Mgr Joseph Strickland : l’amour de la Vérité et le courage de la Parole !

Dans la grave crise qui secoue l’Eglise de ce temps, la « voix » fidèle et courageuse de Mgr Strickland a traversé les frontières pour notre joie ! Enfin un pasteur saisi par « l’Esprit-Saint » qui annonce librement la vérité de l’Evangile et la beauté de la foi catholique… Dans un contexte ecclésial où sévit la peur d’être jugé et le malaise de l’infidélité, la voix d’un Evêque habité par l’amour de la vérité nous fait tout à coup tant de bien !…

Mais voici que cette voix fidèle devient gênante jusqu’à l’insupportable pour « l’establishment » ecclésial actuel qui ne cesse de « flirter » avec les dérives de ce temps. Alors, injustifiable et violente, la sentence est tombée… Dans ce monde ecclésial actuel où dominent la peur et l’errance, cet Evêque fidèle et courageux vient d’être écarté car il est au final « dangereusement catholique » ! Il n’entre plus dans les perspectives de cette Eglise revue et corrigée par le dogme mondialiste : la foi authentique qui fonde l’Eglise en Jésus-Christ qui est « la Voie, la Vérité et la Vie » (Jn 14,6) doit laisser la place à une église universaliste et humaniste. Elle ne veut plus annoncer Jésus « lumière du monde ! » (Jn 8,12). Et quoi qu’en dise l’Eglise officielle, elle est déjà sous l’influence du « Great reset[1]»… car désormais, un nouveau paradigme est en train de s’imposer et de relativiser les grandes vérités de la foi catholique. C’est pourquoi nous a été donné pour ce temps le magnifique[2] catéchisme voulu par Saint Jean-Paul II. Notre vie de foi doit s’appuyer sur cette radieuse lumière pour rester debout et libre.

Cette fidélité à la foi catholique est en réalité la cause première qui a provoqué l’élimination de Mgr Strickland. Démis, il vient de déclarer avec lucidité qu’il ne rejetait pas entièrement la responsabilité de sa destitution sur le Pape François : « de nombreuses forces s’exercent sur lui et l’influencent pour qu’il prenne ce type de décisions… J’ai été démis de mes fonctions car des forces au sein de l’Eglise ne veulent plus de la vérité de l’Evangile… Ils veulent qu’elle soit modifiée. Ils veulent qu’elle soit ignorée. Ils veulent se débarrasser de la Vérité qui, glorieusement, ne va pas disparaître. La Vérité, c’est Jésus-Christ, son corps mystique qui est l’Eglise, toutes les merveilles pour lesquelles les martyrs sont morts et les saints ont vécu pendant près de 2000 ans, depuis que le Christ est mort et ressuscité !… C’est un jour triste pour moi, mais je suis fort dans le Seigneur !… Ces deux images derrière moi, le Sacré-Cœur de Jésus et le Cœur Immaculé de Marie, ces piliers de l’Eglise en ce temps sont, et ont été, les piliers de la force pour moi – et espérons-le, les piliers de la force pour nous tous ! Je m’encourage et j’encourage les autres à prier plus profondément que jamais, à prier pour le Pape François, à prier pour l’Eglise, à prier pour le monde[3]… »

Franchement, comment ne pas être bouleversé par la lumière et la miséricorde d’un tel pasteur ? Merci à l’Esprit-Saint et à son Epouse la Vierge Marie de nous l’avoir donné en ces temps redoutables pour l’Eglise… et prions le saint Rosaire pour lui afin qu’il continue à faire la volonté du Père !

Comme l’a écrit Mgr Schneider : « François a réduit au silence une voix prophétique inconfortable au sein de l’Eglise… c’est un jour sombre pour l’Eglise et une injustice flagrante !… Car dans le même temps, plusieurs Evêques qui soutiennent l’hérésie, les abus liturgiques, l’idéologie du genre et qui invitent ouvertement leurs prêtres à bénir des couples homosexuels, ne sont pas du tout importunés ou sanctionnés par le Saint Siège !… Ainsi, Strickland pourrait entrer dans l’histoire comme « l’Athanase de l’Eglise en Amérique » qui, contrairement à Athanase, est persécuté non pas par le pouvoir séculier, mais par le Pape lui-même [4]! » Bien sûr, certains reprocheront à Mgr Strickland d’avoir été trop frontal avec le Pape. Mais quand il s’agit de protéger le trésor de la foi[5], il y a une urgence absolue ! Saint Paul n’a pas eu peur de reprendre Saint Pierre « quand il vit qu’il ne marchait pas droit selon la vérité de l’Evangile ! » (Ga 2,14). En ce sens, on peut mentionner ici la déclaration récente de Mgr Stanislaw Gadecki, Président de la conférence épiscopale polonaise, sur le fait que « l’enseignement de l’Eglise ne peut différer d’un pays à l’autre… » et que les propositions de l’Eglise allemande au synode étaient « incompatibles avec l’enseignement catholique[6] ».

Face à de tels événements qui touchent « l’unité » de l’Eglise, comment ne pas voir avec effroi que nous sommes bien entrés dans la réalisation des prophéties mariales. En particulier, à Akita[7] au Japon où, à sa dernière Apparition le 13 octobre 1973, la Sainte Vierge annonçait avec douleur à Sœur Agnès :

« Ma fille chérie, écoute bien ce que je vais te dire. Tu en informeras ton supérieur. Comme je te l’ai déjà dit, si les hommes ne se repentent et ne s’améliorent pas, le Père infligera un châtiment terrible à l’humanité entière. Ce sera alors un châtiment plus grave que le déluge, tel qu’il n’y en a jamais eu auparavant : un feu tombera du ciel et anéantira une grande partie de l’humanité… les survivants se trouveront dans une telle désolation qu’ils envieront les morts. Les seules armes qui vous resteront seront le Rosaire et le Signe laissé par le Fils. Récitez chaque jour les prières du Rosaire.

Avec le Rosaire, priez pour le Pape, les Evêques et les prêtres. L’action du Diable s’infiltrera même dans l’Eglise, de sorte qu’on verra des Cardinaux s’opposer à des Cardinaux, des Evêques contre d’autres Evêques. Les prêtres qui me vénèrent seront méprisés et combattus par leurs confrères ; les églises, les autels saccagés… l’Eglise sera pleine de ceux qui acceptent les compromis et le Démon poussera beaucoup de prêtres et de consacrés à quitter le service du Seigneur… la perspective de la perte de nombreuses âmes est la cause de ma tristesse… C’est aujourd’hui la dernière fois que je te parle de vive voix… Prie beaucoup les prières du Rosaire ! Je suis la seule à pouvoir encore vous sauver des calamités qui approchent. Ceux qui mettront leur confiance en moi seront sauvés… »

Concluons par une parole d’espérance de Saint John Henry Newman : « Une fois par an, le monde que nous voyons laisse éclater ses puissances cachées et se révèle lui-même en quelque sorte… Alors, les feuilles paraissent, les arbres fruitiers et les fleurs s’épanouissent, l’herbe et le blé poussent. Il y a un élan soudain et un éclatement de la vie cachée !… Il en est de même pour ce printemps éternel qu’attendent tous les chrétiens ; il viendra quoi qu’il tarde. Attendons-le, car « il viendra sûrement, et il ne tardera pas[8] ! » (He 10,37).

 

                                                                                          +M-Mickaël

[1] Le projet de la « grande réinitialisation » de l’humanité prophétisée par Klaus Schwab, président du Forum économique mondial : « Vous ne posséderez plus rien et vous serez heureux ! » En réalité, la finalité cachée de cette réinitialisation suprême fera de nous des « dominés connectés » par la puce sous cutanée annoncée pour très bientôt… Le cher Père Regimbald l’avait vu venir dans ses enseignements dès 1983 !

[2] « Le Catéchisme comportera du neuf et de l’ancien (Mt 13,52), la foi étant toujours la même et source de lumières toujours nouvelles ! » Saint Jean Paul II, Constitution Apostolique « Fidei depositum » pour la publication du Catéchisme de l’Eglise Catholique rédigé à la suite du Concile Vatican II, 11 octobre 1992.

[3] LifeSiteNews, Entretien exclusif avec John-Henry Westen, 11 novembre 2023.

[4] 11 novembre 2023.

[5] « Garder le dépôt de la foi, telle est la mission que le Seigneur a confiée à son Eglise et qu’elle accomplit en tout temps ! » Saint Jean-Paul II, Fidei depositum, introduction au Catéchisme, 11 octobre 1992.

[6] Conférence de presse sur le « Synode » du 9 novembre 2023.

[7] En 1973, la Vierge est apparue plusieurs fois à Sœur Agnès Sasagawa. Les Apparitions et faits surnaturels seront reconnus en 1984 par l’Evêque diocésain, Mgr Itô.

[8] « The Invisible World » PPS, IV,13.




