Consécration « urgente » au Cœur Immaculé de Marie ! 7 – Plonge-moi dans l’Amour infini du Cœur ouvert de Jésus…

« Plonge-moi dans l’Amour infini du Cœur ouvert de Jésus…

Et révèle-moi l’indicible tendresse du Père

qui me donne tout dans les bras ouverts de son Fils… »

 

Après le temps de l’été, nous nous retrouvons pour continuer à méditer cette consécration « urgente » au Cœur Immaculé de Marie, notre Arche Sainte de Paix et de Protection, pour vivre les épreuves des derniers temps. En effet, ceux et celles qui se blottissent jour après jour tout contre la Mère vont traverser plus facilement les terribles séismes de notre époque où tout est et sera de plus en plus bouleversé…

Près de Marie, ils seront tout contre le Cœur de Dieu, quoi qu’il arrive ! Je n’avance pas qu’en la Vierge, tout serait illusoirement facile et sans douleur sur le chemin de la sainteté car le mystère de la Croix est notre rendez-vous incontournable pour naître à la vraie vie… et là, suivons les traces de Saint Jean, le seul Apôtre présent au pied de la Croix : remarquons d’abord son intimité contemplative qui le situait « tout contre Jésus » (Jn 13,23). Son regard suivait en cela celui de la Mère de Jésus qui, dans la foi, « repassait en son cœur » (Lc 2,19) chaque instant de la vie de son Fils… depuis le premier instant où elle le conçut jusqu’au pied de la Croix où elle l’a perdu ! Et si Jean est là, c’est parce que depuis le début le Cœur de la Mère déborde dans le sien et qu’il est emporté par elle jusqu’au pied de la Croix…

A travers Marie, il aime éperdument Jésus crucifié car le Cœur de la Mère le tient debout dans la foi contrairement aux autres Apôtres qui, dans cette épreuve suprême, sont absents et effondrés. Cela semble vouloir dire qu’en Marie, on ne s’éloigne jamais de Jésus ! Et la conséquence ultime, la voici : en Elle et par Elle, je peux vraiment « regarder et adorer » Celui que j’ai transpercé par tous mes péchés… Tel est l’indicible mystère de la Miséricorde qui culmine sur la Croix ! Et comme à l’Annonciation, Marie en est le berceau… et comme à la Visitation, Elle le porte et l’offre au monde… Le Christ l’a proclamé à travers Jean, le bien-aimé : « Voici ta Mère ! A partir de cette heure, le disciple la prit chez lui… » (Jn 19,27).

Tous ces mystères furent cachés, et il aura fallu des siècles à l’Eglise pour les mieux découvrir. Cela nous prouve que les plus grands évènements qui orientent l’histoire humaine sont spirituels et échappent à la surface en demeurant longtemps enfouis dans le silence et l’humilité… c’est pourquoi le vrai chrétien est fondamentalement un homme et une femme qui, comme la Vierge, situe d’abord sa foi dans la lumière intime du cœur où Dieu parle… (Lc 2,19).

Ainsi, quand nous disons à Marie : « Plonge-moi dans l’Amour infini du Cœur ouvert de Jésus ! » Nous témoignons avec Elle que Le Cœur ouvert de Jésus sur la Croix est la Parole ultime du Dieu-Amour qui s’offre à moi à chaque instant de cette vie : mystère à la fois Ô combien admirable et en même temps redoutable où notre regard peut voir ou ignorer le message ultime de Dieu… car c’est au pied de la Croix que se joue notre éternité : Là, le Crucifié immobile et silencieux sauve le monde !

C’est pourquoi la Tradition de l’Eglise parle de « Verbum Crucis », cette « Parole de la Croix où dans l’extrême anéantissement, l’Amour dit tout ! Mais cette Kénose[1] exaltée par Saint Paul est aussi sublime que redoutable et seul le Saint-Esprit peut nous donner d’entrer dans ce mystère… car, en face de la Croix, l’Eglise regarde moins la souffrance que le Ciel pressenti par le Bon Larron… (Lc 23,39-43) Les impies eux « vident crucem, non vident unctionem », ils voient la Croix, ils ne voient pas l’onction, c’est-à-dire le Ciel ! Si nous voyons la Croix sans voir le Ciel, nous sommes en danger de perdre la foi comme les Apôtres. Il faut demander la grâce de sentir le Ciel à travers le regard du Christ… Jésus a ouvert les portes, et nous pouvons être possédés dès maintenant par la gloire dans l’obscurité de la foi. Alors, nous commençons à entrevoir le mystère de la Miséricorde[2] ! »

« Et révèle-moi l’indicible tendresse du Père qui me donne tout dans les bras ouverts de son Fils ! »

     Dans le silence et l’indicible douleur de la Croix, Dieu se dit et se révèle comme nulle part ailleurs… et c’est pourquoi ce mystère est central dans la Révélation. L’indicible tendresse du Père me donne « le tout de l’Amour » à travers les bras ouverts de son Fils crucifié : Tout, c’est tout ! Car l’Amour infini qui jaillit du Cœur ouvert de son Fils s’offre à chaque instant de ma vie : c’est le don de sa Grâce continuelle dans l’Esprit, dans les sacrements de son insondable miséricorde qui culmine en la Sainte Eucharistie où, caché, son Amour infini s’offre à mon cœur blessé… et m’entraîne à aimer tous mes frères et sœurs, sans aucune exception !

