Ste Thérèse de Lisieux : comme la plus tendre des mères…
«La Sainte Vierge ne manque jamais de me protéger dès que je l’invoque. S’il me survient une inquiétude, un embarras, bien vite, je me tourne vers elle et toujours comme la plus tendre des mères, elle se charge de mes intérêts. Que de fois en parlant aux novices, il m’est arrivé de l’invoquer et de ressentir les bienfaits de sa maternelle protection ».
Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus
Bx Thomas A Kempis : la puissance du Nom de Marie
« Au nom de Marie, les démons s’enfuient comme poursuivis par un feu dévorant. Comme la foudre atterre les pauvres humains, ainsi le nom de Marie, comme un tonnerre venu du ciel, prosterne et abat les esprits infernaux. »
Bienheureux Thomas A Kempis, moine Néerlandais (1380-1471)
Padre Pio : « Marie est la raison de toute mon espérance »
Au-dessus de la porte de la cellule de Padre Pio (Capucin, 1887-1968) à San Giovanni Rotondo figurait cette inscription :
« Marie est la raison de toute mon espérance ».
Le secret de Marie, Saint Louis-Marie Grignion de Montfort, n°57
[57] Enfin, Marie devient toute chose à cette âme auprès de Jésus‑Christ : elle éclaire son esprit par sa pure foi. Elle approfondit son cœur par son humilité, elle l’élargit et l’embrase par sa charité, elle le purifie par sa pureté, elle l’anoblit et l’agrandit par sa maternité. Mais à quoi est‑ce que je m’arrête ? Il n’y a que l’expérience qui apprend ces merveilles de Marie, qui sont incroyables aux gens savants et orgueilleux, et même au commun des dévots et dévotes…
Le secret de Marie, Saint Louis-Marie Grignion de Montfort, n°56
[56] Comme elle est partout Vierge féconde, elle porte dans tout l’intérieur où elle est la pureté de cœur et de corps, la pureté en ses intentions et ses desseins, la fécondité en bonnes œuvres. Ne croyez pas, chère âme, que Marie, la plus féconde de toutes les créatures, et qui est allée jusqu’au point de produire un Dieu, demeure oiseuse en une âme fidèle. Elle la fera vivre sans cesse à Jésus‑Christ, et Jésus‑Christ en elle. Filioli mei, quos iterum parturio donec formetur Christus in vobis (Gal., 4 vers, I9 3), et si Jésus‑Christ est aussi bien le fruit de Marie en chaque âme en particulier que par tout le monde en général, c’est particulièrement dans l’âme où elle est que Jésus‑Christ est son fruit et son chef‑d’œuvre.
Les mystères cachés de l’Assomption à « la Maison de Marie » : partage d’un pèlerinage…
Les mystères cachés de l’Assomption à « la Maison de Marie »
Partage d’un pèlerinage
La Vierge Marie, statue à l’entrée du sanctuaire. « Ils m’ont établie leur gardienne ».
Venir en pèlerinage à « Meryemana Evi », la Maison de Marie sur la montagne prés d’Ephèse en Turquie, n’est plus aujourd’hui une démarche assez unique et solitaire puisque des centaines de milliers de pèlerins y montent chaque année ! Après la découverte de ce lieu marial unique à la fin du 19° siècle sur les révélations de la Bienheureuse Catherine Emmerich[1], la « Maison de Marie » n’a cessé d’attirer… et c’est l’un des sanctuaires les plus visités de la chrétienté[2].
A commencer par les derniers Papes dont la venue marque l’importance du lieu dans l’histoire de l’Eglise : le Pape Paul VI en juillet 1967, le Pape Saint Jean-Paul II le 30 novembre 1979 qui y célèbrera la Messe, et enfin le Pape Benoît XVI qui a vécu une journée de prière silencieuse en ce lieu marial béni et a célébré également la Messe devant une nombreuse assemblée :
Benoît XVI en prière dans la maison de Marie
« Avant la bénédiction finale, le Pape a voulu encenser l’icône de la Vierge Marie qui se trouve devant l’autel, et déposer aux pieds de la Vierge un chapelet blanc, en guise de don pour le sanctuaire et de souvenir pour son pèlerinage[3]… »
Il reste vrai que la visite de ce lieu où La Vierge Marie a vécu dans le silence et l’effacement les dernières années de sa vie invite au silence contemplatif et à l’humilité… cela nous rappelle aussi l’importance de la terre de Turquie dans l’histoire biblique qui commence en Genèse 12 avec la vocation d’Abraham à Harran (sud-ouest du pays)… et finit encore en Turquie avec l’Apocalypse de Saint Jean par les lettres aux 7 Eglises (Ap 2 et 3).
