Les larmes de Marie sur la fin des temps

En cette fin des temps si trouble, nous entrons dans une accélération inouïe des signes eschatologiques[1] à travers les événements : l’horreur de la guerre commencée au Proche Orient ouvre dangereusement la porte à une possible 3° guerre mondiale. Un danger extrême qui peut faire basculer notre monde dans le cauchemar du « feu » nucléaire ! Car entre les blocs de l’Ouest et de l’Est, cet embrasement demeure un « possible » au-dessus de nos têtes…

Comment donc s’étonner alors que Notre Dame pleure ? Dans ses Apparitions à La Salette, à Akita, à l’Escorial et ailleurs : la Mère de tendresse a versé tant de larmes pour ses enfants de la terre… Mais ici maintenant, aux Philippines, « la Vierge de la fin des temps » a pleuré tout spécialement du 6 au 13 octobre, au moment où des massacres sans nom s’opéraient sur les enfants d’Israël ! Elle, Myriam, dont le sang fut lié au Peuple élu… mais Elle est « la Mère de tous » qui pleure aussi sur les terribles souffrances des enfants de Gaza. Car, où que ce soit, la guerre apporte toujours son lot d’horreurs, d’injustice et de détresse…

Comme l’a écrit Léon Bloy, le juif converti :

« Les larmes de la Mère des douleurs remplissent l’Ecriture et débordent sur tous les siècles… car toutes les fois que quelqu’un éclate en pleurs, au milieu de la foule ou dans la solitude, c’est Elle-même qui pleure parce que toutes les larmes lui appartiennent… Les larmes de Marie sont le Sang même de Jésus-Christ répandu d’une autre manière… comme sa Compassion fut une sorte de crucifiement intérieur, les larmes de Marie et le Sang de Jésus sont la double effusion d’un même cœur… c’est ce que la Sainte Vierge exprime à Sainte Brigitte : « Comme Adam et Eve ont vendu le monde pour une seule pomme, mon Fils et moi, nous avons racheté ce monde avec un seul Cœur[2] ! »

Comment la Vierge ne pleurerait-t-elle pas aussi sur cette Eglise actuelle qui, avec des motivations fallacieuses, tourne le dos à l’Evangile de son Fils ? En y regardant bien, ce Synode est plus « obsédé » d’être ouvert à la dérive progressiste actuelle… que d’annoncer la vérité et la beauté uniques de « l’Evangile » ! Saint Paul nous a prévenu avec force et clarté sur les tentations d’un autre Evangile :

« Je m’étonne que si vite vous abandonniez Celui qui vous a appelés par la grâce du Christ, pour passer à un autre évangile – non qu’il y en ait deux ; il y a seulement des gens en train de jeter le trouble parmi vous et qui veulent bouleverser l’Evangile du Christ. Eh bien ! si nous-mêmes, si un ange venu du ciel vous annonçait un évangile différent de celui que vous avez reçu, qu’il soit anathème !… Si je voulais encore plaire à des hommes, je ne serais plus le serviteur du Christ ! » (Galates 1,6-10).

Heureusement, dans la crise actuelle, il y a un Mgr Strickland et d’autres, trop peu nombreux encore, qui gardent « le courage de la lumière » :

« En ce temps de grands bouleversements dans l’Eglise et dans le monde, je dois vous parler avec un cœur de père pour vous avertir des maux qui nous menacent et vous assurer de la joie et de l’espérance que nous avons toujours en Notre Seigneur Jésus-Christ. Le message mauvais et faux qui a envahi l’Eglise, l’Epouse du Christ, est que Jésus n’est qu’un parmi tant d’autres et qu’il n’est pas nécessaire que son message soit partagé avec toute l’humanité. Cette idée doit être évitée et réfutée à chaque instant. Nous devons partager la joyeuse Bonne Nouvelle selon laquelle Jésus est notre seul Seigneur et qu’il désire que toute l’humanité puisse toujours embrasser la vie éternelle en Lui…

Malheureusement, il se peut que certains qualifient de schismatiques ceux qui ne sont pas d’accord avec les changements proposés. Soyez assurés cependant que quiconque reste fermement fidèle au fil à plomb de notre foi catholique n’est pas un schismatique. Nous devons rester sans vergogne et véritablement catholiques, peu importe ce qui peut en résulter !… Comme le disait Saint Pierre : « Seigneur, à qui irions-nous ? Vous avez les paroles de la vie éternelle ! » (Jn 6,68). Par conséquent, rester ferme ne signifie pas que nous cherchons à quitter l’Eglise. Au lieu de cela, ceux qui proposent des changements à ce qui ne peut être changé cherchent à réquisitionner l’Eglise du Christ, et ce sont effectivement les véritables schismatiques.

Je vous exhorte, mes fils et filles en Christ, que le moment est venu de vous assurer que vous vous tenez fermement à la foi catholique des siècles. Nous avons tous été créés pour chercher le Chemin, la Vérité et la Vie (Jn 14,6), et dans cette époque moderne de confusion, le vrai chemin est celui qui est illuminé par la lumière de Jésus-Christ, car la Vérité a un visage et c’est bien Son Visage ! Soyez assuré qu’il n’abandonnera pas son Epouse[3]… »

Il est en effet de plus en plus évident qu’au lieu de se « perdre » sur des voies synodales dangereuses pour la foi catholique, il est de toute urgence de tomber à genoux et de supplier pour une Eglise au bord du schisme et un monde au bord du gouffre… Car si l’Eglise n’est pas au « rendez-vous » de la supplication incessante de la prière voulue par son Maître[4], des sacrifices offerts et d’une charité fraternelle sans limites : elle trahit sa mission divine première et universelle d’annoncer la vérité de l’Evangile ! Elle devient alors une institution temporelle parmi d’autres car les puissances des ténèbres l’ont réduite momentanément à une sorte de « première » ONG mondiale qui accueille tout le monde et n’interpelle plus personne : une église ajustée à l’esprit du temps n’a plus rien à dire parce qu’elle a renoncé à annoncer à tous : Jésus est « Lumière du monde ! » (Jn 8,12).

Alors, pour vivre debout en cette fin des temps, c’est vers la Mère de l’Eglise qu’il faut nous tourner chaque jour à travers l’humilité et la puissance du saint Rosaire. Prenons conscience que nous avons entre les mains « une arme fatale » d’une invincible douceur : le Rosaire est l’Arme des doux pour sauver la paix du monde !

+Marie-Mickaël

 

[1] Du grec eskhata : « choses dernières » et logos : « parole, discours ». C’est une approche qui aborde la fin du monde aux derniers temps (Jude 18), aux derniers jours (2 Tm 3,1 / Jc 5,3), à la dernière heure (1 Jn 2,18), au dernier moment (1 P 1,5). Plus largement, les derniers temps désignent la période qui s’écoule entre la venue de Jésus et son retour à la Parousie (Ac 2,17 / He 1,2 / 2 P 3,3-13).

[2] Léon Bloy, Les larmes de Marie, cité dans Mariedenazareth.com

[3] Mgr Joseph E. Strickland, Évêque de Tyler, USA, 22 août 2023.

[4] « Veillez et priez en tout temps, afin d’avoir la force d’échapper à tout ce qui doit arriver, et de vous tenir debout devant le Fils de l’homme ! » (Lc 21,36).




Lettre pastorale de Mgr Strickland aux fidèles avant le Synode sur la synodalité

22 août 2023

Mes chers fils et filles dans le Christ :

Que l’amour et la grâce de Notre Seigneur Jésus-Christ soient toujours sur vous !

En ces temps de grande agitation dans l’Église et dans le monde, je me dois de vous parler d’un cœur de père pour vous avertir des maux qui nous menacent et pour vous assurer de la joie et de l’espérance que nous avons toujours en notre Seigneur Jésus-Christ. Le message mauvais et faux qui a envahi l’Église, l’Épouse du Christ, est que Jésus n’est qu’un parmi d’autres, et qu’il n’est pas nécessaire que son message soit partagé avec toute l’humanité. Cette idée doit être rejetée et réfutée à chaque fois. Nous devons partager la joyeuse bonne nouvelle que Jésus est notre seul Seigneur, et qu’Il désire que toute l’humanité, pour tous les temps, puisse embrasser la vie éternelle en Lui.

Une fois que nous avons compris que Jésus-Christ, le Fils divin de Dieu, est la plénitude de la révélation et l’accomplissement du plan de salut du Père pour toute l’humanité et pour tous les temps, et que nous l’embrassons de tout notre cœur, nous pouvons alors aborder les autres erreurs qui affligent notre Église et notre monde et qui ont été provoquées par un éloignement de la Vérité.

Dans sa lettre aux Galates, saint Paul écrit : « Je m’étonne que vous abandonniez si vite celui qui vous a appelés par {la} grâce {du Christ} pour un autre Évangile {non pas qu’il y en ait un autre}. Mais il y a des gens qui vous troublent et qui veulent pervertir l’Évangile du Christ. Si nous-mêmes ou un ange du ciel vous annonçait un autre Évangile que celui que nous vous avons prêché, que celui-là soit anathème ! Nous l’avons dit et je le répète, si quelqu’un vous annonce un autre Évangile que celui que vous avez reçu, qu’il soit anathème ! (Gal 1:6-9)

En tant que père spirituel, je pense qu’il est important de réitérer les vérités fondamentales suivantes qui ont toujours été comprises par l’Église depuis des temps immémoriaux, et de souligner que l’Église existe non pas pour redéfinir les questions de foi, mais pour sauvegarder le dépôt de la foi tel qu’il nous a été transmis par Notre Seigneur lui-même par l’intermédiaire des apôtres, des saints et des martyrs. Encore une fois, en s’inspirant de l’avertissement de saint Paul aux Galates, toute tentative de pervertir le véritable message de l’Évangile doit être catégoriquement rejetée comme préjudiciable à l’Épouse du Christ et à chacun de ses membres.

  1. Le Christ a établi une seule Église – l’Église catholique – et, par conséquent, seule l’Église catholique fournit la plénitude de la vérité du Christ et le chemin authentique vers son salut pour chacun d’entre nous.
  1. L’Eucharistie et tous les sacrements sont divinement institués, et non développés par l’homme. L’Eucharistie est vraiment le Corps et le Sang, l’Âme et la Divinité du Christ, et le recevoir dans la Communion de manière indigne (c’est-à-dire dans un état de péché grave et impénitent) est un sacrilège dévastateur pour l’individu et pour l’Église. (1 Cor 11:27-29)
  1. Le sacrement du mariage est institué par Dieu. Par la loi naturelle, Dieu a établi le mariage entre un homme et une femme, fidèles l’un à l’autre pour la vie et ouverts à la procréation. L’humanité n’a ni le droit ni la capacité réelle de redéfinir le mariage.
  1. Chaque personne humaine est créée à l’image et à la ressemblance de Dieu, homme ou femme, et tous les individus devraient être aidés à découvrir leur véritable identité en tant qu’enfants de Dieu, et non soutenus dans une tentative désordonnée de rejeter leur indéniable identité biologique et donnée par Dieu.
  1. L’activité sexuelle en dehors du mariage est toujours un péché grave et ne peut être tolérée, bénie ou jugée admissible par quelque autorité que ce soit au sein de l’Église.
  1. La croyance selon laquelle tous les hommes et toutes les femmes seront sauvés, quelle que soit leur manière de vivre (concept communément appelé universalisme) est fausse et dangereuse, car elle contredit ce que Jésus nous dit à plusieurs reprises dans l’Évangile. Jésus dit que nous devons « renoncer à nous-mêmes, nous charger de notre croix et le suivre ». (Il nous a donné le chemin, par sa grâce, de la victoire sur le péché et la mort par le repentir et la confession sacramentelle. Il est essentiel que nous accueillions la joie et l’espoir, ainsi que la liberté, qui découlent du repentir et de la confession humble de nos péchés. Grâce au repentir et à la confession sacramentelle, chaque bataille contre la tentation et le péché peut être une petite victoire qui nous conduit à embrasser la grande victoire que le Christ a remportée pour nous.
  1. Pour suivre Jésus-Christ, nous devons volontairement choisir de prendre notre croix au lieu d’essayer d’éviter la croix et la souffrance que Notre Seigneur offre à chacun d’entre nous individuellement dans notre vie quotidienne. Le mystère de la souffrance rédemptrice – c’est-à-dire la souffrance que Notre Seigneur nous permet d’expérimenter et d’accepter dans ce monde, puis de lui offrir en retour en union avec sa souffrance – nous ébranle, nous purifie et nous entraîne plus profondément dans la joie d’une vie vécue en Christ. Cela ne veut pas dire que nous devons apprécier ou rechercher la souffrance, mais si nous sommes unis au Christ, en faisant l’expérience de nos souffrances quotidiennes, nous pouvons trouver l’espoir et la joie qui existent au milieu de la souffrance et persévérer jusqu’à la fin dans toutes nos souffrances. (cf. 2 Tim 4:6-8)

Je vous exhorte, mes fils et mes filles dans le Christ, à vous assurer que le moment est venu de vous appuyer fermement sur la foi catholique de toujours. Nous avons tous été créés pour chercher le Chemin, la Vérité et la Vie, et en cette époque moderne de confusion, le vrai chemin est celui qui est éclairé par la lumière de Jésus-Christ, car la Vérité a un visage et c’est bien le sien. Soyez assurés qu’il n’abandonnera pas son Épouse.

Je reste votre humble père et votre serviteur,

Mgr Joseph E. Strickland

Évêque de Tyler




Mgr Aillet : « Il faut réveiller l’Église dans les âmes et non dans les structures »

Article paru dans Aleteia le 25/10/2023

Iroz Gaizka / AFP

Mgr Marc Aillet, évêque de Bayonne.

Cécile Séveirac – publié le 25/10/23

À l’occasion de la sortie de son livre « Le temps des saints : ne soyons pas des chiens muets », Mgr Marc Aillet, évêque de Bayonne, revient sur la véritable réforme par laquelle doit selon lui passer l’Église : une réforme intérieure. « Je pense que l’Église se réveille dans les âmes et non dans les structures. Il faut redonner les éléments qui fondent la sainteté du peuple de Dieu. Revenir aux fondamentaux de la vie chrétienne est la priorité », confie-t-il à Aleteia. Entretien.Alors que les regards se tournent en ce moment même vers Rome où se tient depuis le 4 octobre le synode sur l’avenir de l’Église, Mgr Marc Aillet revient pour Aleteia sur les crises que traverse l’Église : crise des abus sexuels mais aussi crise de la foi et de la morale. Pour en sortir, une seule solution selon le prélat : la réforme intérieure. Cette dernière, explique Mgr Aillet, est centrée sur la vocation des baptisés. « Il faut redonner les éléments qui fondent la sainteté du peuple de Dieu. Ces éléments sont la prière, l’eucharistie, la confession, l’écoute de la Parole de Dieu et enfin l’annonce de la Parole. Revenir aux fondamentaux de la vie chrétienne est la priorité », soutient ainsi l’évêque de Bayonne.
Aleteia : « La crise de l’Église ne fait que commencer », a dit Benoît XVI en 1969, constat que vous rejoignez. Selon vous, quelle est cette crise que traverse l’Église catholique et comment doit-elle en sortir ? 

