Retrouver notre dignité

 

La vie est toujours une bonne chose.
C’est une perception instinctive et un fait d’expérience,
et l’homme est appelé à comprendre la raison profonde pour laquelle il en est ainsi.
Pourquoi la vie est-elle une bonne chose ?
—Pape ST. JEAN PAUL II,
Evangelium Vitae, 34

Qu’arrive-t-il à l’esprit des gens lorsque leur culture – une culture de la mort – les informe que la vie humaine est non seulement jetable mais qu’elle constitue apparemment un mal existentiel pour la planète ? Qu’arrive-t-il au psychisme des enfants et des jeunes adultes à qui l’on répète sans cesse qu’ils ne sont qu’un sous-produit aléatoire de l’évolution, que leur existence « surpeuple » la terre, que leur « empreinte carbone » ruine la planète ? Qu’arrive-t-il aux personnes âgées ou aux malades lorsqu’on leur dit que leurs problèmes de santé coûtent trop cher au « système » ? Qu’arrive-t-il aux jeunes qui sont encouragés à rejeter leur sexe biologique ? Qu’arrive-t-il à l’image de soi lorsque sa valeur est définie non pas par sa dignité inhérente mais par sa productivité ?

Si ce que dit le pape saint Jean-Paul II est vrai, nous vivons le chapitre 12 de l’Apocalypse (voir Les douleurs du travail : dépeuplement ?) — alors je crois que saint Paul fournit
les réponses sur ce qui arrive aux personnes qui ont été si déshumanisées :

Comprenez ceci : il y aura des moments terrifiants dans les derniers jours. Les gens seront égocentriques et amoureux de l’argent, fiers, hautains, abusifs, désobéissants à leurs parents, ingrats, irréligieux, insensibles, implacables, calomnieux, licencieux, brutaux, haïssant ce qui est bon, traîtres, téméraires, vaniteux, amoureux du plaisir. plutôt que des amoureux de Dieu, car ils font semblant de religion mais nient sa puissance. (2 Tim 3, 1-5)

Les gens me semblent si tristes ces jours-ci. Rares sont ceux qui se comportent avec une « étincelle ». C’est comme si la lumière de Dieu s’était éteinte dans de nombreuses âmes. (voir La bougie fumante).

… Dans de vastes régions du monde, la foi risque de s’éteindre comme une flamme qui n’a plus de combustible. —Lettre de Sa Sainteté le pape Benoît XVI à tous les évêques du monde, 12 mars 2009

Et cela ne devrait pas surprendre, car à mesure que la culture de la mort répand son message dévalorisant jusqu’aux extrémités de la terre, le sens de la valeur et du but des gens diminue également.

…à cause de l’augmentation des méfaits, l’amour de beaucoup se refroidira. (Matt 24, 12)

Mais c’est précisément dans cette obscurité que nous, disciples de Jésus, sommes appelés à briller comme des étoiles…

Retrouver notre dignité

Après avoir disposé un image prophétique troublante De la trajectoire ultime de la « culture de la mort », le pape saint Jean-Paul II a également donné un antidote. Il commence par poser la question : Pourquoi la vie est-elle un bien ?

Cette question se retrouve partout dans la Bible, et dès les premières pages, elle reçoit une réponse puissante et étonnante. La vie que Dieu donne à l’homme est tout à fait différente de la vie de toutes les autres créatures vivantes, dans la mesure où l’homme, bien que formé de la poussière de la terre, (cf. Gen 2:7, 3:19; Job 34:15; Ps 103:14; 104:29), est une manifestation de Dieu dans le monde, un signe de sa présence, une trace de sa gloire (cf. Gn 1, 26-27 ; Ps 8, 6). C’est ce qu’a voulu souligner saint Irénée de Lyon dans sa célèbre définition : « L’homme, l’homme vivant, est la gloire de Dieu ». —Pape ST. JEAN PAUL II, Evangelium Vitae, n° 34

Laissez ces mots s’infiltrer au cœur de votre être. Vous n’êtes pas « égal » aux limaces et aux singes ; vous n’êtes pas un sous-produit de l’évolution ; vous n’êtes pas un fléau sur la face de la terre… vous êtes le plan directeur et le summum de la création de Dieu, «le sommet de l’activité créatrice de Dieu, comme sa couronne», a déclaré le défunt saint. Levez les yeux, chère âme, regardez dans le miroir et voyez la vérité selon laquelle ce que Dieu a créé est « très bon » (Genèse 1 : 31).

Il est certain que le péché nous a tous défigurés à un degré ou à un autre. La vieillesse, les rides et les cheveux gris ne sont que des rappels que « le dernier ennemi à détruire est la mort ». Mais notre valeur inhérente et notre dignité ne vieillissent jamais ! De plus, certains peuvent avoir hérité de gènes défectueux ou avoir été empoisonnés dans l’utérus par des forces extérieures, ou mutilés à la suite d’un accident. Même les « sept péchés capitaux » que nous avons commis (par exemple la luxure, la gourmandise, la paresse, etc.) ont défiguré notre corps.

Mais être créé à « l’image de Dieu » va bien au-delà de nos temples :

L’auteur biblique voit dans cette image non seulement la domination de l’homme sur le monde, mais aussi les facultés spirituelles qui sont typiquement humaines, telles que la raison, le discernement entre le bien et le mal et le libre arbitre : « Il les remplit de connaissance et de compréhension, et leur a montré le bien et le mal » (Monsieur 17 : 7). La capacité d’accéder à la vérité et à la liberté sont des prérogatives humaines dans la mesure où l’homme est créé à l’image de son Créateur, Dieu qui est vrai et juste. (cf. Dt 32, 4). Seul l’homme, parmi toutes les créatures visibles, est « capable de connaître et d’aimer son Créateur ».Evangelium Vitae, 34

 

Être à nouveau aimé

Si l’amour de beaucoup s’est refroidi dans le monde, c’est le rôle des chrétiens de restaurer cette chaleur dans nos communautés. Les confinements désastreux et immoraux du COVID-19 ont causé des dommages systémiques aux relations humaines. Beaucoup ne se sont pas encore rétablis et vivent dans la peur. Les divisions n’ont fait que se creuser grâce aux réseaux sociaux et aux échanges acerbes en ligne qui ont fait exploser des familles jusqu’à ce jour.

Frères et sœurs, Jésus se tourne vers vous et moi pour guérir ces brèches, pour être une flamme d’amour au milieu des charbons de notre culture. Reconnaissez la présence d’autrui, saluez-le avec un sourire, regardez-le dans les yeux, « écoutez l’âme d’autrui naître », comme l’a dit la Servante de Dieu Catherine Doherty. La toute première étape de la proclamation de l’Évangile est la même que celle que Jésus a faite : il a simplement été présent à ceux qui l’entouraient (pendant une trentaine d’années) avant de commencer la proclamation de l’Évangile.

Dans cette culture de la mort, qui a fait de nous des étrangers, voire des ennemis, nous pouvons être tentés de devenir nous-mêmes amers. Nous devons résister à cette tentation du cynisme et choisir la voie de l’amour et du pardon. Et ce n’est pas une « Voie » ordinaire. C’est une étincelle divine qui a le potentiel d’enflammer une autre âme.

Un étranger n’est plus un étranger pour celui qui doit devenir le prochain d’une personne dans le besoin, au point d’accepter la responsabilité de sa vie, comme le montre si bien la parabole du Bon Samaritain. (cf. Lc 10, 25-37). Même un ennemi cesse d’être un ennemi pour celui qui est obligé de l’aimer (cf. Mt 5, 38-48 ; Lc 6, 27-35), pour lui « faire du bien » (cf. Lc 6, 27, 33, 35) et de répondre à ses besoins immédiats dans les meilleurs délais et sans attente de remboursement (cf. Lc 6, 34-35). Le comble de cet amour est de prier pour son ennemi. Ce faisant, nous parvenons à l’harmonie avec l’amour providentiel de Dieu : « Mais moi, je vous le dis, aimez vos ennemis et priez pour ceux qui vous persécutent, afin que vous soyez enfants de votre Père qui est aux cieux ; car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons et fait pleuvoir sur les justes et sur les injustes » (Mt 5, 44-45 ; cf. Lc 6, 28, 35). —Evangelium Vitae, n° 34

Nous devons nous efforcer de surmonter notre peur personnelle du rejet et de la persécution, peurs souvent nées de nos propres blessures (qui ont peut-être encore besoin d’être guéries – voir Retraite de guérison.)

Mais ce qui devrait nous donner du courage, c’est de reconnaître, qu’ils l’admettent ou non, que chaque personne aspire à rencontrer Dieu d’une manière personnelle… à sentir Son souffle sur elle comme Adam l’a ressenti pour la première fois dans le Jardin.

L’Éternel Dieu forma l’homme de la poussière du sol et souffla dans ses narines un souffle de vie, et l’homme devint un être vivant. (Gn 2:7)

L’origine divine de cet esprit de vie explique l’insatisfaction perpétuelle que l’homme éprouve tout au long de ses jours sur terre. Parce qu’il est créé par Dieu et qu’il porte en lui une empreinte indélébile de Dieu, l’homme est naturellement attiré vers Dieu. Lorsqu’il est à l’écoute des aspirations les plus profondes du cœur, chacun doit faire siennes les paroles de vérité exprimées par saint Augustin : « Tu nous as créés pour toi, Seigneur, et nos cœurs sont agités jusqu’à ce qu’ils reposent en toi. »Evangelium Vitae, n° 35

Sois ce souffle, fils de Dieu. Soyez la chaleur d’un simple sourire, d’une étreinte, d’un acte de gentillesse et de générosité, y compris l’acte de Pardon. Regardons les autres dans les yeux aujourd’hui et permettons-leur de ressentir la dignité qui leur appartient du simple fait d’avoir été créés à l’image de Dieu. Cette réalité devrait révolutionner nos conversations, nos réactions, nos réponses à l’autre. C’est vraiment le contre-révolution que notre monde a désespérément besoin de le transformer à nouveau en un lieu de vérité, de beauté et de bonté – en une « culture de la vie ».

Forte de l’Esprit et s’appuyant sur la riche vision de la foi, une nouvelle génération de chrétiens est appelée à aider à construire un monde dans lequel le don de la vie de Dieu est accueilli, respecté et chéri… Une nouvelle ère dans laquelle l’espérance nous libère de la superficialité, l’apathie et l’auto-absorption qui endormissent nos âmes et empoisonnent nos relations. Chers jeunes amis, le Seigneur vous demande d’être prophètes de cette nouvelle ère… —Pape BENOÎT XVI, Homélie, Journée mondiale de la jeunesse, Sydney, Australie, 20 juillet 2008

Soyons ces prophètes !

 

 




Les douleurs de l’enfantement : le dépeuplement ?

Traduit de l’article de Mark Mallett, du 9 février 2024

Il y a un passage mystérieux dans l’Évangile de Jean où Jésus explique que certaines choses sont trop difficiles à révéler encore aux apôtres.

J’ai encore beaucoup de choses à vous dire, mais vous ne pouvez pas les supporter maintenant. Quand l’Esprit de vérité viendra, Il vous guidera vers la vérité tout entière… il vous déclarera ce qui va venir. (Jean 16,12-13)

Avec le décès du dernier apôtre, nous savons que la révélation publique de Jésus a cessé. Et pourtant, l’Esprit continue de révéler et de se dérouler non seulement les profondeurs du «dépôt de foi» mais aussi en parlant prophétiquement à l’Église. [1]

Sur ce point, il faut garder à l’esprit que la prophétie au sens biblique ne signifie pas prédire l’avenir, mais expliquer la volonté de Dieu pour le présent, et donc montrer la bonne voie à suivre pour l’avenir. Cardinal Ratzinger (Pape Benoît XVI), « Le Message de Fatima », Commentaire théologique, www.vatican.va

Mais c’est lorsque nous réfléchissons à la volonté de Dieu pour le présent – et à la façon dont l’humanité s’en est écartée – cela nous ouvre une fenêtre sur l’avenir.

Le prophète est quelqu’un qui dit la vérité sur la force de son contact avec Dieu – la vérité pour aujourd’hui, qui, naturellement, éclaire l’avenir. Cardinal Joseph Ratzinger (Pape Benoît XVI), Prophétie chrétienne, Prophétie chrétienne, La tradition post-biblique, Niels Christian Hvidt, Avant-propos, p. 7)

 

La montée du chaos

C’est précisément dans ce contexte que Saint Jean-Paul II a parlé très puissamment et prophétiquement à l’Église dans son encyclique Evangelium Vitae de 1995 « L’Évangile de la vie ».

Les messianistes séculiers de notre époque rapprochent le monde du bord du chaos total. En fait, le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, vient de s’exclamer :

Notre monde entre dans une ère de chaos… un libre-pour-tout dangereux et imprévisible avec une impunité totale. 7 février 2024 ; Al Jezeera

Ses paroles n’ont pas échappées à ceux d’entre nous qui comprennent que le modus operandi des sociétés secrètes maçonniques est Ordo ab chaos – « l’ordre vient du chaos ». Aujourd’hui, les élites mondiales proposent une expression plus aseptisée : la « Grande Réinitialisation » ou « Reconstruire en mieux ». Mais cela exige que vous détruisiez ce qui était là en premier :

…à savoir, le renversement total de tout cet ordre religieux et politique du monde que l’enseignement chrétien a produit, et la substitution d’un nouvel état de choses selon leurs idées, dont les fondements et les lois seront tirés du simple naturalisme. Pape Léon XIII, Humanum Genus, Encyclique sur la franc-maçonnerie, n.10, 20 avril 1884

En fait, comme l’indique cette vidéo, le mot réinitialisation comme le montre les vidéos de propagande du Forum économique mondial avec un colon – RE:SET – est une combinaison du dieu Re et Set, qui sont des dieux de l’ordre et du « chaos ».

