La Salette : suite de message, la Règle, derniers avis…
Après la relation du secret, Mélanie poursuit son récit de l’apparition :
Ensuite, la Sainte Vierge me donna, aussi en français, la Règle d’un nouvel Ordre religieux.
Après m’avoir donné la Règle de ce nouvel Ordre religieux, la Sainte Vierge reprit ainsi la suite du discours [aux deux bergers ensemble] :
« S’ils se convertissent, les pierres et les rochers se changeront en blé et les pommes de terre se trouveront ensemencées dans les terres.
« Faites-vous bien votre prière, mes enfants?
Nous répondîmes tous les deux: « Oh! non, Madame, pas beaucoup.
« Ah! mes enfants, il faut bien la faire, soir et matin. Quand vous ne pourrez pas mieux faire, dites un Pater et un Ave Maria ; et quand vous aurez le temps et que vous pourrez mieux faire, vous en direz davantage.
« Il ne va que quelques femmes un peu âgées à la messe ; les autres travaillent tout l’été le dimanche ; et l’hiver, quand ils ne savent que faire, ils ne vont à la messe que pour se moquer de la religion. Le carême, ils vont à la boucherie comme des chiens.
« N’avez-vous pas vu du blé gâté, mes enfants ? »
Tous deux, nous avons répondu : « Oh! non Madame. »
La Sainte Vierge, s’adressant à Maximin :
« Mais toi, mon enfant, tu dois bien en avoir vu une fois vers le Coin, avec ton père. L’homme de la pièce dit à ton père : Venez voir comme mon blé se gâte. Vous y allâtes. Ton père prit deux ou trois épis dans sa main, il les frotta, et ils tombèrent en poussière. Puis, en vous en retournant, quand vous n’étiez plus qu’à une demi-heure de Corps, ton père te donna un morceau de pain en te disant : « Tiens, mon enfant, mange cette année, car je ne sais pas qui mangera l’année, prochaine si le blé se gâte comme cela. »
Maximin répondit : « C’est bien vrai, Madame, je ne me le rappelais pas. »
La Très Sainte Vierge a terminé son discours en français.
« Eh bien ! mes enfants, vous le ferez passer a tout mon peuple. »
La très belle Dame traversa le ruisseau,et, à deux pas du ruisseau, sans se retourner vers nous qui la suivions (parce qu’elle attirait à elle par son éclat et plus encore par sa bonté qui m’enivrait, qui semblait me faire fondre le cœur), elle nous a dit encore : « Eh bien! mes enfants, vous le ferez passer à tout mon peuple. »
Puis elle a continué à marcher jusqu’à l’endroit où j’étais montée pour regarder où étaient nos vaches. Ses pieds ne touchaient que le bout de l’herbe sans la faire plier. Arrivée sur la petite hauteur, la belle Dame s’arrêta, et vite je me plaçai devant elle pour bien, bien la regarder, et tâcher de savoir quel chemin elle inclinait le plus à prendre… Car c’était fait de moi, j’avais oublié et mes vaches et les maîtres chez lesquels j’étais en service ; je m’étais attachée pour toujours et sans conditions à ma Dame ; oui, je voulais ne plus jamais, jamais la quitter ; je la suivais sans
arrière pensée et dans la disposition de la servir tant que je vivrai. Avec ma Dame, je croyais avoir oublié le paradis ; je n’avais plus que la pensée de la servir en tout ; et je croyais que j’aurais pu faire tout ce qu’elle m’aurait dit de faire, car il me semblait qu’Elle avait beaucoup de pouvoir. Elle me regardait avec une tendre bonté qui m’attirait à Elle ; j’aurais voulu, avec les yeux fermés, m’élancer dans ses bras.
Elle ne m’a pas donné le temps de le faire. Elle s’est élevée insensiblement de terre à une hauteur d’environ un mètre et plus ; et, restant ainsi suspendue en l’air un tout petit instant, ma belle Dame regarda le ciel, puis la terre à sa droite et sa gauche, puis elle me regarda avec des yeux si doux, si aimables et si bons que je croyais qu’Elle m’attirait dans son intérieur, et il me semblait que mon cœur s’ouvrait au sien. Et tandis que mon cœur se fondait en une douce dilatation, la belle figure de ma bonne Dame disparaissait peu à peu ; il me semblait que la lumière en mouvement se
multipliait ou bien se condensait autour de la Très Sainte Vierge, pour m’empêcher de la voir plus longtemps. Ainsi la lumière prenait la place des parties du corps qui disparaissaient à mes yeux ; ou bien il me semblait que le corps de ma Dame se changeait en lumière en se fondant. Ainsi la lumière en forme de globe s’élevait doucement en direction droite. Je ne puis pas dire si le volume de lumière diminuait à mesure qu’Elle s’élevait, ou bien si c’était l’éloignement, qui faisait que je voyais diminuer la lumière à mesure qu’elle s’élevait; ce que je sais, c’est que je suis restée longtemps la tête levée et les yeux fixés sur la lumière, même après que cette lumière, qui allait toujours s’éloignant et diminuant de volume, eût fini par disparaître… »
De son côté, Maximin raconte :
« Immobiles comme des statues, les yeux fixés sur la Belle-Dame, nous la voyons les pieds réunis, comme le patineur, glisser sur la cime de l’herbe sans la faire fléchir. Revenus de notre ravissement, nous courons après elle ; nous l’atteignons bientôt ; Mélanie se place devant et moi derrière, un peu sur la droite. Là, en notre présence, la Belle-Dame s’éleva insensiblement, resta quelques minutes, entre le ciel et la terre, a une hauteur de deux mètres environ ; puis la tête, le corps, les jambes et les pieds se confondirent avec la lumière qui l’encadrait. Nous ne vîmes
plus qu’un globe de feu s’élever et pénétrer dans le firmament.
Dans notre langage naïf, nous avons appelé ce globe le second soleil. Nos regards furent longtemps attachés sur l’endroit où le globe lumineux avait disparu. Je ne puis dépeindre ici l’extase dans laquelle nous nous trouvions, Je ne parle que de moi ; je sais très bien que tout mon être était anéanti, que tout le système organique était arrêté en ma personne. Lorsque nous eûmes le sentiment de nous-mêmes, Mélanie et moi nous nous regardions sans pouvoir prononcer un seul mot ; tantôt levant les yeux vers le ciel, tantôt les portant à nos pieds et autour de nous, tantôt interrogeant du regard tout ce qui nous environnait. Nous semblions chercher le personnage resplendissant que je n’ai plus revu.
Ma compagne, la première, interrompit le silence et dit :
Cela doit être, Mémin, le bon Dieu ou la Sainte Vierge de mon père, ou peut-être quelque grande sainte,
-Ah ! lui répondis-je, si je l’avais su, je lui aurais bien dit de m’emmener avec elle au ciel ! «
Miracle Eucharistique à Bogota, 10 août 2024
Les bergers de la Salette
Nous reproduisons des articles d’une revue parue en 2006 (l’Impartial n°199), publiée par le Père Michel Corteville, spécialiste de La Salette.
Qui donc connaît les témoins de La Salette ? Avant de découvrir leur message, n’oublions pas de les rencontrer.
