Mise au point du pape Léon XIV : assez de l’idolâtrie écologiste, seul le Christ sauve

Ce message s’adresse à tous ceux qui, dans l’Église en France et ailleurs, veulent faire de l’écologie la nouvelle religion du monde tout en rejetant l’enseignement du Christ sur l’essentiel

Cette mise au point doctrinale sonne le glas des inventeurs d’une religion de pacotille, créée par l’homme pour un homme en quête de lui-même, mais non de Dieu.Le Saint Père dit stop à l’indigénisme et à l’écologisme, affirmant que le salut ne se trouve pas dans la Pachamama mais dans le Christ. Par un télégramme adressé aux évêques d’Amazonie, Léon XIV signe le premier vrai changement radical avec le pontificat précédent : il place à nouveau Jésus-Christ au centre, refusant que l’homme devienne esclave ou adorateur de la nature.

Le message est bref mais il sonne comme une véritable mise au point spirituelle et doctrinale. À travers un télégramme envoyé à la Conférence ecclésiale de l’Amazonie, le pape Léon XIV a rappelé l’évidence que trop de voix dans l’Église avaient laissé s’obscurcir : les peuples amazoniens, comme tous les peuples de la terre, portent en eux le péché originel et ont besoin du salut que seul Jésus-Christ peut donner. Ni la Pachamama ni le « bien vivre » primitiviste ne sauvent, mais le Christ seul.

Un langage clair, une rupture nécessaire

Depuis plus d’une décennie, sous l’impulsion de François et de sa « vision faussée » de l’écologie, l’Église a assisté à une dérive où l’indigénisme et l’écologisme ont pris le pas sur l’annonce de l’Évangile. Le Synode de l’Amazonie (2019) et l’exhortation Querida Amazonia en furent la traduction la plus visible, reléguant le Christ au second plan et présentant les peuples amazoniens comme détenteurs d’une sagesse quasi rédemptrice, devant laquelle l’Église devait s’incliner.Léon XIV rompt avec ce langage ambigu et dangereux. Avec sobriété et fermeté, il rappelle que « Jésus-Christ, en qui toutes choses se récapitulent, doit être annoncé avec clarté et immense charité », afin que les peuples puissent recevoir « le pain frais et pur de la Bonne Nouvelle » et « le pain du ciel de l’Eucharistie ».

« Ne pas être esclave ou adorateur de l’écologie »

C’est peut-être sur le terrain écologique que la correction est la plus forte. En citant saint Ignace de Loyola, Léon XIV souligne que l’homme est appelé à être administrateur de la création, non pas son adorateur ni son esclave. La nature ne doit pas être idolâtrée, car elle n’est pas une fin en soi mais un don confié par Dieu pour que l’homme loue son Créateur et cherche le salut de son âme.Cette mise au point tranche radicalement avec la confusion introduite par François, qui a trop souvent présenté la « Terre-Mère » comme objet de respect quasi sacré, allant jusqu’à tolérer des rituels païens au cœur du Vatican. Avec Léon XIV, le centre revient à sa juste place : le Christ, et non l’écologie, est le cœur de la foi.

Certes, il ne s’agit que d’un télégramme. Mais dans le climat actuel, où tant d’institutions ecclésiales, encouragées par l’orientation précédente, se consacrent davantage aux campagnes environnementales qu’à l’annonce des commandements de Dieu, cette clarification prend des allures de tournant historique. Pour la première fois depuis des années, le Saint Père remet clairement le cap sur l’évangélisation et replace l’écologie dans son cadre légitime : non pas une nouvelle religion, mais un service de l’homme ordonné à Dieu.Le premier vrai changement radical avec le pontificat de François est désormais visible. Léon XIV, sans bruit ni provocation, trace une ligne claire : l’Église n’est pas la gardienne d’un culte à la nature, mais le Corps du Christ envoyé pour sauver les âmes. Et il n’est plus question d’être « esclave ou adorateur de l’écologie », mais d’être disciples de Jésus-Christ, Créateur et Seigneur de l’univers.

On ne peut que souhaiter que Monseigneur Aveline, ainsi que les évêques de France dans leur ensemble, aient bien compris le message. Oui, l’« Église verte » peut avoir son utilité quand il s’agit de rappeler la responsabilité de l’homme envers la création, mais elle ne saurait jamais devenir la nouvelle religion de substitution. Car la véritable couleur de l’Église n’est pas le vert des slogans écologistes, mais le rouge : celui du sang du sacrifice du Christ et des martyrs, qui seuls rappellent le prix du salut.

