Le Rosaire est sorti du Cœur de Marie…
« Marie retenait tous ces évènements et les méditait en son cœur… »
Luc 2,19
Voici la grande vérité cachée de l’Evangile : toute la vie de Jésus s’est gravée dans le Cœur de sa Mère… et cette mémoire contemplative de la Vierge est « disponible » en son Cœur Immaculé à travers les mystères du Rosaire : joyeux, lumineux, douloureux et glorieux ! Saint Jean-Paul II a une remarque qui confirme cette intuition :
« Marie vit en gardant les yeux fixés sur le Christ, et chacune de ses paroles devient pour Elle un trésor… (Lc 2,19 et 2,51). Et ce sont ces souvenirs qui, en un sens, ont constitué le « Rosaire » qu’Elle a constamment récité au long de sa vie terrestre[1]… »
Le Rosaire est donc sorti des profondeurs de la vivante mémoire de Marie. Ce qu’Elle a vu, entendu et vécu en suivant son Fils et son Sauveur s’est inscrit en « lettres de feu et de sang » au plus secret de son Cœur Immaculé… et le fruit sublime de la contemplation silencieuse de son Fils est gravé à jamais dans l’Evangile : « Marie retenait tous ces évènements et les méditait en son cœur… » (Lc 2,19). Rien n’a échappé à son regard de foi si simple et si profond d’une ineffable tendresse. C’est pourquoi il est si important de s’enfouir dans le Cœur de Marie en priant les mystères du Rosaire : là, dans son Regard unique, nous apprenons à contempler Jésus dans l’Evangile…
On ne le dira donc jamais assez : le chapelet entre nos mains est une arme redoutable qui fortifie notre foi et notre espérance pour faire avancer la conversion et la paix du monde ! Souvenons-nous ici des paroles de la Vierge à Fatima, dés sa première Apparition, le 13 mai 1917 : « Je suis du Ciel… récitez le chapelet tous les jours pour obtenir la paix dans le monde ! » Cette parole prophétique de Marie aux trois enfants de Fatima nous met face aux enjeux de notre temps : le chapelet et les sacrifices ont pu stopper en quelques mois la première guerre mondiale ! Alors, face aux conflits si dangereux en Ukraine ou au Moyen-Orient, allons-nous enfin nous lever nombreux pour prier le Rosaire afin d’arrêter la terrible 3° guerre mondiale ?
En effet, des enfants qui prient inlassablement et offrent tout avec ferveur sont plus puissants que de redoutables armées ! Cela signifie que dans le Rosaire, nous avons entre les mains « une puissance cachée » qui oriente l’avenir de l’humanité… car Dieu aime triompher du monde et de Satan par les « petits » dont la prière et la confiance peuvent bouleverser le cours de l’histoire. En ce sens, sœur Lucie de Fatima a eu cette parole prophétique qui retentit en notre temps :
« Depuis que la Très Sainte Vierge a donné une grande efficacité au chapelet, il n’y a pas de problème matériel ou spirituel, national ou international, qui ne puisse être résolu par le chapelet et nos sacrifices… »
Et Saint Jean Marie Vianney nous fait cette confidence : « « J’ai si souvent puisé à cette source du Cœur de Marie qu’il n’y resterait plus rien depuis longtemps, si elle n’était inépuisable ! »
Le chapelet est, en effet, « l’arme des petits » qui a été préfigurée par le jeune David triomphant du puissant Goliath (1 S 17,40-51). Et Dieu sait si les Goliaths postmodernes et transhumanistes sont puissants aujourd’hui ! Pourtant, ils seront vaincus par l’humilité et l’espérance des enfants de Marie qui combattront jusqu’au bout, chapelet à la main ! Alors, écoutons la prophétie qui retentit au cœur profond de l’Eglise et qui annonce déjà l’aube d’un temps nouveau :
« C’est maintenant l’heure de Marie ! Une heure qui commence en ce moment et devra s’écouler en toute sa longueur, toujours plus noire de nuages…
Après le déluge, l’arc-en-ciel a été vu uniquement par les justes qui survécurent. Mais à l’heure actuelle, dans une surabondance de miséricorde, l’arc-en-ciel, le signe de paix, Marie, sera vu par plusieurs qui ne sont pas justes. Sa voix, son parfum, ses prodiges, seront connus des justes et des pécheurs…
Après avoir été persécutée par des forces infernales et avoir fui pour se sauver, l’Eglise, comme la Femme de l’Apocalypse, se réfugiera chez les meilleurs en perdant ses membres indignes dans sa fuite mystique. Elle accouchera des saints destinés à être à sa tête à l’heure qui précède les temps derniers[2]… »
Alors, redoublons de vigilance priante dans la fidélité au Rosaire de Marie et les sacrements de l’Eglise en laissant résonner souvent en nos cœurs l’avertissement du Christ :
« Veillez et priez en tout temps, afin d’avoir la force d’échapper à tout ce qui doit arriver, et de vous tenir debout devant le Fils de l’homme ! » (Lc 21,36).
+M Mickaël
[1] Jean-Paul II, Rosarium Virginis Mariae, n° 11, 16 octobre 2002,
[2] René Laurentin et François-Michel Debroise, La Vierge des derniers temps – Une étape de la fin du monde, De Grignion de Montfort à Maria Valtorta, Salvator 2014, p.134 / Citation de Maria Valtorta, Cahiers, CEV, 2002, 11 décembre 1943.