Akita : la Vierge de l’extrême miséricorde…

« Aujourd’hui, c’est la dernière fois que je te parle en personne…

Prie beaucoup les prières du Rosaire.

Moi seule peut encore vous sauver des calamités qui s’approchent…

Ceux qui mettront leur confiance en moi seront sauvés ! »

La Vierge à Sr Agnès Sasagawa, Akita, 13 octobre 1973

 

Dans ce message final de la Vierge à Akita[1], au Japon, il faut plus que jamais prendre au sérieux ses avertissements et sa mission d’intercession : elle révèle sa « médiation maternelle » auprès du Christ, seul Sauveur et Médiateur… Souvenons-nous de sa mission « dévoilée » à Fatima le 13 juillet 1917 : l’Ange tient « une épée de feu » dont les flammes vont incendier le monde au début de sa décadence mais elles s’éteignaient au contact « de la splendeur qui émanait de la main droite de Notre Dame ! » Alors, indiquant la terre, l’Ange dit trois fois d’une voix forte : Pénitence !…

Que dirait-il aujourd’hui face à la dérive extrême de notre civilisation désaxée où tout s’achète et se vend, même les enfants[2] ! Pourtant, grâce à sa main de tendresse protectrice, Marie prolonge encore le temps de l’extrême miséricorde… Et quel mystère de douleur traverse son Cœur comme au temps où elle était au pied de la Croix, une avec son Fils et Sauveur souffrant l’indicible pour notre salut… Et en ce temps plus récent, si elle a pleuré plus de cent fois à travers sa statue d’Akita et de tant d’autres, c’est pour nous dire sa terrible douleur de Mère face à une humanité rebelle où l’horreur est normalisée, légalisée, encouragée…

C’est pourquoi à Akita, la Vierge veut ouvrir nos yeux sur la terrible menace qui se rapproche à cause d’une généralisation et normalisation du péché jamais vue sur la terre. La perspective de cet avertissement peut nous sembler affreuse de la part de la plus tendre des Mères, mais elle est la conséquence de la folle dureté de cœur d’une humanité qui pactise avec l’Enfer…  et face à cela, la plus Tendre des mères crie, prévient, pleure sans fin… car Elle voit se rapprocher une terrible issue :

« Si les hommes ne se repentent pas et ne s’améliorent pas, le Père infligera un châtiment terrible à toute l’humanité ! Ce sera un châtiment plus grand que le déluge, comme on n’en a jamais vu auparavant : un feu tombera du ciel et fera disparaître une grande partie de l’humanité ! Ce sera un châtiment plus grand que le déluge »

Ainsi, le temps de la justice divine se rapproche et il est encore temps d’entrer dans l’Arche du Cœur Immaculé de Marie révélée à Lucie de Fatima : « Ne te décourage pas, je ne t’abandonnerai jamais ! Mon Cœur Immaculé sera ton Refuge et le Chemin qui te conduira jusqu’à Dieu[3] ! » Cette parole de tendresse est aussi pour chacun et chacune de nous, ne l’oublions jamais…

+M Mickaël

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[1] Voir ma méditation sur ce message final d’Akita ici : « Akita – une prophétie de la Vierge se réalise sous nos yeux ! » Janvier 2024.

[2] Voir le film « Sound of Freedom » (2024) avec Jim Caviezel : un Thriller bouleversant qui a enflammé les USA pour la défense des enfants victimes de la traite dans des réseaux de trafiquants sexuels mondiaux… On évalue aujourd’hui à plus de 2 millions d’enfants vendus et prostitués…

[3] 13 juin 1917.




St Louis-Marie Grignion de Montfort Le secret admirable du Très Saint Rosaire (33) – Merveilles obtenues par le Rosaire – St Louis-Marie Grignion de Montfort

32e ROSE (B. Alain, c. 53.)