Alors, ne l’oublions jamais, Dieu a tout prévu pour me sauver du « feu de l’enfer » qui veut m’emporter du désespoir à la révolte de la damnation… et c’est pourquoi à Fatima, Notre Dame nous a demandé de faire cette prière si actuelle à la fin de chaque dizaine de chapelet :

« O mon Jésus, pardonne-nous nos péchés, préserve-nous du feu de l’Enfer et conduis au Ciel toutes les âmes, spécialement celles qui ont le plus besoin de ta Miséricorde ! »

Cette prière jaillie du Cœur de Marie est théologiquement admirable. Elle est, en effet, une synthèse courte et essentielle du mystère du salut : elle fait d’abord la vérité en nos vies car nous sommes des pécheurs pardonnés et sauvés de l’Enfer par l’infinie miséricorde du Cœur ouvert de Jésus sur la Croix… et c’est tout le sens du mystère de l’Eglise qui n’existe que pour annoncer la Rédemption dans le Christ et faire de nous des suppliants de son infinie Miséricorde qui veut « conduire » au Ciel tous ses enfants, spécialement les plus égarés !

On devrait le rappeler avec force à nombre de croyants qui flirtent avec l’apostasie actuelle. On devrait le « crier » à notre civilisation postmoderne qui est devenue hermétique à la tendresse de Dieu révélée sur la Croix du Seigneur ! N’a-t-elle pas donné naissance à un péché qui n’avait jamais existé jusque là, un péché nouveau ? Car « à force d’endurcir son cœur, elle est devenue christiano-résistante… et à ce moment se produit ce qu’on appelle en médecine une réaction de rejet. On a été vulnérable à la Parole, à l’Amour, à la tendresse du Christ, puis on se blinde. On est obligé de se blinder pour rejeter ce virus que j’appellerai le virus trinitaire, le virus de la tendresse de Dieu[3]… »

Jésus nous avait prévenus : « L’iniquité se multipliant, l’amour de beaucoup se refroidira » (Mt 24,12). Cette parole prophétique tirée des Evangiles eschatologiques est d’une terrible actualité : loin de Dieu, il fait « froid » et il fait « nuit » ! Le Christ, Source de l’amour, a été exclu, marginalisé, privatisé. On a volé la clé du Tabernacle et la porte reste fermée… il en résulte une immense solitude où le « non-sens » du quotidien devenant insupportable, il ne reste plus que l’exaltation subjective : « Tu seras roi ! Tu seras efficace ! Tu seras seul[4] ! »

L’horizontalité de notre société matérialiste et égalitariste a évacué l’aventure du sens ultime : tous égaux, mais tristes… alors, il ne reste plus qu’à se « faire peur » au saut à l’élastique ou au Paris-Dakar ! Pourtant, le message du « petit Prince[5] » continue à résonner : « On ne voit bien qu’avec le cœur. L’essentiel est invisible pour les yeux ! »

La vraie liberté ne naîtra que de la profondeur spirituelle de l’homme : « Le 21° siècle sera religieux ou il ne sera pas ! » avait prophétisé André Malraux. Il ne s’agit pas ici d’une restauration nostalgique du passé mais d’une Pentecôte inédite que la Sainte Vierge prépare avec le Saint Esprit : la « civilisation de l’Amour » prophétisée par le Pape Jean-Paul II… et c’est pourquoi les forces du Mal se déchaînent avec une violence jamais vue pour nous décourager et nous égarer… elles savent que la Lumière commence à se lever !

Blottissons-nous donc sur le Cœur de Marie, Mère de l’Eglise et Mère des hommes, car le naufrage de notre civilisation se précise… et nous avons tant besoin de son indicible tendresse et de sa puissante protection !

+Marie-Mickaël

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[1] Du grec Kenôsis : « se rendre vide, se priver de tout, s’anéantir ». C’est un langage Paulinien qui essaie d’exprimer l’abaissement, la descente extrême du Fils en sa Passion : « Il s’est dépouillé (vidé) en prenant la condition d’esclave… Il s’est abaissé, devenant obéissant jusqu’à la mort, la mort de la Croix ! » (Ph2,7-8).

[2] Marie-Dominique Molinié, Qui comprendra le Cœur de Dieu ? Saint Paul, 1994, p.152-153.

[3] Marie-Dominique Molinié, op. cit., p.195-196.

[4] « L’exaltation du moi, enfin, cette apothéose d’une autonomie individuelle, sans cesse promise, sans cesse élargie… devient, au bout du compte, la dernière ruse d’une modernité qui n’a plus d’autre dessein défini que cette ébriété/malaise de l’individu-roi, sur fond de prolifération technicienne et consumériste… Libre et désaffilié, le moi est menacé d’engloutissement dans son propre triomphe ! » Jean-Claude Guillebaud, La refondation du monde, Seuil, 1999, p.282.

[5] Le petit Prince est le merveilleux ouvrage d’Antoine de Saint Exupéry et il est le deuxième livre le plus vendu dans le monde après la Bible : près de 200 millions d’exemplaires écoulés depuis sa parution à New York en 1943 et traduction en 270 langues et dialectes… Il a aussi été adapté en BD, dessin animé, manga et comédie musicale.




