hostie sacrée à l’assemblée chrétienne : « Voici l’Agneau de Dieu, qui enlève le péché de monde ! » (Jn 1,29)

[2] Dom Augustin Guillerand, Au seuil de l’abîme de Dieu – Elévations sur l’Evangile de St Jean, Rome 1961, p.93.

[3] C’était donc vers 4 heures de l’après-midi : Jean aime situer avec précision les moments décisifs de la Révélation.

[4] Dom Augustin Guillerand, op. cit., p.102.




Le secret admirable du Très Saint Rosaire (8) – St Louis-Marie Grignon de Montfort

6e ROSE

[22] Depuis le temps que saint Dominique a établi cette dévotion jusqu’à l’an 1460, que le bienheureux Alain  de la Roche, par l’ordre du ciel, l’a renouvelée, on l’appelle le psautier de Jésus et de la sainte Vierge, parce qu’elle contient autant de Salutations angéliques que le psautier de David contient de psaumes, et que, les simples et les ignorants ne pouvant pas réciter le psautier de David, on trouve dans la récitation du Saint Rosaire un fruit égal à celui qu’on tire de la récitation des psaumes de David et même encore un abondant : 1° Parce que le psautier angélique a un fruit plus noble, savoir : le Verbe incarné, au lieu que le psautier de David ne fait que le prédire ; 2° Comme la vérité surpasse la figure et le corps l’ombre, de même le psautier de la sainte Vierge surpasse le psautier de David qui n’en a été que l’ombre et la figure; 3° Parce que la Sainte-Trinité a immédiatement fait le psautier de la sainte Vierge ou le Rosaire composé du Pater et de l’Ave.

Voici ce que le savant Cartagène [1] rapporte sur ce sujet : Le très savant écrivain d’Aix-La-Chapelle (J. Beyssel) dit dans son livre La couronne de Rose dédié à l’empereur Maximilien : On ne peut pas soutenir que la salutation mariale soit une invention récente. Elle se répandit avec l’Eglise elle-même. En effet, aux toutes premières origines de l’Eglise, les fidèles plus instruits célébraient les louanges divines par la triple cinquantaine des Psaumes de David. Chez les simples, qui se heurtaient à plus de difficulté dans le service divin, naquit ainsi une sainte émulation… Ils pensèrent, ce qui est un fait, que dans cet éloge céleste (le Rosaire) sont inclus tous les divins secrets des Psaumes, et cela surtout parce que si les Psaumes le chantaient comme devant venir, cette formule de prière s’adressait à Lui comme étant déjà venu. C’est ainsi qu’ils commencèrent à appeler « Psautier de Marie » les trois cinquantaines de Salutations, faisant même précéder chaque dizaine de l’Oraison dominicale comme ils avaient vu faire à ceux qui récitaient les psaumes.

[23] Le psautier ou le Rosaire de la sainte Vierge est divisé en trois chapelets de cinq dizaines chacun : 1° pour honorer les trois personnes de la Sainte-Trinité ; 2° pour honorer la vie, la mort et la gloire de Jésus-Christ ; 3° pour imiter l’Église triomphante, pour aider la militante et soulager la souffrante ; 4° pour imiter les trois parties des psaumes dont la première est pour la vie purgative, la seconde pour la vie illuminative et la troisième pour la vie unitive ; 5° pour nous remplir de grâce pendant la vie, de paix à la mort et de gloire dans l’éternité.

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[1] CARTHAGENA, De Sacris Arcanis, L. 16. Hom. I ; CN, p. 156




MESSAGE DE SAINT MICHEL ARCHANGE À LUZ DE MARIA 29 FÉVRIER 2024 : RÉVÉLATION DU PREMIER SECRET

 

Enfants bien-aimés de la Très Sainte Trinité,

JE PARTAGE AVEC VOUS LA BÉNÉDICTION DE NOTRE REINE ET MÈRE, AFIN QUE CE SOIT LA FORCE EN VOUS POUR POUVOIR PROFESSER LA FOI SANS NIER NOTRE ROI ET SEIGNEUR JÉSUS-CHRIST DANS LES MOMENTS TELLEMENT GRAVES QUI VIENNENT.

