Le secret de Marie, Saint Louis-Marie Grignion de Montfort, n°56

[56] Comme elle est partout Vierge féconde, elle porte dans tout l’intérieur où elle est la pureté de cœur et de corps, la pureté en ses intentions et ses desseins, la fécondité en bonnes œuvres. Ne croyez pas, chère âme, que Marie, la plus féconde de toutes les créatures, et qui est allée jusqu’au point de produire un Dieu, demeure oiseuse en une âme fidèle. Elle la fera vivre sans cesse à Jésus‑Christ, et Jésus‑Christ en elle. Filioli mei, quos iterum parturio donec formetur Christus in vobis (Gal., 4 vers, I9 3), et si Jésus‑Christ est aussi bien le fruit de Marie en chaque âme en particulier que par tout le monde en général, c’est particulièrement dans l’âme où elle est que Jésus‑Christ est son fruit et son chef‑d’œuvre.

A suivre…

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Les chrétiens sont dans le monde comme l’âme est dans le corps – Quand un chrétien du IIème siècle nous interpelle

La lettre à Diognète, un bijoux de spiritualité pratique, comporte un court passage, tout droit posté du IIème siècle, mais écrit spécialement pour les catholiques de France (et du monde) d’aujourd’hui (et sans doute encore de demain).

Les chrétiens dans le monde. Les chrétiens ne se distinguent des autres hommes ni par le pays, ni par le langage, ni par les coutumes. Car ils n’habitent pas de villes qui leur soient propres ; ils n’emploient pas quelque dialecte extraordinaire, leur genre de vie n’a rien de singulier. Leur doctrine n’a pas été découverte par l’imagination ou par les rêveries d’esprits inquiets ; ils ne se font pas, comme tant d’autres, les champions d’une doctrine d’origine humaine.

Ils habitent les cités grecques et les cités barbares suivant le destin de chacun ; ils se conforment aux usages locaux pour les vêtements, la nourriture et le reste de l’existence, tout en manifestant les lois extraordinaires et vraiment paradoxales de leur manière de vivre. Ils résident chacun dans sa propre patrie, mais comme des étrangers domiciliés. Ils s’acquittent de tous leurs devoirs de citoyens, et supportent toutes les charges comme des étrangers. Toute terre étrangère leur est une patrie, et toute patrie leur est une terre étrangère. Ils se marient comme tout le monde, ils ont des enfants, mais ils n’abandonnent pas leurs nouveau-nés. Ils prennent place à une table commune, mais qui n’est pas une table ordinaire.

Ils sont dans la chair, mais ils ne vivent pas selon la chair. Ils passent leur vie sur la terre, mais ils sont citoyens du ciel. Ils obéissent aux lois établies, et leur manière de vivre est plus parfaite que les lois. Ils aiment tout le monde, et tout le monde les persécute. On ne les connaît pas, mais on les condamne ; on les tue et c’est ainsi qu’ils trouvent la vie. Ils sont pauvres et font beaucoup de riches. Ils manquent de tout et ils ont tout en abondance. On les méprise et, dans ce mépris, ils trouvent leur gloire. On les calomnie, et ils y trouvent leur justification. On les insulte, et ils bénissent. On les outrage, et ils honorent. Alors qu’ils font le bien, on les punit comme des malfaiteurs. Tandis qu’on les châtie, ils se réjouissent comme s’ils naissaient à la vie. Les Juifs leur font la guerre comme à des étrangers, et les Grecs les persécutent ; ceux qui les détestent ne peuvent pas dire la cause de leur hostilité.

En un mot, ce que l’âme est dans le corps, les chrétiens le sont dans le monde. L’âme est répandue dans tous les membres du corps comme les chrétiens dans les cités du monde. L’âme habite dans le corps, et pourtant elle n’appartient pas au corps, comme les chrétiens habitent dans le monde, mais n’appartiennent pas au monde. L’âme invisible est retenue prisonnière dans le corps visible; ainsi les chrétiens : on les voit vivre dans le monde, mais le culte qu’ils rendent à Dieu demeure invisible. La chair déteste l’âme et lui fait la guerre, sans que celle-ci lui ait fait de tort, mais parce qu’elle l’empêche de jouir des plaisirs ; de même le monde déteste les chrétiens, sans que ceux-ci lui aient fait de tort, mais parce qu’ils s’opposent à ses plaisirs.

