Le secret de Marie, Saint Louis-Marie Grignion de Montfort, n°35

[35] Il me faudrait beaucoup de lumières pour décrire parfaite ment l’excellence de cette pratique, et je dirai seulement en passant :

1° Que se donner ainsi à Jésus par les mains de Marie, c’est imiter Dieu le Père qui ne nous a donné son Fils que par Marie, et qui ne nous communique ses grâces que par Marie ; c’est imiter Dieu le Fils qui n’est venu à nous que par Marie, et qui, nous ayant donné l’exemple pour faire comme il a fait, nous a sollicités à aller à lui par le même moyen par lequel il est venu à nous, qui est Marie ; c’est imiter le Saint‑Esprit qui ne nous communique ses grâces et ses dons que par Marie. N’est‑il pas juste que la grâce retourne à son auteur, dit saint Bernard, par le même canal par lequel elle nous est venue?

A suivre…

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Le secret de Marie, Saint Louis-Marie Grignion de Montfort, n°32-34

[32] J’ai dit que cette dévotion consiste à se donner à Marie en qualité d’esclave. Il faut remarquer qu’il y a trois sortes d’esclavage.

Le premier est l’esclavage de la nature ; les hommes bons et mauvais sont esclaves de Dieu en cette manière.

Le second, c’est l’esclavage de contrainte ; les démons et les damnés sont les esclaves de Dieu en cette manière.

Le troisième, c’est l’esclavage d’amour et de volonté ; et c’est celui par lequel nous devons nous consacrer à Dieu par Marie, de la manière la plus parfaite dont une créature se puisse servir pour se donner à son Créateur.

[33] Remarquez encore qu’il y a bien de la différence entre un serviteur et un esclave. Un serviteur veut des gages pour ses services; l’esclave n’en a point. Le serviteur est libre de quitter son maître quand il voudra et il ne le sert que pour un temps; l’esclave ne le peut quitter justement, il lui est livré pour toujours. Le serviteur ne donne pas à son maître droit de vie et de mort sur sa personne; l’esclave se donne tout entier, en sorte que son maître pourrait le faire mourir sans qu’il en fût inquiété par la justice.

Mais il est aisé de voir que l’esclave de contrainte a la plus étroite des dépendances, qui ne peut proprement convenir qu’à un homme envers son Créateur. C’est pourquoi les chrétiens ne font point de tels esclaves; il n’y a que les Turcs et les idolâtres qui en font de la sorte.

[34] Heureuse et mille fois heureuse est l’âme libérale qui se consacre à Jésus par Marie, en qualité d’esclave d’amour, après avoir secoué par le baptême l’esclavage tyrannique du démon !

A suivre…

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Le secret de Marie, Saint Louis-Marie Grignion de Montfort, n°31

[31] On met bien, par cette dévotion, ses mérites entre les mains de la Sainte Vierge; mais c’est pour les garder, les augmenter, les embellir, parce que nous ne pouvons nous communiquer les uns aux autres les mérites de la grâce sanctifiante, ni de la gloire…

Mais on lui donne toutes ses prières et bonnes oeuvres, en tant qu’impétratoires et satisfactoires, pour les distribuer et appliquer à qui il lui plaira ; et si, après s’être ainsi consacré à la Sainte Vierge, on désire soulager quelque âme du purgatoire… sauver quelque pécheur, soutenir quelqu’un de nos amis par nos prières, nos aumônes, nos mortifications, nos sacrifices, il faudra le lui demander humblement, et s’en tenir à ce qu’elle en déterminera, sans le connaître ; étant bien persuadé que la valeur de nos actions, étant dispensée par la même main dont Dieu se sert pour nous dispenser ses grâces et ses dons, ils ne peuvent manquer d’être appliqués à sa plus grande gloire.

