Assomption de la Vierge Marie

« Un enfant bien-aimé désire la présence de sa mère, et la mère, à son tour, aspire à vivre avec son enfant. Il était donc juste que vous montiez vers votre fils, vous dont le cœur brûlait d’amour pour Dieu, le fruit de vos entrailles ; juste aussi que Dieu, dans l’affection toute filiale qu’il portait à sa mère, l’appelât auprès de lui, pour qu’elle y vécut dans son intimité.

Ainsi, morte aux choses caduques, vous avez émigré vers ces tabernacles éternels où Dieu fait sa demeure, et désormais, ô Mère de Dieu, vous ne quitterez plus sa très douce société. Vous avez été la maison de chair où il s’est reposé ; à son tour, ô glorieuse Vierge, il devient le lieu de votre repos dans cette chair, ô Mère de Dieu, qu’il a reçue de vous…

Il vous a donc attirée à lui, affranchie de toute corruption ; voulant, si je peux m’exprimer ainsi, vous avoir collée de près à ses lèvres, à son cœur. Voilà pourquoi tout ce que vous demandez pour vos malheureux enfants, il vous l’accorde et met sa vertu divine au service de vos prières. »

Saint Germain de Constantinople




Le secret admirable du Très Saint Rosaire (29) – L’arme du Rosaire – St Louis-Marie Grignion de Montfort

27e ROSE

[81] Pour vous animer encore davantage à cette dévotion des grandes âmes, j’ajoute que le Rosaire récité avec la méditation des mystères : 1° nous élève insensiblement à la connaissance parfaite de Jésus-Christ ; 2° purifie nos âmes du péché ; 3° nous rend victorieux de tous nos ennemis ; 4° nous rend la pratique des vertus facile ; 5° nous embrase de l’amour de Jésus-Christ ; 6° nous enrichit de grâces et de mérites ; 7° nous fournit de quoi payer toutes nos dettes à Dieu et aux hommes, et enfin, nous fait obtenir de Dieu toutes sortes de grâces.

[82] La connaissance de Jésus-Christ est la science des chrétiens et la science de salut ; elle surpasse, dit saint Paul, toutes les sciences humaines en prix et en excellence : 1° pour la dignité de son objet, qui est un Dieu homme, en présence duquel tout l’univers n’est qu’une goutte de rosée ou un grain de sable ; 2° pour son utilité ; les sciences humaines ne nous remplissent que de vent et de fumée de l’orgueil ; 3° pour sa nécessité ; car on ne peut être sauvé, si on n’a la connaissance de Jésus-Christ, et celui qui ignore toutes les autres sciences sera sauvé, pourvu qu’il soit éclairé de la science de Jésus-Christ. Heureux Rosaire qui nous donne cette science et connaissance de Jésus-Christ, en nous faisant méditer sa vie, sa mort et passion et sa gloire.

La reine de Saba, admirant la sagesse de Salomon, s’écria : « Heureux vos domestiques et vos serviteurs qui sont toujours en votre présence et entendent les oracles de votre sagesse » ; plus heureux les fidèles qui méditent attentivement la vie, les vertus, les souffrances et la gloire du Sauveur, parce qu’ils acquièrent, par ce moyen, sa parfaite connaissance dans laquelle consiste la vie éternelle. Haec est vita aeterna.

[83] La sainte Vierge a révélé au bienheureux Alain qu’aussitôt que saint Dominique prêcha le Rosaire, les pécheurs endurcis furent touchés et pleurèrent amèrement leurs crimes ; les jeunes enfants même firent des Pénitences incroyables, la ferveur fut si grande, partout où il prêchait le Rosaire, que les pécheurs changèrent de vie et édifièrent tout le monde par leurs pénitences et l’amendement de leur vie.

Si vous sentez votre conscience chargée de quelques péchés, prenez votre Rosaire, en récitant une partie en l’honneur de quelques mystères de la vie, de la passion ou de la gloire de Jésus-Christ, et soyez persuadé que, pendant que vous méditerez et honorerez ces mystères, Il montrera ses plaies sacrées à son Père au ciel. Il plaidera pour vous et vous obtiendra la contrition et le pardon de vos péchés. Il dit un jour au bienheureux Alain : « Si ces misérables pécheurs récitaient souvent mon Rosaire, ils participeraient aux mérites de ma passion, et, comme leur Avocat, j’apaiserais la divine justice. »

[84] Cette vie est une guerre et une tentation continuelles ; nous n’avons pas à combattre des ennemis de chair et de sang, mais les puissances mêmes de l’enfer. Quelles armes meilleures prendrons-nous, pour les combattre, que l’oraison que notre grand Capitaine nous a enseignée, que la Salutation angélique, qui a chassé les démons, détruit le Péché et renouvelé le monde, que la méditation de la vie, de la passion de Jésus-Christ, de la pensée de laquelle nous devons nous armer, comme nous ordonne saint Pierre, pour nous défendre des mêmes ennemis qu’il a vaincus et qui nous attaquent tous les jours. « Depuis que le démon, dit le cardinal Hugues, a été vaincu par l’humilité et la passion de Jésus-Christ, il ne se peut quasi attaquer à une âme armée de la méditation de ses mystères ou, s’il l’attaque, il en est vaincu honteusement.» Induite vos armaturam Dei, Ép. 6, 11.