[100] Saint Dominique avait un cousin nommé dom Perez ou Pedro, qui menait une vie fort dissolue. Ayant entendu que le saint prêchait les merveilles du Rosai1’e et que plusieurs se convertissaient et changeaient de vie par ce moyen, il dit : « j’avais perdu l’espérance de mon salut, mais je commence à prendre courage, il faut que j’entende cet homme de Dieu. » Il vint donc un jour au sermon de saint Dominique. Quant le saint le vit, il redoubla sa ferveur à tonner contre les vices, et il pria Dieu dans son cœur d’ouvrir les yeux de son cousin pour connaître l’état misérable de son âme.

Dom Perez fut d’abord un peu effrayé ; mais il ne résolut pas de se convertir ; il retourna une autre fois au sermon et le saint, voyant que ce cœur endurci ne se convertirait pas sans quelque coup extraordinaire, il cria tout haut : « Seigneur Jésus, faites voir à toute cette audience l’état où est celui qui vient d’entrer en votre maison. »

Alors tout le peuple vit dom Perez environné d’une troupe de diables en forme de bêtes horribles qui le tenaient lié avec des chaînes de fer. Chacun s’enfuit tout effrayé, qui de-çà, qui de-là, et lui fut encore plus épouvanté de se voir l’objet de l’horreur de tout le monde. Saint Dominique les fit tous arrêter et dit à ce seigneur : « Connaissez, malheureux, l’état déplorable où vous êtes ; jetez-vous aux pieds de la sainte Vierge. » Il lui envoya un rosaire. « Prenez ce rosaire, récitez-le avec dévotion et repentance de vos péchés et faites résolution de changer de vie. »

Il se mit à genoux, récita le Rosaire ; il se sentit inspiré de se confesser, ce qu’il fit avec une grande contrition. Le saint lui ordonna de dire tous les jours le saint Rosaire ; il promit de le faire ; il écrivit lui-même son nom dans la confrérie. Son visage, qui auparavant avait effrayé tout le monde, parut, sortant de l’église, brillant comme celui d’un ange. Il persévéra dans la dévotion du Rosaire, mena une vie fort réglée et mourut heureusement.

 

Pour lire l’introduction et consulter le plan de l’ouvrage de Grignion de Montfort, cliquer ici.




Soeur Agnès Sasagawa, voyante d’Akita, est morte le 15 août 2024

Source : Lifesite news, 16/08/2024

Sœur Agnès était – et reste – célèbre parmi les catholiques en tant que voyante de Notre-Dame d’Akita, l’un des titres de la Vierge Marie, ayant déclaré avoir reçu des messages de Notre-Dame le 6 juillet, le 3 août et le 13 octobre 1973.

La religieuse japonaise qui a transmis au monde les messages attribués à Notre-Dame d’Akita est décédée.

Sœur Agnès Sasagawa, qui a rapporté des apparitions mariales et des locutions dans son couvent situé à la périphérie d’Akita, au Japon, avait 93 ans lorsqu’elle est décédée le jeudi 15 août 2024, en la solennité de l’Assomption.

L’ordre religieux de Sœur Agnès, les Servantes de la Sainte Eucharistie, a annoncé la nouvelle aujourd’hui, précisant que leur sœur la plus célèbre était décédée vers 13h40 (heure du Japon). Ils ont écrit :

Sœur Agnès Sasakawa Katsu, qui faisait l’objet de soins médicaux depuis un certain temps, est décédée hier à l’âge de 93 ans.

À sa demande, son corps a été donné à l’École de médecine et la messe de funérailles a été célébrée au couvent du siège en présence des seuls membres. Nous tenons à vous exprimer notre profonde gratitude pour la gentillesse dont vous avez fait preuve à son égard durant sa vie.

Sœur Agnès était – et reste – célèbre parmi les catholiques en tant que voyante de Notre-Dame d’Akita, l’un des titres de la Sainte Vierge Marie.  Le 6 juillet, le 3 août et le 13 octobre 1973, Sœur Agnès a reçu un autre message du ciel. En 2019, il a été rapporté que Sœur Agnès avait reçu un autre message du ciel.