A suivre…

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Le secret de Marie, Saint Louis-Marie Grignion de Montfort, n°29-30 : se consacrer à Marie

[29] Il faut choisir un jour remarquable pour se donner, se consacrer et sacrifier volontairement et par amour, sans contrainte, tout entier, sans aucune réserve, son corps et son âme ; ses biens extérieurs de fortune, comme sa maison, sa famille et ses revenus; ses biens intérieurs de l’âme, savoir: ses mérites, ses grâces, ses vertus et satisfactions.

Il faut remarquer ici qu’on fait sacrifice, par cette dévotion, à Jésus par Marie, de tout ce qu’une âme a de plus cher et dont aucune religion n’exige le sacrifice, qui est du droit qu’on a de disposer de soi‑même et de la valeur de ses prières, de ses aumônes, de ses mortifications et satisfactions; en sorte qu’on en laisse l’entière disposition à la très Sainte Vierge, pour appliquer selon sa volonté à la plus grande gloire de Dieu qu’elle seule connaît parfaitement.

[30] On laisse en sa disposition toute la valeur satisfactoire et impétratoire de ses bonnes oeuvres : ainsi, après l’oblation qu’on en a faite, quoique sans aucun voeu, on n’est plus maître de tout le bien qu’on fait; mais la très Sainte Vierge peut l’appliquer, tantôt à une âme du purgatoire, pour la soulager ou délivrer, tantôt à un pauvre pécheur pour le convertir.




Le secret de Marie, Saint Louis-Marie Grignion de Montfort, n°24-28 : la vraie dévotion à Marie

[24] Il y a, en effet, plusieurs véritables dévotions à la très Sainte Vierge: et je ne parle pas ici des fausses.

[25] La première consiste à s’acquitter des devoirs du chrétien, évitant le péché mortel, agissant plus par amour que par crainte et priant de temps en temps la Sainte Vierge et l’honorant comme la Mère de Dieu, sans aucune dévotion spéciale envers elle.

[26] La seconde consiste à avoir pour la Sainte Vierge des sentiments plus parfaits d’estime, d’amour, de confiance et de vénération. Elle porte à se mettre des confréries du saint Rosaire, du Scapulaire, à réciter le chapelet et le saint Rosaire, à honorer ses images et ses autels, à publier ses louanges et s’enrôler dans ses congrégations. Et cette dévotion, excluant le péché, est bonne, sainte et louable; mais elle n’est pas si parfaite ni si capable de retirer les âmes des créatures et de les détacher d’elles‑mêmes pour les unir à Jésus‑Christ…

[27] La troisième dévotion à la Sainte Vierge, connue et pratiquée de très peu de personnes est celle‑ci que je vais découvrir.

[28] Ame prédestinée, elle consiste à se donner tout entier, en qualité d’esclave, à Marie et à Jésus par elle; ensuite, à faire toute chose avec Marie, en Marie, par Marie et pour Marie. J’explique ces paroles.

A suivre…

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Le secret de Marie, Saint Louis-Marie Grignion de Montfort, n°23 : Trouver Marie

Ce passage du Secret de Marie nous prépare à l’Annonciation…

 » La difficulté est donc de savoir trouver véritablement la divine Marie, pour trouver toute grâce abondante. Dieu étant maître absolu peut communiquer par lui‑même ce qu’il ne communique ordinairement que par Marie ; on ne peut nier, sans témérité, qu’il ne le fasse même quelquefois, cependant, selon l’ordre que la divine Sagesse a établi, il ne se communique ordinairement aux hommes que par Marie dans l’ordre de la grâce, comme dit saint Thomas. Il faut, pour monter et s’unir à lui, se servir du même moyen dont il s’est servi pour descendre à nous, pour se faire homme et pour nous communiquer ses grâces ; et ce moyen est une vraie dévotion à la Sainte Vierge. »

A suivre…

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Le bon Saint Joseph Père et Protecteur !

« Ce glorieux Saint, je le sais par expérience,

nous assiste dans tous nos besoins… »

Sainte Thérèse d’Avila

 

Plus le retour de Jésus approche, plus Saint Joseph se révèle dans l’Eglise, plus nous avons besoin de le découvrir ! Le 19 mars, nous fêterons sa Solennité dans l’Eglise et pour nous y préparer : découvrons en raccourci les témoignages exceptionnels de deux Saints qui demeurent « décisifs » dans l’histoire pour la mise en lumière du bon Saint Joseph, Patron de l’Eglise universelle[1] !