Comment autrement peut-on comprendre la soudaine « crise migratoire » où les dirigeants mondiaux (en particulier le Président des États-Unis) ont refusé de protéger leurs frontières, ce qui incite à des migrations massives, ce qui incite à une déstabilisation rapide de leurs nations ? [2] Comment peut-on expliquer autrement la tentative mondiale de l’abandon des combustibles fossiles par les dirigeants occidentaux, qui est déstabilise les réseaux électriques et fait grimper inflation? [3] Sinon, comment expliquez-vous des « plafonds d’émissions » absurdes qui détruiront les économies nationales ? Comment peut-on expliquer autrement l’agression envers les agriculteurs dans le monde qui menace l’approvisionnement alimentaire mondial ? [4]Comment expliquer autrement de manière insensible « plafonds d’émission« cela détruira-t-il les économies nationales ? Comment autrement explique-t-on les feux mystérieux qui ont détruit plus d’une centaine d’usines alimentaires et de transformation ces dernières années alors que les mondialistes poussent vers les  insectes en tant que source de nourriture ? Comment peut-on autrement expliquer le bricolage délibéré de virus avec la préparation concomitante d’une nouvelle «pandémie»? Comment peut-on expliquer autrement la transition rapide vers l’automatisation et les robots qui menacent d’éliminer des centaines de millions d’emplois dans le monde entier ? Comment pouvez-vous expliquer autrement la poussée à réensauvager une grande partie des terres rurales, forçant les gens à se tourner vers les  « Villes intelligentes » ? Comment pouvez-vous expliquer autrement le flirt incessant avec une guerre nucléaire?

Rien de tout cela n’a de sens – jusqu’à ce que vous le voyiez à travers le prisme des dessins messianiques et des rêves… de dépeuplement.

 

La culture de la mort

… nous ne devons pas sous-estimer les scénarios inquiétants qui menacent notre avenir, ou les nouveaux instruments puissants que la « culture de la mort » a à sa disposition. Benoît XVI, Caritas in Veritate, n. 75

Le dépeuplement est un mot qui effraie beaucoup. Cependant, je crois que Jésus nous a avertis dès le début que c’était le but ultime de l’adversaire et de ceux qui suivent ses traces.

Tu appartiens à ton père le diable et tu accomplis volontairement les désirs de ton père. Il était un meurtrier depuis le début et ne reste pas en vérité, parce qu’il n’y a pas de vérité en lui. Quand il dit un mensonge, il parle dans son caractère, parce qu’il est un menteur et le père du mensonge. (Jean 8,44)

Par l’envie du diable, la mort entra dans le monde; et ils le suivent qui sont de son côté. (Hb 2,24-25 ; Douay-Rheims)

Ce qui a le plus alarmé le pape Jean-Paul II n’était pas seulement l’apparition d’hommes méchants déterminés à purger leur race des indésirables, mais la manifestation de toute une « culture de la mort. »

…nous sommes confrontés à une réalité encore plus vaste, que l’on peut qualifier de véritable structure du péché. Evangelium Vitae, n. 12

Ici, les mots de Saint Paul prennent une implication apocalyptique pour des nations entières : «Ne vous y trompez pas : Dieu ne se moque pas, car une personne ne récoltera que ce qu’il sème». [5] Combien plus encore quand des nations entières sèment l’avortement, l’euthanasie et toujours « de nouveaux instruments que la culture de la mort a à sa disposition ». Ici, nous nous trouvons à un seuil impensable alors que les dirigeants mondiaux, dans une synchronicité bizarre et imprudente, ont ouvert la porte à l’expérimentation sur des populations entières.

L’animateur de LondonReal TV, Brian Rose, a interrogé le Dr. Sherri Tenpenny, éducatrice à la vaccination, [6] sur les motifs potentiels de l’industrie des vaccins à la lumière des décès et des blessures causés par les récentes thérapies géniques injectées dans le grand public.

Rose : Il ne fait aucun doute que Bill Gates et Fauci et même l’industrie pharmaceutique ne veulent pas que beaucoup de morts sur leurs mains, je veux dire, ils ne voudraient pas que cela se produise ou…

Tenpenny : Ils n’ont aucune responsabilité.

Rose : Mais pourtant, je veux dire quand même, ils ne veulent évidemment pas que cela se produise, n’est-ce pas ? Ne savent-ils tout simplement pas mieux?

Tenpenny : Ils peuvent lire la littérature comme je peux, Brian.

Rose : Ce ne sont que des gens mauvais, horribles ? J’essaie juste de comprendre leurs motivations…

Tenpenny : Eh bien, une des choses dont nous essayons de ne pas parler dans le monde des vaccins est le mouvement eugéniste…. LondresReal.tv, 15 mai 2020; freedomplatform.tv

Comme St. Jean-Paul II a mis en garde :

…avec le temps, les menaces contre la vie ne se sont pas affaiblies. Elles prennent des proportions considérables. Ce ne sont pas seulement des menaces venant de l’extérieur, des forces de la nature ou des Caïns qui tuent les Abels ; non, ce sont scientifiquement et systématiquement des menaces programmées. Evangelium Vitae, n. 17

Il ajoute que « les faux prophètes et les faux enseignants ont eu le plus grand succès ». Ici, le terme « faux prophète » inclut ceux qui sont dans l’arène publique, en particulier les messianistes séculiers qui ont une vision impie de l’avenir.

Quand les gens pensent qu’ils possèdent le secret d’une organisation sociale parfaite qui rend le mal impossible, ils pensent aussi qu’ils peuvent utiliser tous les moyens, y compris la violence et la tromperie, pour créer cette organisation. La politique devient alors une « religion séculière » qui opère sous l’illusion de créer le paradis dans ce monde. « Pape St. Jean-Paul II, Centesimus Annus, n. 25

Ces faux prophètes incluent ceux de l’industrie des « soins de santé »…

Une responsabilité unique incombe au personnel de santé : médecins, pharmaciens, infirmières, aumôniers, religieux, religieux, administrateurs et bénévoles. Leur profession exige qu’ils soient gardiens et serviteurs de la vie humaine. Dans le contexte culturel et social d’aujourd’hui, dans lequel la science et la pratique de la médecine risquent de perdre de vue leur dimension éthique inhérente, les professionnels de la santé peuvent parfois être fortement tentés de devenir des manipulateurs de la vie, voire des agents de la mort. Evangelium Vitae, n. 89

… et notamment ceux qui produisent leurs médicaments :

Très peu de progrès sont en cours sur les méthodes immunologiques, des méthodes telles que les vaccins, pour réduire la fertilité, et beaucoup plus de recherche est nécessaire si l’on veut trouver une solution ici. Fondation Rockefeller, « The Presidents Five-Year Review, Annual Report 1968 », p. 52; point de vue pdf ici

D’où, St. Jean-Paul II conclut :

… nous sommes en fait confrontés à une «conspiration objective contre la vie», impliquant même les institutions internationales, engagées dans l’encouragement et la réalisation de campagnes concrètes pour rendre la contraception, la stérilisation et l’avortement largement accessibles. On ne peut pas non plus nier que les médias sont souvent impliqués dans cette conspiration… Evangelium Vitae, n. 17

Il y a une autre explication à la diffusion rapide des idées communistes qui s’infiltrent maintenant dans chaque nation, grande et petite, avancée et arriérée, de sorte qu’aucun coin de la terre n’en est libéré. Cette explication se trouve dans une propagande si véritablement diabolique que le monde n’a peut-être jamais vu cela avant. Il est dirigé à partir d’un centre commun. Pape Pie XI, Divini Redemptoris : sur le communisme athée, n. 17

Les douleurs de l’enfantement : une conspiration du dépeuplement ?

Tout cela soulève la question suivante : les douleurs de l’accouchement dont Jésus parle dans Matthieu 24 et Luc 21 étaient-elles une description voilée de cette « conspiration mondiale contre la vie » – un programme de dépeuplement ? Si tel était le cas, il me semble que douze simples disciples vivant au bord de la mer de Galilée n’auraient pas pu supporter une telle parole, et encore moins comprendre comment cela aurait pu être possible. Eh bien, il y a 2000 ans, ce n’était pas possible. Mais aujourd’hui, c’est non seulement possible, mais en cours (par exemple, une étude canadienne a révélé que jusqu’à présent, 17 millions de personnes sont mortes directement du vaccin). Par conséquent, lorsque Jésus décrit les guerres, la famine (Mt 24 :7), la peste (Lc 21 :11) et la montée des « faux prophètes » (Mt 24 :11), il semble qu’Il parlait de châtiments infligés par l’homme et motivés par des forces dangereuses. messianistes – guerres délibérées, famines et épidémies.

Ils déclencheront des horreurs sans précédent : famines, fléaux, guerres, et finalement la justice divine. Au début, ils recourront à la coercition pour réduire encore la population, puis si cela échoue, ils recourront à la force. Michael D. O’Brien, Globalization and the New World Order, 17 mars 2009

Ces douleurs de l’accouchement se reflètent à nouveau dans Apocalypse chapitre 6 et dans les « sceaux » envisagés par saint Jean – ce que le Seigneur m’a décrit il y a des années comme la « Grande Tempête ».

Le dépeuplement émerge donc comme l’une des stratégies clés du dragon dans la « confrontation finale » de notre époque, aux côtés de la suppression de l’Église et de la mission du Christ. Et le défunt pontife n’a pas hésité à faire ce parallèle :

… le dragon se tenait devant la femme qui était sur le point de porter un enfant, afin qu’il puisse dévorer son enfant quand elle l’a produit… (Apocalypse 12:4)

… d’une manière telle que l’enfant est aussi une figure de chaque personne, de chaque enfant, en particulier de tout bébé impuissant dont la vie est menacée, parce que – comme nous le rappelle le Conseil – « par son Incarnation, le Fils de Dieu s’est uni d’une manière ou d’une autre à chaque personne… » Evangelium Vitae, n. 17

Cette lutte est parallèle au combat apocalyptique décrit dans [Ap 11:19-12:1-6). Combats de la mort contre la vie : une « culture de la mort » cherche à s’imposer à notre désir de vivre et de vivre pleinement. Il y a ceux qui rejettent la lumière de la vie, préférant « les œuvres infructueuses de l’obscurité ». Leur récolte est l’injustice, la discrimination, l’exploitation, la tromperie, la violence. À chaque époque, une mesure de leur succès apparent est la mort des innocents. Au cours de notre siècle, comme à aucun autre moment de l’histoire, la « culture de la mort » a pris une forme sociale et institutionnelle de légalité pour justifier les crimes les plus horribles contre l’humanité : génocide, « solutions définitives », « nettoyages ethniques » et la « prise de vie des êtres humains avant même qu’ils ne naissent », ou avant qu’ils n’atteignent le point naturel de la mort. Aujourd’hui, cette lutte est devenue de plus en plus directe. « Texte des remarques du pape Jean-Paul II à la messe dominicale au parc d’État de Cherry Creek, Denver Colorado, Journée mondiale de la jeunesse, 1993, 15 août 1993, solennité de l’Assomption ; ewtn.com

Ici, mes chers frères et sœurs, nous pourrions être tentés de désespérer face aux dimensions troublantes de cette confrontation. Mais le pape Jean-Paul II conclut son encyclique nous rappelant que Dieu sera effectivement proche de Son Épouse pendant cette heure.

L’Annonciation de l’Ange à Marie est encadrée par ces mots rassurants : « N’ayez pas peur, Marie » et « avec Dieu, rien ne sera impossible » (Lc 1,30, 37). Toute la vie de la Vierge Mère est en fait imprégnée par la certitude que Dieu est proche d’elle et qu’il l’accompagne de ses soins providentiels. Il en va de même de l’Église, qui trouve « un lieu préparé par Dieu » (Ap 12,6) dans le désert, lieu d’épreuve mais aussi de la manifestation de l’amour de Dieu pour son peuple (cf. Os 2,16). Evangelium Vitae, n. 150

Après tout, dit-il, c’est Jésus qui ouvre les « sceaux » (cf. Ap 5, 1-10). Ainsi, nous a assuré Jean-Paul II, cette confrontation finale « s’inscrit dans les plans de la Divine Providence ; c’est une épreuve que l’Église tout entière, et l’Église polonaise en particulier, doit relever. C’est une épreuve non seulement pour notre nation et l’Église, mais en un sens, une épreuve de 2 000 ans de culture et de civilisation chrétienne, avec toutes ses conséquences sur la dignité humaine, les droits individuels, les droits de l’homme et les droits des nations. » [7]

Après la purification par l’épreuve et la souffrance, l’aube d’une nouvelle ère est sur le point de poindre.  Pape St Jean-Paul IIII, Audience générale, 10 septembre 2003

[Jean-Paul II] nourrit en effet une grande attente qu’au millénaire de divisions succède un millénaire d’unifications… que toutes les catastrophes de notre siècle, toutes ses larmes, comme le dit le Pape, soient rattrapées à la fin et transformé en un nouveau départ. —Cardinal Joseph Ratzinger (PAPE BENOÎT XVI), Sel de la terre, entretien avec Peter Seewald, p. 237

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Notes

1. « …aucune nouvelle révélation publique n’est à attendre avant la glorieuse manifestation de notre Seigneur Jésus-Christ. Pourtant, même si la Révélation est déjà complète, elle n’a pas été rendue complètement explicite ; il reste à la foi chrétienne de prendre progressivement toute sa signification au fil des siècles.» —Catéchisme de l’Église catholique, n. 67

2. cf. La crise de la crise des réfugiés

3. Dr John Clauser : « Le discours populaire sur le changement climatique reflète une dangereuse corruption de la science qui menace l’économie mondiale et le bien-être de milliards de personnes. Une science climatique malavisée s’est métastasée en une pseudoscience journalistique de choc massive. À son tour, la pseudoscience est devenue le bouc émissaire d’une grande variété d’autres maux sans rapport. Il a été promu et étendu par des agents de marketing commercial, des politiciens, des journalistes, des agences gouvernementales et des environnementalistes tout aussi mal avisés. À mon avis, il n’y a pas de véritable crise climatique. Il existe cependant un problème très réel pour assurer un niveau de vie décent à l’importante population mondiale et une crise énergétique qui y est associée. Ce dernier phénomène est inutilement exacerbé par ce qui, à mon avis, est une science climatique incorrecte.» —5 mai 2023 ;Coalition C02

4. « Ceux qui contrôlent la nourriture, contrôlent les gens. Les communistes le savaient mieux que quiconque. La première chose que fit Staline fut de s’en prendre aux agriculteurs. Et les mondialistes d’aujourd’hui ne font que copier-coller cette stratégie, mais cette fois-ci, ils utilisent des mots jolis/vertueux pour cacher leurs véritables intentions. L’année dernière, le gouvernement néerlandais a décidé que 30 % de tout le bétail devait être réduit d’ici 2030 afin d’atteindre les objectifs climatiques. Et puis le gouvernement a décidé que cela signifierait qu’au moins 3 000 fermes devraient être fermées au cours des prochaines années. Si les agriculteurs refusent de vendre leurs terres à l’État « volontairement » maintenant, ils courent le risque d’être expropriés plus tard. » —Eva Vlaardingerbroek, avocate et défenseure des agriculteurs néerlandais, 21 septembre 2023, « The Global War on Farming »

5. Galates 6,7

6. fondateur du Tenpenny Integrative Medical Center et de Courses4Mastery

7. Cardinal Karol Wojtyla (Jean-Paul II), au Congrès eucharistique, Philadelphie, PA pour la célébration du bicentenaire de la signature de la Déclaration d’Indépendance, 13 août 1976 ; cf. Catholique en ligne

 




Quelques prophéties sur la fin des temps

Edson Glauber : La chronologie de Dieu concernant la fin des temps révélée par la Vierge Marie.

