Le secret de Marie, Saint Louis-Marie Grignion de Montfort, n°43-44

[43] J’ai dit ensuite que cette dévotion consistait à faire toutes choses avec Marie, en Marie, par Marie et pour Marie.

[44] Ce n’est pas assez de s’être donné une fois à Marie, en qualité d’esclave; ce n’est pas même assez de le faire tous les mois, et toutes les semaines: ce serait une dévotion trop passagère, et elle n’élèverait pas l’âme à la perfection où elle est capable de l’élever. Il n’y a pas beaucoup de difficulté à s’enrôler dans une confrérie, à embrasser cette dévotion et à dire quelques prières vocales tous les jours, comme elle prescrit; mais la grande difficulté est d’entrer dans l’esprit de cette dévotion qui est de rendre une âme intérieurement dépendante et esclave de la très Sainte Vierge et de Jésus par elle.

J’ai trouvé beaucoup de personnes, qui, avec une ardeur admirable, se sont mises sous leur saint esclavage, à l’extérieur; mais j’en ai bien rarement trouvé qui en aient pris l’esprit et encore moins qui y aient persévéré.

A suivre…

Pour consulter le plan de l’ouvrage, cliquer ici




L’Eucharistie nous conduit au Magnificat

Dans l’Eucharistie, l’Église s’unit pleinement au Christ et à son sacrifice, faisant sien l’esprit de Marie. C’est une vérité que l’on peut approfondir en relisant le Magnificat dans une perspective eucharistique.

En effet, comme le cantique de Marie, l’Eucharistie est avant tout une louange et une action de grâce. Quand Marie s’exclame : « Mon âme exalte le Seigneur et mon esprit exulte en Dieu mon Sauveur », Jésus est présent en son sein. Elle loue le Père « pour » Jésus, mais elle le loue aussi « en » Jésus et « avec » Jésus. Telle est précisément la véritable « attitude eucharistique ».

En même temps, Marie fait mémoire des merveilles opérées par Dieu dans l’histoire du salut, selon la promesse faite à nos pères (cf. Lc 1, 55), et elle annonce la merveille qui les dépasse toutes, l’Incarnation rédemptrice.

Enfin, dans le Magnificat, est présente la tension eschatologique de l’Eucharistie. Chaque fois que le Fils de Dieu se présente à nous dans la « pauvreté » des signes sacramentels, pain et vin, est semé dans le monde le germe de l’histoire nouvelle dans laquelle les puissants sont « renversés de leurs trônes » et les humbles sont « élevés » (cf. Lc 1, 52).

Marie chante les « cieux nouveaux » et la « terre nouvelle » qui, dans l’Eucharistie, trouvent leur anticipation et en un sens leur « dessein » programmé. Si le Magnificat exprime la spiritualité de Marie, rien ne nous aide à vivre le mystère eucharistique autant que cette spiritualité. L’Eucharistie nous est donnée pour que notre vie, comme celle de Marie, soit tout entière un Magnificat !

Extrait de : Jean Paul II, Lettre encyclique Ecclesia de Eucharistia, 2003, § 58




Les apparitions de 1994 à Itapiranga au Brésil, reconnues dès 2009

A Itapiranga, en Amazonie, au Brésil, la Vierge Marie est apparue à Maria do Carmo et à son fils, Edson Glauber en 1994, le Christ, saint Joseph et saint Michel archange sont également apparus aux deux voyants. En 2009, l’évêque du lieu a reconnu le caractère surnaturel des apparitions.

Maria do Carmo est une mère de famille amazonienne. Edson Glauber est né le 27 octobre 1972, et au moment des premières apparitions, il a 21 ans et étudie les sciences économiques à l’université amazonienne. Les toutes premières apparitions ont eu lieu à Manaus, capitale de l’Amazonie, où vit la famille. Puis, la Vierge a demandé, à Edson et à sa mère de se rendre à Itapiranga, ville natale du père d’Edson. Ce lieu a été choisi car il était alors particulièrement déchristianisé et éloigné de Dieu. Maria do Carmo est morte le 8 novembre 2020, son fils Edson un an plus tard en 2021 d’une maladie fulgurante.