C’est le premier évêque vrai pèlerin de La Salette, Mgr Villecourt, qui nous fait le meilleur portrait de Mélanie, puis de Maximin, un an après l’apparition :
« Réunissez dans votre imagination tous les traits qui vous semblent devoir peindre la modestie la plus parfaite et la plus saisissante, et vous aurez à peine une idée de celle de Mélanie. Elle a un visage régulier et délicat : ses yeux sont pleins de douceur, et sa voix est d’une aménité angélique qui vous pénètre, à l’instant, d’estime et d’une certaine considération. Rien qui annonce la rusticité des bergères de la montagne. Changez ses vêtements, et vous ne soupçonnerez plus qu’elle est née dans le plus misérable des réduits, et que ses parents, ses frères et sœurs attendent l’aumône qui doit secourir leur profonde indigence. Mélanie a près de seize ans : à peine croirait-on qu’elle en a douze. Elle parle peu, et seulement quand on l’interroge. Alors elle le fait avec une grâce qui emprunte du ton délicieux de sa voix et de sa retenue un charme inexprimable. Ce qu’elle dit est d’une justesse qui ravit : mais elle ne s’en doute pas : un enfant de six ans ne s’exprimerait pas avec plus de simplicité et moins de prétention. Elle paraît attacher beaucoup d’intérêt à l’explication de la doctrine chrétienne. Elle dit sans façon ce qu’elle pense sur les points susceptibles de recevoir des interprétations diverses : mais si un autre développement leur est donné, elle laisse apercevoir, par un modeste sourire, qu’elle l’accueille avec satisfaction. Elle n’est pas sans vivacité, mais on voit qu’elle sait la contenir par une disposition naturelle de convenance : elle est ingénue et sans détour. Elle ne partage pas toujours l’avis de Maximin, qui ne s’en fâche pas ; mais si elle émet une opinion différente, elle n’y donne pas, pour cela, de la valeur et de l’importance …
.. Maximin, d’un caractère vif mais sans aucun emportement, ne peut ouvrir la bouche sans inspirer de l’intérêt par la suavité de sa parole et la candeur avec laquelle il s’exprime. Il est naturellement aimant, caressant, reconnaissant et sensible, ses yeux sont beaux et étincelants. Sa bouche est un peu grande ; mais elle devient très gracieuse quand il fait la conversation. Il a toujours alors quelque chose il remuer… Il est très petit, mince, délicat et porte trois ans au dessous de son âge. Sa figure est ronde, sa peau blanche et fine : son teint annonce la santé ; ses yeux sont grands, beaux et pleins d’expressions. Il aime les jeux et les amusements autant pour le moins que les autres enfants de son âge, il ne prend aucune précaution pour dissimuler
cet attrait… Il est généreux et désintéressé : il se dépouillerait de tout ce qu’il a pour vous le donne … Il est si pur qu’il n’a pas même l’idée du vice… Il va à la prière avec le même bonheur et le même empressement qu’il se porte au jeu de l’enfance. Son attrait est de servir la messe. On conçoit à peine qu’un enfant qui se montre avec un caractère naturellement volage, soit si ferme et si constant à garder le secret de ce qu’il ne doit pas dire … »
Mais que fut leur vie ? Tout le contraire de la facilité et de la gloire !Admiration parfois, persécution, calomnie ou mépris.
Mélanie a retrace en style télégraphique son pèlerinage terrestre en un « memorandum » :
Je suis née à Corps (Isère) le 7 Novembre 1831. Pendant les années 1838.1839 j’étais occupé (tantôt dans une famille et tantôt dans une autre) à la garde d’un petit enfant ou à garder les brebis, pendant l’été, à Corps même. En 1841 et 1842, hors du bourg chez une famille qui avait sa maison isolée sur une montagne, le plus proche village s’appelait le Serre, de la commune de St Jean des Vertus.
« En 1843 et 1844, je suis restée à Ste Luce. -En 1845, je suis restée un an seulement à Quet en Beaumont. -En 1846, je suis resté au village des Ablandins, commune de la Salette… -En 1847 environ, je suis entrée comme pensionnaire, à Corenc chez les Sœurs de la Providence. -En 1850 ou environ, je suis allée à Corenc chez les Sœurs de la Providence comme probande (ou postulante). En 1854, (je fus livrée, donnée) je partis pour l’Angleterre… En 1860, je suis retournée en France, à Marseille et là le fondateur des sœurs de la Compassion (Jésuite) me fit entrer comme pensionnaire libre dans la maison-mère. Je m’expliquerai plus loin sur certains faits. A présent je continue à voyager et comme je l’espère dans la volonté du Très-Haut qui n’a pas à consulter ses viles créatures. -En 1861 en Novembre je suis allée avec deux autres Sœurs, en Grèce, dans l’ile de Cefalonia (Céphalonie) pour diriger un orphelinat. -En 1863, 28 Juillet, nous avons quitté Cefalonia et rentrées à Marseille. -En 1867, 13 avril, j’ai quitté Marseille. Eh ! … Mg Ginoulhiac ne me voulant pas dans son Diocèse, m’envoya faire un pèlerinage sur ma montagne tandis que Sa Grandeur écrirait à Mg. Petagna Ev. de Castellamare. Eh ! la réponse tardant, de la montagne je fus envoyée à Voirons chez les Visitandines, en Mai la réponse de Mgr. arrive et je crois même l’avoir encore. -En 1867, 21 mai, je quittais la France pour Castellamare di Stabia (Italie). J’y suis restée 17 ans et en 1871 je suis allée une fois en pèlerinage sur la Ste Montagne de la Salette, puis voir mes parents et mes amies. -En 1878, je fus mandé à Rome par sa Sainteté Léon XIII, vers la fin de Novembre qui daigna m’octroyer une audience privée ; et peu de jours après elle décida mon entrée chez les Salesiane (Visitandines) au mont Palatin, et ce furent Son Eminence Ferreri Préfet de la Congr. des Evêques et Réguliers et son secrétaire Mgr Blanchi qui le 3 Décembre me fit entrer pour que j’écrive ce que le St Père m’avait demandé. Je sortis des Visitandines (toujours par l’ordre du Pape) le 5 de Mai 1879. pour me rendre à Castellamare. -En 1884, le 21 août. par ottorisation (sic) du St Père je suis retourné en France, soigner ma chère mère restée seule et très âgée. Après que le divin Maitre eût disposé de ma chère et pauvre mère je fis des démarches pratiques pour retourner dans ma chère Italie. En 1892 le 22 Août je partie pour l’Italie, à Lecce et de là à Galatina où je suis restée 5 ans. -En 1897 le 13 Septembre je partie pour Messine et j’en suis repartie le 2 Octobre soir 1898 pour Moncalieri près Turin. En 1899, je suis partie pour cette pauvre France en démence et suis venue a St Pourçain sur Sioule (Allier). En 1900, le 23 Juin je laissais St Pourçain sur Sioule pour venir ici à Diou (Allier) où je suis actuellement et ayant terminé hier 7 Novembre 1902, mes 71 ans. -Laissée Diou pour venir habiter Cusset (Allier). Arrive Mercredi 1er Août 1903, rue des Remparts, 13. (Copie aux archives de la curie des Missionnaires de La Salette à Rome.) »
Le 13 juillet 1904, Mélanie quine Cusset pour Altamura au Sud-Est de l’Italie. Mgr. Cecchini, évêque après avoir été religieux à Pompei, près de Castellammare, l’aide à s’installer. Elle y meurt « en odeur de sainteté » dans la nuit du 14 au 15 décembre 1904. Ses funérailles seront solennelles ; à son anniversaire, Saint Annibale prononcera son éloge funèbre. Plus tard il édifiera sa tombe dans l’église de la communauté fondée par ses religieuses pour la garder.
*
Ne possédant pas de curriculum de Maximin, en voici un très sommaire emprunté à deux historiens.
Pierre-Maximin Giraud, appelé familièrement Mémin, né à Corps le 26 (ou 27 ?) août 1835, est le quatrième enfant d’un pauvre charron. Il n’a pas encore atteint dix-huit mois quand il perd sa mère, décédée le 11 janvier 1837. Son père se remarie dès le mois d’avril de la même année. A en croire Champon, Maximin aurait été le souffre-douleur de la maison, ne mangeant qu’après les autres, tandis que son père s’absentait fréquemment soit pour son travail, soit pour aller au cabaret, où il aurait parfois amené l’enfant. En septembre 1846 Maximin a onze ans, mais n’ayant pas fréquenté l’école, il ne sait ni lire ni écrire et ne parle que le patois local. N’ayant pour ainsi dire aucune formation religieuse, il n’a pu être admis à préparer sa première communion. Son père déclarera qu’il n’a réussi à lui apprendre le Notre Père et le Je vous salue qu’avec peine, en trois ou quatre ans. D’après Pierre Seime, le paysan chez qui l’enfant demeura du 14 au 20 septembre, « Maximin était un innocent sans malice, sans prévoyance. Avant qu’il parlait pour mener nos vaches à la montagne, nous lui faisions manger la soupe ; puis nous garnissions sa blouse ou son sac de provisions pour la journée. Eh bien ! nous avons surpris Maximin qui, en chemin, avait déjà mangé ses provisions du jour en les partageant largement avec le chien. Et quand nous lui disions mais
que mangeras-tu dans la journée ? Maximin nous répondait mais je n’ai pas faim… ! »
A l’imprévoyance vient s’ajouter une « bougeotte quasi constitutionnelle : il ne reste pas un instant sans agiter ses bras ou ses mains, qui semblent contractés par des mouvement nerveux », observe le chanoine Bez en mai 1847 . » La grossièreté de Maximin est peu commune », écrit Dupanloup après une journée passée en sa compagnie. Son agitation surtout est vraiment extraordinaire : c’est une nature singulière, bizarre, mobile, légère. » Mais le futur évêque d’Orléans note également le changement étrange, profond, subit, instantané, qui s’opère dans l’enfant quand il parle du grand événement, la justesse de ses réponses, son humilité, sa simplicité : « on voudrait qu’il parlât toujours, qu’il ajoutât des détails, qu’il racontât ce qu’il a éprouvé, et ce qu’il éprouve encore : mais non ; il n’ajoute pas un mot à la réponse nécessaire». Entré à l’école en automne 1846, ses progrès sont modestes en octobre 1850, à l’âge de quinze ans, il n’a pas atteint le niveau de l’entrée en sixième.