LA CHRONOLOGIE DE DIEU CONCERNANT LA FIN DES TEMPS TELLE QUE RÉVÉLÉE PAR LA VIERGE MARIE, LA REINE DU ROSAIRE ET DE LA PAIX AU VOYANT EDSON GLAUBER EN 2015.

Le 10 juillet 2019, la Vierge Marie a permis à Edson de publier cette chronologie :

Sanctuaire d’Itapiranga – apparition à Mozzo, (BG) Italie 11/11/2015

 

 

 

 

 

Edson Glauber : « Aujourd’hui, la Mère de Dieu m’a permis de vous dire une chose : souvenez-vous et regardez une vidéo de l’apparition à Mozzo, (BG) Italie 11/11/2015.

Dans cette apparition, la Vierge Marie m’a dit :
– 2005 + 7 = 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012 :
Événements et fortes attaques contre le Pape (Benoît XVI.).

– 2012 + 7 = 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 :
Événements et persécution des chrétiens dans certains endroits, sous une forme plus publique, la confusion et l’hérésie se répandront contre la foi, les dogmes et les enseignements de l’Église, jusqu’à ce qu’elle atteigne son point culminant : le sacerdoce et mon Fils dans l’Eucharistie.

– 2019 + 7 = 2020, 2021, 2022, 2023, 2024, 2025, 2026 : Des événements difficiles dans l’Église du Christ, avec une grande fissure dans ses fondations et la division de ses organes internes, la folie de tant de personnes, et une grande perte de foi dans l’Église, beaucoup tomberont loin de la foi. Les élus de Dieu et les fidèles seront trahis, persécutés, réduits au silence et tant de morts globalement, mais plus ou moins intensément, selon la foi et l’état de péché des âmes, seul un tiers restera comme le dit la Parole de Dieu. Le Seigneur purifiera son Église et son peuple par des péchés graves, par la persécution et l’effusion de sang. Les gens souffriront pour ce qu’ils ont créé et à cause de leurs péchés. Votre propre nature mauvaise sera la raison de vos larmes et de vos souffrances.




Le Diviseur est entré dans l’Eglise… mais la Mère de l’Eglise la protège !

« L’Eglise a ses racines dans le Ciel…

et ses feuilles dans la tempête !

Cardinal Journet

          Après les derniers rebondissements autour des « bénédictions » de couples divorcés-remariés ou homosexuels promus par Rome[1] et les « confessions » télévisées étonnantes du Pape François sur l’Enfer vide[2], toute l’Eglise se retrouve troublée et divisée…

Le « Diviseur » est entré au cœur de l’Eglise et notre épreuve ne fait que commencer ! Comme je l’ai avancé dans mon article récent[3] : les prophéties de la Vierge à Akita se déroulent sous nos yeux !

 

La dernière publication de Mark Mallett l’explicite remarquablement : « La récente correction fraternelle des Evêques n’est pas une déloyauté ou un rejet du Pape, mais un soutien à sa charge… vous n’avez donc pas à choisir votre camp : choisissez la Tradition sacrée puisque, en fin de compte, la papauté n’est pas un Pape ! Quelle grande tragédie pour le monde qui nous regarde lorsque les catholiques provoquent un scandale, soit en tombant dans le schisme, soit en promouvant un culte de la personnalité autour du Pape plutôt que de Jésus… Je sens que c’est l’Esprit qui appelle l’Eglise, de haut en bas, à se mettre à genoux et à se replonger dans la Parole de Dieu… Saint Paul nous dit : « Le Christ a aimé l’Eglise et s’est livré pour elle pour la sanctifier, la purifiant par le bain d’eau avec la Parole… » (Ep 5,25-26).

Reprenons nos Bibles et laissons Jésus nous baigner dans sa Parole – la Bible dans une main et le Catéchisme dans l’autre – Quant à ceux flirtent avec le Schisme, n’oubliez pas : le seul son que vous entendrez si vous sautez de la Barque de Pierre est « splash ! » Et ce n’est pas un bain sanctifiant[4] ! »

Nous sommes entrés dans l’urgence de l’extrême fin des temps ; et si nous voulons être, sur les traces de petite Thérèse, « l’Amour au cœur de l’Eglise », nous sommes appelés à faire des choix décisifs dans la prière continuelle, l’humilité, l’espérance et la paix du cœur… convaincus que toute vie chrétienne authentique s’enracine dans la lumière et la force de la vie sacramentelle : de la Confession régulière des péchés dans le Sacrement de la réconciliation à la Sainte Messe du Dimanche… et cette charité fraternelle qui doit s’incarner sans cesse dans l’attention aux autres.

Dans le mystère de l’Eglise, le visage du lépreux est transfiguré par la tendresse du Christ qui le touche… et derrière chaque pauvre se cache un saint ou une sainte ! On peut donc affirmer que le chemin de « la foi est de rencontrer l’Eglise sous les haillons dont la recouvre la folie de ses enfants ; de toucher la paix des profondeurs sous l’agitation des tempêtes… L’Eglise n’est pas faite que de nos défauts et de nos défaillances, elle est faite de la grandeur de Dieu qui est en elle, et « nous portons le trésor de Dieu dans des vases fragiles » (2 Co 4,7). C’est vrai, nous le savons bien, mais c’est le trésor de Dieu[5] ! »

Aussi, si pauvre et si blessée soit-elle, l’Eglise n’est pas née pour se taire : elle est habitée par Celui la sauve et c’est pourquoi, dans un amour irrésistible, elle est envoyée à tous les hommes ! « Certes, nous devons rester modestes et proclamer la vérité avec humilité et non en surplomb. Toutefois, l’humilité ne consiste pas à s’incliner devant le monde, mais précisément à servir la Vérité et s’effacer devant elle, avec la conviction que nous parlons au nom d’un autre qui seul a « les paroles de la vie éternelle » (Jn 6,68) et qui nous a précisément envoyés dans le monde pour « rendre témoignage à la vérité[6] » (Jn 18,37).

A la suite de Saint Jean-Paul II, on ne dira jamais assez que nous sommes entrés dans le temps de « la grande épreuve » et de « la grande espérance » car, après la terrible Epreuve de la Babylone infernale (Ap 17 et 18), la « Civilisation de l’Amour » jaillira ! (Ap 19 et 20). Et c’est pourquoi nous est donnée « la Femme » (Ap 12,1) pour traverser la grande Epreuve : cette Femme est à la fois l’Eglise et la Mère de l’Eglise, si bien que nous sommes invités à aimer l’Eglise de l’amour même du Cœur Immaculé de Marie, Mère de l’Eglise ! Oui, la Vierge est le Cœur caché de l’Eglise-Epouse qui brûle d’un amour fou pour le Christ-Epoux. Cela signifie que la beauté et l’invincibilité de l’Eglise est cachée dans sa pauvreté… Et des cendres jaillira le Feu !

Alors la prière suppliante et mariale d’un homme d’Eglise doit être la nôtre :

« Aujourd’hui, Vierge Sainte, nous tournons nos regards vers vous avec plus d’insistance. Vous savez que dans notre pays, comme dans le monde entier, se joue l’avenir de l’être humain, de la famille, de la civilisation et de la vie. Vous voyez que les forces de destruction de l’homme sont à l’œuvre comme jamais, séduisant les esprits et les cœurs…

Vous êtes la Femme de l’Apocalypse qui, avec l’aide des Anges, combattez le Démon. Prenez-nous en pitié. Ne nous abandonnez pas dans le combat. Ecoutez les humbles prières que nous faisons vers vous avec un cœur d’enfant… Faites de nous des hommes et des femmes courageux et fervents… préparant des générations futures qui continueront l’œuvre de l’amour dans notre pays et sur toute la terre[7] ! »

                                                                                                   + Marie-Mickaël

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Notes

[1] « Fiducia supplicans » (Confiance suppliante), Déclaration du Dicastère pour la Doctrine de la foi (DDF), publiée le 18 décembre 2023 et approuvée par le Pape François.

[2] « Ce que je vais dire n’est pas un dogme de foi mais quelque chose de personnel : j’aime penser que l’Enfer est vide, et j’espère que c’est la réalité ! » Cette déclaration sous forme de confidence sème à nouveau le doute et la division car elle va à l’encontre de la Parole de Dieu (Mt 25,41), du Catéchisme de l’Eglise Catholique (Voir 1033 à 1037) où des Apparitions de la Vierge à Fatima : le 13 juillet, Elle révèle l’Enfer aux trois enfants… et il n’est pas vide ! C’est une telle invitation de Marie à la prière, la supplication et la pénitence !

[3] Voir sur notre site : « Akita : une prophétie de la Vierge se déroule sous nos yeux ! » du 5 janvier 2024.

[4] Mark Mallett, Schisme, dites-vous ? The now word, reflections on our times, 19 janvier 2024.

[5] Cardinal Journet, Comme une flèche de feu, Le Centurion 1981, p.103 et Les dons du Saint-Esprit, Retraite 1972, p.22.

[6] Mgr Marc Aillet, Le temps des saints – Ne soyons pas des chiens muets, Artège 2023, p.9-10.

[7] Cardinal Paul Poupard, Président émérite du Conseil Pontifical pour la culture, Rome, I° janvier 2018.




Schisme, dites-vous ? Par Mark Mallett

Par Mark Mallett, 19 janvier 2024

Quelqu’un m’a demandé l’autre jour: «Vous ne quittez pas le Saint-Père ou le vrai magistère, n’est-ce pas?» J’ai été surpris par la question. « Non, qu’est-ce qui t’a donné cette impression ? » Il a dit qu’il n’en était pas sûr. Je l’ai donc rassuré que le schisme n’est pas sur la table. Explication.

La parole de Dieu

Sa question arrive à un moment où un feu a brûle dans mon âme pour la Parole de Dieu. J’en ai parlé à mon directeur spirituel, et même lui connaissait cette faim intérieure. Peut-être que vous êtes aussi… C’est presque comme si les controverses dans l’Église, la politique, la mesquinerie, les jeux de mots, l’ambiguité, l’approbation des agendas mondiaux, etc., me ramènent dans la Parole de Dieu brute et non diluée. Je veux la dévorer. Et Les Écritures ne sont jamais épuisées parce qu’elles enseignent toujours, toujours nourrissantes, toujours éclairantes.

En effet, la parole de Dieu est vivante et efficace, plus vive que n’importe quelle épée à deux tranchantss, pénétrant même entre l’âme et l’esprit, les articulations et la moelle, et capable de discerner les réflexions et les pensées du cœur. (Hb 4,12)

Et pourtant, nous savons en tant que catholiques que l’interprétation subjective de l’Écriture a des limites. Que le sens ultime des paroles du Christ a été compris par les apôtres et confiés à eux, et que leur enseignement nous a été transmis à travers les siècles de succession apostolique.[2] Ainsi, avec ceux que le Christ a commandés pour nous enseigner,[3] nous nous tournons vers cette Tradition Sacrée immuable et infaillible. Dans le cas contraire, il y aurait un chaos doctrinal.

En même temps, le pape et les évêques en communion avec lui ne sont que des serviteurs de la Parole de Dieu. En tant que tels, nous sommes tous des disciples de cette Parole, des disciples de Jésus (voir je suis un Disciple de Jésus-Christ). D’où…

… l’Église catholique n’est pas l’Église du pape et les catholiques ne sont donc pas des papistes mais des chrétiens. Le Christ est le chef de l’Église et de Lui toute la grâce divine et la vérité passe aux membres de Son corps, qui est l’Église… les catholiques ne sont pas les sujets des supérieurs ecclésiastiques, auxquels ils doivent l’obéissance aveugle comme dans un système politique totalitaire. En tant que personnes dans leur conscience et leur prière, elles vont directement à Dieu en Christ et dans le Saint-Esprit. L’acte de foi est dirigé directement vers Dieu, tandis que le magistère des évêques n’a que la tâche de préserver fidèlement et complètement le contenu de la Révélation (donnée dans l’Écriture sainte et la Tradition apostolique) et de le présenter à l’Église comme révélé par Dieu. Cardinal Gerhard Muller, ancien préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, 18 janvier 2024,

Cette définition de base est un puits de lumière parfaitement actuelle dans le brouillard de confusion qui a divisé les catholiques ces dernières semaines. Les récents procès sont dus en grande partie à une compréhension exagérée de l’infaillibilité papale et même des attentes fausses de l’homme qui occupe la fonction. Comme le note le cardinal dans la même interview, « en termes de profondeur théologique et de précision de l’expression, le pape Benoît XVI était une exception plutôt que la norme dans l’histoire mouvementée des papes ». En effet, nous avons apprécié l’enseignement immaculé, même dans le commentaire non-magistral de nos papes au cours du siècle dernier. Même moi, j’an étais arrivé au point de prendre pour acquis la facilité avec laquelle je pouvais les citer…

Récupération de la perspective

Mais le pontife argentin est une autre histoire et un rappel que l’infaillibilité d’un pape se limite aux rares occasions qu’il « confirme ses frères dans la foi et proclame par un acte définitif une doctrine relative à la foi ou à [5] morale ». Par conséquent, la correction fraternelle n’est pas au-delà d’un pape – « la plus connue est la question de l’hérésie et de l’excommunication du pape Honorius Ier », note le cardinal Müller.

