Consécration urgente au Cœur Immaculé de Marie ! 10 – Je suis tout à toi pour toujours !

« O Marie, en ce jour de ta foi silencieuse,

je t’abandonne toute ma vie passée, présente et future…

Et je me consacre tout entier corps, âme et esprit

à la Flamme d’amour de ton Cœur Immaculé…

Je suis tout à Toi pour toujours !

       Frères et sœurs bien-aimés, après des mois de méditation sur la Consécration « urgente » au Cœur Immaculé de Marie, nous voici arrivés à la 10° et ultime « méditation mariale » qui conclut ce temps fort. Je vous invite à la « méditer » régulièrement, et surtout à la prier avec confiance et amour chaque samedi et fêtes de la Sainte Vierge… car dans le combat spirituel actuel, rien n’est plus fort que la consécration au Cœur de Marie pour être fidèle au Seigneur jusqu’au bout !

C’est d’ailleurs ce qu’elle exprime quand nous disons : « O Marie, en ce jour de ta foi silencieuse… » où chaque samedi évoque le mystérieux Samedi Saint ! Là, toute la foi de l’Eglise était suspendue à celle, douloureuse, du Cœur de Marie…  Comme l’a remarqué si justement Saint Thomas d’Aquin : « La glorieuse Vierge Marie demeura inébranlable dans la foi tout le samedi qui suivit la mort de son divin Fils ! »  Et Sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix, (Edith Stein), nous précise dans une magnifique méditation :

« Marie, ton Samedi Saint, comment le penser autrement que dans le silence parfait ? Une fois le tombeau fermé, Saint Jean t’a conduite dans la maison où lui-même trouvait l’hospitalité à Jérusalem. Cela s’est passé probablement dans le silence. Le respect devant ta souffrance a dû les garder tous muets… Si le Seigneur avait pleuré sur la mort de Lazare, ne devais-tu, toi aussi, pleurer, après tout ce qui était arrivé ?

Ce que le Sauveur allait expliquer aux disciples sur le chemin d’Emmaüs, tu te l’es dit toi-même : « Ne fallait-il pas que le Christ souffrît tout cela pour entrer dans sa gloire ? » (Lc 24,26). Ainsi, ta souffrance se change en action de grâce pour le « tout est accompli » (Jn 19,30), et en attente silencieuse, croyante, du matin de Pâques ! »

Ainsi, chaque samedi est le jour idéal et signifiant pour se « consacrer » à ce Cœur douloureux et Immaculé de Marie qui nous a tant aimé à travers le sacrifice unique de son Fils pour nous sauver… Là, nous lui exprimons avec une confiance d’enfant absolue :

« Je t’abandonne toute ma vie passée, présente et future… et je me consacre tout

         entier corps, âme et esprit à la Flamme d’amour de tout Cœur Immaculé…»

Il y a ici une affirmation qui peut paraître étonnante et excessive dans « l’absolue confiance » qu’implique toute consécration au Cœur de Marie : d’abord l’entièreté de ma vie dans le temps qui englobe le passé, le présent et l’avenir. Cela semble évident pour certains catholiques, mais pas pour tout le monde chrétien… car rôde toujours, depuis Luther, l’autre absolu protestant : « Sola gratia ! » ou « sola scriptura ! » Ce n’est pas le lieu ici d’une controverse théologique… mais le problème sous-jacent de ces affirmations réformées est d’introduire le poison de la méfiance : une trop grande confiance en Marie finirait par détourner du Christ, seul Sauveur et Seigneur ! De fait, cela contredit « la vérité de la Parole » où la Vierge Marie est à la foi « Servante » et « Pleine de grâce » (Lc 1,28-38) ; « prés de la Croix de Jésus » (Jn 19,25) et « Femme enveloppée de soleil » (Ap 12,1) ! On ne comprendra rien à la place et la mission « unique » de Marie au Ciel et dans l’Eglise si l’on n’a pas découvert le mystère éminent de son Cœur silencieux…

Enveloppée de la plus grande humilité, la Vierge est en réalité le membre le plus éminent du Corps mystique du Christ dans sa « plénitude » de grâce reçue de l’Esprit (Lc 1,35). Et cela, en vue d’enfanter son Fils, son Sauveur et le nôtre ! Ainsi, la « Mère de Dieu[1]» (Théotokos) est devenue au pied de la Croix « Mère de l’Eglise » et donc, Mère de tous les hommes qu’ils le sachent ou pas… et la Parole unique de Dieu résonne dans chaque cœur à travers tous les siècles : « Voici ta Mère ! »  (Jn 19,27). En Marie, résonne le sommet de la grâce de Dieu dans l’absolue humilité : Elle est si grande au Ciel, Celle qui est restée si effacée dans l’Evangile et qui a été engloutie de douleur pour nous au pied de la Croix de son Fils ! Le Pape Saint Jean-Paul II l’a exprimé d’une manière unique :

« La maternité de Marie commence par sa sollicitude maternelle pour le Christ. Dans le Christ, au pied de la Croix, elle a accepté Jean, et elle a accepté tout homme et tout l’homme. Marie les embrasse avec une sollicitude particulière dans l’Esprit-Saint. C’est Lui, en effet, comme nous le professons dans le Credo qui « donne la vie ». C’est Lui qui donne la plénitude de la vie ouverte vers l’éternité. La maternité de Marie est donc une participation à la puissance de l’Esprit…