« … élève au petit séminaire du Rondeau, Près Grenoble, en 1850, il passe les vacances de 1851 – jusqu’à l’automne – à la Grande Chartreuse. En 1851 , il rentre au petit séminaire de la Côte-St-André, puis il poursuit ses études (1853-56) chez M. Champon, curé de Seyssins. (C’est en septembre 1854 qu’il fait avec M. Similien son premier voyage à Rome). Ce sont ensuite (mars 1856 à 1858) deux ans d’études au grand séminaire d’Aire-sur-l’Adour, où l’a emmené un frère de M. Champon, Jésuite, professeur dans ce séminaire. Et il en sort pour une vie qui ne cessera d’être malheureuse. Placé en 1858, chez le percepteur de la Tronche, il n’y reste pas faute de savoir le calcul. L’année suivante, 25 août 1859, il entre il l’hospice du Vésinet, mais il est bientôt remercié ; vient se placer au collège de Tonnerre, qu’il quitte en août 1851 ; il va faire un voyage au Havre, tombe malade, est soigné il l’hôpital Saint Louis à Paris, y prend le goût de la médecine, et grâce à de braves gens, de Paris, M. et Mme Jourdain, qui l’ont adopté, fait trois ans d’études médicales (1861-1864). Le Comte espagnol de Penalver devient aussi son «protecteur ».
En 1865 il voyage : à Froshdorf, grâce à la marquise de Pigneroles, fin avril, il visite Henri V, vient ensuite à Rome, et s’engage pour six mois dans les zouaves pontificaux. Pendant deux ans, une fois libéré, il cultive, sans succès, une petite propriété que le Comte de Penalver lui a procurée. Ses protecteurs perdent leur fortune, en 1870. Maximin – depuis 1868 – est revenu à Corps d’où il ne s’absentera plus que pour aller parfois à la Montagne. M. et Mme JOURDAIN l’y suivent, ne le quittent plus : ce sont ces années de misère commune et de faim qui le conduiront à cette déplorable fabrication d’une liqueur qui lui procurera autant de déboires que de déconsidération. Il vit, l’hiver, de la charité des missionnaires, mais sa santé s’altère et, en novembre 1874, il tombe gravement malade. Le 4 novembre 1874, il peut accomplir son dernier pèlerinage à La Salette, y refait son récit, – on ne sait combien de milliers de fois il l’a déjà fait, – repasse sur les pas de la Belle Dame. Entouré de ses parents adoptifs, il reste les derniers mois de sa vie dans la maison paternelle de Corps. Et là, très chrétiennement, il meurt le 1er mars 1875.
En ne réglant pas la liberté qu’ont que tous les curieux de le voir, de le questionner, de l’entendre, écrit en 1879, quatre ans après la mort de Maximin, M. Dausse, qui est, croyons-nous, celui qui l’a le mieux connu et le plus équitablement jugé, « faute », dit-il, « qu’on a sagement évitée à Bernadette », les années de formation de Maximin ont été sacrifiées. Maximin n’a été constant que comme témoin de l’Apparition ; car on ne peut plus nier qu’il l’ait été avec une fidélité à toute épreuve et avec une supériorité réelle et merveilleuse… Sa résignation, sa patience, sa foi, sa piété ont été admirables et il est mort de manière il faire dire au Père qui ne cessa de le visiter jusqu’à la fin : « je voudrais bien être à sa place.»
Ayant pris contact avec les témoins de Notre Dame de La Salette, découvrons maintenant l’apparition sous leur propre plume : celle de Mélanie surtout, aînée et premier des deux témoins. La découverte à l’aube de l’an 2000 de leur secret au Vatican permet d’en compléter le récit.
Comme Maximin le fait en 1866, c’est en 1879, longtemps après l’apparition, que la voyante nous livre son récit complet, où elle publie elle-même son secret. Contrairement aux faits ordinaires dont le souvenir se brouille avec le temps, l’apparition est une grâce surnaturelle qui oriente toute la vie de ses témoins. Comment ne pas prendre en compte, comme pour les Evangiles, le long travail d’approfondissement et d’intelligence que l’évènement a suscité chez ses enfants, illettrés lors de l’apparition, jusqu’à ce qu’ils puissent nous le consigner de leur propre initiative, et d’une manière définitive : pas comme des mots étranges sans contextes ni chaleur, mais comme un message de grâce qui les a peu à peu édifié, et dont ils vivent les premiers ?
Préparons-nous à lire une grande et belle histoire, plus vraie qu’on ne le croit dans son humanité et sa spiritualité.
A suivre…
L’apparition de la Salette présentée par ses bergers.
Photo en tête d’article : Maximim et Mélanie photographiés en 1848
Nous reproduirons dans les semaines à venir une revue parue en 2006 (l’Impartial n°199), publiée par le Père Michel Corteville, spécialiste de La Salette.
En voici le prologue :
Résumer en quelques mots le message de Notre Dame de La Salette n’est pas facile : il faudrait redire tout l’amour de Dieu que Marie a voulu y transmettre en soulevant le voile de l’éternité à des
yeux innocents. Mais avant d’en accueillir dans nos cœurs la grande nouvelle, des équivoques propagées sur l’apparition et ses voyants doivent être levées.
– D’abord, La Salette est-elle une apparition terrible, opposée à Lourdes qui ne serait que consolation ?
– Le croire, ce serait ignorer Lourdes : le »mot pénitence 3 fois répété, Bernadette mangeant de l’herbe et se barbouillant de boue, sa surtout vie de misère et de souffrance. Ce serait oublier encore la grande nouveauté de La Salette incarnée par le visage en larmes de Marie : celle de la tendre et réconfortante compassion de Dieu à nos malheurs. Dieu et ses saints pleurent aussi, dans leur gloire, avec ceux qui pleurent sur terre ! Le ciel n’est pas heureux au dessus de nos malheurs. Voilà donc la ruine d’une théologie sans cœur ni âme. Dieu est bien Père et le meilleur des pères, autant père que mère : aussi tendre et compatissant que puissant.
-Il est vrai qu’à La Salette, Marie se fait prophète du péril qu’encourt l’humanité et dénonciatrice du péché, le mal radical. Faut-il s’autoriser de ses paroles médicinales pour parler de retour à l’Ancien Testament ?
– Outre que la tendresse divine n’est pas absente de cette partie de la Bible, ce serait encore oublier le contraste qui partage le discours évangélique en deux registres. Jésus se montre aussi miséricordieux avec les pécheurs conscients de leur faute, qu’il se fait terrible aux orgueilleux et aux hypocrites, fussent-ils docteurs et chefs de son peuple. Et même dans ce cas, Jésus stigmatise le péché mais pas le pécheur : il a accepté Judas l’Apôtre auprès de lui tout en le sachant voleur et traître.
Le vocabulaire prophétique est d’ailleurs fait de mots humains inappropriés à Dieu mais capables de nous interpeller. Colère et vengeance contre les êtres n’existent pas en lui. On ne peut opposer
la plus-que-colère de Dieu contre le mal, qui est le contraire de lui-même, et sa miséricorde pour les créatures œuvres de ses mains. Parler de la « vengeance » de sa justice, c’est exprimer sa tolérance provisoire du mal, surtout dans la mesure où la liberté de l’homme est en jeu, en même temps que sa réprobation, et tôt ou tard, sa répression à la juste mesure de toutes les formes de mal, avec une ample compensation pour ses victimes.
A La Salette, Marie qui parle en prophète est juste en ce qu’elle ne reproche rien aux païens et secoue d’abord la foi des baptisés. Dans le secret de Mélanie, elle interpelle leurs pasteurs avec la
même véhémence que le Christ, selon l’adage du Saint Curé d’Ars : pasteur médiocre, peuple mauvais. Mais elle se penche sur deux gosses recalés au catéchisme : Maximin l’orphelin, qui troque l’église pour le cabaret avec son père, et Mélanie la mal-aimée, toute proche de Dieu dans la souffrance et la nature, comme Bernadette à Bartrès.