Barque de Peter/Photo par James Day

Par conséquent, je crois que le Saint-Esprit utilise cette crise actuelle pour purger l’Église de la papolâtrie – la notion errante que nos papes sont « un souverain absolu, dont les pensées et les désirs sont la loi ».[7] Tout en donnant l’apparence de consolider l’unité, cette fausse croyance provoque en fait une division impie :

Chaque fois que quelqu’un dit, « J’appartiens à Paul », et un autre, « J’appartiens à Apollos », n’êtes-vous pas seulement humain ?… car personne ne peut jeter un fondement autre que celui qui est là, à savoir Jésus-Christ. (1 Corinthiens 3:4, 11)

Dans le même temps, la Tradition elle-même affirme la primauté de Pierre – et l’impossibilité du schisme comme voie pour le troupeau :

 

Ils marchent donc sur le chemin d’une erreur dangereuse qui croient qu’ils peuvent accepter le Christ comme le chef de l’Église, tout en n’adhérant pas loyalement à Son vicaire sur terre. Ils ont enlevé la tête visible, brisé les liens visibles de l’unité et laissé le Corps mystique du Rédempteur si obscurci et si mutilé, que ceux qui cherchent le havre du salut éternel ne peuvent ni le voir ni le trouver. Pape PIUS XII, Mystici Corporis Christi (Sur le corps mystique du Christ), 29 juin 1943; n. 41; vatican.va

Cette loyauté envers le pape n’est cependant pas absolue. Elle est dûe lorsqu’il exerce son « magistère authentique »- exprimant des enseignements ou des déclarations « qui doivent toutefois être explicitement ou implicitement contenues dans [9] la révélation », ajoute le cardinal Müller. C’est ce qui rend l’enseignement du successeur de Pierre « authentique » et essentiellement « catholique ». Par conséquent, la récente correction fraternelle des évêques n’est pas une déloyauté ou un rejet du pape, mais un soutien de ses fonctions.

Il ne s’agit pas d’être «pro-» pape François ou «contra-» pape François. Il s’agit de défendre la foi catholique, et cela signifie défendre le Bureau de Pierre auquel le pape a succédé. Cardinal Raymond Burke, The Catholic World Report, 22 janvier 2018

Vous n’avez donc pas besoin de choisir les côtés – choisissez la Tradition Sacrée puisque, en fin de compte, La papauté n’est pas un pape. Quelle grande tragédie que le monde regarde les catholiques causant le scandale, soit en tombant dans le schisme, soit en promouvant un culte de la personnalité autour du Pape, plutôt qu’autour de Jésus.

Le temps du bain

Que comprendre à travers ces évènements aujourd’hui ? Je pense que c’est l’Esprit qui appelle l’Église, de haut en bas, à tomber sur nos genoux et à nous immerger à nouveau dans la Parole de Dieu qui nous a été donnée dans les Saintes Écritures. Comme je l’ai écrit en Novum, Notre Seigneur Jésus se prépare une Epouse sans tâche ni ride. Dans ce même passage dans Éphésiens, Saint Paul nous dit comment :

Le Christ a aimé l’église et s’est livré pour elle pour la sanctifier, la purifiant par le bain d’eau avec la Parole (Ep 5, 25-26)

Oui, c’est le « mot de maintenant » pour aujourd’hui : prenons nos bibles, chers frères et sœurs, et laissons Jésus nous baigner dans Sa Parole – la Bible d’une main, le Catéchisme de l’autre.

Quant à ceux qui flirtent avec le schisme, souvenez-vous… le seul son que vous entendrez si vous sautez de la Barque de Pierre est « splash ». Et ce n’est pas un bain sanctifiant.

 




Cardinal Sarah : Fiducia supplicans est une hérésie qui porte gravement atteinte à l’Église

Le cardinal Robert Sarah a partagé avec Settimo Cielo une réflexion sur l’état actuel de confusion dans l’Église, qu’il considère comme un « scandale pour les plus petits », aggravé par la récente publication de Fiducia supplicans du Dicastère pour la doctrine de la foi. Le cardinal soutient les conférences épiscopales africaines qui s’opposent à la déclaration du Vatican.

Le Cardinal Sarah a rendu public un message de Noël le jour de l’Epiphanie du Seigneur. Il y souligne que « la vérité est la première des miséricordes que Jésus offre au pécheur. Pouvons-nous à notre tour accomplir une œuvre de miséricorde dans la vérité ? Le risque est grand pour nous si nous recherchons la paix mondiale, une popularité mondiale achetée au prix du mensonge, de l’ambiguïté et du silence complice ».

Cardinal Sarah contre bénédiction des duos homosexuels

Le cardinal critique le récent document du Vatican :

La déclaration « Fiducia Supplians » écrit que la bénédiction est plutôt destinée aux personnes qui « demandent que tout ce qui est vrai, bon et humainement précieux dans leur vie et leurs relations soit investi, guéri et élevé par la présence du Saint-Esprit. ” (n.31). Mais qu’y a-t-il de bon, de vrai et de humainement valable dans une relation homosexuelle, définie par l’Écriture Sainte et la Tradition comme une dépravation grave et « intrinsèquement désordonnée » ? Comment un tel écrit peut-il correspondre au Livre de la Sagesse qui dit : « le raisonnement tordu se détourne de Dieu, et sa puissance, lorsqu’elle est éprouvée, reprend les insensés. La sagesse ne pénètre pas dans une âme malveillante et n’habite pas non plus dans un corps dominé par le péché. Le Saint-Esprit, maître, évite la tromperie » (Sagesse 1 : 3-5). La seule chose que l’on peut demander aux personnes qui entretiennent une relation contre nature est qu’elles se convertissent et se conforment à la Parole de Dieu.

Le cardinal montre également son soutien aux évêques africains qui s’opposent aux supplians de Fiducia :

«Je dois remercier les conférences épiscopales qui ont déjà fait ce véritable travail, notamment celles du Cameroun, du Tchad, du Nigeria, etc., dont je partage et soutiens les décisions et la ferme opposition à la Déclaration « Fiducia supplicans ». Nous devons encourager les autres conférences épiscopales nationales ou régionales et chaque évêque à faire de même.

Le Cardinal Sarah souligne le rôle de l’Église en Afrique :

« L’Église d’Afrique est la voix des pauvres, des simples et des petits. Elle est chargée d’annoncer la Parole de Dieu aux chrétiens occidentaux qui, parce qu’ils sont riches, dotés de multiples compétences en philosophie, en sciences théologiques, bibliques et canoniques, se croient évolués, modernes et sages dans la sagesse du monde. Mais « la folie de Dieu est plus sage que les hommes » (1 Co 1, 25). Il n’est donc pas surprenant que les évêques d’Afrique, dans leur pauvreté, soient aujourd’hui les hérauts de cette vérité divine face à la puissance et à la richesse de certains épiscopats occidentaux. Car « tout ce qui est insensé dans le monde, c’est ce que Dieu a choisi pour confondre les sages ; Dieu a choisi les faibles du monde pour faire honte aux forts. Ce qui n’a pas de naissance dans le monde et ce qui est méprisé, voilà ce que Dieu a choisi ; « Ce qui n’est pas, c’est ce que Dieu a choisi, pour réduire à néant ce qui est, afin que personne ne puisse se glorifier devant Dieu » (1 Co 1, 27-28). Mais oserons-nous les écouter lors de la prochaine session du Synode sur la synodalité ? Ou devrions-nous croire que, malgré les promesses d’écoute et de respect, leurs avertissements seront ignorés, comme nous le voyons aujourd’hui ? “Faites attention aux hommes” (Mt 10, 22), dit le Seigneur Jésus, car toute cette confusion, suscitée par la Déclaration “Fiducia supplicans”, pourrait réapparaître sous d’autres formulations plus subtiles et plus cachées lors de la deuxième session du Synode sur la synodalité. , en 2024, ou dans le texte de ceux qui aident le Saint-Père à rédiger l’Exhortation apostolique post-synodale. Satan n’a-t-il pas tenté le Seigneur Jésus à trois reprises ? Il faudra être attentif aux manipulations et aux projets que certains préparent déjà pour cette prochaine session du Synode.

Nsango Ya Bidu




Akita : une prophétie de la Vierge se réalise sous nos yeux…

Akita est une ville située au nord-ouest du Japon. Et c’est dans le Couvent des Sœurs Servantes de l’Eucharistie que Sœur Agnès Sasagawa a reçu des visions de son Ange Gardien et de la Vierge Marie à partir de 1973. C’est là aussi qu’une statue de bois de Notre Dame a versé plus de cent fois des larmes humaines jusqu’en 1981. Monseigneur Ito, l’Evêque du lieu à Niigata, en a été témoin à quatre reprises… et le 22 avril 1984, après une longue enquête, il a reconnu officiellement le caractère surnaturel des événements d’Akita.

Juste après la reconnaissance, Mgr Ito a d’ailleurs soumis le texte de la dernière Apparition de la Vierge du 13 octobre 1973 au Cardinal Ratzinger, alors Préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi. Nous allons voir que ce message ultime de Notre Dame annonce de terribles épreuves pour l’Eglise et pour le monde… Et à cette époque, le futur Benoît XVI, connaissant déjà le contenu du 3° secret de Fatima déclara : « Ces deux messages de Fatima et d’Akita sont en substance les mêmes ! »

Et comment ne pas mentionner ici les autres messages de la Vierge à Garabandal en Espagne ou à Kibého au Rwanda. Dans ce petit pays[1] au cœur de l’Afrique, Elle invite avec force à la pénitence et annonce de grandes épreuves pour l’Eglise : « Convertissez-vous quand il en est encore temps… Si vous ne vous repentez pas, vous allez tomber dans un gouffre ! L’enfant de Marie ne se sépare pas de la souffrance ! Le monde est en rébellion contre Dieu, trop de péchés s’y commettent ; il n’y a pas d’amour ni de paix (15 mai 1982) … »

« Priez sans relâche pour l’Eglise car de grandes tribulations l’attendent dans les temps qui viennent ! » (22 novembre 1983).

Alors, écoutons l’ultime message que la Vierge nous adresse à Akita à travers Sœur Agnès. Il ne suffit pas de le lire par curiosité ou par peur… car dans toute annonce prophétique, la gravité des événements annoncés est conditionnée par la « réponse » des hommes :  conversion ou pas, ou trop peu, au Dieu Amour et miséricordieux. Le terrible effondrement issu du péché peut donc être réduit ou effacé. La Bible en témoigne : à l’annonce de Jonas, la conversion des habitants de Ninive et de leur Roi éloignera la destruction de l’immense ville ; n’en déplaise au prophète qui se rebelle contre la miséricorde de Dieu ! (Jon 4,1-11). Mais ça n’est pas le cas de Sodome où domine l’horreur de l’iniquité : « depuis les jeunes jusqu’aux vieux, tout le peuple sans exception ! » (Gn 19,4) …  Cette ville sera détruite par « le feu du ciel », malgré l’intercession d’Abraham ! (Gn 18 et 19).

Devant l’état de notre civilisation actuelle, devenue cette Babylone mondialiste « mère des prostituées et des abominations de la terre » (Ap 17,5), prenons conscience que les « Appels » répétés de la Vierge à la conversion par ses Apparitions depuis Fatima, en 1917, sont les ultimes « cris » de la miséricorde de Dieu ! Alors, lisons et relisons avec grande attention ce dernier message de Notre tendre Mère à Akita du 13 octobre 1973. Il est comme écrit avec le sang de son Cœur douloureux et Immaculé :

« Ma chère fille, écoute attentivement ce que je vais te dire. Tu en informeras ton Supérieur. Comme je te l’ai dit, si les hommes ne se repentent pas et ne s’améliorent pas, le Père infligera un châtiment terrible à toute l’humanité ! Ce sera un châtiment plus grand que le déluge, comme on n’en a jamais vu auparavant : un feu tombera du ciel et fera disparaitre une grande partie de l’humanité, les bons comme les mauvais, n’épargnant ni les prêtres ni les fidèles. Les survivants se trouveront dans une telle désolation qu’ils envieront les morts !

Les seules armes qui vous resteront alors seront le Rosaire et le Signe laissé par mon Fils. Chaque jour, récitez les prières du Rosaire. Avec le Rosaire, priez pour le Pape, les Evêques et les prêtres. Le travail du Diable s’infiltrera même dans l’Eglise, de sorte qu’on verra des Cardinaux s’opposer à des Cardinaux, et des Evêques contre d’autres Evêques ! Les Prêtres qui me vénèrent seront méprisés et combattus par leurs confrères. Les églises et les autels seront saccagés. L’Eglise sera pleine de ceux qui acceptent des compromissions et le Démon poussera de nombreux Prêtres et des âmes consacrées à quitter le service du Seigneur ! Le Démon va faire rage en particulier contre les âmes consacrées à Dieu !

La pensée de la perte de tant d’âmes est la cause de ma tristesse. Si les péchés augmentent en nombre et en gravité, il ne sera plus question de pardon pour eux[2]. Parle avec courage à ton supérieur, il saura encourager chacune d’entre vous à prier et à accomplir des œuvres de réparation… »

Et après avoir souri, la Vierge ajouta : « As-tu encore quelque chose à demander ? Aujourd’hui, c’est la dernière fois que je te parle en personne. A partir de ce moment, tu obéiras à celui qui t’a été envoyé, à lui et à ton supérieur… Prie beaucoup les prières du Rosaire. Moi seule peut encore vous sauver des calamités qui s’approchent. Ceux qui mettront leur confiance en moi seront sauvés ! »

Ce dernier message de la Vierge à Akita est à la fois « bouleversant » de mise en vérité… mais aussi « terrible » sur les conséquences des péchés de la civilisation actuelle. N’est-t-elle pas en train de s’effondrer sous l’influence des forces obscures et trompeuses de Satan ? Si bien que « Le travail du Diable s’infiltrera même dans l’Eglise ! » Et que voit-on aujourd’hui après la déclaration du Dicastère de la foi sur la « bénédiction » des couples non mariés, divorcés remariés ou homosexuels : une soi-disant avancée qui, quoi qu’en dise le Cardinal Fernandez appuyé par le Pape François, ouvre une perspective inédite dans l’Eglise. Elle aura un impact désastreux sur le fondement divin du seul mariage voulu par Dieu : « un homme et une femme » selon le titre célèbre du film de Claude Lelouch oscarisé au festival de Cannes.