L’importance du Rosaire selon le pape Léon XIII

L’encyclique Octobri mense, publiée le 22 septembre 1891, est la quatrième des onze encycliques écrites par le pape Léon XIII sur le Rosaire. Elle a pour thème le pouvoir de la prière du Rosaire et du chapelet. En voici un extrait :

« Parmi les divers rites et manières d’honorer la Bienheureuse Marie, il en faut préférer quelques-uns, dans la mesure où nous les savons les plus puissants et les plus agréables à notre Mère ; et pour cette raison nous mentionnons spécialement par son nom et recommandons le Rosaire. La langue vulgaire a donné le nom de couronne à cette manière de prier, qui rappelle à nos esprits les grands mystères de Jésus et de Marie unis dans les joies, les peines et les triomphes. La contemplation de ces augustes mystères, contemplés dans leur ordre, apporte aux âmes fidèles une merveilleuse confirmation de la foi, une protection contre la maladie de l’erreur et un accroissement de la force de l’âme. L’âme et la mémoire de celui qui prie ainsi, éclairée par la foi, sont attirées vers ces mystères par la plus douce dévotion, s’y absorbent et s’étonnent devant l’œuvre de la Rédemption de l’humanité, réalisée à un tel prix et par des événements si grands. L’âme est pleine de reconnaissance et d’amour devant ces preuves de l’amour divin ; son espérance s’élargit et son désir s’accroît pour les choses auxquelles le Christ a préparé ceux qui se sont unis à lui en imitant son exemple et en participant à ses souffrances.  La prière est composée de paroles venant de Dieu lui-même, de l’archange Gabriel et de l’Église ; plein de louanges et de grands désirs ; et elle se renouvelle et continue dans un ordre à la fois fixe et divers ; ses fruits sont toujours nouveaux et sucrés. L’espérance de l’âme s’élargit et son désir s’accroît pour les choses auxquelles le Christ a préparé ceux qui se sont unis à lui en imitant son exemple et en participant à ses souffrances. »

Pape Léon XIII

Encyclopédie Mariale




Le pape Léon XIV proclame John Henry Newman Docteur de l’Église

Source : Tribune chrétienne du 31 juillet 2025

Déjà béatifié par Benoît XVI en 2010, canonisé par François en 2019, le théologien anglais rejoint désormais le cercle restreint des Docteurs de l’Église, qui compte à ce jour 37 figures

Ce jeudi 31 juillet 2025, le pape Léon XIV a officiellement approuvé la proclamation de saint John Henry Newman comme Docteur de l’Église universelle. Une reconnaissance majeure pour le cardinal anglais, théologien, converti et écrivain, dont l’œuvre continue d’inspirer croyants et chercheurs. Au cours d’une audience avec le cardinal Marcello Semeraro, préfet du Dicastère pour les Causes des Saints, le Saint père a donné son approbation définitive au titre de Docteur de l’Église pour le cardinal anglais. Cette décision fait suite à l’avis unanime et favorable de la session plénière des cardinaux et évêques du dicastère, confirmant ainsi la fécondité intellectuelle et spirituelle de Newman pour l’Église universelle.

Né à Londres le 21 février 1801 dans une famille anglicane, John Henry Newman est l’une des figures les plus marquantes de la pensée chrétienne moderne. Il s’illustre d’abord comme pasteur anglican, professeur à Oxford et chef de file du Mouvement d’Oxford, avant de suivre un long cheminement intérieur qui le conduit à embrasser la foi catholique en 1845. Il est ordonné prêtre catholique en 1847 et fonde l’Oratoire de saint Philippe Néri en Angleterre.En 1879, le pape Léon XIII le crée cardinal, reconnaissance éclatante de son parcours théologique, de sa fidélité à l’Église et de sa profondeur intellectuelle. Il meurt à Edgbaston le 11 août 1890, laissant derrière lui une œuvre considérable.

L’héritage intellectuel de Newman se distingue par son approche à la fois rigoureuse, personnelle et accessible. Ses œuvres les plus connues, Apologia pro vita sua, The Idea of a University ou encore Grammar of Assent, ont marqué la pensée chrétienne contemporaine. Newman s’est efforcé de montrer que foi et raison, conscience et Église, tradition et modernité ne sont pas incompatibles, mais peuvent au contraire s’éclairer mutuellement.




Deux religieuses s’avançaient dans le couloir de l’avion…

Cette nuit-là de 1981, alors que j’embarquais à bord d’un avion à Chicago, dans l’Illinois, je me sentais fatigué. A mesure que les passagers embarquaient, l’appareil s’emplissait du bruit des conversations. Et puis, tout à coup, les gens cessèrent de parler. Je me retournai pour voir ce qui se passait, et restai bouche bée.

Deux religieuses s’avançaient dans le couloir de l’avion, vêtues de simples habits blancs bordés de bleu. Je reconnus aussitôt le visage familier de l’une d’elles, à la peau toute ridée, les yeux d’une chaleureuse intensité. Ce visage, je l’avais vu sur la couverture du Time magazine. Les deux religieuses s’arrêtèrent, et je réalisai que mon voisin de siège allait être Mère Teresa.

Comme les derniers passagers s’installaient, Mère Teresa et sa compagne de voyage sortirent leurs chapelets. Je remarquai que chaque dizaine était formée de grains de couleurs différentes. Mère Teresa m’expliqua par la suite que les dizaines représentaient différentes parties du monde. Elle ajouta : « Je prie pour les pauvres et les mourants sur chaque continent. »

Les deux femmes se mirent à prier de façon presque audible, comme un murmure. Bien que je me considère comme un catholique peu religieux, pratiquant plus par habitude, je me joignis à cette prière presque sans m’en rendre compte. Mère Teresa se tourna vers moi, et à ce moment son regard m’envahit d’un sentiment de paix. « Jeune homme, » demanda-t-elle, « vous récitez souvent le chapelet ? » « Non, pas vraiment », avouai-je. Elle me prit la main, tout en me scrutant des yeux. Puis elle me sourit. « Eh bien, vous le ferez maintenant. » Et elle déposa son chapelet dans mes mains.