Mgr Aillet : Je crois tout d’abord que cette crise n’est pas nouvelle. Elle date à mon sens de l’après-Seconde guerre mondiale, qui a créé une fracture profonde dans la société. On peut la définir comme une crise de la foi selon la définition de Benoît XVI, crise de la foi qui a engendré par la suite une profonde crise morale. Je pense que l’on a assisté à une période où la question de Dieu s’est progressivement effacée au profit d’une attention excessive à l’homme, son ressenti, ses émotions. Il y a une sorte d’humanisme excessif qui consiste à vouloir à tout prix adapter l’institution ecclésiale aux évolutions du monde. L’Église peut se retrouver confrontée au risque de devenir trop « gentille ». Or, le Christ n’était pas gentil. Entendons-nous bien : il est toujours miséricordieux et compatissant à l’égard du pécheur, mais il est intraitable avec le mal et le péché en tant que tel, quitte à montrer un visage sévère et exigeant dans les Évangiles. Il élève même la voix quand c’est nécessaire.

Je pense que l’Église se réveille dans les âmes et non dans les structures. La réponse à cette crise se trouve dans ce que Jean Paul II disait lui-même, à savoir une réforme de la sainteté.

C’est là qu’est l’enjeu pour l’Église : il faut faire preuve de charité pastorale avec chacun tout en disant lorsqu’il commet le mal. On laisse aujourd’hui le champ libre à toutes sortes de revendications de réforme. Ce mouvement engendre une grande confusion doctrinale et morale qui inquiète un certain nombre de chrétiens, se sentant déstabilisés. La vérité n’est pas toujours facile à dire et nous contraint parfois à transgresser les lois de la bonne communication qui ne veulent ni froisser ni heurter. D’où l’expression « chiens muets », que j’emprunte au prophète Isaïe (chapitre 56), qui fustige les mauvais bergers d’Israël « incapables d’aboyer » : par désir de plaire, ils n’osent plus dire la vérité qui permet de garder le troupeau, de le protéger. Or, nous ne sommes pas là pour faire plaisir à l’humanité mais pour la sauver à travers le Christ, il faut en être convaincus.

À chaque fois que cela a été nécessaire, Dieu a envoyé des saints pour réformer son Église.

Je pense enfin que cette crise rebondit particulièrement aujourd’hui à la faveur des abus sexuels : face à l’ampleur du drame, beaucoup de fidèles n’ont plus confiance en l’Église et le sacerdoce. Tout cela fait que nous, pasteurs, pouvons avoir tendance à faire profil bas, nous finissons par adopter une posture d’effacement et nous doutons de nous-mêmes. Finalement, nous nous sentons culpabilisés de manière collective, ce qui conduit beaucoup de prêtres à abandonner la posture qui est la leur.

Le Synode sur la synodalité et l’avenir de l’Église pourra-t-il selon vous apporter des réponses durables à cette crise ?
Le synode est une très bonne chose en soi, mais je crains que l’on ne soit un peu trop obsédés par des questions d’organisation et de fonctionnement, qui pourraient bien nous conduire à faire fausse route. Je pense que l’Église se réveille dans les âmes et non dans les structures. La réponse à cette crise se trouve dans ce que Jean Paul II disait lui-même, à savoir une réforme de la sainteté. À chaque fois que cela a été nécessaire, Dieu a envoyé des saints pour réformer son Église : nous ne sortirons pas de cette impasse sans une nouvelle programmation pastorale de la sainteté, une réforme intérieure centrée sur la vocation des baptisés. Concrètement, il s’agit de redonner les éléments qui fondent la sainteté du peuple de Dieu. Ces éléments sont la prière, l’eucharistie, la confession, l’écoute de la Parole de Dieu et enfin l’annonce de la Parole. Revenir aux fondamentaux de la vie chrétienne est la priorité. J’ai bien peur qu’en se perdant dans des réformes de la structure ecclésiale, on brise plus qu’autre chose ce grand élan missionnaire, car elles mènent systématiquement à des luttes de pouvoir entre hommes et femmes, entre laïcs et prêtres… Le pape François a évoqué lui-même ce risque dans son exhortation apostolique du 19 mars 2018 (Gaudete et exsultate). J’y ai vu une indication précise : réformer l’Église oui, mais au risque de remettre en cause l’institution fondée par le Christ lui-même, non.

Au cœur de la crise que traverse l’Église, on retrouve systématiquement la figure du prêtre. Pourquoi celle-ci est-elle à ce point malmenée et qu’en tirer pour l’avenir ? 
La crise du clergé est avant tout due à une évolution de notre société depuis les années 1960. Dans cette dernière, on relève une grande contestation de toute autorité et des revendications démocratiques ayant conduit à interpréter l’enseignement du concile sur l’Église d’une manière très politique. Cette tendance a conduit à réduire la différence entre prêtre et laïc et surtout à une concurrence de pouvoir entre eux. Aujourd’hui, la figure du prêtre est blessée par la médiatisation, nécessaire toutefois, des abus sexuels. Les mêmes qui, dans les années 1960, ont été mus par cette contestation de l’autorité, prennent prétexte de ces abus pour remettre en cause la sacralisation du prêtre.

Nous sommes toujours appelés à la sainteté en vertu de notre baptême : le prêtre ne déroge pas à la règle.

Parce que l’on a choisi – et une fois de plus, c’était nécessaire -, de prendre le parti des victimes, le prêtre et son identité sont désormais constamment victimes d’une forme de suspicion. Il faut au contraire rappeler cette identité configurée au Christ prêtre, tête et pasteur de l’Église. Si le prêtre est mis à part, il n’est pas séparé. Il faut montrer, ce que le concile a très bien précisé, que le sacerdoce ministériel des prêtres et le sacerdoce commun des fidèles ne sont pas en concurrence mais sont complémentaires. Il y a entre eux une grande harmonie. Une différence, certes, mais qui n’est pas une opposition. Ensuite, il faut répéter que le prêtre est toujours un baptisé, et que par-là, il reste un homme pécheur : le sacrement de l’ordre fait de lui un consacré et non un saint. Nous sommes toujours appelés à la sainteté en vertu de notre baptême : le prêtre ne déroge pas à la règle. S’il prend conscience qu’il est l’instrument du Christ et qu’il a le devoir, avec les fidèles, de se convertir, de se sanctifier, les choses s’amélioreront. Saint Augustin disait « pour vous je suis évêque, avec vous je suis chrétien » : c’est là le résumé de tout ce que doit être – et demeurer – le prêtre aujourd’hui.




Questions autour du Pontificat actuel

Il est de plus en plus fréquent aujourd’hui d’entendre de nombreux chrétiens exprimer un questionnement récurrent face au Pontificat du Pape François. Déclarations tranchantes, textes peu clairs, absence de réponse aux questions posées par d’éminents théologiens ou cardinaux, positions politiques ou sanitaires surprenantes, attention accordée à certains au détriment d’autres… Autant de points qui peuvent laisser un goût amer, et un questionnement dont les fidèles ne savent que faire. C’est tout juste s’ils osent se poser à eux-mêmes la question, avec ce fond de culpabilité : « tout de même, c’est le Pape !… » On se rassure alors en se disant que c’est une manière de faire ou de parler liée à sa culture d’Amérique du sud, que c’est le Pape et qu’il ne peut pas se tromper, qu’il dit aussi de belles choses, etc… Il faut dire aussi qu’après avoir eu deux Papes remarquables, on s’est habitué à leur faire entièrement confiance. Et pourtant… le fait qu’il soit Pape ne lui confère par une infaillibilité dans tous les domaines, loin s’en faut, et aucun fidèle n’est dispensé de discerner : Saint Paul n’a pas eu peur de reprendre saint Pierre, le premier Pape, quand Pierre et Barnabé ne « marchaient pas droit selon la vérité de l’Evangile » (Ga 2,14/Ac 15,1-12) au sujet de la circoncision pour les païens.

Ce n’est pas un péché ou une désobéissance, c’est un devoir de la foi : les brebis doivent savoir reconnaitre la voix du berger pour ne pas suivre ceux qui ne le sont pas (Jn 10), car « chacun devra rendre compte pour soi-même » (Rm 14, 12). Chaque baptisé reçoit pour cela le sens surnaturel de la foi [1]: cet instinct spirituel qui fait détecter ce qui est juste ou non. Et si ensuite il n’a pas la formation théologique pour y mettre des mots, il a à sa disposition des outils lumineux comme le Catéchisme de l’Eglise Catholique promulgué par Saint Jean-Paul II.

Nous vous proposons donc aujourd’hui quelques pistes de réflexions sur ce pontificat : quelques textes, faits, etc… Notre but n’est pas de porter un jugement sur le pape François. En tant que personne, de toute façon, c’est un père et un frère qui a besoin de nos prières et de notre bienveillance pour sa mission papale. Cependant, face à son enseignement qui souvent interroge, la Tradition nous donne des repères de discernement et nous avons le devoir de les exercer, pour suivre ce qui doit l’être, et écarter ce qui n’est pas la vérité de l’Evangile et de la Tradition [2]de l’Eglise.

I. Préambule : quelques repères théologiques de discernement

A. comprendre les différentes formes de magistère dans l’Eglise

Il est important de rappeler ce qu’est le Magistère de l’Eglise, les domaines où il est revêtu de la grâce de l’infaillibilité et ceux où il ne l’est pas. En effet, que ce soit dans l’enseignement du Pape, des évêques, des synodes, et même des conciles, tout n’est pas à prendre comme « parole d’Evangile » (expression passée jusque dans le langage profane…)
Il existe trois expressions du Magistère :

1. Le magistère ordinaire et universel
C’est la prédication unanime des évêques, successeurs des apôtres en communion avec l’évêque de Rome. Il porte sur la totalité du dépôt vivant de la Parole. Il s’exprime dans la catéchèse, la liturgie. Il est l’axe de la Tradition exprimée dans l’Eglise, il est la règle ordinaire de la Tradition dans la vie courante de l’Eglise. Il est infaillible dans le sens où il exprime la foi en conformité avec la tradition reconnue et définie de l’Eglise. Mais s’il s’agit de nouvelles opinions théologiques, ou de questions non tranchées, l’infaillibilité n’est pas engagée.

2. Le magistère extraordinaire
En cas de contestation, il est difficile de vérifier incontestablement cette unanimité. On fait alors appel à un concile œcuménique (le collège épiscopal et le Pape). Le concile a l’infaillibilité du magistère ordinaire et universel avec une solennité de surcroît dans le mode d’expression. Cependant, son infaillibilité ne recouvre que certains textes déterminés comme tels. Par exemple dans le Concile Vatican II, une note du secrétaire général du Concile, Mgr Pericli, précise dans la suite de Lumen Gentium : « Comme il est évident de soi, un texte du Concile doit toujours être interprété suivant les règles générales que tous connaissent. A ce propos la commission doctrinale renvoie à la déclaration du 6 mars 1964 dont nous transcrivons le texte ici : Compte-tenu de l’usage des conciles et du but pastoral du Concile actuel, celui-ci ne définit comme devant être tenus par l’Eglise que les seuls points concernant la foi et les mœurs qu’il aura clairement déclarés tels ».
La voix du Pape seule est également infaillible dans certains cas très précis (et rares en général, c’est le cas par exemple pour la définition d’un nouveau dogme) : quand il parle ex cathedra en vertu de sa suprême autorité apostolique, et définit une doctrine sur la foi ou les mœurs pour toute l’Eglise (toutes ces conditions étant nécessaires pour qu’il y ait infaillibilité). L’infaillibilité ne couvrira par exemple jamais les questions d’ordre pastoral.

3. Le magistère ordinaire
Il diffuse l’enseignement du magistère infaillible, en assure la protection, l’adapte aux circonstances, mais n’est pas revêtu du caractère infaillible.
Le magistère ordinaire du pape s’exprime surtout dans les encycliques pontificales : elles rappellent aux fidèles la foi commune avec une note d’actualité. Elles proposent des doctrines, condamnent des erreurs, entretiennent l’unité de doctrines et de gouvernement avec les évêques. C’est le plus haut degré du magistère ordinaire. Elles ont la garantie d’une assistance du Saint Esprit d’ordre prudentiel et pastoral. Elles sont des indications non irréformables, mais plus qu’indicatives. Dans une encyclique, s’adresse à la foi uniquement ce qui est proclamé du magistère extraordinaire. On peut situer ici également les motu proprio et les lettres apostoliques, et les documents de la congrégation pour la doctrine de la foi (en accord avec le Pape).
Quand à l’enseignement ordinaire des évêques, il est couvert par l’assistance prudentielle mais faillible de l’Esprit (sauf bien sûr pour ce qui émane du magistère infaillible).

Ainsi, face à un texte, fut-il pontifical, il est important de garder ces distinctions à l’Esprit, pour lui attribuer la juste valeur qui est la sienne.

B. Quelques points de discernement

Ceci étant posé, précisons encore quelques points de discernement pour exercer ce « sensus fidei » face à toute affirmation théologique ou pastorale :

  •  Il est très important d’avoir autant que possible une vision d’ensemble. Un texte ne peut jamais être regardé seul, il faut le mettre en résonnance d’une part avec d’autres textes de la même personne ; et le mettre aussi en parallèle avec l’enseignement de la Tradition de l’Eglise (Parole de Dieu + tradition transmise au cours des siècles). Par ailleurs, il faut bien noter qu’une erreur peut être constituée d’une vérité partielle, ce qui est plus difficile à percevoir : il peut y avoir un problème « d’omission » théologique, qui ne se voit que sur le long terme, mais qui peut constituer à lui seul une hérésie[3] : par exemple, parler de la Miséricorde en oubliant de parler de la nécessaire conversion que cela implique revient à tomber peu à peu dans l’hérésie de l’apocatastase, condamnée depuis longtemps par l’Eglise. On peut la résumer en quelques mots modernes : « on ira tous au paradis ! », l’Eglise est « pour tous », par conséquent tout le monde peut communier, etc… C’est une hérésie très grave puisqu’elle remet en question le fait qu’on puisse se perdre (et donc que l’enfer existe ; et qu’on est libre face à Dieu), et rend le sacrifice du Christ nul et non avenu : si nous n’avions pas besoin d’être sauvé, il n’avait pas besoin de mourir pour clouer à la croix le billet de notre dette (Col 2,14)… Tout se tient dans la foi. Coupez un fil, tout tombe et devient insipide et sans valeur. On n’a alors plus rien à dire au monde.
  •  Il faut distinguer ensuite ce qui est d’ordre pastoral, et ce qui touche au cœur de la foi. Dans le domaine pastoral, une erreur n’est pas d’une gravité extrême, même si elle peut avoir des conséquences déplorables. Comme tout le monde, le Pape peut avoir une manière de voir les choses, faire des choix pastoraux, ou prendre des positions politiques qui n’ont pas d’impact sur la foi. Pour ce qui touche à la foi et aux mœurs, c’est autre chose, et une erreur dans ce domaine est à détecter immédiatement : même si elle ne touche apparemment pas immédiatement la foi, elle peut avoir des conséquences sur elle très grave. Ainsi, Si Saint Paul n’avait pas repris saint Pierre qui n’osait pas affirmer l’universalité du salut en présence des juifs, quelle conséquence cela aurait-il eu sur le christianisme ? Une attitude pastorale apparemment charitable peut engendrer une falsification du dépôt de la foi.
  •  Il découle de ce qui précède, évidemment, de vérifier si ce qui est affirmé concorde avec la Parole de Dieu reçue dans les Ecritures, la Tradition apostolique, et l’enseignement défini par l’Eglise.
  •  Sans oublier le but ultime de l’Eglise, conduire les hommes au Royaume de Dieu. Notre passage sur terre est temporaire et doit rester ordonné aux fins dernières. Sainte Elisabeth de la Trinité le formulait de cette manière : « A la lumière de l’éternité, l’âme voit les choses au vrai point… ».

En conclusion et en résumé :

  •  Lire dans un ensemble, regarder l’équilibre
  • distinguer avec ce qui est d’ordre pastoral (passager et amené à évoluer), et ce qui touche à la foi (en se souvenant que certaines options pastorales peuvent remettre la foi en question)
  • confronter avec la Révélation reçue dans la Parole et la Tradition.
  • Mettre en regard avec le but ultime vers lequel l’Eglise doit nous conduire : les fins dernières : le salut des âmes et la vie éternelle.