Enfants de Notre Roi et Seigneur Jésus-Christ, l’avancée de la guerre a en même temps ouvert le cœur de certains êtres humains qui, craignant la guerre, cherchent à prier la Très Sainte Trinité et Notre Reine et Mère pour demander leur consolation. La guerre n’est pas seulement entre des Puissances, mais, pire encore, entre personnes insensibles.

Je vous encourage à être des créatures paisibles (cf. Mt. 5, 9) afin que vous puissiez toujours œuvrer et vous comporter de la manière dont Notre Roi et Seigneur Jésus-Christ vous a enseignés : celui qui est paisible est humble et vice versa. Je vous appelle à être des créatures qui sont en recherche constante de l’amour du prochain (cf. I Jn. 4, 7), qui ont faim de recevoir la Sainte Eucharistie en suivant les Commandements de la Loi de Dieu.

Bien-aimés,

PUISQUE VOUS ÊTES ENTRÉS DANS LA PURIFICATION ET LA SUCCESSION D’ÉVÉNEMENTS NATURELS, SOCIAUX, RELIGIEUX ET MORAUX, IL EST BON POUR CHACUN DE VOUS DE RESTER ATTENTIFS À CE QUI SE PASSE, AFIN QUE VOUS NE SOYEZ PAS PRIS AU DÉPOURVU.

Cette génération a rejoint les stratégies du Diable pour offenser grandement la Très Sainte Trinité et Notre Reine et Mère d’une manière inconcevable. Malgré cela, la Miséricorde Infinie et Divine vous protège à tout moment pour vous libérer des griffes de Satan.

Bien-aimés,

JE VIENS RÉVÉLER LE PREMIER SECRET DONNÉ PAR NOTRE REINE ET MÈRE À SA FILLE LUZ DE MARÍA :

LE PRÉCURSEUR DE L’ARRIVÉE D’ÉLIE SUR TERRE EST L’ANGE DE LA PAIX, C’EST LUI QUI VIENT OUVRIR LA VOIE FACE AUX TERRIBLES ACTIONS DE L’ANTÉCHRIST CONTRE LE PEUPLE DE NOTRE ROI ET SEIGNEUR JÉSUS-CHRIST. (cf. Mal. 4, 5-6 ; cf. Mt. 17, 10-11)

En raison de ce grand Dessein Divin, l’Ange de la Paix est un ange car il a pour mission d’être un Messager de Notre Roi et Seigneur Jésus-Christ pour vous unir dans l’accomplissement de la Volonté Divine dans le pire moment que vivra l’humanité.

L’Ange de la Paix, Messager de la Parole Divine –

ouvrira les cœurs…
Il fécondera la terre de chaque cœur d’Amour Divin…
Il sèmera la graine pour que le bien-aimé prophète Élie récolte la semence de quelques âmes fidèles, rétablissant l’amour dans les familles avant l’arrivée de Notre Roi et Seigneur Jésus-Christ lors de Sa seconde venue.

Enfants de la Très Sainte Trinité, voici l’importance de l’arrivée de l’Ange de la Paix :

Il combattra spirituellement, intellectuellement et physiquement contre les attaques de l’Antéchrist et de ses légions démoniaques…
C’est lui qui sera aux côtés du Peuple fidèle et qui aura la Parole Divine dans la bouche…
C’est lui qui convertira un petit nombre d’êtres humains pour le bien de leur âme et leur salut…
Il poursuivra sa Mission aux côtés du prophète Elie, mais dans une autre partie de la Terre…

Enfants de Notre Reine et Mère, ce sera la force de la nature qui vous confrontera à de grandes famines et surtout à de grandes maladies éradiquées et méconnues. Vous connaîtrez l’obscurité et la désolation de ne pas pouvoir communiquer comme jusqu’à présent avec vos proches d’autres continents, pays, endroits ; le silence sur Terre fera du bien face à l’agitation actuelle. Alors certains croiront aux révélations et regretteront de ne pas y avoir cru.