En 1973, Sœur Agnès a raconté que le premier message (6 juillet) lui avait promis que la surdité dont elle souffrait serait guérie, et qu’il lui avait été demandé de prier « beaucoup » pour le pape (Paul VI à l’époque), les évêques et les prêtres.

Dans la seconde (3 août), Sœur Agnès aurait été informée que « le Père céleste [se préparait] à infliger un grand châtiment à toute l’humanité », qui pourrait être amélioré par « la prière, la pénitence et des sacrifices courageux ».

Le troisième message (13 octobre) décrivait plus en détail le châtiment à venir dans un langage qui évoquait pour beaucoup la menace d’un holocauste nucléaire : « Le feu tombera du ciel et anéantira une grande partie de l’humanité, les bons comme les mauvais, n’épargnant ni les prêtres ni les fidèles. Les survivants se trouveront dans une telle désolation qu’ils envieront les morts ».

Sœur Agnès a également rapporté qu’on lui avait dit que « l’œuvre du diable s’infiltrera même dans l’Église de telle sorte que l’on verra des cardinaux s’opposer à d’autres cardinaux, des évêques à d’autres évêques ».

« Les prêtres qui me vénèrent seront méprisés et combattus par leurs confrères… les églises et les autels seront saccagés ; l’Église sera pleine de ceux qui acceptent les compromis, et le démon poussera beaucoup de prêtres et d’âmes consacrées à quitter le service du Seigneur », poursuit le second message.

Sœur Agnès a rapporté que ces calamités pouvaient être évitées par la récitation du Rosaire, et que seuls ceux qui mettaient leur confiance en Notre-Dame d’Akita en seraient sauvés.

Le quatrième message, que Sœur Agnès aurait reçu le 6 octobre 2019, lui a été communiquée par un ange qui lui a dit :  » Je n’ai pas d’autre choix que d’aller à l’école « .se couvrir de cendres et prier chaque jour un chapelet de pénitence.

Les trois premiers messages auraient été adressés à Sœur Agnès à Seitai Hoshikai, le couvent des Servantes de la Sainte Eucharistie, dans une zone semi-rurale juste à l’extérieur d’Akita. Le lieu de la voix était une statue de Notre-Dame d’Akita, haute d’un mètre, sculptée par un sculpteur local en 1963 dans un morceau de katsura. Selon les sœurs, une blessure s’est formée sur l’une des mains de la statue le jour même où sœur Agnès a entendu le premier message. La statue aurait saigné de cette blessure à quatre autres reprises avant de disparaître. Par la suite, la statue a semblé transpirer puis, deux ans plus tard, pleurer. La statue a versé des larmes 101 fois entre 1975 et 1982, et ce phénomène a été vu par des milliers de témoins et montré à la télévision japonaise.

Selon le rapport, Sœur Agnès était une novice de 42 ans qui n’était au couvent que depuis deux mois lorsqu’elle a entendu la première locution, et elle avait perdu l’ouïe quelques mois avant d’entrer au couvent en mai 1973. EWTN a rapporté que ses expériences miraculeuses ont commencé le 12 juin de cette année-là, lorsqu’elle a vu de la lumière jaillir du tabernacle de la chapelle, phénomène qui s’est reproduit les deux jours suivants. Le 28 juin, une plaie en forme de croix apparaît sur sa main gauche ; elle est douloureuse et saigne.

Les trois premiers messages qu’elle a reçus ont été transmis à l’évêque John Shojiro Ito de Niigata, l’évêque local à qui elle avait signalé les phénomènes. En 1984, Mgr Ito les a officiellement déclarés surnaturels et a encouragé la dévotion à Notre-Dame d’Akita.