[85] Armez-vous donc de ces armes de Dieu, du saint Rosaire, et vous briserez la tête du démon et demeurerez stables contre toutes ses tentations. C’est d’où vient que le Rosaire même matériel est si terrible au diable, et que les saints s’en sont servis pour l’enchainer et le chasser des corps des possédés, comme plusieurs histoires rendent témoignage.

[86] Un homme, dit le bienheureux Alain, ayant en vain tenté toutes sortes de pratiques de dévotion pour être délivré du malin esprit qui le possédait, s’avisa de mettre à son col son Rosaire, ce qui le soulagea, et ayant éprouvé que lorsqu’il l’ôtait de son cou, le démon le tourmentait cruellement, résolut de le porter au cou jour et nuit, ce qui chassa le diable pour toujours, ne pouvant supporter une si terrible chaîne. Le bienheureux Alain témoigne qu’il a délivré un grand nombre de possédés, en leur mettant ainsi le Rosaire au cou.

[87] Le Révérend Père Jean Amât, de l’ordre de Saint-Dominique, prêchant le Carême dans un lieu de ce royaume d’Aragon, on lui amena une jeune fille possédée du démon ; après l’avoir plusieurs fois exorcisée, mais en vain, il lui mit son Rosaire au cou, et aussitôt elle se mit à faire des cris et des hurlements épouvantables, disant : «Otez-moi, ôtez-moi ces grains qui me tourmentent. » Enfin le père, par compassion pour la pauvre fille, lui ôta son Rosaire du cou.

La nuit suivante, lorsque le Révérend Père était dans son lit à se reposer, les mêmes démons qui possédaient cette fille vinrent à lui, tout écumants de rage, pour se saisir de sa personne ; mais avec son Rosaire qu’il tenait fortement à la main, malgré les efforts qu’ils firent pour le lui ôter, il les fouetta admirablement bien et les chassa en disant : « Sainte Marie, Notre-Dame du saint Rosaire, à mon aide ! »

Lorsque, le lendemain, il allait à l’église, il rencontra cette pauvre fille encore possédée ; un des démons qui étaient en elle se mit à dire en se moquant de lui : « Ah !  frère, si tu n’avais point eu ton Rosaire, nous t’aurions bien accommodé. » Alors le Révérend Père jette derechef son Rosaire au cou de la fille, disant : « Par les très sacrés noms de Jésus et de Marie sa sainte Mère et par la vertu du très saint Rosaire, je vous commande, esprits malins, de sortir de ce corps tout à l’heure» ; aussitôt ils furent contraints d’obéir, et elle fut délivrée.

Ces histoires nous marquent quelle est la force du saint Rosaire pour vaincre toutes sortes de tentations des démons et toutes sortes de péchés, parce que les grains bénits du Rosaire les mettent en fuite.

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Ne néglige pas le rosaire que ta mère, Marie, t’a confié…

« C’est chez la Vierge Marie que tu apprécieras le mieux la valeur d’une vie surnaturelle et d’une spiritualité profonde. Dans sa vie, aucun geste, aucune pensée, si minime soit-elle, qui ne soit inspirée par Jésus ; pas une seule de ses minutes qui soit vécue loin de lui. L’existence de la Vierge est toute faite d’intériorité. Chez elle, il n’y a aucune séparation entre l’action et la contemplation, car la contemplation imprègne l’action tandis que l’action naît de la contemplation.

Le rosaire est une chaîne de prières qui t’associera à elle. C’est aussi le film qui te rappellera toutes les étapes du chemin de l’espérance qu’elle a parcouru : sa tendresse à Bethléem, son tourment durant la fuite en Égypte, le silence et le labeur de l’atelier de Nazareth, sa ferveur au temple, son émotion devant la prédication de son fils, de saint Jean ; en bref, l’histoire de deux vies qui n’en sont qu’une, car le Seigneur a vécu en elle, et elle en lui. Ne néglige pas le rosaire que ta mère, Marie, t’a confié en te recommandant de vivre comme elle, avec elle, par elle et en elle. »

François-Xavier Nguyen Van Thuan (1)

Extrait de Sur le chemin de l’espérance, Le Sarment, Fayard 1991 – p.167-175. Chapitre 35 – Notre Mère Marie, § 937 et 922

(1)  Mgr François-Xavier Nguyen Van Thuan fut archevêque coadjuteur de Saïgon en 1975. Aussitôt arrêté par la police communiste, il passe 13 ans dans les geôles vietminh, dont 9 en isolement. Après sa libération, il sera président du Conseil Pontifical pour la Justice et la Paix. Créé cardinal par Jean-Paul II en 2001, il meurt le 16 septembre 2002. Il est aujourd’hui Vénérable.
Un livre excellent raconte sa vie en prison : Monseigneur Thuan face au communisme, paru aux éditions Tallandier. Son auteur est Anne Bernet.