Source  : article de Philippe-Marie,Tribune chrétienne du 20 août 2025



Le secret de Marie, Saint Louis-Marie Grignion de Montfort, n°57

[57] Enfin, Marie devient toute chose à cette âme auprès de Jésus‑Christ : elle éclaire son esprit par sa pure foi. Elle approfondit son cœur par son humilité, elle l’élargit et l’embrase par sa charité, elle le purifie par sa pureté, elle l’anoblit et l’agrandit par sa maternité. Mais à quoi est‑ce que je m’arrête ? Il n’y a que l’expérience qui apprend ces merveilles de Marie, qui sont incroyables aux gens savants et orgueilleux, et même au commun des dévots et dévotes…

A suivre…

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Saint Louis, raconté par Philippe de Villiers

Philippe de Villiers : « Saint Louis est un roi immense. Il incarne notre civilisation, qui est la civilisation chrétienne. Depuis des années, j’ai entrepris une quête personnelle afin de retrouver la trace et l’image d’un Saint Louis à l’humanité sensible. J’ai choisi aujourd’hui de vous emmener avec moi dans les pas de ce roi du XIIIᵉ siècle. Dans les pas de Saint Louis : un roi qui n’abandonna jamais ni son Dieu, ni son peuple. »




Les larmes de la Vierge Marie à Syracuse : signe de la tendresse de Dieu envers l’humanité

Rosaria Ricciardo
Collaboratrice de la revue Madonna delle Lacrime [Madone des Larmes]
À Syracuse (Italie), en mémoire des larmes de Notre Dame jaillies du 29 août au 1er septembre 1953 d’un bas-relief de plâtre peint représentant son Cœur Immaculé, un majestueux sanctuaire a été bâti au cœur de la ville. Le couple de jeunes mariés propriétaire de l’image ainsi que les habitants de la ville entière ont été des protagonistes de cet événement. Ce « signe », reconnu très rapidement par l’Église, dépasse le temps et les distances, transmettant jusqu’à aujourd’hui un message éloquent : la tendresse de Dieu envers l’humanité.

L’événement. Le matin du 29 août 1953, jour de l’octave de la fête du Cœur Immaculé de Marie, chez les jeunes mariés Angelo Iannuso et Antonina Giusto, habitant au n° 11 de la via degli Orti di San Giorgio dans la banlieue de Syracuse (Sicile, Italie), le bas-relief de plâtre peint représentant le Cœur Immaculé de Marie et placé à la tête du lit des époux Iannuso, commence à répandre des larmes, tandis qu’Antonina, malade et alitée, vit une grossesse difficile. Vingt ans avant les larmes de Notre-Dame d’Akita (Japon), un objet pieux de la Vierge est en pleurs. Le phénomène se répète 58 fois, à intervalles plus ou moins réguliers, pendant quatre jours (29-30-31 août et 1er septembre), aussi bien dans la maison qu’au dehors, où l’image est installée en exposition. Des milliers de personnes voient, touchent, recueillent et goûtent ces larmes. Ce prodige est pris en photo et en vidéo. Pendant le deuxième jour des lacrymations, le 30 août, un cinéaste amateur, Nicola Guarino, capture en 300 photogrammes la formation et l’écoulement des larmes. Sur mandat de la curie du diocèse, le matin du 1er septembre, une commission d’enquête constituée d’experts du laboratoire provincial d’hygiène se rend chez la famille Iannuso et prélève plus d’un centimètre cube du liquide qui jaillit des yeux de l’image. Les résultats des analyses chimiques au microscope révèlent que le liquide a une « composition analogue aux sécrétions lacrymales humaines », il présente des traces de protéines et d’urates, les mêmes substances qui composent nos larmes. Une fois l’analyse terminée, à 11h40, le phénomène de la lacrymation se termine. Nous sommes le quatrième jour.  
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Témoins guéris et convertis. Le tribunal ecclésiastique de Syracuse, institué pour l’occasion, rassemble les dépositions de 188 témoins. Le 7 octobre 1953, on institue une commission médicale pour analyser les témoignages relatifs à environ 300 guérisons prodigieuses signalées jusqu’à mi-novembre. Il est particulièrement intéressant de souligner les guérisons d’Antonina Giusto Iannuso (toxémie gravidique), d’Enza Mondcada (paralysie du bras droit) et d’Anna Gaudioso Vassallo (épithéliome du rectum). Les guérisons se produisent suite à l’invocation de « Notre Dame des Larmes » et après avoir posé du coton imbibé des larmes jaillies du tableau sur la partie malade du corps. En plus de guérisons physiques, les lacrymations produisent aussi des guérisons spirituelles : la plus connue est celle de Michele Cassola, membre de la Commission qui a analysé les larmes, qui ne croyait pas au moment de l’enquête, mais qui a ouvert son cœur à la foi après vingt ans de lutte intérieure.
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La voix de l’ÉgliseLe verdict du Magistère est immédiat. Le 8 septembre 1953, l’archevêque de Syracuse, Mgr Ettore Baranzini, constate l’authenticité du phénomène. Trois mois plus tard, le 12 décembre, l’Episcopat sicilien confirme par la voix du cardinal Ernesto Ruffini : « On ne peut pas douter de la réalité des lacrymations » ; et ils souhaitent « la construction d’un sanctuaire qui puisse perpétuer la mémoire de ce prodige ».  