Ajoutons à cela un double tamis également fort utile : celui de la lumière et de l’amour. Pas d’amour sans vérité, pas de vérité sans amour. Souvenons-nous que Saint Jean, qui est le grand chantre de l’Amour dans ses écrits, commence toujours par la lumière. Sans la lumière, on ne peut rien voir, rien comprendre, on ne peut pas aimer :

« Tel est le message que nous avons entendu de Jésus Christ et que nous vous annonçons : Dieu est lumière ; en lui, il n’y a pas de ténèbres. Si nous disons que nous sommes en communion avec lui, alors que nous marchons dans les ténèbres, nous sommes des menteurs, nous ne faisons pas la vérité. Mais si nous marchons dans la lumière, comme il est lui-même dans la lumière, nous sommes en communion les uns avec les autres, et le sang de Jésus, son Fils, nous purifie de tout péché. » (1 Jn 1, 5-7)

II. Faits et enseignements

A la lumière de ce que nous avons dit précédemment, relevons maintenant quelques-uns (parmi beaucoup, le but n’est pas d’être exhaustif, mais d’inviter à la réflexion personnelle) des points d’interrogations qui se posent face à certaines paroles ou certains actes du Pape François. Après plus de 10 ans de pontificat, il est clair que la pensée du pape est complexe, ou du moins sa manière de l’exprimer. Les parties de cette pensée qui questionnent le plus ne sont souvent pas dans les grands textes du pontificat (il n’a d’ailleurs que 2 encycliques à son actif, la troisième étant partagée avec Benoît XVI) : ce sont de petites phrases ici ou là, des notes dans des textes, etc… Mais leur accumulation au fil des années ne laisse pas de doute quand à leur présence dans la pensée du Pontife. Quand aux textes plus longs et officiels, si on prend le temps de les lire, ils préparent le terrain et ouvrent la voie à ces « petites phrases » : le pape dessine une tendance, caricature son contraire, laisse planer un doute, ne répond pas aux questions qui s’ensuivent, laisse faire le temps, revient dessus et répond quelques années après, etc. C’est pourquoi il est particulièrement important d’avoir une vision d’ensemble. Nous allons voir ci-après quelques-unes de ces « petites phrases », et dans un second temps, nous nous pencherons sur un texte récent qui nous montrera cette manière de faire pencher la balance vers là où il souhaite mener[4].

A. Quelques « petites phrases » qui interrogent.

1. Sur la question des divorcés-remariés

  • Dans l’exhortation apostolique post-synodale Amoris Laetitia, du 19 mars 2016, on lit à la note 329 : « Dans ces situations, connaissant et acceptant la possibilité de cohabiter ‘‘comme frère et sœur’’ que l’Église leur offre, beaucoup soulignent que s’il manque certaines manifestations d’intimité « la fidélité peut courir des risques et le bien des enfants être compromis » (Conc. Œcum. Vat. II, Const. past. Gaudium et spes, sur l’Église dans le monde de ce temps, n. 51). »

Implicitement, cela signifie, que peut-être, il ne serait pas bon de pratiquer la chasteté dans ce cas. Cela implique donc également que les personnes concernées pourraient tout de même communier. Notons en passant le subtil détournement qui est fait de la citation de Gaudium et Spes… En effet, le texte cité parle de la question de la chasteté dans les couples mariés par rapport à la question de la régulation des naissances, et non de la question de la chasteté dans un couple de divorcé-remarié, ce qui n’est pas du tout la même chose….

Mais les choses ne sont pas dites clairement, et le pape François n’a jamais répondu aux Dubia des cardinaux[5] qui lui ont été envoyés à ce sujet, laissant planer le doute sur ce qu’il a vraiment voulu dire.

La chose est claire, bien qu’elle ne soit adressée qu’à une région.

  • Le 15 septembre 2021, il affirme : « La communion n’est pas une récompense pour les parfaits », « la communion est un don, un cadeau, c’est la présence de Jésus dans l’Église et dans la communauté ». Il souligne qu’il n’a « jamais refusé l’eucharistie à personne ».
  •  A la veille du synode, en réponse aux Dubia du Cardinal Dominik Duka, O.P., il signe un texte autorisant la Communion des divorcés-remariés. Cliquer ici pour plus de détails.

Ainsi, touche après touche, cette affirmation de la possibilité pour les divorcés-remariés de communier (et donc de recevoir également l’absolution) s’établit peu à peu.

Reste à passer cela dans le tamis du discernement. A chacun de répondre à ces questions à la lumière de l’Evangile et du catéchisme :

  • Est-ce conforme au sacrement du mariage, de la confession et de l’Eucharistie tels qu’institués par le Christ et la Tradition apostolique ?
  • Est-ce uniquement pastoral, où est-ce que cela touche à la foi ? Quelle notion de la Miséricorde cela véhicule-t-il (qu’est-ce qu’un péché, comment en être sauvé, qu’est-ce que la miséricorde) ? Quelle théologie du mariage ? Quelle théologie de la grâce et de la vertu (la vertu de chasteté peut-elle être en option ?) ? Peut-on avoir des excuses pour commettre le péché ? Le 6ème commandement est-il universel et absolu ? Quelle théologie de l’Eucharistie ? Est-ce vraiment Dieu qui est présent ? Peut-on s’en approcher sans préparation ?
  • Qu’est-ce qui sanctifie le plus les personnes pour les conduire à la vie éternelle : communier en état de péché ? ou suivre humblement avec confiance l’enseignement de l’Eglise, sûr que le Seigneur peut se donner autrement et béni la fidélité (soit par le choix de la chasteté, soit par le choix de s’abstenir de communier)?
  • Doit-on discerner selon la vérité enseignée par le Christ, ou suivant des critères plus subjectifs de soi-disant charité et accueil ? La vraie charité n’est-elle pas de leur proposer ce qui fera leur bien éternel ?

2. Sur la question de la contraception

Le 10 décembre 2018, avec l’approbation du pape, la Congrégation pour la doctrine de la foi déclare l’hystérectomie (ablation de l’utérus) « licite » lorsqu’une grossesse aboutirait avec « certitude » à un avortement spontané avant viabilité du fœtus. En cas de « certitude » médicale que l’utérus d’une femme ne peut plus permettre une grossesse viable, son ablation est « licite ».

Cependant, en 1993, ce dicastère avait défini comme « moralement licite » l’ablation de l’utérus si celui-ci représente « réellement un grave danger pour la vie ou la santé de la mère ». En revanche, la ligature des trompes (isolement de l’utérus) est jugée « illicite » s’il s’agit d’un moyen « direct » de stérilisation, y compris si l’objectif est d’éviter des grossesses à risque pour la mère.

La déclaration de 2018 retire donc le critère du danger pour la vie de la mère.

Posons-nous quelques questions : Est-ce conforme à l’enseignement de l’Eglise sur la procréation ? Cela laisse-t-il une place à l’intervention divine (pensons à Elisabeth et Zacharie par exemple) ? Cette ablation n’est-elle pas une contraception définitive ?

3. Sur la diversité des religions

  • Le 4 février 2019, le pape François signe une déclaration sur la fraternité humaine qui contient ces mots : « Le pluralisme et les diversités de religions, de couleurs, de sexes, de races et de langues sont une sage volonté divine par laquelle Dieu a créé les êtes humains. »
  • Le 4 octobre 2019, l’accueil de la Pachamama au Vatican créé la confusion dans le monde chrétien ; les 25-27 juillet 2022, le pape participe à des cérémonies païennes avec les autochtones du Canada.
  • Aux JMJ de Lisbonne, il prêche sur des mythes païens personnifiant et déifiant la création (alors que la foi chrétienne enseigne « Je crois en Dieu, Créateur du ciel et de la terre, de toutes les choses visibles et invisibles) :
    Le 2 août 2023, à Lisbonne : « Selon la mythologie classique, Océan est fils du ciel (Ouranos) : son immensité conduit les mortels à regarder vers le haut et à s’élever vers l’infini. Mais, en même temps, Océan est fils de la terre (Gaia) qu’il étreint, invitant ainsi à envelopper de tendresse l’ensemble du monde habité ». Le 3 août 2023 : « … si nous voyons la structure de l’histoire de la Création, qui est une histoire mythique, dans le vrai sens du mot « mythe », car les mythes sont une forme de connaissance ». Le 3 août 2023, à Lisbonne : « N’oubliez pas que nous avons besoin d’une écologie intégrale, d’écouter la souffrance de la planète ».

Posons-nous quelques questions :

  • Toutes les religions sont-elles voulues par Dieu, même celles qui pratiquent par exemple l’idôlatrie, la prostitution sacrée, ou prônent le meurtre des infidèles à leurs yeux (dans ce cas, cela veut dire que Dieu veut ce mal) ?
    Ne devrait-on pas plutôt dire qu’elles sont l’objet d’une permission de Dieu (fruit de son respect de la liberté humaine) ?
  • Quels enseignements nous donne la Bible à ce sujet ? Par exemple, comment Dieu éduque-t-il Israël face aux religions qui l’entourent ? Cette affirmation respecte-t-elle ces enseignements divins ?
  • Cela ne risque-t-il pas de conduire à un synchrétisme ambigüe, comme on l’a vu avec la Pachamama  ?
  • La foi chrétienne est-elle basée sur la Révélation ? Ou sur des mythes ?

4. Sur la question du salut (et de la prédestination)

Le 15 septembre 2021, le pape déclare lors d’une interview dans l’avion au retour de son voyage à Bratislava : « Nous sommes tous égaux. Il faut respecter tout le monde. Et le Seigneur est bon. Il sauvera tout le monde. Ça il ne faut pas le dire trop fort. (rire) Le seigneur veut sauver tout le monde. »

Posons-nous quelques questions :

  • Est-ce que Dieu est tellement tout puissant qu’il puisse contraindre l’Homme au salut ? Dieu peut-il nous imposer d’être sauvés contre notre gré ?
  • Si nous sommes tous destinés au salut, à quoi bon nous convertir et pratiquer le bien ?
  • Dieu veut le salut de tous. Mais peut-il y avoir la miséricorde sans la justice ? Dieu peut-il laisser le mal impuni (le meurtrier aura-t-il droit au paradis à côté de sa victime sans s’être auparavant repenti de son péché ?)
  • Peut-on invoquer pour cette phrase l’excuse d’une manière de parler liée à sa culture ? Sa remarque et son rire ne montrent-t-ils pas qu’il a parfaitement conscience de ce qu’il dit ?
  • Qu’est-ce que cela implique par rapport à la doctrine sur l’enfer (sur laquelle Jésus est très clair) ?

5. Sur la question de l’homosexualité

  • le 21 octobre 2020, dans le documentaire international « Francesco », il lance un appel public à l’adoption des lois civiles de cohabitation homosexuelles pour une meilleure protection. (Renouvelé le 15 septembre 2021, 5 février 2023, 10 et 11 mars 2023).
  • Début octobre 2023, dans sa réponse aux Dubia des cardinaux , à la question : Les unions homosexuelles peuvent-elles être bénies et y a-t-il du bien dans les situations de péché ? François a répondu que les unions homosexuelles ne devraient pas être appelées mariage, mais que dans les relations avec les personnes, « la charité pastorale ne doit pas être perdue, faite de bonté, de patience, de tendresse et d’encouragement. […] Nous ne pouvons pas devenir des juges qui nient, rejettent, excluent. […] La prudence pastorale doit donc discerner correctement s’il existe des formes de bénédiction, demandées par une ou plusieurs personnes, qui ne véhiculent pas une conception erronée du mariage. En effet, lorsqu’on demande une bénédiction, on exprime une demande d’aide à Dieu, un appel à pouvoir mieux vivre, une confiance en un Père qui peut nous aider à mieux vivre. D’autre part, bien qu’il existe des situations qui, d’un point de vue objectif, ne sont pas moralement acceptables, la même charité pastorale nous demande de ne pas traiter simplement comme « pécheurs » d’autres personnes dont la culpabilité ou la responsabilité peuvent être atténuées par divers facteurs qui influencent l’imputabilité subjective.« 

– Ces déclarations sont-elles conformes à la foi de l’Eglise, dont on peut trouver un résumé dans le document du 3 juin 2003 de la Congrégation pour la doctrine de la foi.

– Ne faut-il pas distinguer protection et cohabitation ? La protection est normale, elle se situe dans le domaine de la discrimination. La cohabitation, ce n’est pas la même chose.

– Peut-on bénir une situation « moralement inacceptable » ? C’est-à-dire bénir (déclarer bon, bien) une situation qui est un mal ?

6. Sur la question de l’ordination des femmes

Début octobre 2023, toujours en réponse aux Dubia cités plus haut, à la question de savoir si l’ordination sacerdotale peut être conférée à des femmes (question déjà tranchée par l’Eglise de manière définitive par le pape Jean-Paul II ), François a répondu qu’« une doctrine claire et faisant autorité sur la nature exacte d’une « déclaration définitive » n’a pas encore été développée de manière exhaustive ».

  • Peut-on donner un autre sens aux mots « déclaration définitive » ? Proposer cette solution, n’est-ce pas reconnaître implicitement que cette vérité est si claire, qu’à moins de changer la nature de cette déclaration, on ne peut pas revenir dessus ?
  • Une telle déclaration est-elle compatible avec le sacrement de l’Ordre ? Rappelons qu’un sacrement est un signe visible d’une réalité invisible. Il est donc constitué de symboles qui doivent être signifiant. Dans le sacrement de l’ordination, le prêtre est lui-même le signe du Christ Epoux de l’Eglise, laquelle est l’épouse (Ephésiens 5,32). Sa masculinité est précisément signe de la présence du Christ Epoux. Le symbole choisi dans un sacrement fait partie de sa nature même et ne peut pas être changé, car c’est le Christ lui-même qui l’a institué ainsi. Ordonner une femme respecte-t-il cela ? L’Eglise a-t-elle le pouvoir de changer un sacrement ? Est-elle au-dessus du Christ ? Est-ce dénigrer la vocation de la femme, ou au contraire exalter ce qu’elle a d’unique et qui n’est pas de l’ordre d’un ministère mais bien plus grand ? Pierre était-il plus grand ou plus honoré que la Vierge Marie du fait de son ministère[6] ?
  • Ceci est-il conforme à ce qu’est l’Eglise ? Devons-nous promouvoir une égalité à tout prix ? Ou bien mettre en valeur la vocation de chacun ? Quelle est la nature de l’Eglise : avoir des membres tous identiques ? Ou être un corps constitué de plusieurs membres tous importants (1 Co 12,27) ?

7. Sur des choix pastoraux

On peut aussi s’interroger sur des choix pastoraux.

Par exemple, pourquoi montre-t-il une telle méfiance vis-à-vis des évêques fidèles à l’enseignement de l’Eglise, comme Mgr Strickland (dont nous allons publier dans les prochaines semaines les remarquables lettres pastorales) , mais se montre-t-il si peut actif avec les évêques allemands à la foi déviante (quelques critiques orales, guère plus, en tout cas pas une seule visite apostolique à ce sujet (la seule qui a eu lieu concernait un cas d’abus sexuel) ?

Ou bien pourquoi martèle-t-il d’un côté que l’Eglise est « pour tous » comme aux JMJ, et de l’autre repousse-t-il avec une virulence à peine dissimulée ceux qui sont attachés à la Tradition ?