Depuis le temps où Jésus, en mourant sur la Croix, a dit à Jean : « Voici ta Mère ! » (Jn 19,27) ; depuis le temps où le disciple la prit « chez lui », le mystère de la maternité spirituelle de Marie a eu son accomplissement dans l’histoire avec une ampleur sans limites… car lorsque Jésus dit sur la Croix : « Femme, voici ton Fils ! » (Jn 19,26), il ouvrit d’une manière toute nouvelle le Cœur de sa Mère… Marie est Mère de tous les hommes et son empressement pour la vie de l’homme est de portée universelle[2]… »

Ainsi, nous pouvons exprimer avec liberté et confiance notre relation filiale à Marie, en disant à notre si tendre Mère : « Je suis tout à toi pour toujours ! » Nous suivons par là les pas une multitude de Saints et de Saintes… Un Saint Jean-Paul II n’affirmait-il pas à travers sa devise papale : « Totus tuus, je suis tout à toi, ô Marie, et tout ce qui est à moi est à toi. Je te reçois dans tout ce qui est à moi. Prête-moi ton Cœur, Marie ! »

Dans la prochaine et dernière méditation mariale, nous reviendrons sur la mission urgente de la Vierge à la fin des temps : là, face aux terribles épreuves eschatologiques qui défilent chaque jour sous nos yeux, nous nous tournerons résolument vers « la puissance protectrice » de Marie, notre Mère… car Elle est et sera toujours pour ses enfants le « doux Refuge des derniers temps ! »

                                                                    +Marie-Mickaël

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[1] Sur cette vérité de la Révélation, il faudrait ne pas oublier les paroles de Luther si marquées par la foi catholique : « Elle est devenue la Mère de Dieu… De cela lui vient tout honneur, toute béatitude, ainsi que sa position singulière dans toutes les générations humaines, parce que personne comme elle n’a eu du Père céleste un enfant et un enfant semblable… en l’appelant « Mère de Dieu », on ne peut ni lui dire ni dire d’elle rien de plus grand, même si on avait autant de langues que sont les feuilles et l’herbe, les étoiles du ciel et le sable de la mer. Aussi le cœur doit réfléchir sur ce que signifie être la « Mère de Dieu » ! Luther, commentaire sur le Magnificat.

[2] Saint Jean-Paul II, Homélie à Fatima, 13 mai 1982.




Bx Thomas A Kempis : la puissance du Nom de Marie

« Au nom de Marie, les démons s’enfuient comme poursuivis par un feu dévorant. Comme la foudre atterre les pauvres humains, ainsi le nom de Marie, comme un tonnerre venu du ciel, prosterne et abat les esprits infernaux. »

Bienheureux Thomas A Kempis, moine Néerlandais (1380-1471)




Consécration « urgente » au Cœur Immaculé de Marie : 9 – Né de ton Cœur Immaculé…

« Un Témoin de ta puissante tendresse, un Apôtre des derniers temps,

 né de ton Cœur Immaculé… »

     Plus l’Eglise entre dans les épreuves des derniers temps, plus elle s’appuie sur la « Puissante tendresse de Marie » ! En effet, comme le contemple la foi depuis le commencement : « C’est l’Eglise qui est sortie de la blessure du côté du Christ, et il a fait d’elle son épouse[1] ! » Saint Jean l’a contemplé et en témoigne au pied de la Croix : cette Eglise jaillie du Cœur ouvert de Jésus par la lance (Jn 19,34), Marie en est devenue la Mère selon la Parole créatrice du Seigneur : « Voici ta Mère ! » (Jn 19,27). La liturgie le chante admirablement :

« O Père, pour restaurer le genre humain, tu as voulu, dans ta sagesse,

que la nouvelle Eve se tienne près de la Croix du nouvel Adam.

Ainsi, par un nouvel effet de ta grâce,

Celle qui était devenue Mère par la puissance de l’Esprit-Saint

a été associée à la Passion du Christ !

Elle qui avait enfanté sans douleur,

elle a connu les plus vives souffrances

pour notre nouvelle naissance[2]… »

Ainsi, le dernier coup de lance (Jn 19,34) résonne en la Vierge comme une douleur innommable dont l’origine est sa folle « compassion » envers Jésus crucifié pour nous, pécheurs… En sa foi sublime, son Cœur blessé par l’épée prophétisée (Lc 2,35) est parfaite « résonance[3] » du Cœur ouvert de Jésus. Et si le Christ est notre Unique Sauveur, il nous fait participer dans le mystère de sa grâce au salut du monde à travers la foi et la charité… alors, ô combien Marie, sa Mère Immaculée, participe-t-elle à l’Œuvre rédemptrice au pied de la Croix ! Le Pape Saint Jean-Paul II l’a magnifiquement développé quand il nous appelle à « découvrir » que le sommet de sa compassion est en même temps celui de sa foi :

