Consécration « urgente » au Cœur Immaculé de Marie : 8 – O Marie, ma Mère à l’indicible Regard…

« O Marie, ma Mère à l’indicible Regard :

Au cœur de ma fragilité, transfigure à chaque instant mes faiblesses

pour que je devienne un Signe de ta maternelle douceur… »      

      Le mystère de la beauté de Marie, « pleine de grâce » (Lc 1,28) est le plus parfait reflet de la splendeur infinie de Dieu… et je n’ai jamais trouvé une description aussi bouleversante que celle de « Mélanie[1]» à l’Apparition unique de la Vierge sur la montagne de la Salette[2]. Alors, si nous voulons mieux découvrir « la Mère à l’indicible Regard », écoutons avec une attention particulière le témoignage de Mélanie :

« Les yeux de la Très Sainte Vierge, notre tendre Mère, ne peuvent pas se décrire par une langue humaine. Pour en parler, il faudrait un séraphin ; il faudrait plus, il faudrait le langage de Dieu même, de ce Dieu qui a formé la Vierge Immaculée, Chef-d’œuvre de Sa toute puissance.

Les yeux de l’auguste Marie paraissaient mille et mile fois plus beaux que les brillants, les diamants et les pierres précieuses les plus recherchées ; ils brillaient comme deux soleils ; ils étaient doux de la douceur même… Dans ses yeux, on voyait le Paradis ; ils attiraient à Elle ; il semblait qu’Elle voulait se donner et attirer. Plus je La regardais, plus je la voulais voir ; plus je la voyais, plus je L’aimais, et je L’aimais de toutes mes forces…

Les yeux de la belle Immaculée étaient comme la Porte de Dieu, d’où l’on voyait tout ce qui peut enivrer l’âme. Quand mes yeux se rencontraient avec ceux de la Mère de Dieu et la mienne, j’éprouvais au-dedans de moi-même une heureuse révolution d’amour… et de protestation de l’aimer et de me fondre d’amour !…

Cette seule vue des yeux de la plus pure des Vierges aurait suffi pour être le Ciel d’un bienheureux… Cette seule vue concentre l’âme en Dieu et le rend comme une morte-vivante, ne regardant les choses de la terre, même les choses les plus sérieuses, que comme des amusements d’enfants ; elle ne voudrait entendre parler que de Dieu et de ce qui touche Sa gloire !… Le péché est le seul mal qu’Elle voit sur la terre, Elle en mourrait de douleur si Dieu ne la soutenait[3]… »

Dans le monde actuel où la laideur et l’horreur du péché dominent presque partout, nous avons tant besoin aujourd’hui de lever les yeux vers la beauté de Marie qui ne reflète que la splendeur divine de ce Dieu qui s’est fait pour nous son petit Enfant : la Beauté absolue s’est cachée en la douceur de son sein et Marie la reflète d’une manière unique ! Ce mystère de « l’Immaculée » affleure à travers la sublime poésie biblique du Cantique des cantiques :

« Tu es toute belle, ma bien-aimée,

et sans tache aucune…

Elle est un jardin bien clos,

ma sœur, ma fiancée,

un jardin bien clos,

une source scellée…

Unique est ma colombe, ma parfaite.

Elle est l’unique de sa mère,

la préférée de celle qui l’enfanta.

Les jeunes femmes l’ont vue et glorifiée,

reines et concubines l’ont célébrée :

« Qui est celle-ci qui surgit comme l’aurore,

belle comme la lune,

resplendissante comme le soleil,

redoutable comme une armée rangée en bataille ? »

Cantique des cantiques, 4,1 ; 7 et 12 / 6,8-10

Comment ne pas deviner ici une allégorie prophétique à la plus belle des femmes que sera l’Immaculée Mère de Dieu ? Car par-dessus tout, Marie est le chef d’œuvre de Dieu qui, seul, a pu dire de Marie : « Tu es toute belle ! » Et dans le mystère de sa présence au pied de la Croix, dont Dieu seul connait la douleur, sa beauté unique est traversée par l’infinie miséricorde du Cœur ouvert de Jésus qui nous la donne : « Voici ta Mère ! » (Jn 19,27). Vis-à-vis de nous, Elle n’est donc pas loin mais, à chaque instant, si proche dans sa tendresse… si bien que Saint Jean Bosco a pu affirmer d’expérience : « Ceux qui ont confiance en Marie ne seront jamais déçus ! »