Le secret admirable du Très Saint Rosaire (28) – Richesses de sanctification, suite – St Louis-Marie Grignion de Montfort

26e ROSE

[79] Gardez-vous bien d’imiter l’opiniâtreté de cette dévote de Rome dont les merveilles du Rosaire parlent tant. C’était une personne si dévote et si fervente qu’elle faisait confusion par sa sainte vie aux religieux les plus austères de l’Église de Dieu.

Voulant consulter saint Dominique et s’étant confessée à lui, il lui imposa pour pénitence de dire un seul Rosaire et par conseil de le dire tous les jours. Elle s’excusa sur ce sujet et dit qu’elle a ses exercices réglés, qu’elle gagne tous les jours les stations de Rome, qu’elle porte la haire, le cilice, qu’elle prend la discipline plusieurs fois la semaine, qu’elle fait tant de jeûnes et autres pénitences. Saint Dominique la presse et re-presse à suivre son conseil, elle n’en veut rien faire ; elle sort comme scandalisée du confessionnal de voir le procédé de ce nouveau directeur pour elle, qui lui voulait persuader une dévotion qu’elle ne pouvait goûter.

Voilà qu’étant en oraison et ravie en extase, elle voit son âme obligée de paraître devant le Souverain Juge. Saint Michel met toutes ses pénitences et autres prières dans un bassin de la balance et de l’autre tous ses péchés et imperfections. Saint Michel hausse la balance, le bassin de ses bonnes œuvres s’en va en l’air et ne peut contrepeser le bassin de ses péchés et imperfections. Tout alarmée, elle crie miséricorde, elle s’adresse à la sainte Vierge, son avocate, laquelle laissa tomber dans le bassin de ses bonnes œuvres le seul Rosaire qu’elle avait dit pour pénitence, lequel fut si pesant qu’il contre-pesa tous ses péchés aussi bien que toutes ses bonnes œuvres. Elle fut reprise en même temps de la sainte Vierge de ce qu’elle avait refusé de suivre le conseil de son serviteur Dominique, de dire le saint Rosaire tous les jours. Étant revenue à elle-même, elle alla se jeter aux pieds de saint Dominique, lui raconta ce qui lui était arrivé, lui demanda pardon de son incrédulité, promit de dire le Rosaire tous les jours et arriva par ce moyen à la perfection chrétienne, et à la gloire éternelle.

Apprenez de là, personnes d’oraison, la force, le prix et l’importance de cette dévotion du saint Rosaire avec la méditation des mystères.

[80] Quoi de plus élevé en oraison que sainte Madeleine, qui était portée sept fois le jour par les anges au-dessus du Saint Pillon, laquelle avait été à l’école de Jésus-Christ et de sa sainte Mère, et, cependant, lorsqu’elle demandait un jour à Dieu un bon moyen pour s’avancer en son amour et arriver à la plus haute perfection, l’archange saint Michel vient de la part de Dieu lui dire qu’il n’en savait point d’autre que de considérer au milieu d’une croix, qu’il lui planta au devant de sa caverne, les mystères douloureux qu’elle avait vu opérer de ses propres yeux.

Que l’exemple de saint François de Sales, ce grand directeur des âmes spirituelles de son siècle, vous oblige à vous rendre d’une si sainte confrérie, puisque, tout saint qu’il était, il s’obligea par vœu de le dire tout entier tous les jours autant de temps qu’il vivrait.

Saint Charles Borromée le récitait aussi tous les jours et recommandait fort cette dévotion à ses prêtres et ecclésiastiques dans les séminaires et à tout son peuple.

Le bienheureux Pie Cinq, l’un des grands papes qui ait gouverné l’Église, récitait tous les jours le Rosaire. Saint Thomas de Villeneuve, archevêque de Valence, saint Ignace, saint François Xavier, saint François de Borgia, sainte Thérèse, saint Philippe de Néri, plusieurs autres grands hommes que je passe sous silence, ont excellé en cette dévotion. Suivez leurs exemples, vos directeurs en seraient bien aises, et s’ils sont informés des fruits que vous en pouvez retirer, ils vous y exciteront les premiers.