Tout d’abord, Sainte Thérèse d’Avila : la « Madre » et réformatrice du Carmel qui, au XVI° siècle, aura une sorte de révélation qui entraînera une relation remarquable à Saint Joseph… elle marquera une étape déterminante pour la dévotion populaire. Son « glorieux Saint » a eu dans sa vie une influence  « décisive » comme elle l’affirme dans « le livre de sa vie » :

« Je pris pour avocat et patron le glorieux Saint Joseph et je me recommandai instamment à lui. J’ai bien vu clairement que c’est lui, mon père et mon protecteur, qui m’a guérie de cette infirmité, comme il m’a tirée également de dangers très grands où il s’agissait de mon honneur et du salut de mon âme !

Son assistance m’a procuré plus de bien que je ne savais lui en demander. Je ne me souviens pas de lui avoir jamais adressé une supplique qu’il ne l’ait exaucée… ce glorieux Saint, je le sais par expérience, nous assiste dans tous nos besoins… Je voudrais persuader toutes les âmes qu’elles doivent porter de la dévotion à ce glorieux Saint ! Une longue expérience, en effet, m’a montré les grâces qu’il nous obtient de Dieu[2]… »

Plus près de nous, au Canada, le petit frère André (1845-1937) va devenir l’un des Québécois les plus populaires du XX° siècle. C’est lui qui fit construire l’Oratoire du Mont Royal, au-dessus de Montréal, devenu le plus grand sanctuaire au monde dédié à Saint Joseph ! Il a été canonisé à Rome par le Pape Benoit XVI le 17 octobre 2010.

La vie du petit frère André est à la fois bouleversante d’humilité et de prodiges où, par l’intercession de Saint Joseph, pleuvent les grâces ! Sa confiance en Joseph était sans limites… et l’on venait du monde entier pour rencontrer et se confier à la prière de ce tout-petit de l’Evangile qui constatait, avec ce réalisme inhérent à la vraie foi :

« C’est étonnant, on me demande souvent des guérisons, mais bien rarement l’humilité, l’esprit de foi ! »

« Priez Saint Joseph, il ne vous laissera jamais en chemin ! »

« Vous devriez avoir plus de confiance en Saint Joseph… beaucoup de malades seraient guéris s’ils persévéraient davantage… »

« Allez prier devant la statue de Saint Joseph ! Dites-lui : Saint Joseph, priez pour moi, comme vous auriez prié si vous étiez vous-même sur la terre à ma place… »

Que ces quelques perles sur Saint Joseph nous ouvrent à une plus grande confiance et simplicité dans notre intime relation à Jésus, Marie et Joseph !… et recevons encore ce témoignage de la Madre Teresa qui est une promesse :

« Saint Joseph fait progresser d’une manière admirable les âmes qui se recommandent à lui[3] ! »

Concluons ici avec la prière que nous proposons de réciter chaque Mercredi et fête de Saint Joseph pour « la communion des Refuges du Cœur Immaculé de Marie » :

O Saint Joseph, époux de Marie, Toi qui as écouté jusqu’au bout

                  le dessein de Dieu à travers ton épouse…

     Toi qui as été enfanté dans la foi par le silence de la Mère…

                  Aide-nous à prendre chez nous Marie…

 

     O Saint Joseph, Toi dont la vie fut enveloppée de silence

                  devant le mystère caché du Dieu-Enfant

                  confié à ta tendresse de Père et de Protecteur !

 

     Toi qui as veillé avec Marie sur la croissance de Jésus…

                  Garde-nous dans la voie d’enfance mariale

     et apprends-nous en tout temps à « tenir notre âme en paix et silence…

                  comme un petit enfant tout contre sa Mère ! »

 

     Nous te recevons pour toujours comme Père et Protecteur

     de la « Communion des Refuges du Cœur Immaculé de Marie… »

     Nous confions à ton cœur attentif notre vie contemplative mariale,

     notre silence missionnaire, et nos besoins matériels quotidiens !