Alors, si pauvres et si fragiles que nous sommes, nous pouvons affirmer dans notre certitude mariale : « Au cœur de ma fragilité, transfigure à chaque instant mes faiblesses pour que je devienne un Signe de ta maternelle douceur ! » C’est ici qu’il faut écouter la sagesse émouvante de Saint Louis-Marie de Montfort, le grand prophète de Marie :

« Pauvres enfant de Marie, votre faiblesse est extrême, votre inconstance est grande, votre fond est bien gâte… vous êtes tirés de la même masse corrompue des enfants d’Adam et Êve ; mais consolez-vous : mais réjouissez-vous ; voici le secret que je vous apprends, secret inconnu de presque tout les chrétiens…

Versez dans le sein et le cœur de Marie tous vos trésors, toutes vos grâces et vertus… car depuis que Dieu même en personne s’est enfermé avec toutes ses perfections dans ce vaisseau, il est devenu la demeure spirituelle des âmes les plus spirituelles… Oh ! qu’un homme qui a tout donné à Marie est heureux ! Il est tout à Marie, et Marie est tout à lui…

Que les fidèles serviteurs de la Sainte Vierge disent donc hardiment avec Saint Jean Damascène : « Ayant confiance en vous, ô Mère de Dieu, je serai sauvé ; ayant votre protection, je ce craindrai rien ; avec votre secours, je combattrai et mettrai en fuite mes ennemis : car votre dévotion est une arme de salut que Dieu donne à ceux qu’il veut sauver[4] ! »

                                                      +Marie-Mickaël

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[1] Marie de la Croix, née Mélanie Calvat, bergère de la Salette ; Castellamare, le 21 novembre 1878 : Imprimatur de Mgr Sauveur-Louis, Évêque de Leccé en 1979 et du R.P. A. Lepidi, O.P., Rome le 6 juin 1922.

[2] C’est le 19 septembre 1846 que la Vierge Marie est apparue à deux enfants, Mélanie Calvat et Maximin Giraud, sur les hauteurs du village de La Salette dans le département de l’Isère en France.

[3] Récit complet de l’Apparition de Notre Dame de la Salette : melaniecalvat.org

[4] Traité de la vraie dévotion à la Sainte Vierge, n°177-178 179-182.




Le secret de Marie, Saint Louis-Marie Grignion de Montfort, n°58-59 : dans les derniers temps…

[58] Comme c’est par Marie que Dieu est venu au monde pour la première fois, dans l’humiliation et l’anéantissement, ne pourrait on pas dire aussi que c’est par Marie que Dieu viendra une seconde fois, comme toute l’Église l’attend, pour régner partout et pour juger les vivants et les morts ? Savoir comment cela se fera, et quand cela se fera, qui est ce qui le sait? Mais je sais bien que Dieu, dont les pensées sont plus éloignées des nôtres que le ciel ne l’est de la terre, viendra dans un temps et de la manière la moins attendue des hommes, même les plus savants et les plus intelligents dans l’Écriture sainte, qui est fort obscure sur ce sujet.

[59] L’on doit croire encore que sur la fin des temps, et peut être plus tôt qu’on ne pense, Dieu suscitera de grands hommes remplis du Saint Esprit et de celui de Marie, pour lesquels cette divine Souveraine fera de grandes merveilles dans le monde, pour détruire le péché et établir le règne de Jésus Christ, son Fils, sur celui du monde corrompu; et c’est par le moyen de cette dévotion à la très Sainte Vierge, que je ne fais que tracer et amoindrir par ma faiblesse, que ces saints personnages viendront à bout de tout…

Ici se termine le coeur de l’ouvrage « Le secret de Marie ». L’épilogue qui suit et que nous ne retranscrivons pas ici donne quelques pistes concrètes pour la consécration à Marie, ainsi que quelques prières.