Vianney et Mentissa : « Tu me guéris »

Au milieu du chaos actuel, cette si belle mélodie nous guérit d’un amour qui vient de « l’infini »…




Mgr Strickland conduit des centaines de catholiques à un rassemblement autour d’un chapelet devant la conférence épiscopale américaine

mer Nov 15, 2023 – 10:42 EST

Note : Cet article a été traduit automatiquement en français.

LifeSiteNews

BALTIMORE (LifeSiteNews) –  Le mercredi 15 novembre à midi, Mgr Strickland a dirigé une récitation publique du rosaire sur la place située sur le front de mer de l’hôtel Marriott Waterfront Hotel Inner Harbor East à Baltimore, où les évêques sont réunis pour Conférence des évêques catholiques des États-Unis (USCCB).

L’évêque Strickland bénit l’un des participants au rassemblement du Rosaire pour la défense de la vie, le mercredi 15 novembre 2023.

Mgr Joseph Coffey, évêque auxiliaire pour les services militaires, a dirigé le chapelet sur la place. sur Mardi 14 novembre.

L’évêque Strickland a régulièrement conduit le Rosaire par le passé, en dehors des réunions de la conférence épiscopale à Baltimore, pour des questions telles que la protestation contre la communion donnée à des politiciens favorables à l’avortement, un sujet sur lequel les évêques ont hésité pendant des décennies. En 2021, il a été le seul évêque à rejoindre les catholiques en dehors de l’assemblée des évêques. À l’époque, il avait déclaré, « Quand il s’agit de l’Eucharistie et de la sainteté de la vie, je dois parler. La chose la plus importante dont je dois parler est la présence du Seigneur et la lutte contre l’atrocité de l’avortement ».

Étant donné que l’évêque Strickland l’éloignement du diocèse de Tyler, au Texas, par le pape François, il n’aura pas le droit de vote à la conférence des évêques, mais pourra tout de même y assister.

Seuls les évêques en activité sont autorisés à voter lors des réunions des évêques. Par conséquent, avec son retrait du diocèse de Tyler, Mgr Strickland est désormais un évêque émérite qui n’a pas le droit de vote à la conférence des évêques. Toutefois, un évêque émérite peut toujours assister aux réunions.

Tenez-moi au courant par courriel de l’évolution de cette pétition et des questions connexes. Signez cette pétition

Le site web de l’USCCB indique qu’à assemblées plénières, « Les décisions allant de l’élection des présidents des comités et des membres du bureau de la conférence au sujet des déclarations pastorales et des révisions des livres liturgiques, requièrent soit une majorité simple, soit un vote des deux tiers des évêques membres afin d’être approuvées. Les évêques actifs, ordinaires et auxiliaires, de rite latin et de rite oriental, sont habilités à voter sur des points particuliers. Les évêques émérites sont invités à assister aux assemblées et à participer aux discussions et autres activités, mais ils n’ont pas le droit de vote.

Commentant l’étouffement de sa voix en tant que membre actif de la conférence épiscopale, Mgr Strickland a exprimé l’espoir que d’autres évêques auraient le courage de reprendre le message qu’il avait soulevé il y a cinq ans en affrontant le scandale McCarrick et la promotion de l’homosexualité au sein de l’Église.

Dans un post sur X, anciennement Twitter Le prélat texan a déclaré : « Je maintiens les paroles que j’ai prononcées il y a cinq ans. Ma voix a été retirée de ces rassemblements, mais j’espère que quelqu’un, n’importe qui, reprendra le message. Le monde a besoin de la vérité de Jésus-Christ, de sa bonne nouvelle, aujourd’hui plus que jamais ».

En 2018, dans le sillage du scandale McCarrick, Mgr Strickland a appelé les évêques qui remettaient ouvertement ou effectivement en question l’enseignement catholique sur le grave péché de l’activité homosexuelle. Sans nommer le père pro-LGBT James Martin, il a demandé pourquoi les évêques permettaient au prêtre de contredire publiquement l’enseignement de l’Église sur l’homosexualité.

Appelant à une réitération claire et à une adhésion à l’enseignement catholique sur la question, l’évêque courageux a reçu une salve d’applaudissements de la part des évêques réunis. Son discours de 2018 à la conférence épiscopale peut être visionné ci-dessous.

Dans un entretien exclusif avec le rédacteur en chef de LifeSiteNews, John-Henry Westen, le 11 novembre, quelques heures seulement après sa révocation, l’évêque Strickland a déclaré qu’il pensait avoir été révoqué parce qu’il avait « menacé certains des pouvoirs en place avec la vérité de l’Évangile ».

Lorsque Mgr Strickland a été interrogé par M. Westen sur les raisons pour lesquelles il avait été démis de ses fonctions, il a répondu : « La seule réponse que j’ai à donner est que les forces en présence dans l’Église ne veulent pas de la vérité de l’Évangile ».

« Ils veulent qu’elle soit modifiée. Ils veulent qu’elle soit ignorée. Ils veulent se débarrasser de la vérité qui, glorieusement, ne va pas disparaître. La vérité, c’est Jésus-Christ, son corps mystique, qui est l’Église, toutes les merveilles pour lesquelles les martyrs sont morts et les saints ont vécu pendant près de 2 000 ans, depuis que le Christ est mort et ressuscité »




Mgr Strickland : J’ai été démis de mes fonctions parce que des forces au sein de l’Église veulent changer l’enseignement de Jésus

Note : Cet article a été traduit automatiquement en français.

(Lire l’article sur : LifeSiteNews) -L’article comporte une pétition de soutien à Mgr Strickland.

L’évêque Joseph Strickland a déclaré qu’il pensait avoir été démis de ses fonctions parce qu’il avait « menacé certains des pouvoirs en place avec la vérité de l’Évangile ».  

Dans un entretien exclusif avec le rédacteur en chef de LifeSiteNews, John-Henry Westen, le 11 novembre, quelques heures seulement après sa destitution, M. Strickland a déclaré que « Si vous voulez qu’elle [la vérité de l’Évangile] change, alors je suis un problème. 

Interrogé par Westen sur les raisons pour lesquelles il a été démis de ses fonctions, Strickland a répondu : « La seule réponse que j’ai à donner est que les forces en présence dans l’Église ne veulent pas de la vérité de l’Évangile ».

« Ils veulent qu’elle soit modifiée. Ils veulent qu’elle soit ignorée. Ils veulent se débarrasser de la vérité qui, glorieusement, ne va pas disparaître. La vérité, c’est Jésus-Christ, son corps mystique, qui est l’Église, toutes les merveilles pour lesquelles les martyrs sont morts et les saints ont vécu pendant près de 2000 ans, depuis que le Christ est mort et ressuscité ». 

Dans un geste qui a secoué le monde catholique et qui a attiré l’attention de la couverture mondiale par les grands médias, le vendredi 11 novembre, le pape François a démis M. Strickland de ses fonctions au sein du diocèse de Tyler, au Texas. Le Vatican n’a pas fourni d’explication officielle pour la révocation de M. Strickland. 

M. Strickland a déclaré qu’il n’attribuait pas entièrement la responsabilité de sa destitution au pape François, car « de nombreuses forces agissent sur lui et l’influencent pour qu’il prenne ce type de décisions ». 

« C’est pourquoi nous prions pour le pape, pour lui en tant que fils de Dieu et pour son rôle de souverain pontife ». 

« Et le mal ne veut pas de la vérité de Jésus-Christ. 

« Il y a des gens dans l’Église qui, au lieu de se glorifier de la vérité du Christ, veulent supprimer des parties importantes de l’Écriture Sainte et dire ‘Oh, nous nous sommes trompés’ ou ‘nous allons simplement l’ignorer' ». 

M. Strickland a souligné que « les saints, pendant 2000 ans, ne se sont pas trompés ».  

L’évêque américain a souligné que le diocèse de Tyler est en grande forme parce qu’il est « béni par de nombreux séminaristes, de bons jeunes hommes […] qui seraient de merveilleux maris ou de merveilleux pères spirituels, des prêtres ». 

Selon M. Strickland, le diocèse est également « financièrement solide » grâce à la « formidable générosité » des fidèles.  

« Je ne peux vraiment pas invoquer de raison autre que le fait que j’ai menacé certains des pouvoirs en place avec la vérité de l’Évangile. Cela ne changera pas. Cela ne peut pas changer. C’est pérenne, c’est éternel. C’est glorieux. Et si vous voulez qu’elle change, alors je suis un problème ». 

« Les Écritures nous disent que Jésus-Christ est le visage de la vérité », a déclaré M. Strickland. « Il ne se transforme pas en un être différent de celui qu’il était lorsqu’il est mort sur la croix et qu’il est ressuscité pour nous. Il est le même Seigneur ; il est le Chemin, la Vérité et la Vie, et ceux qui veulent changer cela, pour un jour, en termes d’histoire humaine, nous devons vivre ce jour, mais c’est un moment qui passera, et la vérité prévaudra. » 

Confiance dans le Sacré-Cœur de Jésus et le Cœur Immaculé de Marie

« C’est un jour triste pour moi, mais je suis fort dans le Seigneur », a déclaré M. Strickland à Westen le jour de sa destitution. 

