Consécration « urgente » au Cœur Immaculé de Marie ! 7 – Plonge-moi dans l’Amour infini du Cœur ouvert de Jésus…

« Plonge-moi dans l’Amour infini du Cœur ouvert de Jésus…

Et révèle-moi l’indicible tendresse du Père

qui me donne tout dans les bras ouverts de son Fils… »

 

Après le temps de l’été, nous nous retrouvons pour continuer à méditer cette consécration « urgente » au Cœur Immaculé de Marie, notre Arche Sainte de Paix et de Protection, pour vivre les épreuves des derniers temps. En effet, ceux et celles qui se blottissent jour après jour tout contre la Mère vont traverser plus facilement les terribles séismes de notre époque où tout est et sera de plus en plus bouleversé…

Près de Marie, ils seront tout contre le Cœur de Dieu, quoi qu’il arrive ! Je n’avance pas qu’en la Vierge, tout serait illusoirement facile et sans douleur sur le chemin de la sainteté car le mystère de la Croix est notre rendez-vous incontournable pour naître à la vraie vie… et là, suivons les traces de Saint Jean, le seul Apôtre présent au pied de la Croix : remarquons d’abord son intimité contemplative qui le situait « tout contre Jésus » (Jn 13,23). Son regard suivait en cela celui de la Mère de Jésus qui, dans la foi, « repassait en son cœur » (Lc 2,19) chaque instant de la vie de son Fils… depuis le premier instant où elle le conçut jusqu’au pied de la Croix où elle l’a perdu ! Et si Jean est là, c’est parce que depuis le début le Cœur de la Mère déborde dans le sien et qu’il est emporté par elle jusqu’au pied de la Croix…

A travers Marie, il aime éperdument Jésus crucifié car le Cœur de la Mère le tient debout dans la foi contrairement aux autres Apôtres qui, dans cette épreuve suprême, sont absents et effondrés. Cela semble vouloir dire qu’en Marie, on ne s’éloigne jamais de Jésus ! Et la conséquence ultime, la voici : en Elle et par Elle, je peux vraiment « regarder et adorer » Celui que j’ai transpercé par tous mes péchés… Tel est l’indicible mystère de la Miséricorde qui culmine sur la Croix ! Et comme à l’Annonciation, Marie en est le berceau… et comme à la Visitation, Elle le porte et l’offre au monde… Le Christ l’a proclamé à travers Jean, le bien-aimé : « Voici ta Mère ! A partir de cette heure, le disciple la prit chez lui… » (Jn 19,27).

Tous ces mystères furent cachés, et il aura fallu des siècles à l’Eglise pour les mieux découvrir. Cela nous prouve que les plus grands évènements qui orientent l’histoire humaine sont spirituels et échappent à la surface en demeurant longtemps enfouis dans le silence et l’humilité… c’est pourquoi le vrai chrétien est fondamentalement un homme et une femme qui, comme la Vierge, situe d’abord sa foi dans la lumière intime du cœur où Dieu parle… (Lc 2,19).

Ainsi, quand nous disons à Marie : « Plonge-moi dans l’Amour infini du Cœur ouvert de Jésus ! » Nous témoignons avec Elle que Le Cœur ouvert de Jésus sur la Croix est la Parole ultime du Dieu-Amour qui s’offre à moi à chaque instant de cette vie : mystère à la fois Ô combien admirable et en même temps redoutable où notre regard peut voir ou ignorer le message ultime de Dieu… car c’est au pied de la Croix que se joue notre éternité : Là, le Crucifié immobile et silencieux sauve le monde !

C’est pourquoi la Tradition de l’Eglise parle de « Verbum Crucis », cette « Parole de la Croix où dans l’extrême anéantissement, l’Amour dit tout ! Mais cette Kénose[1] exaltée par Saint Paul est aussi sublime que redoutable et seul le Saint-Esprit peut nous donner d’entrer dans ce mystère… car, en face de la Croix, l’Eglise regarde moins la souffrance que le Ciel pressenti par le Bon Larron… (Lc 23,39-43) Les impies eux « vident crucem, non vident unctionem », ils voient la Croix, ils ne voient pas l’onction, c’est-à-dire le Ciel ! Si nous voyons la Croix sans voir le Ciel, nous sommes en danger de perdre la foi comme les Apôtres. Il faut demander la grâce de sentir le Ciel à travers le regard du Christ… Jésus a ouvert les portes, et nous pouvons être possédés dès maintenant par la gloire dans l’obscurité de la foi. Alors, nous commençons à entrevoir le mystère de la Miséricorde[2] ! »

