L’invincible douceur du Rosaire !

« Qui est celle-ci qui surgit comme l’aurore, belle comme la lune,

resplendissante comme le soleil,

redoutable comme une armée en bataille ! »

 Cantique des cantiques, 6,10

      Face à l’invasion médiatique actuelle, notre main « rivée au chapelet » nous garde en paix, tout près de la Vierge, car son Rosaire apporte une telle douceur… Il est l’arme infaillible des derniers temps ! Prenons donc conscience que nous avons entre les mains « une arme fatale, un laser imparable, une invincible douceur ! » Le Rosaire est l’arme secrète des enfants de Marie pour préparer le retour de Jésus !

Le Rosaire exerce à l’apprentissage de la douceur : en le priant, on commence dans l’humilité ; en persévérant, on grandit dans cette patience dont le fruit est paix… Saint Jean-Paul II, si fidèle au Rosaire quotidien, le confirme avec brio :

« Le Rosaire apprend le secret de la paix et en fait un projet de vie… car dans la tranquille succession de Ave Maria, le Rosaire exerce sur celui qui prie une action pacificatrice qui le dispose à recevoir cette paix véritable, qui est un don spécial du Ressuscité (Jn 14,27 / 20,21), et à en faire l’expérience au fond de son être, en vue de la répandre autour de lui[1]… »

En ce temps où pèse la terrible menace de la 3° guerre mondiale, le Rosaire est l’arme des doux et des humbles à l’image du Seigneur « doux et humble de cœur ! » (Mt 11,29). Il est, plus que jamais, notre premier engagement de prière intense pour la paix du monde !…

Saint Séraphim de Sarov a eu cette parole prophétique : « Acquiers la paix intérieure et une multitude trouvera le salut autour de toi ! » Mais pour qu’advienne ce mystère de paix rayonnante, notre vie doit devenir un Rosaire continuel où chaque instant est tourné vers le regard de Marie, chaque action remise entre ses mains de tendresse, chaque élan du cœur vécu en son Cœur Immaculé. Le Rosaire exprime notre capacité permanente d’abandon à la Mère qui nous fera ressembler inéluctablement à son Fils !

C’est de l’humble et puissante prière du Rosaire que « surgiront » les Apôtres des derniers temps prophétisés par Saint Louis-Marie de Montfort car « Marie doit éclater plus que jamais, en miséricorde, en force et en grâce dans ces derniers temps[2] ! » En effet, l’Immaculée nous appelle à la résistance spirituelle qui, si humble et si longue qu’elle paraisse, prépare la victoire « définitive » de son Cœur sur les puissances des ténèbres… elle s’opérera par l’invincible « douceur » du Rosaire, la prière phare de la fin des temps !

En ce sens, notre Mère si proche nous tend comme jamais le chapelet dont l’humble puissance peut vaincre les plus graves menaces, des conflits armés actuels aux dérives sociétales les plus dangereuses… car face à un tel déferlement où le péché est normalisé,  justifié et encouragé ; la folie de la 3° guerre mondiale, possiblement atomique, est à nos portes ! Le seul dépassement d’une civilisation décadente est un déferlement de violence…

En cette ultime épreuve, le saint Rosaire nous donnera la force de rester debout dans la foi, avec Marie au pied de la Croix : ce sera et c’est déjà le plus grand « Cénacle douloureux » de toute l’histoire de l’Eglise… et il engendrera une immense « Pentecôte d’amour et de joie » sur l’humanité qui dépassera toutes les attentes ! La seule condition pour qu’advienne ce temps béni est de devenir un « enfant de Marie » qui passe en tout par « la porte secrète » de son Cœur Immaculé… De Montfort nous y invite avec une telle allégresse mariale ! Que ses paroles prophétiques se gravent en nos cœurs :

« Heureux ceux et celles qui entrent en Marie comme dans l’Arche de Noé ! Les eaux du déluge du péché qui noient tant de monde, ne leur nuiront point… Pauvres enfant de Marie, votre faiblesse est extrême, votre inconstance est grande, votre fond est bien gâté… vous êtes tirés de la même masse corrompue des enfants d’Adam et Eve ; mais ne vous découragez pas pour cela ; consolez-vous ; réjouissez-vous : voici le secret que je vous apprends, secret inconnu de presque tous les chrétiens…

Mettez, versez dans le sein et le Cœur de Marie tous vos trésors, toutes vos grâces et vertus : c’est un vaisseau d’esprit, c’est un vaisseau d’honneur, c’est un vaisseau digne de dévotion… Depuis que Dieu même en personne s’est enfermé avec toutes ses perfections dans ce vaisseau, il est devenu tout spirituel et la demeure spirituelle des âmes les plus spirituelles… Oh ! Qu’un homme qui a tout donné à Marie, qui se confie, se perd en tout et pour tout en Marie est heureux !