« Ces deux images derrière moi, le Sacré-Cœur et le Cœur Immaculé de Marie, ces piliers de l’Église en ce temps sont, et ont été, les piliers de la force pour moi – et, espérons-le, les piliers de la force pour nous tous », a-t-il déclaré. 

« Je m’encourage et j’encourage les autres à prier plus profondément que jamais, à prier pour le pape François, à prier pour l’Église, à prier pour le monde. 

« J’apprécie les prières, j’en ai besoin, et je vous demande de prier pour le diocèse de Tyler, pour les nombreuses personnes dont la vie est bouleversée par cette affaire », a déclaré M. Strickland. 

L’ancien évêque de Tyler a souligné à plusieurs reprises que les fidèles devaient rester dans l’Église catholique en période de troubles. 

« J’invite les gens à ne pas penser qu’ils peuvent s’éloigner de l’Église. Nous sommes un seul corps. Nous sommes le corps mystique du Christ qu’est l’Église ». 

« Et nous devons être forts, joyeux et pleins d’espoir dans tout cela, en priant beaucoup, plus que jamais, et en priant pour que tous ceux qui sont bouleversés, en colère, confus, quelles que soient les émotions négatives, dépassent cela et sachent que Jésus-Christ est la Vérité et le calme, et nous nous réjouissons de le connaître, nous nous réjouissons de le partager. » 

Lorsque Westen lui a demandé s’il savait déjà où il vivrait après son renvoi, Strickland a répondu qu’il ne savait pas ce que l’avenir lui réservait. 

« Je suis entre les mains du Seigneur, comme nous le sommes tous », a-t-il déclaré. « Aucun d’entre nous ne sait vraiment de quoi demain sera fait. 

« Nous nous posons tous de nombreuses questions dans notre vie », a fait remarquer M. Stickland. « Mais la réponse est que nous sommes entre les mains de Dieu. Nous appartenons au Seigneur. L’Église est la sienne. Nous sommes convaincus que cela nous fortifie. Nous sommes guidés dans les ténèbres par sa lumière. » 

« Certes, je reste un évêque et le successeur des apôtres », a-t-il déclaré. 

« J’encourage les gens, comme je l’ai entendu récemment de la bouche de l’évêque Athanasius Schneider, à prier plus profondément que jamais pour le Pape François, pour la hiérarchie du Vatican. Tous, tous ceux qui ont l’immense responsabilité de guider l’Église en ces jours. » 

M. Strickland s’est penché sur la confusion qui règne aujourd’hui dans l’Église catholique et a fait valoir qu’elle est due, au moins en partie, au fait que de nombreux membres de la hiérarchie de l’Église ne connaissent plus vraiment la foi et n’y croient plus. 

Nous savons que nous vivons une époque de questions et de confusions de la foi, et que beaucoup de gens s’en éloignent, que beaucoup de catholiques disent : « Oh, ils ne croient plus vraiment à ces choses ». 

« Et trop de personnes haut placées dans l’Église, du moins, agissent comme si elles ne connaissaient pas vraiment le Seigneur. Ils ne connaissent pas vraiment sa mère. Et parce que nous Sachant cela, assumons l’œuvre de charité qui consiste à prier pour ceux qui sont désorientés, à prier pour ceux qui ont tourné le dos aux réalités, aux réalités stimulantes de notre foi ». 

L’évêque a confirmé qu’il céderait sa place à l’administrateur nommé par le Vatican et à son éventuel successeur dans le diocèse de Tyler.

« J’ai dit que je ne pouvais pas démissionner et que je ne pouvais pas, de mon plein gré, abandonner le troupeau qui m’avait été confié. Mais […] le pape François a le pouvoir de me démettre de mes fonctions d’évêque, et il a choisi de le faire. Je dois respecter cela ». 




Les larmes de Marie sur la fin des temps

En cette fin des temps si trouble, nous entrons dans une accélération inouïe des signes eschatologiques[1] à travers les événements : l’horreur de la guerre commencée au Proche Orient ouvre dangereusement la porte à une possible 3° guerre mondiale. Un danger extrême qui peut faire basculer notre monde dans le cauchemar du « feu » nucléaire ! Car entre les blocs de l’Ouest et de l’Est, cet embrasement demeure un « possible » au-dessus de nos têtes…

Comment donc s’étonner alors que Notre Dame pleure ? Dans ses Apparitions à La Salette, à Akita, à l’Escorial et ailleurs : la Mère de tendresse a versé tant de larmes pour ses enfants de la terre… Mais ici maintenant, aux Philippines, « la Vierge de la fin des temps » a pleuré tout spécialement du 6 au 13 octobre, au moment où des massacres sans nom s’opéraient sur les enfants d’Israël ! Elle, Myriam, dont le sang fut lié au Peuple élu… mais Elle est « la Mère de tous » qui pleure aussi sur les terribles souffrances des enfants de Gaza. Car, où que ce soit, la guerre apporte toujours son lot d’horreurs, d’injustice et de détresse…

Comme l’a écrit Léon Bloy, le juif converti :

« Les larmes de la Mère des douleurs remplissent l’Ecriture et débordent sur tous les siècles… car toutes les fois que quelqu’un éclate en pleurs, au milieu de la foule ou dans la solitude, c’est Elle-même qui pleure parce que toutes les larmes lui appartiennent… Les larmes de Marie sont le Sang même de Jésus-Christ répandu d’une autre manière… comme sa Compassion fut une sorte de crucifiement intérieur, les larmes de Marie et le Sang de Jésus sont la double effusion d’un même cœur… c’est ce que la Sainte Vierge exprime à Sainte Brigitte : « Comme Adam et Eve ont vendu le monde pour une seule pomme, mon Fils et moi, nous avons racheté ce monde avec un seul Cœur[2] ! »

Comment la Vierge ne pleurerait-t-elle pas aussi sur cette Eglise actuelle qui, avec des motivations fallacieuses, tourne le dos à l’Evangile de son Fils ? En y regardant bien, ce Synode est plus « obsédé » d’être ouvert à la dérive progressiste actuelle… que d’annoncer la vérité et la beauté uniques de « l’Evangile » ! Saint Paul nous a prévenu avec force et clarté sur les tentations d’un autre Evangile :

« Je m’étonne que si vite vous abandonniez Celui qui vous a appelés par la grâce du Christ, pour passer à un autre évangile – non qu’il y en ait deux ; il y a seulement des gens en train de jeter le trouble parmi vous et qui veulent bouleverser l’Evangile du Christ. Eh bien ! si nous-mêmes, si un ange venu du ciel vous annonçait un évangile différent de celui que vous avez reçu, qu’il soit anathème !… Si je voulais encore plaire à des hommes, je ne serais plus le serviteur du Christ ! » (Galates 1,6-10).

Heureusement, dans la crise actuelle, il y a un Mgr Strickland et d’autres, trop peu nombreux encore, qui gardent « le courage de la lumière » :

« En ce temps de grands bouleversements dans l’Eglise et dans le monde, je dois vous parler avec un cœur de père pour vous avertir des maux qui nous menacent et vous assurer de la joie et de l’espérance que nous avons toujours en Notre Seigneur Jésus-Christ. Le message mauvais et faux qui a envahi l’Eglise, l’Epouse du Christ, est que Jésus n’est qu’un parmi tant d’autres et qu’il n’est pas nécessaire que son message soit partagé avec toute l’humanité. Cette idée doit être évitée et réfutée à chaque instant. Nous devons partager la joyeuse Bonne Nouvelle selon laquelle Jésus est notre seul Seigneur et qu’il désire que toute l’humanité puisse toujours embrasser la vie éternelle en Lui…

Malheureusement, il se peut que certains qualifient de schismatiques ceux qui ne sont pas d’accord avec les changements proposés. Soyez assurés cependant que quiconque reste fermement fidèle au fil à plomb de notre foi catholique n’est pas un schismatique. Nous devons rester sans vergogne et véritablement catholiques, peu importe ce qui peut en résulter !… Comme le disait Saint Pierre : « Seigneur, à qui irions-nous ? Vous avez les paroles de la vie éternelle ! » (Jn 6,68). Par conséquent, rester ferme ne signifie pas que nous cherchons à quitter l’Eglise. Au lieu de cela, ceux qui proposent des changements à ce qui ne peut être changé cherchent à réquisitionner l’Eglise du Christ, et ce sont effectivement les véritables schismatiques.