 




Saint Maximilien Kolbe : « Nous voudrions être possédés par l’Immaculée »

« Il faut d’abord se soumettre à l’Immaculée Conception pour qu’elle agisse en nous et par nous dans les autres. Approchons-nous d’elle, imitons ses vertus, pour mériter de la contempler pendant toute l’Eternité.

Mais nous voudrions être possédés par Elle afin qu’elle-même pense, parle et agisse par notre entremise. Nous voudrions appartenir tellement à l’Immaculée qu’il ne reste rien en nous qui ne soit pas elle, afin que nous soyons comme anéantis en Elle, que nous soyons « transsubstantié » en Elle, qu’il ne reste plus qu’Elle. Que nous soyons à Elle, comme Elle est à Dieu. »

30-01-1938, Conf. et 12-04-1933, lettre au P. Antoine Vivoda.




La voila encore !

Le fait suivant a été raconté par le Père Sineux, lors d’une retraite le 29 juillet 1964 : un pasteur protestant d’Ecosse avait dans sa paroisse un certain nombre de familles irlandaises et, par suite, ferventes catholiques. Il en était fort ennuyé et, étant fervent dans sa religion, essayait de toutes façons de combattre leurs croyances. Il s’adressait volontiers aux enfants.

Un jour qu’il rencontre sur son chemin une fillette irlandaise d’environ huit ans, il l’arrête, cause gentiment d’abord, puis lui demande de réciter quelques prières, lui promettant, nous dirions en français deux sous, si elle les récite bien. La petite récite aussitôt le Notre Père et le Pasteur la félicite – « Tu sais d’autres prières encore? Alors dis-en une autre. » L’enfant commence le « Je vous salue, Marie ». Mais le Pasteur l’arrête « Ce n’est pas une prière cela, car on ne peut pas s’adresser à une femme, on ne doit prier que le Bon Dieu. » La petite un peu embarrassée, commence alors le « Je crois en Dieu » et le Pasteur l’encourage. Arrivée à « est né de la Vierge Marie », l’enfant toute ennuyée soupire: « La voilà encore! Qu’est-ce qu’il faut faire? »

Le Pasteur avouera plus tard qu’il avait été comme suffoqué par la réflexion de la petite Irlandaise. Il lui donna ses deux sous, la congédia et rentra chez lui tout bouleversé. La voilà encore cette Vierge Marie, dans son Credo qu’il avait récité tant de fois sans y prendre garde ! La voilà au centre de notre foi chrétienne! Et ce fut le commencement de longues réflexions qui eurent comme résultat son abjuration, peu après. C’est lui-même, devenu plus tard prêtre catholique, qui a raconté maintes fois cette anecdote qui fut pour lui capitale.

F.J.E.
Recueil Marial N° 25, 1991




« Elle est toujours là ! » Alain Delon et la Vierge…

Alain Delon est parti vers le Seigneur ce 18 août 2024… Il restera un acteur emblématique, une sorte d’icône cinématographique qui traverse le temps : qui ne se souvient de ses rôles cultes dans « le Samouraï », « Plein soleil », « Mélodie en sous-sol » avec Gabin, « la Piscine » ou « le Cercle rouge » … et tant d’autres ! La beauté unique de son visage et de certains de ses rôles resteront gravés dans l’histoire du cinéma.

De même ses compagnes successives dont certaines sont considérées comme des « icônes » du septième art :  l’inoubliable Romy Schneider ou la remarquable Mireille Darc, avec laquelle il vivra les quinze plus belles années de sa vie… son témoignage sur leur relation unique et le rayonnement de Mireille sur la vie d’Alain laisse entrevoir une lumière où la beauté de l’Evangile n’est pas loin :

« Un jour, elle m’avait écrit un mot que j’ai gardé : « Si je pouvais te donner de ma philosophie, tu serais enfin heureux ! Elle me disait aussi : « Je sais que si j’essaie de rendre les gens heureux, alors je pourrai mourir heureuse ! »

