Akita est une ville située au nord-ouest du Japon. Et c’est dans le Couvent des Sœurs Servantes de l’Eucharistie que Sœur Agnès Sasagawa a reçu des visions de son Ange Gardien et de la Vierge Marie à partir de 1973. C’est là aussi qu’une statue de bois de Notre Dame a versé plus de cent fois des larmes humaines jusqu’en 1981. Monseigneur Ito, l’Evêque du lieu à Niigata, en a été témoin à quatre reprises… et le 22 avril 1984, après une longue enquête, il a reconnu officiellement le caractère surnaturel des événements d’Akita.
Juste après la reconnaissance, Mgr Ito a d’ailleurs soumis le texte de la dernière Apparition de la Vierge du 13 octobre 1973 au Cardinal Ratzinger, alors Préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi. Nous allons voir que ce message ultime de Notre Dame annonce de terribles épreuves pour l’Eglise et pour le monde… Et à cette époque, le futur Benoît XVI, connaissant déjà le contenu du 3° secret de Fatima déclara : « Ces deux messages de Fatima et d’Akita sont en substance les mêmes ! »
Et comment ne pas mentionner ici les autres messages de la Vierge à Garabandal en Espagne ou à Kibého au Rwanda. Dans ce petit pays[1] au cœur de l’Afrique, Elle invite avec force à la pénitence et annonce de grandes épreuves pour l’Eglise : « Convertissez-vous quand il en est encore temps… Si vous ne vous repentez pas, vous allez tomber dans un gouffre ! L’enfant de Marie ne se sépare pas de la souffrance ! Le monde est en rébellion contre Dieu, trop de péchés s’y commettent ; il n’y a pas d’amour ni de paix (15 mai 1982) … »
« Priez sans relâche pour l’Eglise car de grandes tribulations l’attendent dans les temps qui viennent ! » (22 novembre 1983).
Alors, écoutons l’ultime message que la Vierge nous adresse à Akita à travers Sœur Agnès. Il ne suffit pas de le lire par curiosité ou par peur… car dans toute annonce prophétique, la gravité des événements annoncés est conditionnée par la « réponse » des hommes : conversion ou pas, ou trop peu, au Dieu Amour et miséricordieux. Le terrible effondrement issu du péché peut donc être réduit ou effacé. La Bible en témoigne : à l’annonce de Jonas, la conversion des habitants de Ninive et de leur Roi éloignera la destruction de l’immense ville ; n’en déplaise au prophète qui se rebelle contre la miséricorde de Dieu ! (Jon 4,1-11). Mais ça n’est pas le cas de Sodome où domine l’horreur de l’iniquité : « depuis les jeunes jusqu’aux vieux, tout le peuple sans exception ! » (Gn 19,4) … Cette ville sera détruite par « le feu du ciel », malgré l’intercession d’Abraham ! (Gn 18 et 19).
Devant l’état de notre civilisation actuelle, devenue cette Babylone mondialiste « mère des prostituées et des abominations de la terre » (Ap 17,5), prenons conscience que les « Appels » répétés de la Vierge à la conversion par ses Apparitions depuis Fatima, en 1917, sont les ultimes « cris » de la miséricorde de Dieu ! Alors, lisons et relisons avec grande attention ce dernier message de Notre tendre Mère à Akita du 13 octobre 1973. Il est comme écrit avec le sang de son Cœur douloureux et Immaculé :
« Ma chère fille, écoute attentivement ce que je vais te dire. Tu en informeras ton Supérieur. Comme je te l’ai dit, si les hommes ne se repentent pas et ne s’améliorent pas, le Père infligera un châtiment terrible à toute l’humanité ! Ce sera un châtiment plus grand que le déluge, comme on n’en a jamais vu auparavant : un feu tombera du ciel et fera disparaitre une grande partie de l’humanité, les bons comme les mauvais, n’épargnant ni les prêtres ni les fidèles. Les survivants se trouveront dans une telle désolation qu’ils envieront les morts !
Les seules armes qui vous resteront alors seront le Rosaire et le Signe laissé par mon Fils. Chaque jour, récitez les prières du Rosaire. Avec le Rosaire, priez pour le Pape, les Evêques et les prêtres. Le travail du Diable s’infiltrera même dans l’Eglise, de sorte qu’on verra des Cardinaux s’opposer à des Cardinaux, et des Evêques contre d’autres Evêques ! Les Prêtres qui me vénèrent seront méprisés et combattus par leurs confrères. Les églises et les autels seront saccagés. L’Eglise sera pleine de ceux qui acceptent des compromissions et le Démon poussera de nombreux Prêtres et des âmes consacrées à quitter le service du Seigneur ! Le Démon va faire rage en particulier contre les âmes consacrées à Dieu !
La pensée de la perte de tant d’âmes est la cause de ma tristesse. Si les péchés augmentent en nombre et en gravité, il ne sera plus question de pardon pour eux[2]. Parle avec courage à ton supérieur, il saura encourager chacune d’entre vous à prier et à accomplir des œuvres de réparation… »
Et après avoir souri, la Vierge ajouta : « As-tu encore quelque chose à demander ? Aujourd’hui, c’est la dernière fois que je te parle en personne. A partir de ce moment, tu obéiras à celui qui t’a été envoyé, à lui et à ton supérieur… Prie beaucoup les prières du Rosaire. Moi seule peut encore vous sauver des calamités qui s’approchent. Ceux qui mettront leur confiance en moi seront sauvés ! »
Ce dernier message de la Vierge à Akita est à la fois « bouleversant » de mise en vérité… mais aussi « terrible » sur les conséquences des péchés de la civilisation actuelle. N’est-t-elle pas en train de s’effondrer sous l’influence des forces obscures et trompeuses de Satan ? Si bien que « Le travail du Diable s’infiltrera même dans l’Eglise ! » Et que voit-on aujourd’hui après la déclaration du Dicastère de la foi sur la « bénédiction » des couples non mariés, divorcés remariés ou homosexuels : une soi-disant avancée qui, quoi qu’en dise le Cardinal Fernandez appuyé par le Pape François, ouvre une perspective inédite dans l’Eglise. Elle aura un impact désastreux sur le fondement divin du seul mariage voulu par Dieu : « un homme et une femme » selon le titre célèbre du film de Claude Lelouch oscarisé au festival de Cannes.