Je vous exhorte, mes fils et filles en Christ, que le moment est venu de vous assurer que vous vous tenez fermement à la foi catholique des siècles. Nous avons tous été créés pour chercher le Chemin, la Vérité et la Vie (Jn 14,6), et dans cette époque moderne de confusion, le vrai chemin est celui qui est illuminé par la lumière de Jésus-Christ, car la Vérité a un visage et c’est bien Son Visage ! Soyez assuré qu’il n’abandonnera pas son Epouse[3]… »

Il est en effet de plus en plus évident qu’au lieu de se « perdre » sur des voies synodales dangereuses pour la foi catholique, il est de toute urgence de tomber à genoux et de supplier pour une Eglise au bord du schisme et un monde au bord du gouffre… Car si l’Eglise n’est pas au « rendez-vous » de la supplication incessante de la prière voulue par son Maître[4], des sacrifices offerts et d’une charité fraternelle sans limites : elle trahit sa mission divine première et universelle d’annoncer la vérité de l’Evangile ! Elle devient alors une institution temporelle parmi d’autres car les puissances des ténèbres l’ont réduite momentanément à une sorte de « première » ONG mondiale qui accueille tout le monde et n’interpelle plus personne : une église ajustée à l’esprit du temps n’a plus rien à dire parce qu’elle a renoncé à annoncer à tous : Jésus est « Lumière du monde ! » (Jn 8,12).

Alors, pour vivre debout en cette fin des temps, c’est vers la Mère de l’Eglise qu’il faut nous tourner chaque jour à travers l’humilité et la puissance du saint Rosaire. Prenons conscience que nous avons entre les mains « une arme fatale » d’une invincible douceur : le Rosaire est l’Arme des doux pour sauver la paix du monde !

+Marie-Mickaël

 

[1] Du grec eskhata : « choses dernières » et logos : « parole, discours ». C’est une approche qui aborde la fin du monde aux derniers temps (Jude 18), aux derniers jours (2 Tm 3,1 / Jc 5,3), à la dernière heure (1 Jn 2,18), au dernier moment (1 P 1,5). Plus largement, les derniers temps désignent la période qui s’écoule entre la venue de Jésus et son retour à la Parousie (Ac 2,17 / He 1,2 / 2 P 3,3-13).

[2] Léon Bloy, Les larmes de Marie, cité dans Mariedenazareth.com

[3] Mgr Joseph E. Strickland, Évêque de Tyler, USA, 22 août 2023.

[4] « Veillez et priez en tout temps, afin d’avoir la force d’échapper à tout ce qui doit arriver, et de vous tenir debout devant le Fils de l’homme ! » (Lc 21,36).




Lettre pastorale de Mgr Strickland aux fidèles avant le Synode sur la synodalité

22 août 2023

Mes chers fils et filles dans le Christ :

Que l’amour et la grâce de Notre Seigneur Jésus-Christ soient toujours sur vous !

En ces temps de grande agitation dans l’Église et dans le monde, je me dois de vous parler d’un cœur de père pour vous avertir des maux qui nous menacent et pour vous assurer de la joie et de l’espérance que nous avons toujours en notre Seigneur Jésus-Christ. Le message mauvais et faux qui a envahi l’Église, l’Épouse du Christ, est que Jésus n’est qu’un parmi d’autres, et qu’il n’est pas nécessaire que son message soit partagé avec toute l’humanité. Cette idée doit être rejetée et réfutée à chaque fois. Nous devons partager la joyeuse bonne nouvelle que Jésus est notre seul Seigneur, et qu’Il désire que toute l’humanité, pour tous les temps, puisse embrasser la vie éternelle en Lui.

Une fois que nous avons compris que Jésus-Christ, le Fils divin de Dieu, est la plénitude de la révélation et l’accomplissement du plan de salut du Père pour toute l’humanité et pour tous les temps, et que nous l’embrassons de tout notre cœur, nous pouvons alors aborder les autres erreurs qui affligent notre Église et notre monde et qui ont été provoquées par un éloignement de la Vérité.

Dans sa lettre aux Galates, saint Paul écrit : « Je m’étonne que vous abandonniez si vite celui qui vous a appelés par {la} grâce {du Christ} pour un autre Évangile {non pas qu’il y en ait un autre}. Mais il y a des gens qui vous troublent et qui veulent pervertir l’Évangile du Christ. Si nous-mêmes ou un ange du ciel vous annonçait un autre Évangile que celui que nous vous avons prêché, que celui-là soit anathème ! Nous l’avons dit et je le répète, si quelqu’un vous annonce un autre Évangile que celui que vous avez reçu, qu’il soit anathème ! (Gal 1:6-9)

En tant que père spirituel, je pense qu’il est important de réitérer les vérités fondamentales suivantes qui ont toujours été comprises par l’Église depuis des temps immémoriaux, et de souligner que l’Église existe non pas pour redéfinir les questions de foi, mais pour sauvegarder le dépôt de la foi tel qu’il nous a été transmis par Notre Seigneur lui-même par l’intermédiaire des apôtres, des saints et des martyrs. Encore une fois, en s’inspirant de l’avertissement de saint Paul aux Galates, toute tentative de pervertir le véritable message de l’Évangile doit être catégoriquement rejetée comme préjudiciable à l’Épouse du Christ et à chacun de ses membres.

  1. Le Christ a établi une seule Église – l’Église catholique – et, par conséquent, seule l’Église catholique fournit la plénitude de la vérité du Christ et le chemin authentique vers son salut pour chacun d’entre nous.
  1. L’Eucharistie et tous les sacrements sont divinement institués, et non développés par l’homme. L’Eucharistie est vraiment le Corps et le Sang, l’Âme et la Divinité du Christ, et le recevoir dans la Communion de manière indigne (c’est-à-dire dans un état de péché grave et impénitent) est un sacrilège dévastateur pour l’individu et pour l’Église. (1 Cor 11:27-29)
  1. Le sacrement du mariage est institué par Dieu. Par la loi naturelle, Dieu a établi le mariage entre un homme et une femme, fidèles l’un à l’autre pour la vie et ouverts à la procréation. L’humanité n’a ni le droit ni la capacité réelle de redéfinir le mariage.
  1. Chaque personne humaine est créée à l’image et à la ressemblance de Dieu, homme ou femme, et tous les individus devraient être aidés à découvrir leur véritable identité en tant qu’enfants de Dieu, et non soutenus dans une tentative désordonnée de rejeter leur indéniable identité biologique et donnée par Dieu.
  1. L’activité sexuelle en dehors du mariage est toujours un péché grave et ne peut être tolérée, bénie ou jugée admissible par quelque autorité que ce soit au sein de l’Église.
  1. La croyance selon laquelle tous les hommes et toutes les femmes seront sauvés, quelle que soit leur manière de vivre (concept communément appelé universalisme) est fausse et dangereuse, car elle contredit ce que Jésus nous dit à plusieurs reprises dans l’Évangile. Jésus dit que nous devons « renoncer à nous-mêmes, nous charger de notre croix et le suivre ». (Il nous a donné le chemin, par sa grâce, de la victoire sur le péché et la mort par le repentir et la confession sacramentelle. Il est essentiel que nous accueillions la joie et l’espoir, ainsi que la liberté, qui découlent du repentir et de la confession humble de nos péchés. Grâce au repentir et à la confession sacramentelle, chaque bataille contre la tentation et le péché peut être une petite victoire qui nous conduit à embrasser la grande victoire que le Christ a remportée pour nous.
  1. Pour suivre Jésus-Christ, nous devons volontairement choisir de prendre notre croix au lieu d’essayer d’éviter la croix et la souffrance que Notre Seigneur offre à chacun d’entre nous individuellement dans notre vie quotidienne. Le mystère de la souffrance rédemptrice – c’est-à-dire la souffrance que Notre Seigneur nous permet d’expérimenter et d’accepter dans ce monde, puis de lui offrir en retour en union avec sa souffrance – nous ébranle, nous purifie et nous entraîne plus profondément dans la joie d’une vie vécue en Christ. Cela ne veut pas dire que nous devons apprécier ou rechercher la souffrance, mais si nous sommes unis au Christ, en faisant l’expérience de nos souffrances quotidiennes, nous pouvons trouver l’espoir et la joie qui existent au milieu de la souffrance et persévérer jusqu’à la fin dans toutes nos souffrances. (cf. 2 Tim 4:6-8)

Je vous exhorte, mes fils et mes filles dans le Christ, à vous assurer que le moment est venu de vous appuyer fermement sur la foi catholique de toujours. Nous avons tous été créés pour chercher le Chemin, la Vérité et la Vie, et en cette époque moderne de confusion, le vrai chemin est celui qui est éclairé par la lumière de Jésus-Christ, car la Vérité a un visage et c’est bien le sien. Soyez assurés qu’il n’abandonnera pas son Épouse.

Je reste votre humble père et votre serviteur,

Mgr Joseph E. Strickland

Évêque de Tyler




Mgr Aillet : « Il faut réveiller l’Église dans les âmes et non dans les structures »

Article paru dans Aleteia le 25/10/2023

Iroz Gaizka / AFP

Mgr Marc Aillet, évêque de Bayonne.