Enfants de Notre Reine et Mère, la douleur causée et qu’on causera encore à Notre Roi et Seigneur Jésus-Christ vous amènera à un revers dans tous les domaines de la vie du genre humain : le soleil s’obscurcira et le froid vous envahira. Seuls ceux qui continue à attendre avec foi l’accomplissement de la Volonté de Dieu et seuls ceux qui maintiennent la foi verront la lumière qu’ils portent dans leur âme et ne vivront pas dans les ténèbres.

EN CE CARÊME DIFFÉRENT DES AUTRES, VOUS PARTAGEREZ AVEC NOTRE ROI ET SEIGNEUR JÉSUS-CHRIST CERTAINES DOULEURS DE SA SAINTE PASSION.

Gardez la foi comme le grand trésor qu’elle est : seuls ceux qui aiment et respectent Notre Roi et Seigneur Jésus-Christ resteront debout jusqu’à la fin, accompagnés de Mes Légions Célestes.

Notre Reine et Mère ne vous abandonnera jamais, Elle restera fidèle à Ses enfants, sauvant ceux qui veulent être sauvés.

Je vous protège et vous aide.

Saint Michel Archange




Le vrai christianisme

Tout comme le visage de Notre-Seigneur a été défiguré dans sa Passion, le visage de l’Église est également défiguré en cette heure. Que représente-t-elle ? Quelle est sa mission ? Quel est son message ? Qu’est-ce que le vrai christianisme à quoi ça ressemble vraiment ?

Les vrais saints

Aujourd’hui, où trouve-t-on cet Évangile authentique, incarné dans des âmes dont la vie est une palpation vivante et respirante du cœur de Jésus ? ceux qui incarnent Celui qui est à la fois « vérité » et l’amour »? J’ose dire que même lorsque nous parcourons la littérature sur les saints, on nous présente souvent une version aseptisée et embellie de leur vie réelle.

Je pense à Thérèse de Lisieux et à la belle « Petite Voie » qu’elle a adoptée alors qu’elle dépassait ses années boudeuses et immatures. Mais même alors, rares sont ceux qui ont parlé de ses difficultés vers la fin de sa vie. Alors qu’elle luttait contre la tentation du désespoir, elle dit un jour à son infirmière de chevet :

Je suis surpris qu’il n’y ait pas plus de suicides parmi les athées. —Comme le rapporte sœur Marie de la Trinité; CatholicHousehold.com

À un moment donné, sainte Thérèse semblait présager des tentations que nous vivons aujourd’hui dans notre génération, celle d’un « nouvel athéisme » :

Si vous saviez quelles pensées effrayantes m’obsèdent. Priez beaucoup pour moi afin que je n’écoute pas le diable qui veut me persuader de tant de mensonges. C’est le raisonnement des pires matérialistes qui m’est imposé. Plus tard, faisant sans cesse de nouveaux progrès, la science expliquera tout naturellement. Nous aurons la raison absolue de tout ce qui existe et qui reste encore un problème, car il reste beaucoup de choses à découvrir, etc. etc. Sainte Thérèse de Lisieux: ses dernières conversations, Le P. John Clarke, cité à catholictothemax.com

Et puis il y a le jeune bienheureux Giorgio Frassati (1901 – 1925) dont l’amour de l’alpinisme a été capturé sur cette photo classique… qui a ensuite fait photoshoper sa pipe.

Je pourrais continuer avec des exemples. Il ne s’agit pas de nous réconforter en énumérant les faiblesses des saints, et encore moins d’excuser notre propre péché. Au contraire, en voyant leur humanité, en voyant leurs luttes, cela nous donne de l’espoir de savoir qu’ils sont tombés comme nous. Ils ont travaillé, se sont efforcés, ont été tentés et sont même tombés, mais ils se sont relevés pour persévérer malgré les tempêtes. C’est comme le soleil ; on ne peut vraiment apprécier sa grandeur et sa valeur que dans le contraste de la nuit.