Depuis cette rencontre inattendue dans l’avion, ma vie a changé. J’essaie maintenant de me souvenir de ce qui compte vraiment—ce n’est pas l’argent, ni les titres ou les biens, mais la façon dont on aime les autres.

Jim Dennison, U.S.A., 1981




VIDEO : La beauté et la dévotion à Marie de Miss Costa Rica

Source : Tribune chrétienne du 22 août 2025

Mahyla Roth - DR
Mahyla Roth – DR

Mahyla Roth a voulu rappeler par un signe concret que sa couronne reste un dépôt à offrir, un don à mettre sous la protection maternelle de Marie

Le 19 juillet, après avoir été couronnée Miss Universe Costa Rica 2025, Mahyla Roth a choisi de poser le premier acte public de son règne non pas sous les projecteurs, mais à genoux, dans le silence priant de la basilique de Notre Dame des Anges à Cartago. La jeune reine de beauté a expliqué qu’elle tenait une promesse faite en début d’année, offrir sa victoire à Dieu et confier sa couronne à la Vierge, patronne du Costa Rica :« Aller à la basilique de Notre Dame des Anges et lui apporter la couronne est une promesse accomplie et la réponse à beaucoup de mes prières, aujourd’hui je ne peux que dire MERCI », a-t-elle écrit sur ses réseaux sociaux, où elle a partagé une vidéo la montrant s’avancer à genoux vers l’autel, la couronne entre les mains, priant devant le Saint-Sacrement et l’image de « La Negrita », comme les Costariciens appellent affectueusement la Vierge des Anges.

Dans le même message, Mahyla Roth a exprimé sa gratitude et son abandon à la Providence en vue du concours international qui se tiendra en 2025 en Thaïlande. « Aujourd’hui je remercie Dieu qui m’a accompagnée dans chaque étape du processus et je confie tout le parcours de cette grande expérience à vivre, un nouveau chemin commence vers un nouveau rêve, je sais qu’avec la bénédiction de Dieu et de la Vierge ce sera un grand chemin. »

 

La démarche a touché un large public, parce qu’elle rejoint l’âme croyante d’un pays où la Vierge des Anges, découverte selon la tradition en 1635 et proclamée patronne du Costa Rica au XIXe siècle, demeure le cœur spirituel de la nation. La basilique de Cartago est le point d’arrivée de la grande romería annuelle du 2 août qui rassemble des centaines de milliers de pèlerins, signe d’une piété populaire simple et tenace.

Les réactions en ligne témoignent de cette émotion collective. Beaucoup ont salué l’humilité d’un geste qui replace la réussite sous le regard de Dieu. « Je ne suis pas fan de ces concours mais au moins elle est allée porter la couronne à la vraie Reine », écrit une internaute. « Toutes mes félicitations et bénédictions pour elle », ajoute une autre. « La petite Vierge des Anges, la patronne du Costa Rica, dans ma belle Cartago », confie un Costaricien fier de ses racines. « Cette jeune femme est un exemple que la foi déplace des montagnes », peut-on encore lire. Une formatrice de reines de beauté réagit ainsi, forte de son expérience de plus de vingt ans dans le milieu, « Cet acte est unique, j’ai toujours dit que la vraie et unique reine est Mamita María, et cette Miss Universe le sait. »

D’autres messages reprennent la tonalité filiale propre à la piété costaricienne, « Comme c’est beau, elle a tenu sa promesse à Notre Dame Reine des Anges, que Dieu la bénisse »

Quelques voix interrogent ou contestent la mise en scène publique de la dévotion, rappelant que les promesses se vivent dans le secret du cœur. « Faut-il l’applaudir, à ma connaissance on n’a pas à montrer au monde entier promesses, dévotions ni œuvres, tout le mérite se perd ainsi, Dieu se complaît en ce que nous offrons dans le secret », Ces réserves ne gomment pas l’essentiel, la vidéo a surtout éveillé reconnaissance et prière chez un grand nombre de personnes qui y ont vu un témoignage limpide, celui d’une jeune femme consciente que la gloire des podiums n’a de sens que si elle conduit à Celui qui est la source de toute beauté.

Au moment d’entrer dans la préparation de la 74e édition de Miss Univers, Mahyla Roth a voulu rappeler par un signe concret que sa couronne reste un dépôt à offrir, un don à mettre sous la protection maternelle de Marie. Dans une culture médiatique friande d’apparence, ce geste recentre l’attention sur la beauté intérieure, la gratitude et l’espérance chrétienne. La couronne présentée à Notre Dame des Anges devient ainsi plus qu’un symbole, elle dit un chemin, servir le bien et la vérité et témoigner de sa foi. Et peut-être qu’un jour, en France aussi, nous verrons une Miss avoir le courage de témoigner sa foi au grand jour, rappelant que la véritable royauté vient de Dieu et que la plus belle des couronnes est celle de la sainteté.




