« Préserve-nous du feu de l’Enfer ! » III° partie
« Entrez par la porte étroite !
Car large et spacieux est le chemin qui mène à la perdition,
Et il en est beaucoup qui le prennent ;
mais étroite est la porte et resserré le chemin qui mène à la Vie,
et il en est peu qui le trouvent ! »
Mt 7,13-14
Professer sa foi catholique implique d’accueillir la totalité du mystère de la foi : il est contenu dans la Parole de Dieu et la tradition de l’Eglise exprimée à travers le Catéchisme. Et quand on aborde le terrible mystère de l’Enfer, il faut d’abord affirmer qu’il est un refus libre et définitif de l’homme à la Lumière et la tendresse du « Dieu Amour ! » (1 Jn 4,16). Cette vérité, la foi nous l’enseigne clairement : « Dieu ne prédestine personne à aller en Enfer ; il faut pour cela une aversion volontaire de Dieu (péché mortel), et y persister jusqu’à la fin… l’Eglise implore la miséricorde de Dieu, qui veut « que personne ne périsse, mais que tous arrivent au repentir[1] » (2 P 3,9).
Il y a aujourd’hui dans l’Eglise un étonnant silence sur l’Enfer et simultanément, notre civilisation décadente flirte sans cesse avec « une culture de mort » dénoncée si souvent par Saint Jean-Paul II. N’avait-il-pas affirmé juste avant d’être Pape : « Nous sommes maintenant face à la confrontation finale entre l’Eglise et l’anti-Eglise, l’Evangile et l’anti-Evangile, entre le Christ et l’Anti-Christ[2] ! » Cette annonce eschatologique est précisée d’une manière remarquable dans le Catéchisme de l’Eglise catholique :
« Avant l’avènement du Christ, l’Eglise doit passer par une épreuve finale qui ébranlera la foi de nombreux croyants (Lc 18,8 / Mt 24,12-13). La persécution qui accompagne son pèlerinage sur la terre dévoilera le « mystère d’iniquité » sous la forme d’une imposture religieuse apportant aux hommes une solution apparente à leurs problèmes, au prix de l’apostasie de la vérité. L’imposture religieuse suprême est celle de l’Anti-Christ, c’est-à-dire celle d’un pseudo-messianisme où l’homme se glorifie lui-même à la place de Dieu et de son Messie venu dans la chair[3] » (2 Th 2,3-12 / 1 Jn 2,18-22)… L’Eglise n’entrera dans la gloire du Royaume qu’à travers cette ultime Pâque où elle suivra son Seigneur dans sa mort et sa Résurrection ! » (Ap 19,1-9).
Nous sommes donc dans l’extrême fin des temps où le déchaînement du Mal s’accélère sur tous les plans. Déguisé ou dévoilé, « le feu de l’Enfer » dévaste comme jamais la terre des cœurs humains… Et nous assistons à cette terrible inversion où, dans cette Babylone mondialiste, le mal devient le bien (Is 5,20) et où le bien devient de plus en plus suspect, marginalisé, tourné en dérision : la conscience humaine post-moderne est envahie par « la dictature du relativisme » selon l’expression si juste du Pape Benoît XVI. Mais n’oublions pas la Parole du Christ qui traverse le temps : « N’ayez pas peur !… J’ai vaincu le monde ! » (Jn 6,20 / 16,33). Et face à la Grande Epreuve finale qui approche, Jésus remet entre nos mains le Rosaire de sa Mère pour tenir debout dans l’espérance !
A suivre…
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[1] Catéchisme de l’Eglise catholique, 1037.
[2] Cardinal Wojtyla, Congrès eucharistique de Philadelphie aux USA, 4 septembre 1976.
[3] Catéchisme de l’Eglise catholique, 675 et 677.