Je vous prie donc instamment, par l’amour que je vous porte en Jésus et Marie… de réciter tous les jours votre chapelet et même, si vous en avez le temps, votre Rosaire, et vous bénirez, à l’heure de votre mort, le jour et l’heure que vous m’avez cru… Quand viendra ce temps heureux et ce siècle de Marie ?… Ce temps ne viendra que quand on connaîtra et on pratiquera la dévotion que j’enseigne : « Pour que votre règne arrive, Seigneur, qu’arrive le règne de Marie[3] ! »

En écoutant ce message unique, nous pouvons discerner que nous sommes arrivés, aujourd’hui, au seuil ultime de sa réalisation… car la venue de la Vierge à Fatima nous a fait basculer dans l’extrême fin des temps où les ténèbres se déchaînent parce que l’épaisse nuit va laisser place à une fulgurante aurore ! Et Celle qui  est  « le cœur levant » de cette aurore triomphera par « sa beauté » selon l’intuition splendide de Saint Jean-Paul II :

« Réjouis notre cœur, O Mère ! Affermis-le dans la certitude

que le Dragon n’est pas plus fort que ta beauté[4] ! »

Ainsi, Marie nous a prévenus à Fatima pour nous garder dans l’invincible espérance :

« A la fin, mon Cœur Immaculé triomphera ! »

 

                                                                                                            +M Mickaël

[1] Saint Jean-Paul II, Le Rosaire de la Vierge Marie, 16 octobre 2002, n° 40.

[2] Traité de la vraie dévotion à Marie, n° 50 à 59.

[3] Saint Louis-Marie de Montfort, Traité de la vraie dévotion à la Sainte Vierge, n° 175-177-178-217-254.

[4] Saint Jean-Paul II, Angélus du 15 août 1988, Rome.




Le Rosaire est la répétition d’un amour…

« Le Rosaire connaît un nouveau printemps…

C’est sans aucun doute un des signes les plus éloquents

de l’amour que les jeunes générations nourrissent pour Jésus et pour sa Mère… »

Pape Benoît XVI

     Prendre son chapelet et méditer les mystères du Rosaire nous plonge dans une proximité unique avec Jésus et sa Mère… là, un « secret d’intimité » s’établit où l’amour se dit et se redit… Toute pauvre qu’elle était, Sainte Bernadette de Lourdes avait reçu cette Sagesse révélée « aux tout petits » (Mt 11,25) ; et elle l’exerça en particulier en égrenant son chapelet car tout, dans sa vie, s’est déroulé au rythme du chapelet de la Vierge… qui est son unique richesse ! Elle l’avoue clairement : « Je ne savais que mon chapelet[1]… » Et elle en témoigne dés la première Apparition de la Vierge à la grotte : d’instinct, Bernadette tire le chapelet de sa poche : « Je récitais mon chapelet, ayant toujours cette Dame devant les yeux[2]… » Et comme le remarque le Père Laurentin : « Ce geste avait en elle des racines. Et nous comprenons mieux pourquoi elle a été choisie, cette bergère de rien. Ce n’était pas seulement pour le rien qu’elle était aux yeux du monde, c’est aussi pour la richesse qu’elle avait déjà aux yeux de Dieu[3]… »

Au cœur de sa foi, Bernadette a cette certitude qui repose sur l’expérience : « L’âme qui implore Marie ne peut périr… Celle qui se confie à cette Mère conserve le calme au milieu de la tempête, elle garde la paix malgré la fureur de la tourmente… Heureuse l’âme qui a su trouver cet abri, ce refuge[4] ! » Et elle nous donne avec force ce conseil ultime qui est le secret de sa vie : « Mettez-vous dans le Cœur de Marie, et restez-y ! Faites-en votre demeure sur la terre[5]… »

Tel est le bonheur de celles et ceux qui ont découvert la mission unique de Marie pour notre temps ! L’Arche de tendresse et de protection nous est offerte par la Sainte Trinité en ce monde actuel qui va à la dérive… et où Satan se déchaîne comme jamais sur tous les fronts de la société, et jusque dans l’Eglise, pour perdre l’humanité ! La parole prophétique et interrogative du Seigneur Jésus doit résonner en nos cœurs, telle une extrême alerte :

« Le Fils de l’homme, quand il viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre ? » (Lc 18,8).