15 septembre : Notre-Dame des Douleurs

On lit dans les lettres annuelles de la Compagnie de Jésus, qu’aux Indes un jeune homme, sortant de sa chambre pour aller commettre un péché, entendit une voix qui lui criait : « Arrête ! où vas-tu ? »

Il se tourna et ses yeux se fixèrent sur une statue de Notre-Dame des Douleurs qui se trouvait là et qui, tirant le glaive plongé dans Son sein, le lui présenta en lui disant : « Prends ce glaive, et perce-Moi plutôt que de blesser Mon Fils par ce péché. »

À ces mots, le jeune homme, tout contrit et fondant en larmes, se prosterna à terre, demanda à Dieu et à la Sainte Vierge le pardon de sa faute et l’obtint.

Source : magnificat.ca




Gad Elmaleh en hospitalier à Lourdes, un véritable témoignage de foi

Source : Tribune Chrétienne

À l’occasion du pèlerinage à Lourdes (Hautes-Pyrénées) du diocèse de Tulle, du 17 au 21 août 2025, le comédien Gad Elmaleh a choisi de vivre une immersion unique : celle d’un hospitalier bénévole au sein de l’Hospitalité de Tulle.« Ce fut un très beau pèlerinage avec la présence durant les trois premiers jours du célèbre humoriste Gad Elmaleh qui voulait vivre l’expérience d’hospitalier au sein d’une hospitalité. Tous les hospitaliers et malades ont pu apprécier son humilité et ses échanges », a communiqué le diocèse de Tulle.

Dans le plus grand des secrets, Gad Elmaleh a passé trois jours comme simple hospitalier à Lourdes. Brancard, chariot, accompagnement des malades : l’humoriste s’est fondu dans le quotidien des bénévoles. La présidente de l’Hospitalité de Tulle souligne combien l’artiste s’est montré attentif et fraternel : « Durant ces quelques jours, Gad s’est montré très humble, très sympathique et très ouvert aux échanges en discutant avec tout le monde. Il attendait avec impatience la procession mariale de nuit. » Le message publié sur la page Facebook de l’Hospitalité de Tulle a résumé l’esprit de cette immersion : « Gad Elmaleh avait demandé au Sanctuaire de Lourdes de “vivre Lourdes” de manière plus intense. Le Sanctuaire lui a proposé d’intégrer une hospitalité et par chance ce fut l’Hospitalité de Tulle qui a été choisie. Durant ces quelques jours, Gad s’est montré très humble, très sympathique et très ouvert aux échanges en discutant avec tout le monde. Il voulait comprendre et a voulu vivre le pèlerinage comme un hospitalier, apprendre à manier un chariot, pousser le brancard… Bref, “vivre Lourdes”. Alors, merci Gad ! »

Pour les malades comme pour les bénévoles, cette présence inattendue fut un moment de grâce et de simplicité. Loin des projecteurs, le comédien a choisi de se tenir au service des plus fragiles. Ce n’était pas la première fois que Gad Elmaleh venait à Lourdes. Depuis sa découverte du sanctuaire en 2019, il est revenu régulièrement, jusqu’à coproduire la comédie musicale Bernadette de Lourdes. Mais cette immersion au sein d’une hospitalité marque une étape supplémentaire dans son chemin spirituel.Comme chaque été, des dizaines de milliers de pèlerins sont passés anonymement dans la grotte de Massabielle, là où la Vierge Marie est apparue à sainte Bernadette. Mais cette année, l’un d’entre eux n’est pas resté totalement invisible : Gad Elmaleh. Non pas pour être reconnu, mais parce que son attitude de service et son désir de « vivre Lourdes » ont profondément touché ceux qui l’ont côtoyé.

En choisissant de se mettre au service, l’humoriste a donné non pas un spectacle mais un témoignage. Un témoignage de foi vécue dans l’humilité, aux côtés des pèlerins et des malades du diocèse de Tulle.




Message de Marie à Medjugorje le 25 août 2025

«Chers enfants, mes petits enfants, mes bien-aimés !
Vous avez été choisis parce que vous avez répondu, vous avez mis en pratique mes instructions et vous aimez Dieu par-dessus tout.
C’est pourquoi, petits enfants, priez de tout votre cœur pour que mes paroles se réalisent.
Jeûnez, sacrifiez-vous, aimez par amour de Dieu qui vous a créés et soyez, petits enfants, mes mains tendues vers ce monde qui n’a pas connu le Dieu d’amour.
Merci d’avoir répondu à mon appel. »



Consécration « urgente » au Cœur Immaculé de Marie ! 7 – Plonge-moi dans l’Amour infini du Cœur ouvert de Jésus…