En fait, nous rendons un très mauvais service à l’humanité en faisant semblant et en cachant nos faiblesses et nos luttes aux autres. C’est précisément en étant transparents, vulnérables et authentiques que les autres sont en quelque sorte guéris et amenés à la guérison.

Il a lui-même porté nos péchés dans son corps sur la croix, afin que, libres du péché, nous puissions vivre pour la justice. Par ses blessures tu as été guéri. (1 Peter 2: 24)

Nous sommes le « corps mystique du Christ », et par conséquent, ce sont les blessures guéries en nous, révélées aux autres, à travers lesquelles coule la grâce. Attention, j’ai dit blessures guéries. Car nos blessures non cicatrisées ne font que blesser les autres. Mais lorsque nous nous sommes repentis ou que nous sommes en train de permettre au Christ de nous guérir, c’est notre honnêteté devant les autres, ainsi que notre fidélité à Jésus, qui permet à sa puissance de couler à travers notre faiblesse (2 Cor 12 : 9). C’est en cela que d’autres rencontrent le Christ en nous, rencontrent réal Le christianisme

On dit souvent aujourd’hui que le siècle actuel a soif d’authenticité. Surtout chez les jeunes, on dit qu’ils ont horreur de l’artificiel ou du faux et qu’ils recherchent avant tout la vérité et l’honnêteté. Ces « signes des temps » doivent nous inciter à être vigilants. Que ce soit tacitement ou à voix haute – mais toujours avec force – on nous demande : croyez-vous vraiment à ce que vous proclamez ? Vivez-vous ce que vous croyez ? Prêchez-vous vraiment ce que vous vivez ? Le témoignage de vie est devenu plus que jamais une condition essentielle d’une réelle efficacité dans la prédication. C’est précisément pour cela que nous sommes, dans une certaine mesure, responsables du progrès de l’Évangile que nous annonçons. —PAPE ST. PAUL VI, Evangelii nuntiandi, n° 76

Les vraies croix

J’ai été frappé le mois dernier par un simple mot de Notre-Dame :

Chers enfants, le chemin vers le Ciel passe par la Croix. Ne te décourage pas. —20 février 204, à Pedro Régis

Or, ce n’est pas nouveau. Mais peu de chrétiens d’aujourd’hui comprennent pleinement cela – tiraillés entre un faux « évangile de prospérité » et maintenant un évangile « éveillé ». Le modernisme a tellement vidé le message de l’Évangile, le pouvoir de la mortification et de la souffrance, qu’il n’est pas étonnant que les gens choisissent de se suicider. au lieu du Chemin de Croix.

Après une longue journée passée à presser le foin…

Dans ma propre vie, face à des exigences incessantes, j’ai souvent cherché un « soulagement » en faisant quelque chose à la ferme. Mais très souvent, je me retrouvais au bout d’une machine cassée, d’une autre réparation, d’une autre demande. Et je devenais en colère et frustré.

Maintenant, il n’y a rien de mal à vouloir trouver du réconfort et du repos ; même Notre Seigneur l’a cherché dans les montagnes avant l’aube. Mais je cherchais la paix aux mauvais endroits, pour ainsi dire – je cherchais la perfection de ce côté-ci du Ciel. Et le Père a toujours veillé à ce que la Croix, au contraire, me rencontre.

Moi aussi, je ferais la moue et je me plaindrais, et comme une épée contre mon Dieu, j’emprunterais les paroles de Thérèse d’Avila : « Avec des amis comme toi, qui a besoin d’ennemis ?