Le sanctuaire.
Le sanctuaire représente la première réponse concrète de l’Église et de la ville de Syracuse. Dans un premier temps, on expose le petit bas-relief pour la dévotion des fidèles dans une « église-tente » située à Piazza Euripide, proche de la maison des lacrymations. Plus tard, il est placé dans un sanctuaire nouveau et moderne. Construit en plusieurs étapes, il se compose de deux églises indépendantes : la crypte, achevée en 1968, et la basilique supérieure, terminée en 1994 et dédiée par saint Jean-Paul II le 6 novembre de la même année. Œuvre des architectes français Michel Andrault et Pierre Parat, sa forme suggère la transposition plastique de l’idée de l’humanité qui s’élève vers Dieu. Le toit en béton armé rappelle en effet une immense robe de 74 mètres de haut, évasée vers le bas (80 mètres de diamètre à la base). Ce lieu qui vise à garder la mémoire du prodige et qui abrite le tableau en question est le lieu de très nombreux pèlerinages locaux, nationaux et internationaux.  

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Le reliquaire. Le 8 mai 1954, le précieux reliquaire qui conserve dans une ampoule les larmes restantes après l’enquête scientifique est scellé. Réalisé par l’artiste Biagio Poidimani, il contient aussi des mouchoirs ainsi que des boules de coton utilisées pour sécher le visage du tableau et le tube dans lequel les larmes analysées ont été recueillies. Ce reliquaire voyage parfois dans d’autres diocèses en Italie ou ailleurs pour des missions mariales de courte durée.

Les papes et les larmes de Marie.
Les discours officiels traitant de l’événement de Syracuse sont nombreux. Les paroles les plus éloquentes sont tirées des discours des papes Pie XII, Jean-Paul II, Benoît XVI et François. Ce sont des paroles radieuses prononcées dans des contextes historiques différents mais qui n’ont jamais cessé de répandre leur lumière pour éclairer les nouveaux défis du temps qui vient.
– Le 17 octobre 1954, à peine un an après les événements, Pie XII est le premier Pape à se prononcer sur les faits de Syracuse à l’occasion du Congrès marial de Sicile.
– De Jean-Paul II, on compte dix-huit discours à ce sujet. Certains d’entre eux ont été prononcés lors de sa visite pastorale à Syracuse les 5 et 6 novembre 1994 pour la dédicace du sanctuaire à la Vierge des Larmes. Jeune évêque, Karol Wojtyla fut pèlerin à Syracuse et célébra l’Eucharistie au pied de l’image prodigieuse. Devenu Pape, il s’arrêta deux fois prier face au reliquaire des larmes de Marie.
– De Benoît XVI, on conserve une seule mais précieuse référence aux lacrymations de Syracuse, paroles écrites quand il n’était pas encore le souverain pontife de l’Église Romaine, mais le cardinal Joseph Ratzinger. Ses mots sont préservés dans l’un de ses livres écrit à la mémoire de son prédécesseur.
– Pendant le pontificat du Pape François on se rappelle de trois interventions sur la Vierge des Larmes de Syracuse : l’Angélus place Saint-Pierre à l’occasion du 60e anniversaire des lacrymations (1er septembre 2013) ; le discours dans la Basilique Saint-Pierre, en présence du reliquaire, à l’occasion de la Veillée de prière « Pour essuyer les larmes », pour le Jubilé de la Miséricorde (5 mai 2016) et la Méditation matinale en la chapelle de la Maison Sainte-Marthe pendant la célébration de l’Eucharistie en présence du reliquaire (25 mai 2018).

Le message des larmes.
« Les hommes, comprendront-ils le mystérieux langage de ces larmes ? », se demande Pie XII dans un message historique diffusé à la radio le 17 octobre 1954. Dans le sermon pour la dédicace du sanctuaire à la Vierge, Jean-Paul II affirme en 1994 : « Les larmes de Marie appartiennent à l’ordre des signes. » « Signe » qui, tout en restant mystérieux, permet de voir le Cœur de Marie et celui de Dieu, exprime les larmes de l’Église, qui résume celles de l’humanité entière et parle au cœur de chacun.