Mireille était la femme de ma vie. Nous avons été si heureux ensemble, et heureux de tout… Nous avions tout, et elle était tout pour moi. Nous étions heureux d’être acteurs tous les deux et de jouer ensemble, mais si nous avions été coiffeurs, nous aurions connu le même bonheur pourvu que nous ayons été ensemble. Elle était ma moitié. On ne se posait pas de questions, on se complétait… Maintenant, elle ne sera plus là. Ce n’est pas une partie de ma vie qui s’en va, c’est ma vie ! C’est une femme irremplaçable, généreuse et positive comme personne. Elle comprenait tout… Dès que quelqu’un n’allait pas bien, elle voulait s’en occuper… Je n’avais pas besoin de lui parler, elle savait toujours quand ça n’allait pas[1]

Sur la fin de sa vie, après cette plénitude humaine avec Mireille Darc, Delon est remonté à la Source des sources de la beauté de la femme :  la Vierge Marie ! La plus belle des femmes… Car, témoigne Delon, dans son indicible splendeur : « Elle est toujours là ! » N’est-ce pas la réponse ultime à cette solitude existentielle qui l’a fait avouer : « Même quand j’aimais une femme, je me sentais seul… » Sa jeunesse tragique l’a marqué à jamais : il a été « placé dans une famille d’accueil » et n’a « jamais vu ses parents ensemble ». Alors, en pleine campagne, dans son immense propriété de Douchy, Delon a une chapelle et il vit une relation mystérieuse avec Celle que l’Apocalypse nomme « la Femme enveloppée du soleil ! » (Ap 12,1). Ecoutons son témoignage qui semble être comme le sceau final de sa vie :

« Ma passion, c’est Marie ! Parce que j’aime cette femme, j’aime tout ce qu’elle fait… Je lui parle, je lui dis des choses. Elle m’apporte un soulagement, elle m’apporte une compagnie que je n’ai pas, elle est toujours là [2] ! »

+Marie-Mickaël

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[1] Paris Match, 4 septembre 2017.

[2] Le Figaro, 11 janvier 2018.




St Louis-Marie Grignion de Montfort Le secret admirable du Très Saint Rosaire (32) – Merveilles obtenues par le Rosaire – St Louis-Marie Grignion de Montfort

QUATRIÈME DIZAINE

L’excellence du saint Rosaire dans les merveilles que Dieu a opérées en sa faveur.

 

31e ROSE

[98] Saint Dominique étant allé visiter sainte Blanche, reine de France, qui, depuis 12 ans qu’elle était mariée, n’avait point eu d’enfants, et donc elle était fort affligée, lui conseilla de dire son Rosaire tous les jours, pour obtenir cette grâce du ciel, ce qu’elle fit, et elle accoucha, l’an 1213, de son aîné qui fut appelé Philippe. Mais la mort l’ayant ravi en son berceau, la dévote reine eut plus que jamais recours à la sainte Vierge et elle fit distribuer quantité de Rosaires à toute la cour et dans plusieurs villes du Royaume, afin que Dieu la comblât d’une entière bénédiction. Ce qui arriva ainsi, car l’an 1215 saint Louis vint au monde, la gloire de la France et le modèle des rois chrétiens.

[99] Alphonse huitième, roi d’Aragon et de Castille, fut, à cause de ses péchés, châtié de Dieu en plusieurs manières et il fut contraint de se retirer dans une ville de l’un de ses alliés. Saint Dominique, se rencontrant en cette même ville le jour de Noël, y prêcha à son ordinaire le Rosaire et les grâces que l’on obtient de Dieu par cette dévotion et dit, entre autres choses, que ceux qui le réciteraient dévotement obtiendraient la victoire de leurs ennemis et recouvreraient tout ce qu’ils avaient perdu.