Saint Jean-Marie Vianney a bien compris La Salette, mais après avoir longtemps douté, lui, le saint patron des curés – du redoutable curé de Lourdes aussi – en concluant : « Que la Sainte Mère
de Dieu est bonne d’être descendue sur la terre pour nous ! Elle y a pleuré pour nous, pauvres pécheurs ! Il faut bien être reconnaissant et profiter de ses miséricordes. Oh! J’y crois bien et j’en
suis heureux [ … Par La Salette] on comprendra la bonté de la Ste Vierge pour les pauvres pécheurs, et ce n’est pas tout, ce sera de mieux en mieux. Il y aura bien des peines et des tribulations,
mais ce sera pour le bien, et surtout ayons confiance. »
La Salette, parole insupportable aux d’oreilles savantes ? Méditons pour notre part la description à suivre de Notre Dame faite par la « pauvre Mélanie », comme disent des pasteurs avec mépris. (Et qui figure au rang des « PLUS BEAUX TEXTES SUR LA VIERGE MARIE » édités en livre de poche P. Régamey, théologien dominicain). Nous partagerons alors le bonheur d’avoir nous aussi près de nous une telle mère, et pour Sauveur, vivant sur son cœur, Jésus roi d’amour et d’humilité !
« – La Salette … Les pommes de terre ! » ironisait encore Mgr Saliège, grand évêque de Toulouse … Apparition de pacotille ?
– Pas d’idéalisme ! Dieu s’intéresse aussi au matériel qu’il a créé, au « pain quotidien » que la foi et la charité peuvent multiplier. S’il s’adresse aux producteurs et consommateurs de légumes, il parle
aussi sans plus de cérémonie aux « grands » du monde. La Salette a mobilisé, avec la campagne et la ville, les sages : philosophes, théologiens, pasteurs, saints. Dieu rappelle à tous, et à titre d’exemple, aux transporteurs ou aux paysans, qu’à force d’être maudit ou chassé, il n’est pas importun et sait se retirer avec ses bienfaits non désirés … Et il le dit aussi aux nations et à un chef précis, le futur Napoléon III. Quant au secret de Mélanie, comme dans le reste du message, la force du style et l’ampleur des descriptions n’ont pas d’égal. Il confirme la grande tradition mystique de l’Eglise, selon les modalités du genre prophétique qui n’est pas à prendre au pied de la lettre. Après cette précision, le pape Benoît XV ne discute pas sa substance d’origine divine devant Maritain ! [1] Concrètement, qui pourra rire de l’annonce, dans les secrets officiels de 1851 désormais connus, « au plus tard aux années 2000, de la perte de la pratique religieuse des 2/3 de la France ? Ou de la venue d’un pape « attendu de personne » ? Ou d’un pontife sur qui « on tirera » sans pouvoir le mettre à mort ? Ces prophéties avérées sont un gage pour les autres. Sans les ignorer, ne nous laissons pourtant pas troubler par les prédictions apocalyptiques du message de la Vierge – Femme revêtue de soleil que le dragon guette (Ap. 12)- Elles sont conforme à l’Ecriture. Guerres, cataclysmes, persécutions, destructions, tout cela n’est-il pas prédit comme les convulsions qui précéderont la libération (Mt 24, 6-8) ? Quant à Paris, la cité la plus prisée du monde, des mystiques ont aussi parlé de ses malheurs futurs. En note du secret, on lira des paroles de Don Bosco … Mais pourquoi craindre pour la chair ?
– Don Bosco, on pourrait peut-être le croire, mais les voyants de La Salette ? Ils ont mal tourné ! Maximin le noceur, Mélanie la folle ? C’est écrit dans les meilleurs livres !
-C’est en effet ce que des athées, mais aussi de respectables clercs ont inventé pour tourner en dérision leur parole. Les bergers n’étaient-ils pas trop pauvres et francs pour faire entendre Marie dans leurs salons ? La censure était elle plus difficile que la conversion ? En vérité, à leur manière très différente, après être passés par l’évangélique creuset de la souffrance, les bergers de Marie sont bien arrivés tous les deux – si l’on en croit leurs proches, dont Saint Annibale qui priait lui-même Mélanie- aux côtés de celle qui les a choisi entre tous.
Sur leur pas, méditons le grand remède que Marie nous apprend. Retrouvons l’humilité de l’amour filial, l’obéissance à Dieu, la haine du péché et des injustes richesses, la soif des valeurs sans
prix. Efforçons nous de donner, à tous les niveaux, le témoignage chrétien, radical et intrépide, qui nous est enseigné par la Règle de la Mère de Dieu sous son camouflage de mots simples et forts. Que par ce retour à la source, tout près de Marie, le mal soit vaincu et que le Père se réjouisse au ciel, en son Fils enfin aimé de tous les cœurs.
Abbé Michel Corteville [2]
________________________________________________
[1] Dans ses souvenirs (CARNET DE NOTES, 1965,008), Maritain résume l’attitude du pape et la distinction : -fond authentique -forme à interpréter- par une formule latine. C’était déjà l’opinion des défenseurs du secret : Mgr Zola, évêque de Lecce qui en autorisa la publication après que le secret eut été lu par Léon XIII, le célèbre Père Semenenko, etc. Si la publication du secret de
Mélanie fit scandale dans des évêchés français, et si des commentaires exaltés entraînèrent l’interdiction romaine de le commenter (1915), il n’a jamais été condamné sur le fond. La promulgation du nouveau code de Droit Canonique (1983) a d’ailleurs abrogé les anciens décrets.
[2] le Père Michel de Corteville est l’auteur de plusieurs ouvrages sur la Salette , notamment « Découverte du secret de La Salette » co-écrit avec René Laurentin après que le P. De Corteville ait retrouvé dans les archives du Vatican l’original du premier récit écrit du secret par les voyants ; et aussi « La grande nouvelles des bergers de La Salette », sans doute l’ouvrage le plus complet sur ce sujet.
22 août : fête de Marie Reine
La Clé qui ouvre la Porte
Ma très sainte Dame, Mère de Dieu, pleine de grâce, vous, la Commune gloire de notre nature, le Canal de tous les biens, la Reine de toutes choses après la Trinité, … la Médiatrice du monde après le Médiateur; vous, le Pont mystérieux qui relie la terre au ciel, la Clé qui nous ouvre les portes du paradis, notre Avocate, notre Médiatrice, voyez ma foi, voyez mes pieux désirs et souvenez-vous de votre miséricorde et de votre puissance. Mère de Celui qui seul est miséricordieux et bon, accueillez mon âme dans ma misère et, par votre intercession, rendez-la digne d’être un jour à la droite de votre unique Fils. Amen.
St Ephrem le Syrien (306-373)
Ces célébrités attachées à la Vierge Marie : Grace Kelly
Avant de devenir la princesse Grace de Monaco, elle fut l’immense actrice célébrée par Hollywood.
Tout commence pour elle aux États-Unis, loin de la Principauté. Troisième d’une famille de quatre enfants, issue d’un milieu aisé, Grace est éduquée au couvent des dames de l’Assomption de Philadelphie. Élevée « à la prussienne » par sa mère dans l’austérité et le culte de l’effort, elle garde de son éducation une foi fervente et les manières d’une jeune fille de la bonne société. Pas étonnant que le jour de son mariage avec le prince Rainier de Monaco, le 20 avril 1956, elle dépose son bouquet de la mariée devant la statue de la Sainte Vierge au pied de laquelle elle prie un moment.
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Comment la Vierge Marie, Sainte-Claire d’Assise et l’architecture italienne ont entraîné la conversion de « maîtresse B »
Bree Solstad ne s’attendait à rien, sinon moquerie, lorsqu’elle a annoncé sur X, anciennement connue sous le nom de Twitter, sa « conversion itinérante » au catholicisme et sa décision ultérieure d’abandonner le travail du sexe.
« Honneest, je n’ai jamais eu l’intention que le monde connaisse mon histoire », a révélé Solstad dans une interview exclusive avec CatholicVote. « Je pense toujours qu’il est difficile de croire que je pourrais être une source d’inspiration chrétienne pour quelqu’un », a-t-elle déclaré, ajoutant qu’elle aurait tout simplement retiré et supprimé ses comptes de médias sociaux.
« Mais j’avais été consumée par l’amour de Jésus et j’avais l’impression que je devais le partager », se souvient-elle.
Solstad, connue sous le nom de « Miss B » sur les médias sociaux, était autrefois classée parmi les meilleurs créateurs de contenu pour adultes sur plusieurs sites web au cours de sa carrière de dix ans en tant qu’actrice et productrice de films pornographiques.
Elle a livré ses nouvelles choquantes de conversion à ses partisans sur Jan. 1 dans l’intention de se contenter d’être à la hauteur des erreurs du passé.
« J’avais l’impression que je devais posséder publiquement mes péchés, me repentir et m’humilier », a déclaré Solstad, notant que le poste était « vraiment uniquement destiné à mes disciples ».