« Et révèle-moi l’indicible tendresse du Père qui me donne tout dans les bras ouverts de son Fils ! »

     Dans le silence et l’indicible douleur de la Croix, Dieu se dit et se révèle comme nulle part ailleurs… et c’est pourquoi ce mystère est central dans la Révélation. L’indicible tendresse du Père me donne « le tout de l’Amour » à travers les bras ouverts de son Fils crucifié : Tout, c’est tout ! Car l’Amour infini qui jaillit du Cœur ouvert de son Fils s’offre à chaque instant de ma vie : c’est le don de sa Grâce continuelle dans l’Esprit, dans les sacrements de son insondable miséricorde qui culmine en la Sainte Eucharistie où, caché, son Amour infini s’offre à mon cœur blessé… et m’entraîne à aimer tous mes frères et sœurs, sans aucune exception !

Alors, ne l’oublions jamais, Dieu a tout prévu pour me sauver du « feu de l’enfer » qui veut m’emporter du désespoir à la révolte de la damnation… et c’est pourquoi à Fatima, Notre Dame nous a demandé de faire cette prière si actuelle à la fin de chaque dizaine de chapelet :

« O mon Jésus, pardonne-nous nos péchés, préserve-nous du feu de l’Enfer et conduis au Ciel toutes les âmes, spécialement celles qui ont le plus besoin de ta Miséricorde ! »

Cette prière jaillie du Cœur de Marie est théologiquement admirable. Elle est, en effet, une synthèse courte et essentielle du mystère du salut : elle fait d’abord la vérité en nos vies car nous sommes des pécheurs pardonnés et sauvés de l’Enfer par l’infinie miséricorde du Cœur ouvert de Jésus sur la Croix… et c’est tout le sens du mystère de l’Eglise qui n’existe que pour annoncer la Rédemption dans le Christ et faire de nous des suppliants de son infinie Miséricorde qui veut « conduire » au Ciel tous ses enfants, spécialement les plus égarés !

On devrait le rappeler avec force à nombre de croyants qui flirtent avec l’apostasie actuelle. On devrait le « crier » à notre civilisation postmoderne qui est devenue hermétique à la tendresse de Dieu révélée sur la Croix du Seigneur ! N’a-t-elle pas donné naissance à un péché qui n’avait jamais existé jusque là, un péché nouveau ? Car « à force d’endurcir son cœur, elle est devenue christiano-résistante… et à ce moment se produit ce qu’on appelle en médecine une réaction de rejet. On a été vulnérable à la Parole, à l’Amour, à la tendresse du Christ, puis on se blinde. On est obligé de se blinder pour rejeter ce virus que j’appellerai le virus trinitaire, le virus de la tendresse de Dieu[3]… »

Jésus nous avait prévenus : « L’iniquité se multipliant, l’amour de beaucoup se refroidira » (Mt 24,12). Cette parole prophétique tirée des Evangiles eschatologiques est d’une terrible actualité : loin de Dieu, il fait « froid » et il fait « nuit » ! Le Christ, Source de l’amour, a été exclu, marginalisé, privatisé. On a volé la clé du Tabernacle et la porte reste fermée… il en résulte une immense solitude où le « non-sens » du quotidien devenant insupportable, il ne reste plus que l’exaltation subjective : « Tu seras roi ! Tu seras efficace ! Tu seras seul[4] ! »

L’horizontalité de notre société matérialiste et égalitariste a évacué l’aventure du sens ultime : tous égaux, mais tristes… alors, il ne reste plus qu’à se « faire peur » au saut à l’élastique ou au Paris-Dakar ! Pourtant, le message du « petit Prince[5] » continue à résonner : « On ne voit bien qu’avec le cœur. L’essentiel est invisible pour les yeux ! »

La vraie liberté ne naîtra que de la profondeur spirituelle de l’homme : « Le 21° siècle sera religieux ou il ne sera pas ! » avait prophétisé André Malraux. Il ne s’agit pas ici d’une restauration nostalgique du passé mais d’une Pentecôte inédite que la Sainte Vierge prépare avec le Saint Esprit : la « civilisation de l’Amour » prophétisée par le Pape Jean-Paul II… et c’est pourquoi les forces du Mal se déchaînent avec une violence jamais vue pour nous décourager et nous égarer… elles savent que la Lumière commence à se lever !