« Plonge-moi dans l’Amour infini du Cœur ouvert de Jésus…

Et révèle-moi l’indicible tendresse du Père

qui me donne tout dans les bras ouverts de son Fils… »

 

Après le temps de l’été, nous nous retrouvons pour continuer à méditer cette consécration « urgente » au Cœur Immaculé de Marie, notre Arche Sainte de Paix et de Protection, pour vivre les épreuves des derniers temps. En effet, ceux et celles qui se blottissent jour après jour tout contre la Mère vont traverser plus facilement les terribles séismes de notre époque où tout est et sera de plus en plus bouleversé…

Près de Marie, ils seront tout contre le Cœur de Dieu, quoi qu’il arrive ! Je n’avance pas qu’en la Vierge, tout serait illusoirement facile et sans douleur sur le chemin de la sainteté car le mystère de la Croix est notre rendez-vous incontournable pour naître à la vraie vie… et là, suivons les traces de Saint Jean, le seul Apôtre présent au pied de la Croix : remarquons d’abord son intimité contemplative qui le situait « tout contre Jésus » (Jn 13,23). Son regard suivait en cela celui de la Mère de Jésus qui, dans la foi, « repassait en son cœur » (Lc 2,19) chaque instant de la vie de son Fils… depuis le premier instant où elle le conçut jusqu’au pied de la Croix où elle l’a perdu ! Et si Jean est là, c’est parce que depuis le début le Cœur de la Mère déborde dans le sien et qu’il est emporté par elle jusqu’au pied de la Croix…

A travers Marie, il aime éperdument Jésus crucifié car le Cœur de la Mère le tient debout dans la foi contrairement aux autres Apôtres qui, dans cette épreuve suprême, sont absents et effondrés. Cela semble vouloir dire qu’en Marie, on ne s’éloigne jamais de Jésus ! Et la conséquence ultime, la voici : en Elle et par Elle, je peux vraiment « regarder et adorer » Celui que j’ai transpercé par tous mes péchés… Tel est l’indicible mystère de la Miséricorde qui culmine sur la Croix ! Et comme à l’Annonciation, Marie en est le berceau… et comme à la Visitation, Elle le porte et l’offre au monde… Le Christ l’a proclamé à travers Jean, le bien-aimé : « Voici ta Mère ! A partir de cette heure, le disciple la prit chez lui… » (Jn 19,27).

Tous ces mystères furent cachés, et il aura fallu des siècles à l’Eglise pour les mieux découvrir. Cela nous prouve que les plus grands évènements qui orientent l’histoire humaine sont spirituels et échappent à la surface en demeurant longtemps enfouis dans le silence et l’humilité… c’est pourquoi le vrai chrétien est fondamentalement un homme et une femme qui, comme la Vierge, situe d’abord sa foi dans la lumière intime du cœur où Dieu parle… (Lc 2,19).

Ainsi, quand nous disons à Marie : « Plonge-moi dans l’Amour infini du Cœur ouvert de Jésus ! » Nous témoignons avec Elle que Le Cœur ouvert de Jésus sur la Croix est la Parole ultime du Dieu-Amour qui s’offre à moi à chaque instant de cette vie : mystère à la fois Ô combien admirable et en même temps redoutable où notre regard peut voir ou ignorer le message ultime de Dieu… car c’est au pied de la Croix que se joue notre éternité : Là, le Crucifié immobile et silencieux sauve le monde !

C’est pourquoi la Tradition de l’Eglise parle de « Verbum Crucis », cette « Parole de la Croix où dans l’extrême anéantissement, l’Amour dit tout ! Mais cette Kénose[1] exaltée par Saint Paul est aussi sublime que redoutable et seul le Saint-Esprit peut nous donner d’entrer dans ce mystère… car, en face de la Croix, l’Eglise regarde moins la souffrance que le Ciel pressenti par le Bon Larron… (Lc 23,39-43) Les impies eux « vident crucem, non vident unctionem », ils voient la Croix, ils ne voient pas l’onction, c’est-à-dire le Ciel ! Si nous voyons la Croix sans voir le Ciel, nous sommes en danger de perdre la foi comme les Apôtres. Il faut demander la grâce de sentir le Ciel à travers le regard du Christ… Jésus a ouvert les portes, et nous pouvons être possédés dès maintenant par la gloire dans l’obscurité de la foi. Alors, nous commençons à entrevoir le mystère de la Miséricorde[2] ! »