De fait, on joue sur les mots, mais aux yeux du monde et de ceux et celles qui seront bénis, tout bascule : c’est désormais le début d’une « légitimation » de leur situation sans aucun appel à la conversion. Immense mensonge qui trompe tout le monde et où l’on ose avancer hypocritement que cette bénédiction « n’entend pas légitimer quoi que ce soit ! » Comme l’a dit le courageux Cardinal Joseph Zen : « Cela est pastoralement insoutenable ! »
On pourrait citer ici de nombreux Evêques ou Conférences épiscopales qui approuvent ou résistent à cette déclaration romaine. Mais intéressons-nous aux plus pauvres et aux plus petits qui, souvent, sont les grands témoins de la lumière du Christ… Ecoutons Mgr Martin Mtumbuka, Evêque de Karonga, au Malawi. Il réagit à la publication de « Fiducia supplicans » :
« Nous n’avons pas le choix. Nous ne pouvons pas permettre qu’une déclaration aussi offensante et apparemment blasphématoire soit mise en œuvre dans notre diocèse… Pour la première fois dans l’histoire de l’Eglise, un document émis par le Saint Siège et signé par le Saint-Père est rejeté par ses confrères Evêques et publiquement rejeté !… Il ressemble à une hérésie pour nous, il se lit comme une hérésie… » car même si le document semble donner l’impression que la bénédiction se réfère à des homosexuels individuels, il s’agit de la bénédiction d’une « union » comme le précise l’Evêque : « Ils se sont présentés comme un couple, partent comme un couple, rentrent chez eux comme un couple, dorment dans le même lit comme un couple. Ils semblent donc être bénis en tant que couple. Comment cela pourrait-il ne pas changer l’enseignement authentique de l’Eglise[3] ? »
Ainsi, depuis que cette déclaration a été publiée le 18 décembre 2023, on voit des Cardinaux s’opposer à des Cardinaux, et des Evêques affronter d’autres Evêques ! La division est entrée dans l’Eglise et elle était annoncée par La Vierge à Akita ! Et si nous sommes témoins de la « deuxième partie » de la prophétie qui est en train de se réaliser mondialement, par épiscopats opposés, cela « peut » signifier que la « première partie » de la prophétie risque de suivre : ce feu redoutable « qui tombera du ciel ! » Supplions dans la prière et la pénitence, Rosaire en main, pour que ces malheurs s’éloignent de l’Eglise et du monde !
Plus récemment, à 88 ans, sœur Agnès Sasagawa d’Akita a reçu un dernier message dont la concision laisse deviner que nous sommes entrés dans la terrible période de « l’extrême » fin des temps ! Elle en a parlé à une autre sœur en lui donnant la permission de diffuser ce court et signifiant message :
« Le Dimanche 6 octobre 2019, à 3h30 du matin, à Akita, le même Ange qu’il y a environ 30 ans est apparu devant moi : L’Ange m’a d’abord dit quelque chose de privé…
Puis il a ajouté : « La bonne chose à annoncer à tout le monde est : « Couvrez-vous de cendres[4] et, s’il vous plaît, priez le Rosaire pénitentiel tous les jours ! » Et vous, sœur Agnès Sasagawa, devenez comme une enfant et chaque jour, veuillez offrir des sacrifices ! »
Alors, réfugions-nous en cette foi de la Vierge au pied de la Croix où, emportée dans la souffrance sans nom de son Fils bien-aimé, son espérance est déjà victorieuse : en effet, caché au plus profond de son Cœur douloureux et Immaculé, le soleil de la Résurrection brille déjà…
Et comme l’a prophétisé Saint Jean-Paul II : en « ces temps de la grande Epreuve », vivons déjà dans le secret du cœur « les temps de la grande Espérance ! » Un Père de l’Eglise l’a confirmé :
« Le feu caché et comme étouffé sous les cendres de ce monde… éclatera et embrasera divinement l’écorce de la mort[5] ! »
+M-Mickaël
[1] De 1981 à 1989, la Vierge Marie est apparue à Kibého au Rwanda à trois jeunes filles : Alphonsine, Nathalie et Marie-Claire. Les Apparitions seront reconnues le 29 juin 2001 par Mgr Augustin Misago, Evêque de Gikongoro. Kibého est appelée la « Lourdes d’Afrique » où Notre Dame avait prévenu pour éviter le génocide de 1994.
[2] « O malheureux, qui ne profitez pas maintenant de ce miracle de la miséricorde divine ; en vain vous appellerez, il sera déjà trop tard… » Jésus à Sainte Faustine : Petit Journal, 1448. Voir Matthieu 25,11-13 qui se termine par : « Veillez donc, car vous ne savez ni le jour ni l’heure ! »
[3] Sermon de Noël 2023.
[4] Telle la poussière, image à la fois du péché et de la fragilité de l’homme, la cendre dont on se couvre la tête exprime la pénitence et le deuil ! (Jon 3,5-6 / Mt 11,21 / Lc 10,13).
[5] Saint Grégoire de Nysse, Contre Eunome, 5, Patrologie grecque, 45,708.