« Au pied de la Croix, Marie participe par sa foi au mystère bouleversant de ce dépouillement (Ph 2,5-8). C’est là, sans doute, la « kénose[4] » de la foi la plus profonde de l’histoire de l’humanité… Oui, vraiment, « bienheureuse celle qui a cru ! » (Lc 1,45). Ici, au pied de la Croix, ces paroles qu’Elisabeth avait prononcées à la Visitation semblent retentir avec une éloquence suprême[5]… »

Ainsi, quand on découvre l’immensité de la foi de Marie de la Crèche à la Croix, on devient un témoin amoureux de « sa puissante tendresse »… et l’on s’abandonne, peu à peu, entre ses mains maternelles pour devenir « un Apôtre des derniers temps, né de son Cœur Immaculé ! »

Alors, au cœur de notre foi, découvrons plus profondément que l’Esprit de Dieu nous offre le don unique et mystérieux du Cœur de Marie… pour vivre les « terribles » combats des derniers temps, « protégés » par sa tendresse ! Et dans le mystère actuel de l’Eglise, nous sommes appelés à faire l’expérience unique et intime de sa maternité : entrer dans le secret de son Cœur qui unit à Jésus avec une telle simplicité et plénitude… car c’est en son Cœur Immaculé qu’a lieu la naissance des étoiles : ces stars de Dieu, connus ou cachés, que sont les Saints et Saintes d’hier, d’aujourd’hui et de demain !

+Marie-Mickaël

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[1] Origène, Commentaire sur les proverbes, 31,16, PG 17,252.

[2] Préface de la Messe votive de la Vierge Marie au pied de la Croix.

[3] Cette « résonance », fruit de sa compassion, l’a entraînée dans les profondeurs de la Rédemption où l’Unique Sauveur l’attire… C’est un des grands lieux mariologiques qui met en relief le mystère de sa corédemption. Parmi bien d’autres, une Sainte Catherine de Sienne l’évoque clairement dans une prière : « Marie rédemptrice, en un sens, du genre humain !… La souffrance de ta chair, dans le Verbe, n’a-t-elle pas sauvé le monde ? Le Christ fut Rédempteur par sa Passion ; toi, par la douleur du corps et de l’âme… » (Elévation du 25 mars 1379). Saint Jean-Paul II : « Marie, conçue et née sans la souillure du péché, a participé de façon admirable aux souffrances de son divin Fils, pour être Corédemptrice de l’humanité. » (Audience générale du 8 septembre 1982). « Le rôle corédempteur de Marie n’a pas cessé avec la glorification de son Fils ! » (Homélie du 31 janvier 1985).

[4] Du grec Kénôsis  : « action de rendre vide, de priver de tout… » Dans le langage théologique, ce terme signifie cet « abaissement » extrême qu’implique l’Incarnation du Verbe (Jn 1,14) et encore plus durant sa Passion ! C’est ce que laisse entendre l’Epître aux Philippiens : « Il s’est vidé lui-même, prenant forme d’esclave, et devenant semblable aux hommes. S’étant comporté comme un homme, il s’humilia plus encore, obéissant jusqu’à la mort, et à la mort sur une croix ! » (Ph 2,7-8).

[5] Saint Jean-Paul II, Encyclique Redemptoris Mater, 18.




Padre Pio : « Marie est la raison de toute mon espérance »

Au-dessus de la porte de la cellule de Padre Pio (Capucin, 1887-1968) à San Giovanni Rotondo figurait cette inscription :

« Marie est la raison de toute mon espérance ».

 




Consécration « urgente » au Cœur Immaculé de Marie : 8 – O Marie, ma Mère à l’indicible Regard…

« O Marie, ma Mère à l’indicible Regard :

Au cœur de ma fragilité, transfigure à chaque instant mes faiblesses

pour que je devienne un Signe de ta maternelle douceur… »      

      Le mystère de la beauté de Marie, « pleine de grâce » (Lc 1,28) est le plus parfait reflet de la splendeur infinie de Dieu… et je n’ai jamais trouvé une description aussi bouleversante que celle de « Mélanie[1]» à l’Apparition unique de la Vierge sur la montagne de la Salette[2]. Alors, si nous voulons mieux découvrir « la Mère à l’indicible Regard », écoutons avec une attention particulière le témoignage de Mélanie :

« Les yeux de la Très Sainte Vierge, notre tendre Mère, ne peuvent pas se décrire par une langue humaine. Pour en parler, il faudrait un séraphin ; il faudrait plus, il faudrait le langage de Dieu même, de ce Dieu qui a formé la Vierge Immaculée, Chef-d’œuvre de Sa toute puissance.