Mise au point du pape Léon XIV : assez de l’idolâtrie écologiste, seul le Christ sauve

Ce message s’adresse à tous ceux qui, dans l’Église en France et ailleurs, veulent faire de l’écologie la nouvelle religion du monde tout en rejetant l’enseignement du Christ sur l’essentiel

Cette mise au point doctrinale sonne le glas des inventeurs d’une religion de pacotille, créée par l’homme pour un homme en quête de lui-même, mais non de Dieu.Le Saint Père dit stop à l’indigénisme et à l’écologisme, affirmant que le salut ne se trouve pas dans la Pachamama mais dans le Christ. Par un télégramme adressé aux évêques d’Amazonie, Léon XIV signe le premier vrai changement radical avec le pontificat précédent : il place à nouveau Jésus-Christ au centre, refusant que l’homme devienne esclave ou adorateur de la nature.

Le message est bref mais il sonne comme une véritable mise au point spirituelle et doctrinale. À travers un télégramme envoyé à la Conférence ecclésiale de l’Amazonie, le pape Léon XIV a rappelé l’évidence que trop de voix dans l’Église avaient laissé s’obscurcir : les peuples amazoniens, comme tous les peuples de la terre, portent en eux le péché originel et ont besoin du salut que seul Jésus-Christ peut donner. Ni la Pachamama ni le « bien vivre » primitiviste ne sauvent, mais le Christ seul.

Un langage clair, une rupture nécessaire

Depuis plus d’une décennie, sous l’impulsion de François et de sa « vision faussée » de l’écologie, l’Église a assisté à une dérive où l’indigénisme et l’écologisme ont pris le pas sur l’annonce de l’Évangile. Le Synode de l’Amazonie (2019) et l’exhortation Querida Amazonia en furent la traduction la plus visible, reléguant le Christ au second plan et présentant les peuples amazoniens comme détenteurs d’une sagesse quasi rédemptrice, devant laquelle l’Église devait s’incliner.Léon XIV rompt avec ce langage ambigu et dangereux. Avec sobriété et fermeté, il rappelle que « Jésus-Christ, en qui toutes choses se récapitulent, doit être annoncé avec clarté et immense charité », afin que les peuples puissent recevoir « le pain frais et pur de la Bonne Nouvelle » et « le pain du ciel de l’Eucharistie ».

« Ne pas être esclave ou adorateur de l’écologie »

C’est peut-être sur le terrain écologique que la correction est la plus forte. En citant saint Ignace de Loyola, Léon XIV souligne que l’homme est appelé à être administrateur de la création, non pas son adorateur ni son esclave. La nature ne doit pas être idolâtrée, car elle n’est pas une fin en soi mais un don confié par Dieu pour que l’homme loue son Créateur et cherche le salut de son âme.Cette mise au point tranche radicalement avec la confusion introduite par François, qui a trop souvent présenté la « Terre-Mère » comme objet de respect quasi sacré, allant jusqu’à tolérer des rituels païens au cœur du Vatican. Avec Léon XIV, le centre revient à sa juste place : le Christ, et non l’écologie, est le cœur de la foi.

Certes, il ne s’agit que d’un télégramme. Mais dans le climat actuel, où tant d’institutions ecclésiales, encouragées par l’orientation précédente, se consacrent davantage aux campagnes environnementales qu’à l’annonce des commandements de Dieu, cette clarification prend des allures de tournant historique. Pour la première fois depuis des années, le Saint Père remet clairement le cap sur l’évangélisation et replace l’écologie dans son cadre légitime : non pas une nouvelle religion, mais un service de l’homme ordonné à Dieu.Le premier vrai changement radical avec le pontificat de François est désormais visible. Léon XIV, sans bruit ni provocation, trace une ligne claire : l’Église n’est pas la gardienne d’un culte à la nature, mais le Corps du Christ envoyé pour sauver les âmes. Et il n’est plus question d’être « esclave ou adorateur de l’écologie », mais d’être disciples de Jésus-Christ, Créateur et Seigneur de l’univers.

On ne peut que souhaiter que Monseigneur Aveline, ainsi que les évêques de France dans leur ensemble, aient bien compris le message. Oui, l’« Église verte » peut avoir son utilité quand il s’agit de rappeler la responsabilité de l’homme envers la création, mais elle ne saurait jamais devenir la nouvelle religion de substitution. Car la véritable couleur de l’Église n’est pas le vert des slogans écologistes, mais le rouge : celui du sang du sacrifice du Christ et des martyrs, qui seuls rappellent le prix du salut.

Source  : article de Philippe-Marie,Tribune chrétienne du 20 août 2025



Le secret de Marie, Saint Louis-Marie Grignion de Montfort, n°57

[57] Enfin, Marie devient toute chose à cette âme auprès de Jésus‑Christ : elle éclaire son esprit par sa pure foi. Elle approfondit son cœur par son humilité, elle l’élargit et l’embrase par sa charité, elle le purifie par sa pureté, elle l’anoblit et l’agrandit par sa maternité. Mais à quoi est‑ce que je m’arrête ? Il n’y a que l’expérience qui apprend ces merveilles de Marie, qui sont incroyables aux gens savants et orgueilleux, et même au commun des dévots et dévotes…

A suivre…

Pour consulter le plan de l’ouvrage, cliquer ici




Saint Louis, raconté par Philippe de Villiers

Philippe de Villiers : « Saint Louis est un roi immense. Il incarne notre civilisation, qui est la civilisation chrétienne. Depuis des années, j’ai entrepris une quête personnelle afin de retrouver la trace et l’image d’un Saint Louis à l’humanité sensible. J’ai choisi aujourd’hui de vous emmener avec moi dans les pas de ce roi du XIIIᵉ siècle. Dans les pas de Saint Louis : un roi qui n’abandonna jamais ni son Dieu, ni son peuple. »