 

B. Lecture de l’équilibre d’un texte

Les quelques point ci-dessus dessinent déjà quelques lignes importantes dans la pensée du pape, et à travers les thèmes qui lui sont chers, montrent l’horizon vers lequel il semble avoir l’intention de mener l’Eglise. Cela révèle des sous-bassement inquiétants pour la foi chrétienne : mise en avant de critères subjectifs de discernement, relativisation de la notion de péché (et donc travestissement de celle de la justice et de la miséricorde), relativisation de la nécessité de la conversion et de la pratique des vertus, adaptation possible des sacrements, relativisation de la religion catholique, de la vérité de la Révélation chrétienne, et donc de l’évangélisation qui ne peut plus consister en annonce directe laquelle serait prosélytisme, etc… Tout ceci est assez subtil, mais revient systématiquement dans tous les textes du pape François.

Prenons l’exemple de sa dernière lettre sur la petite Thérèse.

On peut relever par exemple les passages suivants, qui contiennent ses thèmes de prédilections, avec toujours cette manière de présenter une tendance en présentant son opposé de manière péjorative, sans toutefois aller clairement au bout de la pensée, le tout enveloppé par des passages très beaux en eux-mêmes si on ne regarde pas l’équilibre d’ensemble :

« Les dernières pages de l’Histoire d’une âme sont un testament missionnaire. Elles expriment sa manière de concevoir l’évangélisation par attraction, et non par pression ou prosélytisme. Il est intéressant de lire comment elle le résume : « Attirez-moi, nous courrons à l’odeur de vos parfums ». (n°10)

L’annonce est-elle du prosélytisme ? Thérèse ne voulait-elle pas partir fonder au Vietnam ? Ne s’est-elle pas sacrifiée pour ses frères missionnaires ?

« Cette même insistance de Thérèse sur l’initiative divine fait que, lorsqu’elle parle de L’Eucharistie, elle ne met pas en premier son désir de recevoir Jésus dans la sainte communion, mais le désir de Jésus de s’unir à nous et demeurer dans nos cœurs. » (n°22)

Il poursuit d’ailleurs par une phrase qui contredit directement ce qu’il vient d’écrire : « Dans l’Acte d’offrande à L’Amour Miséricordieux, souffrant de ne pouvoir recevoir la communion tous les jours, elle dit à Jésus : « Restez-en moi, comme au tabernacle ». » Par ailleurs, si on relit le récit que Thérèse fait de sa première communion, celui de son attente, de son désir et de sa préparation remplit 5 pages, avant la demi-page décrivant le moment lui-même. Cette affirmation serait donc à fortement nuancer… La pensée du pape dans cette affirmation serait-elle de dire : Si ce qui compte c’est le désir de Jésus de demeurer en nous, pourquoi empêcher certaines personnes (comme les divorcés-remariés) de le recevoir ?

« Si nous sommes entre les mains d’un Père qui nous aime sans limites, cela sera vrai en toutes circonstances, nous nous en sortirons quoi qu’il arrive et, d’une manière ou d’une autre, son plan d’amour et de plénitude se réalisera dans notre vie. » (n° 24)

Nous nous en sortirons quoi qu’il arrive ? Nous irons tous au paradis ? Même si nous ne voulons pas ?

« À un moment de complexité, elle peut nous aider à redécouvrir la simplicité, la primauté absolue de l’amour, la confiance et l’abandon, en dépassant une logique légaliste et moralisante qui remplit la vie chrétienne d’observances et de préceptes et fige la joie de l’Évangile. » (n°52)

L’observance des commandements fige-t-elle la joie de l’Evangile ? Faut-il les opposer ? L’amour n’est-il pas attentif à réaliser tous les désirs du bien-aimé ? « Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole, et mon Père l’aimera » (Jn 14, 23)…

 

C. Quelques réflexions sur des choix pastoraux et des positions politiques

Le pape François est aussi un homme qui manifeste assez clairement ses opinions politiques, qui « fait de la politique » en imposant sa vision politique au nom de la foi, dictant ce qu’il faudrait faire selon lui pour changer les choses comme sur la question des migrants. C’est très différent par exemple de l’attitude de Jean-Paul II qui s’attachait surtout à ne pas faire de politique bien que son annonce de l’Evangile ait eu des effets politiques majeurs.

Quelques exemples parmi d’autres :

  • On peut s’interroger sur sa proximité avec les milieux francs-maçons : nous mettons ici quelques articles à consulter à ce sujet.

Vatican Intelligence officer: I am a Freemason and so is Bergoglio

https://www.romait.it/bergoglio-da-napolitano-niente-segno-di-croce-ma-mano-sul-cuore-massonica.html

  • Le pape François promeut le mondialisme, le multicuturalisme, l’Union Européenne, et pourfend les « égoïsmes nationalistes » :

Article du journal Le point

Article de Radio Télévision Suisse

Article du Figaro

Article de BFMTV

Dans sa dernière exhortation apostolique laudate Deum, aux numéros 36, et 38 on lit ceci sur le mondialisme :

« Il reste regrettable que les opportunités créées par les crises mondiales soient perdues alors qu’elles seraient l’occasion d’apporter des changements salutaires. C’est ce qui s’est passé lors de la crise financière de 2007-2008, et qui s’est reproduit lors de la crise de la Covid-19. »

« À moyen terme, la mondialisation favorise les échanges culturels spontanés, une plus grande connaissance mutuelle et des chemins d’intégration des populations qui finissent par conduire à un multilatéralisme “d’en bas” et pas seulement décidé par les élites du pouvoir. »

Cela ne rappelle dit-il pas furieusement Klaus Schwab et son Great Reset (peut-on en effet parler du covid comme d’une opportunité sans s’y référer[7] ?)

  • Lors de la crise du covid, bien que n’ayant aucune compétences médicales, il a été l’un des plus fervents « apôtres » du vaccin. Avait-il à imposer cette opinion à l’Eglise ? Parler du vaccin comme d’un « acte d’amour » ? Faire frapper une pièce de monnaie au Vatican représentant une vaccination ? Participer au concert Vax Live, aux côtés d’Emmanuel Macron, Joe Biden, le Prince Harry (concert interdit aux non-vaccinés et financé par Global Citizen). Traiter de négationnistes les cardinaux qui ne voulaient pas se faire vacciner. Etc…

 

En conclusion…

A l’issue de ce petit parcours de réflexion, dont il faudrait détailler chaque point, l’objectif est surtout de susciter la réflexion et le discernement de chacun. N’ayons pas peur de rester « éveillés ». Le Christ nous a prévenus que le loup peut venir dans la bergerie déguisé en brebis. Cela n’a rien de surprenant. Le Dragon infernal a pour but d’usurper le trône de Dieu, et donc nécessairement, pour lui, l’ennemi à abattre, (puisqu’il ne peut plus atteindre le Christ enlevé dans la gloire), c’est l’Eglise (cf. Ap. 12). Il ne faut donc pas nous étonner que l’Eglise soit en proie à de grands combats, y compris au niveau du pape lui-même. Il ne s’agit évidemment pas de diaboliser la personne, mais reconnaître que de grands combats peuvent se jouer autour de lui et par lui n’est rien d’autre que du réalisme. Le Pape est sans doute attaqué par Satan plus que tout autre, et il nous faut beaucoup prier pour lui. Il ne faut pas s’étonner non plus que ce combat se fasse sous mode d’ambiguités, de manques de clarté. Si Satan veut prendre le pouvoir dans l’Eglise, il n’y arrivera pas de manière frontale, il faut donc qu’il louvoie patiemment.
Cependant, nous ne devons pas craindre, ni tomber dans le désespoir, car cela annonce la Bonne Nouvelle du Triomphe de l’Agneau qui approche ! Et dans sa Miséricorde, le Seigneur nous a donné en Marie, Mère de Dieu et Mère de l’Eglise, un refuge pour vivre cette fin des temps :

« Un grand signe apparut dans le ciel : une Femme, ayant le soleil pour manteau, la lune sous les pieds, et sur la tête une couronne de douze étoiles. Elle est enceinte, elle crie, dans les douleurs et la torture d’un enfantement. Un autre signe apparut dans le ciel : un grand dragon, rouge feu, avec sept têtes et dix cornes, et, sur chacune des sept têtes, un diadème. Sa queue, entraînant le tiers des étoiles du ciel, les précipita sur la terre. Le Dragon vint se poster devant la femme qui allait enfanter, afin de dévorer l’enfant dès sa naissance. Or, elle mit au monde un fils, un enfant mâle, celui qui sera le berger de toutes les nations, les conduisant avec un sceptre de fer. L’enfant fut enlevé jusqu’auprès de Dieu et de son Trône, et la Femme s’enfuit au désert, où Dieu lui a préparé une place, pour qu’elle y soit nourrie pendant mille deux cent soixante jours. Il y eut alors un combat dans le ciel : Michel, avec ses anges, dut combattre le Dragon. Le Dragon, lui aussi, combattait avec ses anges, mais il ne fut pas le plus fort ; pour eux désormais, nulle place dans le ciel. Oui, il fut rejeté, le grand Dragon, le Serpent des origines, celui qu’on nomme Diable et Satan, le séducteur du monde entier. Il fut jeté sur la terre, et ses anges furent jetés avec lui. Alors j’entendis dans le ciel une voix forte, qui proclamait : « Maintenant voici le salut, la puissance et le règne de notre Dieu, voici le pouvoir de son Christ ! Car il est rejeté, l’accusateur de nos frères, lui qui les accusait, jour et nuit, devant notre Dieu. Eux-mêmes l’ont vaincu par le sang de l’Agneau, par la parole dont ils furent les témoins ; détachés de leur propre vie, ils sont allés jusqu’à mourir. Cieux, soyez donc dans la joie, et vous qui avez aux cieux votre demeure ! Malheur à la terre et à la mer : le diable est descendu vers vous, plein d’une grande fureur ; il sait qu’il lui reste peu de temps. » Et quand le Dragon vit qu’il était jeté sur la terre, il se mit à poursuivre la Femme qui avait mis au monde l’enfant mâle. Alors furent données à la Femme les deux ailes du grand aigle pour qu’elle s’envole au désert, à la place où elle doit être nourrie pour un temps, deux temps et la moitié d’un temps, loin de la présence du Serpent. Puis, de sa gueule, le Serpent projeta derrière la Femme de l’eau comme un fleuve, pour qu’elle soit emportée par ce fleuve. Mais la terre vint au secours de la Femme : la terre ouvrit la bouche et engloutit le fleuve projeté par la gueule du Dragon. Alors le Dragon se mit en colère contre la Femme, il partit faire la guerre au reste de sa descendance, ceux qui observent les commandements de Dieu et gardent le témoignage de Jésus. » (Apocalypse chapitre 12)

« Oui, je viens sans tarder. » – Amen ! Viens, Seigneur Jésus ! » (Ap. 22,20)

Marie-Jacinta

 

[1] Concile Vatican II, constitution dogmatique « Lumen Gentium », n° 12.

[2] «La Sainte Écriture est la parole de Dieu en tant que, sous l’inspiration de l’Esprit divin, elle est consignée par écrit. Quant à la sainte Tradition, elle porte la parole de Dieu, confiée par le Christ Seigneur et par l’Esprit Saint aux apôtres, et la transmet intégralement à leurs successeurs, pour que, illuminés par l’Esprit de vérité, en la prêchant, ils la gardent, l’exposent et la répandent avec fidélité» (DV 9). Il en résulte que l’Église à laquelle est confiée la transmission et l’interprétation de la Révélation, «ne tire pas de la seule Écriture Sainte sa certitude sur tous les points de la Révélation. C’est pourquoi l’une et l’autre doivent être reçues et vénérées avec égal sentiment d’amour et de respect» (Catéchisme de l’Eglise catholique n° 81 et 82).

[3] Du grec ancien αἵρεσις , haíresis : « action de prendre, choix » : il s’agit de prendre certaines vérités de l’Evangile, et d’en occulter d’autres.

[4] Le cardinal Müller, ancien Préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, a donné une interview à LifeSiteNews.com le 25 octobre au sujet du synode qui s’achève. Il a déclaré qu’un « agenda » était visible dans « tout » : concernant la « bénédiction de la sexualité extraconjugale, avant et en dehors du mariage, le diaconat et l’ordination sacerdotale des femmes, l’aplanissement des différences entre les prêtres, les évêques et les laïcs ». Un « appel à l’harmonie » a été utilisé pour étouffer toute critique de ce programme et pour clouer au pilori les critiques en tant que « rigoristes », « traditionalistes » et « cléricalistes ».

[5] Les quatre cardinaux – Raymond L. Burke, Walter Brandmuller, Carlo Caffara et Joachim Meisner – ont formellement exprimé au pape François cinq « Dubia » (doutes), concernant entre autre la question très débattue de la communion pour les divorcés remariés.

[6] «  Malgré l’importance du ministère de Pierre, Marie est plus décisive que lui pour l’avenir de l’Eglise. Et les femmes ont fait et font plus pour la vitalité de l’Eglise et son rayonnement que beaucoup d’évêques et de papes. Presque personne ne sait qui était l’évêque de Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus… Mais des millions de nos contemporains ont été touchés par la grâce de la Sainte de Lisieux ! La sainteté est plus décisive que le ministère épiscopal, même si celui-ci est indispensable. Il est plus important d’être saint que d’être laïc, consacré, diacre, prêtre, évêque ou pape. Marie est plus importante que Pierre, même s’il est un roc précieux pour la foi. » Mgr André-Mutien Léonard,  Le cœur de la foi chrétienne, éditions de l’Emmanuel , 2003, p. 70.

[7] Klaus Schwab écrit dans ce livre : La pandémie de Covid-19 « représente une fenêtre d’opportunité rare mais étroite pour réfléchir, réimaginer et réinitialiser notre monde ».




Un miracle eucharistique marial !

Les 13 et 14 octobre 2023, le Père Chris Alar prêche une retraite sur l’Eucharistie à l’église Immaculate Heart of Mary à Brentwood, en Californie, près de San Francisco. Pendant l’adoration du Saint Sacrement, la centaine de personne qui est présente dans l’assistance assiste alors à un miracle :  l’image de Notre-Dame apparait dans l’Eucharistie ! C’est un des paroissiens présents qui a pris ces clichés :



L’ histoire de l’Eglise est traversée de nombreux signes miraculeux autour de la Sainte Eucharistie… et ces signes visibles sont nombreux : lumières surnaturelles jaillissants de l’Hostie où Jésus est apparu bien des fois, mais aussi d’autres fois où son Sang humain est sorti de l’Hostie consacrée… (j’en ai été témoin une fois lors d’une mission aux États-unis dans un miracle qui était suivi et reconnu par l’Évêque du lieu…)

Ces signes eucharistiques étonnants nous sont donnés pour fortifier notre foi : nous sommes encore loin de comprendre le réalisme de l’Amour fou que Dieu nous porte à travers son Fils livré sur la Croix… Ressuscité, ne nous a-t-il pas promis :  » Je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde !  » (Mt 28,20).