Les yeux de l’auguste Marie paraissaient mille et mile fois plus beaux que les brillants, les diamants et les pierres précieuses les plus recherchées ; ils brillaient comme deux soleils ; ils étaient doux de la douceur même… Dans ses yeux, on voyait le Paradis ; ils attiraient à Elle ; il semblait qu’Elle voulait se donner et attirer. Plus je La regardais, plus je la voulais voir ; plus je la voyais, plus je L’aimais, et je L’aimais de toutes mes forces…

Les yeux de la belle Immaculée étaient comme la Porte de Dieu, d’où l’on voyait tout ce qui peut enivrer l’âme. Quand mes yeux se rencontraient avec ceux de la Mère de Dieu et la mienne, j’éprouvais au-dedans de moi-même une heureuse révolution d’amour… et de protestation de l’aimer et de me fondre d’amour !…

Cette seule vue des yeux de la plus pure des Vierges aurait suffi pour être le Ciel d’un bienheureux… Cette seule vue concentre l’âme en Dieu et le rend comme une morte-vivante, ne regardant les choses de la terre, même les choses les plus sérieuses, que comme des amusements d’enfants ; elle ne voudrait entendre parler que de Dieu et de ce qui touche Sa gloire !… Le péché est le seul mal qu’Elle voit sur la terre, Elle en mourrait de douleur si Dieu ne la soutenait[3]… »

Dans le monde actuel où la laideur et l’horreur du péché dominent presque partout, nous avons tant besoin aujourd’hui de lever les yeux vers la beauté de Marie qui ne reflète que la splendeur divine de ce Dieu qui s’est fait pour nous son petit Enfant : la Beauté absolue s’est cachée en la douceur de son sein et Marie la reflète d’une manière unique ! Ce mystère de « l’Immaculée » affleure à travers la sublime poésie biblique du Cantique des cantiques :

« Tu es toute belle, ma bien-aimée,

et sans tache aucune…

Elle est un jardin bien clos,

ma sœur, ma fiancée,

un jardin bien clos,

une source scellée…

Unique est ma colombe, ma parfaite.

Elle est l’unique de sa mère,

la préférée de celle qui l’enfanta.

Les jeunes femmes l’ont vue et glorifiée,

reines et concubines l’ont célébrée :

« Qui est celle-ci qui surgit comme l’aurore,

belle comme la lune,

resplendissante comme le soleil,

redoutable comme une armée rangée en bataille ? »

Cantique des cantiques, 4,1 ; 7 et 12 / 6,8-10

Comment ne pas deviner ici une allégorie prophétique à la plus belle des femmes que sera l’Immaculée Mère de Dieu ? Car par-dessus tout, Marie est le chef d’œuvre de Dieu qui, seul, a pu dire de Marie : « Tu es toute belle ! » Et dans le mystère de sa présence au pied de la Croix, dont Dieu seul connait la douleur, sa beauté unique est traversée par l’infinie miséricorde du Cœur ouvert de Jésus qui nous la donne : « Voici ta Mère ! » (Jn 19,27). Vis-à-vis de nous, Elle n’est donc pas loin mais, à chaque instant, si proche dans sa tendresse… si bien que Saint Jean Bosco a pu affirmer d’expérience : « Ceux qui ont confiance en Marie ne seront jamais déçus ! »

Alors, si pauvres et si fragiles que nous sommes, nous pouvons affirmer dans notre certitude mariale : « Au cœur de ma fragilité, transfigure à chaque instant mes faiblesses pour que je devienne un Signe de ta maternelle douceur ! » C’est ici qu’il faut écouter la sagesse émouvante de Saint Louis-Marie de Montfort, le grand prophète de Marie :

« Pauvres enfant de Marie, votre faiblesse est extrême, votre inconstance est grande, votre fond est bien gâte… vous êtes tirés de la même masse corrompue des enfants d’Adam et Êve ; mais consolez-vous : mais réjouissez-vous ; voici le secret que je vous apprends, secret inconnu de presque tout les chrétiens…

Versez dans le sein et le cœur de Marie tous vos trésors, toutes vos grâces et vertus… car depuis que Dieu même en personne s’est enfermé avec toutes ses perfections dans ce vaisseau, il est devenu la demeure spirituelle des âmes les plus spirituelles… Oh ! qu’un homme qui a tout donné à Marie est heureux ! Il est tout à Marie, et Marie est tout à lui…

Que les fidèles serviteurs de la Sainte Vierge disent donc hardiment avec Saint Jean Damascène : « Ayant confiance en vous, ô Mère de Dieu, je serai sauvé ; ayant votre protection, je ce craindrai rien ; avec votre secours, je combattrai et mettrai en fuite mes ennemis : car votre dévotion est une arme de salut que Dieu donne à ceux qu’il veut sauver[4] ! »

                                                      +Marie-Mickaël

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[1] Marie de la Croix, née Mélanie Calvat, bergère de la Salette ; Castellamare, le 21 novembre 1878 : Imprimatur de Mgr Sauveur-Louis, Évêque de Leccé en 1979 et du R.P. A. Lepidi, O.P., Rome le 6 juin 1922.

[2] C’est le 19 septembre 1846 que la Vierge Marie est apparue à deux enfants, Mélanie Calvat et Maximin Giraud, sur les hauteurs du village de La Salette dans le département de l’Isère en France.

[3] Récit complet de l’Apparition de Notre Dame de la Salette : melaniecalvat.org

[4] Traité de la vraie dévotion à la Sainte Vierge, n°177-178 179-182.