« Et révèle-moi l’indicible tendresse du Père qui me donne tout dans les bras ouverts de son Fils ! »

     Dans le silence et l’indicible douleur de la Croix, Dieu se dit et se révèle comme nulle part ailleurs… et c’est pourquoi ce mystère est central dans la Révélation. L’indicible tendresse du Père me donne « le tout de l’Amour » à travers les bras ouverts de son Fils crucifié : Tout, c’est tout ! Car l’Amour infini qui jaillit du Cœur ouvert de son Fils s’offre à chaque instant de ma vie : c’est le don de sa Grâce continuelle dans l’Esprit, dans les sacrements de son insondable miséricorde qui culmine en la Sainte Eucharistie où, caché, son Amour infini s’offre à mon cœur blessé… et m’entraîne à aimer tous mes frères et sœurs, sans aucune exception !

Alors, ne l’oublions jamais, Dieu a tout prévu pour me sauver du « feu de l’enfer » qui veut m’emporter du désespoir à la révolte de la damnation… et c’est pourquoi à Fatima, Notre Dame nous a demandé de faire cette prière si actuelle à la fin de chaque dizaine de chapelet :

« O mon Jésus, pardonne-nous nos péchés, préserve-nous du feu de l’Enfer et conduis au Ciel toutes les âmes, spécialement celles qui ont le plus besoin de ta Miséricorde ! »

Cette prière jaillie du Cœur de Marie est théologiquement admirable. Elle est, en effet, une synthèse courte et essentielle du mystère du salut : elle fait d’abord la vérité en nos vies car nous sommes des pécheurs pardonnés et sauvés de l’Enfer par l’infinie miséricorde du Cœur ouvert de Jésus sur la Croix… et c’est tout le sens du mystère de l’Eglise qui n’existe que pour annoncer la Rédemption dans le Christ et faire de nous des suppliants de son infinie Miséricorde qui veut « conduire » au Ciel tous ses enfants, spécialement les plus égarés !

On devrait le rappeler avec force à nombre de croyants qui flirtent avec l’apostasie actuelle. On devrait le « crier » à notre civilisation postmoderne qui est devenue hermétique à la tendresse de Dieu révélée sur la Croix du Seigneur ! N’a-t-elle pas donné naissance à un péché qui n’avait jamais existé jusque là, un péché nouveau ? Car « à force d’endurcir son cœur, elle est devenue christiano-résistante… et à ce moment se produit ce qu’on appelle en médecine une réaction de rejet. On a été vulnérable à la Parole, à l’Amour, à la tendresse du Christ, puis on se blinde. On est obligé de se blinder pour rejeter ce virus que j’appellerai le virus trinitaire, le virus de la tendresse de Dieu[3]… »

Jésus nous avait prévenus : « L’iniquité se multipliant, l’amour de beaucoup se refroidira » (Mt 24,12). Cette parole prophétique tirée des Evangiles eschatologiques est d’une terrible actualité : loin de Dieu, il fait « froid » et il fait « nuit » ! Le Christ, Source de l’amour, a été exclu, marginalisé, privatisé. On a volé la clé du Tabernacle et la porte reste fermée… il en résulte une immense solitude où le « non-sens » du quotidien devenant insupportable, il ne reste plus que l’exaltation subjective : « Tu seras roi ! Tu seras efficace ! Tu seras seul[4] ! »

L’horizontalité de notre société matérialiste et égalitariste a évacué l’aventure du sens ultime : tous égaux, mais tristes… alors, il ne reste plus qu’à se « faire peur » au saut à l’élastique ou au Paris-Dakar ! Pourtant, le message du « petit Prince[5] » continue à résonner : « On ne voit bien qu’avec le cœur. L’essentiel est invisible pour les yeux ! »

La vraie liberté ne naîtra que de la profondeur spirituelle de l’homme : « Le 21° siècle sera religieux ou il ne sera pas ! » avait prophétisé André Malraux. Il ne s’agit pas ici d’une restauration nostalgique du passé mais d’une Pentecôte inédite que la Sainte Vierge prépare avec le Saint Esprit : la « civilisation de l’Amour » prophétisée par le Pape Jean-Paul II… et c’est pourquoi les forces du Mal se déchaînent avec une violence jamais vue pour nous décourager et nous égarer… elles savent que la Lumière commence à se lever !