Cécile Séveirac – publié le 25/10/23

À l’occasion de la sortie de son livre « Le temps des saints : ne soyons pas des chiens muets », Mgr Marc Aillet, évêque de Bayonne, revient sur la véritable réforme par laquelle doit selon lui passer l’Église : une réforme intérieure. « Je pense que l’Église se réveille dans les âmes et non dans les structures. Il faut redonner les éléments qui fondent la sainteté du peuple de Dieu. Revenir aux fondamentaux de la vie chrétienne est la priorité », confie-t-il à Aleteia. Entretien.Alors que les regards se tournent en ce moment même vers Rome où se tient depuis le 4 octobre le synode sur l’avenir de l’Église, Mgr Marc Aillet revient pour Aleteia sur les crises que traverse l’Église : crise des abus sexuels mais aussi crise de la foi et de la morale. Pour en sortir, une seule solution selon le prélat : la réforme intérieure. Cette dernière, explique Mgr Aillet, est centrée sur la vocation des baptisés. « Il faut redonner les éléments qui fondent la sainteté du peuple de Dieu. Ces éléments sont la prière, l’eucharistie, la confession, l’écoute de la Parole de Dieu et enfin l’annonce de la Parole. Revenir aux fondamentaux de la vie chrétienne est la priorité », soutient ainsi l’évêque de Bayonne.
Aleteia : « La crise de l’Église ne fait que commencer », a dit Benoît XVI en 1969, constat que vous rejoignez. Selon vous, quelle est cette crise que traverse l’Église catholique et comment doit-elle en sortir ? 

Mgr Aillet : Je crois tout d’abord que cette crise n’est pas nouvelle. Elle date à mon sens de l’après-Seconde guerre mondiale, qui a créé une fracture profonde dans la société. On peut la définir comme une crise de la foi selon la définition de Benoît XVI, crise de la foi qui a engendré par la suite une profonde crise morale. Je pense que l’on a assisté à une période où la question de Dieu s’est progressivement effacée au profit d’une attention excessive à l’homme, son ressenti, ses émotions. Il y a une sorte d’humanisme excessif qui consiste à vouloir à tout prix adapter l’institution ecclésiale aux évolutions du monde. L’Église peut se retrouver confrontée au risque de devenir trop « gentille ». Or, le Christ n’était pas gentil. Entendons-nous bien : il est toujours miséricordieux et compatissant à l’égard du pécheur, mais il est intraitable avec le mal et le péché en tant que tel, quitte à montrer un visage sévère et exigeant dans les Évangiles. Il élève même la voix quand c’est nécessaire.

Je pense que l’Église se réveille dans les âmes et non dans les structures. La réponse à cette crise se trouve dans ce que Jean Paul II disait lui-même, à savoir une réforme de la sainteté.

C’est là qu’est l’enjeu pour l’Église : il faut faire preuve de charité pastorale avec chacun tout en disant lorsqu’il commet le mal. On laisse aujourd’hui le champ libre à toutes sortes de revendications de réforme. Ce mouvement engendre une grande confusion doctrinale et morale qui inquiète un certain nombre de chrétiens, se sentant déstabilisés. La vérité n’est pas toujours facile à dire et nous contraint parfois à transgresser les lois de la bonne communication qui ne veulent ni froisser ni heurter. D’où l’expression « chiens muets », que j’emprunte au prophète Isaïe (chapitre 56), qui fustige les mauvais bergers d’Israël « incapables d’aboyer » : par désir de plaire, ils n’osent plus dire la vérité qui permet de garder le troupeau, de le protéger. Or, nous ne sommes pas là pour faire plaisir à l’humanité mais pour la sauver à travers le Christ, il faut en être convaincus.

À chaque fois que cela a été nécessaire, Dieu a envoyé des saints pour réformer son Église.

Je pense enfin que cette crise rebondit particulièrement aujourd’hui à la faveur des abus sexuels : face à l’ampleur du drame, beaucoup de fidèles n’ont plus confiance en l’Église et le sacerdoce. Tout cela fait que nous, pasteurs, pouvons avoir tendance à faire profil bas, nous finissons par adopter une posture d’effacement et nous doutons de nous-mêmes. Finalement, nous nous sentons culpabilisés de manière collective, ce qui conduit beaucoup de prêtres à abandonner la posture qui est la leur.

Le Synode sur la synodalité et l’avenir de l’Église pourra-t-il selon vous apporter des réponses durables à cette crise ?
Le synode est une très bonne chose en soi, mais je crains que l’on ne soit un peu trop obsédés par des questions d’organisation et de fonctionnement, qui pourraient bien nous conduire à faire fausse route. Je pense que l’Église se réveille dans les âmes et non dans les structures. La réponse à cette crise se trouve dans ce que Jean Paul II disait lui-même, à savoir une réforme de la sainteté. À chaque fois que cela a été nécessaire, Dieu a envoyé des saints pour réformer son Église : nous ne sortirons pas de cette impasse sans une nouvelle programmation pastorale de la sainteté, une réforme intérieure centrée sur la vocation des baptisés. Concrètement, il s’agit de redonner les éléments qui fondent la sainteté du peuple de Dieu. Ces éléments sont la prière, l’eucharistie, la confession, l’écoute de la Parole de Dieu et enfin l’annonce de la Parole. Revenir aux fondamentaux de la vie chrétienne est la priorité. J’ai bien peur qu’en se perdant dans des réformes de la structure ecclésiale, on brise plus qu’autre chose ce grand élan missionnaire, car elles mènent systématiquement à des luttes de pouvoir entre hommes et femmes, entre laïcs et prêtres… Le pape François a évoqué lui-même ce risque dans son exhortation apostolique du 19 mars 2018 (Gaudete et exsultate). J’y ai vu une indication précise : réformer l’Église oui, mais au risque de remettre en cause l’institution fondée par le Christ lui-même, non.

Au cœur de la crise que traverse l’Église, on retrouve systématiquement la figure du prêtre. Pourquoi celle-ci est-elle à ce point malmenée et qu’en tirer pour l’avenir ? 
La crise du clergé est avant tout due à une évolution de notre société depuis les années 1960. Dans cette dernière, on relève une grande contestation de toute autorité et des revendications démocratiques ayant conduit à interpréter l’enseignement du concile sur l’Église d’une manière très politique. Cette tendance a conduit à réduire la différence entre prêtre et laïc et surtout à une concurrence de pouvoir entre eux. Aujourd’hui, la figure du prêtre est blessée par la médiatisation, nécessaire toutefois, des abus sexuels. Les mêmes qui, dans les années 1960, ont été mus par cette contestation de l’autorité, prennent prétexte de ces abus pour remettre en cause la sacralisation du prêtre.

Nous sommes toujours appelés à la sainteté en vertu de notre baptême : le prêtre ne déroge pas à la règle.

Parce que l’on a choisi – et une fois de plus, c’était nécessaire -, de prendre le parti des victimes, le prêtre et son identité sont désormais constamment victimes d’une forme de suspicion. Il faut au contraire rappeler cette identité configurée au Christ prêtre, tête et pasteur de l’Église. Si le prêtre est mis à part, il n’est pas séparé. Il faut montrer, ce que le concile a très bien précisé, que le sacerdoce ministériel des prêtres et le sacerdoce commun des fidèles ne sont pas en concurrence mais sont complémentaires. Il y a entre eux une grande harmonie. Une différence, certes, mais qui n’est pas une opposition. Ensuite, il faut répéter que le prêtre est toujours un baptisé, et que par-là, il reste un homme pécheur : le sacrement de l’ordre fait de lui un consacré et non un saint. Nous sommes toujours appelés à la sainteté en vertu de notre baptême : le prêtre ne déroge pas à la règle. S’il prend conscience qu’il est l’instrument du Christ et qu’il a le devoir, avec les fidèles, de se convertir, de se sanctifier, les choses s’amélioreront. Saint Augustin disait « pour vous je suis évêque, avec vous je suis chrétien » : c’est là le résumé de tout ce que doit être – et demeurer – le prêtre aujourd’hui.




Questions autour du Pontificat actuel

Il est de plus en plus fréquent aujourd’hui d’entendre de nombreux chrétiens exprimer un questionnement récurrent face au Pontificat du Pape François. Déclarations tranchantes, textes peu clairs, absence de réponse aux questions posées par d’éminents théologiens ou cardinaux, positions politiques ou sanitaires surprenantes, attention accordée à certains au détriment d’autres… Autant de points qui peuvent laisser un goût amer, et un questionnement dont les fidèles ne savent que faire. C’est tout juste s’ils osent se poser à eux-mêmes la question, avec ce fond de culpabilité : « tout de même, c’est le Pape !… » On se rassure alors en se disant que c’est une manière de faire ou de parler liée à sa culture d’Amérique du sud, que c’est le Pape et qu’il ne peut pas se tromper, qu’il dit aussi de belles choses, etc… Il faut dire aussi qu’après avoir eu deux Papes remarquables, on s’est habitué à leur faire entièrement confiance. Et pourtant… le fait qu’il soit Pape ne lui confère par une infaillibilité dans tous les domaines, loin s’en faut, et aucun fidèle n’est dispensé de discerner : Saint Paul n’a pas eu peur de reprendre saint Pierre, le premier Pape, quand Pierre et Barnabé ne « marchaient pas droit selon la vérité de l’Evangile » (Ga 2,14/Ac 15,1-12) au sujet de la circoncision pour les païens.