Notre Dame expliqua à Edson : « Je veux montrer à mes enfants, partout dans le monde, l’Amour que j’ai pour mon Fils Jésus et l’Amour que Jésus a pour moi, sa Mère. C’est pourquoi j’ai choisi une mère et un fils pour représenter cet Amour. » Voici quelques uns des principaux messages de la Vierge :

Lors de l’apparition du 7 mai 1994, la Sainte Vierge montre à Maria les âmes qui vont en Enfer, en particulier celles appartenant à des sectes, à la franc-maçonnerie, pratiquant l’occultisme ou la sorcellerie, la Vierge dit : « toutes ces âmes vont en enfer, car elles ont préféré les ténèbres à la lumière. »

Le 8 mai 1994, jour de la fête des mères, la Vierge apparaît pleurant, tenant un fœtus ensanglanté dans ses mains. Elle veut attirer l’attention des mères qui rejettent et tuent leurs enfants : « l’avortement est un péché grave ! Ceux qui pratiquent l’avortement doivent se confesser au prêtre, avec un profond repentir ; car dans ce cas, les mots ne suffisent pas ! Les mères qui ont commis cet acte doivent quotidiennement prier en réparation pour l’enfant tué. »

C’est aussi à Itapiranga que le Ciel a révélé au monde la dévotion aux trois Sacrés Cœurs de Jésus, Marie et Joseph. Cette dévotion a été montrée à Edson le 25 décembre 1996 au moyen d’une grande vision au cours de laquelle il vit le cœur très chaste de saint Joseph couronné de 12 lys; en son centre se trouvait le M de Marie surmonté d’une croix (comme sur la médaille miraculeuse), signe de son amour infini pour Jésus et Marie.




Consécration « urgente » au Cœur Immaculé de Marie : 3 – Doux Refuge des derniers temps !

                                               3 – Doux Refuge des derniers temps !

« En ce jour béni, je fais le choix d’entrer et de vivre pour toujours

en ton Cœur Immaculé : « Doux Refuge des derniers temps ! »

 

      Ce « jour béni » est habituellement le samedi où l’Eglise fait référence à la « foi de Marie » durant les jours Saints de la Passion du Seigneur… on a pu avancer qu’en ce « samedi Saint » de la Passion, juste après le Jour de la mort de Jésus en Croix : toute la foi de l’Eglise était concentrée dans le Cœur souffrant de Marie… car en ce samedi de silence, le Christ avait disparu dans le sépulcre, les apôtres étaient effondrés et se cachaient par peur des Juifs (Jn 20,19) : Tout semblait irrémédiablement terminé… et c’est pourtant ce « Jour béni » où toute la foi de l’Eglise était cachée dans le Cœur douloureux de la Vierge : habitée par une indicible souffrance, Elle restait ferme « debout dans la foi et l’espérance » en la Résurrection de son Fils tant aimé…

Ainsi, en ce samedi saint, la Tradition avance que la foi de Marie est « la porte » demeurée ouverte sur la joie du Dimanche de la Résurrection, comme sa foi a été la « porte » par laquelle le Christ est entré dans le monde ! Et c’est pourquoi, à la suite de Pierre et des Apôtres, l’Eglise n’a toujours qu’une seule mission comme l’a rappelé notre nouveau Pape Léon XIV :

« Jeter le filet encore et encore pour plonger dans les eaux du monde l’espérance de l’Evangile, de naviguer sur la mer de la vie pour que tous puissent se retrouver dans l’étreinte de Dieu… c’est l’heure de l’amour[1] ! »

Mais ici, il y a un seuil à passer : prier Marie seulement de l’extérieur où, comme Saint Jean : « prendre la Vierge chez nous… » (Jn 19,27). Elle devient alors mon  lieu sacré  pour la rencontre avec Dieu. Et c’est pourquoi il faut se souvenir ici de « la promesse » de Notre Dame de Fatima à Lucie, car elle nous est aussi adressée :

« Ne te décourage pas, je ne t’abandonnerai jamais ! Mon Cœur Immaculé sera ton refuge et le chemin qui te conduira jusqu’à Dieu[2]… »

Dans sa tendresse, Marie s’offre chaque jour à nous comme « refuge et chemin » pour nous conduire au Christ en ces temps redoutables. Car si nous nous abandonnons entre les mains de tendresse de notre Mère, le combat quotidien de la foi sera plus facile : La Vierge n’est-elle pas au milieu de nous ce « printemps de Dieu » où le spirituel le plus sublime se cache et se déploie dans l’ordinaire le plus humble ? Saint Jean Paul II en avait la forte intuition quand il lui adressait ces paroles prophétiques pour notre temps : « Accompagne nos pas vers les frontières de l’humanité sauvée et pacifiée ! Réjouis notre cœur, affermis-le dans la certitude que le Dragon n’est pas plus fort que ta Beauté !… L’Année mariale se termine, mais le temps des yeux levés vers Marie commence[3]… »

Ces paroles prophétiques demeurent d’une telle actualité et elles nous confirment combien Marie désire tant nous blottir et nous protéger dans le « doux Refuge » de son Cœur…  Tel est l’ultime rendez-vous  pour demeurer fidèle et debout dans cette foi mariale dont l’espérance est invincible !                                   

+Marie-Mickaël

 

[1] Pape Léon XIV, Homélie du début de Pontificat,  Rome, 18 mai 2025.

[2] 4° Mémoire, Compilation du père Luis Kondor, Fatima, 1997.

[3] Saint Jean-Paul II, Rome, 15 août 1987.