 

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Le secret admirable du Très Saint Rosaire (27) – Richesses de sanctification – St Louis-Marie Grignion de Montfort

25e ROSE : RICHESSES DE SANCTIFICATION RENFERMÉES DANS LES PRIÈRES ET LES MÉDITATIONS DU ROSAIRE

[75] Jamais personne ne pourra comprendre les richesses admirables de sanctification qui sont renfermées dans les prières et dans les mystères du saint Rosaire. Cette méditation des mystères de la vie et de la mort de Notre-Seigneur Jésus-Christ est, pour tous ceux qui en font usage, la source des fruits les plus merveilleux. Aujourd’hui, on veut des choses qui frappent, qui émeuvent, qui produisent dans l’âme des impressions profondes. Qu’y a-t-il au monde de plus émouvant que cette histoire merveilleuse de notre Rédempteur se déroulant à nos yeux en quinze tableaux nous rappelant les grandes scènes de la vie, de la mort et de la gloire du Sauveur du monde? Quelles prières sont plus excellentes et plus sublimes que l’Oraison dominicale et l’Ave de l’ange? Là sont renfermés tous nos désirs, tous nos besoins.

[76] La méditation des mystères et des prières du Rosaire est la plus facile de toutes les oraisons, parce que la diversité des vertus, des états de Jésus-Christ que l’on étudie, récrée et fortifie merveilleusement l’esprit et empêche les distractions. Les savants trouvent dans ces formules la doctrine la plus profonde, et les petits, les instructions les plus familières.

Il faut passer par cette méditation facile, avant de s’élever au degré le plus sublime de la contemplation. Telle est la pensée de saint Thomas d’Aquin[1], et le conseil qu’il nous donne, quanti il dit qu’il faut s’exercer d’abord comme dans un champ de combat par l’acquisition de toutes les vertus dont nous avons le parfait modèle dans les mystères du Rosaire ; car c’est là, dit le savant Cajetan, que nous acquerrons l’union intime avec Dieu, sans laquelle la contemplation n’est qu’une illusion capable de séduire les âmes.

[77] Si les faux illuminés de nos jours ou les quiétistes avaient suivi ce conseil, ils n’auraient pas fait de si terribles chutes, ni causé tant de scandales dans la dévotion. C’est une étrange illusion du démon de croire qu’on puisse faire des oraisons plus sublimes que celles du Pater et de l’Ave, en abandonnant ces divines oraisons qui sont le soutien, la force et la garde de l’âme.

J’avoue qu’il n’est pas toujours nécessaire de les réciter vocalement et que la prière intérieure, en un sens, est plus parfaite que la vocale ; mais je vous assure qu’il est très dangereux, pour ne pas dire pernicieux, de quitter de son propre mouvement la récitation du chapelet ou du Rosaire sous prétexte d’une plus parfaite union à Dieu. L’âme finement orgueilleuse, trompée par le démon du midi, fait tout ce qu’elle peut intérieurement pour s’élever au degré sublime des oraisons des saints, méprise et quitte pour cela ses anciennes manières de prier, bonnes pour les âmes du commun. Elle ferme d’elle-même l’oreille aux prières et au salut d’un ange et même à l’oraison qu’un Dieu a faite, pratiquée et commandée : Sic orabitis : Pater noster et Vous prierez ainsi, et, par là, elle tombe d’illusion en illusion, et de précipice en précipice.

[78] Croyez-moi, mon cher confrère du Rosaire, voulez-vous arriver à un haut degré d’oraison sans pourtant l’affecter et sans tomber dans les illusions du démon si ordinaires aux personnes d’oraison, dites tous les jours, si vous pouvez, votre Rosaire entier ou du moins le chapelet[2].

Y êtes-vous déjà arrivé par la grâce de Dieu, si vous voulez vous y conserver et y croitre dans l’humilité, conservez la pratique du saint Rosaire, car jamais une âme qui dit son Rosaire tous les jours ne sera formellement hérétique ni trompée par le démon ; c’est une proposition que je signerais de mon sang.

Si cependant Dieu, par sa très grande miséricorde, vous attire au milieu de votre chapelet aussi puissamment que quelques saints, laissez-vous aller à son attrait, laissez Dieu opérer et prier en vous et y réciter le Rosaire en sa manière, et que celui-là vous suffise dans la journée.

Mais si vous n’êtes que dans la contemplation active ou oraison ordinaire, de quiétude, de présence de Dieu et d’affection, vous avez encore moins de raison de quitter le Rosaire, et bien loin de reculer dans l’oraison et la vertu en le récitant, qu’au contraire, il vous sera un aide merveilleux et la véritable échelle de Jacob, où il y avait 15 échelons, par lesquels vous irez de vertu en vertu, de lumières en lumières, et arriverez facilement sans tromperie jusqu’à la plénitude de l’âge de Jésus-Christ.