L’âme aime cette chair qui la déteste, ainsi que ses membres, comme les chrétiens aiment ceux qui les détestent. L’âme est enfermée dans le corps, mais c’est elle qui maintient le corps ; et les chrétiens sont comme détenus dans la prison du monde, mais c’est eux qui maintiennent le monde. L’âme immortelle campe dans une tente mortelle : ainsi les chrétiens campent-ils dans le monde corruptible, en attendant l’incorruptibilité du ciel. L’âme devient meilleure en se mortifiant par la faim et la soif ; et les chrétiens, persécutés, se multiplient de jour en jour. Le poste que Dieu leur a fixé est si beau qu’il ne leur est pas permis de le déserter.




Méditation de Saint Bernard pour la fête de l’Assomption

O Femme admirable, unique,
par qui, en Jésus-Christ, tout est renouvelé,
le démon foulé aux pieds, les hommes sauvés,
femme pleine de grâce surabondante de grâce du trop plein de cette plénitude,
Vous inondez toute créature, pour lui rendre sa vigueur.

Vierge bénie au-dessus de tout, par votre bénédiction,
toute la nature est bénie,
et non seulement la création par son Créateur,
mais Celui-ci, à son tour, par sa créature.

Vous qui êtes élevée au-dessus de tout,
Vous si belle à voir, si aimable à contempler,
si douce à aimer,
ayez pitié de celui qui soupire après Vous !
O Merveille de Dieu, je contemple Marie :
rien n’est égal à elle ;
rien, si ce n’est Dieu, n’est plus grand qu’elle.

Dieu a donné à Marie son Fils Lui-même,
Celui que seul, égal à Lui,
Il engendre de son Cœur,
comme S’aimant Lui-même.
De Marie, Dieu S’est fait un Fils,
non un autre Fils que le sien,
mais le même,
Fils de Dieu et Fils de Marie.

Merveille de Dieu ! Tout a été créé par Dieu,
et Dieu est né de Marie !
Dieu qui a tout fait S’est fait Lui-même de Marie ;
ainsi a-t-Il refait tout ce qu’Il avait créé.
Celui qui a pu faire tout de rien n’a pas voulu,
refaire sans Marie,
ce qui avait été souillé par le péché.
Dieu est donc le Père de tout ce qui a été créé,
et Marie la Mère de ce qui est recréé.

O Marie, vraiment le Seigneur est avec Vous,
Lui qui a fait que tous Vous devraient tant, et d’accord avec Lui !




Le secret de Marie, Saint Louis-Marie Grignion de Montfort, n°55

Marie fait des merveilles cachées, à l’insu de l’âm

[55] Cette dévotion, fidèlement pratiquée, produit une infinité d’effets dans l’âme. Mais le principal don que les âmes possèdent, c’est d’établir ici‑bas la vie de Marie dans une âme, en sorte que ce n’est plus l’âme qui vit, mais Marie en elle, ou l’âme de Marie devient son âme, pour ainsi dire. Or, quand par une grâce ineffable, mais véritable, la divine Marie est Reine dans une âme, quelles merveilles n’y fait‑elle point ? Comme elle est l’ouvrière des grandes merveilles, particulièrement à l’intérieur, elle y travaille en secret, à l’insu même de l’âme qui, par sa connaissance détruirait la beauté de ses ouvrages…

A suivre…

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Le secret de Marie, Saint Louis-Marie Grignion de Montfort, n°54

Dans l’esprit, l’âme et le sein de Marie

[54] Travaillons donc, chère âme, et faisons en sorte que, par cette dévotion fidèlement pratiquée, l’âme de Marie soit en nous pour glorifier le Seigneur, que l’esprit de Marie soit en nous pour se réjouir en Dieu son Sauveur. Ce sont là les paroles de saint Ambroise : Sit in singulis anima Mariae ut magnificet Dominum, [sit] in singulis spiritus Mariae [ut] exsultet in Deo … Et ne croyons pas qu’il y eut plus de gloire et de bonheur à demeurer dans le sein d’Abraham, qui est le Paradis, que dans le sein de Marie, puisque Dieu y a mis son trône. Ce sont les paroles du saint abbé Guerric: « Ne credideris majoris esse felicitatis habitare in sinu Abrahae, qui [vocatur] Paradisus, quam in sinu Mariae in quo Dominus thronum suum posuit. »

