Icône de la Mère de Dieu, la Toute-Sainte, le Refuge
Voici l’icône qui résumé le charisme de la Communion des Refuges du Coeur Immaculé de Marie :
Présentation et commentaire à venir…
Voici l’icône qui résumé le charisme de la Communion des Refuges du Coeur Immaculé de Marie :
Présentation et commentaire à venir…
« Voici la Demeure de Dieu avec les hommes ;
Il demeurera avec eux, ils seront son peuple,
Et lui-même, Dieu avec eux, sera leur Dieu. »
Ap. 21,3
« Et je vis comme une mer de cristal mêlée de feu,
et ceux qui ont triomphé de la Bête,
de son image et du chiffre de son nom,
debout, près de cette mer de cristal. »
Ap. 15, 2
Dans cette « foule immense » des Saints (Ap. 7, 9) qui se tiennent près de la Mer de Cristal, certains nous sont particulièrement proches, car ce qu’ils ont vécu éclaire de manière particulière l’appel et le charisme de la Communion des refuges du Cœur immaculé de Marie. « Dans leurs vies, le Seigneur nous procure un modèle, dans la Communion avec eux une famille, et dans leur intercession un appui ».[87] Nous trouverons en eux de merveilleux exemples de vies au désert[88] et de vie mariale. Leurs cœurs habités par la Miséricorde et leur intercession seront des refuges pour nous en ces derniers temps.
Au cœur de notre appel marial, nous accueillons quotidiennement Saint Joseph comme Père et modèle unique de confiance, de silence et d’humilité dans la docilité à l’Esprit à travers la Mère de Dieu (Mt 1,18-25). Nous le recevons comme un don unique du Cœur de Marie, qui nous confie à sa protection. Nous découvrirons en l’Epoux de Marie la plénitude de la vie mariale (Mt 1 et 2) : il n’a reçu Jésus que par ses mains de tendresse… Il ne l’a contemplé et aimé qu’à travers son Cœur Immaculé. Il a été enfanté dans la foi par le silence de Marie. Et c’est pourtant sur la force de son épaule et la prudence de son cœur que la Vierge s’est toujours appuyée. A Nazareth, comme en Egypte, il a été le premier « refuge » où le Père a caché son Fils et sa Sainte Mère, et sa protection s’étend désormais à tous ceux qui sont les fils de son Epouse.[1]
Ayant accueilli jusqu’au bout le dessein du Père à travers son épouse, il nous enseignera à prendre chez nous Marie, pour la laisser faire et vivre de sa foi silencieuse. A travers la vie d’oraison et le travail au quotidien, il nous tournera sans cesse vers l’humilité du réel où se cache l’amour du Christ. Contemplatif du mystère caché en Marie, il est notre maitre de vie intérieure[2], et le protecteur de tous nos refuges.
Nous accueillons Saint Jean comme l’Apôtre bien-aimé qui nous apprendra à reposer avec confiance sur le Cœur de Jésus (Jn 13,23). En effet, son Evangile sera notre référence constante pour nourrir l’intelligence de nos cœurs : ne jamais nous habituer et être sans cesse bouleversés avec lui face au Visage[3] si beau et si mystérieux du Verbe fait chair (Jn 1,1-18). Il nous apprendra ainsi à contempler « Celui qui est plus grand que notre cœur… » et qui sait tout de nous (1 Jn 3,20). Nous pourrons alors vaincre les doutes du péché en les abandonnant sans cesse à la miséricorde de Jésus et jusqu’au bout de notre vie : « Nous avons reconnu l’amour que Dieu a pour nous et nous y avons cru. Dieu est Amour… » (1 Jn 4,16).
De son Evangile à l’Apocalypse, nous contemplerons avec lui la Mère de Jésus et nous la recevrons aussi du Seigneur comme « notre Mère » au pied de la Croix (Jn 19,27). Continuant à suivre l’Apôtre bien-aimé, nous vivrons sur ces traces de « l’esprit d’Ephèse »[4], et nous pénétrerons avec lui dans le silence du Cœur de Marie (Lc 2,19) : là, nous découvrirons que resplendit dans son Evangile le regard unique de la Mère…. Pour vivre en Elle notre plus beau chemin : celui de la sainteté. Tel est le fondement contemplatif de notre rayonnement missionnaire.
Jean nous mènera enfin dans la perspective des combats ultimes de la fin des temps où nous est donnée la Femme bénie et douloureuse de l’Apocalypse pour vaincre avec l’humilité confiante le dragon déchainé de la fin des temps (Ap 12,1-2). Ainsi, nous découvrirons que ce Cœur Immaculé de Marie, doux Refuge des derniers temps, est cette « mer de cristal mêlée de feu » (Ap 15,2) où nous sommes appelés à plonger dans l’immensité divine pour chanter déjà « le cantique de l’Agneau ! »
Voulant vivre de son double esprit érémitique et prophétique, nous nous sentons aussi les enfants du prophète Elie, notre Père : trouvant comme lui refuge au désert, Kerit à l’Horeb, nous voulons le suivre dans la profondeur du silence… (1 R 19,1-13). C’est lui l’inspirateur de cette vie érémitique et prophétique (1 R 17,1) où notre appel source[5] consiste à nous tenir en présence de Dieu à chaque instant de nos vies.
Prophète du feu sur le Mont Carmel (1 R 18,20-39), nous voulons comme lui nous tenir sans cesse en prière (1 R 17,2-6) pour nous laisser saisir et envoyer par l’Esprit d’Adonaï pour manifester aux hommes « sa puissance et sa miséricorde[6] » (1 R 18,20-40).
Avec le prophète vierge, nous reconnaîtrons le mystère de Marie qui donne au monde le Messie (1 R 18,41-45), et comme lui, nous contemplerons sa beauté sur le Thabor (Lc 9, 28-36). A travers le mystère du retour d’Elie à la fin des temps, nous communierons à l’attente messianique d’Israël, notre frère aîné dans la foi (Ml 3,23 ; Ap 11, 1-13).
Saint Jean-Baptiste, qui tressaillit de joie à la voix de Marie qui vient accompagner sa naissance (Lc 1, 41), nous enseignera la joie de naître chaque jour de nouveau dans le sein de Marie (Jn 3, 1-8).
Fruit de la Miséricorde (Lc 1, 58), il nous entrainera par sa prédication « dans la puissance et l’esprit d’Elie » à la conversion et à l’accueil de la Miséricorde : « Tu marchera devant le Seigneur, pour lui préparer les voies, pour donner à son peuple la connaissance du salut par la rémission de ses péchés, grâce aux sentiments de miséricorde de notre Dieu, dans lesquels nous a visités l’Astre d’en haut, pour illuminer ceux qui demeurent dans les ténèbres et l’ombre de la mort, afin de guider nos pas dans le chemin de la paix. » (Lc 1, 76-79)
Vivant au désert dès son plus jeune âge (Lc 1, 80), il nous enseignera à vivre le désert de nos refuges dans un esprit d’abandon filial à la Providence du Père qui veille sur nous à chaque instant (Mt 3, 4 et 6, 26).