Le roi remarque bien ces paroles, envoie quérir saint Dominique et lui demande si ce qu’il avait prêché du saint Rosaire était véritable. Le saint répondit qu’il n’en fallait point douter et lui promit que s’il voulait pratiquer cette dévotion et s’enrôler en la confrérie, il en verrait les effets. Le roi se résolut de réciter tous les jours le Rosaire, et il continue pendant un an, et le même jour de Noël, ayant récité son Rosaire, la Sainte Vierge lui apparut et lui dit : « Alphonse, il y a un an que tu me sers dévotement par mon Rosaire, je viens tu récompenser.  Sache que j’ai obtenu de mon Fils le pardon de tous tes péchés ; voilà un rosaire que je te donne ; porte-le sur toi, et jamais aucun de tes ennemis ne te pourra nuire. »

Elle disparut et laissa le roi fort consolé ; il s’en retourna, tenant ce rosaire à la main et, abordant la reine, il lui raconta tout joyeux la faveur qu’il venait de recevoir de la sainte Vierge; il lui toucha les yeux de ce rosaire, elle recouvra la vue qu’elle avait perdue.

Quelque temps après, le roi, ayant ramassé quelques troupes, avec l’aide de ses alliés, attaqua hardiment ses ennemis, les obligea de rendre ses terres, de réparer ses dommages, les chassa entièrement et devint si heureux en guerre que de tous côtés il lui venait des soldats pour combattre sous ses enseignes, parce que les victoires semblaient suivre partout ses batailles. Il ne s’en faut pas étonner, car il ne livrait jamais de combats qu’après avoir récité son Rosaire à genoux ; il faisait recevoir dans la confrérie du saint Rosaire toute sa cour et il obligeait ses officiers et domestiques d’y être dévots. La reine s’y engagea aussi, et tous deux persévèrent au service de la sainte Vierge et vécurent en grande piété.

Illustration : La reine Blanche de Castille et son fils Saint Louis

Pour lire l’introduction et consulter le plan de l’ouvrage de Grignion de Montfort, cliquer ici.




« Les Cœurs unis »- St Jean Eudes (fêté le 19-08)

Le Cœur du Père est à Marie, comme le Cœur le plus aimant de tous les pères est à la plus aimable de toutes les filles.
Le Cœur du Fils est à Marie, comme le Cœur le plus cordial de tous les fils est à la plus digne de toutes les mères.
Le Cœur de l’Esprit-Saint est à Marie, comme le Cœur du plus divin de tous les époux est à la plus chère de toutes les épouses.

Réciproquement, le Cœur de Marie est au Père, comme le Cœur de la meilleure des filles est au meilleur des pères.
Le Cœur de Marie est au Fils de Dieu, comme le Cœur d’une mère sans pareil est au Fils qui n’a pas son semblable.
Enfin, le Cœur de Marie est au Saint-Esprit, comme le Cœur d’une épouse, fournaise du plus ardent amour, va à l’Epoux qui est l’Amour même essentiel, l’Amour-Dieu, infini, immense et éternel.

C’est ainsi que selon le Cantique des Cantiques, «Le Bien-Aimé de Marie est tout à elle, et Marie est toute à son Bien-Aimé.»

St Jean Eudes (1601-1580)




Le Rosaire tient une place privilégiée dans la prière d’intercession

Il n’est rien de plus fructueux ni de plus salutaire pour les fidèles que de s’assurer la protection de la Vierge Immaculée, afin que, par l’intercession de cette très douce Mère, leur soient ouverts tous les trésors de la divine Rédemption et qu’ils aient la vie, la vie en abondance.

Le Seigneur n’a-t-il pas affirmé que c’est par Marie que nous recevons tout ? (…)

Le Rosaire est un exercice de dévotion chez les fidèles de rite latin, qui constituent une partie importante de la famille catholique. Il occupe une place privilégiée, après la Sainte Messe et le Bréviaire pour les ecclésiastiques (prêtres), et après la célébration des sacrements pour les laïcs. Il est une forme pieuse d’union avec Dieu et il élève les âmes à un haut niveau surnaturel. 