Les larmes de la Vierge Marie à Syracuse : signe de la tendresse de Dieu envers l’humanité

Rosaria Ricciardo
Collaboratrice de la revue Madonna delle Lacrime [Madone des Larmes]
À Syracuse (Italie), en mémoire des larmes de Notre Dame jaillies du 29 août au 1er septembre 1953 d’un bas-relief de plâtre peint représentant son Cœur Immaculé, un majestueux sanctuaire a été bâti au cœur de la ville. Le couple de jeunes mariés propriétaire de l’image ainsi que les habitants de la ville entière ont été des protagonistes de cet événement. Ce « signe », reconnu très rapidement par l’Église, dépasse le temps et les distances, transmettant jusqu’à aujourd’hui un message éloquent : la tendresse de Dieu envers l’humanité.

L’événement. Le matin du 29 août 1953, jour de l’octave de la fête du Cœur Immaculé de Marie, chez les jeunes mariés Angelo Iannuso et Antonina Giusto, habitant au n° 11 de la via degli Orti di San Giorgio dans la banlieue de Syracuse (Sicile, Italie), le bas-relief de plâtre peint représentant le Cœur Immaculé de Marie et placé à la tête du lit des époux Iannuso, commence à répandre des larmes, tandis qu’Antonina, malade et alitée, vit une grossesse difficile. Vingt ans avant les larmes de Notre-Dame d’Akita (Japon), un objet pieux de la Vierge est en pleurs. Le phénomène se répète 58 fois, à intervalles plus ou moins réguliers, pendant quatre jours (29-30-31 août et 1er septembre), aussi bien dans la maison qu’au dehors, où l’image est installée en exposition. Des milliers de personnes voient, touchent, recueillent et goûtent ces larmes. Ce prodige est pris en photo et en vidéo. Pendant le deuxième jour des lacrymations, le 30 août, un cinéaste amateur, Nicola Guarino, capture en 300 photogrammes la formation et l’écoulement des larmes. Sur mandat de la curie du diocèse, le matin du 1er septembre, une commission d’enquête constituée d’experts du laboratoire provincial d’hygiène se rend chez la famille Iannuso et prélève plus d’un centimètre cube du liquide qui jaillit des yeux de l’image. Les résultats des analyses chimiques au microscope révèlent que le liquide a une « composition analogue aux sécrétions lacrymales humaines », il présente des traces de protéines et d’urates, les mêmes substances qui composent nos larmes. Une fois l’analyse terminée, à 11h40, le phénomène de la lacrymation se termine. Nous sommes le quatrième jour.  
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Témoins guéris et convertis. Le tribunal ecclésiastique de Syracuse, institué pour l’occasion, rassemble les dépositions de 188 témoins. Le 7 octobre 1953, on institue une commission médicale pour analyser les témoignages relatifs à environ 300 guérisons prodigieuses signalées jusqu’à mi-novembre. Il est particulièrement intéressant de souligner les guérisons d’Antonina Giusto Iannuso (toxémie gravidique), d’Enza Mondcada (paralysie du bras droit) et d’Anna Gaudioso Vassallo (épithéliome du rectum). Les guérisons se produisent suite à l’invocation de « Notre Dame des Larmes » et après avoir posé du coton imbibé des larmes jaillies du tableau sur la partie malade du corps. En plus de guérisons physiques, les lacrymations produisent aussi des guérisons spirituelles : la plus connue est celle de Michele Cassola, membre de la Commission qui a analysé les larmes, qui ne croyait pas au moment de l’enquête, mais qui a ouvert son cœur à la foi après vingt ans de lutte intérieure.
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La voix de l’ÉgliseLe verdict du Magistère est immédiat. Le 8 septembre 1953, l’archevêque de Syracuse, Mgr Ettore Baranzini, constate l’authenticité du phénomène. Trois mois plus tard, le 12 décembre, l’Episcopat sicilien confirme par la voix du cardinal Ernesto Ruffini : « On ne peut pas douter de la réalité des lacrymations » ; et ils souhaitent « la construction d’un sanctuaire qui puisse perpétuer la mémoire de ce prodige ».  

Le sanctuaire.
Le sanctuaire représente la première réponse concrète de l’Église et de la ville de Syracuse. Dans un premier temps, on expose le petit bas-relief pour la dévotion des fidèles dans une « église-tente » située à Piazza Euripide, proche de la maison des lacrymations. Plus tard, il est placé dans un sanctuaire nouveau et moderne. Construit en plusieurs étapes, il se compose de deux églises indépendantes : la crypte, achevée en 1968, et la basilique supérieure, terminée en 1994 et dédiée par saint Jean-Paul II le 6 novembre de la même année. Œuvre des architectes français Michel Andrault et Pierre Parat, sa forme suggère la transposition plastique de l’idée de l’humanité qui s’élève vers Dieu. Le toit en béton armé rappelle en effet une immense robe de 74 mètres de haut, évasée vers le bas (80 mètres de diamètre à la base). Ce lieu qui vise à garder la mémoire du prodige et qui abrite le tableau en question est le lieu de très nombreux pèlerinages locaux, nationaux et internationaux.  

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Le reliquaire. Le 8 mai 1954, le précieux reliquaire qui conserve dans une ampoule les larmes restantes après l’enquête scientifique est scellé. Réalisé par l’artiste Biagio Poidimani, il contient aussi des mouchoirs ainsi que des boules de coton utilisées pour sécher le visage du tableau et le tube dans lequel les larmes analysées ont été recueillies. Ce reliquaire voyage parfois dans d’autres diocèses en Italie ou ailleurs pour des missions mariales de courte durée.

