La bataille, lettre de Mgr Strickland

Transcript of A Shepherd’s Voice – 23 juin 2025

Mes chers frères et sœurs en Christ,

Nous vivons à une époque où la bataille n’est plus cachée. Elle fait rage sur chaque front. Elle explose dans les cieux au-dessus des villes. Elle pénètre dans le sanctuaire. Elle transperce l’âme des fidèles. Et à travers tout cela, le cœur blessé du Christ bat encore – encore des appels – continue de saigner.

Les États-Unis ont lancé une attaque directe contre l’Iran. La menace d’une guerre mondiale n’est plus lointaine ou théorique. C’est ici. C’est maintenant. C’est le fruit d’un monde qui a rejeté la loi de Dieu, l’ordre de Dieu et la paix de Dieu. Quand les nations abandonnent le Prince de la Paix, la guerre suit. Il ne s’agit pas simplement de politique. C’est la conséquence du péché.

En même temps – l’Église – appelée à être la lumière dans l’obscurité – est elle-même engloutie dans la fumée. La bataille à l’extérieur est féroce. Mais la bataille à l’intérieur est pire.

Au fur et à mesure que des missiles sont lancés, nous devons nous demander : où est l’Église ? Où est sa voix claire ? Où est l’appel au repentir, la proclamation du Christ, la défense de la vérité ?

Pendant plus d’une décennie, nous avons enduré un pontificat sous le pape François qui a semé la confusion là où il aurait dû y avoir de la clarté. Il a permis aux idoles d’entrer dans les lieux saints. Il a fait l’éloge des hommes qui se moquent de la loi morale. Il a réduit au silence les bergers qui parlaient clairement. Il a commencé la campagne de restriction de la messe latine traditionnelle – la messe des saints, les martyrs, la mémoire de l’Église.

Nous avons maintenant un nouveau pape, Léon XIV.

Beaucoup espéraient que son élection apporterait la lumière. Et encore, nous prions pour lui. Nous honorons son bureau. Mais nous devons dire en toute vérité – le silence continue.

Le cardinal Victor Manuel Fernandez, auteur de Fiducia Supplicans, le document qui permet des bénédictions pour les couples de même sexe, reste en place.

Ce même cardinal a écrit un livre intitulé Heal Me with Your Mouth: The Art of Kissing, rempli d’un langage sensuel déguisé en théologie. Il a longtemps promu l’idée que la doctrine peut « changer dans son expression » – une trahison du Christ, qui est le même hier, aujourd’hui et pour toujours.

C’est l’homme qui supervise maintenant la doctrine de toute l’Église catholique.

Pourquoi le pape Léo ne l’a-t-il pas enlevé ?

Et puis il y a Fr. James Martin, S.J. – un homme qui affirme défile la Fierté, défend les relations homosexuelles et refuse d’appeler le péché comme c’est. Sous François, il est promu. Sous le pape Léon, il n’est toujours pas corrigé.

Et plus encore : le pape Léon a nommé des évêques qui remettent ouvertement en question l’enseignement de l’Église sur l’ordination des femmes – des hommes comme Shane Mackinlay (voir à la fin de cet article), aujourd’hui archevêque de Brisbane, qui a qualifié les femmes de « possibilité que l’Église devrait explorer ».

Et bien que la confusion soit intronisée dans l’Église, la messe latine traditionnelle est supprimée. Diocèse après le diocèse, elle est chassé des églises, de la vie des fidèles. La messe qui a formé les saints est maintenant traitée comme dangereuse.

Quel message cela envoie-t-il ?

Cela dit aux fidèle s: «Vous devez tolérer l’hérésie, mais vous ne vous agenouillerez peut-être pas au pas de l’ancien autel. Vous pouvez dire des bêtises, mais pas le latin. Vous pouvez interroger le Credo, mais ne murmurez pas le Confiteor dans le silence de la révérence.

C’est de la fumée.

Et beaucoup demandent : où est l’épée ?

Alors que la guerre se déroule dans le monde et que les festivités de trahison dans l’Église, nous devons nous rappeler : il ne s’agit pas seulement d’une bataille politique ou institutionnelle. C’est une guerre spirituelle.

