Le secret de Marie, Saint Louis-Marie Grignion de Montfort, n°56

[56] Comme elle est partout Vierge féconde, elle porte dans tout l’intérieur où elle est la pureté de cœur et de corps, la pureté en ses intentions et ses desseins, la fécondité en bonnes œuvres. Ne croyez pas, chère âme, que Marie, la plus féconde de toutes les créatures, et qui est allée jusqu’au point de produire un Dieu, demeure oiseuse en une âme fidèle. Elle la fera vivre sans cesse à Jésus‑Christ, et Jésus‑Christ en elle. Filioli mei, quos iterum parturio donec formetur Christus in vobis (Gal., 4 vers, I9 3), et si Jésus‑Christ est aussi bien le fruit de Marie en chaque âme en particulier que par tout le monde en général, c’est particulièrement dans l’âme où elle est que Jésus‑Christ est son fruit et son chef‑d’œuvre.

A suivre…

Pour consulter le plan de l’ouvrage, cliquer ici

 




Jim Caviezel : « La main de Notre Dame a guidé ma vie »

Récemment, un clip de Jim Caviezel (1) parlant du rosaire a fait le tour de l’internet. L’acteur de 55 ans, surtout connu pour son rôle de Jésus dans La Passion du Christ, reprendra son rôle dans la suite du film de Mel Gibson La Résurrection du Christ, qui sortira en 2026.

L’acteur, fervent catholique, attribue son succès à l’intercession de la Vierge Marie. Caviezel a dévoilé son raisonnement lors d’un discours prononcé en 2019 à l’occasion de l’« Heure sainte eucharistique pour la paix mondiale par la Mère de tous les peuples » à Amsterdam.

Jim Caviezel explique comment l’intercession de la Vierge a « guidé sa vie ». Il raconte qu’il a décroché son premier rôle dans un grand film hollywoodien, La ligne rouge, grâce au pouvoir miraculeux du rosaire.

Après avoir rencontré Terrance Malick, le réalisateur de La ligne rouge, et offert un chapelet à sa femme, Caviezel est rentré chez lui et a dit à sa femme, Kerri : « Chérie, j’ai une bonne et une mauvaise nouvelle. La bonne nouvelle, c’est que j’aurai peut-être le rôle dans ‘La Ligne Rouge’ ; la mauvaise, c’est que le chapelet de grand-mère n’est plus là ».

Caviezel poursuit son récit : « Ce chapelet et la croyance en l’intercession de la Sainte Vierge m’ont permis de décrocher le premier grand rôle de ma carrière dans La ligne rouge. Nous avons été nommés pour sept Oscars, dont celui du meilleur film. »

Puis, au printemps 2000, il est tombé sur une magnifique fresque de Notre-Dame de l’Immaculée Conception lors du tournage du Comte de Monte-Cristo. « C’était un signe pour moi, un signe que le Seigneur et sa Sainte Mère étaient avec moi. À travers toutes mes épreuves, Marie avait toujours été là, me tenant par la main et me guidant vers son Fils et ma vocation. Si vous avez vu Le comte de Monte-Cristo, vous savez que ce plan est resté dans le film, et je suis fier de dire que j’ai partagé un peu de temps à l’écran avec la Mère de Dieu ! »

Jacqueline Burkepile, 30 mai 2025

www.churchpop.com

(1) Jim Caviezel est acteur de cinéma. C’est lui qui a joué le Christ dans le film de Mel Gibson, La passion du Christ




Les chrétiens sont dans le monde comme l’âme est dans le corps – Quand un chrétien du IIème siècle nous interpelle

La lettre à Diognète, un bijoux de spiritualité pratique, comporte un court passage, tout droit posté du IIème siècle, mais écrit spécialement pour les catholiques de France (et du monde) d’aujourd’hui (et sans doute encore de demain).

Les chrétiens dans le monde. Les chrétiens ne se distinguent des autres hommes ni par le pays, ni par le langage, ni par les coutumes. Car ils n’habitent pas de villes qui leur soient propres ; ils n’emploient pas quelque dialecte extraordinaire, leur genre de vie n’a rien de singulier. Leur doctrine n’a pas été découverte par l’imagination ou par les rêveries d’esprits inquiets ; ils ne se font pas, comme tant d’autres, les champions d’une doctrine d’origine humaine.

Ils habitent les cités grecques et les cités barbares suivant le destin de chacun ; ils se conforment aux usages locaux pour les vêtements, la nourriture et le reste de l’existence, tout en manifestant les lois extraordinaires et vraiment paradoxales de leur manière de vivre. Ils résident chacun dans sa propre patrie, mais comme des étrangers domiciliés. Ils s’acquittent de tous leurs devoirs de citoyens, et supportent toutes les charges comme des étrangers. Toute terre étrangère leur est une patrie, et toute patrie leur est une terre étrangère. Ils se marient comme tout le monde, ils ont des enfants, mais ils n’abandonnent pas leurs nouveau-nés. Ils prennent place à une table commune, mais qui n’est pas une table ordinaire.

Ils sont dans la chair, mais ils ne vivent pas selon la chair. Ils passent leur vie sur la terre, mais ils sont citoyens du ciel. Ils obéissent aux lois établies, et leur manière de vivre est plus parfaite que les lois. Ils aiment tout le monde, et tout le monde les persécute. On ne les connaît pas, mais on les condamne ; on les tue et c’est ainsi qu’ils trouvent la vie. Ils sont pauvres et font beaucoup de riches. Ils manquent de tout et ils ont tout en abondance. On les méprise et, dans ce mépris, ils trouvent leur gloire. On les calomnie, et ils y trouvent leur justification. On les insulte, et ils bénissent. On les outrage, et ils honorent. Alors qu’ils font le bien, on les punit comme des malfaiteurs. Tandis qu’on les châtie, ils se réjouissent comme s’ils naissaient à la vie. Les Juifs leur font la guerre comme à des étrangers, et les Grecs les persécutent ; ceux qui les détestent ne peuvent pas dire la cause de leur hostilité.

En un mot, ce que l’âme est dans le corps, les chrétiens le sont dans le monde. L’âme est répandue dans tous les membres du corps comme les chrétiens dans les cités du monde. L’âme habite dans le corps, et pourtant elle n’appartient pas au corps, comme les chrétiens habitent dans le monde, mais n’appartiennent pas au monde. L’âme invisible est retenue prisonnière dans le corps visible; ainsi les chrétiens : on les voit vivre dans le monde, mais le culte qu’ils rendent à Dieu demeure invisible. La chair déteste l’âme et lui fait la guerre, sans que celle-ci lui ait fait de tort, mais parce qu’elle l’empêche de jouir des plaisirs ; de même le monde déteste les chrétiens, sans que ceux-ci lui aient fait de tort, mais parce qu’ils s’opposent à ses plaisirs.

L’âme aime cette chair qui la déteste, ainsi que ses membres, comme les chrétiens aiment ceux qui les détestent. L’âme est enfermée dans le corps, mais c’est elle qui maintient le corps ; et les chrétiens sont comme détenus dans la prison du monde, mais c’est eux qui maintiennent le monde. L’âme immortelle campe dans une tente mortelle : ainsi les chrétiens campent-ils dans le monde corruptible, en attendant l’incorruptibilité du ciel. L’âme devient meilleure en se mortifiant par la faim et la soif ; et les chrétiens, persécutés, se multiplient de jour en jour. Le poste que Dieu leur a fixé est si beau qu’il ne leur est pas permis de le déserter.