Les papes et les larmes de Marie.
Les discours officiels traitant de l’événement de Syracuse sont nombreux. Les paroles les plus éloquentes sont tirées des discours des papes Pie XII, Jean-Paul II, Benoît XVI et François. Ce sont des paroles radieuses prononcées dans des contextes historiques différents mais qui n’ont jamais cessé de répandre leur lumière pour éclairer les nouveaux défis du temps qui vient.
– Le 17 octobre 1954, à peine un an après les événements, Pie XII est le premier Pape à se prononcer sur les faits de Syracuse à l’occasion du Congrès marial de Sicile.
– De Jean-Paul II, on compte dix-huit discours à ce sujet. Certains d’entre eux ont été prononcés lors de sa visite pastorale à Syracuse les 5 et 6 novembre 1994 pour la dédicace du sanctuaire à la Vierge des Larmes. Jeune évêque, Karol Wojtyla fut pèlerin à Syracuse et célébra l’Eucharistie au pied de l’image prodigieuse. Devenu Pape, il s’arrêta deux fois prier face au reliquaire des larmes de Marie.
– De Benoît XVI, on conserve une seule mais précieuse référence aux lacrymations de Syracuse, paroles écrites quand il n’était pas encore le souverain pontife de l’Église Romaine, mais le cardinal Joseph Ratzinger. Ses mots sont préservés dans l’un de ses livres écrit à la mémoire de son prédécesseur.
– Pendant le pontificat du Pape François on se rappelle de trois interventions sur la Vierge des Larmes de Syracuse : l’Angélus place Saint-Pierre à l’occasion du 60e anniversaire des lacrymations (1er septembre 2013) ; le discours dans la Basilique Saint-Pierre, en présence du reliquaire, à l’occasion de la Veillée de prière « Pour essuyer les larmes », pour le Jubilé de la Miséricorde (5 mai 2016) et la Méditation matinale en la chapelle de la Maison Sainte-Marthe pendant la célébration de l’Eucharistie en présence du reliquaire (25 mai 2018).

Le message des larmes.
« Les hommes, comprendront-ils le mystérieux langage de ces larmes ? », se demande Pie XII dans un message historique diffusé à la radio le 17 octobre 1954. Dans le sermon pour la dédicace du sanctuaire à la Vierge, Jean-Paul II affirme en 1994 : « Les larmes de Marie appartiennent à l’ordre des signes. » « Signe » qui, tout en restant mystérieux, permet de voir le Cœur de Marie et celui de Dieu, exprime les larmes de l’Église, qui résume celles de l’humanité entière et parle au cœur de chacun.

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1. Les larmes sont le « signe » de la présence de la Mère : elles révèlent le visage de Marie comme Mère de l’humanité. Bien qu’elle soit bienheureuse dans les cieux, fidèle à son devoir reçu sous la croix (Jean XIX, 26-27), Marie ne reste pas insensible, mais participe dans son intégralité, corps et âme, à l’histoire de ses enfants (Pie XII). Les larmes sont, en effet, le langage du corps quand il n’y a plus de mots. Marie, comme dans ses autres manifestations extraordinaires dans l’histoire (La Salette 1846, Lourdes 1858, Fatima 1917), invite ses enfants à vivre les Évangiles, elle les invite à la prière et à la conversion, elle continue de répéter : « Faites ce que Jésus vous dira » (Jean II, 5) mais elle le fait en utilisant un langage plus éloquent et universel. Les larmes, donc, « témoignent la présence de la Mère dans l’Église et dans le monde » (saint Jean-Paul II).
2. Les larmes sont un « signe » qui nous parle de Dieu : elles révèlent le cœur de Dieu. Marie, entourée et immergée dans le mystère du Dieu trinitaire dès l’Annonciation (elle écoute le message de Dieu porté par l’Ange, est remplie de l’Esprit Saint et accueille son Fils en son sein), en devient l’icône, la transparence, le miroir. Ce rapport de proximité produit un rapport de ressemblance. Les larmes de Marie révèlent l’amour de Dieu, si tendre et enveloppant comme celui d’une mère : « signe éloquent de la Miséricorde divine » (saint Jean-Paul II) ; « À travers Marie, le Seigneur nous fait sentir sa tendresse ! » (Pape François). Les larmes de Marie révèlent la tristesse du cœur de Dieu qui n’est pas aimé : « Ce sont des larmes de douleur pour tous ceux qui refusent l’amour de Dieu » (saint Jean-Paul II).
3. Les larmes sont le « signe » qui résume les pleurs de l’humanité : Marie est une créature comme nous, elle fait partie de notre humanité. Identifiée dans les Évangiles avec les pauvres, les petits, les exclus, elle est l’image et le porte-parole de tous ceux qui pleurent. Ses larmes sont signe de compassion et de partage. Marie peut bien dire, avec l’apôtre Paul : « Réjouissez-vous avec ceux qui se réjouissent ; pleurez avec ceux qui pleurent » (Romains XII, 15). « La Madone des Larmes symbolise toutes les larmes des innocents auxquelles personne ne sait donner consolation » (Cardinal Joseph Ratzinger).