Cependant, le billet de Solstad a depuis lors recueilli des centaines de milliers d’impressions sur la démographie et les plateformes de médias sociaux, et son histoire est largement considérée comme l’une des histoires de conversion les plus inspirantes et les plus en vue dans le passé.
Voici son entretien exclusif avec CatholicVote, qui a été édité pour brièveté et clarté.
CatholicVote : Pouvez-vous décrire un peu votre vie et votre vie de famille ?
Bree Solstad : Je suis née et j’ai grandi en Alaska par une mère célibataire laborieuse et aimante. J’étais un enfant unique et je n’ai jamais connu mon père. J’étais un enfant latchkey. J’ai été baptisée en luthérienne à 8 ans et j’étais actif dans l’église et les groupes de jeunes pendant mon enfance.
Après mon départ pour l’université, je me suis complètement éloigné de la foi en un mode de vie d’ivresse, d’imprudence et de promiscuité. Malgré tout cela, je suppose que je me considérais encore nominalement chrétienne à cause de mon enfance, mais je n’ai pas pratiqué et n’avait pas la vie de foi. J’ai abandonné l’université, en grande partie grâce à mon comportement lourd pour boire et autodestructeur, et j’ai déménagé à travers le pays.
J’ai ouvert un blog sur mon comportement hédoniste. Le blog a attiré l’attention d’une travailleuse du sexe prmoine, qui m’a contacté et m’a essentiellement recrutée. Honnêtement, ça m’a paru amusant à l’époque; je n’avais pas de boussole morale et je me faisais tout de même.
Il s’est avéré que je suis devenu l’un des créateurs les plus vendus de ce contenu presque immédiatement. Ce n’est pas moi qui me vante du tout. Ce n’est certainement pas un héros d’être le plus grand narcissique. Pour la décennie suivante, j’ai créé différents types de pornographie.
CV : Pouvez-vous décrire les événements qui ont conduit à votre conversion ?
Solstad : J’ai subi une horrible tragédie il y a quelques années. À l’époque, j’ai prié plus dur que je n’ai jamais eu dans ma vie. J’avais l’impression que Dieu m’avait tourné le dos et donc je lui ai fait la même chose.
Il y a environ un an, j’ai eu l’occasion de me rendre en Italie et j’ai passé des mois à préparer des mois. La majorité des lieux que je voulais visiter étaient des églises, parce qu’en Italie, c’est là que se trouve tout le grand art. Mais une fois à l’intérieur de ces belles basiliques, cathédrales et églises, quelque chose a changé en moi et j’ai commencé à apprécier l’art et les églises elles-mêmes pour la théologie qu’ils exprimaient. Mon cœur était percé de beauté et j’ai commencé à remarquer plus que la beauté de l’art.
Contrairement à n’importe quelle église protestante que j’avais jamais eue quand j’étais enfant, le crucifix était toujours là. Son cadeau pour nous a toujours été clair de voir dès que je suis entré dans une église. Pour des raisons que je ne peux toujours pas expliquer, je me suis retrouvé à me mettre à genoux pour me croiser quand je suis entré et sorti des églises. À Sorrente et à Rome, je me souviens avoir vu la Vierge Marie au coin des rues partout. Je l’ai remarquée dans des chapelles latérales des églises et même sur le bracelet de ma barista.
C’était une expérience surréaliste, mais j’avais vraiment l’impression que Mary m’appelait. Chaque fois que j’entrais dans une église, je me sentais obligé de la chercher. Je voulais la saluer et lui demander de m’aider dans les effets de la tragédie qui s’était produite auparavant dans ma vie.
À Assise, j’ai été impressionné par Saint François mais j’ai déménagé aux larmes par sainte Claire. Je me suis agenouillée par sa tombe et j’ai de nouveau demandé de l’aide. Je ne suis pas mystique et je n’ai jamais vécu quelque chose comme ça auparavant, mais, en un instant, sainte Claire était en fait présente avec moi. Elle me disait qu’elle allait prendre toute la douleur et l’anxiété de moi et de la donner à Dieu.
Quand je suis rentré à la maison, j’ai vite réalisé que je n’aimais pas ce à quoi ressemblait ma vie. Je me suis senti dégoûtant et coupable du travail que je faisais depuis une décennie. Je ne pouvais m’empêcher de penser à toutes les choses que j’avais faites et à toutes les vies que j’avais touchées négativement par la pornographie. Je me sentais grotesque.
En même temps, j’ai commencé à aller dans une belle vieille église catholique près de moi, en essayant de renouer avec les sentiments que j’avais en Italie. Peu de temps après, j’ai longuement parlé à un prêtre.
C’est là que tout a vraiment changé pour moi. Entre autres choses, il m’a dit que Dieu m’a aimé et veut que je sois heureux. Quand il a dit cela, c’était comme si j’étais embrassé par une lumière chaude, comme si le soleil s’était sorti pour la première fois depuis des années. C’était comme une embrassade d’un autre monde, et que quelqu’un me disait : « Tout va bien se passer maintenant. J’ai commencé à pleurer, et je ne me suis vraiment pas arrêté depuis.
Je suis maintenant si reconnaissant et mon cœur est constamment plein.
CV : Pourquoi l’Église catholique, et pas une autre confession chrétienne ?
Solstad : Pour ce qui est de la raison pour laquelle l’Église catholique… d’abord, ma conversion s’est produite à l’intérieur de l’Église catholique et a été aidée par notre Mère Bénie et un saint catholique. Deuxièmement, après ce que j’ai discuté tout à l’heure d’aller dans une Église catholique locale pour renouer avec ces sentiments en Italie et parler avec un prêtre, j’avais l’impression que Dieu me plaçait chez moi l’église sur terre que Son Fils a fondée.
Honnêtement, je suis tombé amoureux de l’Église catholique. Il y a une telle richesse. La Sainte Trinité, Marie la Mère de Dieu, tous les héros, les sacrements, l’histoire, la tradition, la beauté, l’esthétique, tout. Mais ce qui m’a le plus affecté, c’est l’Eucharistie. Jésus est physiquement présent dans toutes les églises catholiques du monde entier. C’est incroyable pour moi.
Je pourrais aller dans une église protestante dans n’importe quelle ville et ensuite visiter une autre église protestante dans cette même ville, et les deux églises pourraient faire et enseigner les choses complètement différemment les unes des autres.
CV : Y a-t-il des saints à qui vous avez une dévotion particulière ? Avez-vous choisi un saint de confirmation en tant que mécène ?
Solstad : Ma confirmation Saint-Claire est Sainte-Claire d’Assise. Comme je l’ai dit dans la question précédente, elle sera toujours la sainte la plus proche de mon cœur. Sainte Clare est ma fille. Saviez-vous qu’elle pleurait chaque fois qu’elle recevait l’Eucharistie ? Je prie régulièrement d’avoir le même amour et cette même dévotion. C’est un héros pour moi. Plus je lis à son sujet, plus je suis étonné par elle. Elle est si importante pour moi. Elle était une grande partie de moi en allant de « Je ne peux même pas entrer les pieds dans une église » à « D’accord, peut-être que ma vie peut-être continuer. »
Sainte-Cécile, à cause de son martyre et de toutes les personnes que son histoire a influencées au fil des siècles, même les luthériens comme Haendel. Non seulement elle s’est emparée de sa foi catholique face à la persécution et à la mort, mais elle s’est également tenue à son célibat et à ses promesses à Jésus.
Saint François d’Assise, ainsi. J’aime l’appeler le saint de la porte parce que même la plupart des non-catholiques ont entendu parler de lui ou même d’avoir une statue de lui parce qu’ils sont des amoureux des animaux. J’étais de la même façon – il était mon saint de la porte. Maintenant que j’en ai appris plus sur lui, sa sainteté n’a pas grand-chose à voir avec les animaux ou la nature. Sa confiance totale dans sa décision de vivre une vie de pauvreté est si impressionnante pour moi. Mais c’est encore plus impressionnant qu’il y ait tenu toute sa vie. Il a dit oui au Christ et n’a jamais tourné le dos.
D’autres saints qui m’ont vraiment émue sont sainte Bernadette de Lourdes en raison de sa force et de sa confiance quand elle était persécutée et méprisée par tant de personnes au cours des apparitions et puis pour son humilité, sa patience et sa charité face à son immense dévouement et admiration. Les enfants de Fatima pour de nombreuses raisons identiques à Bernadette, Jeanne d’Arc pour sa confiance totale et totale en Dieu, et Maximille Kolbe – un excellent exemple d’un saint moderne.