De fait, on joue sur les mots, mais aux yeux du monde et de ceux et celles qui seront bénis, tout bascule : c’est désormais le début d’une « légitimation » de leur situation sans aucun appel à la conversion. Immense mensonge qui trompe tout le monde et où l’on ose avancer hypocritement que cette bénédiction « n’entend pas légitimer quoi que ce soit ! » Comme l’a dit le courageux Cardinal Joseph Zen : « Cela est pastoralement insoutenable ! »

On pourrait citer ici de nombreux Evêques ou Conférences épiscopales qui approuvent ou résistent à cette déclaration romaine. Mais intéressons-nous aux plus pauvres et aux plus petits qui, souvent, sont les grands témoins de la lumière du Christ… Ecoutons Mgr Martin Mtumbuka, Evêque de Karonga, au Malawi. Il réagit à la publication de « Fiducia supplicans » :

« Nous n’avons pas le choix. Nous ne pouvons pas permettre qu’une déclaration aussi offensante et apparemment blasphématoire soit mise en œuvre dans notre diocèse… Pour la première fois dans l’histoire de l’Eglise, un document émis par le Saint Siège et signé par le Saint-Père est rejeté par ses confrères Evêques et publiquement rejeté !… Il ressemble à une hérésie pour nous, il se lit comme une hérésie… » car même si le document semble donner l’impression que la bénédiction se réfère à des homosexuels individuels, il s’agit de la bénédiction d’une « union » comme le précise l’Evêque : « Ils se sont présentés comme un couple, partent comme un couple, rentrent chez eux comme un couple, dorment dans le même lit comme un couple. Ils semblent donc être bénis en tant que couple. Comment cela pourrait-il ne pas changer l’enseignement authentique de l’Eglise[3] ? »

Ainsi, depuis que cette déclaration a été publiée le 18 décembre 2023, on voit des Cardinaux s’opposer à des Cardinaux, et des Evêques affronter d’autres Evêques ! La division est entrée dans l’Eglise et elle était annoncée par La Vierge à Akita ! Et si nous sommes témoins de la « deuxième partie » de la prophétie qui est en train de se réaliser mondialement, par épiscopats opposés, cela « peut » signifier que la « première partie » de la prophétie risque de suivre : ce feu redoutable « qui tombera du ciel ! » Supplions dans la prière et la pénitence, Rosaire en main, pour que ces malheurs s’éloignent de l’Eglise et du monde !

Plus récemment, à 88 ans, sœur Agnès Sasagawa d’Akita a reçu un dernier message dont la concision laisse deviner que nous sommes entrés dans la terrible période de « l’extrême » fin des temps ! Elle en a parlé à une autre sœur en lui donnant la permission de diffuser ce court et signifiant message :

« Le Dimanche 6 octobre 2019, à 3h30 du matin, à Akita, le même Ange qu’il y a environ 30 ans est apparu devant moi : L’Ange m’a d’abord dit quelque chose de privé…

Puis il a ajouté : « La bonne chose à annoncer à tout le monde est : « Couvrez-vous de cendres[4] et, s’il vous plaît, priez le Rosaire pénitentiel tous les jours ! » Et vous, sœur Agnès Sasagawa, devenez comme une enfant et chaque jour, veuillez offrir des sacrifices ! »

Alors, réfugions-nous en cette foi de la Vierge au pied de la Croix où, emportée dans la souffrance sans nom de son Fils bien-aimé, son espérance est déjà victorieuse : en effet, caché au plus profond de son Cœur douloureux et Immaculé, le soleil de la Résurrection brille déjà…

Et comme l’a prophétisé Saint Jean-Paul II : en « ces temps de la grande Epreuve », vivons déjà dans le secret du cœur « les temps de la grande Espérance ! » Un Père de l’Eglise l’a confirmé :

« Le feu caché et comme étouffé sous les cendres de ce monde… éclatera et embrasera divinement l’écorce de la mort[5] ! »

 

                                                                                                          +M-Mickaël

 

[1] De 1981 à 1989, la Vierge Marie est apparue à Kibého au Rwanda à trois jeunes filles : Alphonsine, Nathalie et Marie-Claire. Les Apparitions seront reconnues le 29 juin 2001 par Mgr Augustin Misago, Evêque de Gikongoro. Kibého est appelée la « Lourdes d’Afrique » où Notre Dame avait prévenu pour éviter le génocide de 1994.

[2] « O malheureux, qui ne profitez pas maintenant de ce miracle de la miséricorde divine ; en vain vous appellerez, il sera déjà trop tard… » Jésus à Sainte Faustine : Petit Journal, 1448. Voir Matthieu 25,11-13 qui se termine par : « Veillez donc, car vous ne savez ni le jour ni l’heure ! »

[3] Sermon de Noël 2023.

[4] Telle la poussière, image à la fois du péché et de la fragilité de l’homme, la cendre dont on se couvre la tête exprime la pénitence et le deuil ! (Jon 3,5-6 / Mt 11,21 / Lc 10,13).

[5] Saint Grégoire de Nysse, Contre Eunome, 5, Patrologie grecque, 45,708.




La grande fissure. Par Mark Mallett

Nihil innovetur, nisi quod traditum est.
« Qu’il n’y ait pas d’innovation au-delà de ce qui a été transmis. »
Pape Saint Étienne Ier (+ 257)

 

L’autorisation accordée par le Vatican aux prêtres de distribuer des bénédictions aux « couples » de même sexe et à ceux qui entretiennent des relations « irrégulières » a créé une profonde fissure au sein de l’Église catholique.

Quelques jours après son annonce, presque des continents entiers (Afrique), des conférences épiscopales (par exemple la Hongrie, la Pologne), des cardinaux et des ordres religieux ont rejeté le langage contradictoire de Fiducia Supplicans (FS). La Déclaration, prétendument signée par le Pape, était également en contradiction avec sa précédente déclaration magistérielle deux ans auparavant en réponse à une question (dubia) demandant si les unions homosexuelles pouvaient être bénies. La réponse fut alors clairement non : seuls les individus pouvaient demander une bénédiction, car bénir le couple « ne manifesterait pas l’intention de confier ces individus à la protection et à l’aide de Dieu… mais d’approuver et d’encourager un choix et une manière de vivre qui ne peut être reconnue comme étant objectivement ordonnée aux plans révélés de Dieu » (voir Avons-nous franchi un cap ?).

La réponse au dubium proposé [« L’Église a-t-elle le pouvoir de donner la bénédiction aux unions de personnes du même sexe ? »] n’exclut pas les bénédictions données aux personnes      individuelles ayant des penchants homosexuels, qui manifestent la volonté de vivre dans la fidélité aux plans révélés de Dieu tels que proposés par l’enseignement de l’Église. Au contraire, il déclare illicite toute forme de bénédiction qui tend à reconnaître leurs unions comme telles. —Responsum de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi à un dubium concernant la bénédiction des unions de personnes du même sexe, 22 février 2021

Cependant, FS tente de légitimer de telles bénédictions en remplaçant le mot « union » par « couple », justifiant ainsi « la possibilité de bénir des couples en situation irrégulière et des couples de même sexe sans valider officiellement leur statut ni changer en aucune façon l’enseignement éternel de l’Église » sur le mariage. »[1] Mais le clergé du monde entier a immédiatement dénoncé ce jeu de mots comme étant une « double pensée »,[2] un « sophisme »,[3] et une « tromperie et une ruse ».[4]

Je me souviens que lorsqu’on discutait de la loi trans, nous étions en procession à la paroisse Saint-Ignace et des personnes trans sont venues me demander ma bénédiction et je leur ai donné une bénédiction. [C’est] une autre chose… de bénir un couple homosexuel. Là, ce n’est plus la bénédiction des personnes, mais celle du couple, et toute la tradition de l’Église, même un document d’il y a deux ans, dit que cela n’est pas possible. — Cardinal Daniel Sturla, archevêque de Montevideo, Uruguay, 27 décembre 2023, catholicnewsagency

Puisque le document traite les partenaires précisément sous l’aspect de la relation, dont l’activité déterminante est intrinsèquement et gravement mauvaise, il inclut dans le champ de la bénédiction un objet qui ne peut pas être béni. —Dr. Christopher Malloy, président et professeur de théologie à l’Université de Dallas, 30 décembre 2023 ; catholicworldreport.com

En fait, Jean-Paul II a mis en garde contre la tentative laïque de donner un sens au mot « couple » dissocié des différences sexuelles :

La valeur de l’indissolubilité conjugale est de plus en plus niée ; on demande la reconnaissance juridique des relations de fait comme si elles étaient comparables à des mariages légitimes ; et l’on tente d’accepter une définition du couple dans laquelle la différence de sexe n’est pas considérée comme essentielle. —Ecclesia en Europe, n. 90, 28 juin 2003

D’autres encore, comme les évêques canadiens, ont émis une interprétation beaucoup plus douce : « Le principe directeur de la Déclaration est le fait que la demande même d’une bénédiction représente une ouverture à la miséricorde de Dieu et peut être une occasion pour une plus grande confiance en Dieu. »[5] Cependant, cela présuppose que le couple – déjà dans un état de péché objectif grave – recherche en fait la miséricorde de Dieu. Et si tel est le cas, cela soulève une autre question :

Pourquoi demandent-ils cette bénédiction en couple, et non en tant que personne seule ? Bien sûr, une personne seule qui a ce problème d’affection homosexuelle peut venir demander une bénédiction pour vaincre les tentations, pour pouvoir, avec la grâce de Dieu, vivre chastement. Mais en tant que célibataire, il ne viendra pas avec son partenaire – ce serait une contradiction dans sa manière de vivre selon la volonté de Dieu. —Mgr Athanasius Schneider, 19 décembre 2023 ; youtube.com

Déformation de l’autorité papale

Il semble que presque tous les jours, des nouvelles selon lesquelles davantage de membres du clergé rejettent le FS font la une des journaux.[6] En fait, le rite oriental de l’Église catholique a catégoriquement dit « non » à ce que FS appelle un « nouveau développement » dans les bénédictions.[7] Cela a déclenché une crise sans précédent dans laquelle les évêques résistent à un document signé par le pape, qu’ils jugent « impossible » à mettre en œuvre tel qu’il est écrit.

Mais une poignée de commentateurs influents sur les réseaux sociaux attaquent tout membre du clergé ou laïc qui exprime ses inquiétudes face au langage contradictoire de FS. Ils prétendent que le Magistère (de François) a parlé, qu’il doit être obéi sans aucun doute et qu’un pape ne peut pas se tromper même dans son « magistère ordinaire ».

Cependant, leurs arguments sentent l’ultramontanisme, une hérésie moderne par laquelle les pouvoirs pontificaux sont grandement exagérés, déformant les limites du charisme papal d’infaillibilité.

Le Catéchisme de l’Église catholique déclare :

Le Pontife romain, chef du collège des évêques, jouit de cette infaillibilité en vertu de sa charge, lorsque, comme pasteur suprême et maître de tous les fidèles — qui confirme ses frères dans la foi, il proclame par un acte définitif une doctrine relative à la foi ou aux moeurs —n. 891

Il s’agit d’un acte ex cathedra – de la part de Pierre – et d’un acte rare en plus. Bien sûr, l’inverse est alors vrai : un pape peut donc être faillible lorsqu’il exerce le reste de son autorité pédagogique ou « magistère ».[8]

Un de ces cas dans l’histoire de l’Église est celui du pape Honorius qui a proposé que le Christ n’avait qu’une « seule volonté » (l’Église, plus tard, a affirmé comme doctrine les « deux volontés » du Christ). Le pape Agathon (678-681) condamnera plus tard les propos d’Honorius. Néanmoins, voici un exemple où un pape pourrait effectivement être flou, ambigu, se tromper et avoir besoin d’une correction filiale. Le dernier cas d’erreur théologique d’un pape fut celui de Jean XXII (1316-1334) lorsqu’il enseigna sa théorie selon laquelle les saints ne jouiraient de la vision béatifique qu’après le Jugement dernier lors de la seconde venue du Christ. Mgr Athanasius Schneider note que le traitement de ce cas particulier à cette époque était le suivant : il y avait des remontrances publiques (Université de Paris, roi Philippe VI de France), une réfutation des fausses théories papales faites à travers des publications théologiques et une correction fraternelle, au nom du cardinal Jacques Fournier, qui devint finalement son successeur en tant que pape Benoît XII (1334-1342). »[9]

Et enfin, à notre époque, les commentaires et opinions sur les vaccins ou le changement climatique ne constituent pas un enseignement de l’Église et ne sont pas moralement contraignants pour les fidèles chrétiens car ils échappent à la compétence ecclésiale.[10]

Le pape ne peut pas commettre d’hérésie lorsqu’il parle ex cathedra, c’est un dogme de foi. Cependant, dans son enseignement en dehors des déclarations ex cathedra, il peut commettre des ambiguïtés doctrinales, des erreurs et même des hérésies. Et puisque le pape n’est pas identique à l’Église entière, l’Église est plus forte qu’un seul pape égaré ou hérétique. Dans un tel cas, il faut le corriger respectueusement (en évitant la colère purement humaine et les propos irrespectueux), lui résister comme on résisterait à un mauvais père de famille. Pourtant, les membres d’une famille ne peuvent pas déclarer leur mauvais père déchu de la paternité. Ils peuvent le corriger, refuser de lui obéir, se séparer de lui, mais ils ne peuvent pas le déclarer destitué. —Mgr Athanasius Schneider, 19 septembre 2023 ; onepeterfive.com

Alors que certains s’opposent à l’affirmation selon laquelle un pape peut être hérétique,[11] le Catéchisme indique clairement qu’un pape peut commettre certaines erreurs faillibles en dehors des actes ex cathedra qui peuvent nécessiter une correction filiale de la part de ceux chargés de l’interprétation de la Parole de Dieu.