Comme le dit Von Hugel : « Comme nous ajoutons beaucoup à nos croix en étant en colère contre eux ! Plus de la moitié de notre vie est consacrée à pleurer pour des choses autres que celles qui nous ont été envoyées. Pourtant, ce sont ces choses, telles qu’elles sont envoyées et lorsqu’elles sont voulues et enfin aimées comme envoyées, qui nous forment à la Maison, qui peuvent former pour nous une Maison spirituelle même ici et maintenant. Résister constamment, s’attaquer à tout va rendre la vie plus compliquée, plus difficile, plus dure. On peut voir tout cela comme la construction d’un passage, d’un chemin à parcourir, d’un appel à la conversion et au sacrifice, à une vie nouvelle. —Sœur Mary David Totah, OSB, La joie de Dieu : Recueil des écrits de sœur Mary David, 2019, Bloomsbury Publishing Plc.; Magnifique, Février 2014

Mais Dieu a été si patient avec moi. J’apprends plutôt à m’abandonner à Lui dans TOUTE des choses. Et c’est un combat quotidien, et qui se poursuivra jusqu’à mon dernier souffle.

La vraie sainteté

L’archevêque Serviteur de Dieu Luis Martínez décrit ce voyage que beaucoup entreprennent pour éviter la souffrance.

Chaque fois que nous subissons une calamité dans notre vie spirituelle, nous sommes alarmés et pensons que nous nous sommes égarés. Car nous nous sommes imaginé une route plate, un sentier, un chemin semé de fleurs. Ainsi, en nous trouvant dans un chemin difficile, plein d’épines, dépourvu de tout attrait, nous pensons avoir perdu le chemin, alors que c’est seulement que les voies de Dieu sont très différentes des nôtres.

Parfois, les biographies des saints tendent à entretenir cette illusion, lorsqu’elles ne révèlent pas pleinement l’histoire profonde de ces âmes ou lorsqu’elles ne la révèlent que de manière fragmentaire, en sélectionnant uniquement les traits attrayants et agréables. Ils attirent notre attention sur les heures que les saints passaient en prière, sur la générosité avec laquelle ils pratiquaient la vertu, sur les consolations qu’ils recevaient de Dieu. Nous ne voyons que ce qui brille et est beau, et nous perdons de vue les luttes, les ténèbres, les tentations et les chutes par lesquelles ils sont passés. Et nous pensons ainsi : Oh, si je pouvais vivre comme ces âmes ! Quelle paix, quelle lumière, quel amour ! Oui, c’est ce que nous voyons ; mais si nous regardions profondément dans le cœur des saints, nous comprendrions que les voies de Dieu ne sont pas nos voies. — Serviteur de Dieu, l’archevêque Luis Martínez, Secrets de la vie intérieure, Cluny Médias ; Magnificat Février, 2024

Porter la croix à travers Jérusalem avec mon ami Pietro

Je me souviens avoir marché dans les rues pavées de Rome avec le père franciscain. Stan Fortune. Il dansait et tournait dans les rues, respirant la joie et un mépris total pour ce que les autres pensaient de lui. En même temps, il disait souvent : « Vous pouvez soit souffrir avec Christ, soit souffrir sans Lui. Je choisis de souffrir avec Lui. C’est un message tellement important. Le christianisme n’est pas un ticket pour une vie indolore mais un chemin pour la supporter, avec l’aide de Dieu, jusqu’à atteindre cette porte éternelle. En fait, écrit Paul :

Il nous faut traverser de nombreuses épreuves pour entrer dans le royaume de Dieu. (Actes 14: 22)

Les athées accusent donc les catholiques de religion sadomasochiste. Au contraire, le christianisme donne le sens même de la souffrance et la grâce non seulement d’endurer mais d’accepter la souffrance qui survient tout.

Les voies de Dieu pour atteindre la perfection sont des voies de lutte, de sécheresse, d’humiliations et même de chutes. Certes, il y a de la lumière, de la paix et de la douceur dans la vie spirituelle : et en effet une lumière splendide [et] une paix au-dessus de tout ce qu’on pourrait désirer, et une douceur qui surpasse toutes les consolations de la terre. Il y a tout cela, mais tout cela en son temps ; et dans chaque cas, c’est quelque chose de passager. Ce qui est habituel et le plus courant dans la vie spirituelle, ce sont les périodes pendant lesquelles nous sommes obligés de souffrir et qui nous déconcertent parce que nous nous attendions à quelque chose de différent. — Serviteur de Dieu, l’archevêque Luis Martínez, Secrets de la vie intérieure, Cluny Médias ; Magnificat Février, 2024

En d’autres termes, nous avons souvent massacré le sens de la sainteté, l’avons réduit à des apparences extérieures et à des démonstrations de piété. Notre témoignage est crucial, certes… mais il sera vide et dépourvu de la puissance du Saint-Esprit s’il n’est pas l’effusion d’une authentique vie intérieure portée par une vraie repentance, une obéissance, et donc un véritable exercice de vertu.