Les saints Pères du désert, marchant les traces d’Elie et de Jean-Baptiste, sont aussi pour nous une source de sagesse pour demeurer pauvres au désert, et nous laisser transpercer et ouvrir le cœur par la contemplation.[7] Fraternellement, nous ne cesserons de leur poser cette question : « Abba, dis-moi une parole… Que dois-je faire pour être sauvé ? » Méditant la sagesse de leurs paroles et de leur expérience, nous pourrons demeurer au désert dans la sécurité de l’humilité. A travers eux, nous accueillerons la souplesse et la liberté de la tradition anachorétique orientale.
Nul n’est trop loin pour Dieu : Marie-Madeleine en est le témoin éloquent dans l’Evangile. Libérée de l’esclavage du démon (Lc 8, 1-3), nous imiterons sa hâte amoureuse à suivre le Christ jusqu’au pied de la Croix avec Marie (Jn 19, 25) et Jean. Epouse qui cherche son Bien-Aimé dès l’aurore[8] (Ct 3, 1-4), elle est choisie par Jésus pour être le premier témoin de sa Résurrection. A travers elle, nous contemplons l’aurore de la Miséricorde qui en fait l’apôtre des Apôtres[9] (Jn 20, 11-16). Consumée par l’Amour de son Seigneur, elle se consacre toute à Lui et termine sa vie dans la solitude de la grotte de la Sainte Baume.
Elle sera pour nous un témoin privilégié de l’Amour[10], reçu dans la Miséricorde qui sauve, vécu dans la vie au désert, et répandu par l’ardeur de l’annonce missionnaire.
Les trois enfants de Fatima seront nos petits prophètes, nos protecteurs et nos amis intimes sur le chemin quotidien de la foi en Eglise. Ils nous apprendront à découvrir la beauté de Marie, sa maternelle présence et sa mission urgente pour tourner le monde actuel vers Jésus et le sauver du risque de l’enfer.
En ce sens, nous garderons en nos cœurs (Lc 2,19) la promesse d’une indicible tendresse de Notre Dame à Sœur Lucie qui a traversé toute sa vie et vient résonner dans la nôtre :
« Ne te décourage pas, je ne t’abandonnerai jamais !
Mon Cœur Immaculé sera ton refuge
et le chemin qui te conduira jusqu’à Dieu… »
Nous accueillerons aussi la douceur contemplative du petit Saint François qui, dès la première Apparition, a reçu de la Vierge, à travers Lucie, cette parole décisive : « Dis-lui de réciter le chapelet et il me verra aussi ! » Avec lui, nous serons fidèles au Rosaire quotidien qui, par sa mystérieuse puissance, ouvre les cœurs au Dieu-Amour et arrête les guerres mondiales. De François, nous recevrons aussi cet amour contemplatif de la création où il devinait les traces de Dieu dans la beauté des fleurs, des oiseaux et des paysages… mais par-dessus tout, il a été bouleversé par l’indicible expérience de Dieu où la Vierge a plongé les trois enfants :
« Ce que j’ai aimé le plus a été de voir Notre Seigneur dans cette lumière que Notre Dame nous a mise dans la poitrine. J’aime tellement Dieu !… Nous étions là à bruler dans cette lumière qui est Dieu, et nous ne nous consumions pas. Comment est Dieu ?… personne ne pourra jamais le dire !… »
Nous accueillerons enfin la petite Jacinta comme l’écho ardent du Cœur Immaculé de Marie. De fait, Jacinta est le témoin aimant et passionné de la Vierge. Elle dira à sœur Lucie : « J’aime tellement le Cœur Immaculé de Marie ! Il est si bon ! C’est le Cœur de notre petite Maman du Ciel ! N’aimes-tu pas répéter souvent : « Doux Cœur de Marie, Cœur Immaculé de Marie ? » Moi, j’aime ça tellement, tellement ! »
Jacinta va devenir aussi le témoin bouleversant de l’urgence du salut pour notre monde. Après la terrible vision de l’enfer révélée par la Vierge aux trois enfants, « l’âme de Jacinthe est entrée dans une grande passion pour la conversion des pécheurs ». Dans les derniers sacrifices à l’hôpital, elle a cette parole si forte pour nous aujourd’hui : « Si les hommes savaient ce qu’est l’éternité, ils feraient tout pour changer de vie ! »
Alors, suivons Sainte Jacinta sur le chemin de la prière et de l’amour. La paix du monde est entre nos mains à travers le chapelet et les petits sacrifices quotidiens. Et communions au désir fou et universel de Jacinta dans le grand mystère du salut en Jésus-Christ qui nous appelle à l’Evangélisation : « Si je pouvais mettre dans le cœur de tout le monde, le feu que j’ai là, dans la poitrine !… »
A Fatima, Marie a révélé comme nulle part ailleurs la tendresse de son Cœur Immaculé comme Refuge de tendresse, de protection et de paix face aux terribles déchaînements du dragon (Ap 12,1-4) dans les derniers temps… Les trois enfants de Fatima veillent sur nous et nous appellent à faire cette prière à la Vierge :
« Prophétie de l’Amour miséricordieux du Père,
Educatrice de l’Annonce de la Bonne Nouvelle du Fils,
Signe du feu ardent de l’Esprit Saint,
Enseigne-nous, dans cette vallée de joies et de douleurs,
Les vérités éternelles que le Père révèle aux petits.
Montre-nous la force de ton manteau protecteur.
Dans ton Cœur Immaculé, sois le refuge des pécheurs
et le chemin qui conduit jusqu’à Dieu …[11] »
Prophète évangélique de la voie d’enfance (Mc 10,13-16) et Docteur de la Science d’amour, nous accueillons Sainte petite Thérèse comme notre Mère. La voie d’enfance commençant toujours par une illumination qui nous met à nu[12], nous suivrons l’enseignement de Thérèse sur les étapes paradoxales de la conversion évangélique[13]. Nous laissant dérouter par le mystère de ce Dieu qui cherche des pauvres à son image, nous apprendrons à découvrir en la pauvreté de cœur notre seul trésor[14]. Dans le cœur et les bras de Jésus, nous trouverons le refuge de l’espérance et l’ascenseur qui nous conduira jusqu’au ciel… Car vivre le bonheur de la première béatitude nous révèlera la beauté du visage de Dieu : Miséricorde[15]. Suivant les traces de Thérèse dans une expérience toujours plus approfondie de la pauvreté offerte à la Miséricorde, nous espérons être l’Amour au cœur de l’Eglise.
A l’exemple de Marcel Van, « petit frère » de Thérèse qui vécut la voie d’enfance blotti sur le Cœur de Marie, nous voulons nous aussi vivre la voie d’enfance mariale. Par sa simplicité, il est notre guide pour devenir de jour en jour plus enfant dans le Cœur Immaculé de Marie. A sa suite, nous vivrons cette parole de Thérèse : « Ne crains pas d’aimer trop la sainte Vierge, jamais tu ne l’aimeras assez, et Jésus sera bien content puisque la sainte Vierge est sa mère. »[16]
Nous accueillerons Elisabeth de la Trinité comme une sœur très chère et un maître spirituel sur les voies de l’intériorité. Prophète actuel de l’espace intérieur, elle nous attirera à faire au quotidien l’expérience fondamentale de l’oraison : « croire que Dieu t’aime au point d’habiter en toi… Et de se faire l’ami de tous les instants[17]». Dans le ciel de notre âme[18], elle nous aidera à garder « ce beau silence du dedans[19] » pour regarder et écouter dans la foi[20] Celui qui est l’Amour[21]. Elle nous enseignera que le Refuge du désert se trouve d’abord et surtout en nous, et que nous pouvons le vivre partout[22].