Comme St. Paul écrit :

« Mettez-vous sur l’armure de Dieu, afin que vous puissiez vous opposer aux mensonges du diable. Car notre lutte n’est pas contre la chair et le sang, mais contre les principautés et les puissances, contre les dirigeants du monde de cette obscurité, contre les esprits de la méchanceté dans les hauts lieux » (Éphesiens 6:11-12).

Le diable orchestre le chaos.

Il est le père du mensonge, et ses mensonges sont maintenant prêchés avec des microphones dans les paroisses et repris dans des bureaux de chancellerie.

Il est le meurtrier dès le début – et sa culture de la mort gouverne maintenant les nations, alimente les guerres, massacre les enfants à naître, mutile les enfants et divise l’homme contre la femme, le prêtre contre le prêtre.

Il a même tourné une partie de l’Église contre elle-même.

Ce n’est pas un hasard si, de nos jours, les femmes religieuses sont placées dans l’autorité sur les communautés d’hommes, sur les séminaires, sur les congrégations du clergé. Ce n’est pas de l’humilité, c’est du désordre. Cela viole la structure même de l’autorité divine que le Christ lui-même a donnée à l’Église.

Tout cela est coordonné. Ce n’est pas simplement une confusion humaine. C’est une inversion diabolique.

Cependant, au milieu de la fumée et de la trahison, quelque chose de calme et de puissant se lève. Cela provient des foyers de familles fidèles. Des messes latines. Des prêtres qui osent prêcher la vérité même quand ils sont punis pour elle.

Tel est le petit reste prédit par l’Ecriture et redouté par l’ennemi.

La fraternité sacerdotale de Saint-Pierre, la Société de Saint-Pie X, l’Institut du Christ Prêtre Souverain et d’autres communautés de messes latines fidèles – sans parler des innombrables paroisses tranquilles du monde sont devenues des refuges de foi et de respect. Pas parfait, peut-être – mais fidèle. Pas révolutionnaire – mais enracinée.

Ces communautés ne cherchent pas le pouvoir. Elles sont à la recherche du Christ. Elless n’essayent pas de « faire reculer l’horloge ». Elles essaient de se rappeler ce que l’Église a appris avant d’essayer d’oublier.

Elles n’ont pas abandonné l’Église. Elles sont restés fidèles à ce qu’est l’Église – sainte, hiérarchisée, apostolique, mariale et eucharistique.

Ce reste augmente. Parce que les fidèles meurent de faim.

Si le champ de bataille est global et spirituel, alors le centre de la résistance doit être Eucharistique.

La Sainte Eucharistie n’est pas un symbole. Ce n’est pas un collage social pour un club de fraternité. C’est le Corps, le Sang, l’Ame et la Divinité de Notre Seigneur Jésus-Christ. C’est vraiment Emmanuel, Dieu avec nous. Et il est profané.

Combien de tabernacles sont ignorés chaque jour ? Combien reçoivent Notre Seigneur avec désinvolture, le péché toujours accroché à l’âme ? Combien de prêtres traitent la messe comme un spectacle de scène ?

Et pourtant, Il reste.

Le Sacré-Cœur attend toujours. J’adore toujours. Toujours des saignements.

Quelle doit être notre réponse?

Réparation.

Heures saintes. Jeûne. Actes d’amour. Visites du tabernacle. Messes offertes en silence et dévouement. De petits actes qui secouent l’enfer.

St. Padre Pio a dit :

« Il serait plus facile pour le monde de survivre sans le soleil que de se passer de la messe. »

Et pourtant, la messe est moquée, ignorée, et dans de nombreux endroits – réprimée. Mais les fidèles ne doivent pas l’abandonner. Ils doivent construire leur vie autour d’elle.

Dans cette guerre, l’autel est notre champ de bataille, et l’adoration est notre épée.

À tous les âges de l’obscurité, Notre-Dame se tient avec les fidèles. Elle est la nouvelle Eve. La Reine du Ciel. La Mère de l’Église.

Elle était là à la Croix quand les apôtres se sont enfuis. Elle est avec nous maintenant, sous la croix d’une église qui souffre.

À Fatima, elle nous a mis en garde contre les erreurs de la Russie – des erreurs qui s’étendraient et engloutiraient le monde dans le sang et la ruine. Nous voyons ces erreurs maintenant : l’athéisme, le matérialisme, l’effondrement de la famille, la confusion entre les sexes, la guerre.

Elle a également promis qu’à la fin, son Cœur Immaculé triompherait.