Sa Présence  » réelle  » dans la Sainte Eucharistie est le cœur de notre foi…

Cependant, je n’avais jamais entendu parler d’un signe eucharistique où Marie était apparue ! Alors, que signifie ce miracle ?… il me semble qu’ici, la Sainte Vierge nous dit deux choses en une : d’abord que dans l’histoire du salut, Elle est Mère de Dieu mais aussi Mère de l’Eglise et des hommes… car Elle est celle qui l’a enfanté et offert au monde avec le Père jusqu’au pied de la Croix. Là, son Cœur douloureux et Immaculé a été ouvert d’une manière unique comme l’a affirmé Saint Jean-Paul II à Fatima :  » Lorsque Jésus dit sur la Croix :  » Femme, voici ton Fils !  » (Jn 19,26). Il ouvrit d’une manière nouvelle le Cœur de sa Mère… Marie est Mère de tous les hommes et son empressement pour la vie de l’homme est de portée universelle… »(Homélie à Fatima, 13 mai 1982).
Mère de Jésus et Mère de l’Eglise, Marie est liée à mystère de l’Eucharistie car si  » l’Eglise fait l’Eucharistie, l’Eucharistie fait l’Eglise « . Cette parole du théologien Père de Lubac nous aide à mieux saisir combien la Vierge Marie veille plus que personne à cette Eucharistie qui  » fait  » l’Eglise !…
Et en cette fin des temps où la vérité de la foi est attaquée comme jamais jusqu’à l’intérieur de l’Eglise… Marie se dresse devant la Sainte Eucharistie comme l’ultime « Rempart » du plus beau des mystères !…

A travers le saint Rosaire, prions chaque jour notre Mère de nous protéger et de nous garder en cette foi qui est le  » trésor  » le plus précieux de nos vies… et il culmine dans la sainte Eucharistie !

Marie+Mickaël




Les larmes de Notre-Dame de la fin des temps…

Du 6 au 13 octobre 2023, Notre-Dame de la Fin des temps a pleuré aux Philippines :

Cliquer ici pour voir la vidéo




Jésus et St Michel nous annoncent et nous parlent de la guerre au Moyen-Orient dans les derniers messages donnés à Luz de Maria.

MESSAGE DE NOTRE SEIGNEUR JÉSUS CHRIST
À LUZ DE MARIA
LE 4 OCTOBRE 2023

 

Mes enfants bien-aimés, Je vous aime et vous bénis tous.

PRIEZ, MES ENFANTS, PRIEZ AVEC VOTRE COEUR, RÉPAREZ LES OFFENSES COMMISES CONTRE MOI ET CONTRE MA TRÈS SAINTE MÈRE.

Mes petits enfants, vous êtes aimés de Moi, vous êtes aimés de Ma Très Sainte Mère et de toute Ma Maison.  Ma Miséricorde est infinie envers tous Mes enfants, malgré l’état de péché dans lequel ils vivent, malgré le mépris auquel ils me soumettent continuellement – non seulement Mes enfants laïcs, mais aussi certains de Mes prêtres.

Mes enfants bien-aimés :

SI VOUS REPENTEZ DE VOTRE CŒUR, SI VOUS FAITES UNE PROPOSITION FERME D’AMENDEMENT ET L’ACCOMPLISSEZ, J’ENTRE DANS LE CŒUR DE L’ÊTRE HUMAIN ET ENSUITE JE L’ATTIRE AVEC LA DOUCEUR DE MON AMOUR POUR QU’IL NE VEUILLE PAS S’ÉCARTER DE MON CHEMIN. (Jn 14,6) Ma Très Sainte Mère intercède pour vous tous afin que vous ne vous perdiez pas.

Douloureusement, Ma Justice se fait sentir au milieu du moment crucial que vous vivez… et pourtant, vous n’êtes toujours pas convertis, vous continuez à vous rebeller contre votre propre salut. J’agirai avec Ma Miséricorde jusqu’à ce que, en tant que Juste Juge, J’agisse avec Ma Justice (Ps. 7, 11-13).

Je viens avec le feu de mon Amour, attristé à cause de l’ingratitude de Mes enfants. Mes enfants, le feu sera le fléau de l’humanité.

On a profité de Mon amour afin de m’offenser, pour commettre des sacrilèges, pour offenser gravement le Cœur Immaculé de Ma Mère, et on continue à ne pas croire à Mes appels à la conversion.

L’Antéchrist entrera en scène en conduisant les nations vers son plan infâme de s’accaparer des êtres humains et de les dominer violemment.

VOUS N’AVEZ PAS CRU… COMME VOUS ALLEZ LE REGRETTER !

La guerre se manifestera d’un moment à l’autre, et de menaces on passera à cette décision tragique. Ah, Mes enfants !

Priez Mes enfants, priez pour le Chili : il souffrira et la terre tremblera.

Priez, Mes enfants, priez pour le Japon : le grand tremblement de terre viendra avec des résultats affreux.

Priez, Mes enfants, priez pour l’Espagne, le communisme la fera souffrir.

Priez, Mes enfants, priez pour l’Afrique, elle souffrira.

Priez Mes enfants : que chacun prie pour lui-même et pour ses frères et sœurs afin qu’ils gardent la foi.

Vous êtes Mes enfants, Je vous avertis afin que vous vous prépariez. La science mal utilisée mettra l’humanité en danger.

N’ayez pas peur : Je n’abandonnerai pas Mon Peuple, Je le protège et le nourris comme les oiseaux des champs (cf. Mt. 6, 26-32).

AU MOMENT OÙ VOUS VERREZ MA MÈRE RAYONNANTE DANS LES HAUTEURS ET QUE VOUS VOUS TROUVEREZ EN ÉTAT DE GRÂCE, LES MALADES SERONT GUÉRIS.

Sans avoir peur, progressez dans la foi et marchez main dans la main avec Ma Mère.

Portez les Sacramentaux, ne les oubliez pas, sans ignorer que, pour qu’ils vous protègent, votre état spirituel doit être comme il faut.

SOYEZ FORTS, FERMES DANS LA FOI : JE NE VOUS ABANDONNERAI JAMAIS.

Avec Mon Peuple,

Votre Jésus

 

MESSAGE DE SAINT MICHEL ARCHANGE
À LUZ DE MARIA
9 OCTOBRE 2023

Enfants de la Très Sainte Trinité,

EN TANT QUE PRINCE DES LÉGIONS CÉLESTES, JE SUIS ENVOYÉ POUR VOUS APPORTER LA PAROLE DIVINE.

Soyez inébranlables dans la Foi, l’Espérance et la Charité.

L’absence de paix intérieure dans l’humanité fait en sorte que les êtres humains restent dépourvus du véritable amour. La paix intérieure est vécue par les âmes qui s’efforcent d’être amour à chaque instant. Sans paix intérieure, l’amour chez l’être humain est en état d’agonie.

Enfants de la Très Sainte Trinité,

VOUS ÊTES EN TRAIN DE VIVRE DES MOMENTS ANNONCÉS AUPARAVANT PAR NOTRE ROI ET SEIGNEUR JÉSUS-CHRIS. CEUX QUI VOIENT AVEC DES YEUX SPIRITUELS SAVENT QUE CE QUI EST ANNONCÉ S’ACCOMPLIRA SANS TARDER.

Je garde Mes Légions Célestes sur Terre pour défendre chacun de vous si vous l’acceptez, face à cette bataille pour les âmes, face à la guerre dans laquelle l’être humain part à la recherche sauvage de sa proie, avec ses pires instincts.

LA GUERRE EST ARRIVÉE SANS ÊTRE ANNONCÉE… TOUT COMME ELLE ARRIVERA DANS D’AUTRES RÉGIONS SANS ÊTRE ANNONCÉE.

L’être humain peut se montrer hautement spirituel ou totalement cruel lorsqu’il sent que ses intérêts sont menacés. Ce que vous vivez en ce moment est le début de ce qui va se répandre sur la Terre.

L’unité et les pactes sont oubliés, des intérêts politiques, économiques et religieux cachés émergent. Le sinistre plan s’est réalisé en silence : depuis quelque temps, on fournissait ce qui était nécessaire pour commencer ce qui se répandrait peu à peu sur la Terre.

Au milieu de la douleur se cachent ceux qui tiennent l’humanité en suspens…
Le pouvoir économique a cédé pour générer ce qui a été planifié…

La prière adoucit les cœurs, fait taire les conflits et éteint le feu. Priez avec votre cœur : chaque prière soulage une âme qui souffre. (Mc. 11, 24-26; I Jn 5,14)

Enfants de Notre Roi et Seigneur Jésus-Christ, continuez à vous préparer. Le Diable répand la douleur et la haine sur l’humanité : soyez amour comme Notre Roi et Seigneur Jésus-Christ est amour.
Il faut veiller à conserver sur papier les prières et les livres spirituels de votre choix, sans oublier l’Écriture Sainte.

Enfants de Notre Roi et Seigneur Jésus-Christ, les révoltes dans les pays en colère vont commencer.

Priez, enfants de Notre Roi et Seigneur Jésus-Christ, priez pour le Moyen-Orient.

Priez, enfants de Notre Roi et Seigneur Jésus-Christ, priez pour l’Amérique du Sud : la Colombie souffrira, l’Équateur souffrira, l’Argentine brûlera, le Chili tremblera, la Bolivie souffrira et le Brésil sera soumis à l’impiété.

Priez, enfants de Notre Roi et Seigneur Jésus-Christ, les États-Unis seront amenés à souffrir sans s’y attendre.

Priez, enfants de Notre Roi et Seigneur Jésus-Christ, la France sera surprise de l’intérieur.

Priez, enfants de Notre Roi et Seigneur Jésus-Christ, priez : Mes Légions Célestes restent aux côtés de chacun de vous, invoquez-les.

« Le Christ vainc, le Christ règne, le Christ gouverne ! »

Nous vous protégeons.

Saint Michel Archange

 

MESSAGE DE NOTRE SEIGNEUR JÉSUS-CHRIST
À LUZ DE MARIA
11 OCTOBRE 2023

 

Chers enfants,

JE VOUS BÉNIS DE MON AMOUR, JE VOUS BÉNIS DE MA MISÉRICORDE, JE VOUS BÉNIS DE MES MAINS.

Mes Bien-Aimés, Je vous invite à prier pour que les ennemis des êtres humains, envoyés par le Diable, trouvent en chacun de Mes enfants la Foi, l’Espérance, l’Amour et la Sagesse nécessaires pour être porteurs de Mon Amour et que les démons s’éloignent rapidement.

En ce moment, il est essentiel d’avoir une vraie Foi en Mes Préceptes et de rester attentifs afin d’accepter ce qui est à Moi et à rejeter fermement ce qui est en dehors de Ma Vérité.

Le spectre de la guerre traverse le Moyen-Orient, devenant visible à travers l’histoire.

JE VOUS INVITE À PRIER DE MANIÈRE SPÉCIALE CE 13 OCTOBRE, EN COMMÉMORANT LES RÉVÉLATIONS DE MA MÈRE À FATIMA, OÙ ELLE A DEMANDÉ LA PAIX DANS LE COEUR DE SES ENFANTS.

L’Europe subira les conséquences de cette guerre : la terreur a été présente et continuera d’être présente, conduisant plusieurs pays à prendre des mesures de sécurité. Mes enfants, certaines frontières vont fermer tant qu’on reste en état d’alerte.

PRIEZ, PETITS ENFANTS, PRIEZ FORTEMENT, PRIEZ AVEC VOTRE COEUR. LA PRIÈRE RÉALISE DES MIRACLES, NÉCESSAIRES EN CE MOMENT D’OBSCURITÉ OÙ LE SOLEIL S’OBSCURCIT, PRÉSAGEANT LA CONTINUATION DE L’OBSCURITÉ DANS LAQUELLE L’HUMANITÉ EST ENVELOPPÉE.

Des actes terroristes se produiront dans certains pays. Mes enfants doivent comprendre que le mal avance sur Terre, portant dans sa main une ancienne arme tranchante, portant une tunique, apportant la douleur et la souffrance à Mes enfants.

PRÉPAREZ-VOUS, MES ENFANTS, PRÉPAREZ-VOUS !

Priez, Mes enfants, priez pour vous-mêmes.

Priez, Mes enfants, priez pour que le genre humain revienne à Moi.

Priez, Mes enfants, priez pour ceux qui ne croient pas et
qui ne veulent pas accepter la réalité.

Priez, Mes enfants, priez pour l’Espagne, l’Italie et la France.

Priez, Mes enfants, priez pour la paix de l’humanité.

Priez, Mes enfants, la maladie avance et réapparaîtra : renforcez votre corps.

Mes enfants, ces moments d’incertitude s’intensifieront ; on verra avec étonnement l’accomplissement tout ce que Ma Maison vous a révélé.

L’éloignement de Mes enfants de Mon Côté et de l’Amour Maternel de Ma Sainte Mère endurcit leur cœur et les conduit à la perdition.

QUE CHACUN PRENNE LA BARRE DE SA VIE ET ​​S’ASSURE QU’IL SE TROUVE DANS MES EAUX. JE SUIS AMOUR, MISÉRICORDE, CALME, FRATERNITÉ, « JE SUIS QUI JE SUIS ».(Ex. 3, 14 ; Jn. 8, 58)

Soyez les messagers de Mon Amour : il est urgent que vous veniez à Moi promptement, sans tarder, afin que vous puissiez sauver votre âme.
Soyez prière dans vos actions et vos œuvres.
Soyez la différence au sein de cette humanité perverse.

Je vous bénis de Mon Amour.

Votre Jésus




Synode: le cardinal Müller met les pieds dans le plat et met en cause directement le Pape

Le synode semblait s’être endormi dans une routine léthargique tellement sans intérêt que des participants avaient semble-t-il déclaré forfait, ayant mieux à faire. Pendant ce temps là, le cardinal Müller s’était fait remarquer par les bergogliens de service (avec une condescendance ironique) juste pour être le seul à avoir endossé la soutane distinctive de sa charge.

Capture d’écran sur le site hyper progressiste National Catholic Reporter

Mais aujourd’hui, changement de régime. Le cardinal allemand lâche une bombe, par l’intermédiaire de Settimo Cielo, le blog irremplaçablede Sandro Magister, qui jouit d’une audience mondiale: la lettre qu’il a écrite à son confrère le cardinal Duka (cf. Quand des dubia en cachent d’autres…), dans laquelle il démolit point par point les affirmations de son successeur Tucho concernant le prétendu « magistère papal » sur l’accès à la communion des divorcés remariés..

La lettre du cardinal Müller (qu’on va bientôt pouvoir appeler le lion de Ratisbonne, il en a l’envergure et la carrure, Tucho ne fait pas le poids) est très technique, et comme telle, s’adresse à un public averti de théologiens. Mais la substance est contenue dans le titre choisi par Sandro Magister :

Müller écrit à Duka : Fernández va à l’encontre de la doctrine catholique, et avec lui, il y a le pape.

Du très lourd car un ex-préfet de la doctrine s’adresse au préfet actuel, alors que tous deux sont présents au Synode, et surtout, il met nommément en cause le Pape lui-même.

Introduction de la lettre du cardinal Müller

J’ai lu avec beaucoup d’attention la « Réponse » du Dicastère pour la Doctrine de la Foi (DDF) à tes « dubia » sur l’exhortation apostolique post-synodale « Amoris Laetitia » et je voudrais te faire part de mon évaluation.

L’un des « dubia » que tu as soumis au DDF concerne l’interprétation d’ »Amoris Laetitia » contenue dans une lettre des évêques de la région de Buenos Aires datée du 5 septembre 2016, qui permet l’accès aux sacrements aux divorcés vivant dans une seconde union civile, même s’ils continuent à se comporter comme mari et femme sans volonté de changer de vie.

Selon la « Réponse » [de Fernandez], ce texte de Buenos Aires appartient au magistère pontifical ordinaire, ayant été accepté par le pape lui-même. En effet, François a déclaré que l’interprétation proposée par les évêques de Buenos Aires est la seule interprétation possible d’ « Amoris Laetitia ». La « Réponse » en tire la conséquence qu’il faut donner un assentiment religieux de l’intelligence et de la volonté à ce document de Buenos Aires, comme c’est le cas pour d’autres textes du magistère ordinaire du Pape (cf. Lumen Gentium, 25.1).