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[1] S. Th.., II-II, q. 182, art. 3.

[2] Montfort met en note le texte suivant de SAINTE CATHERINE DE SIENNE, Revelationes : Quiconque, ou juste ou pécheur, recourt à Elle avec un dévot respect ne sera ni déçu ni dévoré par le démon de l’enfer.




Le secret admirable du Très Saint Rosaire (26) – La méditation de Mystères – St Louis-Marie Grignion de Montfort

24e ROSE

LA MÉDITATION DES MYSTÈRES DU ROSAIRE EST UN GRAND MOYEN DE PERFECTION

[71] Les saints faisaient leur principale étude de la vie de Jésus-Christ, ils ont médité sur ses vertus et sur ses souffrances, et, par ce moyen, ils sont arrivés à la perfection chrétienne. Saint Bernard a commencé par cet exercice, qu’il a toujours continué. « Dès le commencement de ma conversion, dit-il, je fis un bouquet de myrrhe composé des douleurs de mon Sauveur ; je mis ce bouquet sur mon cœur, pensant aux fouets, aux épines et aux clous de la passion. J’appliquai tout mon esprit à méditer tous les jours sur ces mystères. »

C’était aussi l’exercice des saints martyrs ; nous admirons comment ils ont triomphé des plus cruels tourments. D’où pouvait venir cette admirable constance des martyrs, dit saint Bernard, sinon des plaies de Jésus-Christ, sur lesquelles ils faisaient leur plus fréquente méditation ? Où était l’âme de ces généreux athlètes, lorsque leur sang coulait et que leur corps était broyé par les supplices ? Leur âme était dans les plaies de Jésus-Christ et ces plaies les rendaient invincibles

[72] La très sainte Mère du Sauveur ne s’est occupée toute sa vie qu’à méditer sur les vertus et les souffrances de son Fils. Lorsqu’elle entendit les anges chanter à sa naissance leur cantique d’allégresse, lorsqu’elle vit les pasteurs l’adorer dans l’étable, son esprit fut rempli d’admiration et elle méditait sur toutes ces merveilles. Elle comparait les grandeurs du Verbe incarné à ses profonds abaissements ; la paille et la crèche, à son trône et au sein de son Père ; la puissance d’un Dieu, à la faiblesse d’un enfant ; sa sagesse, à sa simplicité.

La sainte Vierge dit un jour à sainte Brigitte : « Lorsque je contemplais la beauté, la modestie, la sagesse de mon Fils, mon âme était transportée de joie, et lorsque je considérais ses mains et ses pieds qu’on percerait avec des clous, je versais un torrent de larmes, le cœur me fendait de tristesse et de douleur. »

[73] Après l’Ascension de Jésus-Christ, la sainte Vierge passa le reste de sa vie à visiter les lieux que ce divin Sauveur avait sanctifiés par sa présence et par ses tourments. Là, elle méditait sur l’excès de sa charité et sur les rigueurs de sa passion. C’était encore l’exercice continuel de Marie-Madeleine pendant les trente années qu’elle vécut dans la Sainte-Baume. Enfin saint Jérôme dit que c’était la dévotion des premiers fidèles. De tous les pays du monde ils venaient en Terre Sainte pour graver plus profondément dans leurs cœurs l’amour et le souvenir du Sauveur des hommes, par la vue des objets et des lieux qu’il avait consacrés par sa naissance, par ses travaux, par ses souffrances et par sa mort.

[74] Tous les chrétiens n’ont qu’une foi, n’adorent qu’un Dieu, n’espèrent qu’une même félicité dans le ciel ; ils ne connaissent qu’un médiateur qui est Jésus-Christ ; tous doivent imiter ce divin modèle, et pour cela considérer les mystères de sa vie, de ses vertus et de sa gloire. C’est une erreur de s’imaginer que la méditation des vérités de la foi et des mystères de la vie de Jésus-Christ ne regarde que les prêtres, les religieux et ceux qui se sont retirés des embarras du monde. Si les religieux et les ecclésiastiques sont obligés de méditer sur les grandes vérités de notre sainte religion pour répondre dignement à leur vocation, les gens du monde y sont au moins autant obligés, à cause des dangers où ils sont tous les jours de se perdre. Ils doivent donc s’armer du fréquent souvenir de la vie, des  vertus et des souffrances du Sauveur, que nous représentent les quinze mystères du saint Rosaire.