Blottissons-nous donc sur le Cœur de Marie, Mère de l’Eglise et Mère des hommes, car le naufrage de notre civilisation se précise… et nous avons tant besoin de son indicible tendresse et de sa puissante protection !

+Marie-Mickaël

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[1] Du grec Kenôsis : « se rendre vide, se priver de tout, s’anéantir ». C’est un langage Paulinien qui essaie d’exprimer l’abaissement, la descente extrême du Fils en sa Passion : « Il s’est dépouillé (vidé) en prenant la condition d’esclave… Il s’est abaissé, devenant obéissant jusqu’à la mort, la mort de la Croix ! » (Ph2,7-8).

[2] Marie-Dominique Molinié, Qui comprendra le Cœur de Dieu ? Saint Paul, 1994, p.152-153.

[3] Marie-Dominique Molinié, op. cit., p.195-196.

[4] « L’exaltation du moi, enfin, cette apothéose d’une autonomie individuelle, sans cesse promise, sans cesse élargie… devient, au bout du compte, la dernière ruse d’une modernité qui n’a plus d’autre dessein défini que cette ébriété/malaise de l’individu-roi, sur fond de prolifération technicienne et consumériste… Libre et désaffilié, le moi est menacé d’engloutissement dans son propre triomphe ! » Jean-Claude Guillebaud, La refondation du monde, Seuil, 1999, p.282.

[5] Le petit Prince est le merveilleux ouvrage d’Antoine de Saint Exupéry et il est le deuxième livre le plus vendu dans le monde après la Bible : près de 200 millions d’exemplaires écoulés depuis sa parution à New York en 1943 et traduction en 270 langues et dialectes… Il a aussi été adapté en BD, dessin animé, manga et comédie musicale.




L’importance du Rosaire selon le pape Léon XIII

L’encyclique Octobri mense, publiée le 22 septembre 1891, est la quatrième des onze encycliques écrites par le pape Léon XIII sur le Rosaire. Elle a pour thème le pouvoir de la prière du Rosaire et du chapelet. En voici un extrait :

« Parmi les divers rites et manières d’honorer la Bienheureuse Marie, il en faut préférer quelques-uns, dans la mesure où nous les savons les plus puissants et les plus agréables à notre Mère ; et pour cette raison nous mentionnons spécialement par son nom et recommandons le Rosaire. La langue vulgaire a donné le nom de couronne à cette manière de prier, qui rappelle à nos esprits les grands mystères de Jésus et de Marie unis dans les joies, les peines et les triomphes. La contemplation de ces augustes mystères, contemplés dans leur ordre, apporte aux âmes fidèles une merveilleuse confirmation de la foi, une protection contre la maladie de l’erreur et un accroissement de la force de l’âme. L’âme et la mémoire de celui qui prie ainsi, éclairée par la foi, sont attirées vers ces mystères par la plus douce dévotion, s’y absorbent et s’étonnent devant l’œuvre de la Rédemption de l’humanité, réalisée à un tel prix et par des événements si grands. L’âme est pleine de reconnaissance et d’amour devant ces preuves de l’amour divin ; son espérance s’élargit et son désir s’accroît pour les choses auxquelles le Christ a préparé ceux qui se sont unis à lui en imitant son exemple et en participant à ses souffrances.  La prière est composée de paroles venant de Dieu lui-même, de l’archange Gabriel et de l’Église ; plein de louanges et de grands désirs ; et elle se renouvelle et continue dans un ordre à la fois fixe et divers ; ses fruits sont toujours nouveaux et sucrés. L’espérance de l’âme s’élargit et son désir s’accroît pour les choses auxquelles le Christ a préparé ceux qui se sont unis à lui en imitant son exemple et en participant à ses souffrances. »

Pape Léon XIII

Encyclopédie Mariale




Le pape Léon XIV proclame John Henry Newman Docteur de l’Église

Source : Tribune chrétienne du 31 juillet 2025

Déjà béatifié par Benoît XVI en 2010, canonisé par François en 2019, le théologien anglais rejoint désormais le cercle restreint des Docteurs de l’Église, qui compte à ce jour 37 figures