Consécration « urgente » au Cœur Immaculé de Marie ! 7 – Plonge-moi dans l’Amour infini du Cœur ouvert de Jésus…

« Plonge-moi dans l’Amour infini du Cœur ouvert de Jésus…

Et révèle-moi l’indicible tendresse du Père

qui me donne tout dans les bras ouverts de son Fils… »

 

Après le temps de l’été, nous nous retrouvons pour continuer à méditer cette consécration « urgente » au Cœur Immaculé de Marie, notre Arche Sainte de Paix et de Protection, pour vivre les épreuves des derniers temps. En effet, ceux et celles qui se blottissent jour après jour tout contre la Mère vont traverser plus facilement les terribles séismes de notre époque où tout est et sera de plus en plus bouleversé…

Près de Marie, ils seront tout contre le Cœur de Dieu, quoi qu’il arrive ! Je n’avance pas qu’en la Vierge, tout serait illusoirement facile et sans douleur sur le chemin de la sainteté car le mystère de la Croix est notre rendez-vous incontournable pour naître à la vraie vie… et là, suivons les traces de Saint Jean, le seul Apôtre présent au pied de la Croix : remarquons d’abord son intimité contemplative qui le situait « tout contre Jésus » (Jn 13,23). Son regard suivait en cela celui de la Mère de Jésus qui, dans la foi, « repassait en son cœur » (Lc 2,19) chaque instant de la vie de son Fils… depuis le premier instant où elle le conçut jusqu’au pied de la Croix où elle l’a perdu ! Et si Jean est là, c’est parce que depuis le début le Cœur de la Mère déborde dans le sien et qu’il est emporté par elle jusqu’au pied de la Croix…

A travers Marie, il aime éperdument Jésus crucifié car le Cœur de la Mère le tient debout dans la foi contrairement aux autres Apôtres qui, dans cette épreuve suprême, sont absents et effondrés. Cela semble vouloir dire qu’en Marie, on ne s’éloigne jamais de Jésus ! Et la conséquence ultime, la voici : en Elle et par Elle, je peux vraiment « regarder et adorer » Celui que j’ai transpercé par tous mes péchés… Tel est l’indicible mystère de la Miséricorde qui culmine sur la Croix ! Et comme à l’Annonciation, Marie en est le berceau… et comme à la Visitation, Elle le porte et l’offre au monde… Le Christ l’a proclamé à travers Jean, le bien-aimé : « Voici ta Mère ! A partir de cette heure, le disciple la prit chez lui… » (Jn 19,27).

Tous ces mystères furent cachés, et il aura fallu des siècles à l’Eglise pour les mieux découvrir. Cela nous prouve que les plus grands évènements qui orientent l’histoire humaine sont spirituels et échappent à la surface en demeurant longtemps enfouis dans le silence et l’humilité… c’est pourquoi le vrai chrétien est fondamentalement un homme et une femme qui, comme la Vierge, situe d’abord sa foi dans la lumière intime du cœur où Dieu parle… (Lc 2,19).

Ainsi, quand nous disons à Marie : « Plonge-moi dans l’Amour infini du Cœur ouvert de Jésus ! » Nous témoignons avec Elle que Le Cœur ouvert de Jésus sur la Croix est la Parole ultime du Dieu-Amour qui s’offre à moi à chaque instant de cette vie : mystère à la fois Ô combien admirable et en même temps redoutable où notre regard peut voir ou ignorer le message ultime de Dieu… car c’est au pied de la Croix que se joue notre éternité : Là, le Crucifié immobile et silencieux sauve le monde !

C’est pourquoi la Tradition de l’Eglise parle de « Verbum Crucis », cette « Parole de la Croix où dans l’extrême anéantissement, l’Amour dit tout ! Mais cette Kénose[1] exaltée par Saint Paul est aussi sublime que redoutable et seul le Saint-Esprit peut nous donner d’entrer dans ce mystère… car, en face de la Croix, l’Eglise regarde moins la souffrance que le Ciel pressenti par le Bon Larron… (Lc 23,39-43) Les impies eux « vident crucem, non vident unctionem », ils voient la Croix, ils ne voient pas l’onction, c’est-à-dire le Ciel ! Si nous voyons la Croix sans voir le Ciel, nous sommes en danger de perdre la foi comme les Apôtres. Il faut demander la grâce de sentir le Ciel à travers le regard du Christ… Jésus a ouvert les portes, et nous pouvons être possédés dès maintenant par la gloire dans l’obscurité de la foi. Alors, nous commençons à entrevoir le mystère de la Miséricorde[2] ! »

« Et révèle-moi l’indicible tendresse du Père qui me donne tout dans les bras ouverts de son Fils ! »

     Dans le silence et l’indicible douleur de la Croix, Dieu se dit et se révèle comme nulle part ailleurs… et c’est pourquoi ce mystère est central dans la Révélation. L’indicible tendresse du Père me donne « le tout de l’Amour » à travers les bras ouverts de son Fils crucifié : Tout, c’est tout ! Car l’Amour infini qui jaillit du Cœur ouvert de son Fils s’offre à chaque instant de ma vie : c’est le don de sa Grâce continuelle dans l’Esprit, dans les sacrements de son insondable miséricorde qui culmine en la Sainte Eucharistie où, caché, son Amour infini s’offre à mon cœur blessé… et m’entraîne à aimer tous mes frères et sœurs, sans aucune exception !