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Le secret admirable du Très Saint Rosaire (25) – Le Rosaire mémorial de la vie et de la Passion de Jésus – St Louis-Marie Grignion de Montfort

23e ROSE LE ROSAIRE MÉMORIAL DE LA VIE ET DE LA MORT DE JÉSUS

[68] Jésus-Christ, le divin Époux de nos âmes, notre très doux ami, Jésus désire que nous nous souvenions de ses bienfaits et que nous les estimions sur toutes choses ; il a une joie accidentelle, aussi bien que la sainte Vierge avec tous les saints du paradis, lorsque nous méditons dévotement et avec affection sur les mystères sacrés du Rosaire, qui sont les effets les plus signalés de son amour pour nous et les plus riches présents qu’il puisse nous faire, puisque c’est par de tels présents que la sainte Vierge même et tous les saints jouissent de la gloire.

La bienheureuse Angèle de Foligno pria un jour Notre-Seigneur de lui enseigner à quel exercice elle l’honorerait le plus. Il lui apparut attaché à la croix et lui dit : « Ma fille, regarde mes plaies. » Elle apprit de ce très aimable Sauveur que rien ne lui est plus agréable que la méditation de ses souffrances. Ensuite il lui découvrit les blessures de sa tête et plusieurs circonstances de ses tourments et lui dit : « J’ai souffert tout cela pour ton salut, que peux-tu faire qui égale mon amour pour toi ? »

[69] Le saint sacrifice de la messe honore infiniment la très sainte Trinité, parce qu’il représente la passion de Jésus-Christ et que nous y offrons les mérites de son obéissance, de ses souffrances et de son sang. Toute la cour céleste en reçoit aussi une gloire accidentelle, et plusieurs docteurs, avec saint Thomas, nous disent, pour la même raison, qu’elle se réjouit de la communion des fidèles, parce que le Saint-Sacrement est un mémorial de la passion et de la mort de Jésus-Christ, et que, par ce moyen, les hommes participent à ses fruits et avancent l’affaire de leur salut.

Or, le saint Rosaire, récité avec la méditation des mystères sacrés, est un sacrifice de louanges à Dieu pour le bienfait de notre Rédemption et un dévot souvenir des souffrances, de la mort, de la gloire de Jésus-Christ. Il est donc vrai que le Rosaire cause une gloire, une joie accidentelle à Jésus-Christ, à la sainte Vierge et à tous les bienheureux, car ils ne désirent rien de plus grand, pour notre bonheur éternel, que de nous voir occupés à un exercice aussi glorieux à notre Sauveur et aussi salutaire pour nous.

[70] L’Évangile nous assure qu’un pécheur qui se convertit et fait pénitence cause de la joie à tous les anges. Si c’est assez pour réjouir les anges qu’un pécheur quitte ses péchés et en fasse pénitence, quelle joie, quelle jubilation sera-ce pour toute la cour céleste, quelle gloire pour Jésus-Christ même, de nous voir sur la terre, méditer dévotement et avec amour sur ses abaissements, sur ses tourments, sur sa mort cruelle et ignominieuse?  Y a-t-il rien de plus efficace, pour nous toucher et nous porter à une sincère pénitence ?

Le chrétien qui ne médite pas sur les mystères du Rosaire montre une grande ingratitude pour Jésus-Christ et le peu d’estime qu’il fait de tout ce que le divin Sauveur a souffert pour le salut du monde. Sa conduite semble dire qu’il ignore la vie de Jésus-Christ, qu’il se met fort peu en peine d’apprendre ce qu’il a fait, ce qu’il a souffert pour nous sauver. Ce chrétien doit fort craindre que, n’ayant pas connu Jésus-Christ, ou que l’ayant mis en oubli, Il ne le rejette au jour du jugement avec ce reproche : « Je vous dis en vérité que je ne vous connais point. » (Mt 25,12) Il

Méditons donc sur la vie et les souffrances du Sauveur par le saint Rosaire, apprenons à le bien connaître et à reconnaître ses bienfaits, afin qu’il nous reconnaisse pour ses enfants et pour ses amis au jour du jugement.




La sagesse maternelle de Sainte Teresa de Calcutta

Certains détails de ma première rencontre avec sainte Teresa de Calcutta sont restés gravés dans ma mémoire. Sa taille, plus exactement son manque de taille, m’a particulièrement frappé. Toute petite et voûtée, elle semblait un peu frêle. Mais j’étais totalement convaincue que cette « petite » femme était une véritable force de foi, d’espérance et d’amour. Je savais que par la grâce de Dieu, elle était à l’origine d’incroyables transformations dans la vie des « plus pauvres des pauvres » partout dans le monde.

Mon cœur s’est dilaté de joie un matin d’été lorsque, juste après une messe à laquelle j’avais assisté avec les sœurs des Missionnaires de la Charité, Mère Teresa s’est approchée de moi. J’ai été immédiatement envahie par une paix incroyable.