Le souvent, les gens ont l’idée que les saints catholiques ont vécu il y a si longtemps et ont connu des miracles que les gens modernes ne croient plus se produire. Mais Kolbe était un grand exemple de sainteté dans notre époque moderne.
CV : Votre compagne convertie, Tammy Peterson a parlé pas mal de son dévouement au Rosaire. Pouvez-vous partager un peu votre relation avec Mary et le Rosaire ?
Solstad : Marie est la grâce et la miséricorde personnifiée. Elle m’a aidé à voir les avantages de la tragédie, de la souffrance et de la perte. Elle m’a montré comment traverser cette vie quand vous êtes confronté à des luttes et à la douleur, et à les traverser avec dignité et avec une foi encore plus forte qu’auparavant. Je l’aime tellement. Je lui dis que tous les jours. Je prie souvent le Rosaire pendant que je corde les perles pour ma nouvelle affaire. Je prie aussi sur chaque Rosaire avant de l’envoyer. Je parle beaucoup à Mary de mes désirs, de ma vie passée, de la tragédie que j’ai vécue.
En Italie, j’avais l’impression que je n’étais pas prête à parler à Dieu, mais je pouvais parler à Mary parce que, bien sûr, elle était sans péché, mais elle était une humaine et souffrait aussi de tant de douleur et de perte. Mais elle l’a fait avec grâce, dignité et ténacité. Elle est la mère de mon Dieu. Je l’admire. Je l’admire. Je lui demande des conseils et de l’aide assez souvent. J’ai l’impression que dans certaines situations, elle est plus accessible et intervient toujours pour moi. J’aime méditer sur l’imagerie et le symbolisme d’être à droite de Jésus intercédant pour nous et demander à Jésus de nous donner un peu plus de miséricorde et de grâce.
Je veux être comme elle à bien des égards.
Le Rosaire lui-même a été une telle bénédiction pour moi et pour ma croissance spirituelle. Ma partie préférée est honnêtement les intentions, et penser à quelqu’un ou quelque chose qui a besoin de mes prières. C’est beaucoup de prière à consacrer à une seule personne ou une chose. Juste cet acte d’accroitant une intention de quelqu’un d’autre que moi me fait sortir de ma tête, m’aide à arrêter de me concentrer sur moi-même, et me rappelle les autres qui ont besoin de la prière.
C’est étrange parce que plus tard dans la journée, les prières du Rosaire de plus tôt reviennent souvent dans ma tête. Le Rosaire m’a vraiment aidé avec humilité et charité pour les autres.
Quand je prie le Rosaire tous les jours, je peux dire qu’il y a une énorme différence dans mon humeur. Je suis moins irritable, j’ai plus d’amour dans mon cœur et je suis beaucoup plus patient. C’est comme une séance de thérapie apaisante, la prière et la méditation, toutes mises en roulées. Je ne peux pas recommander assez de dévouement quotidien au Rosaire.
CV : Parlez-moi de votre affaire du Rosaire
Solstad : Quand j’ai pensé pour la première fois à abandonner les somptueux revenus qui accompagnent mon travail dans le domaine de la pornographie, c’était une vraie lutte. Mais je savais vraiment me convertir et donner ma vie à Jésus, et être vraiment un témoin des autres dans l’industrie et de ceux qui luttent contre l’addiction au porno, j’ai dû tout fermer. C’était effrayant et est venu avec beaucoup d’anxiété. Je savais que je voulais faire quelque chose qui apporterait la foi, l’espoir et la beauté à la vie des gens.
Avant de tomber dans la production de pornographie, j’ai travaillé sous l’un des meilleurs créateurs de bijoux de la côte Est. Il me semblait opportun de revenir à ces racines et d’utiliser ma créativité et mon œil donné par Dieu pour la beauté. Ce nouveau travail m’aide à ressentir de la gratitude et me maintient connecté à Jésus et à Marie. J’ai conçu et fabriqué à la main plusieurs Rosaires personnalisés qui ont été donnés comme cadeaux de baptême, de confirmation ou d’anniversaire.
Faire quelque chose de beau et de prier pour la confirmation de la fille de quelqu’un est si spécial pour moi. J’ai même réussi à concevoir un Rosaire spécial de six décennies pour un prêtre dominicain. C’est incroyable que je puisse faire partie de quelque chose comme ça, étant donné mon passé. Dans ma vie antérieure, rien de ce que j’ai fait pour le travail a amélioré n’importe qui ou m’a fait me sentir spécial à propos de quoi que ce soit. Tout ce qu’il a fait, c’est m’approfondir dans les péchés de l’orgueil, de la luxure et de la vanité.
Mon cœur est maintenant si plein. L’accomplissement que je ressens de cette nouvelle entreprise est la miséricorde de Dieu. Et le soutien que j’ai reçu a été écrasant. C’est tout simplement incroyable que je puisse faire partie de quelque chose comme ça, surtout si j’ai eu mon passé. Je suis si reconnaissant envers Dieu pour cette nouvelle vie.
CV : Quel conseil avez-vous pour les femmes, en particulier les jeunes femmes, qui ont du mal à trouver leur identité en Christ ?
Solstad : En savoir plus, en particulier sur Marie et les saintes. Je viens de terminer la lecture d’un livre intitulé « Chiara: A Story of St. Clare of Assisi » de Madeline Nugent, et je le recommande vivement à chaque femme ou fille.
Si vous avez du mal, comptez sur votre communauté ecclésiastique. Participez à des groupes de femmes ou à une étude biblique. Ne concentrez pas autant votre vie ou sur votre présence en ligne. Surtout les jeunes femmes, réalisez que peut-être 10% de ce que vous voyez sur Instagram ou TikTok est réel. Chaque image que vous voyez est une exagération ou un filtre ou un écran vert. Vis votre vie en vous comparant à qui vous étiez hier, pas à d’autres femmes.
Allez souvent à la messe et restez à l’écart de vos écrans. Les interactions face à face ont tellement plus de valeur et sont plus satisfaisantes.
Je dirais cela à toute jeune femme engagée dans la promiscuité, vendant des images de son corps, ou entrant dans le monde de OnlyFans/Pornography : Jésus vous aime. Il ne veut pas ça pour vous. Le péché rompt votre relation avec Lui. Mais tout le monde peut être pardonné. Il veut te pardonner. Tout ce que vous avez à faire est de demander.
CV : Quelle était votre expérience dans RCIA ? Y avait-il des enseignements qui se sont distingués ou que vous avez trouvé difficile ?
Solstad : J’ai absolument adoré RCIA. Mes collègues et moi-même avions l’intention de reprendre nos réunions hebdomadaires plus tard ce printemps. Il y a eu quelques fois où ma subconsciente enfance, les préjugés protestants ont bouillon de lui-même.
Mais j’ai vraiment eu la chance d’avoir un grand groupe et un grand instructeur pour travailler les choses. J’ai toujours été le premier à parler ou à poser des questions après la prière d’ouverture. Après m’être juré d’essayer de ne pas parler en premier pendant nos cours, c’est arrivé au point que l’instructeur dise simplement : « Bras, avez-vous des questions ou des sentiments sur ce que nous avons passé la semaine dernière ? » J’ai entendu de mauvaises histoires sur d’autres groupes de la RCIA, mais j’ai eu de la chance.
Juste à côté de la batte, la Sainte Trinité était vraiment délicate d’enrouler mon esprit jusqu’à ce que mon instructeur me raconte l’histoire de saint Augustin sur sa vision de l’enfant à la plage en essayant de mettre tout l’océan dans un trou qu’il a creusé. C’est toujours délicat, mais cela m’a fait réaliser que les humains ne comprendront jamais complètement le mystère et la grandeur de la Trinité. Tout ce que nous avons vraiment besoin de savoir, c’est que la Trinité parle de l’éternel couler de l’amour entre le Père et le Fils.
CV : Quelle a été la réponse de votre famille et de vos proches ?
Solstad : La seule personne de ma famille qui avait connaissance de ce que je faisais était ma mère, et même elle ne savait pas toute l’étendue. C’est ce que je voulais dire quand j’ai dit que vivre dans ce mode de vie est très isolant et inclut le mensonge constant aux autres et à vous-même. J’ai menti à tout le monde sur ce que j’ai fait pour gagner ma vie pendant une décennie entière. Ma mère est évidemment heureuse d’avoir démissionné.
CV : Vous avez l’air si incroyablement joyeux. Peux-tu en parler ? Pour ceux qui ne connaîtront pas une « conversion » de la même manière, pouvez-vous partager ce qui vous a donné de la joie et de l’espoir dans la foi catholique ?