Mais d’abord, elle a demandé la pénitence, le Rosaire, la consécration et la réparation.

Elle ne nous appelle pas au réconfort. Elle nous appelle au combat.

Avec Marie à nos côtés et le Christ dans l’Eucharistie, nous n’avons pas peur.

Mes frères et sœurs, la guerre a commencé. Pas seulement les missiles. Pas seulement les hérésies. La guerre pour les âmes.

Nous devons nous battre – non pas avec la violence, mais avec la vérité. Pas avec la rage, mais avec l’amour. Pas avec des slogans, mais avec l’Évangile.

Permettez-moi de parler clairement :

N’abandonnez pas l’Église, quelles que soient ses souffrances.

Ne suivez pas les loups, aussi doux que soient leur ton.

Ne soyez pas étouffé par la peur ou soudoyé par le confort.

Soyez fidèle.

Prenez votre Rosaire comme une épée. Allez à la confession. Allez à l’adoration. Retour à la révérence. Retour au Christ. Il appelle. Il attend.

Ce n’est pas le moment de fuir. C’est le moment de se tenir debout.

Comme St. Jeanne d’Arc a dit :

« Je n’ai pas peur… Je suis née pour cela. »

Telles étaient les suivantes :

La fumée est épaisse. Mais l’épée est tirée.

L’heure de se battre est maintenant – où la bataille fait rage le plus.

Et donc, chers amis, nous soulevons la croix.

Nous nous confions au Sacré-Cœur de Jésus, au Cœur Immaculé de Marie, et à la direction sûre du Saint-Esprit. En cette période de guerre, de confusion et de silence, puissions-nous être retrouvés fidèles – brûlant de vérité, ancrés dans la charité, et ancrés dans le Christ.

Que le feu de Son amour consume toute peur.

Que sa lumière perce les ténèbres.

Que Sa vérité règne dans Son Église et dans le monde.

Et maintenant je vous bénis :

Au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit. Amen.

Mgr Joseph E. Strickland

 

A propos de Mgr Mackinlay

18 juin 2025

Profondément préoccupé par le sort des fidèles de l’Église, je me sens obligé d’aborder la récente nomination de Mgr Shane Mackinlay comme archevêque de Brisbane par Sa Sainteté le pape Léon XIV. Si nous devons respect filial et obéissance au Saint-Père dans les domaines relevant de son autorité, cette nomination soulève de graves questions pastorales et doctrinales.

Mgr Mackinlay a publiquement exprimé son soutien à la possibilité d’ordonner des femmes au diaconat – une position qui non seulement crée une grave confusion, mais remet directement en cause l’enseignement et la tradition de l’Église catholique. Comme l’a déclaré sans équivoque le pape Jean-Paul II dans Ordinatio Sacerdotalis, « l’Église n’a aucune autorité pour conférer l’ordination sacerdotale aux femmes », et ce principe s’étend, par cohérence logique et théologique, au diaconat sacramentel, qui fait partie intégrante de l’Ordre sacré.

La volonté de redéfinir le diaconat pour y inclure les femmes n’est pas une question de discipline mineure ou d’adaptation pastorale : c’est une rupture avec la tradition ininterrompue de l’Église et un pas vers la remise en cause de la nature même du sacerdoce sacramentel. Si les femmes ont toujours occupé une place éminente dans l’Église – en tant que martyres, mystiques et saintes –, leur dignité ne se renforce pas en imitant les rôles masculins, mais en vivant pleinement la vocation unique que Dieu leur a donnée.

Nommer un évêque qui partage de telles opinions pour diriger un archidiocèse majeur est source de scandale et de division. Les fidèles méritent la clarté, non l’ambiguïté ; la fidélité, non l’expérimentation.

En cette période de confusion, j’encourage tous les catholiques à rester fermes dans la vérité transmise par les Apôtres. Le Christ est le Chef de l’Église, et son dessein pour les sacrements ne peut être altéré par la pression du monde ou par des tentatives de modernisation malavisées.

Prions pour l’archevêque Mackinlay, afin qu’il réaffirme son engagement envers l’enseignement immuable de l’Église. Et prions pour le pape Léon XIV, afin qu’il soit guidé par l’Esprit Saint pour nommer des pasteurs qui défendent la plénitude de la vérité catholique sans compromis.

Dans le Sacré-Cœur de Jésus,

Évêque Joseph E. Strickland