Y a-t-il donc un assentiment religieux à donner au texte de Buenos Aires? D’un point de vue formel, il est déjà discutable de demander un assentiment religieux de l’intelligence et de la volonté à une interprétation théologiquement ambiguë d’une conférence épiscopale partielle (la région de Buenos Aires), qui interprète à son tour une déclaration d’ « Amoris Laetitia » qui nécessite une explication et dont la cohérence avec l’enseignement du Christ (Mc 10,1-12) se discute.

De fait, le texte de Buenos Aires semble être en discontinuité au moins avec les enseignements de Jean-Paul II (Familiaris Consortio, 84) et de Benoît XVI (Sacramentum Caritatis, 29). Et, même si la « Réponse » ne le dit pas, les documents du Magistère ordinaire de ces deux Papes doivent également recevoir l’assentiment religieux de l’intelligence et de la volonté

(…)

Le texte complet avec un historique de la question est publié sur ce site italien ici: http://magister.blogautore.espresso.repubblica.it

Voici la traduction de cet article et de la lettre du Cardinal Müller :

Exclusif. Müller écrit à Duka : Fernández va à l’encontre de la doctrine catholique, et le Pape est avec lui.

Un article de Sandro Magister, vaticaniste à L’Espresso.

Dans la lettre ouverte à son ami le cardinal Dominik Duka publiée aujourd’hui en exclusivité par Settimo Cielo, le cardinal Gerhard Ludwig Müller critique sèchement la réponse fournie le 25 septembre dernier par le cardinal Victor Manuel Fernández, le nouveau Préfet du Dicastère pour la Doctrine de la foi, à une série de questions du cardinal Duka sur la communion eucharistique aux divorcés remariés.

Le cardinal Duka, qui est archevêque émérite de Prague, avait envoyé ces questions en juillet dernier, au nom de la Conférence épiscopale tchèque, au dicastère présidé par le cardinal Fernández dont Müller était l’avant-dernier prédécesseur, avant d’être sèchement congédié par le Pape François en 2017, tandis que Fernández est un fervent partisan du Pape François.

Mais avant le lire la lettre de Müller, il est bon de reparcourir l’historique de cette controverse animée.

Le 4 octobre dernier, dans son discours d’ouverture du synode sur la synodalité, le Pape François a polémiqué sur « la pression de l’opinion publique » qui « à l’époque du synode sur la famille » a voulu faire croire que « c’était pour donner la communion aux divorcés ».

Mais il a omis de rappeler que c’est bien lui, le pape, qui en février 2014, quelques mois avant l’ouverture de ce Synode, avait convoqué un consistoire de deux jours à huis clos avec tous les cardinaux pour les forcer à discuter d’une leçon introductive du cardinal Walter Kasper totalement en faveur à la communion aux divorcés remariés.

Face au refus de nombreux cardinaux, dont certains de premier plan, d’adhérer à cette thèse, l’irritation de François fut telle qu’à la veille du synode sur la famille, il donna ces instructions au secrétaire spécial du synode, l’archevêque de Chieti, Bruno Forte, rapportées publiquement par l’intéressé le 2 mai 2016 :

« Si nous parlons explicitement de la communion aux divorcés, ceux-là [les cardinaux et les évêques contraires, ndlr] vont me mettre une pagaille pas possible ! Alors, n’en parlons pas de manière directement, toi tu fais en sorte qu’on jette les bases et ensuite c’est moi qui tirerai les conclusions ».

Inutile d’ajouter qu’après avoir révélé ce secret d’alcôve, Forte, qui faisait jusque là partie des favoris du pape, est tombé en disgrâce et a disparu de la circulation.

Mais ce qu’il avait dit s’est bien produit. Au terme des deux sessions du synode sur la famille qui n’ont pas abouti à un accord sur la question, François a tiré ses conclusions personnelles en glissant dans deux minuscules notes de bas de page de son exhortation post-synodale « Amoris laetitia » un laisser-passer allusif à la communion des divorcés remariés. Et face aux questions des journalistes dans l’avion de retour de Lesbos, le 16 avril 2016, il n’a pas hésité à dire : « Je ne me souviens pas de cette note ».

Ce qui donna lieu aux « dubia ». En septembre 2016, quatre cardinaux de premier ordre ont demandé au pape de fournir enfin des réponses claires à leurs interrogations sur ces questions et quelques autres. Mais François a refusé de répondre et a imposé également le silence à la Congrégation pour la Doctrine de la foi, qui était à l’époque dirigée par le cardinal Müller. En novembre, les quatre cardinaux ont décidé de rendre ces « dubia » publics. De nouveau sans obtenir de réponse, et encore moins d’audience avec le pape.

Mais entretemps, ce dernier avait fait en sorte de tout régler à sa manière.

Dans la babel des interprétation d’« Amoris laetitia », en fait, les évêques de Buenos Aires avaient également donné leur façon de voir les choses en faveur de la communion des divorcés remariés, dans une lettre du 5 septembre 2016 à leurs prêtres, à laquelle François avait répondu avec enthousiasme le jour même en rédigeant une lettre d’approbation :

«  El escrito es muy bueno y explícita cabalmente el sentido del capítulo VIII de ‘Amoris laetitia’. No hay otras interpretaciones. Y estoy seguro de que hará mucho bien ».

« Le texte est très bon et explique de manière exhaustive le sens du chapitre VIII d’ ‘Amoris laetitia ». Il n’y a pas d’autres interprétations. Je suis certain qu’il fera beaucoup de bien ».

Restait à savoir quelle autorité avait pour l’Église une lettre privée de Jorge Mario Bergoglio au secrétaire des évêques de la région de Buenos Aires.

C’est chose fait depuis la réimpression de ces deux lettres, le 7 octobre, aux « Acta Apostolicae Sedis », c’est-à-dire dans l’organe officiel du Saint-Siège, accompagné d’un « rescriptum » qui la promouvait au titre de « magisterium authenticum ».

Et c’est sur ce « rescriptum » que le cardinal Fernández, dans sa réponse du 25 septembre dernier aux « dubia » du cardinal Duka, s’est appuyé pour faire valoir l’autorité magistérielle de l’approbation du Pape François à la communion aux divorcés remariés. Avec une litanie d’indications concernant sa mise en œuvre.

Se heurtant cependant au désaccord total du cardinal Müller, son prédécesseur à la tête de ce même dicastère.

Ce dernier, dans cette lettre adressée à son ami le cardinal Duka démonte point par point les arguments de Fernández, à laquelle même l’approbation du Pape est apposée de manière incorrecte – fait remarquer Müller – ajoutée « comme une simple signature datée en bas de page » plutôt qu’avec les formules canoniques de rigueur.

> LE TEXTE INTÉGRAL DE LA LETTRE SUR SETTIMO CIELO

Votre Éminence, cher frère cardinal Dominik Duka,

J’ai lu avec grand intérêt la réponse du Dicastère pour la Doctrine de la Foi (DDF) à votre “Dubia” sur l’exhortation apostolique post-synodale “Amoris Laetitia” (“Risposta a una serie di domande”, ci-après “Risposta”) et je voudrais partager avec vous mon évaluation.

L’un des doutes (“dubia”) que vous avez présentés au DDF concerne l’interprétation d’”Amoris Laetitia”, donnée dans un document des évêques de la région de Buenos Aires du 5 septembre 2016, qui permet l’accès aux sacrements de la confession et de l’Eucharistie aux personnes divorcées qui ont contracté une seconde union civile, même si elles continuent à vivre comme mari et femme, sans avoir l’intention de changer de vie. La “Risposta” affirme que ce texte de Buenos Aires appartient au magistère pontifical ordinaire, ayant été accepté par le Pape lui-même. François a en effet affirmé que l’interprétation proposée par les évêques de Buenos Aires est la seule interprétation possible d’”Amoris Laetitia”. Par conséquent, la “Risposta” indique que le texte de Buenos Aires doit recevoir un assentiment religieux de l’intelligence et de la volonté, comme les autres textes du Magistère ordinaire du Pape (cf. “Lumen Gentium” 25,1).

Tout d’abord, il est nécessaire de clarifier, du point de vue de l’herméneutique générale de la foi catholique, quel est l’objet de cet assentiment de l’intelligence et de la volonté que tout catholique doit offrir au magistère authentique du Pape et des évêques. Dans toute la tradition doctrinale, et en particulier dans “Lumen Gentium” 25, cet assentiment religieux se réfère à la doctrine de la foi et des mœurs qui reflète et garantit toute la vérité de la révélation. Les opinions privées des papes et des évêques sont expressément exclues du magistère. Toute forme de positivisme magistériel contredit également la foi catholique, car le magistère ne peut enseigner ce qui n’a rien à voir avec la révélation, et ce qui contredit spécifiquement la Sainte Écriture (“norma normans non normata”), la tradition apostolique et les décisions définitives antérieures du magistère lui-même (“Dei Verbum” 10 ; cf. DH 3116- 3117).

Y a-t-il un assentiment religieux à rendre au texte de Buenos Aires ? Sur la forme, il est déjà contestable d’exiger l’assentiment de l’intelligence et de la volonté à une interprétation théologiquement ambiguë d’une conférence épiscopale partielle (la région de Buenos Aires), qui interprète à son tour une déclaration d’”Amoris Laetitia” qui requiert d’être expliquée et dont la cohérence avec l’enseignement du Christ (Mc 10,1-12) est discutable.

Le texte de Buenos Aires semble en discontinuité au moins avec les enseignements de Jean-Paul II (“Familiaris Consortio” 84) et de Benoît XVI (“Sacramentum Caritatis” 29). Et, bien que la “Risposta” ne le dise pas, les documents du magistère ordinaire de ces deux papes doivent aussi recevoir un assentiment religieux de l’intelligence et de la volonté.

Cependant, la “Risposta” soutient que le texte de Buenos Aires propose une interprétation d’”Amoris Laetitia” en continuité avec les papes précédents. Est-ce bien le cas ?

Examinons d’abord le contenu du texte de Buenos Aires, qui est résumé dans la “Risposta”. Le paragraphe décisif de la “Risposta” se trouve dans la réponse à la troisième question. Là, après avoir dit que Jean-Paul II et Benoît XVI permettaient déjà l’accès à la communion lorsque les divorcés-remariés acceptaient de vivre dans la continence, on indique la nouveauté de François:

“François maintient la proposition de la pleine continence pour les personnes divorcées et remariées (civilement) dans une nouvelle union, mais admet qu’il peut y avoir des difficultés à la pratiquer et permet donc, dans certains cas et après un discernement approprié, l’administration du sacrement de la réconciliation même si l’on ne parvient pas à être fidèle à la continence proposée par l’Église” [souligné dans le même texte].

En soi, la phrase “même si l’on ne parvient pas à être fidèle à la continence proposée par l’Église” peut être interprétée de deux manières. La première : ces personnes divorcées essaient de vivre dans la continence, mais, compte tenu des difficultés et à cause de la faiblesse humaine, elles n’y parviennent pas. Dans ce cas, la “Risposta” pourrait s’inscrire dans la continuité de l’enseignement de saint Jean-Paul II. La seconde : ces personnes divorcées n’acceptent pas de vivre dans la continence et n’essaient même pas de le faire (il n’y a pas d’intention d’amendement), étant donné les difficultés qu’elles rencontrent. Dans ce cas, il y aurait une rupture avec le magistère précédent.

Tout semble indiquer que la “Risposta” se réfère ici à la seconde possibilité. En fait, cette ambiguïté est résolue dans le texte de Buenos Aires qui sépare le cas où la continence est tentée (n.5) des autres cas où la continence n’est même pas tentée (n.6). Dans ce dernier cas, les évêques de Buenos Aires disent : “Dans d’autres circonstances plus complexes, et lorsqu’une déclaration de nullité n’a pu être obtenue, l’option mentionnée [tentative de vivre dans la continence] peut en fait ne pas être réalisable”.

Il est vrai que cette phrase contient une autre ambiguïté, en affirmant : “et lorsque la déclaration de nullité n’a pu être obtenue”. Certains, notant que le texte ne dit pas “et quand le mariage était valide”, ont limité ces cas complexes à ceux où, même si le mariage est nul pour des raisons objectives, ces raisons ne peuvent pas être prouvées devant le for ecclésial. Comme nous le voyons, bien que le pape François ait présenté le document de Buenos Aires comme la seule interprétation possible d’”Amoris Laetitia”, la question herméneutique n’est pas résolue, car il existe encore diverses interprétations du document de Buenos Aires. En fin de compte, ce que nous observons, que ce soit dans la “Risposta” ou dans le texte de Buenos Aires, c’est un manque de précision dans la formulation, qui peut permettre des interprétations alternatives.

Quoi qu’il en soit, en laissant de côté ces imprécisions, ce que veulent dire le texte de Buenos Aires et la “Risposta”, semble clair. On pourrait le formuler ainsi : il existe des cas particuliers où, après un temps de discernement, il est possible de donner l’absolution sacramentelle à un baptisé qui, ayant contracté un mariage sacramentel, a des relations sexuelles avec une personne avec laquelle il vit une seconde union, sans que le baptisé doive prendre la résolution de ne pas continuer à avoir ces relations sexuelles, soit parce qu’il discerne que ce n’est pas possible pour lui, soit parce qu’il discerne que ce n’est pas la volonté de Dieu pour lui.

Voyons tout d’abord si cette déclaration peut être en continuité avec les enseignements de saint Jean-Paul II et de Benoît XVI. L’argument de la “Risposta” selon lequel Jean-Paul II a déjà admis à la communion certains de ces divorcés et que François ne fait donc qu’un pas dans la même direction ne tient pas. En effet, la continuité n’est pas à rechercher dans le fait que quelqu’un soit autorisé à recevoir la communion, mais dans le critère d’admission. En effet, Jean-Paul II et Benoît XVI admettent à la communion des personnes qui, pour des raisons sérieuses, vivent ensemble sans avoir de relations sexuelles. Mais ils ne le permettent pas lorsque ces personnes ont habituellement des relations sexuelles, parce qu’il y a là un péché objectivement grave, dans lequel les personnes veulent rester, et qui, en attaquant le sacrement du mariage, acquiert un caractère public. La rupture entre l’enseignement du document de Buenos Aires et le magistère de Jean-Paul II et de Benoît XVI est perceptible si l’on considère l’essentiel, qui est, comme je l’ai dit, le critère d’admission aux sacrements.

Pour être plus clair, imaginons que, par souci d’absurdité, un futur document de le DDF présente un argument similaire dans le cas de l’avortement, en disant : “Les Papes Jean-Paul II, Benoît XVI et François ont déjà autorisé l’avortement dans certains cas, par exemple lorsque la mère a un cancer de l’utérus et que ce cancer doit être traité ; maintenant, il est autorisé dans d’autres cas, par exemple en cas de malformation du fœtus, dans la continuité de ce qu’ils ont enseigné”. On voit bien le caractère fallacieux de cet argument. Le cas d’une opération pour un cancer de l’utérus est possible parce qu’il ne s’agit pas d’un avortement direct, mais d’une conséquence involontaire d’une action curative sur la mère (ce que l’on a appelé le principe du double effet). Il n’y aurait pas continuité, mais discontinuité entre les deux doctrines, car la seconde nie le principe qui régissait la première position, et qui soulignait le caractère erroné de tout avortement direct.

Cependant la difficulté de l’enseignement de la “Risposta” et du texte de Buenos Aires ne réside pas seulement dans sa discontinuité avec l’enseignement de saint Jean-Paul II et de Benoît XVI. En effet, cette formulation s’oppose à d’autres enseignements de l’Église, qui ne sont pas seulement des affirmations du magistère ordinaire, mais qui ont été enseignés de manière définitive comme appartenant au dépôt de la foi.

