Le secret de Marie, Saint Louis-Marie Grignion de Montfort, n°54

Dans l’esprit, l’âme et le sein de Marie

[54] Travaillons donc, chère âme, et faisons en sorte que, par cette dévotion fidèlement pratiquée, l’âme de Marie soit en nous pour glorifier le Seigneur, que l’esprit de Marie soit en nous pour se réjouir en Dieu son Sauveur. Ce sont là les paroles de saint Ambroise : Sit in singulis anima Mariae ut magnificet Dominum, [sit] in singulis spiritus Mariae [ut] exsultet in Deo … Et ne croyons pas qu’il y eut plus de gloire et de bonheur à demeurer dans le sein d’Abraham, qui est le Paradis, que dans le sein de Marie, puisque Dieu y a mis son trône. Ce sont les paroles du saint abbé Guerric: « Ne credideris majoris esse felicitatis habitare in sinu Abrahae, qui [vocatur] Paradisus, quam in sinu Mariae in quo Dominus thronum suum posuit. »

A suivre…

Pour consulter le plan de l’ouvrage, cliquer ici




Le secret de Marie, Saint Louis-Marie Grignion de Montfort, n°52-53

[52] Prends bien garde encore de te tourmenter si tu ne jouis pas sitôt de la douce présence de la Sainte Vierge en ton intérieur. Cette grâce n’est pas faite à tous ; et quand Dieu en favorise une âme par grande miséricorde, il lui est bien aisé de la perdre si elle n’est pas fidèle à se recueillir souvent ; et si ce malheur t’arrivait, reviens doucement et fais amende honorable à ta Souveraine.

L’expérience t’en apprendra infiniment plus que je ne t’en dis, et tu trouveras, si tu as été fidèle au peu que je t’ai dit, tant de richesse et de grâces en cette pratique que tu en seras surprise et ton âme en sera toute remplie d’allégresse…

A suivre…

Pour consulter le plan de l’ouvrage, cliquer ici




« Marie est l’océan que l’on doit traverser pour atteindre Jésus »

Padre Pio restait sans cesse attaché à sa Mère par le chapelet. Ce « fil invisible » disait-il relie notre cœur à celui de Marie. La prière du rosaire était au cœur de sa relation avec Ciel.

Lors de l’une de ses expériences mystiques, la Sainte Vierge révéla au Padre Pio : « avec cette arme tu gagneras ». De fait, il ne cessait de réciter le chapelet et encourageait tous ses fils spirituels à faire de même en leur disant : « Récitez le Rosaire et récitez-le tout le temps et autant que vous le pouvez » et encore, « aimez votre Mère et faites-la aimer. Récitez toujours le Rosaire ».

Padre Pio a lui-même été guéri par la Vierge de Fatima dont la statue avait parcouru les villes italiennes. Il témoignait que « toutes les grâces passent à travers ses mains ». Le saint de San Giovanni Rotondo répétait souvent : « Je souhaiterais avoir une voix assez forte pour dire à tous les pécheurs du monde d’aimer Marie. Elle est l’océan que l’on doit traverser pour atteindre Jésus ».

Le saint capucin mourut le chapelet à la main comme ultime témoignage laissé pour tous du pouvoir infini du chapelet et de la prière du rosaire. Jusqu’à son dernier souffle il répéta les doux noms de Jésus et de Marie, ses deux seuls amours.




Le secret de Marie, Saint Louis-Marie Grignion de Montfort, n°51

La foi pure de Marie

[51] De plus, prends bien garde de te faire violence pour sentir et goûter ce que tu dis et fais : dis et fais tout dans la pure foi que Marie a eue sur la terre, qu’elle te communiquera avec le temps ; laisse à ta Souveraine, pauvre petite esclave, la vue claire de Dieu, les transports, les joies, les plaisirs, les richesses, et ne prends pour toi que la pure foi, pleine de dégoûts, de distractions, d’ennuis, de sécheresse ; dis: Amen, Ainsi soit‑il, à ce que fait Marie, ma Maîtresse, dans le ciel : c’est ce que je fais de meilleur pour le présent…

A suivre…

Pour consulter le plan de l’ouvrage, cliquer ici




Le secret de Marie, Saint Louis-Marie Grignion de Montfort, n°50

[50] Prends bien garde, âme prédestinée, de croire qu’il est plus parfait d’aller tout droit à Jésus, tout droit à Dieu dans ton opération et intention ; si tu veux y aller sans Marie, ton opération, ton intention sera de peu de valeur ; mais y allant par Marie, c’est l’opération de Marie en toi, et, par conséquent, elle sera très relevée et très digne de Dieu.

A suivre…

Pour consulter le plan de l’ouvrage, cliquer ici




« Grâce à saint Louis-Marie Grignion de Montfort, j’ai compris »

Le pape polonais saint Jean Paul II n’a jamais caché l’influence d’un grand saint français dans sa très forte dévotion mariale. Tout jeune homme, alors ouvrier à l’usine de Solvay pendant la Seconde Guerre mondiale, il découvre le rôle de Marie en lisant son Traité de la vraie dévotion à la Vierge Marie (1). Si, depuis sa plus tendre enfance, Karol Wojtyla grandit dans la proximité avec Marie, il lui semble préférable, au moment d’entrer au séminaire, de prendre quelque distance avec elle. Il le reconnaîtra plus tard, il craignait que cela nuise à l’adoration due au Christ.