Mais comment détromper beaucoup d’âmes de l’idée qu’il faut quelque chose d’extraordinaire pour devenir saint ? Pour les convaincre, je voudrais effacer tout ce qui est extraordinaire dans la vie des saints, confiant qu’en agissant ainsi je ne leur enlèverais pas leur sainteté, puisque ce n’est pas l’extraordinaire qui les a sanctifiés, mais la pratique de la vertu que nous pouvons tous atteindre. avec l’aide et la grâce du Seigneur…. Cela est d’autant plus nécessaire aujourd’hui que la sainteté est mal comprise et que seul l’extraordinaire suscite l’intérêt. Mais celui qui recherche l’extraordinaire a très peu de chances de devenir un saint. Combien d’âmes n’atteignent jamais la sainteté parce qu’elles ne suivent pas le chemin sur lequel elles sont appelées par Dieu. —Vénérable Marie-Madeleine de Jésus dans l’Eucharistie, Vers les hauteurs de l’union avec Dieu, Jordan Aumann ; Magnificat Février, 2024

Ce chemin que la Servante de Dieu Catherine Doherty a appelé Le devoir du moment. Faire la vaisselle n’est pas aussi impressionnant que de léviter, de bilocaliser ou de lire dans les âmes… mais lorsque cela est fait avec amour et obéissance, je suis certain que cela aura une plus grande valeur dans l’éternité que les actes extraordinaires avec lesquels les saints, si nous sommes honnêtes, n’avaient pas grand-chose à faire. contrôle sur autre chose que d’accepter ces grâces avec docilité. C’est le quotidien »martyre» que beaucoup de chrétiens oublient en rêvant d’un martyre rouge…

Le vrai christianisme

Peinture de Michael D. O’Brien

Les Véroniques du monde sont prêtes à effacer à nouveau le visage du Christ, le visage de son Église alors qu’elle entre maintenant dans sa Passion. Qui était cette femme, sinon celle qui voulu croire, qui vraiment voulu voir le visage de Jésus, malgré la clameur des doutes et du bruit qui l’assaillait. Le monde a soif d’authenticité, disait saint Paul VI. La tradition nous dit que son vêtement portait une empreinte de la Sainte Face de Jésus.

Le vrai christianisme n’est pas la présentation d’un faux visage sans tache, dépourvu du sang, de la saleté, des crachats et de la souffrance de notre vie quotidienne. Il s’agit plutôt d’être suffisamment dociles pour accepter les épreuves qui les produisent et suffisamment humbles pour permettre au monde de les voir alors que nous imprimons nos visages, les visages de l’amour authentique, dans leur cœur.

L’homme moderne écoute plus volontiers les témoins que les maîtres, et s’il écoute les maîtres, c’est parce qu’ils sont des témoins…. Le monde appelle et attend de nous la simplicité de vie, l’esprit de prière, la charité envers tous, spécialement envers les humbles et les pauvres, l’obéissance et l’humilité, le détachement et le don de soi. Sans cette marque de sainteté, notre parole aura du mal à toucher le cœur de l’homme moderne. Cela risque d’être vain et stérile. —PAPE ST. PAUL VI, Evangelii nuntiandin° 76




Avortement dans la constitution

Le sens des scènes de liesse après l’entrée de la liberté de l’« IVG » dans la Constitution