Quel engagement pour nous après la découverte de ce « signe » ? Si on doit interpréter chaque signe à la lumière d’« aujourd’hui » et sur la base de la Parole de Dieu, en analysant les modalités que Dieu a choisies pour cette manifestation, on peut reconnaître les pages des Évangiles qu’il veut nous rappeler.
a. Famille et vie. Marie se manifeste à Syracuse en choisissant une famille qui attend d’accueillir une nouvelle vie (leur enfant) et qui répond aux larmes d’une mère qui était prête à perdre sa vie pour donner la vie : les pleurs de Marie sont donc un appel à défendre l’unité de la famille et la dignité de chaque être humain dès sa conception jusqu’à sa fin naturelle. « Ce sont des larmes de douleur pour les familles désunies ou en difficulté, […] pour la violence qui fait encore couler tant de sang » (saint Jean-Paul II). À la lumière des larmes de la Mère, on peut voir la famille comme le « sein maternel » qui, à travers la douleur de l’accouchement crée une nouvelle façon de vivre dans l’Église et dans le monde (Jean XVI, 21).
b. Pauvretés anciennes et nouvelles. Un tableau très modeste, une famille modeste, une maison pauvre, une rue pauvre d’une banlieue pauvre : Dieu a utilisé ces instruments si pauvres pour nous rappeler son style et sa proximité (Matthieu XI, 25). Notre Dame des Larmes nous rappelle que c’est chez le « pauvre » qu’on peut rencontrer Dieu (Philippiens II, 7 ; 1 Corinthiens I, 27) et en même temps, elle nous invite à lutter à côté du pauvre contre la misère : « Ce sont des larmes de douleur […] pour la jeunesse assiégée par la civilisation de consommation et souvent désorientée » (Jean-Paul II).
c. Œcuménisme et dialogue interreligieux. Marie pleure près du cœur de la ville, une ville qui fut dès l’Antiquité un carrefour de cultures et de religions différentes, et elle pleure dans une maison qui se trouve juste à côté d’une église chrétienne mais non catholique. Étant sûrement des larmes de douleur pour les divisions parmi les chrétiens, les larmes de Marie sont encore plus un appel de la Mère à collaborer au dessein de Dieu, qui veut regrouper l’humanité entière, aujourd’hui si éparpillée, dans une seule famille, sans aucune distinction de classe sociale, de race, de foi (Jean XIX, 25-27 ; Luc XIII, 34). Ce « signe », situé au cœur de la ville, évoque la nécessité de marcher tous ensemble, croyants et non-croyants, comme citoyens coresponsables du bien commun et prêts à faire face aux défis du monde (la faim, la pauvreté, la guerre) : « Ce sont des larmes de douleur […] pour les incompréhensions et les haines qui creusent des fossés profonds entre les hommes et entre les peuples » (saint Jean-Paul II).

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Signe de tendresse et d’espérance. Ce « signe » est une invitation à demander pour nous-mêmes « le don des larmes », pour « que nous puissions pleurer : pour nos péchés et pour de nombreuses catastrophes qui font souffrir le peuple de Dieu et les enfants de Dieu », comme le soulignait le pape François dans son homélie à la Maison Sainte-Marthe en présence du reliquaire ; nous avons aussi la certitude que les larmes de Marie sont un signe de la tendresse de Dieu : « À travers Marie, le Seigneur nous fait sentir sa tendresse ! » dit encore le pape François à l’occasion du 60e anniversaire des lacrymations. Les larmes de Marie ne sont donc pas un mauvais présage de catastrophes apocalyptiques, mais plutôt un grand don, signe d’espérance, signe de la présence de Dieu dans l’histoire, signe de l’amour de Dieu, maternellement proche de chaque être humain, le seul capable de tirer joie et espérance de la douleur. En présence du reliquaire dans la Basilique de Saint Pierre à Rome, le pape François nous rappelle que : « Près de toute croix il y a toujours la Mère de Jésus. De son manteau, elle essuie nos larmes. De sa main, elle nous aide à nous relever et nous accompagne sur le chemin de l’espérance. »

Source : Notre Histoire avec Marie




Le couronnement de Marie au Ciel, méditation de Saint François de Sales

 Pour la fête de l’Assomption, 15 août 1618

« Mais avec quel triomphe, mais avec quelle magnificence croyez-vous qu’elle fut accueillie de son Fils bien aimé en contre change de l’amour avec lequel elle l’avoat reçu venant en terre? Il faut bien croire qu’il ne fut pas méconnaissant, ains qu’il la récompensa d’un degré de gloire d’autant plus grand au dessus de tous les Esprits bienheureux, que ses mérites surpassaient ceux de tous les Saints ensemble. Le grand Apôtre saint Paul, parlant de la gloire du Fils de Dieu Notre Seigneur, fait un argument par lequel on peut bien entendre le haut degré de celle de sa très sainte Mère. Il dit que Jésus Christ a été élevé d’autant plus haut au dessus de tous les Chérubins et autres Esprits angéliques que son nom est relevé par dessus tous les autres noms. Il est écrit des Anges : Vous estes mes serviteurs et mes messagers ; mais auquel de ceux ci a-t-il été dit : Vous estes mon Fils, je vous ay engendré ? De même en pouvons-nous dire de la très sainte Vierge qui est le parangon de tout ce qui est de beau au Ciel et en la terre : A laquelle a-t-on dit : Vous estes Mère du Tout-Puissant et du Fils de Dieu, sinon à elle ? Vous pouvez donc bien penser qu’elle fut eslevée au dessus de tout ce qui n’est point Dieu. »