Profondément mariale, elle nous enseignera à nous laisser former par Marie : « Cette mère de grâce va former mon âme afin que sa petite enfant soit une image vivante, saisissante, de son premier-né, Fils de l’Eternel. »[23]. A l’école d’Elisabeth, nous ressemblerons à Marie[24], et nous apprendrons à nous laisser aimer[25] pour devenir une louange de gloire[26].
« Parle au monde de ma miséricorde, que l’humanité entière apprenne à connaître mon insondable miséricorde. C’est un signe pour les derniers temps, après viendra le jour de la Justice. Tant qu’il en est temps, que les hommes aient recours à la source de ma miséricorde, qu’ils profitent du sang et de l’eau qui ont jailli pour eux. O âmes humaines, où chercherez-vous refuge au jour de la colère de Dieu ? Fuyez maintenant vers les sources de la Miséricorde divine ! »[27]
Avec Sainte Faustine, nous nous laisserons saisir par l’urgence de la Miséricorde, dernière planche de salut[28] offerte à l’humanité en ces derniers temps. Au cœur d’un siècle déchiré par tant de haines, Jésus lui a confié : « L’humanité n’aura de paix que lorsqu’elle s’adressera avec confiance à la Divine Miséricorde ». Ce message rejoint en profondeur celui de Marie à Fatima, et nous pousse à redoubler sans cesse de prière et d’espérance.
A la suite de Marie Mère de Miséricorde[29], et à l’école de Ste Faustine, nous percevrons toujours mieux la profondeur de la Miséricorde Divine, nous en ferons l’expérience vivante, pour en témoigner à nos frères. Nous apprendrons à dire inlassablement : « Jésus, j’ai confiance en toi ! » pour nous réfugier en sa Miséricorde.
Sur la voie mariale du « Totus tuus », nous suivrons passionnément Jean-Paul II, car « Il a reçu de l’Esprit l’art de se blottir sur le Cœur de Marie (Ps 130) pour vivre et témoigner du Christ au quotidien[30]». Fidèle à sa suite au Saint Rosaire quotidien, nous apprendrons à le vivre comme « un itinéraire de la contemplation… à l’école du Cœur de Marie[31] » (Lc 2,19).
A travers son charisme d’apôtre prophétique, nous suivrons ses traces dans les défis de la nouvelle évangélisation. Nous serons comme lui convaincus que « le missionnaire doit être un contemplatif en action… car témoin de l’expérience de Dieu, il doit pouvoir dire comme les apôtres : « Ce que nous avons contemplé… le Verbe de Vie… nous vous l’annonçons » (1 Jn 1,1-3). En nous confiant à son intercession céleste, nous espérons être avec lui visage de miséricorde[32] au cœur du monde actuel pour hâter la civilisation de l’amour (Lc 1, 50).
De Saint Ephrem à St Bernard et de St Jean Eudes à St Maximilien-Marie Kolbe, on trouve dans l’histoire de l’Eglise une tradition mariale qui n’a cessé de grandir et de se préciser à travers la spiritualité et les dogmes. Par sa vie et ses écrits, St Louis-Marie Grignion de Montfort est celui qui condense le mieux la grande tradition mariologique et son avenir mystérieux en Eglise. Il est celui qui nous révèle avec bonheur « le secret de Marie[33] » : Elle est le trésor de Dieu[34] offert à notre extrême faiblesse[35]. En son Cœur maternel, nous traverserons le Mystère de la Croix enveloppé dans sa tendresse[36]. En Elle, Terre Immaculée, nous serons enfantés par l’Esprit à l’image du Christ-Jésus[37]. Elle est l’aurore qui annonce le Soleil[38], et Elle doit « éclater en miséricorde, en force et en grâce dans les derniers temps[39] ». Par pure miséricorde, laissons-nous saisir par l’Esprit pour devenir en Marie des apôtres des derniers temps[40]. Nous goûterons l’immense bonheur d’être à Elle chaque instant de nos vies. Ecoutons-la en tout pour réaliser son plan d’amour et de paix sur toute l’humanité.
Nous aimerons particulièrement méditer la vie de St Romuald. Ce nomade de Dieu voulait « transformer le monde en ermitage[41]». Amant de la solitude[42], son cœur et celui de ses fils « se liquéfiait de miséricorde pour les hommes[43]». Ermite et prophète « par amour de la liberté d’en haut[44] », il est l’homme habité par le chant déroutant de l’Esprit… Solitaire, missionnaire, reclus, prédicateur, il sera pour nous un ami et un maître sur les voies du silence intérieur et de l’esprit prophétique. Nous écouterons ce solitaire au cœur d’enfant[45], en restant toujours disponibles aux appels de l’Esprit.
Avec un désir ardent de la pleine communion avec nos frères orthodoxes, nous prierons Séraphim de Sarov comme un témoin unique de la tradition orientale d’un monachisme intériorisé qui s’est adressé à tous les baptisés[46].
A travers la tradition du Carmel qui unit en son histoire l’Orient et l’Occident, nous aspirerons à la pleine catholicité de l’Eglise et respirerons avec nos deux poumons spirituels[47]. Nous recevrons Séraphim comme la synthèse vivante de l’Orient chrétien. Nous méditerons sur les étapes de sa vie contemplative qui l’ont conduit à sa mission de staretz[48]. 5 Par la voie de la garde du cœur[49], de l’amour fraternel[50] et de la patiente humilité[51], il nous découvrira le chemin qui mène à la paix de l’Esprit[52] par la tendresse de la Théotokos[53], car « il est impensable pour le démon de te faire périr tant que tu ne cesses de recourir à la Théotokos. »
La petite Bernadette est d’abord le témoin ravi de la beauté et de la tendresse de Marie :
« Je l’ai vue !… Oh ! Qu’elle est belle et que j’ai hâte d’aller la voir ! … Que mon âme était heureuse, bonne Mère, quand j’avais le bonheur de vous contempler ! Que j’aime à me rappeler ces doux moments passés sous vos yeux pleins de bonté et de miséricorde pour nous ! »[54]
Désormais glorieuse, la Vierge humble de l’Evangile[55] l’a choisie, elle… car petite et cachée dans sa pauvreté, Bernadette lui ressemble : « Vous, la Reine du Ciel et de la terre, avez bien voulu vous servir de ce qu’il y a de plus faible selon le monde… »[56]
Mais la tendre Mère savait que toute sa vie reposait sur la plus humble et la plus puissante des prières : « Je ne savais que mon chapelet… »[57] Et dès la première apparition à la grotte, le 11 février 1858, la simplicité évangélique et mariale se manifeste à travers la visite de cette Dame si belle : Bernadette fait le signe de la Croix et récite le chapelet avec Elle. La prière terminée, la Dame disparaît brusquement…
Les paroles mariales de Bernadette sont pour nous si précieuses pour fortifier notre foi : « Elle nous protège, nous abrite, même nous fait sommeiller, comme une bonne Mère endort et berce son enfant !… car « l’âme qui implore Marie ne peut périr, elle garde la paix malgré la fureur de la tourmente. »[58]