Pour traverser la mer agitée des derniers temps, il nous faut donc prendre le chapelet et le prier chaque jour pour « entrer en résistance » ! C’est dans l’Arche bénie du Cœur Immaculé de Marie que nous tiendrons debout face aux terribles épreuves : garder la paix du cœur en sa tendresse maternelle est une urgence de la foi d’instant en instant… et face à l’invasion médiatique actuelle qui nous oppresse, la répétitivité priante du chapelet nous fortifie, nous unifie et nous protège ! En effet, notre cœur doit rester en éveil par une prière continuelle pour combattre les multiples tentations de ce que Benoît XVI a appelé « la dictature du relativisme »…

Certains critiquent le soi-disant « rabâchage » du chapelet qu’ils trouvent abrutissant ! Ils n’ont pas compris que la « répétitivité » implique « l’amour » qui exprime une signification essentielle de la vraie prière… Lucie de Fatima l’a magnifiquement précisé :

« Quand des amoureux se retrouvent, ils passent des heures et des heures à se répéter : « Je t’aime ! » A ceux qui pensent que le Rosaire est monotone, il manque une chose : l’amour ! »

Et dans une remarquable approche de sagesse, la voyante de Fatima précise avec ce regard qui lui vient de l’Esprit de Dieu : « La répétition des « Ave Maria » n’est pas une chose vieillie. Toutes les choses qui existent et ont été créées par Dieu se maintiennent et se conservent par le moyen de la répétition des mêmes actes. Personne ne songera à appeler le soleil une vieillerie, ni la lune, ni les étoiles, ni les oiseaux, ni les plantes parce qu’ils vivent et se développent de la même manière… et ils sont plus anciens que la récitation du chapelet !

Pour Dieu, rien n’est ancien ! Saint Jean dit que les bienheureux dans le Ciel chantent un cantique nouveau, en répétant toujours : « Saint, saint, saint est le Seigneur ! (Ap 4,8). Et le cantique est nouveau parce que, dans la lumière de Dieu, tout apparaît avec un reflet nouveau ! »

En nous faisant répéter les plus belles prières issues de l’Evangile que sont le « Notre Père » et « l’Ave Maria », le Rosaire met sur nos lèvres le cœur priant de la foi de l’Eglise qui glorifie le Père, le Fils et le Saint-Esprit !… et il nous plonge aussi dans la Parole de Dieu à travers ses 20 mystères où Dieu se « dit » et se « révèle » à travers le Regard et le Cœur de sa Mère…

                                                                            +M Mickaël

 

[1] Cité dans « Bernadette et son chapelet » d’André Ravier, 1958, p.7.

[2] 11 février 1858.

[3] Cité dans « Le Rosaire avec Bernadette », Abbaye de Chambarand 2015, p.53.

[4] Notes retraite 1876-77.

[5] Carnet notes intimes, 1873.




L’étudiant venait de recevoir le scapulaire

Le 16 mai est la fête de Saint Simon Stock, qui reçut de la Vierge Marie le Scapulaire du Mont Carmel. A cette occasion, nous vus partageons ce témoignage :

Mes parents m’avaient envoyé, pour achever mon éducation, au petit séminaire. J’étudiais en philosophie. Le jour de l’Assomption de l’année 1811, j’eus le bonheur de recevoir le scapulaire.

Comme la cérémonie n’eut lieu que le soir, les divers exercices de la maison m’empêchèrent de réciter les prières que les confrères ont coutume de faire tous les jours. Le moment du coucher arrive, et je ne me souviens de mon omission que lorsque, déjà dans mon lit, j’allais éteindre ma bougie. Je la pose alors à mon chevet, sans songer aux suites que pouvait avoir cette imprudence, et je me mets à réciter les prières du scapulaire. Il était environ neuf heures…

Vers neuf heures trois quarts je me réveille, quoique je fusse profondément endormi. Un vif sentiment de crainte, causé par le souvenir de la bougie allumée, fait que je m’assieds en sursaut dans mon lit, et je me tournais pour l’éteindre, quand je me vis au milieu du feu et de la fumée !

Ce fut sans doute le mouvement que je fis pour m’étendre, lorsqu’en disant mes prières, je fus saisi par le sommeil, qui fit tomber la bougie sur mon oreiller: il brûlait, mon matelas brûlait aussi, le bois de lit, du côté de ma tête, n’était qu’un charbon ardent; ma petite chambre était remplie d’une fumée si épaisse, qu’aussitôt que j’en eus ouvert la porte pour appeler du secours, la maison en fut à l’instant toute remplie.

Quant à moi, je n’éprouvai pas le moindre mal. Je ne perdis pas la pointe d’un seul cheveu de ma tête, et le médecin, en voyant le lendemain sur les murs et sur le lit les traces de l’incendie, qu’on avait eu bien de la peine à éteindre, s’étonnait que, si les flammes m’avaient épargné, je n’eusse pas, au moins, été suffoqué par la fumée. Je ne reviens pas moi-même du calme que j’éprouvais.

Je remerciai Notre Dame du Scapulaire, et je ne doute pas que ce ne soit cette bonne Maîtresse qui ait daigné prendre soin de ma vie, par égard pour l’intention que j’avais de La prier, intention que je remplis toutefois si mal.