Ce n’est pas un péché ou une désobéissance, c’est un devoir de la foi : les brebis doivent savoir reconnaitre la voix du berger pour ne pas suivre ceux qui ne le sont pas (Jn 10), car « chacun devra rendre compte pour soi-même » (Rm 14, 12). Chaque baptisé reçoit pour cela le sens surnaturel de la foi [1]: cet instinct spirituel qui fait détecter ce qui est juste ou non. Et si ensuite il n’a pas la formation théologique pour y mettre des mots, il a à sa disposition des outils lumineux comme le Catéchisme de l’Eglise Catholique promulgué par Saint Jean-Paul II.

Nous vous proposons donc aujourd’hui quelques pistes de réflexions sur ce pontificat : quelques textes, faits, etc… Notre but n’est pas de porter un jugement sur le pape François. En tant que personne, de toute façon, c’est un père et un frère qui a besoin de nos prières et de notre bienveillance pour sa mission papale. Cependant, face à son enseignement qui souvent interroge, la Tradition nous donne des repères de discernement et nous avons le devoir de les exercer, pour suivre ce qui doit l’être, et écarter ce qui n’est pas la vérité de l’Evangile et de la Tradition [2]de l’Eglise.

I. Préambule : quelques repères théologiques de discernement

A. comprendre les différentes formes de magistère dans l’Eglise

Il est important de rappeler ce qu’est le Magistère de l’Eglise, les domaines où il est revêtu de la grâce de l’infaillibilité et ceux où il ne l’est pas. En effet, que ce soit dans l’enseignement du Pape, des évêques, des synodes, et même des conciles, tout n’est pas à prendre comme « parole d’Evangile » (expression passée jusque dans le langage profane…)
Il existe trois expressions du Magistère :

1. Le magistère ordinaire et universel
C’est la prédication unanime des évêques, successeurs des apôtres en communion avec l’évêque de Rome. Il porte sur la totalité du dépôt vivant de la Parole. Il s’exprime dans la catéchèse, la liturgie. Il est l’axe de la Tradition exprimée dans l’Eglise, il est la règle ordinaire de la Tradition dans la vie courante de l’Eglise. Il est infaillible dans le sens où il exprime la foi en conformité avec la tradition reconnue et définie de l’Eglise. Mais s’il s’agit de nouvelles opinions théologiques, ou de questions non tranchées, l’infaillibilité n’est pas engagée.

2. Le magistère extraordinaire
En cas de contestation, il est difficile de vérifier incontestablement cette unanimité. On fait alors appel à un concile œcuménique (le collège épiscopal et le Pape). Le concile a l’infaillibilité du magistère ordinaire et universel avec une solennité de surcroît dans le mode d’expression. Cependant, son infaillibilité ne recouvre que certains textes déterminés comme tels. Par exemple dans le Concile Vatican II, une note du secrétaire général du Concile, Mgr Pericli, précise dans la suite de Lumen Gentium : « Comme il est évident de soi, un texte du Concile doit toujours être interprété suivant les règles générales que tous connaissent. A ce propos la commission doctrinale renvoie à la déclaration du 6 mars 1964 dont nous transcrivons le texte ici : Compte-tenu de l’usage des conciles et du but pastoral du Concile actuel, celui-ci ne définit comme devant être tenus par l’Eglise que les seuls points concernant la foi et les mœurs qu’il aura clairement déclarés tels ».
La voix du Pape seule est également infaillible dans certains cas très précis (et rares en général, c’est le cas par exemple pour la définition d’un nouveau dogme) : quand il parle ex cathedra en vertu de sa suprême autorité apostolique, et définit une doctrine sur la foi ou les mœurs pour toute l’Eglise (toutes ces conditions étant nécessaires pour qu’il y ait infaillibilité). L’infaillibilité ne couvrira par exemple jamais les questions d’ordre pastoral.

3. Le magistère ordinaire
Il diffuse l’enseignement du magistère infaillible, en assure la protection, l’adapte aux circonstances, mais n’est pas revêtu du caractère infaillible.
Le magistère ordinaire du pape s’exprime surtout dans les encycliques pontificales : elles rappellent aux fidèles la foi commune avec une note d’actualité. Elles proposent des doctrines, condamnent des erreurs, entretiennent l’unité de doctrines et de gouvernement avec les évêques. C’est le plus haut degré du magistère ordinaire. Elles ont la garantie d’une assistance du Saint Esprit d’ordre prudentiel et pastoral. Elles sont des indications non irréformables, mais plus qu’indicatives. Dans une encyclique, s’adresse à la foi uniquement ce qui est proclamé du magistère extraordinaire. On peut situer ici également les motu proprio et les lettres apostoliques, et les documents de la congrégation pour la doctrine de la foi (en accord avec le Pape).
Quand à l’enseignement ordinaire des évêques, il est couvert par l’assistance prudentielle mais faillible de l’Esprit (sauf bien sûr pour ce qui émane du magistère infaillible).

Ainsi, face à un texte, fut-il pontifical, il est important de garder ces distinctions à l’Esprit, pour lui attribuer la juste valeur qui est la sienne.

B. Quelques points de discernement

Ceci étant posé, précisons encore quelques points de discernement pour exercer ce « sensus fidei » face à toute affirmation théologique ou pastorale :

  •  Il est très important d’avoir autant que possible une vision d’ensemble. Un texte ne peut jamais être regardé seul, il faut le mettre en résonnance d’une part avec d’autres textes de la même personne ; et le mettre aussi en parallèle avec l’enseignement de la Tradition de l’Eglise (Parole de Dieu + tradition transmise au cours des siècles). Par ailleurs, il faut bien noter qu’une erreur peut être constituée d’une vérité partielle, ce qui est plus difficile à percevoir : il peut y avoir un problème « d’omission » théologique, qui ne se voit que sur le long terme, mais qui peut constituer à lui seul une hérésie[3] : par exemple, parler de la Miséricorde en oubliant de parler de la nécessaire conversion que cela implique revient à tomber peu à peu dans l’hérésie de l’apocatastase, condamnée depuis longtemps par l’Eglise. On peut la résumer en quelques mots modernes : « on ira tous au paradis ! », l’Eglise est « pour tous », par conséquent tout le monde peut communier, etc… C’est une hérésie très grave puisqu’elle remet en question le fait qu’on puisse se perdre (et donc que l’enfer existe ; et qu’on est libre face à Dieu), et rend le sacrifice du Christ nul et non avenu : si nous n’avions pas besoin d’être sauvé, il n’avait pas besoin de mourir pour clouer à la croix le billet de notre dette (Col 2,14)… Tout se tient dans la foi. Coupez un fil, tout tombe et devient insipide et sans valeur. On n’a alors plus rien à dire au monde.
  •  Il faut distinguer ensuite ce qui est d’ordre pastoral, et ce qui touche au cœur de la foi. Dans le domaine pastoral, une erreur n’est pas d’une gravité extrême, même si elle peut avoir des conséquences déplorables. Comme tout le monde, le Pape peut avoir une manière de voir les choses, faire des choix pastoraux, ou prendre des positions politiques qui n’ont pas d’impact sur la foi. Pour ce qui touche à la foi et aux mœurs, c’est autre chose, et une erreur dans ce domaine est à détecter immédiatement : même si elle ne touche apparemment pas immédiatement la foi, elle peut avoir des conséquences sur elle très grave. Ainsi, Si Saint Paul n’avait pas repris saint Pierre qui n’osait pas affirmer l’universalité du salut en présence des juifs, quelle conséquence cela aurait-il eu sur le christianisme ? Une attitude pastorale apparemment charitable peut engendrer une falsification du dépôt de la foi.
  •  Il découle de ce qui précède, évidemment, de vérifier si ce qui est affirmé concorde avec la Parole de Dieu reçue dans les Ecritures, la Tradition apostolique, et l’enseignement défini par l’Eglise.
  •  Sans oublier le but ultime de l’Eglise, conduire les hommes au Royaume de Dieu. Notre passage sur terre est temporaire et doit rester ordonné aux fins dernières. Sainte Elisabeth de la Trinité le formulait de cette manière : « A la lumière de l’éternité, l’âme voit les choses au vrai point… ».

En conclusion et en résumé :

  •  Lire dans un ensemble, regarder l’équilibre
  • distinguer avec ce qui est d’ordre pastoral (passager et amené à évoluer), et ce qui touche à la foi (en se souvenant que certaines options pastorales peuvent remettre la foi en question)
  • confronter avec la Révélation reçue dans la Parole et la Tradition.
  • Mettre en regard avec le but ultime vers lequel l’Eglise doit nous conduire : les fins dernières : le salut des âmes et la vie éternelle.