L’infatigable servante des pauvres a pris le temps de me parler de mes enfants. Elle m’a demandé si ma fille Jessica (que je tenais étroitement serrée dans mes bras pour qu’elle se tienne sage!) était le « bébé qui chantait à la messe » (sans doute une façon polie de dire qu’elle avait remarqué mes allers-retours incessants à la messe avec ma petite fille agitée). Puis elle m’a dit : « Vos enfants ont beaucoup de chance d’avoir une famille ». Je me suis sentie obligée de lui dire que j’avais beaucoup de chance de les avoir. À l’époque, j’avais trois enfants sur terre et trois au ciel.

Quand j’étais enceinte de ma fille Mary-Catherine, j’avais dû être complètement alitée. Mère Teresa m’a dit de confier ma grossesse à risque à la Sainte Mère, avec ce conseil : « Remettez-vous entre les mains de notre Sainte Mère et laissez-la prendre soin de vous. Quand vous êtes triste ou troublée, dites-le-lui. Elle se montrera toute maternelle avec vous. Dites-lui souvent : ‘Marie, Mère de Jésus, faites que tout aille bien; Marie, Mère de Jésus, soyez une mère pour moi en cette heure’  ».

J’ai souvent prié cette prière ! Grâce à Dieu, Mary-Catherine a maintenant 20 ans.

Donna-Marie Cooper O’Boyle, 11 avril 2024

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Le secret admirable du Très Saint Rosaire (24) – La méditation des Mystères – St Louis-Marie Grignion de Montfort

22e ROSE : LA MÉDITATION DES MYSTÈRES NOUS CONFORME A JÉSUS

[65] Le soin principal de l’âme chrétienne est de tendre à la perfection. Soyez les fidèles imitateurs de Dieu, comme ses enfants bien-aimés, nous dit le grand Apôtre (Ep 5,1). Cette obligation est comprise dans le décret éternel de notre prédestination, comme l’unique moyen ordonné pour parvenir à la gloire éternelle. Saint Grégoire de Nysse dit gracieusement que nous sommes des peintres. Notre âme est la toile d’attente sur laquelle nous devons appliquer le pinceau, les vertus sont les couleurs qui doivent relever son éclat, et l’original que nous devons copier, c’est Jésus-Christ, l’image vivante qui représente parfaitement le Père éternel. Comme donc un peintre pour tirer un portrait au naturel se met devant les yeux l’original, et qu’à chaque coup de pinceau qu’il donne il regarde, de même le chrétien doit toujours avoir devant les yeux la vie et les vertus de Jésus-Christ, pour ne rien dire, ne rien penser, ne rien faire qui n’y soit conforme.

[66] C’est pour nous aider dans l’important ouvrage de notre prédestination, que la sainte Vierge a ordonné à saint Dominique d’exposer aux fidèles qui récitent le Rosaire les mystères sacrés de la vie de Jésus-Christ, non seulement afin qu’ils l’adorent et le glorifient, mais principalement afin qu’ils règlent leur vie et leurs actions sur ses vertus. Or, comme les enfants imitent leurs parents en les voyant et en conversant avec eux ; qu’ils apprennent leur langage en les entendant parler ; qu’un apprenti, en voyant travailler son maître, apprend son art ; de même les fidèles confrères du Rosaire, en considérant sérieusement et dévotement les vertus de Jésus-Christ, dans les quinze mystères de sa vie, deviennent semblables à ce divin Maitre, avec le secours de sa grâce et par l’intercession de la sainte Vierge.

[67] Si Moise ordonna au peuple hébreu, de la part de Dieu même, de ne jamais oublier les bienfaits dont il avait été comblé, à plus forte raison le Fils de Dieu peut-il nous commander de graver dans notre cœur et d’avoir sans cesse devant les yeux les mystères de sa vie, de sa passion et de sa gloire, puisque ce sont autant de bienfaits dont Il nous a favorisés et par lesquels il nous a montré l’excès de son amour pour notre salut. « O vous tous qui passez, dit-il, arrêtez-vous et considérez s’il y eut jamais douleurs semblables aux douleurs que j’endure pour votre amour (Lm 1,12). Souvenez-vous de ma pauvreté et de mes abaissements, pensez à l’absinthe et au fiel que j’ai pris pour vous dans ma passion (Lm 3,19). »

Ces paroles et beaucoup d’autres qu’on pourrait alléguer nous convainquent assez de l’obligation que nous avons de ne pas nous contenter de réciter le Rosaire vocalement en l’honneur de Jésus-Christ et de la sainte Vierge, mais de le réciter avec la méditation des mystères sacrés.

 

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Le secret admirable du Très Saint Rosaire (23) – les mystères du Rosaire – St Louis-Marie Grignion de Montfort

TROISIÈME DIZAINE

Excellence du saint Rosaire dans la méditation de la vie et de la Passion de Notre-Seigneur Jésus-Christ.