 




Le Rosaire est sorti du Cœur de Marie…

« Marie retenait tous ces évènements et les méditait en son cœur… »

Luc 2,19

      Voici la grande vérité cachée de l’Evangile : toute la vie de Jésus s’est gravée dans le Cœur de sa Mère… et cette mémoire contemplative de la Vierge est « disponible » en son Cœur Immaculé à travers les mystères du Rosaire : joyeux, lumineux, douloureux et glorieux ! Saint Jean-Paul II a une remarque qui confirme cette intuition :

« Marie vit en gardant les yeux fixés sur le Christ, et chacune de ses paroles devient pour Elle un trésor… (Lc 2,19 et 2,51). Et ce sont ces souvenirs qui, en un sens, ont constitué le « Rosaire » qu’Elle a constamment récité au long de sa vie terrestre[1]… »

Le Rosaire est donc sorti des profondeurs de la vivante mémoire de Marie. Ce qu’Elle a vu, entendu et vécu en suivant son Fils et son Sauveur s’est inscrit en « lettres de feu et de sang » au plus secret de son Cœur Immaculé… et le fruit sublime de la contemplation silencieuse de son Fils est gravé à jamais dans l’Evangile : « Marie retenait tous ces évènements et les méditait en son cœur… » (Lc 2,19). Rien n’a échappé à son regard de foi si simple et si profond d’une ineffable tendresse. C’est pourquoi il est si important de s’enfouir dans le Cœur de Marie en priant les mystères du Rosaire : là, dans son Regard unique, nous apprenons à contempler Jésus dans l’Evangile…

On ne le dira donc jamais assez : le chapelet entre nos mains est une arme redoutable qui fortifie notre foi et notre espérance pour faire avancer la conversion et la paix du monde ! Souvenons-nous ici des paroles de la Vierge à Fatima, dés sa première Apparition, le 13 mai 1917 : « Je suis du Ciel… récitez le chapelet tous les jours pour obtenir la paix dans le monde ! » Cette parole prophétique de Marie aux trois enfants de Fatima nous met face aux enjeux de notre temps : le chapelet et les sacrifices ont pu stopper en quelques mois la première guerre mondiale ! Alors, face aux conflits si dangereux en Ukraine ou au Moyen-Orient, allons-nous enfin nous lever nombreux  pour prier le Rosaire afin d’arrêter la terrible 3° guerre mondiale ?

En effet, des enfants qui prient inlassablement et offrent tout avec ferveur sont plus puissants que de redoutables armées ! Cela signifie que dans le Rosaire, nous avons entre les mains « une puissance cachée » qui oriente l’avenir de l’humanité… car Dieu aime triompher du monde et de Satan par les « petits » dont la prière et la confiance peuvent bouleverser le cours de l’histoire. En ce sens, sœur Lucie de Fatima a eu cette parole prophétique qui retentit en notre temps :

« Depuis que la Très Sainte Vierge a donné une grande efficacité au chapelet, il n’y a pas de problème matériel ou spirituel, national ou international, qui ne puisse être résolu par le chapelet et nos sacrifices… »

Et Saint Jean Marie Vianney nous fait cette confidence : « « J’ai si souvent puisé à cette source du Cœur de Marie qu’il n’y resterait plus rien depuis longtemps, si elle n’était inépuisable ! »

Le chapelet est, en effet, « l’arme des petits » qui a été préfigurée par le jeune David triomphant du puissant Goliath (1 S 17,40-51). Et Dieu sait si les Goliaths postmodernes et transhumanistes sont puissants aujourd’hui ! Pourtant, ils seront vaincus par l’humilité et l’espérance des enfants de Marie qui combattront jusqu’au bout, chapelet à la main ! Alors, écoutons la prophétie qui retentit au cœur profond de l’Eglise et qui annonce déjà l’aube d’un temps nouveau :

« C’est maintenant l’heure de Marie ! Une heure qui commence en ce moment et devra s’écouler en toute sa longueur, toujours plus noire de nuages…

Après le déluge, l’arc-en-ciel a été vu uniquement par les justes qui survécurent. Mais à l’heure actuelle, dans une surabondance de miséricorde, l’arc-en-ciel, le signe de paix, Marie, sera vu par plusieurs qui ne sont pas justes. Sa voix, son parfum, ses prodiges, seront connus des justes et des pécheurs…

Après avoir été persécutée par des forces infernales et avoir fui pour se sauver, l’Eglise, comme la Femme de l’Apocalypse, se réfugiera chez les meilleurs en perdant ses membres indignes dans sa fuite mystique. Elle accouchera des saints destinés à être à sa tête à l’heure qui précède les temps derniers[2]… »

Alors, redoublons de vigilance priante dans la fidélité au Rosaire de Marie et les sacrements de l’Eglise en laissant résonner souvent en nos cœurs l’avertissement du Christ :

« Veillez et priez en tout temps, afin d’avoir la force d’échapper à tout ce qui doit arriver, et de vous tenir debout devant le Fils de l’homme ! » (Lc 21,36).