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1. Les larmes sont le « signe » de la présence de la Mère : elles révèlent le visage de Marie comme Mère de l’humanité. Bien qu’elle soit bienheureuse dans les cieux, fidèle à son devoir reçu sous la croix (Jean XIX, 26-27), Marie ne reste pas insensible, mais participe dans son intégralité, corps et âme, à l’histoire de ses enfants (Pie XII). Les larmes sont, en effet, le langage du corps quand il n’y a plus de mots. Marie, comme dans ses autres manifestations extraordinaires dans l’histoire (La Salette 1846, Lourdes 1858, Fatima 1917), invite ses enfants à vivre les Évangiles, elle les invite à la prière et à la conversion, elle continue de répéter : « Faites ce que Jésus vous dira » (Jean II, 5) mais elle le fait en utilisant un langage plus éloquent et universel. Les larmes, donc, « témoignent la présence de la Mère dans l’Église et dans le monde » (saint Jean-Paul II).
2. Les larmes sont un « signe » qui nous parle de Dieu : elles révèlent le cœur de Dieu. Marie, entourée et immergée dans le mystère du Dieu trinitaire dès l’Annonciation (elle écoute le message de Dieu porté par l’Ange, est remplie de l’Esprit Saint et accueille son Fils en son sein), en devient l’icône, la transparence, le miroir. Ce rapport de proximité produit un rapport de ressemblance. Les larmes de Marie révèlent l’amour de Dieu, si tendre et enveloppant comme celui d’une mère : « signe éloquent de la Miséricorde divine » (saint Jean-Paul II) ; « À travers Marie, le Seigneur nous fait sentir sa tendresse ! » (Pape François). Les larmes de Marie révèlent la tristesse du cœur de Dieu qui n’est pas aimé : « Ce sont des larmes de douleur pour tous ceux qui refusent l’amour de Dieu » (saint Jean-Paul II).
3. Les larmes sont le « signe » qui résume les pleurs de l’humanité : Marie est une créature comme nous, elle fait partie de notre humanité. Identifiée dans les Évangiles avec les pauvres, les petits, les exclus, elle est l’image et le porte-parole de tous ceux qui pleurent. Ses larmes sont signe de compassion et de partage. Marie peut bien dire, avec l’apôtre Paul : « Réjouissez-vous avec ceux qui se réjouissent ; pleurez avec ceux qui pleurent » (Romains XII, 15). « La Madone des Larmes symbolise toutes les larmes des innocents auxquelles personne ne sait donner consolation » (Cardinal Joseph Ratzinger).

Quel engagement pour nous après la découverte de ce « signe » ? Si on doit interpréter chaque signe à la lumière d’« aujourd’hui » et sur la base de la Parole de Dieu, en analysant les modalités que Dieu a choisies pour cette manifestation, on peut reconnaître les pages des Évangiles qu’il veut nous rappeler.
a. Famille et vie. Marie se manifeste à Syracuse en choisissant une famille qui attend d’accueillir une nouvelle vie (leur enfant) et qui répond aux larmes d’une mère qui était prête à perdre sa vie pour donner la vie : les pleurs de Marie sont donc un appel à défendre l’unité de la famille et la dignité de chaque être humain dès sa conception jusqu’à sa fin naturelle. « Ce sont des larmes de douleur pour les familles désunies ou en difficulté, […] pour la violence qui fait encore couler tant de sang » (saint Jean-Paul II). À la lumière des larmes de la Mère, on peut voir la famille comme le « sein maternel » qui, à travers la douleur de l’accouchement crée une nouvelle façon de vivre dans l’Église et dans le monde (Jean XVI, 21).
b. Pauvretés anciennes et nouvelles. Un tableau très modeste, une famille modeste, une maison pauvre, une rue pauvre d’une banlieue pauvre : Dieu a utilisé ces instruments si pauvres pour nous rappeler son style et sa proximité (Matthieu XI, 25). Notre Dame des Larmes nous rappelle que c’est chez le « pauvre » qu’on peut rencontrer Dieu (Philippiens II, 7 ; 1 Corinthiens I, 27) et en même temps, elle nous invite à lutter à côté du pauvre contre la misère : « Ce sont des larmes de douleur […] pour la jeunesse assiégée par la civilisation de consommation et souvent désorientée » (Jean-Paul II).
c. Œcuménisme et dialogue interreligieux. Marie pleure près du cœur de la ville, une ville qui fut dès l’Antiquité un carrefour de cultures et de religions différentes, et elle pleure dans une maison qui se trouve juste à côté d’une église chrétienne mais non catholique. Étant sûrement des larmes de douleur pour les divisions parmi les chrétiens, les larmes de Marie sont encore plus un appel de la Mère à collaborer au dessein de Dieu, qui veut regrouper l’humanité entière, aujourd’hui si éparpillée, dans une seule famille, sans aucune distinction de classe sociale, de race, de foi (Jean XIX, 25-27 ; Luc XIII, 34). Ce « signe », situé au cœur de la ville, évoque la nécessité de marcher tous ensemble, croyants et non-croyants, comme citoyens coresponsables du bien commun et prêts à faire face aux défis du monde (la faim, la pauvreté, la guerre) : « Ce sont des larmes de douleur […] pour les incompréhensions et les haines qui creusent des fossés profonds entre les hommes et entre les peuples » (saint Jean-Paul II).