« Mais grâce à saint Louis-Marie Grignion de Montfort », écrit-il en 2004 dans la Lettre adressée aux Religieux et Religieuses des familles montfortaines, « j’ai compris que l’authentique dévotion à la Mère de Dieu est véritablement christocentrique. La lecture du Traité de la vraie dévotion a marqué dans ma vie un tournant décisif. Je dis un “tournant” bien qu’il s’agisse d’un long cheminement intérieur qui a coïncidé avec ma préparation clandestine au sacerdoce. Je me suis aperçu de quelque chose de fondamental. Il s’en est suivi que la dévotion de mon enfance et même de mon adolescence envers la Mère du Christ a fait place à une nouvelle attitude, une dévotion venue du plus profond de ma foi, comme du cœur même de la réalité trinitaire et christologique ».

La devise Totus Tuus inscrite sur son blason papal s’inspire directement de la spiritualité de saint Louis-Marie Grignion de Montfort. C’est ce qu’il confirme dans cette même lettre de 2004 : « Ces deux paroles expriment l’appartenance totale à Jésus à travers Marie : “Tuus totus ego sum, et omnia mea tua sunt”, écrit saint Louis-Marie et il traduit : “Je suis tout à vous, et tout ce que j’ai vous appartient, ô mon aimable Jésus, par Marie, votre sainte Mère” (Traité de la vraie dévotion, n. 233). La doctrine de ce saint a exercé une profonde influence sur ma dévotion mariale et sur ma propre vie. »

Aleteia

(1) Dont l’auteur est saint Louis Marie Grignion de Montfort




Le secret de Marie, Saint Louis-Marie Grignion de Montfort, n°49

[49] 4° Il faut faire toutes ses actions pour Marie, c’est‑à‑dire qu’étant esclave de cette auguste Princesse, il faut qu’elle (l’âme) ne travaille plus que pour Elle, que pour son profit, que pour sa gloire, comme fin prochaine, et pour la gloire de Dieu, comme fin dernière. Elle doit donc en tout ce qu’elle fait, renoncer à son amour propre, qui se prend presque toujours pour fin d’une manière presque imperceptible, et répéter souvent du fond du cœur : O ma chère Maîtresse, c’est pour vous que je vais ici ou là, que je fais ceci ou cela que je souffre cette peine ou cette injure !

A suivre…

Pour consulter le plan de l’ouvrage, cliquer ici




Le secret de Marie, Saint Louis-Marie Grignion de Montfort, n°47-48

[47] 2° Il faut faire toute chose en Marie, c’est‑à‑dire qu’il faut s’accoutumer peu à peu à se recueillir au‑dedans de soi‑même pour y former une petite idée ou image spirituelle de la très Sainte Vierge. Elle sera à l’âme l’Oratoire pour y faire toutes ses prières à Dieu, sans crainte d’être rebutée ; la Tour de David pour s’y mettre en sûreté contre tous ses ennemis ; la Lampe allumée pour éclairer tout l’intérieur et pour brûler de l’amour divin ; le Reposoir sacré pour voir Dieu avec elle; et enfin son unique Tout auprès de Dieu, son recours universel. Si elle prie, ce sera en Marie ; si elle reçoit Jésus par la sainte communion, elle le mettra en Marie pour s’y complaire ; si elle agit, ce sera en Marie ; et partout et en tout elle produira des actes de renoncement à elle‑même…

[48] 3° Il faut n’aller jamais à Notre‑Seigneur que par son intercession et son crédit auprès de lui, ne se trouvant jamais seul pour le prier…

A suivre…

Pour consulter le plan de l’ouvrage, cliquer ici




Le secret de Marie, Saint Louis-Marie Grignion de Montfort, n°45-46

[45] 1° La pratique essentielle de cette dévotion consiste à faire toutes ses actions avec Marie, c’est‑à‑dire à prendre la Sainte Vierge pour le modèle accompli de tout ce qu’on doit faire.

[46] C’est pourquoi, avant d’entreprendre quelque chose, il faut renoncer à soi‑même et à ses meilleures vues, il faut s’anéantir devant Dieu, comme de soi incapable de tout bien surnaturel et de toute action utile au salut ; il faut recourir à la très Sainte Vierge, et s’unir à elle et à ses intentions, quoique inconnues ; il faut s’unir par Marie aux intentions de Jésus‑Christ c’est‑à‑dire se mettre comme un instrument entre les mains de la très Sainte Vierge, afin qu’elle agisse en nous, de nous et pour nous, comme bon lui semblera, à la plus [grande] gloire de son Fils, et par son Fils, Jésus à la gloire du Père ; en sorte qu’on ne prenne de vie intérieure et d’opération spirituelle que dépendamment d’elle…

A suivre…

Pour consulter le plan de l’ouvrage, cliquer ici




« Marie est la mère de la restitution de tout » Saint Anselme

Dieu est le Père des choses créées ; Marie est la Mère des choses recréées…

Dieu est le Père de la Constitution de tout, Marie est la mère de la restitution de tout. Car Dieu a engendré celui par qui tout fut créé ; et Marie a enfanté celui par qui tout fut sauvé….

O bienheureuse confiance ! O sûr refuge ! La Mère de Dieu est notre Mère. »

 

Saint Anselme, docteur de l’Église