 

                                                                             +M Mickaël

 

[1] Jean-Paul II, Rosarium Virginis Mariae, n° 11, 16 octobre 2002,

[2] René Laurentin et François-Michel Debroise, La Vierge des derniers temps – Une étape de la fin du monde, De Grignion de Montfort à Maria Valtorta, Salvator 2014, p.134 / Citation de Maria Valtorta, Cahiers, CEV, 2002, 11 décembre 1943.




La puissance du Rosaire !

Je médite très souvent ces paroles de Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus : « Par le Rosaire, on peut tout obtenir. Selon une gracieuse comparaison, c’est une longue chaîne qui relie le Ciel et la Terre : une des extrémités est entre nos mains et l’autre dans celles de la Sainte Vierge ».

Tant que le Rosaire sera récité, Dieu ne pourra abandonner le monde, j’en suis convaincu, car cette Prière est puissante sur son Cœur. Elle est comme le levain qui peut régénérer la Terre. La douce Reine du Ciel ne peut oublier ses enfants qui, sans cesse, chantent ses louanges. Il n’y a pas de Prière qui soit plus agréable à Dieu que le Rosaire. Aussi l’Église nous invite-t-elle à le réciter. La Fête de Notre-Dame du Rosaire fut instituée par Sa Sainteté le Pape Saint Pie V en la Fête de « Notre-Dame de la Victoire » (1572) en action de grâces pour la Victoire de Lépante.

Ce que le Seigneur a fait en Marie par pure grâce, pour qu’elle devienne la Mère de son Fils, il l’a fait également pour nous dans le baptême. En Jésus nous sommes devenus les fils et les filles bien-aimés du Père , ce qui veut dire que le péché n’a plus le dernier mot, nous sommes faits pour aimer. La foi est donc pour nous un don de Dieu, une grâce. Nous avons à donner chaque jour une réponse de foi, à vivre notre pèlerinage de foi au cœur des joies, des peines et des difficultés quotidiennes.

Sur ce chemin, Marie est notre étoile, elle nous précède. Nous pouvons la prendre comme modèle pour grandir et avancer dans la foi. Marie ne s’est pas repliée sur ses difficultés, ses questions, elle a gardé le cœur ouvert. Oh non, Marie n’a pas été préservée des difficultés de la vie quotidienne … c’est pour cela que Marie peut nous aider aujourd’hui à entrer dans un chemin de foi. Avec elle, en son nom, reprenant les paroles de St Jean- Paul II, j’ose vous redire : « N’ayez pas peur, n’ayez pas peur de ce monde, des événements, car Dieu ne nous laisse pas seuls. Ne soyez pas frileux, repliés sur vos questions, vos doutes légitimes, vos difficultés quotidiennes ». Car Marie nous invite à faire de notre vie, non un repli sur soi, mais un don à Dieu et à nos frères.

Ce monde dur, Marie l’a connu au pied de la croix, elle était là debout. Dieu choisit toujours ce qui est petit, faible dans le monde, comme il a choisi Marie, pour faire de grandes choses. Même si, de façon visible, nous voyons assez souvent la haine, la violence triompher à travers ce que nous font percevoir certains médias ; pourtant, le regard de foi sur les événements doit nous permettre de constater que des voix continueront toujours et toujours à s’élever pour proclamer le droit du petit, du fragile !

À Fatima (Portugal), la Vierge Marie déclarera aux trois enfants: « Je suis Notre-Dame du Rosaire. Je suis venue pour exhorter les fidèles à réciter chaque jour le chapelet, à faire pénitence pour leurs péchés et à changer de vie »…puissions-nous entendre, chacun, l’appel, la demande de la Vierge Marie !

Père J. Martin

Source : https://www.chapeletperpetuelpourlemonde.org/la-puissance-du-rosaire/




Une Ode à la Vierge de l’archimandrite Sophronie

Mon âme est dans la crainte et dans le tremblement lorsque je songe à la Gloire de la Mère de Dieu.

Mon intelligence est insuffisante, mon cœur est pauvre et faible, mais mon âme est dans la joie et désire écrire à son sujet au moins quelques mots.

Mon âme craint une telle entreprise, mais l’amour me presse à ne pas cacher ma reconnaissance pour sa miséricorde.

Elle est, en vérité, notre protectrice auprès de Dieu, et son nom suffit pour réjouir l’âme. Mais tout le Ciel et toute la terre se réjouissent de son amour.

Merveille incompréhensible ! Elle vit aux Cieux et contemple constamment la gloire de Dieu, mais elle n’oublie cependant pas les pauvres que nous sommes et couvre de sa protection tous les peuples de la terre.