Solstad : Cela semble cliché, mais je ne peux m’empêcher de me sentir complètement sauvé et béni par Dieu. Après tout ce que j’étais et tout ce que j’ai fait, je suis toujours étonné que Jésus ne m’ait jamais tourné le dos. Cela me traduit par une gratitude et une joie en abondance. J’attends qu’il s’use, mais il me remplit à nouveau chaque fois que je reçois l’Eucharistie et la Confession. Je suis tellement heureuse et joyeuse. Il y a une qualité enfantine dans tout cela, et je n’en ai pas du tout honte.
Et c’est un tel soulagement que je n’ai pas à faire ce que je réalise maintenant m’a rendu si misérable dans le passé. Même cette prise de conscience est un soulagement si joyeux. C’était comme si je traversais ma journée de vie en pensant que tout était assez bien, mais maintenant j’ai découvert que ce n’était pas bien et il y a cette autre façon de vivre qui est bien meilleure que fine. Qui ne serait-il pas ravi d’avoir découvert cela ?
Il est impossible de ne pas être super joyeux, surtout compte tenu de tous les grands catholiques qui m’ont encouragé, soutenu et adoré.
Mgr Strickland – 16 mai 2024 – Une tempête se prépare, comme on n’en a jamais vu sur la Terre.
De l’évêque Joseph Strickland 6/5/2024…
Une tempête se prépare, comme on n’en a jamais vu sur la Terre. L’Église, l’Épouse du Christ, a traversé pas mal de bourrasques et de coups de vent, et bien que beaucoup d’entre eux aient laissé le navire endommagé parfois et prenant l’eau, à chaque fois le Maître constructeur l’a restauré – polissant le bois et le rendant à nouveau en état de naviguer. Et ceux qui se trouvent sur le bateau, bien qu’en lambeaux et fatigués, ont souvent été bénis et guéris par notre Sainte Mère qui marche parmi ses enfants.
Qu’y a-t-il donc de différent dans cette tempête qui s’annonce ? C’est que, cette fois, le navire lui-même est tellement affaibli par les péchés cachés et la corruption dans ses salles sacrées qu’il a déjà commencé à prendre l’eau et qu’il est mal équipé pour affronter la tempête qui s’annonce. Alors que le mal atteint un niveau de saturation jamais vu auparavant dans l’Église et dans le monde, le navire est déjà tellement compromis par le péché et la corruption qu’il risque de chavirer.
Comme nous le rappelle saint Jean Bosco, il y a deux piliers qui ont servi à maintenir le navire debout à travers les âges, et ce sont la présence eucharistique de Notre Seigneur et la dévotion à Notre Sainte Mère. Cependant, le navire n’est plus aussi fermement ancré à ces piliers qu’il l’a été dans le passé. Le manque de foi surnaturelle a affaibli les liens avec le pilier eucharistique, et l’indifférence à l’égard de Notre Sainte Mère et le mépris de ses avertissements et admonestations, ainsi que le refus de reconnaître les paroles qu’elle continue d’apporter, ont affaibli les liens avec l’autre pilier.
C’est pourquoi la tempête qui arrive maintenant apporte un danger sans précédent. Le Maître d’œuvre restaurera une fois de plus son Épouse ». Cependant, le temps est venu pour nous de commencer à recevoir les fruits de ce que nous avons semé – et la corde de la Miséricorde qui a longtemps été étendue du Ciel à la Terre est maintenant remplacée par la corde de la Justice !
Alors que le mal dans le monde s’accélère, progressant régulièrement, implacable dans sa marche apparemment victorieuse, et que chaque jour nous entendons parler de nouveaux abus, de nouveaux scandales, de nouvelles hérésies dans les salles sacrées de l’Église, où cela nous mène-t-il ? Terrifiés ? Désemparés ?
Attendez ! Écoutez ! Restez tranquilles !
Car même si le vacarme des démons devient assourdissant, sous les gémissements, les grincements et le fracas, on peut trouver un profond silence, une pause sacrée. Et dans ce profond silence qui forme une barrière entre votre âme et le monde, vous entendrez un son si vous écoutez attentivement – c’est un battement de cœur ! C’est le Sacré-Cœur de Jésus.
Le mal avance inexorablement – et chaque jour de nouvelles atrocités sont révélées – et les fidèles frémissent et se demandent si la situation peut encore empirer. La réponse est que c’est possible et que cela arrivera. Mais en dessous de tout cela, dans le profond silence de la pause sacrée, vous pouvez entendre un son si vous voulez bien écouter – le battement de cœur de son Sacré-Cœur.
Le cœur de Jésus a commencé à battre au rythme de l’amour dans sa poitrine d’enfant quelques jours seulement après sa conception dans le sein de Marie.
Son cœur, humain et divin, a continué à battre tout au long de sa vie dans ce monde. Pendant trente-trois ans, son cœur a proclamé l’amour à chaque battement jusqu’au moment terrible de sa mort sur la croix. L’Écriture nous dit qu’à sa mort, la Terre a été secouée dans ses profondeurs parce que le Seigneur de la création ne respirait plus. Toute la création est entrée dans une « pause sacrée » lorsque le souffle de l’univers lui a été littéralement retiré. Mais ce n’était qu’une pause, dévastatrice mais passagère. Le Seigneur de tous s’est levé et son cœur a recommencé à battre.
Son cœur ne s’est pas arrêté depuis le moment de sa résurrection, lorsqu’il s’est remis à battre avec une vigueur sans précédent, le cœur de notre Seigneur ressuscité qui a vaincu le péché et la mort. Vingt siècles ont passé, et à travers tout cela, son cœur continue de battre.
Oui, une tempête se prépare, comme on n’en a jamais vu sur la Terre. Cependant, à mesure qu’elle augmente en intensité, si vous vous sentez submergés, arrêtez-vous, faites une pause et entrez dans une Pause sacrée. Sainte Marguerite-Marie Alacoque a dit : « Je comprends que la dévotion du Sacré-Cœur est un dernier effort de Son Amour envers les chrétiens de ces derniers jours, en leur offrant un objet et des moyens si bien calculés pour les persuader de L’aimer ».
Les jours à venir apportent des choses que nous n’aurions jamais pu imaginer se produire dans l’Église du Seigneur, mais ne désespérez pas ! Arrêtez-vous, faites une pause, il y a un son, c’est le battement de son cœur. Pensons à son Sacré-Cœur. Tout le chaos du passé et le chaos croissant de notre époque ne pourront jamais vaincre le battement de cœur sacré qui émane du cœur du Christ. Le cœur du Fils de Dieu nous apporte un message qui résonne à travers les âges : « Soyez tranquilles et sachez que je suis Dieu !
Alors que nous avançons dans le mois de juin, le mois du Sacré-Cœur, je ressens une puissante urgence à nous appeler tous à pénétrer plus profondément dans le Sacré-Cœur du Christ. Le Psaume 33 parle des desseins du cœur de Dieu et nous rappelle que son amour est éternel. Il est profondément important, alors que la tempête prend de l’ampleur, que nous nous rapprochions tous de plus en plus de son Sacré-Cœur et que nous connaissions le cœur du Christ, qui est réellement et pleinement présent dans l’Eucharistie. Tant de miracles eucharistiques à travers les âges indiquent la chair incarnée du cœur de Notre Seigneur. Aujourd’hui encore, son Sacré-Cœur saigne pour nous afin de nous rapprocher de son Visage eucharistique. Ne soyons pas aveugles et sourds à la merveille de Jésus-Christ réellement présent à chaque messe, dans chaque tabernacle et sur chaque autel d’adoration eucharistique.
Ce mois-ci, puissions-nous commencer à entrer dans notre propre « Pause sacrée » et, alors que nous entendons les battements de cœur de son Sacré-Cœur, buvons l’immense bénédiction de savoir que Jésus-Christ est avec nous dans la tempête ».
Trevignano Romano : messages d’avril 2024 et du 3 mai 2024
Message de la Reine du Rosaire du 3 mai 2024 remis à Gisella
Enfants, soyez toujours dans la lumière et dans la vérité. Suivez le Saint Évangile et soyez toujours proches des sacrements.
Les enfants, rappelez-vous qu’il n’y a pas de bon arbre qui porte de mauvais fruits, et qu’il n’y a pas de mauvais arbre qui porte de bons fruits… méditez.
Mes enfants, mes amours, n’ayez pas peur, là où est Dieu, là est la Vérité ! Votre chemin sera étroit, mais plein d’amour pour Mon Jésus. Ayez de l’amour dans votre cœur, et non de la haine et de l’orgueil, ceux-ci ne viennent pas de Dieu, mais de Satan.
Soyez unis les enfants.