Ce jeudi 31 juillet 2025, le pape Léon XIV a officiellement approuvé la proclamation de saint John Henry Newman comme Docteur de l’Église universelle. Une reconnaissance majeure pour le cardinal anglais, théologien, converti et écrivain, dont l’œuvre continue d’inspirer croyants et chercheurs. Au cours d’une audience avec le cardinal Marcello Semeraro, préfet du Dicastère pour les Causes des Saints, le Saint père a donné son approbation définitive au titre de Docteur de l’Église pour le cardinal anglais. Cette décision fait suite à l’avis unanime et favorable de la session plénière des cardinaux et évêques du dicastère, confirmant ainsi la fécondité intellectuelle et spirituelle de Newman pour l’Église universelle.

Né à Londres le 21 février 1801 dans une famille anglicane, John Henry Newman est l’une des figures les plus marquantes de la pensée chrétienne moderne. Il s’illustre d’abord comme pasteur anglican, professeur à Oxford et chef de file du Mouvement d’Oxford, avant de suivre un long cheminement intérieur qui le conduit à embrasser la foi catholique en 1845. Il est ordonné prêtre catholique en 1847 et fonde l’Oratoire de saint Philippe Néri en Angleterre.En 1879, le pape Léon XIII le crée cardinal, reconnaissance éclatante de son parcours théologique, de sa fidélité à l’Église et de sa profondeur intellectuelle. Il meurt à Edgbaston le 11 août 1890, laissant derrière lui une œuvre considérable.

L’héritage intellectuel de Newman se distingue par son approche à la fois rigoureuse, personnelle et accessible. Ses œuvres les plus connues, Apologia pro vita sua, The Idea of a University ou encore Grammar of Assent, ont marqué la pensée chrétienne contemporaine. Newman s’est efforcé de montrer que foi et raison, conscience et Église, tradition et modernité ne sont pas incompatibles, mais peuvent au contraire s’éclairer mutuellement.




Deux religieuses s’avançaient dans le couloir de l’avion…

Cette nuit-là de 1981, alors que j’embarquais à bord d’un avion à Chicago, dans l’Illinois, je me sentais fatigué. A mesure que les passagers embarquaient, l’appareil s’emplissait du bruit des conversations. Et puis, tout à coup, les gens cessèrent de parler. Je me retournai pour voir ce qui se passait, et restai bouche bée.

Deux religieuses s’avançaient dans le couloir de l’avion, vêtues de simples habits blancs bordés de bleu. Je reconnus aussitôt le visage familier de l’une d’elles, à la peau toute ridée, les yeux d’une chaleureuse intensité. Ce visage, je l’avais vu sur la couverture du Time magazine. Les deux religieuses s’arrêtèrent, et je réalisai que mon voisin de siège allait être Mère Teresa.

Comme les derniers passagers s’installaient, Mère Teresa et sa compagne de voyage sortirent leurs chapelets. Je remarquai que chaque dizaine était formée de grains de couleurs différentes. Mère Teresa m’expliqua par la suite que les dizaines représentaient différentes parties du monde. Elle ajouta : « Je prie pour les pauvres et les mourants sur chaque continent. »

Les deux femmes se mirent à prier de façon presque audible, comme un murmure. Bien que je me considère comme un catholique peu religieux, pratiquant plus par habitude, je me joignis à cette prière presque sans m’en rendre compte. Mère Teresa se tourna vers moi, et à ce moment son regard m’envahit d’un sentiment de paix. « Jeune homme, » demanda-t-elle, « vous récitez souvent le chapelet ? » « Non, pas vraiment », avouai-je. Elle me prit la main, tout en me scrutant des yeux. Puis elle me sourit. « Eh bien, vous le ferez maintenant. » Et elle déposa son chapelet dans mes mains.

Depuis cette rencontre inattendue dans l’avion, ma vie a changé. J’essaie maintenant de me souvenir de ce qui compte vraiment—ce n’est pas l’argent, ni les titres ou les biens, mais la façon dont on aime les autres.