Tombe de l’Apôtre Saint Jean à Ephèse
dans l’antique basilique qui lui était consacrée
On est donc ici en présence d’un lieu unique de prière, de silence et de découverte : « Un lieu où des groupes de pèlerins chrétiens provenant du monde entier célèbrent la Sainte Messe dans la mémoire de l’Assomption au Ciel de Marie, et où de nombreux visiteurs, chrétiens et musulmans, s’arrêtent pour une prière silencieuse. La Vierge Marie donne beaucoup de grâces, surtout à ceux qui demandent avec foi et avec le cœur repenti de tout péché. La Vierge Marie vous attend, adressez-vous à Elle avec foi et dévotion[4]… »
Et si ce lieu béni nous a été donné par la Providence pour la fin des temps, comment oublier ici qu’il a été découvert à travers les révélations privées offertes par le Ciel à la Bienheureuse Anne-Catherine Emmerich. Ecoutons avec action-de-grâce le témoignage de ses visions sur le départ et l’Assomption de la très Sainte Vierge :
« Au crépuscule, quand elle se rendit compte que son heure approchait, la Sainte Vierge, suivant la volonté de Jésus, pris congé des Apôtres, des disciples et des femmes présentes. Et là, j’ai vu quelque chose d’émouvant et de merveilleux :
Son visage était radieux et serein comme dans sa jeunesse. Ses yeux, pleins d’une sainte joie, étaient tournés vers le Ciel. J’eus alors une vision merveilleusement touchante. Le toit de la cellule de Marie avait disparu, et à travers le ciel ouvert mon regard pénétra dans la Jérusalem céleste. Il en descendit deux nuées éclatantes où se montraient de nombreux anges. Entre ces deux nuées une voie lumineuse s’abaissa vers la Sainte Vierge ; puis une montagne de lumière parut s’élever de Marie jusqu’à la Jérusalem céleste…
Elle étendit ses bras vers le Ciel avec un désir infini ; son corps fut soulevé et plana au-dessus de sa couche. Je vis son âme, comme une lueur brillante infiniment pure, sortir de son corps, les bras étendus et monter sur la voie lumineuse jusqu’au Ciel… Je la vis entrer dans la Jérusalem céleste et monter vers le trône de l’adorable Trinité !… Jésus la reçut avec un amour tout divin, lui présenta comme un sceptre et lui montra la terre au-dessous d’elle, comme pour lui conférer un pouvoir spécial… Pierre, Jean et quelques autres disciples eurent sans doute la même vision, car ils avaient les yeux levés vers le ciel. Les autres étaient, pour la plupart, prosternés la face contre terre. Tout était inondé de lumière et de splendeur, comme au Jour de l’Ascension de Jésus-Christ[5] ! »
La petite chambre de la Vierge où eut lieu son Assomption
Les dernières années de la Sainte Vierge à Ephèse nous laissent deviner sa vie « cachée » dans le silence d’un amour sublime où règne l’humilité : elle s’abîme à chaque instant en cette pauvreté de cœur où elle contemple la vie et la Passion de son Fils Bien-aimé… Tout repasser (Lc 2,19) en son Cœur douloureux et Immaculé est son programme ! Car toute son espérance est tournée vers le jour de l’indicible Rencontre ! Et c’est pourquoi ce qui traverse sa vie doit influencer grandement la nôtre : Elle est pour nous le signe que Dieu n’est attiré que par l’effacement des petits et la passion des Saints pour le Sauveur !
Dans l’histoire du salut, la beauté de Dieu ne resplendit que dans la puissance de la Croix où triomphe l’Amour à travers une indicible douleur : tel est le mystère sans fond du Cœur ouvert de Jésus… et c’est pourquoi Marie et Jean furent pour toujours « traversés » et « habités » par cette vision d’un Dieu crucifié qui sauve l’humanité sur une Croix !
On le sent si bien quand on prie en silence dans la « Maison de Marie » : ce lieu empreint d’humilité pousse à se taire et ramène au cœur profond où Dieu seul parle… Ainsi, retenons le témoignage de cette petite Maison qui nous rappelle que l’essentiel de notre vie chrétienne est de rayonner l’amour de Jésus à partir du silence de la prière et de l’humilité de la Croix : la Femme splendide à l’indicible tendresse qui ne cesse de nous « appeler » à la conversion à travers ses Apparitions contemporaines (Ap 12,1)… est aussi la Mère de l’Eglise qui nous enfante dans la douleur (Ap 12,2) pour nous tourner vers le Sauveur !