En effet, les épreuves ne manquent pas dans cette vie, mais « quelle sera la couronne de ceux qui, humbles au-dedans et humiliés au-dehors, auront suivi l’humilité du Sauveur ? » et c’est pourquoi la Vierge de Lourdes dira à Bernadette cette vérité qu’il ne faut jamais oublier : « Je ne vous promets pas de vous rendre heureuse en ce monde, mais dans l’autre. »[59]
Ainsi, blotissons-nous sur le Cœur de notre Mère et redisons souvent la prière si éclairée de Ste Bernadette qui résume toute sa vie :
« O Marie, soyez mon Refuge… Protégez-moi, donnez-moi de souffrir patiemment en cette vie, afin d’espérer dans la mort et d’être couronnée dans l’éternité ! »[60]
Le Padre Pio se définissait comme « un pauvre frère qui prie » (Lc 5,16) , et face aux foules qui venaient vers lui (Mt 14, 13-23), il rayonnait ce qu’il affirmait avec force : « la prière est la meilleure arme que nous ayons, une clef qui ouvre le Cœur de Dieu… car il faut t’adresser à Jésus moins avec les lèvres qu’avec le cœur… Prie et espère ! Ne t’agite pas ; l’agitation ne sert à rien… Dieu est miséricordieux et il écoutera ta prière[61] ! »
Saint Padre Pio avait un tel amour et une telle confiance dans la Sainte Vierge qu’il a pu dire un jour : « Que Marie soit l’unique raison de ton existence ; qu’Elle te guide au port du salut éternel. Qu’Elle soit pour toi un modèle de douceur et celle qui t’inspire la sainte humilité [62]… » Et sur la porte de sa cellule était inscrite cette citation de Saint Bernard : « Marie est la raison de tout mon espoir ! »
Tout son amour de la Vierge s’exprimait dans un Rosaire quotidien sans fin, à tel point qu’on l’appelait « le Rosaire vivant ! » Il appelait son chapelet « son arme », « son épée » ! Et il est mort en serrant son chapelet dans ses mains et en murmurant jusqu’à son dernier souffle les doux noms de Jésus et Marie…
Dans notre chemin quotidien vers le Royaume, nous reviendrons souvent à ses deux conseils : « Il faut toujours rester ferme sur ces deux vertus : la douceur envers notre prochain et la sainte humilité envers Dieu[63]. » Et ce second conseil qui est le cœur de sa vie : « Reste toujours plus serré contre cette douce Mère céleste, car Elle est la Mer qu’il faut traverser pour parvenir aux rivages des splendeurs de l’aurore éternelle[64] ! »
En cette extrême fin des temps où culmine le combat ultime entre la Femme et le Dragon (Ap 12,1-6), notre « doux et puissant Refuge » est le Cœur Immaculé de notre Mère…
Dans l’apocalyptique guerre actuelle, visible et invisible, la Vierge des derniers temps et Reine des Anges nous confie à la garde de Saint Michel Archange : Chef et Prince des armées célestes, Il a chassé du Ciel Satan et ses Anges rebelles (Ap 12,7-11). Défenseur et Protecteur de la Sainte Eglise catholique, nous nous confierons chaque jour à sa puissante protection face au Dragon, cet Ennemi « descendu chez nous, frémissant de colère et sachant que ses jours sont comptés ! » (Ap 12,12).
Seul Jésus-Christ peut sauver nos âmes de l’Enfer[65] où veut nous faire tomber Satan. En ce sens, nous nous confierons chaque jour à la garde puissante de Saint Michel Archange : Prince de la Milice céleste, il est « notre Défenseur dans le combat, vainqueur de Satan et terreur des démons[66] ! » Appuyés sur sa puissante et rayonnante présence, nous lui demanderons :
« Saint Michel Archange, défendez-nous dans le combat et soyez notre Protecteur
contre la méchanceté et les embûches du Démon[67] ! »
Enfin, nous demanderons à Saint Michel Archange « Ange de la paix » de nous guider vers la lumière de la Jérusalem céleste en nous accordant par-dessus tout : « le don de la persévérance dans la foi et dans les bonnes œuvres » en étant « délivrés par sa bienveillante protection, de tous nos ennemis… pour être conduits à la gloire éternelle de Ciel [68] ! »
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NOTES
[1] Cf. Ps 116, 16 : « Je suis ton serviteur, le fils de ta servante » ; et Jn 19, 27 : « Femme, voici ton fils ».
[2] « Je voudrais persuader toutes les âmes qu’elles doivent porter de la dévotion à ce glorieux saint. Une longue expérience, en effet, m’a montré les grâces qu’il nous obtient de Dieu. Je n’ai pas connu une seule personne, ayant pour lui une dévotion vraie et l’honorant d’un culte particulier, que je ne l’ai vu plus avancée dans la vertu. Il fait progresser d’une manière admirable les âmes qui se recommandent à lui… Les âmes d’oraison, en particulier, lui doivent un culte tout filial… Que celui qui n’aura pas de maître pour lui enseigner l’oraison prenne ce glorieux saint pour guide, et il ne risquera jamais de s’égarer… » Ste Thérèse d’Avila, Vie, chap. 6.
[3] Ap 1, 12-16. « Son visage, c’est comme le soleil qui brille dans tout son éclat. »
[4] Ap 12, 14 : « Alors furent données à la Femme les deux ailes du grand aigle pour voler au désert jusqu’au refuge, où loin du Serpent, elle doit être nourrie un temps, des temps, et la moitié d’un temps. » L’aigle est traditionnellement attribuée à St Jean par la tradition chrétienne, aussi ce verset de l’Apocalypse peut-il évoquer Saint Jean conduisant Marie au refuge d’Ephèse dans le temps des premières persécutions des chrétiens.
[5] « Les ermites qui vivent… près de la source d’Elie. » Règle du Carmel, Prologue.
[6] Préface de la messe de St Elie, Missel de l’ordre du Carmel.
[7] « Ma pensée était là où Sainte Marie, la Mère de Dieu, se tenait en pleurs tout près de la Croix du Sauveur ; et moi, je voudrais toujours pleurer ainsi. » Abba Poemen. Paroles du désert d’Egypte, une vie cachée en Dieu et ouverte au prochain. Lucien Regnault, Ed. De Solesmes, 2005, p. 197.
[8] Mt 28, 1-8 / Mc 16, 1-8 / Jn 20, 1-2.
[9] Mt 28, 9-10 / Mc 16, 9-11 / Lc 24, 9-11 / Jn 20, 17-18.
[10] 1 Jn 4, 7-12.
[11] Prière du centenaire des Apparitions en 2017.
[12] Ste Thérèse de Lisieux, Lettre 109, O.C. p. 415. / Lettre 243, O.C. p. 599. / Manuscrit A, O.C. p. 140-143.
[13] Ste Thérèse de Lisieux, Manuscrit C, O.C. p. 237-238.
[14] Ste Thérèse de Lisieux, Lettre 196 et Lettre 197, O.C. p. 549-553.
[15] Ste Thérèse de Lisieux, Manuscrit A, O.C. p. 71-73 et p. 211-213.
[16] Ste Thérèse de Lisieux, Lettre 92.
[17] Ste élisabeth de la Trinité, Lettre 305, O.C. p. 739.
[18] Ste Elisabeth de la Trinité, Lettre 122, O.C. p. 407-408. / Lettre 111, O.C. p. 395. / Lettre 239, O.C. p. 612-614.
[19] Ste Elisabeth de la Trinité, Dernière retraite, n° 26, O.C. p. 173. / Lettre 298, O.C. p. 724-726.