La tâche d’interpréter authentiquement la Parole de Dieu a été confiée uniquement au Magistère de l’Église, c’est-à-dire au Pape et aux évêques en communion avec lui. —CEC, 100

Mais les néo-ultramontanistes insisteront sur le fait que les évêques doivent se soumettre à tout ce que dit le Pontife – même lorsque cela pose des problèmes théologiques. Ils citeront le pape Léon XIII, qui écrivait :

C’est pourquoi il appartient au Pape de juger avec autorité ce que contiennent les oracles sacrés, ainsi que les doctrines qui sont en harmonie et celles qui sont en désaccord avec elles ; et aussi, pour la même raison, pour montrer quelles choses doivent être acceptées comme justes et lesquelles doivent être rejetées comme sans valeur ; ce qu’il faut faire et ce qu’il faut éviter de faire pour atteindre le salut éternel. Car autrement, il n’y aurait pas d’interprète sûr des commandements de Dieu, ni de guide sûr montrant à l’homme la manière dont il doit vivre. —Sapientiae Christianae, n. 24

Cela signifie qu’un pape peut « juger avec autorité » (c’est-à-dire définitivement) et qu’une telle tâche « lui appartient ». Mais cela ne veut pas dire qu’il le fait toujours. En tant que tel, nous avons l’exemple où Paul a corrigé Pierre en face pour son comportement hypocrite dans ses incongruités pastorales entre les Juifs et les Gentils. Même si Léon XIII dit qu’un pape peut montrer « ce qu’il faut faire et ce qu’il faut éviter de faire », cela ne veut évidemment pas dire qu’un pape le fait toujours lui-même :

Et quand Céphas [Pierre] est venu à Antioche, je lui résistai en face parce qu’il avait clairement tort. (Galates 2,11)

Le Pierre de l’après-Pentecôte… est ce même Pierre qui, par peur des Juifs, a démenti sa liberté chrétienne (Galates 2, 11-14) ; il est à la fois un rocher et une pierre d’achoppement. Et n’a-t-il pas été ainsi, tout au long de l’histoire de l’Église, que le Pape, successeur de Pierre, a été à la fois Pétra et Skandalon, à la fois le rocher de Dieu et la pierre d’achoppement ? —PAPE BENOÎT XIV, de Das neue Volk Gottes, p. 80.

Suivre le Magistère Authentique

Selon la Constitution dogmatique de l’Église, Lumen Gentium :

Cette soumission religieuse d’esprit et de volonté doit se manifester d’une manière particulière au magistère authentique du Pontife Romain, même lorsqu’il ne parle pas ex cathedra… —n. 25, vatican.va

Notez le mot authentique. Il vient du latin Authenticum, qui signifie « faisant autorité ». Ainsi, un enseignement appartient au « magistère authentique » s’il a été enseigné avec autorité.

Dans de nombreux messages de voyants du monde entier, Notre-Dame nous a avertis de rester fidèles au « véritable magistère » de l’Église :

Quoi qu’il arrive, ne vous écartez pas des enseignements du véritable Magistère de l’Église de Mon Jésus. —Notre-Dame à Pedro Regis, le 3 février 2022

Mes enfants, priez pour l’Église et pour les saints prêtres afin qu’ils restent toujours fidèles au véritable Magistère de la foi. —Notre-Dame à Gisella Cardia, le 3 février 2022

Enfants, priez pour que le véritable Magistère de l’Église ne soit pas perdu. —Notre-Dame de Zaro à Angèle, 8 juillet 2023

Ce qui constitue le « vrai » ou « authentique » magistère d’un pape ou des évêques, c’est lorsqu’ils transmettent ce qui leur a déjà été transmis et qui est conforme au « dépôt de la foi ».[12] Comme le Christ l’a ordonné à ses apôtres. avant Son ascension :

Allez donc et faites de toutes les nations des disciples… apprenez-leur à observer tout ce que je vous ai commandé. (Mt 28, 19-20)

Ils doivent enseigner les commandements du Christ, et non les leurs. Vatican I a affirmé que « le Saint-Esprit a été promis aux successeurs de Pierre, non pour qu’ils puissent, par sa révélation, faire connaître quelque nouvelle doctrine, mais pour que, par son aide, ils puissent garder religieusement et exposer fidèlement la révélation ou le dépôt de foi transmise par les apôtres. »[13] Et ainsi…

Le pape n’est pas un souverain absolu dont les pensées et les désirs font loi. Au contraire, le ministère du pape est le garant de l’obéissance au Christ et à sa parole. —PAPE BENOÎT XVI, Homélie du 8 mai 2005 ; Union-Tribune de San Diego

Même les papes ne peuvent pas « développer une doctrine » qui s’écarte de la Tradition sacrée.[14]

Toute expression de doctrine ou de pratique non conforme à la Révélation divine, contenue dans les Saintes Écritures et dans la Tradition de l’Église, ne peut constituer un exercice authentique du ministère apostolique ou pétrinien et doit être rejetée par les fidèles. (Cardinal Raymond Burke, ancien membre de la Signature apostolique, la plus haute autorité judiciaire de l’Église ; 19 avril 2018 ; ncronline.org

Alors que certains soutiennent qu’aucun pape n’est mort hérétique (et même les cas cités ci-dessus d’Honorious et de Jean XXII ne fournissent sans doute pas cette preuve[15]), le problème en question n’est pas celui d’une hérésie mais d’un apparent échec tragique de la logique et une prudence pastorale qui peut faire scandale et qui fait scandale. Même si la Fiducia Supplicans dit qu’un prêtre ne peut pas bénir « l’union », bénir le couple revient en fait à reconnaître ce qui fait d’eux un couple : leur union sexuelle. Et c’est ce que soutiennent de nombreux membres du clergé :

…ils peuvent recevoir la bénédiction pour leur croissance dans la grâce et pour le succès de leurs efforts moraux et de leurs prochains pas dans la bonne direction, mais pas en couple à cause de l’incompréhension et de l’impossibilité d’une telle bénédiction. —Mgr Marian Eleganti, 20 décembre 2023 ; lifesitenews.com de kath.net

En tant que tel, certains soutiennent que la Fiducia Supplicans n’est pas un exercice authentique du « vrai magistère » et constitue, en fait, un danger pour celui-ci.

Pour le dire brièvement, l’ambiguïté intentionnelle de Fiducia Supplicans ouvre la porte à presque toutes les subversions du mariage exigées par les ennemis de la foi, mais cette même ambiguïté signifie que le document est édenté. —P. Dwight Longnecker, 19 décembre 2023 ; dwightlongenecker.com

L’avertissement et la présence de Notre-Dame…

Dans un message adressé à Pedro Regis, qui bénéficie du soutien de son évêque, Notre-Dame aurait déclaré :

Des vents contraires éloigneront le Grand Navire du port sûr et un grand naufrage causera la mort de beaucoup de mes pauvres enfants. Donnez-moi vos mains et je vous conduirai à mon Fils Jésus. Il [le navire] partira à la dérive à cause de la faute du commandant, mais le Seigneur viendra en aide à son peuple. —1er janvier 2024

Et le message de Notre-Dame d’Akita est désormais bien en vue :

L’œuvre du diable s’infiltrera jusque dans l’Église de telle manière qu’on verra des cardinaux s’opposer à des cardinaux, des évêques contre des évêques. Les prêtres qui me vénèrent seront méprisés et combattus par leurs confrères… les églises et les autels seront saccagés ; l’Église sera pleine de ceux qui acceptent les compromis et le démon poussera de nombreux prêtres et âmes consacrées à quitter le service du Seigneur… — à Sœur Agnès Sasagawa d’Akita, Japon, 13 octobre 1973

Alors qu’une bonne partie de l’Église catholique ignore encore, voire méprise, la prophétie[18], je pense que nous devrions y prêter attention – veiller et prier (Marc 14, 38). À la fin de l’exhortation apostolique de Jean-Paul II citée plus haut, il désigne la Femme combattant le dragon, pour nous rappeler à la fois les dangers qui nous attendent et la victoire assurée.

Le dragon est « l’ancien serpent, appelé le Diable et Satan, le trompeur du monde entier » (Ap 12, 9). Le conflit est inégal : le dragon semble prévaloir, tant son arrogance est grande devant la femme sans défense et souffrante… Continuez à contempler Marie, sachant qu’elle est « maternellement présente et partageant les nombreux problèmes compliqués qui assaillent aujourd’hui le monde, la vie vies des individus, des familles et des nations » et « aide le peuple chrétien dans la lutte constante entre le bien et le mal, pour garantir qu’il « ne tombe pas » ou, s’il est tombé, qu’il « ressuscite ». —Ecclesia en Europe, n. 124, 28 juin 2003

Les enfants, que personne ne vous trompe.
Celui qui agit avec justice est juste,
tout comme il est juste.
Celui qui pèche appartient au Diable,
parce que le Diable a péché dès le début.
En effet, le Fils de Dieu s’est révélé pour détruire les œuvres du Diable…
De cette façon,
les enfants de Dieu et les enfants du Diable sont clairement indiqués ;
Celui qui n’agit pas selon la justice n’appartient à Dieu,
ni celui qui n’aime pas son frère.
(1 Jean 3, 7-10)

 

Article traduit de l’anglais.

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Notes

1. 4 janvier 2024, Zénith
2. Fiducia supplicans, Sur le sens pastoral des bénédictions Présentation
3. Mgr Charles Chaput, archevêque émérite
4. Fr. Thomas Weinandy
5. Mgr Athanase Scheider
6. cccb.ca
7. Par exemple, un évêque péruvien interdit les bénédictions pour les personnes de même sexe  lifesitenews.com ; Des prêtres espagnols lancent une pétition pour l’annulation du FS  infovaticana-com ; Les prêtres allemands rejettent FS comme contradictoire, cf. lifesitenews.com
8. cf. catholicherald.co.uk
9. Les papes ont fait et font des erreurs et ce n’est pas une surprise. L’infaillibilité est réservée ex cathedra [« depuis le siège » de Pierre, c’est-à-dire les proclamations de dogmes fondées sur la Tradition sacrée]. Aucun pape dans l’histoire de l’Église n’a jamais commis d’erreurs ex cathedra. -Tour. Joseph Iannuzzi, théologien et expert en patristique
10. Mgr Athanasius Schneider, onepeterfive.com
11. Révérend Joseph Iannuzzi, STL, S. Th.D., Newsletter, automne 2021 ; cf. Il n’y a qu’une seule barque
12. Non pas un schisme, mais évidemment une séparation d’avec ce qui n’est pas en accord avec la Sainte Tradition
13. cf. Le pape peut-il être un hérétique ?
14. Voir Qu’est-ce que le « Vrai Magistère »
15. Pasteur aeternus, Ch. 4:6
16. cf. La splendeur de la vérité qui se dévoile
17. cf. Le pape peut-il être un hérétique ?
18. « Ne méprisez pas les paroles des prophètes, mais éprouvez tout ; retenez fermement ce qui est bon… » (1 Thessaloniciens 5, 20-21)




Mgr Marc Aillet (France) : oui aux bénédictions de personnes individuelles non aux bénédictions de « couples » homosexuels.

« Le Dicastère pour la Doctrine de la Foi (DDF) vient de publier, le 18 décembre 2023, avec l’approbation du Pape François, la Déclaration Fiducia Supplicans « sur la signification pastorale des bénédictions ».

Saluée comme une victoire par le monde laïque, et en particulier par les lobbies LGBT qui y voient enfin une reconnaissance par l’Eglise des relations homosexuelles malgré les multiples restrictions rappelées par le document romain, elle fait l’objet d’une désapprobation publique inédite de la part de conférences épiscopales entières, en particulier d’Afrique et d’Europe de l’Est, ainsi que d’évêques de tous les continents. En outre, de nombreux fidèles, y compris des recommençants, et nombre de prêtres, qui font face, dans une société en perte de repères, à des situations pastorales complexes, en faisant preuve d’autant de fidélité à l’enseignement du Magistère que de charité pastorale, expriment leur trouble et leur incompréhension.

Interpellé par ces réactions et après avoir pris le temps de la réflexion, je souhaite adresser, comme évêque, aux prêtres et aux fidèles de mon diocèse, une note en vue des les aider à accueillir cette déclaration dans un esprit de communion avec le Saint-Siège apostolique, en donnant quelques clés de compréhension, tout en interrogeant respectueusement certains points de la déclaration susceptibles de clarification. Enfin, je voudrais inviter les prêtres de mon diocèse à la prudence, vertu par excellence du discernement. J’ai conscience que cette note est dense, mais il me semble important de traiter la question avec suffisamment de hauteur théologique et pastorale.

Une doctrine inchangée sur le mariage

Fiducia supplicans commence par rappeler que l’enseignement de l’Eglise sur le mariage, comme union stable, exclusive et indissoluble entre un homme et une femme, naturellement ouverte à la génération de nouvelles vies, reste ferme et inchangée (n. 4). C’est la raison pour laquelle, insiste le texte, il est impossible de donner une bénédiction liturgique ou rituelle à des couples en situation irrégulière ou de même sexe, ce qui risquerait d’induire une grave confusion entre le mariage et les unions de fait (n. 5). Il est ainsi précisé que c’est la raison pour laquelle l’ancienne Congrégation pour la Doctrine de la Foi, dans une réponse ad dubium, le 22 février 2021, avait conclu à l’impossibilité de donner une bénédiction aux « couples » de même sexe.

Distinction entre les bénédictions liturgiques et les bénédictions pastorales

Il est proposé ensuite tout un parcours biblique pour fonder la distinction entre les bénédictions liturgiques (n. 10) et les bénédictions que l’on qualifiera de pastorales, en vue d’éclairer la possibilité d’une bénédiction accordée à une personne qui, quelle que soit sa condition de pécheur, peut la demander à un prêtre, hors contexte liturgique ou rituel, pour manifester sa confiance en Dieu et sa demande d’aide afin de « mieux vivre » et de mieux ajuster sa vie à la volonté de Dieu (n. 20). Cela fait d’ailleurs partie d’une pratique pastorale élémentaire et bimillénaire de l’Eglise, en particulier dans le cadre de la dévotion populaire (n. 23-24), où il ne s’agit jamais d’exercer un contrôle sur l’amour inconditionnel de Dieu envers tous ni d’exiger un certificat de moralité, étant entendu qu’il s’agit ici d’un sacramental, qui n’agit pas comme un sacrement ex opere operato, mais dont l’efficacité de grâce dépend des bonnes dispositions de celui qui la demande et la reçoit. Jusqu’ici, le texte n’apporte rien de nouveau à l’enseignement ordinaire de l’Eglise, en ces matières.