La mer, vue de la maison de Marie
Au pied de la coline au premier plan à gauche, se trouvait l’antique ville d’Ephèse
Paysage environnant, vallée d’Ephèse
D’une manière mystérieuse, elle est toujours « près de la Croix de Jésus » (Jn 19,25) pour rassembler les enfants de Dieu jusqu’au Jour où « apparaîtra dans le ciel le Signe du Fils de l’homme ; et alors toutes les races de la terre se frapperont la poitrine ; et l’on verra le Fils de l’homme venant sur les nuées du ciel avec puissance et grande gloire ! Il enverra ses Anges avec une trompette sonore, pour rassembler ses élus des quatre vents, d’une extrémité des cieux à l’autre… » (Mt 24,30-31).
Le temps est proche, préparons-nous plus que jamais en nous blottissant sur le Cœur Immaculé de Marie par la fidélité au Rosaire : La Vierge est notre Arche de tendresse pour vivre les épreuves des derniers temps en restant « debout » dans l’espérance…
+Marie-Mickaël et Marie+Jacinta
[1] Catherine Emmerich a été béatifiée le 3 octobre 2004 par le Pape Jean-Paul II.
[2] Il attire environ huit cent mille visiteurs et pèlerins du monde entier chaque année.
[3] P. Oriano Granella, Recteur du Saunctuaire, MERYEMANA – Guide pour la visite au Sanctuaire de Maryemana et à l’histoire chrétienne d’Ephèse, 2011, p.62.
[5] Bienheureuse Catherine Emmerich, Visions, Chapitre XV.
Le secret de Marie, Saint Louis-Marie Grignion de Montfort, n°55
Marie fait des merveilles cachées, à l’insu de l’âm
[55] Cette dévotion, fidèlement pratiquée, produit une infinité d’effets dans l’âme. Mais le principal don que les âmes possèdent, c’est d’établir ici‑bas la vie de Marie dans une âme, en sorte que ce n’est plus l’âme qui vit, mais Marie en elle, ou l’âme de Marie devient son âme, pour ainsi dire. Or, quand par une grâce ineffable, mais véritable, la divine Marie est Reine dans une âme, quelles merveilles n’y fait‑elle point ? Comme elle est l’ouvrière des grandes merveilles, particulièrement à l’intérieur, elle y travaille en secret, à l’insu même de l’âme qui, par sa connaissance détruirait la beauté de ses ouvrages…
Le secret de Marie, Saint Louis-Marie Grignion de Montfort, n°54
Dans l’esprit, l’âme et le sein de Marie
[54] Travaillons donc, chère âme, et faisons en sorte que, par cette dévotion fidèlement pratiquée, l’âme de Marie soit en nous pour glorifier le Seigneur, que l’esprit de Marie soit en nous pour se réjouir en Dieu son Sauveur. Ce sont là les paroles de saint Ambroise : Sit in singulis anima Mariae ut magnificet Dominum, [sit] in singulis spiritus Mariae [ut] exsultet in Deo … Et ne croyons pas qu’il y eut plus de gloire et de bonheur à demeurer dans le sein d’Abraham, qui est le Paradis, que dans le sein de Marie, puisque Dieu y a mis son trône. Ce sont les paroles du saint abbé Guerric: « Ne credideris majoris esse felicitatis habitare in sinu Abrahae, qui [vocatur] Paradisus, quam in sinu Mariae in quo Dominus thronum suum posuit. »
Le secret de Marie, Saint Louis-Marie Grignion de Montfort, n°52-53
[52] Prends bien garde encore de te tourmenter si tu ne jouis pas sitôt de la douce présence de la Sainte Vierge en ton intérieur. Cette grâce n’est pas faite à tous ; et quand Dieu en favorise une âme par grande miséricorde, il lui est bien aisé de la perdre si elle n’est pas fidèle à se recueillir souvent ; et si ce malheur t’arrivait, reviens doucement et fais amende honorable à ta Souveraine.
L’expérience t’en apprendra infiniment plus que je ne t’en dis, et tu trouveras, si tu as été fidèle au peu que je t’ai dit, tant de richesse et de grâces en cette pratique que tu en seras surprise et ton âme en sera toute remplie d’allégresse…
Le secret de Marie, Saint Louis-Marie Grignion de Montfort, n°51
La foi pure de Marie
[51] De plus, prends bien garde de te faire violence pour sentir et goûter ce que tu dis et fais : dis et fais tout dans la pure foi que Marie a eue sur la terre, qu’elle te communiquera avec le temps ; laisse à ta Souveraine, pauvre petite esclave, la vue claire de Dieu, les transports, les joies, les plaisirs, les richesses, et ne prends pour toi que la pure foi, pleine de dégoûts, de distractions, d’ennuis, de sécheresse ; dis: Amen, Ainsi soit‑il, à ce que fait Marie, ma Maîtresse, dans le ciel : c’est ce que je fais de meilleur pour le présent…