Alors, ne l’oublions jamais, Dieu a tout prévu pour me sauver du « feu de l’enfer » qui veut m’emporter du désespoir à la révolte de la damnation… et c’est pourquoi à Fatima, Notre Dame nous a demandé de faire cette prière si actuelle à la fin de chaque dizaine de chapelet :

« O mon Jésus, pardonne-nous nos péchés, préserve-nous du feu de l’Enfer et conduis au Ciel toutes les âmes, spécialement celles qui ont le plus besoin de ta Miséricorde ! »

Cette prière jaillie du Cœur de Marie est théologiquement admirable. Elle est, en effet, une synthèse courte et essentielle du mystère du salut : elle fait d’abord la vérité en nos vies car nous sommes des pécheurs pardonnés et sauvés de l’Enfer par l’infinie miséricorde du Cœur ouvert de Jésus sur la Croix… et c’est tout le sens du mystère de l’Eglise qui n’existe que pour annoncer la Rédemption dans le Christ et faire de nous des suppliants de son infinie Miséricorde qui veut « conduire » au Ciel tous ses enfants, spécialement les plus égarés !

On devrait le rappeler avec force à nombre de croyants qui flirtent avec l’apostasie actuelle. On devrait le « crier » à notre civilisation postmoderne qui est devenue hermétique à la tendresse de Dieu révélée sur la Croix du Seigneur ! N’a-t-elle pas donné naissance à un péché qui n’avait jamais existé jusque là, un péché nouveau ? Car « à force d’endurcir son cœur, elle est devenue christiano-résistante… et à ce moment se produit ce qu’on appelle en médecine une réaction de rejet. On a été vulnérable à la Parole, à l’Amour, à la tendresse du Christ, puis on se blinde. On est obligé de se blinder pour rejeter ce virus que j’appellerai le virus trinitaire, le virus de la tendresse de Dieu[3]… »

Jésus nous avait prévenus : « L’iniquité se multipliant, l’amour de beaucoup se refroidira » (Mt 24,12). Cette parole prophétique tirée des Evangiles eschatologiques est d’une terrible actualité : loin de Dieu, il fait « froid » et il fait « nuit » ! Le Christ, Source de l’amour, a été exclu, marginalisé, privatisé. On a volé la clé du Tabernacle et la porte reste fermée… il en résulte une immense solitude où le « non-sens » du quotidien devenant insupportable, il ne reste plus que l’exaltation subjective : « Tu seras roi ! Tu seras efficace ! Tu seras seul[4] ! »

L’horizontalité de notre société matérialiste et égalitariste a évacué l’aventure du sens ultime : tous égaux, mais tristes… alors, il ne reste plus qu’à se « faire peur » au saut à l’élastique ou au Paris-Dakar ! Pourtant, le message du « petit Prince[5] » continue à résonner : « On ne voit bien qu’avec le cœur. L’essentiel est invisible pour les yeux ! »

La vraie liberté ne naîtra que de la profondeur spirituelle de l’homme : « Le 21° siècle sera religieux ou il ne sera pas ! » avait prophétisé André Malraux. Il ne s’agit pas ici d’une restauration nostalgique du passé mais d’une Pentecôte inédite que la Sainte Vierge prépare avec le Saint Esprit : la « civilisation de l’Amour » prophétisée par le Pape Jean-Paul II… et c’est pourquoi les forces du Mal se déchaînent avec une violence jamais vue pour nous décourager et nous égarer… elles savent que la Lumière commence à se lever !

Blottissons-nous donc sur le Cœur de Marie, Mère de l’Eglise et Mère des hommes, car le naufrage de notre civilisation se précise… et nous avons tant besoin de son indicible tendresse et de sa puissante protection !

+Marie-Mickaël

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[1] Du grec Kenôsis : « se rendre vide, se priver de tout, s’anéantir ». C’est un langage Paulinien qui essaie d’exprimer l’abaissement, la descente extrême du Fils en sa Passion : « Il s’est dépouillé (vidé) en prenant la condition d’esclave… Il s’est abaissé, devenant obéissant jusqu’à la mort, la mort de la Croix ! » (Ph2,7-8).

[2] Marie-Dominique Molinié, Qui comprendra le Cœur de Dieu ? Saint Paul, 1994, p.152-153.

[3] Marie-Dominique Molinié, op. cit., p.195-196.

[4] « L’exaltation du moi, enfin, cette apothéose d’une autonomie individuelle, sans cesse promise, sans cesse élargie… devient, au bout du compte, la dernière ruse d’une modernité qui n’a plus d’autre dessein défini que cette ébriété/malaise de l’individu-roi, sur fond de prolifération technicienne et consumériste… Libre et désaffilié, le moi est menacé d’engloutissement dans son propre triomphe ! » Jean-Claude Guillebaud, La refondation du monde, Seuil, 1999, p.282.

[5] Le petit Prince est le merveilleux ouvrage d’Antoine de Saint Exupéry et il est le deuxième livre le plus vendu dans le monde après la Bible : près de 200 millions d’exemplaires écoulés depuis sa parution à New York en 1943 et traduction en 270 langues et dialectes… Il a aussi été adapté en BD, dessin animé, manga et comédie musicale.