[20] Ste Elisabeth de la Trinité, Le ciel dans la foi, n° 19 et 20, O.C. p. 110-111. / Notes intimes 13-14-15, O.C. p. 904 à 908. / Dernière retraite, n° 9-10-11, O.C. p. 159 à 161.
[21] Ste Elisabeth de la Trinité, Lettre 177, O.C. p. 501-502. / Lettre 327, O.C. p. 780-781. / Lettre 128, O.C. p. 414. / Lettre 330, O.C. p. 785- 786.
[22] « Il me semble que rien ne peut distraire de Lui, lorsqu’on n’agit que pour Lui, toujours en sa sainte présence, sous ce divin regard qui pénètre dans le plus intime de l’âme ; même au milieu du monde on peut l’écouter dans le silence d’un cœur qui ne veut être qu’à Lui. » Ste Elisabeth de la Trinité, op.cit., Lettre 38.
[23] Sainte Elisabeth de la Trinité, Op. Cit., Dernière retraite n°2.
[24] Bse Elisabeth de la Trinité, Le ciel dans la foi, n° 39-40, O.C. p. 124. / Dernière retraite, n° 40-41, O.C. p. 184-185.
[25] Ste Elisabeth de la Trinité, Laisse-toi aimer, O.C. p. 195-198.
[26] Ste Elisabeth de la Trinité, Le ciel dans la foi, n° 41-44, O.C. p. 125-127.
[27] Jésus à Sainte Faustine, Petit Journal n° 848.
[28] Sainte Faustine, Petit Journal 965 et 998.
[29] « Marie est celle qui connaît le plus à fond le mystère de la Miséricorde divine. Elle en sait le prix, et sait combien il est grand. En ce sens, nous l’appelons aussi Mère de Miséricorde. » Saint Jean-Paul II, encyclique Dives in Misericordia.
[30] Marie-Michel, Ma prière préférée – Le Rosaire de Marie selon Jean-Paul II, Jubilé, 2003.
[31] Jean-Paul II, Lettre sur le Rosaire de la Vierge Marie, 16 octobre 2002, n° 38 et 1. « Le Rosaire est ma prière préférée. C’est une prière merveilleuse. Merveilleuse de simplicité et de profondeur … et je voudrais entraîner toute l’Eglise dans cette prière mariale… » Lettre sur le Rosaire n° 2 et 15 août 1988.
[32] « L’Eglise annonce la conversion et y appelle. La conversion à Dieu consiste toujours dans la découverte de sa miséricorde, c’est-à-dire de cet amour patient et doux comme l’est Dieu Créateur et Père : l’amour, auquel « le Dieu et Père de Notre Seigneur Jésus-Christ » (2 Co 1,3) est fidèle jusqu’à ses conséquences extrêmes dans l’histoire de l’Alliance avec l’homme, jusqu’à la croix, à la mort et à la résurrection de son Fils. La conversion à Dieu est toujours le fruit du retour au Père, riche en miséricorde… L’Eglise contemporaine est vivement consciente que c’est seulement sur la base de la miséricorde de Dieu qu’elle pourra réaliser les taches qui découlent de l’enseignement du Concile Vatican II ». Jean-Paul II, Encyclique Dives in misericordia, n° 13.
[33] « Heureuse et mille fois heureuse est l’âme ici-bas à qui le Saint-Esprit révèle le secret de Marie pour le connaître ; et à qui il ouvre ce jardin clos pour y entrer… Cette âme ne trouvera que Dieu seul. » St Louis-Marie Grignion de Montfort, Le secret de Marie, n° 20 et n° 1.
[34] « Dieu le Père a fait un assemblage de toutes les eaux, qu’il a nommé la mer; il a fait un assemblage de toutes ses grâces, qu’il a appelé Marie. Ce grand Dieu a un trésor ou un magasin très riche, où il a renfermé tout ce qu’il a de beau, d’éclatant, de rare et de précieux, jusqu’à son propre Fils ; et ce trésor immense n’est autre que Marie, que les saints appellent le trésor du Seigneur, de la plénitude duquel les hommes sont enrichis. »
St Louis-Marie Grignion de Montfort, La vraie dévotion, n° 23.
[35] « Dieu est partout, on peut le trouver partout. Mais il n’y a point de lieu où la créature puisse le trouver plus proche et plus proportionné à sa faiblesse qu’en Marie puisque c’est pour cet effet qu’il y est descendu. Partout ailleurs, il est le pain des forts et des anges ; mais, en Marie, il est le pain des enfants. » St Louis-Marie Grignion de Montfort, Le secret de Marie, n° 20 / La vraie dévotion, n° 36.
[36] St Louis-Marie Grignion de Montfort, La vraie dévotion, n° 152 à 156.
[37] St Louis-Marie Grignion de Montfort, La vraie dévotion, n° 32 à 35. / « Quand le Saint-Esprit voit Marie dans une âme, il y vole, il y entre pleinement. » St Louis-Marie Grignion de Montfort, La vraie dévotion , n° 36.
[38] St Louis-Marie Grignion de Montfort, La vraie dévotion, n° 1 et 2.
[39] St Louis-Marie Grignion de Montfort, La vraie dévotion , n° 50 à 54.
[40] St Louis-Marie Grignion de Montfort, La Vraie dévotion, n° 55 à 59.
[41] St Pierre Damien, Biographie.
[42] « Si ses lèvres se taisent, c’est toute sa vie qui parle, mieux que jamais, pour tant de gens qui se convertissent… » St Pierre Damien, Biographie.
[43] St Pierre Damien, Biographie.
[44] « Assieds-toi dans ta cellule, comme au paradis. Efforce-toi de rejeter derrière toi le monde entier. Veille et sois attentif aux bonnes pensées qui naissent en toi, comme le pêcheur veille sur le poisson. » St Pierre Damien, Biographie.
[45] « Ramasse-toi dans ta petitesse. Sois là comme un petit enfant, content de la grâce de Dieu, car si la maman ne donne pas, il n’y a rien à manger ou bien la nourriture n’a aucun goût. » St Pierre Damien, Biographie.
[46] « Le monachisme n’a pas été considéré en Orient uniquement comme une condition à part, propre à une catégorie de chrétiens, mais de façon plus particulière comme un point de référence pour tous les baptisés… » Jean-Paul II, Lettre apostolique Orientale lumen, 2 mai 1995, n° 9, Le monachisme comme exemplarité de vie baptismale.
[47] « Nous croyons que la vénérable et antique tradition des églises orientales constitue une partie intégrante du patrimoine de l’Eglise du Christ, la première nécessité pour les catholiques consiste à la connaître pour pouvoir s’en nourrir et favoriser, selon les moyens de chacun, le progrès de l’unité… Il est nécessaire que les fils de l’Eglise catholique de tradition latine puissent aussi connaître ce trésor dans sa plénitude et ressentir ainsi avec le Pape le vif désir que soit rendue à l’Eglise et au monde la pleine manifestation de la catholicité de l’Eglise, exprimée non par une seule tradition, ni encore moins par une communauté opposée à l’autre ; et que nous puissions, nous aussi, apprécier pleinement ce patrimoine indivis de l’Eglise universelle révélée par Dieu qui se conserve et croît dans la vie des Eglises d’Orient comme dans celles d’Occident. » Jean-Paul II, Orientale lumen, n° 1.