Le Concile de Trente enseigne en effet les vérités suivantes : la confession sacramentelle de tous les péchés graves est nécessaire au salut (DH 1706-1707) ; vivre dans une seconde union comme mari et femme alors que le lien conjugal existe est un péché grave d’adultère (DH 1807) ; une condition pour donner l’absolution est la contrition du pénitent, qui comprend la douleur du péché et la résolution de ne plus pécher (DH 1676) ; il n’est pas impossible à toute personne baptisée d’observer les préceptes divins (DH 1536,1568). Toutes ces affirmations ne requièrent pas seulement un assentiment religieux, mais doivent être crues avec une foi ferme, comme étant contenues dans la révélation, ou au moins acceptées et tenues fermement comme des vérités proposées par l’Église de manière définitive. En d’autres termes, il ne s’agit plus d’un choix entre deux propositions du Magistère ordinaire, mais de l’acceptation d’éléments constitutifs de la doctrine catholique.

Le témoignage de Jean-Paul II, de Benoît XVI et du Concile de Trente est, en fait, redirigé vers le témoignage clair de la Parole de Dieu, que le Magistère sert. C’est sur ce témoignage que doit se fonder toute la pastorale des catholiques qui vivent en secondes noces après un divorce civil, car seule l’obéissance à la volonté de Dieu peut servir au salut des personnes. Jésus dit : “Celui qui répudie sa femme et en épouse une autre commet un adultère à son égard. La femme aussi commet un adultère lorsqu’elle répudie son mari et en épouse un autre” (Mc 10, 11s). Et la conséquence est la suivante : “Ni les fornicateurs, ni les adultères… n’hériteront du royaume de Dieu” (1 Co 6,10). Cela signifie également que ces personnes baptisées ne sont pas dignes de recevoir la Sainte Communion avant d’avoir reçu l’absolution sacramentelle, qui à son tour exige le repentir de ses péchés, ainsi que la résolution de s’amender à partir de ce moment. Il ne s’agit pas ici d’un manque de miséricorde, bien au contraire. En effet, la miséricorde de l’Évangile ne consiste pas à tolérer le péché, mais à régénérer le cœur des fidèles pour qu’ils puissent vivre selon la plénitude de l’amour que le Christ a vécu et qu’il nous a appris à vivre.

Il s’ensuit que ceux qui rejettent l’interprétation d’”Amoris Laetitia” proposée par le texte de Buenos Aires et la “Risposta” ne peuvent pas être accusés de dissidence. En effet, ce n’est pas qu’ils voient une opposition entre ce qu’ils comprennent et ce que le Magistère enseigne, mais ils voient une opposition entre différents enseignements du même Magistère, dont l’un a déjà été affirmé de manière définitive par le Magistère. Saint Ignace de Loyola nous invite à considérer que ce que nous voyons comme blanc est noir si l’Église hiérarchique en décide ainsi. Mais saint Ignace ne nous invite pas à croire, en nous appuyant sur le Magistère, que ce que le Magistère lui-même nous a dit auparavant, et de manière définitive, être noir est désormais blanc.

En outre, les difficultés soulevées par le texte de la “Risposta” ne s’arrêtent pas là. En effet, la “Risposta” va au-delà de ce qui est affirmé dans “Amoris Laetitia” et dans le document de Buenos Aires sur deux points graves.

Le premier touche à la question de qui décide de la possibilité d’administrer l’absolution sacramentelle au terme du chemin de discernement ? Dans le “dubium”, que vous avez présenté à la DDF, cher frère, vous proposez plusieurs alternatives qui vous semblent possibles : ce pourrait être le curé, le vicaire épiscopal, le pénitencier…. Mais la solution donnée par la “Risposta” a dû être pour vous une vraie surprise que vous ne pouviez même pas imaginer. En effet, selon le DDF, la décision finale doit être prise en conscience par chaque fidèle (n.5). Il faut en déduire que le confesseur se limite à obéir à cette décision en conscience. Il est frappant de constater qu’il est dit que la personne doit “se placer devant Dieu et lui exposer sa propre conscience, avec ses possibilités et ses limites” (ibid.). Si la conscience est la voix de Dieu dans l’homme (“Gaudium et Spes” 36), on ne comprend pas bien ce que veut dire “placer sa propre conscience devant Dieu”. Il semble qu’ici la conscience soit plutôt le point de vue privé de chaque individu, qui se place ensuite devant Dieu.

Mais laissons cela de côté pour nous pencher sur l’affirmation surprenante du texte de le DDF. Il s’avère que les fidèles décident eux-mêmes de recevoir ou non l’absolution, et que le prêtre n’a qu’à accepter cette décision ! Si cela s’applique de manière générale à tous les péchés, le sacrement de la réconciliation perd son sens catholique. Ce n’est plus l’humble demande de pardon de celui qui se présente devant un juge miséricordieux, qui reçoit l’autorité du Christ lui-même, mais l’absolution de soi-même après avoir exploré sa propre vie. On n’est pas loin d’une vision protestante du sacrement, condamnée par Trente, lorsqu’elle insiste sur le rôle du prêtre comme juge dans la confession (cf. DH 1685 ; 1704 ; 1709). L’Évangile affirme, en se référant au pouvoir des clés : “Tout ce que vous délierez sur la terre sera délié dans le ciel” (Mt 16,19). Mais l’Évangile ne dit pas : “ce que les hommes décident en conscience de délier sur la terre sera délié au ciel”. Il est surprenant que le DDF ait pu présenter à la signature du Saint-Père, au cours d’une audience, un texte comportant une telle erreur théologique, compromettant ainsi l’autorité du Saint-Père.

La surprise est d’autant plus grande que la “Risposta” tente de s’appuyer sur Jean-Paul II pour soutenir que la décision appartient à chaque fidèle, tout en ignorant que le texte de Jean-Paul II est directement opposé à la “Risposta”. En effet, la “Risposta” cite “Ecclesia de Eucharistia” 37b, où il est dit, dans le cas de la réception de l’Eucharistie : “Évidemment, le jugement sur l’état de grâce appartient au seul intéressé, puisqu’il s’agit d’un jugement de conscience”. Mais voyons la phrase que Jean-Paul II ajoute aussitôt et que la “Risposta” ne mentionne pas, et qui est l’idée principale du paragraphe cité de “Ecclesia de Eucharistia” : “Toutefois, en cas de comportement extérieur gravement, manifestement et durablement contraire à la norme morale, l’Église, dans son souci pastoral du bon ordre communautaire et par respect pour le Sacrement, ne peut pas ne pas se sentir concernée. Cette situation de contradiction morale manifeste est traitée par la norme du Code de Droit canonique sur la non-admission à la communion eucharistique de ceux qui « persistent avec obstination dans un péché grave et manifeste »” (ibid).

Comme on peut le voir, le DDF a sélectionné une partie mineure du texte de saint Jean-Paul II et a omis la partie principale, qui est opposée à l’argument de le DDF. Si le DDF veut présenter un enseignement contraire à celui de saint Jean-Paul II, le moins qu’elle puisse faire est de ne pas essayer d’utiliser le nom et l’autorité du saint Pontife. Il vaudrait mieux reconnaître honnêtement que, selon le DDF, Jean-Paul II s’est trompé dans cet enseignement de son Magistère.

La deuxième nouveauté incluse dans la “Risposta” est que chaque diocèse est encouragé à produire ses propres directives pour ce processus de discernement. Il en découle une conclusion : si les directives sont différentes, certaines personnes divorcées pourront recevoir l’Eucharistie selon les directives d’un diocèse et non selon celles d’un autre. Or, l’unité de l’Église catholique signifie depuis les temps les plus anciens l’unité dans la réception de l’Eucharistie : en mangeant le même pain, nous sommes le même corps (cf. 1 Co 10, 17). Si un fidèle catholique peut communier dans un diocèse, il peut communier dans tous les diocèses qui sont en communion avec l’Église universelle. C’est là l’unité de l’Église qui se fonde et s’exprime dans l’Eucharistie. Par conséquent, le fait qu’une personne puisse recevoir la communion dans une église locale et ne puisse pas recevoir la communion dans une autre est une définition exacte du schisme. Il est impensable que la “Risposta” de la DDF veuille promouvoir une telle chose, mais tels seraient les effets probables de l’adoption de son enseignement.

Face à toutes ces difficultés, quelle est l’issue pour les fidèles qui veulent rester fidèles à la doctrine catholique ? J’ai souligné précédemment que le texte de Buenos Aires et celui de la “Risposta” ne sont pas précis. Ils ne disent pas clairement ce qu’ils veulent dire, et laissent donc ouvertes d’autres interprétations, aussi improbables soient-elles. Cela laisse place à des doutes quant à leur interprétation. D’autre part, la manière dont la “Risposta” note l’approbation du Saint Père, par une simple signature datée en bas de page, est inhabituelle. La formule habituelle serait : “Le Saint-Père approuve le texte et ordonne (ou permet) la publication”, mais rien de tout cela n’apparaît dans cet “Appunto” peu soigné. Cela ouvre encore un doute sur l’autorité de la “Risposta”.

Ces questions nous permettent de soulever un nouveau “dubium”: existe-t-il des cas dans lesquels, après un temps de discernement, il est possible de donner l’absolution sacramentelle à un baptisé qui a des relations sexuelles avec une personne avec laquelle il vit en seconde union, si ce baptisé ne veut pas prendre la résolution de ne plus avoir ces relations?

Cher frère, tant que ce “dubium” n’est pas résolu, l’autorité de la réponse à votre “dubia” et de la lettre de Buenos Aires reste en suspens, étant donné l’imprécision qu’elles reflètent. Cela ouvre une petite place à l’espoir qu’il y aura de réponse négative à ce “dubium”. Les bénéficiaires ne seraient pas en premier lieu les fidèles, qui de toute façon ne seraient pas obligés d’accepter une réponse positive au “dubium” comme contredisant la doctrine catholique. Le principal bénéficiaire serait l’autorité répondant au “dubium”, qui serait préservée intacte, puisqu’elle ne demanderait plus aux fidèles un assentiment religieux pour des vérités contraires à la doctrine catholique.

En espérant que cette explication clarifiera le sens de la réponse que vous avez reçue du DDF, je vous adresse mes salutations fraternelles “in Domino Iesu”,

Card. Gerhard Ludwig Müller, Rome




Le pape François signe un texte affirmant qu’Amoris Laetitia autorise la communion pour les divorcés-remariés…

Le pape François signe un texte affirmant qu’Amoris Laetitia autorise la communion pour les divorcés remariés
Le théologien Peter Kwasniewski a précédemment commenté qu’un tel message « contredit directement l’enseignement du Concile de Trente, réaffirmé par Veritatis Splendor, selon lequel il n’y a pas de commandement donné par Dieu qu’il soit impossible d’accomplir avec l’aide de sa grâce ».



VILLE DU VATICAN (LifeSiteNews) – Le Pape François et le Cardinal Victor Fernández ont répondu à une autre série de questions dubia, cette fois du Cardinal Dominik Duka, O.P., déclarant qu’Amoris Laetitia permet aux personnes divorcées et « remariées » de recevoir la Sainte Communion.

En réponse à la question de savoir si une personne divorcée dans une nouvelle union devrait être autorisée à recevoir la Sainte Communion, François et Fernández ont répondu qu' »Amoris Laetitia ouvre la possibilité d’accéder aux sacrements de la Réconciliation et de l’Eucharistie lorsque, dans un cas particulier, ‘il y a des limitations qui atténuent la responsabilité et la culpabilité' ».

Le dubia du cardinal Duka et la réponse du Vatican se concentrent spécifiquement sur Amoris Laetitia, l’exhortation apostolique controversée de 2016 du pape François, dont on pense généralement que M. Fernández a été l’auteur. Le dubia de 10 questions a été soumis au Dicastère (anciennement Congrégation) pour la Doctrine de la Foi (DDF) le 13 juillet par le cardinal Dominik Duka, O.P., de Tchécoslovaquie, au nom de l’ensemble de la Conférence épiscopale tchèque.

La réponse de la DDF a été largement éclipsée lundi, la journée ayant été dominée par les nouvelles concernant les dubia soumis par cinq cardinaux au sujet du Synode sur la synodalité.

La dubia de Mgr Duka portait sur des questions relatives à la possibilité pour les divorcés de recevoir la Sainte Eucharistie dans le cadre d’une nouvelle union. La réponse en langue italienne a été signée le 25 septembre par le nouveau préfet de la DDF, le cardinal Fernández, et le pape François, deux semaines seulement après que le cardinal Fernández a pris ses nouvelles fonctions de préfet.

La réponse de la DDF est remarquable, car en 2016, quatre cardinaux – Raymond Burke, Walter Brandmüller, Carlo Cafarra et Joachim Meisner – ont publié une dubia de cinq questions, chacune nécessitant une réponse simple de « oui » ou « non », et posant Amoris Laetitia en juxtaposition avec la Tradition catholique. Ils n’ont jamais reçu de réponse officielle.

Amoris Laetitia fait-il partie du Magistère ?
M. Duka a demandé si la réponse du pape François aux évêques de Buenos Aires – lorsque le pape a déclaré qu’il n’y avait « aucune autre interprétation » d’Amoris Laetitia que celle fournie par les évêques de Buenos Aires en autorisant la communion pour les divorcés et les « remariés » – peut être considérée comme « une déclaration du Magistère ordinaire de l’Église ».

Fernández a écrit que puisque les mots du pape François ont été publiés dans la compilation officielle des documents du Vatican, les Acta Apostolicae Sedes, ils étaient un « Magistère authentique ».

M. Duka a de nouveau demandé si cette déclaration du pape aux évêques de Buenos Aires était « une décision du magistère ordinaire de l’Église basée sur le document Amoris laetitia », ce à quoi M. Fernández a répondu : « Ce document s’appuie sur le magistère de l’Église :

Ce document s’appuie sur le magistère des précédents pontifes, qui reconnaissaient déjà la possibilité pour les divorcés de nouvelles unions d’accéder à l’Eucharistie, à condition qu’ils s’engagent à vivre dans la pleine continence, c’est-à-dire à s’abstenir des actes propres aux époux, comme l’a proposé Jean-Paul II, ou qu’ils s’engagent à vivre leur relation comme des amis, comme l’a proposé Benoît XVI.

Là où François diffère, a déclaré Fernández, c’est qu’il « admet en outre qu’il peut y avoir des difficultés à la pratiquer [continence totale pour les divorcés dans de nouvelles unions] et permet donc dans certains cas, après un discernement approprié, l’administration du sacrement de réconciliation même si l’on ne peut pas être fidèle à la continence proposée par l’Église. »

Le cardinal Brandmüller avait prévenu, avant l’édition 2016 d’Amoris Laetitia, que l’interprétation que François avait donnée du texte aux évêques de Buenos Aires serait hérétique.

Vers la communion ?

Le dubia de Duka s’interrogeait également sur le rôle du prêtre lorsqu’un divorcé engagé dans une nouvelle union s’approche pour recevoir la Sainte Communion.

Le père Fernández s’est inspiré d’Amoris Laetitia pour affirmer que les prêtres « ont la responsabilité d’accompagner les personnes concernées sur le chemin du discernement », mais il a ajouté que chaque individu est responsable de s’approcher de la communion.

Le cardinal a écrit :

C’est le prêtre qui accueille la personne, l’écoute attentivement et lui montre le visage maternel de l’Église, en accueillant sa juste intention et son bon dessein de placer toute sa vie à la lumière de l’Évangile et de pratiquer la charité. Mais c’est chaque personne, individuellement, qui est appelée à se tenir devant Dieu et à lui exposer sa conscience, avec ses possibilités et ses limites. Cette conscience, accompagnée par un prêtre et éclairée par les orientations de l’Église, est appelée à se former pour évaluer et porter un jugement suffisant pour discerner la possibilité d’accéder aux sacrements.