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Signe de tendresse et d’espérance. Ce « signe » est une invitation à demander pour nous-mêmes « le don des larmes », pour « que nous puissions pleurer : pour nos péchés et pour de nombreuses catastrophes qui font souffrir le peuple de Dieu et les enfants de Dieu », comme le soulignait le pape François dans son homélie à la Maison Sainte-Marthe en présence du reliquaire ; nous avons aussi la certitude que les larmes de Marie sont un signe de la tendresse de Dieu : « À travers Marie, le Seigneur nous fait sentir sa tendresse ! » dit encore le pape François à l’occasion du 60e anniversaire des lacrymations. Les larmes de Marie ne sont donc pas un mauvais présage de catastrophes apocalyptiques, mais plutôt un grand don, signe d’espérance, signe de la présence de Dieu dans l’histoire, signe de l’amour de Dieu, maternellement proche de chaque être humain, le seul capable de tirer joie et espérance de la douleur. En présence du reliquaire dans la Basilique de Saint Pierre à Rome, le pape François nous rappelle que : « Près de toute croix il y a toujours la Mère de Jésus. De son manteau, elle essuie nos larmes. De sa main, elle nous aide à nous relever et nous accompagne sur le chemin de l’espérance. »

Source : Notre Histoire avec Marie




Le couronnement de Marie au Ciel, méditation de Saint François de Sales

 Pour la fête de l’Assomption, 15 août 1618

« Mais avec quel triomphe, mais avec quelle magnificence croyez-vous qu’elle fut accueillie de son Fils bien aimé en contre change de l’amour avec lequel elle l’avoat reçu venant en terre? Il faut bien croire qu’il ne fut pas méconnaissant, ains qu’il la récompensa d’un degré de gloire d’autant plus grand au dessus de tous les Esprits bienheureux, que ses mérites surpassaient ceux de tous les Saints ensemble. Le grand Apôtre saint Paul, parlant de la gloire du Fils de Dieu Notre Seigneur, fait un argument par lequel on peut bien entendre le haut degré de celle de sa très sainte Mère. Il dit que Jésus Christ a été élevé d’autant plus haut au dessus de tous les Chérubins et autres Esprits angéliques que son nom est relevé par dessus tous les autres noms. Il est écrit des Anges : Vous estes mes serviteurs et mes messagers ; mais auquel de ceux ci a-t-il été dit : Vous estes mon Fils, je vous ay engendré ? De même en pouvons-nous dire de la très sainte Vierge qui est le parangon de tout ce qui est de beau au Ciel et en la terre : A laquelle a-t-on dit : Vous estes Mère du Tout-Puissant et du Fils de Dieu, sinon à elle ? Vous pouvez donc bien penser qu’elle fut eslevée au dessus de tout ce qui n’est point Dieu. »




Le secret de Marie, Saint Louis-Marie Grignion de Montfort, n°56

[56] Comme elle est partout Vierge féconde, elle porte dans tout l’intérieur où elle est la pureté de cœur et de corps, la pureté en ses intentions et ses desseins, la fécondité en bonnes œuvres. Ne croyez pas, chère âme, que Marie, la plus féconde de toutes les créatures, et qui est allée jusqu’au point de produire un Dieu, demeure oiseuse en une âme fidèle. Elle la fera vivre sans cesse à Jésus‑Christ, et Jésus‑Christ en elle. Filioli mei, quos iterum parturio donec formetur Christus in vobis (Gal., 4 vers, I9 3), et si Jésus‑Christ est aussi bien le fruit de Marie en chaque âme en particulier que par tout le monde en général, c’est particulièrement dans l’âme où elle est que Jésus‑Christ est son fruit et son chef‑d’œuvre.

A suivre…

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Jim Caviezel : « La main de Notre Dame a guidé ma vie »

Récemment, un clip de Jim Caviezel (1) parlant du rosaire a fait le tour de l’internet. L’acteur de 55 ans, surtout connu pour son rôle de Jésus dans La Passion du Christ, reprendra son rôle dans la suite du film de Mel Gibson La Résurrection du Christ, qui sortira en 2026.

L’acteur, fervent catholique, attribue son succès à l’intercession de la Vierge Marie. Caviezel a dévoilé son raisonnement lors d’un discours prononcé en 2019 à l’occasion de l’« Heure sainte eucharistique pour la paix mondiale par la Mère de tous les peuples » à Amsterdam.

Jim Caviezel explique comment l’intercession de la Vierge a « guidé sa vie ». Il raconte qu’il a décroché son premier rôle dans un grand film hollywoodien, La ligne rouge, grâce au pouvoir miraculeux du rosaire.

Après avoir rencontré Terrance Malick, le réalisateur de La ligne rouge, et offert un chapelet à sa femme, Caviezel est rentré chez lui et a dit à sa femme, Kerri : « Chérie, j’ai une bonne et une mauvaise nouvelle. La bonne nouvelle, c’est que j’aurai peut-être le rôle dans ‘La Ligne Rouge’ ; la mauvaise, c’est que le chapelet de grand-mère n’est plus là ».