 

     O Saint Joseph, Protecteur de la Sainte Eglise et Terreur des démons !

     Protège-nous en ces derniers temps contre les attaques de l’Ennemi !

     Et dans le « Refuge d’amour » du Cœur Immaculé de Marie…

     Apprends-nous à devenir « Famille et Communion »

     dans le Cœur ouvert de Jésus…

     pour manifester au monde la Miséricorde du Père !

 

+M Mickaël et Marie+Jacinta

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[1] C’est le 8 décembre 1870, que le bienheureux Pape Pie IX a proclamé Saint Joseph, patron de l’Eglise universelle, par le décret « Quemadmodum Deus ». Et le 15 août 1989, Saint Jean-Paul II sortait la remarquable exhortation apostolique sur Saint Joseph : « Redemptoris Custos » (le Gardien du Rédempteur).

[2] Sainte Thérèse d’Avila, Vida, Chapitre 6.

[3] Vida, Chapitre 6.




Le secret de Marie, Saint Louis-Marie Grignion de Montfort, n°22 : la confiture des croix

« Ce n’est pas que celui qui a trouvé Marie par une vraie dévotion soit exempt de croix et de souffrances, tant s’en faut ; il en est plus assailli qu’aucun autre, parce que Marie, étant la mère des vivants, donne à tous ses enfants des morceaux de l’Arbre de vie, qui est la croix de Jésus, mais c’est qu’en leur taillant de bonnes croix, elle leur donne la grâce de les porter patiemment et même joyeusement ; en sorte que les croix qu’elle donne à ceux qui lui appartiennent sont plutôt des confitures ou des croix confites que des croix amères ; ou, s’ils en sentent pour un temps l’amertume du calice qu’il faut boire nécessairement pour être ami de Dieu, la consolation et la joie, que cette bonne Mère fait succéder à la tristesse, les animent infiniment à porter des croix encore plus lourdes et plus amères. »

A suivre…

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Le Cardinal Sarah LANCE l’ALARME : Que se cache-t-il VRAIMENT derrière le PLAN du PAPE FRANÇOIS !




Le secret de Marie, Saint Louis-Marie Grignion de Montfort, n°21 : Marie est toute relative à Jésus

[21] Qu’on ne s’imagine donc pas, avec quelques faux illuminés, que Marie, étant créature, elle soit un empêchement à l’union au Créateur, ce n’est plus Marie qui vit, c’est Jésus‑Christ seul, c’est Dieu seul qui vit en elle. Sa transformation en Dieu surpasse plus celle de saint Paul et des autres saints, que le ciel ne surpasse la terre en élévation.

Marie n’est faite que pour Dieu, et tant s’en faut qu’elle arrête une âme à elle‑même, qu’au contraire elle la jette en Dieu et l’unit à lui avec d’autant plus de perfection que l’âme s’unit davantage à elle. Marie est l’écho admirable de Dieu, qui ne répond que : Dieu, lorsqu’on lui crie : Marie, qui ne glorifie que Dieu, lorsque, avec sainte Élisabeth, on l’appelle bienheureuse. Si les faux illuminés, qui ont été misérablement abusés par le démon jusque dans l’oraison, avaient su trouver Marie, et par Marie Jésus et par Jésus Dieu, ils n’auraient pas fait de si terribles chutes. Quand on a une fois trouvé Marie, et, par Marie, Jésus, et par Jésus, Dieu le Père, on a trouvé tout bien, disent les saintes âmes: Inventa, etc. Qui dit tout n’excepte rien : toute grâce et toute amitié auprès de Dieu ; toute sûreté contre les ennemis de Dieu ; toute vérité contre le mensonge ; toute facilité et toute victoire contre les difficultés du salut ; toute douceur et toute joie dans les amertumes de la vie.

A suivre…

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