 

Pape saint Jean XXIII,

Lettre au Cardinal Agaganian, légat au Congrès Marial de Saigon, le 31 janvier 1959




Ces célébrités attachées à la Vierge Marie : Alain Delon

Source : Aleteia, 2019

Sa gueule d’ange au regard ardent est si familière au public français que la maison Dior n’a pas hésité à l’associer l’année dernière à son célèbre parfum “Eau sauvage” : une photo de 1966 où Alain Delon, cheveux aux vents, barbe de quelques jours, sourcils un tantinet froncés est irrésistible de jeunesse et de charme. Qu’il ait aujourd’hui 83 ans, une tignasse couleur de neige et d’imposantes poches sous ses yeux de braise n’y change rien : Alain Delon est et restera avec près de 90 films à son actif l’un des mythes du cinéma français. N’a-t-il pas reçu en mai dernier la Palme d’or d’honneur au Festival de Cannes pour sa prestigieuse carrière ? De son propre aveu, ce sont les femmes qui l’ont poussé à faire du cinéma. Il a tourné avec les plus grandes actrices (Simone Signoret, Claudia Cardinale, Catherine Deneuve, Ornella Muti, Lauren Bacall…), et courtisé certaines d’entre elles : au premier rang duquel Romy Schneider, sa fiancée pendant quatre ans.

On lui connaît des flirts avec plusieurs vedettes (Dalida, Anne Parillaud…) et des liaisons plus stables et durables avec trois femmes successives : Nathalie, sa première épouse, mère de son fils Anthony ; la comédienne Mireille Darc, sa compagne pendant 15 ans, sa fidèle amie par la suite ; enfin, le mannequin hollandais Rosalie, sa seconde épouse, dont il eut deux enfants (Anouchka et Alain-Fabien), avant de s’en séparer après 14 ans de vie commune.

Mais aujourd’hui, alors qu’il vit seul et que ses forces déclinent, il n’aurait plus qu’une seule femme dans sa vie : la Vierge Marie ! Une révélation surprenante de la part de ce sempiternel séducteur, qui confie qu’il aurait aimé endosser le rôle du Christ : il croit beaucoup au Fils, mais non au Père… Trop désincarné pour lui ? Marie, elle, a bien les pieds sur terre. Serait-ce le secret de l’attraction qu’elle exerce sur la star ? « Je crois beaucoup [en Marie]. Je [lui] parle beaucoup, a-t-il assuré au Figaro Magazine, en mai dernier [2019]. C’est ma chérie, ma confidente. La femme que j’aime le plus au monde.

Déjà, en novembre 2018, dans l’émission Thé ou Café, il avait déclaré sa flamme à la Vierge :

« J’ai une passion folle pour Marie. C’est la femme au monde qui pour moi représente le plus, (…) la femme au monde qui me fait le plus penser et sûrement celle à qui je m’adresse le plus souvent (…) Je lui parle chez moi, je lui parle chez moi, seul, et je lui dis ce que j’ai à lui dire. » A la grande surprise de l’animatrice, Catherine Ceylac, l’acteur avait alors sorti de sa poche une statuette de Marie qui ne le quitte jamais, et décrété en l’embrassant : « c’est plus qu’une mère (…), elle m’accompagne partout ».

Les habitués de Paris Match furent peut-être les seuls à n’être pas désarçonnés par les propos d’Alain Delon. Il les avait en effet déjà tenus quelques mois auparavant dans l’hebdomadaire : « J’aime tout ce que [cette femme] a fait. (…). Elle m’apporte un soulagement, elle m’apporte une compagnie que je n’ai pas, elle est toujours là. Elle m’écoute et me réconforte. » Une profession de foi qui résonne avec force alors que le film poignant de Thierry Demaizière et Alban Teurlai consacré à Lourdes rend compte du rayonnement de la Vierge sur les cœurs de nos contemporains, de quelque horizon qu’ils viennent.