Blottissons-nous donc sur le Cœur de Marie, Mère de l’Eglise et Mère des hommes, car le naufrage de notre civilisation se précise… et nous avons tant besoin de son indicible tendresse et de sa puissante protection !

+Marie-Mickaël

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[1] Du grec Kenôsis : « se rendre vide, se priver de tout, s’anéantir ». C’est un langage Paulinien qui essaie d’exprimer l’abaissement, la descente extrême du Fils en sa Passion : « Il s’est dépouillé (vidé) en prenant la condition d’esclave… Il s’est abaissé, devenant obéissant jusqu’à la mort, la mort de la Croix ! » (Ph2,7-8).

[2] Marie-Dominique Molinié, Qui comprendra le Cœur de Dieu ? Saint Paul, 1994, p.152-153.

[3] Marie-Dominique Molinié, op. cit., p.195-196.

[4] « L’exaltation du moi, enfin, cette apothéose d’une autonomie individuelle, sans cesse promise, sans cesse élargie… devient, au bout du compte, la dernière ruse d’une modernité qui n’a plus d’autre dessein défini que cette ébriété/malaise de l’individu-roi, sur fond de prolifération technicienne et consumériste… Libre et désaffilié, le moi est menacé d’engloutissement dans son propre triomphe ! » Jean-Claude Guillebaud, La refondation du monde, Seuil, 1999, p.282.

[5] Le petit Prince est le merveilleux ouvrage d’Antoine de Saint Exupéry et il est le deuxième livre le plus vendu dans le monde après la Bible : près de 200 millions d’exemplaires écoulés depuis sa parution à New York en 1943 et traduction en 270 langues et dialectes… Il a aussi été adapté en BD, dessin animé, manga et comédie musicale.




L’importance du Rosaire selon le pape Léon XIII

L’encyclique Octobri mense, publiée le 22 septembre 1891, est la quatrième des onze encycliques écrites par le pape Léon XIII sur le Rosaire. Elle a pour thème le pouvoir de la prière du Rosaire et du chapelet. En voici un extrait :

« Parmi les divers rites et manières d’honorer la Bienheureuse Marie, il en faut préférer quelques-uns, dans la mesure où nous les savons les plus puissants et les plus agréables à notre Mère ; et pour cette raison nous mentionnons spécialement par son nom et recommandons le Rosaire. La langue vulgaire a donné le nom de couronne à cette manière de prier, qui rappelle à nos esprits les grands mystères de Jésus et de Marie unis dans les joies, les peines et les triomphes. La contemplation de ces augustes mystères, contemplés dans leur ordre, apporte aux âmes fidèles une merveilleuse confirmation de la foi, une protection contre la maladie de l’erreur et un accroissement de la force de l’âme. L’âme et la mémoire de celui qui prie ainsi, éclairée par la foi, sont attirées vers ces mystères par la plus douce dévotion, s’y absorbent et s’étonnent devant l’œuvre de la Rédemption de l’humanité, réalisée à un tel prix et par des événements si grands. L’âme est pleine de reconnaissance et d’amour devant ces preuves de l’amour divin ; son espérance s’élargit et son désir s’accroît pour les choses auxquelles le Christ a préparé ceux qui se sont unis à lui en imitant son exemple et en participant à ses souffrances.  La prière est composée de paroles venant de Dieu lui-même, de l’archange Gabriel et de l’Église ; plein de louanges et de grands désirs ; et elle se renouvelle et continue dans un ordre à la fois fixe et divers ; ses fruits sont toujours nouveaux et sucrés. L’espérance de l’âme s’élargit et son désir s’accroît pour les choses auxquelles le Christ a préparé ceux qui se sont unis à lui en imitant son exemple et en participant à ses souffrances. »

Pape Léon XIII

Encyclopédie Mariale




Le pape Léon XIV proclame John Henry Newman Docteur de l’Église

Source : Tribune chrétienne du 31 juillet 2025

Déjà béatifié par Benoît XVI en 2010, canonisé par François en 2019, le théologien anglais rejoint désormais le cercle restreint des Docteurs de l’Église, qui compte à ce jour 37 figures