« Amoris laetitia, écrit-il, ouvre la possibilité d’accéder aux sacrements de la réconciliation et de l’eucharistie lorsque, dans un cas particulier, « il y a des limitations qui atténuent la responsabilité et la culpabilité ».

Alors que Duka a soulevé d’autres questions sur le processus d’examen de conscience d’un divorcé et sur l’examen des actions sexuelles d’une personne dans le cadre d’un examen de conscience, Fernández a rejeté la suggestion selon laquelle les questions de Duka nécessitaient une réponse plus claire de la part du Vatican.

« Sur la base des paroles du Saint-Père dans sa lettre de réponse au délégué de la pastorale régionale de Buenos Aires, dans laquelle il est dit qu’il n’y a pas d’autres interprétations, il semble que la question soit suffisamment expliquée dans le document susmentionné », a écrit M. Fernández.

Fernández, François et Amoris Laetitia

M. Fernández a toujours été un défenseur notable des passages controversés d’Amoris Laetitia. Défendant Amoris Laetitia en 2017, Fernández a déclaré comment la « grande innovation de François est de permettre un discernement pastoral dans le domaine du for interne pour avoir des conséquences pratiques dans la manière d’appliquer la discipline. »

Il a répété cet argument dans une homélie au début de l’année, décriant la position de l’Église qui n’accorde pas la Sainte Communion à tous et à tout moment. Un tel enseignement moral est « terrible », a déclaré M. Fernández : « Il est terrible que cela se soit produit dans l’Église. Mais Dieu merci, le pape François nous aide à nous libérer de ces schémas ».

Si le dubia de Duka a enfin apporté une réponse à une question officielle posée au Vatican sur Amoris Laetitia, il est encore probable qu’un document encore plus direct voie le jour sur le sujet de la Sainte Communion pour les divorcés et les  » remariés.  »

Le cardinal Kevin Farrell – préfet du dicastère pour les laïcs, la famille et la vie, et lui-même partisan d’Amoris Laetitia comme étant « l’enseignement de l’Église » – a révélé plus tôt cette année qu’un document sur les divorcés et les « remariés » était en cours de rédaction, conformément aux souhaits du pape François.

Commentant le soutien antérieur de M. Fernández aux commentaires du pape aux évêques de Buenos Aires, le Dr Peter Kwasniewski a déclaré que « Fernandez a doublé pour dire, oui, ce que François a dit est ce qu’il voulait dire : les personnes qui sont encore mariées à quelqu’un d’autre mais maintenant « remariées » peuvent aller de l’avant et recevoir la communion sans cesser d’être sexuellement actives avec quelqu’un qui n’est pas leur conjoint, parce qu’elles ne sont apparemment pas en mesure de faire autre chose ».

Un tel message, a ajouté le théologien, « contredit directement l’enseignement du Concile de Trente, réaffirmé par Veritatis Splendor, selon lequel il n’y a pas de commandement donné par Dieu qu’il soit impossible d’accomplir avec l’aide de sa grâce ».

Dans une lettre « concernant la réception de la Sainte Communion pour les fidèles divorcés et remariés » et s’appuyant sur le Concile de Trente, le cardinal Joseph Ratzinger, alors préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, a expliqué :

Fidèle aux paroles de Jésus-Christ, l’Église affirme qu’une nouvelle union ne peut être reconnue comme valide si le mariage précédent l’était. Si les divorcés se remarient civilement, ils se trouvent dans une situation objectivement contraire à la loi de Dieu. Par conséquent, ils ne peuvent pas recevoir la Sainte Communion tant que cette situation perdure.

Cette norme n’est pas du tout une punition ou une discrimination à l’égard des divorcés-remariés, mais elle exprime une situation objective qui rend impossible la réception de la Sainte Communion : « Ils ne peuvent y être admis du fait que leur état et leur condition de vie contredisent objectivement cette union d’amour entre le Christ et son Église, qui est signifiée et réalisée par l’Eucharistie ». À cela s’ajoute un autre motif pastoral particulier : si ces personnes étaient admises à l’Eucharistie, les fidèles seraient conduits à l’erreur et à la confusion quant à l’enseignement de l’Église sur l’indissolubilité du mariage ».

Les fidèles qui persistent dans une telle situation ne peuvent recevoir la Sainte Communion qu’après avoir obtenu l’absolution sacramentelle, qui ne peut être donnée qu' »à ceux qui, se repentant d’avoir rompu le signe de l’Alliance et de la fidélité au Christ, sont sincèrement prêts à entreprendre un mode de vie qui ne soit plus en contradiction avec l’indissolubilité du mariage ». Cela signifie concrètement que lorsque, pour des raisons sérieuses, par exemple pour l’éducation des enfants, un homme et une femme ne peuvent satisfaire à l’obligation de se séparer, ils « prennent sur eux le devoir de vivre dans une continence complète, c’est-à-dire en s’abstenant des actes propres aux couples mariés ». Dans ce cas, ils peuvent recevoir la Sainte Communion, à condition de respecter l’obligation de ne pas donner de scandale. [C’est nous qui soulignons].

https://www.lifesitenews.com/news/pope-francis-signs-text-affirming-amoris-laetitia-allows-communion-for-divorced-and-remarried/




Interview avec l’émissaire du Père Oliveira (Lucas Gelásio) : La Tribulation commencera en octobre et durera jusqu’à 2029 (7 ans)

Quelques points importants lors de cette interview avec l’émissaire du Père Oliveira, il s’appelle Lucas Gelásio.

    • Le père Oliveira souhaite rester anonyme parce qu’il veut qu’on se concentre sur les prophéties et non sur lui.
    • Le père Oliveira à un excellent directeur spirituel de renommée internationale et il a également une très bonne relation avec son évêque.
    • Le père a commencé à vivre cette situation prophétique en 2003, à la cadence de 2 fois par semaine.
    • Pendant 16 ans, il a vécu le même rêve concernant les 3 jours des ténèbres.
    • Il a des visions, des rêves et des manifestations pendant qu’il élève l’hostie ainsi que des locutions intérieures.
    • La dernière locution intérieure qu’il a eue date du 17 juin 2023 devant l’image de Notre-Dame de Fatima.
    • Le père se trouvait dans une chapelle et il a vu un globe qui tournait sur lui-même. Il a vu des années défiler avec les images correspondant aux choses qui allaient arriver. Le père a alors noté dans son cahier les choses qu’il voyait année par année. Il a reçu une prophétie qui concernait les États-Unis.
    • Le 6 février 2023, il était en train de se détendre en pêchant, Il a regardé la mer et il a commencé à avoir peur, et il voulu partir en courant car il voyait une vague géante déferler sur lui. En voulant s’enfuir, il a vu à terre le drapeau des États-Unis. Le drapeau était au-dessous de l’eau mais il se réfléchissait également sur l’eau et c’était une scène très confuse. Ensuite, tout s’est arrêté, la vague a disparu et la peur l’a quitté. Alors il s’est mis à prier et à demandé à Dieu de lui donner la lumière sur ce qui venait de se passer. Il pense que cela peut représenter pour les États-Unis une vague de maladies ou de problèmes économiques mais cela peut représenter une vague qui recouvre les États-Unis.
    • Sur le globe, il a vu la date de 2022 et il voyait les préparations pour les funérailles du pape Benoît 16.
    • En 2020, il a vu en 2022, le président Poutine et qu’il se passerait quelque chose avec lui.
    • En 2029, le père a vu une grande lumière. Ensuite, il a vu le drapeau du Japon. Et les gens étaient en train de célébrer ce drapeau du Japon. Puis il a vu le globe s’arrêter de tourner et les gens regardaient vers le ciel. Et le père Oliveira a interprété que cela représentait la fin des conflits, conflits qu’il avait vu commencer dès 2020. Il dit que le fait de regarder vers le ciel pourrait être symbolique, c’est-à-dire une grande conversion de l’humanité.
    • En mai 2020, le père Oliveira a eu une locution dans laquelle on lui annonçait que l’Avertissement était très proche.
    • La Tribulation commencera en octobre 2023 et durera 7 ans, donc, jusqu’en 2029.
    • Le 25 mars 2021, le père a vu une grande croix et les anges qui descendaient du ciel comme sur une échelle et les anges se rendaient dans toutes les parties du monde.
    • Dans la prophétie qu’il a reçue, Il est dit que la guerre qui a commencé en Ukraine, va s’étendre mais il n’a pas été précisé le nombre de nations. Il est dit aussi dans la prophétie qu’une grande dévastation viendra de la Russie qui sera fomenté par le dragon infernal.
  • Message du 17 juin 23 : Locution de Notre-Dame de Fatima : Cher fils, écoute bien : C’est en octobre de cette année que va commencer une période de grande tribulation, que j’avais déjà annoncé quand je suis venu en France, au Portugal et en Espagne. À ces trois occasions, j’ai parlé de la cause de ces tribulations. Préparez-vous, surtout spirituellement, car cette période ne commencera pas par le tonnerre, mais sera progressive et se répandra lentement à travers le monde. La guerre déjà commencée va augmenter. Il y aura des sécheresses, de grandes tempêtes et des tremblements de terre dans divers endroits du monde. Mais comme le dit Mon Divin Fils : quand vous entendez ces rumeurs, n’ayez pas peur ! Utilisez toujours la Médaille Miraculeuse, à partir d’aujourd’hui, et distribuez-la également à votre troupeau. La maladie ne sera pas le seul mal qui se propagera ; le mal spirituel sera pire. La maladie, cependant, sera un grand fléau. Placez la médaille de saint Benoît sur la porte et ne manquez pas de porter le scapulaire. Ayez des bougies bénites, de l’huile bénite et de l’eau bénite. N’ayez plus de doutes sur l’Huile du Bon Samaritain, bénissez-la et utilisez-la. Essayez de maintenir l’état de grâce, car les démons attaqueront l’humanité avec de très fortes tentations, surtout contre les prêtres. Priez pour eux et priez aussi pour vous, qui êtes aussi prêtre. Souviens-toi toujours qui tu es ! Priez aussi pour votre évêque et pour tous les évêques. Priez beaucoup pour le Saint-Père, en jeûnant et en faisant des sacrifices pour lui. Moi, votre Mère et Reine, je serai avec tous ceux qui se sont confiés à mes soins et je ne laisserai aucun de mes enfants dans le dénuement, comme je l’ai promis à maintes reprises. Je dois vous alerter : ces temps font partie de ce que j’ai dit dans mon Troisième Secret, au Portugal. Le 13 octobre, je vous ferai signe, comme vous me l’avez demandé  ; c’est pourquoi je vous ai montré cette date. ( note : Ce sera un signe qui sera donné par la Sainte Vierge uniquement au prêtre; Ce signe n’est pas pour nous. C’est l’émissaire du Père Oliveira, Lucas Gelásio qui le dit dans la vidéo.)(…) Il y aura une grande dévastation de la Russie, provoquée par le Dragon de l’Enfer. Cela causera des dommages au monde entier. Mais vous cependant, n’ayez pas peur ! Ce sera le moment propice pour la sainteté. Rappelez-vous que les grands saints sont apparus dans des moments de grande obscurité. Les temps de tribulation, en particulier celui-ci, ne doivent pas être affrontés avec peur et lâcheté, mais avec amour et courage. Vois, fils, c’est pourquoi je t’ai appelé en cette heure, afin que tu te souviennes et annonce que le moment opportun pour la sainteté est maintenant, aujourd’hui — pas demain. L’adoration eucharistique doit être votre ancre, et la chaîne de cette ancre, le Saint Rosaire. L’Adoration eucharistique, les actes de réparation et les sacrifices, unis au Saint Rosaire, peuvent changer toutes les prophéties ! N’oubliez pas ceci : Adoration et Saint Rosaire. Faites pénitence, offrez des sacrifices pour le salut des âmes, pour la conversion des pécheurs et la sanctification du Clergé. Rappelez-vous que le Seigneur sait tout et commande tout. Bientôt, le triomphe de Mon Cœur Immaculé arrivera ! Restez fidèles en ce temps de purification, faites confiance à l’aide de votre Ange Gardien. Le temps des saints est arrivé. Prie, cher fils, prie et veille, comme je t’ai appelé aujourd’hui. Priez et veillez. (Ecclésiastique 18:7-14)

Il faut savoir qu’il y a une partie de ce message qui reste secrète. 3 personnes en plus du prêtre sont au courant uniquement.

Dans ce message, la vierge Marie dit : Préparez-vous, surtout spirituellement, car cette période ne commencera pas par le tonnerre, mais sera progressive et se répandra lentement à travers le monde. La guerre déjà commencée va augmenter.

D’après le message, nous allons connaître la guerre, les maladies, la confusion spirituelle et les catastrophes naturelles.

En ce qui concerne la confusion spirituelle, l’émissaire du père Oliveira, Lucas, nous dit qu’en octobre commence 1 synode polémique.

Le Père Michael Rodriguez décompose les 7 ERREURS MAJEURES du prochain Synode de 2023

– Une attaque sur le Saint sacrifice de la messe.

– Une attaque sur le mariage et sur la famille.

– Une attaque générale sur l’Église sur l’autorité du pape et de la hiérarchie.

– Une attaque sur la prêtrise.

– Une attaque sur la moralité catholique et sur les enseignements catholiques.

– Une attaque sur la vie et enfin une attaque importante sur le dogme Extra ecclesiam nulla salus « Hors de l’Église catholique, point de salut. ». Grave erreur de l’œcuménisme.

Monique qui interviewe Lucas rappelle qu’à Garabandal, on était prévenus qu’il y aurait un grand synode et puis l’Avertissement. Et puis elle lui a posé une question au sujet du pape pour savoir ce qu’en pensait le Père Oliveira et lucas a répondu ce qui suit : La souffrance du pape sera une souffrance dans sa propre conscience.

Une des prophéties du père Oliveira, est que, en 2023, le pape François devra prendre une décision très difficile.

 

Le 19 septembre 2023, Notre-Dame de La Salette a Ned Dougherty a annoncé ceci : C’est avec une grande tristesse que je dois vous annoncer que le pontife de cette fin des temps est tombé du côté des ténèbres et qu’il conduit l’Église dans une période sombre de cette fin des temps. Depuis de trop nombreuses années, le Vatican a été infiltré par les sbires de Satan qui ont réussi à prendre le contrôle de nombreux prêtres, évêques et cardinaux, en particulier sous l’égarement de l’actuel Pontife qui a perdu son chemin dans sa marche avec le Seigneur.

Dans le poème prophétique du Père Oliveira, Il est écrit que le fils de l’erreur marchera en toute liberté. Cela peut faire référence à l’Antéchrist. Lucas pense que l’Antéchrist marche déjà sur terre.

La prophétie concernant l’Avertissement et la marque de la Bête fait également référence aux refuges. Il y aura un signe et par ce signe, les gens seront conduits au refuge. Une flamme se présentera devant les yeux des gens et les gens devront suivre cette flamme pour se rendre au refuge. Quand les gens verront la flamme au-dessus de leur tête, c’est qu’ils seront arrivés au refuge.

Lucas dit que la première chose à préparer c’est le côté spirituel et quand les gens verront la flamme, il faudra suivre de suite le Saint-Esprit. Le premier refuge, c’est notre propre cœur. Ensuite, il faut avoir beaucoup de sacramentaux. Il faut avoir de l’eau bénite. Il faut avoir du sel exorcisé, des huiles Saintes et le scapulaire. Priez le Rosaire tous les jours.

La Vierge nous fait savoir que les grandes tribulations vont commencer en octobre et vont se continuer progressivement.

Gardons l’espérance et prions.