A suivre…

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L’homélie choc du Cardinal Sarah à Sainte Anne d’Auray




Le secret de Marie, Saint Louis-Marie Grignion de Montfort, n°52-53

[52] Prends bien garde encore de te tourmenter si tu ne jouis pas sitôt de la douce présence de la Sainte Vierge en ton intérieur. Cette grâce n’est pas faite à tous ; et quand Dieu en favorise une âme par grande miséricorde, il lui est bien aisé de la perdre si elle n’est pas fidèle à se recueillir souvent ; et si ce malheur t’arrivait, reviens doucement et fais amende honorable à ta Souveraine.

L’expérience t’en apprendra infiniment plus que je ne t’en dis, et tu trouveras, si tu as été fidèle au peu que je t’ai dit, tant de richesse et de grâces en cette pratique que tu en seras surprise et ton âme en sera toute remplie d’allégresse…

A suivre…

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« Nazareth recèle un message permanent pour l’Église »

L’Église ne peut croître et prospérer, si elle ignore que ses racines cachées plongent dans l’atmosphère de Nazareth. Car travailler avec Jésus travailleur, s’immerger dans « Nazareth », devient le point de départ d’une nouvelle conception de l’Église pauvre et humble, d’une Église famille, d’une Église nazaréenne.

Nazareth recèle un message permanent pour l’Église. Ce n’est ni dans le Temple, ni même sur la montagne sainte que commence la Nouvelle Alliance, mais dans la masure de la Vierge, dans la maison de l’ouvrier, en un lieu oublié de la « Galilée des païens », dont personne n’attendait quelque chose de bon. C’est toujours en revenant à ce point de départ que l’Église doit se régénérer. Elle ne saurait donner de juste réponse à la rébellion de notre siècle contre le pouvoir de la richesse si Nazareth ne demeure pas en elle comme une réalité vécue.

Cardinal Joseph Ratzinger

Cité par la revue Magnificat 19 mars 2007




« Marie est l’océan que l’on doit traverser pour atteindre Jésus »

Padre Pio restait sans cesse attaché à sa Mère par le chapelet. Ce « fil invisible » disait-il relie notre cœur à celui de Marie. La prière du rosaire était au cœur de sa relation avec Ciel.

Lors de l’une de ses expériences mystiques, la Sainte Vierge révéla au Padre Pio : « avec cette arme tu gagneras ». De fait, il ne cessait de réciter le chapelet et encourageait tous ses fils spirituels à faire de même en leur disant : « Récitez le Rosaire et récitez-le tout le temps et autant que vous le pouvez » et encore, « aimez votre Mère et faites-la aimer. Récitez toujours le Rosaire ».

Padre Pio a lui-même été guéri par la Vierge de Fatima dont la statue avait parcouru les villes italiennes. Il témoignait que « toutes les grâces passent à travers ses mains ». Le saint de San Giovanni Rotondo répétait souvent : « Je souhaiterais avoir une voix assez forte pour dire à tous les pécheurs du monde d’aimer Marie. Elle est l’océan que l’on doit traverser pour atteindre Jésus ».

Le saint capucin mourut le chapelet à la main comme ultime témoignage laissé pour tous du pouvoir infini du chapelet et de la prière du rosaire. Jusqu’à son dernier souffle il répéta les doux noms de Jésus et de Marie, ses deux seuls amours.




Le secret de Marie, Saint Louis-Marie Grignion de Montfort, n°51

La foi pure de Marie

[51] De plus, prends bien garde de te faire violence pour sentir et goûter ce que tu dis et fais : dis et fais tout dans la pure foi que Marie a eue sur la terre, qu’elle te communiquera avec le temps ; laisse à ta Souveraine, pauvre petite esclave, la vue claire de Dieu, les transports, les joies, les plaisirs, les richesses, et ne prends pour toi que la pure foi, pleine de dégoûts, de distractions, d’ennuis, de sécheresse ; dis: Amen, Ainsi soit‑il, à ce que fait Marie, ma Maîtresse, dans le ciel : c’est ce que je fais de meilleur pour le présent…

A suivre…

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