[48] « Le vrai but de la vie chrétienne consiste en l’acquisition du Saint-Esprit. Quant à la prière, au jeûne, aux veilles, à l’aumône et à toute autre bonne action faite au nom du Christ, ce ne sont que des moyens pour l’acquisition du Saint-Esprit. » Saint Séraphim de Sarov, sa vie, par Irina Goraïnoff, coll. Théophanie, DDB Abbaye de Bellefontaine, 1979, Entretien avec Motovilov, p. 156.
« Quand un homme acquiert la paix, il peut déverser sur d’autres la lumière qui éclaire l’esprit… Mais si l’homme ne méprise pas les biens de ce monde, il ne peut avoir la paix. La paix s’acquiert par des tribulations… Et rien ne contribue plus à la paix que le silence… Acquiers la paix intérieure et une multitude trouvera son salut auprès de toi… » Op. cit., Instruction spirituelle de la paix de l’âme, p. 197.
[49] « L’esprit d’un homme attentif est comparable à une sentinelle veillant sur la Jérusalem intérieure… Celui qui suit cette voie ne doit pas faire attention aux bruits qui courent, ni s’occuper des affaires d’autrui… mais prier le Seigneur : « de mon mal secret, purifies-moi » (Ps 18, 13)… En étant attentif, tu peux connaître la mesure de la santé de ton âme. » Op. cit. Instructions spirituelles, de l’attention, p. 202-203.
« Nous devons veiller à préserver notre cœur de pensées et d’impressions indécentes. « Plus que sur toute chose, veille sur ton cœur, c’est de lui que jaillissent les sources de la vie » (Pr 4, 23). Ainsi naît, dans le cœur, la pureté : « bienheureux les cœurs purs, car ils verront Dieu » (Mt 5, 8). » Op. cit. Instructions spirituelles, de la garde du coeur, p. 198.
[50] « Il faut traiter le prochain avec douceur, prenant garde à ne l’offenser d’aucune façon… Quand nous nous détournons d’un homme, ou que nous l’offensons, c’est comme si nous mettions une pierre sur notre cœur… A un homme désemparé et troublé, il faut redonner courage par une parole affectueuse… « Jette ton manteau sur l’homme pécheur pour l’en recouvrir » conseille Isaac le Syrien (homélie 89). » Op. cit. Instructions spirituelles, devoir et amour du prochain, p. 208.
[51] « Il faut tout endurer avec patience, quoi qu’il arrive, avec reconnaissance même pour l’amour de Dieu… Souffre en silence quand l’ennemi t’outrage, et ouvre ton cœur à Dieu seul… Humilions-nous, et nous verrons la gloire de Dieu, car où est l’humilité, là se manifeste la gloire de Dieu. » Op. cit. Instructions spirituelles, de la patience et de l’humilité, p. 210.
[52] « Il n’y a rien au-dessus de la paix du Christ, par laquelle sont détruits les assauts des esprits aériens et terrestres… Un homme raisonnable dirige son esprit à l’intérieur et le fait descendre dans son cœur. Alors la grâce de Dieu l’illumine et il se trouve dans un état paisible et suprapaisible : paisible, car sa conscience est en paix ; suprapaisible, car au-dedans de lui il contemple la grâce du Saint-Esprit… Nous devons donc concentrer nos pensées, nos désirs et nos actions, sur l’acquisition de la paix de Dieu et crier incessamment avec l’Eglise : « Seigneur ! Donne-nous la paix ! » » Op. cit. Instructions spirituelles, de la paix de l’âme, p. 196-197
[53] « La Reine du Ciel elle-même a visité le pauvre Séraphim. Quelle joie pour nous, Batioushka ! La Mère de Dieu a recouvert de sa grâce ineffable le pauvre Séraphim… » Au Père Basile Sadovsky.
[54] Carnet Reine du Ciel, 12 mai 1866.
[55] Luc 1, 48.
[56] Carnet Reine du Ciel, 12 mai 1866.
[57] Bernadette et son chapelet, p. 7, André Ravier, 1958.
[58] Notes spirituelles, 1873, et Notes retraites, 1876-1877.
[59] Troisième apparition, jeudi 18 février 1858.
[60] Prières, 1873.
[61] Conseils et exhortations de Padre Pio, Foggia, 1965, p.39-40. Citation reprise par Saint Jean-Paul II pour la canonisation de Padre Pio, 16 juin 2002.
[62] Angela Serritelli, Notes sur Padre Pio, Archives, p.44.
[63] Recueil III, p.944.
[64] Une pensée du Padre Pio pour chaque jour de l’année, Editions Padre Pio da Pietrelcina, 2000, p.86.
[65] Souvenons-nous ici de la troisième Apparition de la Vierge à Fatima le 13 juillet 1917 où Elle montre aux enfants l’horreur de l’Enfer et demandera d’ajouter à la fin de chaque dizaine de chapelet : « O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’Enfer, et conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui en ont le plus besoin… »
[66] Litanies de Saint Michel Archange.
[67] Extrait du « Petit exorcisme » du Pape Léon XIII.
[68] Extrait du « Chapelet de Saint Michel Archange ou Couronne Angélique ».
Le chapelet des Refuges du Cœur Immaculé de Marie
A réciter sur un chapelet habituel.
Au début :
– 1 Notre Père
– 3 Je vous salue Marie
– 1 Gloria : Gloire au Père et au Fils et au Saint-Esprit, Au Dieu qui est, qui était et qui vient pour les siècles des siècles. Amen !
Prière d’entrée :
O Mère de Miséricorde,
Doux refuge des derniers temps !
Par tes mains de tendresse :
Protège et veille à chaque instant
Sur notre Communion des Refuges
De ton Cœur Immaculé
Sur les gros grains :
Cœur Immaculé de Marie, Doux Refuge des derniers temps,
je suis tout à toi !
Sur les petits grains : Doux Cœur de Marie, protège-nous !
Prière finale :
O Jésus, notre Sauveur, qui nous a dit sur la Croix :
« Voici ta Mère » ! (Jn 19,25)
Nous te supplions de nous protéger en ces derniers temps
Dans le « Doux Refuge » du Cœur Immaculé de Marie, notre Mère !