Ce jeudi 31 juillet 2025, le pape Léon XIV a officiellement approuvé la proclamation de saint John Henry Newman comme Docteur de l’Église universelle. Une reconnaissance majeure pour le cardinal anglais, théologien, converti et écrivain, dont l’œuvre continue d’inspirer croyants et chercheurs. Au cours d’une audience avec le cardinal Marcello Semeraro, préfet du Dicastère pour les Causes des Saints, le Saint père a donné son approbation définitive au titre de Docteur de l’Église pour le cardinal anglais. Cette décision fait suite à l’avis unanime et favorable de la session plénière des cardinaux et évêques du dicastère, confirmant ainsi la fécondité intellectuelle et spirituelle de Newman pour l’Église universelle.

Né à Londres le 21 février 1801 dans une famille anglicane, John Henry Newman est l’une des figures les plus marquantes de la pensée chrétienne moderne. Il s’illustre d’abord comme pasteur anglican, professeur à Oxford et chef de file du Mouvement d’Oxford, avant de suivre un long cheminement intérieur qui le conduit à embrasser la foi catholique en 1845. Il est ordonné prêtre catholique en 1847 et fonde l’Oratoire de saint Philippe Néri en Angleterre.En 1879, le pape Léon XIII le crée cardinal, reconnaissance éclatante de son parcours théologique, de sa fidélité à l’Église et de sa profondeur intellectuelle. Il meurt à Edgbaston le 11 août 1890, laissant derrière lui une œuvre considérable.

L’héritage intellectuel de Newman se distingue par son approche à la fois rigoureuse, personnelle et accessible. Ses œuvres les plus connues, Apologia pro vita sua, The Idea of a University ou encore Grammar of Assent, ont marqué la pensée chrétienne contemporaine. Newman s’est efforcé de montrer que foi et raison, conscience et Église, tradition et modernité ne sont pas incompatibles, mais peuvent au contraire s’éclairer mutuellement.




Deux religieuses s’avançaient dans le couloir de l’avion…

Cette nuit-là de 1981, alors que j’embarquais à bord d’un avion à Chicago, dans l’Illinois, je me sentais fatigué. A mesure que les passagers embarquaient, l’appareil s’emplissait du bruit des conversations. Et puis, tout à coup, les gens cessèrent de parler. Je me retournai pour voir ce qui se passait, et restai bouche bée.

Deux religieuses s’avançaient dans le couloir de l’avion, vêtues de simples habits blancs bordés de bleu. Je reconnus aussitôt le visage familier de l’une d’elles, à la peau toute ridée, les yeux d’une chaleureuse intensité. Ce visage, je l’avais vu sur la couverture du Time magazine. Les deux religieuses s’arrêtèrent, et je réalisai que mon voisin de siège allait être Mère Teresa.

Comme les derniers passagers s’installaient, Mère Teresa et sa compagne de voyage sortirent leurs chapelets. Je remarquai que chaque dizaine était formée de grains de couleurs différentes. Mère Teresa m’expliqua par la suite que les dizaines représentaient différentes parties du monde. Elle ajouta : « Je prie pour les pauvres et les mourants sur chaque continent. »

Les deux femmes se mirent à prier de façon presque audible, comme un murmure. Bien que je me considère comme un catholique peu religieux, pratiquant plus par habitude, je me joignis à cette prière presque sans m’en rendre compte. Mère Teresa se tourna vers moi, et à ce moment son regard m’envahit d’un sentiment de paix. « Jeune homme, » demanda-t-elle, « vous récitez souvent le chapelet ? » « Non, pas vraiment », avouai-je. Elle me prit la main, tout en me scrutant des yeux. Puis elle me sourit. « Eh bien, vous le ferez maintenant. » Et elle déposa son chapelet dans mes mains.

Depuis cette rencontre inattendue dans l’avion, ma vie a changé. J’essaie maintenant de me souvenir de ce qui compte vraiment—ce n’est pas l’argent, ni les titres ou les biens, mais la façon dont on aime les autres.