Le secret de Marie, Saint Louis-Marie Grignion de Montfort, n°57

[57] Enfin, Marie devient toute chose à cette âme auprès de Jésus‑Christ : elle éclaire son esprit par sa pure foi. Elle approfondit son cœur par son humilité, elle l’élargit et l’embrase par sa charité, elle le purifie par sa pureté, elle l’anoblit et l’agrandit par sa maternité. Mais à quoi est‑ce que je m’arrête ? Il n’y a que l’expérience qui apprend ces merveilles de Marie, qui sont incroyables aux gens savants et orgueilleux, et même au commun des dévots et dévotes…

A suivre…

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Le secret de Marie, Saint Louis-Marie Grignion de Montfort, n°56

[56] Comme elle est partout Vierge féconde, elle porte dans tout l’intérieur où elle est la pureté de cœur et de corps, la pureté en ses intentions et ses desseins, la fécondité en bonnes œuvres. Ne croyez pas, chère âme, que Marie, la plus féconde de toutes les créatures, et qui est allée jusqu’au point de produire un Dieu, demeure oiseuse en une âme fidèle. Elle la fera vivre sans cesse à Jésus‑Christ, et Jésus‑Christ en elle. Filioli mei, quos iterum parturio donec formetur Christus in vobis (Gal., 4 vers, I9 3), et si Jésus‑Christ est aussi bien le fruit de Marie en chaque âme en particulier que par tout le monde en général, c’est particulièrement dans l’âme où elle est que Jésus‑Christ est son fruit et son chef‑d’œuvre.

A suivre…

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Les mystères cachés de l’Assomption à « la Maison de Marie » : partage d’un pèlerinage…

 Les mystères cachés de l’Assomption à « la Maison de Marie »

Partage d’un pèlerinage

La Vierge Marie, statue à l’entrée du sanctuaire. « Ils m’ont établie leur gardienne ».

      Venir en pèlerinage à « Meryemana Evi », la Maison de Marie sur la montagne prés d’Ephèse en Turquie, n’est plus aujourd’hui une démarche assez unique et solitaire puisque des centaines de milliers de pèlerins y montent chaque année ! Après la découverte de ce lieu marial unique à la fin du 19° siècle sur les révélations de la Bienheureuse Catherine Emmerich[1], la « Maison de Marie » n’a cessé d’attirer… et c’est l’un des sanctuaires les plus visités de la chrétienté[2].

A commencer par les derniers Papes dont la venue marque l’importance du lieu dans l’histoire de l’Eglise : le Pape Paul VI en juillet 1967, le Pape Saint Jean-Paul II le 30 novembre 1979 qui y célèbrera la Messe, et enfin le Pape Benoît XVI qui a vécu une journée de prière silencieuse en ce lieu marial béni et a célébré également la Messe devant une nombreuse assemblée :

Benoît XVI en prière dans la maison de Marie

« Avant la bénédiction finale, le Pape a voulu encenser l’icône de la Vierge Marie qui se trouve devant l’autel, et déposer aux pieds de la Vierge un chapelet blanc, en guise de don pour le sanctuaire et de souvenir pour son pèlerinage[3]… »

Il reste vrai que la visite de ce lieu où La Vierge Marie a vécu dans le silence et l’effacement les dernières années de sa vie invite au silence contemplatif et à l’humilité… cela nous rappelle aussi l’importance de la terre de Turquie dans l’histoire biblique qui commence en Genèse 12 avec la vocation d’Abraham à Harran (sud-ouest du pays)… et finit encore en Turquie avec l’Apocalypse de Saint Jean par les lettres aux 7 Eglises (Ap 2 et 3).

 

On est donc ici en présence d’un lieu unique de prière, de silence et de découverte : « Un lieu où des groupes de pèlerins chrétiens provenant du monde entier célèbrent la Sainte Messe dans la mémoire de l’Assomption au Ciel de Marie, et où de nombreux visiteurs, chrétiens et musulmans, s’arrêtent pour une prière silencieuse. La Vierge Marie donne beaucoup de grâces, surtout à ceux qui demandent avec foi et avec le cœur repenti de tout péché. La Vierge Marie vous attend, adressez-vous à Elle avec foi et dévotion[4]… »

Et si ce lieu béni nous a été donné par la Providence pour la fin des temps, comment oublier ici qu’il a été découvert à travers les révélations privées offertes par le Ciel à la Bienheureuse Anne-Catherine Emmerich. Ecoutons avec action-de-grâce le témoignage de ses visions sur le départ et l’Assomption de la très Sainte Vierge :

« Au crépuscule, quand elle se rendit compte que son heure approchait, la Sainte Vierge, suivant la volonté de Jésus, pris congé des Apôtres, des disciples et des femmes présentes. Et là, j’ai vu quelque chose d’émouvant et de merveilleux :

Son visage était radieux et serein comme dans sa jeunesse. Ses yeux, pleins d’une sainte joie, étaient tournés vers le Ciel. J’eus alors une vision merveilleusement touchante. Le toit de la cellule de Marie avait disparu, et à travers le ciel ouvert mon regard pénétra dans la Jérusalem céleste. Il en descendit deux nuées éclatantes où se montraient de nombreux anges. Entre ces deux nuées une voie lumineuse s’abaissa vers la Sainte Vierge ; puis une montagne de lumière parut s’élever de Marie jusqu’à la Jérusalem céleste…