Maintenant, je vous bénis au Nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Aujourd’hui, de nombreuses grâces descendront sur vous.
Message de Jésus du 28 avril 2024 donné à Gisella
Mes enfants, n’ayez pas peur ! Bientôt les yeux de l’esprit s’ouvriront, reconnaissant Ma main et Ma puissance. Ceux qui se sont endormis, mais qui m’ont connu un jour … se réveilleront. Voici qu’ils comprendront que, quoi qu’il arrive, ce sera uniquement par Ma puissance. Tout cœur mauvais, tout homme conditionné par le mal, s’inclinera devant la lumière qui pénètre les ténèbres. Ceux qui, par peur, ont été contraints au silence, crieront Mon Nom. Ma fille, ta mission est Ma mission. Elle ne s’achèvera que lorsque la dernière brebis retournera au troupeau. Ne craignez pas ces moments, car le diable est sur le point d’être vaincu et retournera aux enfers. Soyez obéissants à mes Saintes Paroles, ne soyez pas confus.
Je vous bénis maintenant au nom de la Sainte Trinité.
Unissez-vous d’une seule voix et souvenez-vous que Jésus-Christ ressuscité est au milieu de vous.
Message de la Reine du Rosaire du 25 avril 2024 donné à Gisella
Chers enfants, je vous remercie d’être réunis ici pour prier. Mes enfants, je connais vos cœurs et je vois votre foi, et je vous en remercie. S’il vous plaît, mes enfants, dites à tous combien la conversion est nécessaire, car les minutes sont comptées, il n’y a plus de temps…. Mes enfants, vous ne pouvez pas imaginer combien mon Jésus est heureux lorsque vous revenez à lui avec un cœur palpitant d’amour. Mon Jésus cherche les pécheurs un par un, avec le souhait et l’espoir qu’ils puissent se racheter et revenir à ses pieds. Sa miséricorde est infinie, mais voyez aussi la puissance de sa justice lorsqu’elle s’abat sur ceux qui tournent le dos à Dieu. Je vous en conjure, choisissez le chemin étroit qui vous mènera à la vie éternelle. Maintenant, je vous bénis tous au nom de la Très Sainte Trinité : Père, Fils et Saint-Esprit, que la paix soit dans vos cœurs, Amen.
Message de la Reine du Rosaire du 21 avril 2024 donné à Gisella
Chers enfants, aujourd’hui vous recevrez une bénédiction spéciale. Comme vous êtes bénis par le Père, mon Fils très saint et le Saint Esprit. Mes enfants, je vous remercie d’être ici à genoux pour prier. Mes enfants bien-aimés, lors de notre première rencontre, je vous ai dit que je vous avais choisis pour la Foi, l’Amour et l’Espérance que vous aviez dans vos cœurs. Vous avez transmis tout cela à vos frères, et beaucoup sont venus aux pieds de Mon Jésus, repentants et amoureux. Maintenant, mes enfants, je vous demande de prier pour ce qui pourrait arriver… l’énergie nucléaire, qui fait son chemin pour détruire l’humanité. Tout cela peut être évité par la prière et la pénitence. Mes enfants, la famine arrive ! Soyez prudents, continuez à faire des réserves. Mes enfants, la ville des Sept Collines risque de subir de grands tremblements de terre. Mon Fils mettra la main sur les prêtres, les évêques et les cardinaux qui dispersent le troupeau et sur ceux qui sèment la confusion. Ils seront sévèrement punis. C’est le temps de la division… dans les familles, les groupes, les amitiés et l’Eglise. Mes enfants, soyez unis et aimez-vous les uns les autres. Maintenant je vous laisse avec ma bénédiction maternelle au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit, amen.
Message de Jésus du 13 avril 2024 donné à Gisella
Chers frères et filles, je vous remercie d’être ici en prière, à genoux. Ma fille, je demande à tous ceux qui prient avec vous : ayez toujours de l’espoir et de la confiance ! Même quand tout semble perdu, j’interviendrai avec ma Gloire ! Enfants bien-aimés, prenez soin les uns des autres. Je vous ai laissé une Mère qui vous prend par la main pour vous instruire et vous montrer le bon chemin avec beaucoup d’amour. Mes enfants, soyez pleins de patience, d’humilité, de force et de courage. Je suis le seul à savoir qui franchira la Porte du Ciel pour venir à Moi. Je vous bénis maintenant au nom de la Très Sainte Trinité. Je vous laisse ma paix.
Le secret admirable du Très Saint Rosaire (13) – St Louis-Marie Grignion de Montfort
10e ROSE
[31] Lorsque saint Dominique prêchait cette dévotion dans Carcassonne, un hérétique tournait en ridicule ses miracles et les 15 mystères du saint Rosaire, ce qui empêchait la conversion des hérétiques. Dieu, pour punir cet impie, permit à quinze mille démons d’entrer en son corps ; ses parents l’amenèrent au bienheureux Père pour le délivrer de ces malins esprits. Il se mit en oraison et exhorta toute la compagnie de réciter avec lui le Rosaire tout haut, et voilà qu’à chaque Ave Maria, la sainte Vierge faisait sortir cent démons du corps de cet hérétique en forme de charbons ardents. Après qu’il fut délivré, il abjura ses erreurs, se convertit et se fit enrôler en la confrérie du Rosaire avec plusieurs de son parti qui furent touchés de ce châtiment et de la vertu du Rosaire.
[32] Le docte Cartagène, de l’ordre de Saint-François, avec plusieurs auteurs, rapporte que l’an 1482, lorsque le vénérable Père Jacques Sprenger et ses religieux travaillaient avec grand zèle à rétablir la dévotion et la confrérie du saint Rosaire dans la ville de Cologne, deux fameux prédicateurs, jaloux des grands fruits qu’ils faisaient par cette pratique, tâchaient de la décrier par leurs sermons, et comme ils avaient du talent, et un grand crédit, ils dissuadaient beaucoup de personnes de s’y enrôler ; l’un de ces prédicateurs, pour mieux venir à bout de son pernicieux dessein, prépara un sermon exprès et l’assigna à un jour de dimanche. L’heure du sermon étant venue le prédicateur ne paraissait point ; on l’attendit, on le chercha, et enfin on le trouva mort sans avoir été secouru de personne. L’autre prédicateur, se persuadant que cet accident était naturel, résolut de suppléer à son défaut pour abolir la confrérie du Rosaire. Le jour et l’heure du sermon étant arrivés, Dieu châtia ce prédicateur d’une paralysie qui lui ôta le mouvement et la parole. Il reconnut sa faute et celle de son compagnon, il eut recours à la sainte Vierge dans son coeur, lui promettant de prêcher partout le Rosaire avec autant de force qu’il l’avait combattu. Il la pria de lui rendre pour cela la santé et la parole, ce que la sainte Vierge lui accorda, et se trouvant subitement guéri il se leva comme un autre Saul, de persécuteur devenu défenseur du saint Rosaire. Il fit réparation publique de sa faute, et prêcha avec beaucoup de zèle et d’éloquence l’excellence du saint Rosaire.
[33] Je ne doute point que les esprits forts et critiques de ce temps, qui liront les histoires de ce petit traité, ne les révoquent en doute, comme ils ont toujours fait, quoique je n’aie fait autre chose que les transcrire de très bons auteurs contemporains et en partie dans un livre nouvellement composé par le Révérend Père Antonin Thomas, de l’ordre des frères prêcheurs, intitulé : le Rosier mystique.
Tout le monde sait qu’il y a trois sortes de foi aux histoires différentes. Nous devons aux histoires de l’Écriture sainte une foi divine ; aux histoires profanes qui ne répugnent point à la raison et écrites par de bons auteurs, une foi humaine ; et aux histoires pieuses rapportées par de bons auteurs et nullement contraires à la raison, à la foi ni aux bonnes mœurs, quoiqu’elles soient quelquefois extraordinaires, une foi pieuse ; j’avoue qu’il ne faut être ni trop crédule ni trop critique, et qu’il faut tenir le milieu en tout pour trouver le point de la vérité et de la vertu ; mais aussi je sais que, comme la charité croit facilement tout ce qui n’est point contraire à la foi ni aux bonnes mœurs : Charitas omnia credit (1 Co 13,7), de même l’orgueil porte à nier presque toutes les histoires bien avérées, sous prétexte qu’elles ne sont point dans l’Écriture sainte. C’est le piège de Satan, où les hérétiques qui nient la tradition sont tombés, et où les critiques du temps tombent insensiblement, ne croyant pas ce qu’ils ne comprennent pas, ou ce qui ne leur revient pas, sans aucune autre raison que l’orgueil et la suffisance de leur propre esprit.