Caviezel poursuit son récit : « Ce chapelet et la croyance en l’intercession de la Sainte Vierge m’ont permis de décrocher le premier grand rôle de ma carrière dans La ligne rouge. Nous avons été nommés pour sept Oscars, dont celui du meilleur film. »

Puis, au printemps 2000, il est tombé sur une magnifique fresque de Notre-Dame de l’Immaculée Conception lors du tournage du Comte de Monte-Cristo. « C’était un signe pour moi, un signe que le Seigneur et sa Sainte Mère étaient avec moi. À travers toutes mes épreuves, Marie avait toujours été là, me tenant par la main et me guidant vers son Fils et ma vocation. Si vous avez vu Le comte de Monte-Cristo, vous savez que ce plan est resté dans le film, et je suis fier de dire que j’ai partagé un peu de temps à l’écran avec la Mère de Dieu ! »

Jacqueline Burkepile, 30 mai 2025

www.churchpop.com

(1) Jim Caviezel est acteur de cinéma. C’est lui qui a joué le Christ dans le film de Mel Gibson, La passion du Christ




Les chrétiens sont dans le monde comme l’âme est dans le corps – Quand un chrétien du IIème siècle nous interpelle

La lettre à Diognète, un bijoux de spiritualité pratique, comporte un court passage, tout droit posté du IIème siècle, mais écrit spécialement pour les catholiques de France (et du monde) d’aujourd’hui (et sans doute encore de demain).

Les chrétiens dans le monde. Les chrétiens ne se distinguent des autres hommes ni par le pays, ni par le langage, ni par les coutumes. Car ils n’habitent pas de villes qui leur soient propres ; ils n’emploient pas quelque dialecte extraordinaire, leur genre de vie n’a rien de singulier. Leur doctrine n’a pas été découverte par l’imagination ou par les rêveries d’esprits inquiets ; ils ne se font pas, comme tant d’autres, les champions d’une doctrine d’origine humaine.

Ils habitent les cités grecques et les cités barbares suivant le destin de chacun ; ils se conforment aux usages locaux pour les vêtements, la nourriture et le reste de l’existence, tout en manifestant les lois extraordinaires et vraiment paradoxales de leur manière de vivre. Ils résident chacun dans sa propre patrie, mais comme des étrangers domiciliés. Ils s’acquittent de tous leurs devoirs de citoyens, et supportent toutes les charges comme des étrangers. Toute terre étrangère leur est une patrie, et toute patrie leur est une terre étrangère. Ils se marient comme tout le monde, ils ont des enfants, mais ils n’abandonnent pas leurs nouveau-nés. Ils prennent place à une table commune, mais qui n’est pas une table ordinaire.

Ils sont dans la chair, mais ils ne vivent pas selon la chair. Ils passent leur vie sur la terre, mais ils sont citoyens du ciel. Ils obéissent aux lois établies, et leur manière de vivre est plus parfaite que les lois. Ils aiment tout le monde, et tout le monde les persécute. On ne les connaît pas, mais on les condamne ; on les tue et c’est ainsi qu’ils trouvent la vie. Ils sont pauvres et font beaucoup de riches. Ils manquent de tout et ils ont tout en abondance. On les méprise et, dans ce mépris, ils trouvent leur gloire. On les calomnie, et ils y trouvent leur justification. On les insulte, et ils bénissent. On les outrage, et ils honorent. Alors qu’ils font le bien, on les punit comme des malfaiteurs. Tandis qu’on les châtie, ils se réjouissent comme s’ils naissaient à la vie. Les Juifs leur font la guerre comme à des étrangers, et les Grecs les persécutent ; ceux qui les détestent ne peuvent pas dire la cause de leur hostilité.

En un mot, ce que l’âme est dans le corps, les chrétiens le sont dans le monde. L’âme est répandue dans tous les membres du corps comme les chrétiens dans les cités du monde. L’âme habite dans le corps, et pourtant elle n’appartient pas au corps, comme les chrétiens habitent dans le monde, mais n’appartiennent pas au monde. L’âme invisible est retenue prisonnière dans le corps visible; ainsi les chrétiens : on les voit vivre dans le monde, mais le culte qu’ils rendent à Dieu demeure invisible. La chair déteste l’âme et lui fait la guerre, sans que celle-ci lui ait fait de tort, mais parce qu’elle l’empêche de jouir des plaisirs ; de même le monde déteste les chrétiens, sans que ceux-ci lui aient fait de tort, mais parce qu’ils s’opposent à ses plaisirs.

L’âme aime cette chair qui la déteste, ainsi que ses membres, comme les chrétiens aiment ceux qui les détestent. L’âme est enfermée dans le corps, mais c’est elle qui maintient le corps ; et les chrétiens sont comme détenus dans la prison du monde, mais c’est eux qui maintiennent le monde. L’âme immortelle campe dans une tente mortelle : ainsi les chrétiens campent-ils dans le monde corruptible, en attendant l’incorruptibilité du ciel. L’âme devient meilleure en se mortifiant par la faim et la soif ; et les chrétiens, persécutés, se multiplient de jour en jour. Le poste que Dieu leur a fixé est si beau qu’il ne leur est pas permis de le déserter.