Jim Dennison, U.S.A., 1981




VIDEO : La beauté et la dévotion à Marie de Miss Costa Rica

Source : Tribune chrétienne du 22 août 2025

Mahyla Roth - DR
Mahyla Roth – DR

Mahyla Roth a voulu rappeler par un signe concret que sa couronne reste un dépôt à offrir, un don à mettre sous la protection maternelle de Marie

Le 19 juillet, après avoir été couronnée Miss Universe Costa Rica 2025, Mahyla Roth a choisi de poser le premier acte public de son règne non pas sous les projecteurs, mais à genoux, dans le silence priant de la basilique de Notre Dame des Anges à Cartago. La jeune reine de beauté a expliqué qu’elle tenait une promesse faite en début d’année, offrir sa victoire à Dieu et confier sa couronne à la Vierge, patronne du Costa Rica :« Aller à la basilique de Notre Dame des Anges et lui apporter la couronne est une promesse accomplie et la réponse à beaucoup de mes prières, aujourd’hui je ne peux que dire MERCI », a-t-elle écrit sur ses réseaux sociaux, où elle a partagé une vidéo la montrant s’avancer à genoux vers l’autel, la couronne entre les mains, priant devant le Saint-Sacrement et l’image de « La Negrita », comme les Costariciens appellent affectueusement la Vierge des Anges.

Dans le même message, Mahyla Roth a exprimé sa gratitude et son abandon à la Providence en vue du concours international qui se tiendra en 2025 en Thaïlande. « Aujourd’hui je remercie Dieu qui m’a accompagnée dans chaque étape du processus et je confie tout le parcours de cette grande expérience à vivre, un nouveau chemin commence vers un nouveau rêve, je sais qu’avec la bénédiction de Dieu et de la Vierge ce sera un grand chemin. »

 

La démarche a touché un large public, parce qu’elle rejoint l’âme croyante d’un pays où la Vierge des Anges, découverte selon la tradition en 1635 et proclamée patronne du Costa Rica au XIXe siècle, demeure le cœur spirituel de la nation. La basilique de Cartago est le point d’arrivée de la grande romería annuelle du 2 août qui rassemble des centaines de milliers de pèlerins, signe d’une piété populaire simple et tenace.

Les réactions en ligne témoignent de cette émotion collective. Beaucoup ont salué l’humilité d’un geste qui replace la réussite sous le regard de Dieu. « Je ne suis pas fan de ces concours mais au moins elle est allée porter la couronne à la vraie Reine », écrit une internaute. « Toutes mes félicitations et bénédictions pour elle », ajoute une autre. « La petite Vierge des Anges, la patronne du Costa Rica, dans ma belle Cartago », confie un Costaricien fier de ses racines. « Cette jeune femme est un exemple que la foi déplace des montagnes », peut-on encore lire. Une formatrice de reines de beauté réagit ainsi, forte de son expérience de plus de vingt ans dans le milieu, « Cet acte est unique, j’ai toujours dit que la vraie et unique reine est Mamita María, et cette Miss Universe le sait. »

D’autres messages reprennent la tonalité filiale propre à la piété costaricienne, « Comme c’est beau, elle a tenu sa promesse à Notre Dame Reine des Anges, que Dieu la bénisse »

Quelques voix interrogent ou contestent la mise en scène publique de la dévotion, rappelant que les promesses se vivent dans le secret du cœur. « Faut-il l’applaudir, à ma connaissance on n’a pas à montrer au monde entier promesses, dévotions ni œuvres, tout le mérite se perd ainsi, Dieu se complaît en ce que nous offrons dans le secret », Ces réserves ne gomment pas l’essentiel, la vidéo a surtout éveillé reconnaissance et prière chez un grand nombre de personnes qui y ont vu un témoignage limpide, celui d’une jeune femme consciente que la gloire des podiums n’a de sens que si elle conduit à Celui qui est la source de toute beauté.

Au moment d’entrer dans la préparation de la 74e édition de Miss Univers, Mahyla Roth a voulu rappeler par un signe concret que sa couronne reste un dépôt à offrir, un don à mettre sous la protection maternelle de Marie. Dans une culture médiatique friande d’apparence, ce geste recentre l’attention sur la beauté intérieure, la gratitude et l’espérance chrétienne. La couronne présentée à Notre Dame des Anges devient ainsi plus qu’un symbole, elle dit un chemin, servir le bien et la vérité et témoigner de sa foi. Et peut-être qu’un jour, en France aussi, nous verrons une Miss avoir le courage de témoigner sa foi au grand jour, rappelant que la véritable royauté vient de Dieu et que la plus belle des couronnes est celle de la sainteté.