 

21ème ROSE

LES QUINZE MYSTÈRES DU ROSAIRE

[60] Un mystère est une chose sacrée et difficile à comprendre. Les œuvres de Jésus-Christ sont toutes  sacrées et divines, parce qu’il est Dieu et homme tout ensemble. Celles de la sainte Vierge sont très saintes, parce qu’elle est la plus parfaite de toutes les pures créatures. On appelle avec raison les œuvres de Jésus-Christ et de sa sainte Mère des mystères, parce qu’elles sont remplies de quantité de merveilles, de perfections et d’instructions profondes et sublimes, que le Saint-Esprit découvre aux humbles et aux âmes simples qui les honorent.

On peut encore appeler les œuvres de Jésus et de Marie des fleurs admirables, dont l’odeur et la beauté ne sont connues que de ceux qui les approchent, qui les flairent et qui les ouvrent par une attentive et sérieuse méditation.

[61] Saint Dominique a partagé la vie de Jésus-Christ et de la sainte Vierge en quinze mystères[1], qui nous représentent leurs vertus et leurs principales actions comme quinze tableaux dont les traits doivent nous servir de règle et d’exemple pour la conduite de notre vie. Ce sont quinze flambeaux pour guider nos pas dans ce monde ; quinze miroirs ardents pour connaître Jésus et Marie, pour nous connaître nous-mêmes et pour allumer le feu de leur amour dans nos cœurs ; quinze fournaises pour nous consumer entièrement de leurs célestes flammes.

La sainte Vierge a enseigné à saint Dominique cette excellente méthode de prier et lui a ordonné de la prêcher, afin de réveiller la piété des chrétiens et de faire revivre l’amour de Jésus-Christ dans leurs cœurs. Elle l’enseigna aussi au bienheureux Alain de la Roche. « C’est une prière très utile, lui dit-elle, c’est un service qui m’est fort agréable, que de réciter cent cinquante Salutations angéliques. Il me l’est encore davantage, et ceux-là feront encore beaucoup mieux, qui réciteront les salutations avec la méditation de la vie, de la passion et de la gloire de Jésus-Christ, car cette méditation est l’âme de ces oraisons. » En effet, le Rosaire, sans la méditation des mystères sacrés de notre salut, ne serait presque qu’un corps sans âme, une excellente matière sans sa forme qui est la méditation, qui le distingue des autres dévotions.

[62] La première partie du Rosaire contient cinq mystères, dont le premier est l’Annonciation de l’archange Gabriel à la sainte Vierge ; le second, la Visitation de la sainte Vierge à sainte Élisabeth ; le troisième, la Nativité de Jésus-Christ ; le quatrième, la Présentation de l’Enfant Jésus au temple et la purification de la sainte Vierge ; le cinquième, le Recouvrement de Jésus dans le temple parmi les docteurs. On appelle ces Mystères joyeux à cause de la joie qu’ils ont donnée à tout l’univers. La sainte Vierge et les anges furent comblés de joie au moment heureux où le Fils de Dieu s’incarna. Sainte Élisabeth et saint Jean-Baptiste furent remplis de joie par la visite de Jésus et de Marie. Le ciel et la terre se sont réjouis à la naissance du Sauveur. Siméon fut consolé et comblé de joie, quand il reçut Jésus dans ses bras. Les docteurs étaient ravis d’admiration en entendant les réponses de Jésus ; et qui exprimera la joie de Marie et de Joseph en retrouvant Jésus après trois jours d’absence ?…

[63] La seconde partie du Rosaire se compose aussi de cinq mystères que l’on appelle Mystères douloureux, parce qu’ils nous représentent Jésus-Christ accablé de tristesse, couvert de plaies, chargé d’opprobres, de douleurs et de tourments. Le premier de ces mystères est la prière de Jésus et son Agonie au jardin des Olives ; le second, sa Flagellation ; le troisième, son Couronnement d’épines ; le quatrième, le Portement de Croix ; le cinquième, son Crucifiement et sa mort sur le Calvaire.

[64] La troisième partie du Rosaire contient cinq autres mystères qu’on appelle glorieux, parce que nous y contemplons Jésus et Marie dans le triomphe et dans la gloire. Le premier est la Résurrection de Jésus-Christ ; le second, son Ascension au ciel ; le troisième, la Descente du Saint-Esprit sur les apôtres ; le quatrième, l’Assomption de la glorieuse Vierge ; le cinquième, son Couronnement.

Voilà les quinze fleurs odoriférantes du Rosier mystique sur lesquelles les âmes pieuses s’arrêtent comme de sages abeilles, pour en cueillir le suc admirable et en composer le miel d’une dévotion solide.

 

Pour lire l’introduction et consulter le plan de l’ouvrage de Grignion de Montfort, cliquer ici.

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[1] Jean-Paul II y a ajouté les mystères lumineux, on peut se référer à son admirable lettre sur le Rosaire, Rosarium Virginis Mariae.