Elle étendit ses bras vers le Ciel avec un désir infini ; son corps fut soulevé et plana au-dessus de sa couche. Je vis son âme, comme une lueur brillante infiniment pure, sortir de son corps, les bras étendus et monter sur la voie lumineuse jusqu’au Ciel… Je la vis entrer dans la Jérusalem céleste et monter vers le trône de l’adorable Trinité !… Jésus la reçut avec un amour tout divin, lui présenta comme un sceptre et lui montra la terre au-dessous d’elle, comme pour lui conférer un pouvoir spécial… Pierre, Jean et quelques autres disciples eurent sans doute la même vision, car ils avaient les yeux levés vers le ciel. Les autres étaient, pour la plupart, prosternés la face contre terre. Tout était inondé de lumière et de splendeur, comme au Jour de l’Ascension de Jésus-Christ[5] ! »

La petite chambre de la Vierge où eut lieu son Assomption

Les dernières années de la Sainte Vierge à Ephèse nous laissent deviner sa vie « cachée » dans le silence d’un amour sublime où règne l’humilité : elle s’abîme à chaque instant en cette pauvreté de cœur où elle contemple la vie et la Passion de son Fils Bien-aimé… Tout repasser (Lc 2,19) en son Cœur douloureux et Immaculé est son programme ! Car toute son espérance est tournée vers le jour de l’indicible Rencontre ! Et c’est pourquoi ce qui traverse sa vie doit influencer grandement la nôtre : Elle est pour nous le signe que Dieu n’est attiré que par l’effacement des petits et la passion des Saints pour le Sauveur !

Dans l’histoire du salut, la beauté de Dieu ne resplendit que dans la puissance de la Croix où triomphe l’Amour à travers une indicible douleur : tel est le mystère sans fond du Cœur ouvert de Jésus… et c’est pourquoi Marie et Jean furent pour toujours « traversés » et « habités » par cette vision d’un Dieu crucifié qui sauve l’humanité sur une Croix !

On le sent si bien quand on prie en silence dans la « Maison de Marie » : ce lieu empreint d’humilité pousse à se taire et ramène au cœur profond où Dieu seul parle… Ainsi, retenons le témoignage de cette petite Maison qui nous rappelle que l’essentiel de notre vie chrétienne est de rayonner l’amour de Jésus à partir du silence de la prière et de l’humilité de la Croix : la Femme splendide à l’indicible tendresse qui ne cesse de nous « appeler » à la conversion à travers ses Apparitions contemporaines (Ap 12,1)… est aussi la Mère de l’Eglise qui nous enfante dans la douleur (Ap 12,2) pour nous tourner vers le Sauveur !

D’une manière mystérieuse, elle est toujours « près de la Croix de Jésus » (Jn 19,25) pour rassembler les enfants de Dieu jusqu’au Jour où « apparaîtra dans le ciel le Signe du Fils de l’homme ; et alors toutes les races de la terre se frapperont la poitrine ; et l’on verra le Fils de l’homme venant sur les nuées du ciel avec puissance et grande gloire ! Il enverra ses Anges avec une trompette sonore, pour rassembler ses élus des quatre vents, d’une extrémité des cieux à l’autre… » (Mt 24,30-31).

Le temps est proche, préparons-nous plus que jamais en nous blottissant sur le Cœur Immaculé de Marie par la fidélité au Rosaire : La Vierge est notre Arche de tendresse pour vivre les épreuves des derniers temps  en restant « debout » dans l’espérance…

 

+Marie-Mickaël et Marie+Jacinta

 

 

[1] Catherine Emmerich a été béatifiée le 3 octobre 2004 par le Pape Jean-Paul II.

[2] Il attire environ huit cent mille visiteurs et pèlerins du monde entier chaque année.

[3] P. Oriano Granella, Recteur du Saunctuaire, MERYEMANA – Guide pour la visite au Sanctuaire de Maryemana et à l’histoire chrétienne d’Ephèse, 2011, p.62.

[4] Meryemana, op. cit., p.12.

[5] Bienheureuse Catherine Emmerich, Visions, Chapitre XV.




Le secret de Marie, Saint Louis-Marie Grignion de Montfort, n°55

Marie fait des merveilles cachées, à l’insu de l’âm

[55] Cette dévotion, fidèlement pratiquée, produit une infinité d’effets dans l’âme. Mais le principal don que les âmes possèdent, c’est d’établir ici‑bas la vie de Marie dans une âme, en sorte que ce n’est plus l’âme qui vit, mais Marie en elle, ou l’âme de Marie devient son âme, pour ainsi dire. Or, quand par une grâce ineffable, mais véritable, la divine Marie est Reine dans une âme, quelles merveilles n’y fait‑elle point ? Comme elle est l’ouvrière des grandes merveilles, particulièrement à l’intérieur, elle y travaille en secret, à l’insu même de l’âme qui, par sa connaissance détruirait la beauté de ses ouvrages…

A suivre…

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