Les mystères cachés de l’Assomption à « la Maison de Marie » : partage d’un pèlerinage…

 Les mystères cachés de l’Assomption à « la Maison de Marie »

Partage d’un pèlerinage

La Vierge Marie, statue à l’entrée du sanctuaire. « Ils m’ont établie leur gardienne ».

      Venir en pèlerinage à « Meryemana Evi », la Maison de Marie sur la montagne prés d’Ephèse en Turquie, n’est plus aujourd’hui une démarche assez unique et solitaire puisque des centaines de milliers de pèlerins y montent chaque année ! Après la découverte de ce lieu marial unique à la fin du 19° siècle sur les révélations de la Bienheureuse Catherine Emmerich[1], la « Maison de Marie » n’a cessé d’attirer… et c’est l’un des sanctuaires les plus visités de la chrétienté[2].

A commencer par les derniers Papes dont la venue marque l’importance du lieu dans l’histoire de l’Eglise : le Pape Paul VI en juillet 1967, le Pape Saint Jean-Paul II le 30 novembre 1979 qui y célèbrera la Messe, et enfin le Pape Benoît XVI qui a vécu une journée de prière silencieuse en ce lieu marial béni et a célébré également la Messe devant une nombreuse assemblée :

Benoît XVI en prière dans la maison de Marie

« Avant la bénédiction finale, le Pape a voulu encenser l’icône de la Vierge Marie qui se trouve devant l’autel, et déposer aux pieds de la Vierge un chapelet blanc, en guise de don pour le sanctuaire et de souvenir pour son pèlerinage[3]… »

Il reste vrai que la visite de ce lieu où La Vierge Marie a vécu dans le silence et l’effacement les dernières années de sa vie invite au silence contemplatif et à l’humilité… cela nous rappelle aussi l’importance de la terre de Turquie dans l’histoire biblique qui commence en Genèse 12 avec la vocation d’Abraham à Harran (sud-ouest du pays)… et finit encore en Turquie avec l’Apocalypse de Saint Jean par les lettres aux 7 Eglises (Ap 2 et 3).

 

On est donc ici en présence d’un lieu unique de prière, de silence et de découverte : « Un lieu où des groupes de pèlerins chrétiens provenant du monde entier célèbrent la Sainte Messe dans la mémoire de l’Assomption au Ciel de Marie, et où de nombreux visiteurs, chrétiens et musulmans, s’arrêtent pour une prière silencieuse. La Vierge Marie donne beaucoup de grâces, surtout à ceux qui demandent avec foi et avec le cœur repenti de tout péché. La Vierge Marie vous attend, adressez-vous à Elle avec foi et dévotion[4]… »

Et si ce lieu béni nous a été donné par la Providence pour la fin des temps, comment oublier ici qu’il a été découvert à travers les révélations privées offertes par le Ciel à la Bienheureuse Anne-Catherine Emmerich. Ecoutons avec action-de-grâce le témoignage de ses visions sur le départ et l’Assomption de la très Sainte Vierge :

« Au crépuscule, quand elle se rendit compte que son heure approchait, la Sainte Vierge, suivant la volonté de Jésus, pris congé des Apôtres, des disciples et des femmes présentes. Et là, j’ai vu quelque chose d’émouvant et de merveilleux :

Son visage était radieux et serein comme dans sa jeunesse. Ses yeux, pleins d’une sainte joie, étaient tournés vers le Ciel. J’eus alors une vision merveilleusement touchante. Le toit de la cellule de Marie avait disparu, et à travers le ciel ouvert mon regard pénétra dans la Jérusalem céleste. Il en descendit deux nuées éclatantes où se montraient de nombreux anges. Entre ces deux nuées une voie lumineuse s’abaissa vers la Sainte Vierge ; puis une montagne de lumière parut s’élever de Marie jusqu’à la Jérusalem céleste…

Elle étendit ses bras vers le Ciel avec un désir infini ; son corps fut soulevé et plana au-dessus de sa couche. Je vis son âme, comme une lueur brillante infiniment pure, sortir de son corps, les bras étendus et monter sur la voie lumineuse jusqu’au Ciel… Je la vis entrer dans la Jérusalem céleste et monter vers le trône de l’adorable Trinité !… Jésus la reçut avec un amour tout divin, lui présenta comme un sceptre et lui montra la terre au-dessous d’elle, comme pour lui conférer un pouvoir spécial… Pierre, Jean et quelques autres disciples eurent sans doute la même vision, car ils avaient les yeux levés vers le ciel. Les autres étaient, pour la plupart, prosternés la face contre terre. Tout était inondé de lumière et de splendeur, comme au Jour de l’Ascension de Jésus-Christ[5] ! »

La petite chambre de la Vierge où eut lieu son Assomption

Les dernières années de la Sainte Vierge à Ephèse nous laissent deviner sa vie « cachée » dans le silence d’un amour sublime où règne l’humilité : elle s’abîme à chaque instant en cette pauvreté de cœur où elle contemple la vie et la Passion de son Fils Bien-aimé… Tout repasser (Lc 2,19) en son Cœur douloureux et Immaculé est son programme ! Car toute son espérance est tournée vers le jour de l’indicible Rencontre ! Et c’est pourquoi ce qui traverse sa vie doit influencer grandement la nôtre : Elle est pour nous le signe que Dieu n’est attiré que par l’effacement des petits et la passion des Saints pour le Sauveur !