Jim Dennison, U.S.A., 1981




VIDEO : La beauté et la dévotion à Marie de Miss Costa Rica

Source : Tribune chrétienne du 22 août 2025

Mahyla Roth - DR
Mahyla Roth – DR

Mahyla Roth a voulu rappeler par un signe concret que sa couronne reste un dépôt à offrir, un don à mettre sous la protection maternelle de Marie

Le 19 juillet, après avoir été couronnée Miss Universe Costa Rica 2025, Mahyla Roth a choisi de poser le premier acte public de son règne non pas sous les projecteurs, mais à genoux, dans le silence priant de la basilique de Notre Dame des Anges à Cartago. La jeune reine de beauté a expliqué qu’elle tenait une promesse faite en début d’année, offrir sa victoire à Dieu et confier sa couronne à la Vierge, patronne du Costa Rica :« Aller à la basilique de Notre Dame des Anges et lui apporter la couronne est une promesse accomplie et la réponse à beaucoup de mes prières, aujourd’hui je ne peux que dire MERCI », a-t-elle écrit sur ses réseaux sociaux, où elle a partagé une vidéo la montrant s’avancer à genoux vers l’autel, la couronne entre les mains, priant devant le Saint-Sacrement et l’image de « La Negrita », comme les Costariciens appellent affectueusement la Vierge des Anges.

Dans le même message, Mahyla Roth a exprimé sa gratitude et son abandon à la Providence en vue du concours international qui se tiendra en 2025 en Thaïlande. « Aujourd’hui je remercie Dieu qui m’a accompagnée dans chaque étape du processus et je confie tout le parcours de cette grande expérience à vivre, un nouveau chemin commence vers un nouveau rêve, je sais qu’avec la bénédiction de Dieu et de la Vierge ce sera un grand chemin. »

 

La démarche a touché un large public, parce qu’elle rejoint l’âme croyante d’un pays où la Vierge des Anges, découverte selon la tradition en 1635 et proclamée patronne du Costa Rica au XIXe siècle, demeure le cœur spirituel de la nation. La basilique de Cartago est le point d’arrivée de la grande romería annuelle du 2 août qui rassemble des centaines de milliers de pèlerins, signe d’une piété populaire simple et tenace.

Les réactions en ligne témoignent de cette émotion collective. Beaucoup ont salué l’humilité d’un geste qui replace la réussite sous le regard de Dieu. « Je ne suis pas fan de ces concours mais au moins elle est allée porter la couronne à la vraie Reine », écrit une internaute. « Toutes mes félicitations et bénédictions pour elle », ajoute une autre. « La petite Vierge des Anges, la patronne du Costa Rica, dans ma belle Cartago », confie un Costaricien fier de ses racines. « Cette jeune femme est un exemple que la foi déplace des montagnes », peut-on encore lire. Une formatrice de reines de beauté réagit ainsi, forte de son expérience de plus de vingt ans dans le milieu, « Cet acte est unique, j’ai toujours dit que la vraie et unique reine est Mamita María, et cette Miss Universe le sait. »

D’autres messages reprennent la tonalité filiale propre à la piété costaricienne, « Comme c’est beau, elle a tenu sa promesse à Notre Dame Reine des Anges, que Dieu la bénisse »

Quelques voix interrogent ou contestent la mise en scène publique de la dévotion, rappelant que les promesses se vivent dans le secret du cœur. « Faut-il l’applaudir, à ma connaissance on n’a pas à montrer au monde entier promesses, dévotions ni œuvres, tout le mérite se perd ainsi, Dieu se complaît en ce que nous offrons dans le secret », Ces réserves ne gomment pas l’essentiel, la vidéo a surtout éveillé reconnaissance et prière chez un grand nombre de personnes qui y ont vu un témoignage limpide, celui d’une jeune femme consciente que la gloire des podiums n’a de sens que si elle conduit à Celui qui est la source de toute beauté.

Au moment d’entrer dans la préparation de la 74e édition de Miss Univers, Mahyla Roth a voulu rappeler par un signe concret que sa couronne reste un dépôt à offrir, un don à mettre sous la protection maternelle de Marie. Dans une culture médiatique friande d’apparence, ce geste recentre l’attention sur la beauté intérieure, la gratitude et l’espérance chrétienne. La couronne présentée à Notre Dame des Anges devient ainsi plus qu’un symbole, elle dit un chemin, servir le bien et la vérité et témoigner de sa foi. Et peut-être qu’un jour, en France aussi, nous verrons une Miss avoir le courage de témoigner sa foi au grand jour, rappelant que la véritable royauté vient de Dieu et que la plus belle des couronnes est celle de la sainteté.