C’est sa Mère Très-Pure que le Seigneur nous a donnée. Elle est notre joie et notre espérance. Elle est notre mère selon l’esprit, et elle est proche de nous selon la nature, comme être humain ; et toute âme chrétienne s’élance vers elle avec amour.

 

Archimandrite Sophrony Sakharov (1893-1993) – Archimandrite chrétien orthodoxe né en Russie et l’un des moines ascétiques les plus célèbres du XXe siècle; saint et théologien orthodoxe.

Extrait du livre : Starets Silouane, Moine du Mont Athos, Éditions Présence, 1973.




« J’ai une confiance immense en Marie ». Témoignage

A Lourdes, par l’intercession de Marie, Kim a eu la conviction de l’existence de Dieu

Kim a 23 ans. C’est au collège, un établissement catholique qui lui propose de participer à un pèlerinage à Lourdes, qu’elle découvre la foi. Elle témoigne avoir rencontré le Christ par l’intercession de la Vierge Marie. Un témoignage bouleversant de simplicité et de confiance.

Calme et souriante, Kimb raconte son histoire. Une mère athée, un père catholique qui ne pratique pas et reste très discret sur sa foi, des grands-parents musulmans. Avant sa naissance, ils ont fait le choix de ne pas lui donner d’éducation religieuse, la laissant libre de faire son chemin une fois qu’elle serait majeure.

C’était sans compter les rencontres providentielles arrivées bien avant ses 18 ans. « Mes parents m’ont inscrite dans un collège catholique pour que j’ai un bon niveau scolaire » explique la jeune femme.

L’organisation familiale conduit Kim à arriver au collège tous les matins à 7h30 bien avant le début des cours. « Un matin, la responsable de la pastorale m’a proposé de venir à la chapelle où des temps de prière étaient organisés. Je lui ai dit que je n’y connaissais rien, que je ne savais même pas si Dieu existait. Elle m’a dit : « Viens, il fait chaud dans la chapelle. » Curieuse, je l’ai suivie. L’ambiance était toute particulière, très apaisante, très calme. On y lisait des passages de l’Evangile. La vie de Jésus semblait assez intéressante. Je me suis laissée interpeller et j’y suis retournée régulièrement. »

De fil en aiguille, Kim s’inscrit au catéchisme et, en classe de 3ème, demande à ses parents l’autorisation de participer au pèlerinage à Lourdes, une étape décisive dans son cheminement spirituel : « J’ai été très frappée par la foi immense de tous ces malades qui priaient le chapelet en continu et n’attendaient qu’une chose : toucher le rocher de la grotte. A travers cette foi en Marie, j’ai compris que Dieu existait. »

« J’ai entendu Dieu me dire : « Vas-y! »

Au retour de Lourdes, convaincue que Dieu existe, elle demande à ses parents le baptême. Premier refus. L’année suivante, elle retourne à Lourdes, où Marie vient enraciner sa foi : « En regardant la Vierge Marie, je ressens un apaisement total, une absence complète de doute. » Au retour, nouvelle demande de baptême, nouveau refus. En classe de première, lors de la fête de l’Epiphanie, elle entend une motion intérieure : « Au fond de mon cœur, j’ai entendu le Seigneur me dire : « Vas-y ! » A la fin de la messe, je suis allée voir le prêtre pour lui demander le baptême. Mes parents ne l’ont pas très bien pris mais je savais que Dieu était avec moi. » Quelques mois plus tard, la lycéenne retourne une troisième fois à Lourdes : « C’était la veille de mon baptême. J’ai ramené de l’eau de Lourdes dont j’ai versé quelques gouttes dans l’eau du baptême. » raconte-t-elle, encore émue. C’était le 10 juin 2018.

« Marie me ramène à Dieu en permanence »

Depuis, Kim continue son chemin de foi et découvre le doute : « Ces derniers temps, j’ai eu beaucoup de doutes mais je n’ai jamais remis en question ni l’existence, ni la présence de Marie. Même quand je ne « sentais » plus rien avec Dieu, que j’avais l’impression de traverser le désert, Marie était là comme un pilier impossible à déraciner. Marie me fait toujours revenir à l’essentiel. Elle me ramène en permanence à Dieu. »

Si elle a pu retourner à Lourdes une quatrième fois, cette fois en étant baptisée, Kim le confesse bien volontiers, Marie est plus qu’une mère : « Quand ça ne va pas, il me suffit de regarder Marie et je sens qu’elle me prend dans ses bras. »

Une proximité que Kim entretient quotidiennement avec Marie en priant le chapelet – « Si Marie nous demande de la prier à travers le chapelet, il n’y a pas 50 questions à se poser, il faut le faire » – mais aussi le Salve Regina : « Quand je l’entends, j’ai toujours une petite larme qui coule car ce chant rend vraiment hommage à la beauté de Marie. »