Dans l’histoire du salut, la beauté de Dieu ne resplendit que dans la puissance de la Croix où triomphe l’Amour à travers une indicible douleur : tel est le mystère sans fond du Cœur ouvert de Jésus… et c’est pourquoi Marie et Jean furent pour toujours « traversés » et « habités » par cette vision d’un Dieu crucifié qui sauve l’humanité sur une Croix !

On le sent si bien quand on prie en silence dans la « Maison de Marie » : ce lieu empreint d’humilité pousse à se taire et ramène au cœur profond où Dieu seul parle… Ainsi, retenons le témoignage de cette petite Maison qui nous rappelle que l’essentiel de notre vie chrétienne est de rayonner l’amour de Jésus à partir du silence de la prière et de l’humilité de la Croix : la Femme splendide à l’indicible tendresse qui ne cesse de nous « appeler » à la conversion à travers ses Apparitions contemporaines (Ap 12,1)… est aussi la Mère de l’Eglise qui nous enfante dans la douleur (Ap 12,2) pour nous tourner vers le Sauveur !

D’une manière mystérieuse, elle est toujours « près de la Croix de Jésus » (Jn 19,25) pour rassembler les enfants de Dieu jusqu’au Jour où « apparaîtra dans le ciel le Signe du Fils de l’homme ; et alors toutes les races de la terre se frapperont la poitrine ; et l’on verra le Fils de l’homme venant sur les nuées du ciel avec puissance et grande gloire ! Il enverra ses Anges avec une trompette sonore, pour rassembler ses élus des quatre vents, d’une extrémité des cieux à l’autre… » (Mt 24,30-31).

Le temps est proche, préparons-nous plus que jamais en nous blottissant sur le Cœur Immaculé de Marie par la fidélité au Rosaire : La Vierge est notre Arche de tendresse pour vivre les épreuves des derniers temps  en restant « debout » dans l’espérance…

 

+Marie-Mickaël et Marie+Jacinta

 

 

[1] Catherine Emmerich a été béatifiée le 3 octobre 2004 par le Pape Jean-Paul II.

[2] Il attire environ huit cent mille visiteurs et pèlerins du monde entier chaque année.

[3] P. Oriano Granella, Recteur du Saunctuaire, MERYEMANA – Guide pour la visite au Sanctuaire de Maryemana et à l’histoire chrétienne d’Ephèse, 2011, p.62.

[4] Meryemana, op. cit., p.12.

[5] Bienheureuse Catherine Emmerich, Visions, Chapitre XV.




Méditation de Saint Bernard pour la fête de l’Assomption

O Femme admirable, unique,
par qui, en Jésus-Christ, tout est renouvelé,
le démon foulé aux pieds, les hommes sauvés,
femme pleine de grâce surabondante de grâce du trop plein de cette plénitude,
Vous inondez toute créature, pour lui rendre sa vigueur.

Vierge bénie au-dessus de tout, par votre bénédiction,
toute la nature est bénie,
et non seulement la création par son Créateur,
mais Celui-ci, à son tour, par sa créature.

Vous qui êtes élevée au-dessus de tout,
Vous si belle à voir, si aimable à contempler,
si douce à aimer,
ayez pitié de celui qui soupire après Vous !
O Merveille de Dieu, je contemple Marie :
rien n’est égal à elle ;
rien, si ce n’est Dieu, n’est plus grand qu’elle.

Dieu a donné à Marie son Fils Lui-même,
Celui que seul, égal à Lui,
Il engendre de son Cœur,
comme S’aimant Lui-même.
De Marie, Dieu S’est fait un Fils,
non un autre Fils que le sien,
mais le même,
Fils de Dieu et Fils de Marie.

Merveille de Dieu ! Tout a été créé par Dieu,
et Dieu est né de Marie !
Dieu qui a tout fait S’est fait Lui-même de Marie ;
ainsi a-t-Il refait tout ce qu’Il avait créé.
Celui qui a pu faire tout de rien n’a pas voulu,
refaire sans Marie,
ce qui avait été souillé par le péché.
Dieu est donc le Père de tout ce qui a été créé,
et Marie la Mère de ce qui est recréé.

O Marie, vraiment le Seigneur est avec Vous,
Lui qui a fait que tous Vous devraient tant, et d’accord avec Lui !