Ajoutons à cela un double tamis également fort utile : celui de la lumière et de l’amour. Pas d’amour sans vérité, pas de vérité sans amour. Souvenons-nous que Saint Jean, qui est le grand chantre de l’Amour dans ses écrits, commence toujours par la lumière. Sans la lumière, on ne peut rien voir, rien comprendre, on ne peut pas aimer :

« Tel est le message que nous avons entendu de Jésus Christ et que nous vous annonçons : Dieu est lumière ; en lui, il n’y a pas de ténèbres. Si nous disons que nous sommes en communion avec lui, alors que nous marchons dans les ténèbres, nous sommes des menteurs, nous ne faisons pas la vérité. Mais si nous marchons dans la lumière, comme il est lui-même dans la lumière, nous sommes en communion les uns avec les autres, et le sang de Jésus, son Fils, nous purifie de tout péché. » (1 Jn 1, 5-7)

II. Faits et enseignements

A la lumière de ce que nous avons dit précédemment, relevons maintenant quelques-uns (parmi beaucoup, le but n’est pas d’être exhaustif, mais d’inviter à la réflexion personnelle) des points d’interrogations qui se posent face à certaines paroles ou certains actes du Pape François. Après plus de 10 ans de pontificat, il est clair que la pensée du pape est complexe, ou du moins sa manière de l’exprimer. Les parties de cette pensée qui questionnent le plus ne sont souvent pas dans les grands textes du pontificat (il n’a d’ailleurs que 2 encycliques à son actif, la troisième étant partagée avec Benoît XVI) : ce sont de petites phrases ici ou là, des notes dans des textes, etc… Mais leur accumulation au fil des années ne laisse pas de doute quand à leur présence dans la pensée du Pontife. Quand aux textes plus longs et officiels, si on prend le temps de les lire, ils préparent le terrain et ouvrent la voie à ces « petites phrases » : le pape dessine une tendance, caricature son contraire, laisse planer un doute, ne répond pas aux questions qui s’ensuivent, laisse faire le temps, revient dessus et répond quelques années après, etc. C’est pourquoi il est particulièrement important d’avoir une vision d’ensemble. Nous allons voir ci-après quelques-unes de ces « petites phrases », et dans un second temps, nous nous pencherons sur un texte récent qui nous montrera cette manière de faire pencher la balance vers là où il souhaite mener[4].

A. Quelques « petites phrases » qui interrogent.

1. Sur la question des divorcés-remariés

  • Dans l’exhortation apostolique post-synodale Amoris Laetitia, du 19 mars 2016, on lit à la note 329 : « Dans ces situations, connaissant et acceptant la possibilité de cohabiter ‘‘comme frère et sœur’’ que l’Église leur offre, beaucoup soulignent que s’il manque certaines manifestations d’intimité « la fidélité peut courir des risques et le bien des enfants être compromis » (Conc. Œcum. Vat. II, Const. past. Gaudium et spes, sur l’Église dans le monde de ce temps, n. 51). »

Implicitement, cela signifie, que peut-être, il ne serait pas bon de pratiquer la chasteté dans ce cas. Cela implique donc également que les personnes concernées pourraient tout de même communier. Notons en passant le subtil détournement qui est fait de la citation de Gaudium et Spes… En effet, le texte cité parle de la question de la chasteté dans les couples mariés par rapport à la question de la régulation des naissances, et non de la question de la chasteté dans un couple de divorcé-remarié, ce qui n’est pas du tout la même chose….

Mais les choses ne sont pas dites clairement, et le pape François n’a jamais répondu aux Dubia des cardinaux[5] qui lui ont été envoyés à ce sujet, laissant planer le doute sur ce qu’il a vraiment voulu dire.

La chose est claire, bien qu’elle ne soit adressée qu’à une région.

  • Le 15 septembre 2021, il affirme : « La communion n’est pas une récompense pour les parfaits », « la communion est un don, un cadeau, c’est la présence de Jésus dans l’Église et dans la communauté ». Il souligne qu’il n’a « jamais refusé l’eucharistie à personne ».
  •  A la veille du synode, en réponse aux Dubia du Cardinal Dominik Duka, O.P., il signe un texte autorisant la Communion des divorcés-remariés. Cliquer ici pour plus de détails.

Ainsi, touche après touche, cette affirmation de la possibilité pour les divorcés-remariés de communier (et donc de recevoir également l’absolution) s’établit peu à peu.

Reste à passer cela dans le tamis du discernement. A chacun de répondre à ces questions à la lumière de l’Evangile et du catéchisme :

  • Est-ce conforme au sacrement du mariage, de la confession et de l’Eucharistie tels qu’institués par le Christ et la Tradition apostolique ?
  • Est-ce uniquement pastoral, où est-ce que cela touche à la foi ? Quelle notion de la Miséricorde cela véhicule-t-il (qu’est-ce qu’un péché, comment en être sauvé, qu’est-ce que la miséricorde) ? Quelle théologie du mariage ? Quelle théologie de la grâce et de la vertu (la vertu de chasteté peut-elle être en option ?) ? Peut-on avoir des excuses pour commettre le péché ? Le 6ème commandement est-il universel et absolu ? Quelle théologie de l’Eucharistie ? Est-ce vraiment Dieu qui est présent ? Peut-on s’en approcher sans préparation ?
  • Qu’est-ce qui sanctifie le plus les personnes pour les conduire à la vie éternelle : communier en état de péché ? ou suivre humblement avec confiance l’enseignement de l’Eglise, sûr que le Seigneur peut se donner autrement et béni la fidélité (soit par le choix de la chasteté, soit par le choix de s’abstenir de communier)?
  • Doit-on discerner selon la vérité enseignée par le Christ, ou suivant des critères plus subjectifs de soi-disant charité et accueil ? La vraie charité n’est-elle pas de leur proposer ce qui fera leur bien éternel ?

2. Sur la question de la contraception

Le 10 décembre 2018, avec l’approbation du pape, la Congrégation pour la doctrine de la foi déclare l’hystérectomie (ablation de l’utérus) « licite » lorsqu’une grossesse aboutirait avec « certitude » à un avortement spontané avant viabilité du fœtus. En cas de « certitude » médicale que l’utérus d’une femme ne peut plus permettre une grossesse viable, son ablation est « licite ».

Cependant, en 1993, ce dicastère avait défini comme « moralement licite » l’ablation de l’utérus si celui-ci représente « réellement un grave danger pour la vie ou la santé de la mère ». En revanche, la ligature des trompes (isolement de l’utérus) est jugée « illicite » s’il s’agit d’un moyen « direct » de stérilisation, y compris si l’objectif est d’éviter des grossesses à risque pour la mère.

La déclaration de 2018 retire donc le critère du danger pour la vie de la mère.

Posons-nous quelques questions : Est-ce conforme à l’enseignement de l’Eglise sur la procréation ? Cela laisse-t-il une place à l’intervention divine (pensons à Elisabeth et Zacharie par exemple) ? Cette ablation n’est-elle pas une contraception définitive ?

3. Sur la diversité des religions

  • Le 4 février 2019, le pape François signe une déclaration sur la fraternité humaine qui contient ces mots : « Le pluralisme et les diversités de religions, de couleurs, de sexes, de races et de langues sont une sage volonté divine par laquelle Dieu a créé les êtes humains. »
  • Le 4 octobre 2019, l’accueil de la Pachamama au Vatican créé la confusion dans le monde chrétien ; les 25-27 juillet 2022, le pape participe à des cérémonies païennes avec les autochtones du Canada.
  • Aux JMJ de Lisbonne, il prêche sur des mythes païens personnifiant et déifiant la création (alors que la foi chrétienne enseigne « Je crois en Dieu, Créateur du ciel et de la terre, de toutes les choses visibles et invisibles) :
    Le 2 août 2023, à Lisbonne : « Selon la mythologie classique, Océan est fils du ciel (Ouranos) : son immensité conduit les mortels à regarder vers le haut et à s’élever vers l’infini. Mais, en même temps, Océan est fils de la terre (Gaia) qu’il étreint, invitant ainsi à envelopper de tendresse l’ensemble du monde habité ». Le 3 août 2023 : « … si nous voyons la structure de l’histoire de la Création, qui est une histoire mythique, dans le vrai sens du mot « mythe », car les mythes sont une forme de connaissance ». Le 3 août 2023, à Lisbonne : « N’oubliez pas que nous avons besoin d’une écologie intégrale, d’écouter la souffrance de la planète ».