Amen ! Viens Seigneur Jésus ! (Ap22,20) (3 fois)
« Vous êtes dans les derniers temps », nous répète Marie dans toutes les dernières apparitions. Comment comprendre ce que cela signifie ? Selon le dessein bienveillant de Dieu, l’histoire sur terre n’est pas un éternel recommencement, mais elle se déroule avec pour unique but le salut des hommes après la chute originelle. Elle a donc un début : « Au commencement » (Gn 1,1 ; Jn 1,1) ; une apogée, dans l’Incarnation du Verbe: « Quand vint la plénitude du temps, Dieu envoya son Fils, né d’une femme, né sujet de la Loi, afin de racheter les sujets de la Loi, afin de nous conférer l’adoption filiale » (Ga 4, 4). Alors, « tout est accompli », et avec l’Ascension de Jésus commencent les derniers temps. Puis tout s’achèvera enfin avec l’avènement glorieux du Christ, qui « est imminent (cf. Ap 22, 20) même s’il ne nous » appartient pas de connaître les temps et les moments que le Père a fixés de sa seule autorité » (Ac 1, 7 ; cf. Mc 13, 32). Cet avènement eschatologique peut s’accomplir à tout moment (cf. Mt 24, 44 ; 1 Th 5, 2) même s’il est » retenu « , lui et l’épreuve finale qui le précédera (cf. 2 Th 2, 3-12). »[1]
Actuellement, nous sommes « déjà à » la dernière heure » (1 Jn 2, 18 ; cf. 1 P 4, 7). » Ainsi donc déjà les derniers temps sont arrivés pour nous. »[2] « Le Christ a affirmé avant son Ascension que ce n’était pas encore l’heure de l’établissement glorieux du Royaume messianique attendu par Israël (cf. Ac 1, 6-7) qui devait apporter à tous les hommes, selon les prophètes (cf. Is 11, 1-9), l’ordre définitif de la justice, de l’amour et de la paix. Le temps présent est, selon le Seigneur, le temps de l’Esprit et du témoignage (cf. Ac 1, 8), mais c’est aussi un temps encore marqué par la » détresse » (1 Co 7, 26) et l’épreuve du mal (cf. Ep 5, 16) qui n’épargne pas l’Église (cf. 1 P 4, 17) et inaugure les combats des derniers jours (cf. 1 Jn 2, 18 ; 4, 3 ; 1 Tm 4, 1). C’est un temps d’attente et de veille (cf. Mt 25, 1. 13 ; Mc 13, 33-37). » (CEC 672). « Pour cette raison les chrétiens prient, surtout dans l’Eucharistie (cf. 1 Co 11, 26), pour hâter le retour du Christ (cf. 2 P 3, 11-12) en lui disant : » Viens, Seigneur Jésus ! » (1 Co 16, 22 ; Ap 22, 17. 20). »[3] Ces derniers temps durent autant que le juge bon la Miséricorde de Dieu attendant le retour de ces enfants.
Mais nous savons que ces derniers temps s’achèveront par un ultime combat entre les ténèbres et la lumière, car le Dragon veut détruire l’œuvre de Dieu pour s’emparer de tout pouvoir. En cela, son ennemi principal, c’est bel et bien l’Eglise, qui continue à répandre la vie de Dieu dans le cœur des Hommes. C’est ce que nous dit Saint Jean dans Apocalypse 12,17 : « alors le dragon se mit en colère contre la Femme, il parti faire la guerre au reste de sa descendance, ceux qui observent les commandements de Dieu et gardent le témoignage de Jésus. » C’est pourquoi, « avant l’avènement du Christ, l’Église doit passer par une épreuve finale qui ébranlera la foi de nombreux croyants (cf. Lc 18, 8 ; Mt 24, 12). La persécution qui accompagne son pèlerinage sur la terre (cf. Lc 21, 12 ; Jn 15, 19-20) dévoilera le » mystère d’iniquité » sous la forme d’une imposture religieuse apportant aux hommes une solution apparente à leurs problèmes au prix de l’apostasie de la vérité. L’imposture religieuse suprême est celle de l’Anti-Christ, c’est-à-dire celle d’un pseudo-messianisme où l’homme se glorifie lui-même à la place de Dieu et de son Messie venu dans la chair (cf. 2 Th 2, 4-12 ; 1 Th 5, 2-3 ; 2 Jn 7 ; 1 Jn 2, 18. 22). »[4]
Le Seigneur ne nous a pas laissé dans l’ignorance de ces évènements. C’est pourquoi il nous faut lire et relire les évangiles eschatologiques, et le livre de l’Apocalypse, qui nous décrivent ce qui doit arriver, l’avènement de l’Antéchrist et du Faux Prophète qui usurperont le Trône de l’Eglise, l’Abomination de la désolation (Dn 12,11) dans le sanctuaire ; mais aussi des signes sur la terre et dans le ciel (Ap 16,18) : fracas, coups de tonnerre, tremblement de terres ; le châtiment et la purification (Mt 24 ; Ap. 8) ; mais tout ceci aboutira à la fin des temps (Ap.20) avec la victoire du Fils de l’Homme, la nouvelle Pentecôte et la civilisation de l’amour prophétisée par St Jean-Paul II (2 P 3, 13). C’est pourquoi nous ne devons pas avoir peur face au déferlement actuel des ténèbres, et savoir les interpréter nous aidera à trouver la juste attitude d’espérance : « Quand ces choses commenceront à arriver, redressez-vous et relevez la tête, car votre rédemption est proche ! » (Lc 21, 28).
Ainsi, le Seigneur nous invite à lire les signes des temps, pour nous tenir prêt : « Or, que le figuier vous instruise par cette similitude : dès que ses rameaux sont devenus tendres, et qu’il pousse des feuilles, vous connaissez que l’été est proche. De même vous aussi, quand vous verrez toutes ces choses, sachez qu’il est proche, à la porte » (Mt 24, 32-33). Mais comme l’affirme Benoît XVI : « Les discours eschatologiques de Jésus doivent être considérés comme le texte le plus difficile des Evangiles. »[5] Leur contenu est complexe, fait d’annonces et d’évènements qui se sont peut-être déjà produits ou se mêlent à des évènements à venir. C’est pourquoi, après avoir envoyé les prophètes avant l’Incarnation de Jésus, Dieu nous envoie maintenant Marie dans ses apparitions comme Prophète pour aujourd’hui, pour nous éclairer et nous aider à vivre ces temps eschatologiques. Et c’est pourquoi il est si important de l’écouter. Inséparable de l’Eglise dont Elle est la Mère, Elle est le signe grandiose apparut au ciel : « une Femme ! Le soleil l’enveloppe, la lune est sous ses peids et douze étoiles couronnent sa tête ». (Ap12, 1)
Alors, à la lumière des Ecritures, de l’interprétation que nous en donne l’Eglise dans sa Tradition, et des lumières données par Marie pour comprendre la situation actuelle, nous sommes plus à même d’observer les signes des temps et de comprendre en quoi ils correspondent à tout ce qui a été prophétisé et au déroulement du plan du salut. Il ne s’agit pas de curiosité, de savoir pour savoir, mais de nous tenir éveillés et prêts, afin que nous ne soyons pas pris au dépourvu, pour notre salut.
« L’aspect de la terre et du ciel, vous savez le juger ; mais le temps où nous sommes, pourquoi ne savez-vous pas le juger ? » (Lc 12, 54-56). Pour répondre à ce conseil du Seigneur Jésus, nous partagerons donc sur ces pages quelques informations et actualités, lorsqu’elles entrent en résonnance avec les évènements eschatologiques annoncés, et en constituent, à leur mesure, une réalisation.
M+Jacinta
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Notes
[1] Catéchisme de l’Eglise catholique n°673.
[2] Catéchisme de l’Eglise catholique n°670.
[3] Catéchisme de l’Eglise catholique n°671.
[4] Catéchisme de l’Eglise catholique n°675.
[5] Benoit XVI, Jésus de Nazareth, volume 2, Ed. du Rocher, Monaco.