Voilà maintenant plus de 6 ans que Kim a reçu le sacrement du baptême qui n’enchantait pas ses parents. Depuis, la situation a évolué : « Lors de la préparation de mon baptême, ma mère n’avait pas souhaité m’accompagner dans cette démarche et avait déclaré qu’elle ne viendrait pas au 2ème scrutin. Elle pensait que j’étais influencée par mes amis. Convaincue par mon père, elle a finalement assisté à la messe du 2ème scrutin et a pu m’entendre donner mon témoignage. Ce jour-là, elle m’a dit : « J’ai compris, tu as vraiment rencontré Dieu. » Une révélation qui la conduit désormais à encourager sa fille à la fidélité : « Depuis, c’est elle qui me pousse à avancer dans ma vie de foi, à être fidèle à la messe dominicale. Et quand je suis découragée, elle m’accompagne. Cette année, elle m’a demandé qu’on aille à la messe de Noël en famille. Ce sera la première fois. » conclut Kim, avec un sourire plus lumineux que jamais.

Source : https://emmanuel.info/jai-une-confiance-immense-en-marie/




« Préserve-nous feu de l’Enfer ! » IV° partie

 « Dieu veut que tous les hommes soient sauvés

et parviennent à la connaissance de la vérité ! »

1 Tm 2,4

 

Et conduis au Ciel toutes les âmes,

surtout celles qui ont le plus besoin de ta miséricorde !

   La Vierge nous dévoile ici le désir universel du Cœur de Dieu qui veut « conduire au Ciel toutes les âmes… » Et c’est pourquoi nous devons toujours revenir à cette contemplation du Christ crucifié, dont le Cœur ouvert nous ouvre définitivement la porte du Royaume ! Qui comprendra jusqu’où le Sauveur est allé pour nous offrir gratuitement le salut, la vie éternelle, la joie sans fin au Ciel ?

Croire en Celui que j’ai transpercé ! Tel est le défi inattendu de la foi… et c’est pourquoi le Seigneur se tient chaque jour devant la porte de mon cœur, et me demande comme à Pierre: « M’aimes-tu ? » (Jn 21,17). Car je ne pourrai faire en vérité cette prière inspirée par la Vierge, si je ne suis un témoin « traversé » par la Miséricorde. Et là, l’enfance du cœur du cœur prêchée par Jésus est l’autre incontournable : « Laissez venir à moi les petits enfants… car c’est à ceux qui leur ressemblent qu’appartient le Royaume de Dieu ! » (Mc 10,14).   

   Voici donc quelque peu le portait spirituel de celui ou celle qui demande au Sauveur de conduire au Ciel non seulement « toutes les âmes ! » Mais par-dessus tout : « celles qui ont le plus besoin de sa miséricorde ! » La Vierge Marie, Mère de l’Eglise, nous révèle ici le mystère de l’Eglise qui contemple son Seigneur crucifié : quand l’Amour n’est pas aimé, ce rejet ouvre une blessure secrète dans le Cœur de Dieu… elle se laissera voir à la fin de sa Passion où « en transperçant le Cœur de Jésus, la lance du soldat a ouvert un grand mystère… car elle est allée plus loin que le Cœur du Christ, elle a ouvert Dieu, elle est passée pour ainsi dire, au milieu même de la Trinité[1] ! »

Ce mystère de la miséricorde traverse le temps et, à chaque instant, il nous est offert à avec une telle plénitude ! Sainte Faustine, l’apôtre choisie de la Miséricorde, en témoigne  avec force pour susciter en nos cœurs cette « folle espérance » qui, seule, touche Dieu :

« La perdition est pour l’âme qui veut se perdre… seule l’âme qui le voudra sera damnée, car Dieu ne condamne personne !… mais celui qui désire le salut trouve la mer inépuisable de la miséricorde du Seigneur… Même si j’avais sur la conscience les péchés de tous les damnés, je n’aurais pas douté de la miséricorde de Dieu, je me serais jetée dans l’abîme de ta miséricorde[2] ! »

Ne l’oublions donc jamais : l’ultime cri silencieux de la Miséricorde m’appelle à chaque instant de ma vie…

                                                             Marie+Mickaël et Marie+Jacinta

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[1] Cardinal Robert Sarah, Dieu ou rien, entretien sur la foi avec Nicolas Diat, Fayard, 2015, p.32.

[2] Sainte Faustine, Petit journal, 630 / 1393 / 1318.




Un luthérien découvre le Rosaire…

Un ministre luthérien découvre le Rosaire

 

L’année 2024 marque le 11e anniversaire de ma conversion au catholicisme, la décision la plus importante de ma vie. L’une des influences les plus profondes sur ma conversion a été l’impact de plusieurs catholiques vivant la foi. Leur témoignage m’a aidé à m’ouvrir à l’un des aspects les plus difficiles de mon cheminement : le Rosaire.