Une bénédiction pastorale étendue aux couples de même sexe

De la pratique multiséculaire de bénédictions spontanées et informelles, qui n’ont jamais été ritualisées par l’autorité ecclésiale, on passe à ce qui a été présenté dans l’introduction du document comme son objet propre : « C’est précisément dans ce contexte [ celui de la « vision pastorale du Pape François ] que l’on peut comprendre la possibilité de bénir des couples en situation irrégulière et les couples de même sexe, sans valider officiellement leur statut ni modifier en quoi que ce soit l’enseignement pérenne de l’Eglise sur le mariage » (Présentation). Il sera même précisé que « ce geste ne prétend pas sanctionner ni légitimer quoi que ce soit » (n. 34).

C’est ainsi que dans la troisième partie de la déclaration, on glisse subrepticement de la possibilité de bénir une personne, quelle que soit sa situation, à une bénédiction accordée à un « couple » en situation irrégulière ou de même sexe.

Malgré toutes les précisions sur le caractère non liturgique de ces bénédictions et l’intention louable « de s’associer ainsi aux prières des personnes qui, bien que vivant une union qui ne peut en aucun cas être comparée au mariage, désirent se confier au Seigneur et à sa miséricorde, invoquer son aide et être guidées vers une plus grande compréhension de son dessein d’amour et de vérité » (n. 30), on est bien obligé de constater que cela a été reçu, quasi unanimement par les pro comme par les contra, comme une « reconnaissance par l’Eglise des relations homosexuelles » elles-mêmes. Or, c’est malheureusement souvent dans ce sens qu’est comprise la pratique – déjà en usage dans certaines Eglises locales – de bénir des « couples » de même sexe, notamment en Allemagne ou en Belgique, et de manière parfaitement publique. Il est à craindre qu’ils se sentent ainsi encouragés, comme en témoigne déjà un certain nombre.

Questions qui mériteraient des éclaircissements

On comprend le souhait légitime du Saint-Père de manifester la proximité et la compassion de l’Eglise envers toutes les situations, même les plus marginales : n’est-ce pas en effet l’attitude du Christ dans l’Evangile, « lui qui faisait bon accueil aux publicains et aux pécheurs » (cf. Mt 9, 11), et qui constitue une bonne part de notre ministère ordinaire ? Il y a néanmoins quelques questions qui restent en suspens et demanderaient de vrais éclaircissements, tant du point de vue doctrinal que pastoral.

Ces bénédictions ne seraient-elles pas en contradiction avec la notion de « sacramental » qu’assume toute bénédiction ?

Il convient de souligner que la raison avancée par le Responsum ad dubium de 2021 mettait moins en avant le contexte liturgique de la bénédiction que sa nature de « sacramental » qui demeure quel que soit le contexte : « Pour être cohérent avec la nature des sacramentaux, lorsqu’une bénédiction est invoquée sur certaines relations humaines, il est nécessaire – outre l’intention droite de ceux qui y participent – que ce qui est béni soit objectivement et positivement ordonné à recevoir et à exprimer la grâce, en fonction des desseins de Dieu inscrits dans la Création et pleinement révélés par le Christ Seigneur. Seules les réalités qui sont en elles-mêmes ordonnées à servir ces plans sont compatibles avec l’essence de la bénédiction donnée par l’Eglise » (Note explicative du Responsum). C’est la raison pour laquelle l’ancienne Congrégation pour la Doctrine de la Foi déclarait illicite « toute forme de bénédiction » à l’égard des relations qui impliquent une pratique sexuelle hors mariage, comme c’est le cas des unions de personnes de même sexe. Il faut certes reconnaître et valoriser les éléments positifs que comportent ces types de relations, mais ils sont mis au service d’une union qui n’est pas ordonnée au Dessein du Créateur.

N’y a-t-il pas une distinction à faire entre bénir une personne et bénir un « couple » ?

L’Eglise a toujours tenu que « Ces bénédictions s’adressent à tous et que personne ne doit en être exclu » (n. 28). Mais, si l’on se réfère au Livre des Bénédictions et au Directoire sur la piété populaire et la liturgie, on constate qu’ils concernent essentiellement, sinon exclusivement, des personnes individuelles, même réunies en groupes, comme des personnes âgées ou des catéchistes. Mais dans ces cas, ce n’est pas la relation qui les unit, et qui n’est d’ailleurs qu’extrinsèque, qui est l’objet de la bénédiction, mais bien la personne.

Ainsi, nous touchons là à la nouveauté de la déclaration Fiducia supplicans qui ne réside pas dans la possibilité de bénir une personne en situation irrégulière ou homosexuelle, mais d’en bénir deux qui se présentent en tant que « couple ». C’est donc l’entité « couple » qui invoque la bénédiction sur elle. Or, si le texte prend soin de ne pas utiliser les termes d’union, de partenariat ou de relation – utilisés par l’ancienne Congrégation pour son interdiction –, il ne fournit pas pour autant une définition de la notion de « couple », devenu ici un nouvel objet de bénédiction.

Une question sémantique s’impose donc qui n’est pas résolue : la dénomination de « couple » peut-elle raisonnablement être donnée à la relation de deux personnes de même sexe ? N’a-t-on pas intégré un peu hâtivement la sémantique que le monde nous impose mais qui jette la confusion sur la réalité du couple ? Dans son exhortation apostolique Ecclesia in Europa (2003), Jean Paul II écrit : « On observe même des tentatives visant à faire accepter des modèles de couples où la différence sexuelle ne serait plus essentielle » (n. 90). Autrement dit : la différence sexuelle n’est-elle pas essentielle à la constitution même d’un couple ? C’est une question anthropologique qui mériterait d’être précisée pour éviter toute confusion et ambiguïté, car si le monde a élargi cette notion à des réalités qui n’entrent pas dans le Dessein du Créateur, la parole magistérielle ne doit-elle pas assumer une certaine rigueur dans sa terminologie pour correspondre le mieux possible à la vérité révélée, anthropologique et théologique ?

Quid des relations homosexuelles ?

Accorder une bénédiction à un « couple » homosexuel, non plus seulement à deux personnes individuelles, semble cautionner par le fait même l’activité homosexuelle qui les relie, même si, encore une fois, on précise bien que cette union ne peut pas être assimilée au mariage. Cela pose donc la question, qui n’est pas abordée dans cette déclaration, du statut moral des relations homosexuelles. Or l’enseignement de l’Eglise, conformément à l’Ecriture Sainte et à l’enseignement constant du Magistère, tient ces relations pour « intrinsèquement désordonnées » (Catéchisme de l’Eglise Catholique n. 2357) : si Dieu ne répugne pas à bénir le pécheur, peut-il dire du bien de ce qui n’est pas conforme concrètement à son Dessein ? Cela ne contredirait-il pas la bénédiction originelle de Dieu quand il crée l’homme à son image : « homme et femme il les créa. Dieu les bénit et leur dit : ‘soyez féconds et multipliez-vous’ » (Gn 1, 28) ?

N’y a-t-il pas des actes qui sont intrinsèquement mauvais ?

Pour mettre un terme aux controverses qui avaient agité les moralistes catholiques depuis les années 70, sur l’option fondamentale et la moralité des actes humains, le pape Jean Paul II a publié une encyclique magistrale, Veritatis splendor (1993), sur quelques questions fondamentales de l’enseignement moral de l’Eglise, et dont nous avons célébré en 2023 le 30ème anniversaire. Cette encyclique, qui vient confirmer la Partie morale du CEC et en développer certains aspects, a rappelé

en particulier l’enseignement constant du Magistère sur l’existence d’actes intrinsèquement mauvais (n. 79-83) qui demeurent interdits semper et pro semper, c’est-à-dire en toutes circonstances. Cet enseignement est loin d’être facultatif et il donne une clé pour le discernement des situations auxquelles nous sommes confrontés dans le ministère pastoral. Sans doute un comportement qui est objectivement en désaccord avec le Dessein de Dieu n’est pas nécessairement imputable subjectivement – d’ailleurs « qui suis-je pour juger ? », pour reprendre la célèbre expression du pape François –, mais il n’en devient pas moralement bon pour autant. La déclaration Fiducia supplicans évoque souvent le pécheur qui demande une bénédiction – « ceux qui se reconnaissent humblement pécheurs comme tout le monde » (n. 32) –, mais reste muette sur le péché particulier qui caractérise ces situations. L’expérience montre d’ailleurs qu’il n’est pas certain que cette possibilité de bénédiction « sans condition » soit une aide à la conversion.

L’exercice de la charité pastorale peut-il être déconnecté de la mission prophétique d’enseignement ?

Il est heureux que cette déclaration renvoie au ministère du prêtre et il faut rendre grâce au Saint-Père de susciter toutes sortes d’occasions pour permettre à des personnes, éloignées de l’Eglise et de sa discipline, de rencontrer un prêtre, comme il en exprime le souhait dans son exhortation apostolique Amoris laetitia (2016), pour faire l’expérience de la proximité d’un « Dieu tendre et miséricordieux, lent à la colère et plein d’amour » (Ps 144, 8). Mais alors, il ne saurait être question pour deux personnes de même sexe engagées dans une activité homosexuelle et se présentant comme telles, ou pour des couples en situation irrégulière, de recourir à une bénédiction accordée, même de manière informelle, sans un dialogue pastoral auquel le pape François encourage précisément souvent les pasteurs.

En ce sens, on ne saurait séparer, dans le ministère du prêtre, l’exercice de la charité pastorale de sa mission prophétique d’enseignement. Et le cœur de la prédication de Jésus demeure l’appel à la conversion, dont on peut regretter qu’il n’en soit pas question dans cette déclaration. Quand Jésus manifeste sa compassion vis-à-vis du pécheur, il l’exhorte toujours à changer de vie, comme on le voit, entre autres exemples, dans le récit de la femme adultère : « Moi non plus, je ne te condamne pas. Va, et désormais ne pèche plus » (Jn 8, 11). Que serait une sollicitude pastorale qui n’inviterait pas le fidèle, sans juger ni condamner personne, à évaluer sa vie et son comportement par rapport aux paroles de l’Alliance et à l’Evangile ? Ces paroles disent le dessein bienveillant de Dieu à l’égard des hommes, en vue d’y conformer leur vie, avec la grâce de Dieu, et selon un chemin de croissance, appelé par Jean Paul II : « loi de gradualité ou voie graduelle » (cf. Familiaris Consortio n. 34). La bénédiction accordée à deux personnes unies par une relation homosexuelle ou à un couple en situation irrégulière ne risquerait-elle pas de leur faire croire que leur union est une étape légitime dans leur cheminement ? Or Jean Paul II a bien pris soin de préciser : « C’est pourquoi ce qu’on appelle loi de gradualité ou voie graduelle ne peut s’identifier à la gradualité de la loi, comme s’il y avait, dans la loi divine, des degrés et des formes de préceptes différents selon les personnes et les situations diverses » (Ibid.).

Peut-on opposer pastorale et doctrine ?

Par ailleurs, peut-on opposer accompagnement pastoral et enseignement doctrinal, comme si l’intransigeance était du côté de la doctrine et des principes, au détriment de la compassion et de la tendresse que nous devons pastoralement aux pécheurs ? Face aux pharisiens qui le mettent à l’épreuve, à propos du divorce et de l’acte de répudiation consenti par Moïse, Jésus renvoie sans concession à la « Vérité du commencement » (cf. Gn 1 et 2), affirmant que si Moïse a consenti à leur faiblesse, c’est en raison de « la dureté de leur cœur » (cf. Mt 19, 3-9). C’est Jésus qui apparaît même comme le plus intransigeant. Il faut dire que la loi ancienne ne rendait pas juste : mais avec Jésus, nous sommes désormais sous le régime de la Loi nouvelle que saint Thomas d’Aquin définissait, en s’inspirant de saint Paul, comme « la grâce de l’Esprit Saint donnée à ceux qui croient au Christ » (Somme de Théologie I-II 106, 1). Tout acte de ministère, y compris les bénédictions, devrait donc être placé sous le régime de la loi nouvelle, où nous sommes tous appelés à la sainteté, quelle que soit notre condition de pécheur.

Comme le précisait le Cardinal Joseph Ratzinger, alors préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, dans une lettre adressée aux évêques de l’Eglise catholique sur la pastorale à l’égard des personnes homosexuelles (1986) : « Il convient de bien faire comprendre que l’éloignement de l’enseignement de l’Eglise ou le silence à son sujet n’est, dans un effort de prise en charge pastorale, ni la marque d’un vrai sens de la responsabilité ni celle d’un véritable ministère pastoral. Seul ce qui est vrai peut finalement être pastoral. Ne pas prendre en compte la position de l’Eglise, c’est priver des hommes et des femmes homosexuels de l’attention dont ils ont besoin et qu’ils méritent » (n. 15).

Et saint Jean Paul II de prévenir : « La doctrine de l’Eglise et, en particulier, sa fermeté à défendre la validité universelle et permanente des préceptes qui interdisent les actes intrinsèquement mauvais est maintes fois comprise comme le signe d’une intolérable intransigeance, surtout dans les situations extrêmement complexes et conflictuelles de la vie morale de l’homme et de la société aujourd’hui, intransigeance qui contrasterait avec le caractère maternel de l’Eglise. Cette dernière, dit-on, manque de compréhension et de compassion. Mais, en réalité, le caractère maternel de l’Eglise ne peut jamais être séparé de la mission d’enseignement qu’elle doit toujours remplir en Epouse fidèle du Christ qui est la Vérité en personne (…) ‘’En réalité, la vraie compréhension et la compassion naturelle doivent signifier l’amour de la personne, de son bien véritable et de sa liberté authentique. Et l’on ne peut certes pas vivre un tel amour en dissimulant ou en affaiblissant la vérité morale, mais en la proposant avec son sens profond de rayonnement de la Sagesse éternelle de Dieu, venue à nous dans le Christ, et avec sa portée de service de l’homme, de la croissance de sa liberté et de la recherche de son bonheur’’ (Familiaris Consortio n. 34). En même temps, la présentation claire et vigoureuse de la vérité morale ne peut jamais faire abstraction du respect profond et sincère, inspiré par un amour patient et confiant, dont l’homme a toujours besoin au long de son cheminement moral rendu souvent pénible par des difficultés, des faiblesses et des situations douloureuses. L’Eglise, qui ne peut jamais renoncer au principe ‘’de la vérité et de la cohérence, en vertu duquel elle n’accepte pas d’appeler bien ce qui est mal et mal ce qui est bien’’ (Reconciliatio et paenitentia n. 34), doit toujours être attentive à ne pas briser le roseau froissé et à ne pas éteindre la mèche qui fume encore (cf. Is 42, 3). Paul VI a écrit : ‘’Ne diminuer en rien la salutaire doctrine du Christ est une forme éminente de charité envers les âmes. Mais cela doit toujours être accompagné de la patience et de la bonté dont le Seigneur lui-même a donné l’exemple en traitant avec les hommes. Venu non pour juger, mais pour sauver (cf. Jn 3, 17), il fut certes intransigeant avec le mal, mais miséricordieux envers les personnes’’ (Humanae vitae n. 29). » (Veritatis splendor n. 95).