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Une « standing ovation » a accueilli dans l’hémicycle géant du château de Versailles les résultats du vote des sénateurs et des députés en faveur de l’inscription de l’avortement dans la Constitution de la Ve République. Sur la place du Trocadéro, ce ne furent que hurlements de joie, cris, larmes, danses au rythme d’ABBA, pendant que les féministes pleuraient d’émotion et saluaient l’aboutissement de cinquante ans de « combat » depuis l’adoption de la loi Veil en décembre 1974. D’abord, le premier ministre Gabriel Attal l’a fait applaudir debout pendant près d’une minute par l’ensemble des parlementaires. A l’heure des résultats de vote : 780 votes « pour », seulement 72 contre et 50 abstentions, les illuminations de la Tour Eiffel ont commencé à scintiller et un panneau lumineux s’est affiché pour laisser défiler des messages en plusieurs langues : #MonCorpsMonChoix, #IVGConstitution. L’heure était à la liesse collective autour de cette « sacralisation » du permis de tuer, et le mot « historique » était sur toutes les lèvres en cette soirée en vérité hystérique. Comme un sabbat de sorcières ou une danse païenne rituelle célébrant le sacrifice humain…

Ces démonstrations d’euphorie n’ont pas de sens eu égard à l’objet de ce qui a été si largement approuvé : la « liberté garantie » de pouvoir subir une intervention médicale mettant fin à la vie portée par une femme – à la vie d’un des êtres qu’elle aurait le plus chéris au monde s’il avait pu voir le jour. On n’acclame pas en vociférant le droit, fût-il constitutionnel, de subir une extraction de molaire ou une ablation d’amygdale. Tout cela ne se comprend que si l’embryon est un être à part, un gêneur qu’on écarte parce qu’il vous met devant une responsabilité et un devoir rejetés, une manifestation de la bonté de l’existence et de la générosité de Dieu qui donne la vie, et la donne en abondance.

Journée hystérique, pas historique : la liesse des sectateurs de l’IVG

Ces cris de satisfaction étaient ceux d’une caste qui a pris le pouvoir dans les domaines politique et médiatique et entraîné avec elle une grande partie du peuple : cris de haine et d’orgueil rejetant avec superbe la loi de Dieu et le respect de la vie qu’Il donne, ricanement démoniaque dans le sillage de celui qui nous promet d’être « comme des dieux », et qui n’est que meurtre et mensonge. L’assassinat des tout-petits est à sa gloire, son mensonge est de dire que ces innocents ne sont rien, alors que créés à l’image et à la ressemblance de Dieu, ils sont appelés à la Rédemption et à la vie sans fin auprès de la Trinité bienheureuse.

Tuer l’autre, mais encore plus tuer son père, sa mère, son enfant, sont des crimes qui crient vengeance au Ciel. « La voix du sang de ton frère crie de la terre vers moi ! », dit Dieu à Caïn dans la Genèse. Aujourd’hui la France, ou plutôt ceux qui ont pris en otage la fille aînée de l’Eglise, ne se glorifient pas seulement d’avoir rendu ce crime légal, définitivement légal, pensent-ils, parce que la « liberté garantie » de détruire le tout petit dans le sein de sa mère est enchâssée dans la Constitution. Ils se glorifient bien plus d’en avoir fait un marqueur, un élément de la carte d’identité de la République française, un élément de reconnaissance de ce qu’elle est et veut être. Oui, cela renvoie à l’image ricanante de Satan, inscrite désormais dans nos lois fondamentales. Beaucoup soulignent que la mesure est purement symbolique parce que le « droit à l’IVG » n’est point menacé, et c’est vrai, hélas, à l’heure qu’il est, mais justement, c’est le symbole qui importe, c’est lui qui était recherché, lui devant lequel se sont prosternés l’immense majorité des élus de la nation, tandis que les rares opposants n’ont pas osé dire cette vérité : l’avortement tue. C’est un homicide désormais exalté par la loi.

La liberté de l’IVG dans la Constitution, c’est la négation de toute justice

Si le crime crie vengeance au Ciel, combien plus le fait de narguer Dieu, de cracher sur sa Loi, d’en inscrire une autre, solennellement, non comme un échec mais comme une victoire, sur des tables de marbre dressées sur les ruines du Décalogue, n’appelle-t-il pas le châtiment divin ? Pauvre France… Seuls la prière et le jeûne peuvent venir à bout de tels démons. Mais ils le peuvent. L’espérance n’est pas morte.