De même que Dieu a envoyé St Jean-Baptiste préparer le chemin de son Fils à la plénitude des temps, en ces temps qui sont les derniers, il nous envoie la Vierge Marie dans ses apparitions comme Prophète pour aujourd’hui, pour nous éclairer et nous aider à vivre ces temps eschatologiques, et nous préparer à l’avènement du Christ dans la Gloire. Mgr Aillet, dans la préface du livre « Je viens vous préparer »[1] de Damian Sanchez, résume admirablement cette mission de la Vierge Marie :
« La Vierge Marie vient visiter la terre pour appeler les hommes avec insistance à se détourner de leurs infidélités et à revenir à Dieu de tout leur cœur. Dans le droit fil du prophétisme d’Israël, Elle les avertit qu’ils auront à subir des « châtiments » s’ils ne se convertissent pas. On peut dire que cet appel à la conversion, qui constitue l’essentiel de la prédication de Jésus (Mc 1, 14-15) est l’expression même de la Miséricorde de Dieu. […] Ce qui n’est certes pas incompatible avec les annonces d’évènements douloureux que comportent les messages de Notre-Dame, même si elles heurtent la mentalité anesthésiée de notre époque. Les épreuves annoncées, qui s’abattent sur nous et sur les nations, doivent en effet être comprises comme les avertissements d’un Père qui aime ses enfants et veut leur éviter la damnation éternelle. […]
Avec ces avertissements, la Vierge Marie s’inscrit dans la perspective de la fin des temps où, selon la vision de St Jean dans l’Apocalypse (Ap 13, 6-8 ; 13-14), on connaîtra une grande confusion avec l’avènement de « l’Antéchrist » et du « faux prophète ». L’Eglise passera par des tribulations et le « Mystère d’iniquité » éclatera sous la forme d’une « imposture religieuse » et de « l’apostasie de la vérité » (Catéchisme de l’Eglise catholique 675). Ce déchainement des puissances du Mal se conclura par la victoire définitive de Dieu (cf. CEC 677). A Fatima, la Vierge Marie apparaît clairement comme la Femme de l’Apocalypse : « Un grand signe apparut au Ciel : une Femme ! le soleil l’enveloppe, la lune est sous ses pieds, et douze étoiles couronnent sa tête » (Ap 12, 1). Le miracle du soleil, vu par une foule de témoins, accompagnant sa dernière apparition, le 13 octobre 1917 en est l’éclatante confirmation. C’est le combat eschatologique entre la Femme et le Dragon qui aboutira à la victoire finale du Christ en Marie (cf. Ap 12, 1-17). A Fatima, Marie annonce ce bel épilogue : « A la fin, mon Cœur Immaculé triomphera ».
Nous nous intéresserons dans cette section du site particulièrement aux apparitions qui revêtent une dimension eschatologique, et qui sont ou bien reconnues par l’Eglise ou bien suivies et en attente d’un jugement définitif.
Beaucoup de chrétiens sont frileux face aux apparitions. Est-ce par peur d’être dérangé dans leur « train-train » religieux ? Peur des évènements prophétisés ? Crainte de se tromper ? Précisons donc quelques points pour une attitude chrétienne juste face à ces « révélations privées », pour comprendre comment discerner, et l’importance de les accueillir.
L’Eglise est toujours prudente face aux apparitions, ce qui est légitime, car il faut discerner ce qui vient de Dieu, ou non. C’est l’évêque du lieu qui est chargé de l’enquête, et de sa conclusion. Trois sont possibles :
– Constat de supernaturalité : lorsque le caractère surnaturel de l’apparition est prouvé, et que l’on affirme donc que la Vierge est bien apparue en ce lieu. C’est le cas par exemple de Lourdes, Fatima, Pontmain, Le Laus, et bien d’autres.
– Non constat de supernaturalité : lorsque le caractère surnaturel n’est pas encore prouvé. L’expression peut prêter à confusion, il est important donc de préciser qu’elle n’affirme pas et ne nie pas non plus le caractère surnaturel ; mais il n’y a pas encore assez de preuves pour donner un avis définitif : soit parce que les évènements sont encore en cours, soit parce qu’un fort aspect prophétique nécessite d’attendre pour voir si les prophéties se réalisent, etc… L’Eglise laisse donc la porte ouverte. C’est le cas par exemple de l’Escorial, de Garabandal, etc… Les chrétiens en tout cas, ne sont nullement empêchés d’y être attentifs et de s’y intéresser. Rappelons que c’est le cas par exemple dans des lieux comme la Rue du Bac (ou Jean-Paul II s’est rendu), que ce fut longtemps le cas de Notre-Dame du Laus, etc…
– Constat de non supernaturalité : lorsqu’il est vérifié qu’il n’y a pas d’origine surnaturelle et que la Vierge n’est pas apparue dans ce lieu. Ce jugement est définitif.
On entend souvent dire (même d’ecclésiastiques) qu’il ne s’agit « que » de révélations privées, que ce serait donc facultatif et sans grande importance. Bien sûr, cela ne se situe pas au même plan que la Révélation accomplie par l’Incarnation du Verbe, et transmise dans l’Ecriture et dans la Tradition. Il est bien clair que les révélations « privées » n’apportent rien de plus sur ce plan là. Pourtant, est-ce à dire que c’est négligeable ? Si le Seigneur juge bon de nous envoyer et donner encore sa Mère pour nous éclairer, nous protéger, nous conduire ; si elle prend la peine de venir, qui sommes-nous pour mépriser cela et refuser d’écouter ? N’est-ce pas cela qui la fait tant pleurer (Cf. à La Salette) ? Marie ne vient pas juste nous dire un petit bonjour en passant, elle a un message important à nous donner, et quelle responsabilité si nous n’écoutons pas, si nous ne prenons pas ses avertissements au sérieux ! A Fatima, elle avait demandé des choses très simples pour éviter la deuxième guerre mondiale (la consécration à son Cœur, les premiers samedis du mois) : qu’avons-nous fait de son appel ? Combien de morts auraient pu être évités si nous avions fait ce qu’elle demandait ! Et en plus, nous sommes encore capables ensuite de dire face à cela que si Dieu existait, il ne permettrait pas la guerre ! Alors que c’est à nous que nous devrions nous en prendre…
A l’Escorial, Marie disait : « J’apparais où je veux et quand je veux. Tous ceux qui prétendent que ce n’est pas possible, qui sont-ils pour me dire quand et où je dois me manifester ? Je vous préviens, mes enfants, comme une mère avertit son enfant lorsqu’il court un grave danger » (L’Escorial, 20 mai 1984).
A nous donc d’accueillir ces visitations de la Vierge Marie, non pour l’anecdote ou le sensationnel, mais pour vivre vraiment son message et faire ce qu’elle nous demande. Ses messages nous renvoient d’ailleurs à l’Evangile du Seigneur qu’elle actualise en quelque sorte… Car c’est le même message dans toutes les apparitions, qui se complète et est mis en lumière sous différentes facettes selon les lieux et leur culture, les circonstances, l’histoire, pour rejoindre tous les hommes ; c’est pourquoi il y a autant d’apparitions, spécialement ces 2 derniers siècles qui nous rapprochent de la Fin des temps. Cela ne veut pas dire donc qu’on doit les connaître toutes et passer sa vie à courir après, ce qui serait impossible et nous détournerait finalement du but principal ; mais que nous devons vivre sérieusement les appels de Marie.
Mettons-nous donc à l’écoute de la Reine des prophètes, pour nous laisser guider par elle, pour répondre à son appel de participer à notre mesure aux combats des derniers temps, en étant humblement ce « talon » (cf. Gn 3) de Marie qui écrasera la tête du Serpent…
M+Jacinta
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Notes
[1] Damian Sanchez, Je viens vous préparer, Apparitions et messages de la Vierge Marie pour notre époque, à la lumière des Saintes Ecritures, éditions du Parvis, 2021.