« Ne vous modelez pas sur le monde présent »

J’ai bien conscience que la question est délicate et je souscris pleinement à la volonté du Saint-Père d’insister sur la charité pastorale du prêtre appelé à rendre proche de tout homme l’amour inconditionnel de Dieu, jusqu’aux périphéries existentielles de l’humanité si blessée d’aujourd’hui. Mais je pense à cette parole lumineuse de l’Apôtre Paul à Tite, que nous entendons proclamer dans la liturgie de la nuit de Noël, qui résume toute l’Economie du Salut : « Car la grâce de Dieu s’est manifestée pour le salut de tous les hommes. Elle nous apprend à renoncer à l’impiété et aux convoitises de ce monde, et à vivre dans le temps présent de manière raisonnable, avec justice et piété (…) Car il s’est donné pour nous afin de nous racheter de toutes nos fautes, et de nous purifier pour faire de nous son peuple, un peuple ardent à faire le bien » (Tt 2, 11-12. 14). La charité pastorale qui nous presse – « Caritas Christi urget nos » (2 Co 5, 14) – de rejoindre tous les hommes pour leur montrer combien ils sont aimés de Dieu – la preuve, c’est que le Christ est mort et ressuscité pour tous –, nous presse, de manière indissociable, de leur annoncer la Vérité de l’Evangile du Salut. Et la Vérité est ainsi formulée par Jésus à tous ceux qui veulent devenir ses disciples : « Si quelqu’un veut venir à ma suite, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive. Car celui qui veut sauver sa vie la perdra, mais qui perd sa vie à cause de moi la trouvera » (Mt 16, 24). Saint Luc précise qu’il le disait « à tous » (Lc 9, 23) et pas seulement à une élite.

Une parole de saint Paul résonne encore en moi pour éclairer notre attitude pastorale : « Ne vous modelez pas sur le monde présent, mais que le renouvellement de votre jugement vous transforme et vous fasse discerner quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, ce qui lui plaît, ce qui est parfait » (Rm 12, 2). Tous les hommes, y compris les couples en situation irrégulière ou de même sexe, aspirent au meilleur, car l’inclination au bien, au vrai et au beau est inscrite par Dieu dans le cœur de tout homme : c’est respecter sa dignité et sa liberté fondamentale que de le reconnaître. Et cela vaut la peine de « mouiller sa chemise » pour aider tout homme, quelle que soit sa situation de péché ou de contradiction avec le Dessein de Dieu tel qu’il est révélé dans le Décalogue et l’Evangile, à le découvrir et à cheminer, moyennant des processus de croissance et l’aide de la grâce de Dieu, pour y parvenir. Et cela ne peut pas se faire en faisant l’économie de la Croix.

Attitude pastorale pratique

Aussi, en conclusion, et vu le contexte d’une société sécularisée où nous connaissons une crise anthropologique inédite, qui conduit immanquablement à des ambiguïtés tenaces :

– J’invite les prêtres du diocèse, face aux couples en situation irrégulière ou aux personnes engagées dans une relation homosexuelle, à faire preuve d’un accueil plein de bienveillance : il faut que les personnes ne se sentent pas jugées, mais accueillies par un regard et une écoute qui disent l’amour de Dieu pour elles.

– Je les invite ensuite à instaurer un dialogue pastoral et à avoir le courage, pour le bien des personnes et avec la délicatesse qui convient, sans les juger et en s’impliquant personnellement dans la relation pastorale, de leur dire clairement la Vérité que l’Eglise enseigne sur leur situation.

– Enfin, je les invite, si les personnes le demandent, à leur donner une bénédiction, à condition que ce soit à chaque personne individuellement, en les appelant à la conversion et en les invitant à demander le secours de la grâce que le Seigneur accorde à tous ceux qui le lui demandent pour conformer leur vie à la Volonté de Dieu ».

Mgr Marc Aillet, évêque de Bayonne, Lescar et Oloron

Bayonne, le 27 décembre 2023

En la fête de saint Jean, Apôtre

https://gloria.tv/post/7YMHvF3DR9pp4K7koSjPjh1YM




Confusion et réactions dans l’Eglise suite au document pontifical « Fiducia Supplicans »

Les réactions se multiplient dans le monde entier suite au document du Saint Siège « Fiducia Supplicans », autorisant les bénédictions pour les couples homosexuels et les couples en situation irrégulière.

Ne sommes-nous pas ici devant la réalisation de la prophétie de Marie à Akita ?

« Avec le rosaire, priez pour le pape, les évêques et les prêtres. Le travail du diable s’infiltrera même dans l’Église de manière que l’on verra des cardinaux s’opposer à des cardinaux, et des évêques contre d’autres évêques. Les prêtres qui me vénèrent, seront méprisés et combattus par leurs confrères. L’Église et les autels seront saccagés. L’Église sera pleine de ceux qui acceptent des compromissions… »

Nous développerons cela dans un prochain article.

En attendant, voici quelque-unes de ces réaction dans l’Eglise, parmi de très nombreuses autres :

– La Conférence épiscopale du Rwanda s’est jointe au Nigeria, à la Zambie, au Malawi et à d’autres pays pour rejeter le document « Fiducia Supplicans ». Ils déclarent que « la bénédiction accordée aux homosexuels brouillerait le sacrement du mariage ». « L’Église ne peut pas bénir les relations entre personnes de même sexe parce que cela contredirait la loi de Dieu et notre culture. »

– Le récent texte n’interprète le sens de la « bénédiction » que dans l’Église latine, et non pour les catholiques orientaux, a déclaré l’archevêque Sviatoslav Shevchuk, chef des gréco-catholiques d’Ukraine et ami personnel de François, dans un communiqué publié le 22 décembre. « Selon la pratique liturgique de notre Église, la bénédiction d’un prêtre ou d’un évêque est un geste liturgique qui ne peut être séparé du reste du contenu des rites liturgiques et réduit uniquement aux circonstances et aux besoins de la piété privée ». Shevchuk ajoute que le concept de « bénédiction » signifie approbation et permission. La bénédiction du prêtre a une dimension catéchétique et « ne peut en aucun cas contredire » l’enseignement sur le mariage : « Le discernement pastoral nous incite à éviter les gestes, expressions et concepts ambigus qui déformeraient ou dénatureraient la parole de Dieu et l’enseignement de l’Église. »

– Les évêques du Cameroun l’ont analysé dans une déclaration commune le 21 décembre : « L’homosexualité falsifie l’anthropologie humaine et banalise la sexualité, le mariage et la famille, fondements de la société ». Les évêques ajoutent que « dans l’histoire des peuples, les pratiques homosexuelles n’ont jamais conduit à une évolution sociale, mais sont des signes évidents de la décadence implosive des civilisations. En effet, l’homosexualité retourne l’humanité contre elle-même et la détruit ». Les évêques enseignent que « les actes homosexuels ne sont pas « sexuels » mais « des relations contre nature » (Romains 1:26) ». Les évêques utilisent également le mot « pervers », une déclaration que les lois sur les discours de haine des pays occidentaux décadents considèrent comme un « crime ». La « bénédiction » d’un « couple homosexuel » encouragerait un mode de vie qui ne peut être reconnu comme objectivement conforme aux desseins révélés de Dieu. C’est pourquoi : Nous interdisons formellement toute bénédiction de « couples homosexuels » dans l’Église du Cameroun ». Les évêques encouragent les homosexuels à se convertir radicalement et à « abandonner leur mentalité de victime ».

Mgr Charles Pope Cyprian à Washington, D.C., a déclaré qu’il n’offrirait pas de bénédiction aux couples de même sexe parce que cela « conduirait à la confusion et au scandale parmi les fidèles concernant l’enseignement de l’Église sur le mariage et la sexualité ».

– Depuis lundi, les évêques de Malawi et Zambie ont déclaré que le document ne serait pas mis en œuvre dans leur pays, et

– L’archevêque Tomas Peta de l’archidiocèse d’Astana, au Kazakhstan, ainsi que son auxiliaire l’évêque Athanasius Schneider, ont ordonnés aux prêtres de ne pas s’y conformer, affirmant que de telles bénédictions contredisent gravement la Révélation divine et que si l’Église commençait à donner de telles « bénédictions », elle « […] ne serait pas en mesure de se conformer à la Révélation divine ».sinon en théorie, du moins en pratique, un propagandiste de l' »idéologie du genre » mondialiste et impie ».

– à Kinshasa, République démocratique du Congo, le cardinal président des conférences épiscopales d’Afrique et de Madagascar aurait demandé à toutes les conférences épiscopales du continent de travailler ensemble pour publier une « déclaration pastorale » unique en réponse au récent document du Vatican approuvant la bénédiction des couples de même sexe.  Dans une lettre apparemment envoyée par le cardinal Fridolin Ambongo le 20 décembre, le cardinal a cherché à rassembler une réponse continentale au chaos causé par la déclaration du Vatican du 18 décembre.  « L’ambiguïté de cette déclaration, qui se prête à de nombreuses interprétations et manipulations, suscite beaucoup de perplexité parmi les fidèles, et je crois que, en tant que pasteurs de l’Église en Afrique, nous devons nous exprimer clairement sur cette question afin de donner une orientation claire à nos chrétiens », peut-on lire dans le texte d’Ambongo. M. Amobongo dirige le Symposium des conférences épiscopales d’Afrique et de Madagascar (SCEAM) depuis février 2023 et est membre du Conseil restreint des cardinaux du pape François. La lettre interne a été partagée en ligne par la journaliste vaticane Diane Montagna, sans qu’aucune source ne soit citée. Soulignant l’importance accordée aux conférences épiscopales par le Synode sur la synodalité, M. Ambongo a demandé à tous les prélats du continent d’élaborer une réponse unique au document publié par le pape François et le cardinal Victor Manuel Fernández approuvant la bénédiction des couples de même sexe.

« Je vous écris, Excellences, pour vous demander votre avis sur la déclaration susmentionnée du Dicastère pour la doctrine de la foi, afin que nous puissions rédiger une déclaration synodale unique, valable pour toute l’Église d’Afrique », a écrit le cardinal âgé de 63 ans. Une fois que ces réponses auront été soumises au secrétariat du SCEAM avant la mi-janvier, a écrit M. Ambongo, une seule « déclaration pastorale » sur la question de l’éducation et de la formation des adultes sera rédigée. Fiducia Supplicans pourrait être délivrée pour l’ensemble du « continent ».

– Alors que M. Ambongo cherche à rassembler une déclaration pastorale unique pour l’ensemble du continent, de nombreuses nations africaines s’opposent déjà aux pressions du Vatican en faveur de la bénédiction des couples de même sexe. Les évêques du Cameroun, dans une déclaration singulièrement franche et claire, déclarée ils « interdisent formellement » toute bénédiction de couples de même sexe dans le pays.

– Le péché et les penchants désordonnés ne peuvent jamais être bénis ou excusés, a déclaré la branche américaine de la « Confraternité du clergé catholique », qui représente plus de 500 membres du clergé, dans un communiqué du 22 décembre. Même l’apparence d’approbation d’un mal moral doit être évitée à tout prix, sinon celui qui donne la « bénédiction » devient un collaborateur officiel du mal, écrivent les prêtres. Bénir un couple, qu’il vive un concubinage normal ou homosexuel, donne l’impression « que leur relation est acceptable aux yeux de l’Église, ce qui n’est pas le cas ». Un prêtre n’est pas autorisé à bénir des comportements immoraux ou désordonnés tels que l’avortement, la pornographie, l’infidélité conjugale, la maltraitance des enfants et le terrorisme, peut-on lire dans la déclaration.

– Les confréries australienne et britannique ont publié des déclarations similaires. Ainsi, la « Confraternité australienne du clergé catholique » a publié une déclaration (22 décembre) rappelant que les actes homosexuels « sont intrinsèquement désordonnés et contraires à la loi naturelle » : « Une pastorale et une assistance spirituelle authentiques ne peuvent jamais être dissociées d’une présentation sans ambiguïté du plan de Dieu pour la sexualité humaine et le mariage, car ce plan, bien que difficile à accepter pour certains, est essentiel à l’épanouissement humain et constitue donc un don plutôt qu’un fardeau. Les bénédictions sont, par leur nature même, « ordonnées à la communion avec Dieu, à la conversion et à la sanctification, et ne peuvent donc jamais être accordées pour des actes pécheurs ni légitimer des relations qui sont intrinsèquement incompatibles avec le plan divin ».

– L’archevêque de Nairobi interdit la bénédiction des « couples » homosexuels. Tous les membres du clergé résidant et exerçant leur ministère dans l’archidiocèse de Nairobi n’ont pas le droit de bénir des relations ou des unions irrégulières ou des couples de même sexe », a déclaré l’archevêque Anyolo dans une lettre publique publiée le 23 décembre.

– L’évêque catholique melkite François Beyrouti, 52 ans, de Newton, aux États-Unis, a rédigé une « Déclaration sur les mariages et les bénédictions » à l’intention de son clergé le 20 décembre.Se référant à l’enseignement biblique infaillible sur la relation entre l’homme et la femme, et à la pratique liturgique et pastorale sur le mariage qui en découle, il a déclaré : « S’il est demandé [à un prêtre] d’assister ou de célébrer une bénédiction ou une cérémonie à l’intérieur ou à l’extérieur d’une église, cela ne peut se faire qu’avec mon autorisation écrite préalable. Le non-respect de cette prescription entraînera des sanctions canoniques ».