Ayant grandi dans un foyer luthérien (Missouri Synod), on m’avait appris à me méfier de l’Église catholique. Nos services religieux soulignaient souvent que l’Église avait transformé la grâce de Dieu en quelque chose qui pouvait être acheté ou mérité.

Lorsque j’étais lycéen, j’ai commencé à rencontrer Dieu personnellement comme une force vivante et active dans ma vie et je l’ai placée au cœur de mon identité. Cependant, j’étais encadré par des gens qui avaient des opinions fortement anti-catholiques. Ils me mettaient en garde contre le catholicisme, le décrivant comme diabolique et profondément problématique. Malgré cela, la vie et la foi des Catholiques que je connaissais m’ont fait douter de ce que j’entendais. Bon nombre des personnes les plus réfléchies et les plus orientées vers la foi que je connaissais étaient catholiques.

C’est à cette époque que j’ai également rencontré des évangélistes catholiques de rue. Un jour, je suis tombé sur une grande table blanche couverte de chapelets. J’avais déjà vu des chapelets, mais je pensais que c’était la définition même de la prière vaine et répétitive et de l’idolâtrie, puisque les gens priaient Marie, et non Dieu. Pourtant, j’étais curieux.

Un homme âgé assis à la table m’a offert un chapelet gratuitement, que j’ai pris et mis dans ma poche. Je ne savais pas trop quoi en faire. Je me suis dit que je pourrais peut-être essayer de prier simplement avec les grains dans mes mains. J’aimais cela parce que cela me donnait une réalité physique à l’action de prier. Après des mois, j’ai finalement décidé d’essayer de prier un vrai chapelet avec les Ave Maria et j’ai commencé à réaliser que le Rosaire n’était pas une prière à Marie, mais une prière avec Marie au sujet de Jésus !

J’ai commencé à voir Marie comme un exemple de quelqu’un qui aimait profondément Jésus. J’ai ensuite demandé à Jésus de me rendre plus semblable à Marie, et j’ai fini par comprendre que Marie pouvait prier pour que je devienne plus semblable à Jésus aussi. Cette expérience du Rosaire a été une fissure dans l’armure de méfiance que j’avais construite contre le catholicisme. En fin de compte, c’est mon expérience de la profondeur et de la beauté de la spiritualité catholique qui a produit ma conversion à l’Église catholique.

 

Billy Kangas, 7 octobre 2024

www.chnetwork.org




Quelle que soit la gravité des événements, le Rosaire peut tout obtenir

« Aimez la Madone et priez le rosaire, car son rosaire est l’arme contre les maux du monde d’aujourd’hui. Toutes les grâces données par Dieu passent par la Sainte Mère ». (Padre Pio)

Le pape Jean-Paul II a sans aucun doute retenu ces paroles de saint Padre Pio, car nous savons qu’il priait le rosaire tous les jours et qu’il a accompli beaucoup d’autres choses pour promouvoir la dévotion à la Sainte Vierge et à « l’arme » qu’elle nous a donnée.

Le pape est souvent placé dans une position très difficile : il doit s’efforcer d’amener les gens au Christ par le biais de questions sociétales pertinentes, tout en évitant la tentation de s’enliser dans la culture. Le pape Jean-Paul II a trouvé un équilibre très subtil en rejoignant les gens là où ils étaient et en les invitant à grandir dans la sainteté personnelle à l’aide du rosaire.

Qu’il s’agisse de la guerre froide, des attaques terroristes du 11 septembre ou de la guerre contre la famille, Jean-Paul II a conservé une foi inébranlable et vivifiante dans le rosaire et sa puissante portée. Il nous a encouragés à prier pour la paix, pour des solutions, pour l’espérance et pour l’amour dans toutes les rencontres. Lorsque nous demandons des choses nobles, Notre Dame est toujours capable d’aller voir Notre Seigneur à notre place et nous savons que Jésus aime trop sa mère pour lui refuser quoi que ce soit.

Comme le disait saint Maximilien Kolbe, « N’ayez jamais peur de trop aimer la Sainte Vierge. Vous ne pourrez jamais l’aimer plus que Jésus ne l’a fait ».

Saint Jean-Paul II vouait une dévotion particulière à saint Padre Pio, saint  Louis de Montfort, Jacinta et Francisco Marto – deux des enfants de Fatima qu’il a lui-même canonisés – tous de fervents défenseurs du Saint Rosaire.

À Fatima, la Vierge a exprimé son désir d’avoir des rosaires quotidiens et saint Jean-Paul II n’avait pas l’intention de décevoir la Mère de Dieu. Il a déclaré que la promotion du Rosaire devait être reprise non seulement par notre génération, mais par toutes les générations futures, pour le salut de tous.

John Hanretty, 6 février 2024) www.relevantradio.com

www.etoilenotredame.org