Quel sera ce châtiment, mérité, purificateur ? Est-il encore possible d’en abréger les jours ? La Sainte Vierge de Fatima a averti que seule la consécration de la Russie, qui allait répandre ses erreurs à travers le monde (et le mépris institutionnel de la vie naissante en est une, une première fois « sacralisée » par l’une des premières lois adoptées dès la Révolution bolchevique), à son Cœur Immaculé, donnerait au monde la conversion de la Russie et un certain temps de paix, mais que plusieurs nations seraient « anéanties ». Nous ne savons comment. Mais une nation qui tue ses propres enfants se suicide de la manière la plus radicale. Et s’anéantit, peu à peu, elle-même. La France est entrée le 4 mars dans un régime où cet auto-anéantissement est solennellement proclamé.

Et pour ceux qui n’auraient pas encore compris qu’il s’agit d’une démarche quasi religieuse de rejet du vrai Dieu, Emmanuel Macron a annoncé dès le vote acquis : « Fierté française, message universel. Célébrons ensemble l’entrée d’une nouvelle liberté garantie dans la Constitution par la première cérémonie de scellement de notre histoire ouverte au public. Rendez-vous ce 8 mars, journée internationale des droits des femmes. » Pour la première fois de l’histoire donc, le public pourra accéder place Vendôme où le garde des Sceaux, Eric Dupont-Moretti scellera solennellement à la face des sectateurs de la mort la nouvelle rédaction de la Constitution. C’est un rituel, un geste sacré mais qui aura pour objet la négation idolâtre des droits de Dieu.

A la manifestation qui a eu lieu lundi après-midi à Versailles à proximité du château, à l’appel de la Marche pour la vie, des centaines de personnes se sont succédé entre 15 heures et 19 heures pendant que les parlementaires discutaient avant de voter la loi de la honte. Beaucoup d’orateurs ont souligné que désormais l’objection de conscience des médecins est en danger : le Planning familial, plusieurs élus tels l’Insoumise Mathilde Panot qui porta le projet de constitutionnalisation avant qu’Emmanuel Macron ne s’en empare, ou Manuel Bompard, lui aussi LFI, qui a déclaré ce mardi matin être favorable à la « suppression de la double clause de conscience » qui protège le droit des médecins de ne pas pratiquer l’avortement.

La liberté du recours de l’IVG constitutionnalisé annonce de plus âpres combats contre la vie

Cela est bel et bien dans la logique de la révision constitutionnelle, et les choses n’ont aucune raison de s’arrêter là, car comment tolérer quelque discours que ce soit qui conteste ou contredit une liberté constitutionnellement garantie ? « Liberté, que de crimes commis en ton nom ! » La transgression du 4 mars n’est pas nouvelle, elle en est le plus récent déploiement, le plus meurtrier et le plus sanguinaire de tous à ce jour.

Pendant que la manifestation de la Marche pour la vie se tenait place Hoche à Versailles, à une centaine de mètres de là, face aux défenseurs de la vie, l’église Notre-Dame, paroisse des rois de France, avait largement ouvert ses portes, laissant voir, rayonnant, le Saint-Sacrement exposé devant lesquels des gens de tous âges sont venus adorer le seul Maître de la vie et supplier sa miséricorde. Le glas a sonné ; lors du bref Salut célébré à la fin de l’adoration le curé de la paroisse a récité la prière de Benoît XVI pour la vie naissante et entonné le chant Cœur Sacré de Jésus, que votre règne arrive…

Seul ce règne peut aujourd’hui mettre fin, en effet, à l’horrible inversion dans laquelle la France est plongée, puisque le courage des hommes n’y suffit pas, le courage et la lucidité des hommes et des femmes de pouvoir a trop manqué, hélas depuis des décennies. L’heure est à la prière des humbles.

Jeanne Smits

Source : reinformation.tv