Posons-nous quelques questions :

  • Toutes les religions sont-elles voulues par Dieu, même celles qui pratiquent par exemple l’idôlatrie, la prostitution sacrée, ou prônent le meurtre des infidèles à leurs yeux (dans ce cas, cela veut dire que Dieu veut ce mal) ?
    Ne devrait-on pas plutôt dire qu’elles sont l’objet d’une permission de Dieu (fruit de son respect de la liberté humaine) ?
  • Quels enseignements nous donne la Bible à ce sujet ? Par exemple, comment Dieu éduque-t-il Israël face aux religions qui l’entourent ? Cette affirmation respecte-t-elle ces enseignements divins ?
  • Cela ne risque-t-il pas de conduire à un synchrétisme ambigüe, comme on l’a vu avec la Pachamama  ?
  • La foi chrétienne est-elle basée sur la Révélation ? Ou sur des mythes ?

4. Sur la question du salut (et de la prédestination)

Le 15 septembre 2021, le pape déclare lors d’une interview dans l’avion au retour de son voyage à Bratislava : « Nous sommes tous égaux. Il faut respecter tout le monde. Et le Seigneur est bon. Il sauvera tout le monde. Ça il ne faut pas le dire trop fort. (rire) Le seigneur veut sauver tout le monde. »

Posons-nous quelques questions :

  • Est-ce que Dieu est tellement tout puissant qu’il puisse contraindre l’Homme au salut ? Dieu peut-il nous imposer d’être sauvés contre notre gré ?
  • Si nous sommes tous destinés au salut, à quoi bon nous convertir et pratiquer le bien ?
  • Dieu veut le salut de tous. Mais peut-il y avoir la miséricorde sans la justice ? Dieu peut-il laisser le mal impuni (le meurtrier aura-t-il droit au paradis à côté de sa victime sans s’être auparavant repenti de son péché ?)
  • Peut-on invoquer pour cette phrase l’excuse d’une manière de parler liée à sa culture ? Sa remarque et son rire ne montrent-t-ils pas qu’il a parfaitement conscience de ce qu’il dit ?
  • Qu’est-ce que cela implique par rapport à la doctrine sur l’enfer (sur laquelle Jésus est très clair) ?

5. Sur la question de l’homosexualité

  • le 21 octobre 2020, dans le documentaire international « Francesco », il lance un appel public à l’adoption des lois civiles de cohabitation homosexuelles pour une meilleure protection. (Renouvelé le 15 septembre 2021, 5 février 2023, 10 et 11 mars 2023).
  • Début octobre 2023, dans sa réponse aux Dubia des cardinaux , à la question : Les unions homosexuelles peuvent-elles être bénies et y a-t-il du bien dans les situations de péché ? François a répondu que les unions homosexuelles ne devraient pas être appelées mariage, mais que dans les relations avec les personnes, « la charité pastorale ne doit pas être perdue, faite de bonté, de patience, de tendresse et d’encouragement. […] Nous ne pouvons pas devenir des juges qui nient, rejettent, excluent. […] La prudence pastorale doit donc discerner correctement s’il existe des formes de bénédiction, demandées par une ou plusieurs personnes, qui ne véhiculent pas une conception erronée du mariage. En effet, lorsqu’on demande une bénédiction, on exprime une demande d’aide à Dieu, un appel à pouvoir mieux vivre, une confiance en un Père qui peut nous aider à mieux vivre. D’autre part, bien qu’il existe des situations qui, d’un point de vue objectif, ne sont pas moralement acceptables, la même charité pastorale nous demande de ne pas traiter simplement comme « pécheurs » d’autres personnes dont la culpabilité ou la responsabilité peuvent être atténuées par divers facteurs qui influencent l’imputabilité subjective.« 

– Ces déclarations sont-elles conformes à la foi de l’Eglise, dont on peut trouver un résumé dans le document du 3 juin 2003 de la Congrégation pour la doctrine de la foi.

– Ne faut-il pas distinguer protection et cohabitation ? La protection est normale, elle se situe dans le domaine de la discrimination. La cohabitation, ce n’est pas la même chose.

– Peut-on bénir une situation « moralement inacceptable » ? C’est-à-dire bénir (déclarer bon, bien) une situation qui est un mal ?

6. Sur la question de l’ordination des femmes

Début octobre 2023, toujours en réponse aux Dubia cités plus haut, à la question de savoir si l’ordination sacerdotale peut être conférée à des femmes (question déjà tranchée par l’Eglise de manière définitive par le pape Jean-Paul II ), François a répondu qu’« une doctrine claire et faisant autorité sur la nature exacte d’une « déclaration définitive » n’a pas encore été développée de manière exhaustive ».

  • Peut-on donner un autre sens aux mots « déclaration définitive » ? Proposer cette solution, n’est-ce pas reconnaître implicitement que cette vérité est si claire, qu’à moins de changer la nature de cette déclaration, on ne peut pas revenir dessus ?
  • Une telle déclaration est-elle compatible avec le sacrement de l’Ordre ? Rappelons qu’un sacrement est un signe visible d’une réalité invisible. Il est donc constitué de symboles qui doivent être signifiant. Dans le sacrement de l’ordination, le prêtre est lui-même le signe du Christ Epoux de l’Eglise, laquelle est l’épouse (Ephésiens 5,32). Sa masculinité est précisément signe de la présence du Christ Epoux. Le symbole choisi dans un sacrement fait partie de sa nature même et ne peut pas être changé, car c’est le Christ lui-même qui l’a institué ainsi. Ordonner une femme respecte-t-il cela ? L’Eglise a-t-elle le pouvoir de changer un sacrement ? Est-elle au-dessus du Christ ? Est-ce dénigrer la vocation de la femme, ou au contraire exalter ce qu’elle a d’unique et qui n’est pas de l’ordre d’un ministère mais bien plus grand ? Pierre était-il plus grand ou plus honoré que la Vierge Marie du fait de son ministère[6] ?
  • Ceci est-il conforme à ce qu’est l’Eglise ? Devons-nous promouvoir une égalité à tout prix ? Ou bien mettre en valeur la vocation de chacun ? Quelle est la nature de l’Eglise : avoir des membres tous identiques ? Ou être un corps constitué de plusieurs membres tous importants (1 Co 12,27) ?

7. Sur des choix pastoraux

On peut aussi s’interroger sur des choix pastoraux.

Par exemple, pourquoi montre-t-il une telle méfiance vis-à-vis des évêques fidèles à l’enseignement de l’Eglise, comme Mgr Strickland (dont nous allons publier dans les prochaines semaines les remarquables lettres pastorales) , mais se montre-t-il si peut actif avec les évêques allemands à la foi déviante (quelques critiques orales, guère plus, en tout cas pas une seule visite apostolique à ce sujet (la seule qui a eu lieu concernait un cas d’abus sexuel) ?

Ou bien pourquoi martèle-t-il d’un côté que l’Eglise est « pour tous » comme aux JMJ, et de l’autre repousse-t-il avec une virulence à peine dissimulée ceux qui sont attachés à la Tradition ?

 

B. Lecture de l’équilibre d’un texte

Les quelques point ci-dessus dessinent déjà quelques lignes importantes dans la pensée du pape, et à travers les thèmes qui lui sont chers, montrent l’horizon vers lequel il semble avoir l’intention de mener l’Eglise. Cela révèle des sous-bassement inquiétants pour la foi chrétienne : mise en avant de critères subjectifs de discernement, relativisation de la notion de péché (et donc travestissement de celle de la justice et de la miséricorde), relativisation de la nécessité de la conversion et de la pratique des vertus, adaptation possible des sacrements, relativisation de la religion catholique, de la vérité de la Révélation chrétienne, et donc de l’évangélisation qui ne peut plus consister en annonce directe laquelle serait prosélytisme, etc… Tout ceci est assez subtil, mais revient systématiquement dans tous les textes du pape François.

Prenons l’exemple de sa dernière lettre sur la petite Thérèse.

On peut relever par exemple les passages suivants, qui contiennent ses thèmes de prédilections, avec toujours cette manière de présenter une tendance en présentant son opposé de manière péjorative, sans toutefois aller clairement au bout de la pensée, le tout enveloppé par des passages très beaux en eux-mêmes si on ne regarde pas l’équilibre d’ensemble :

« Les dernières pages de l’Histoire d’une âme sont un testament missionnaire. Elles expriment sa manière de concevoir l’évangélisation par attraction, et non par pression ou prosélytisme. Il est intéressant de lire comment elle le résume : « Attirez-moi, nous courrons à l’odeur de vos parfums ». (n°10)

L’annonce est-elle du prosélytisme ? Thérèse ne voulait-elle pas partir fonder au Vietnam ? Ne s’est-elle pas sacrifiée pour ses frères missionnaires ?

« Cette même insistance de Thérèse sur l’initiative divine fait que, lorsqu’elle parle de L’Eucharistie, elle ne met pas en premier son désir de recevoir Jésus dans la sainte communion, mais le désir de Jésus de s’unir à nous et demeurer dans nos cœurs. » (n°22)

Il poursuit d’ailleurs par une phrase qui contredit directement ce qu’il vient d’écrire : « Dans l’Acte d’offrande à L’Amour Miséricordieux, souffrant de ne pouvoir recevoir la communion tous les jours, elle dit à Jésus : « Restez-en moi, comme au tabernacle ». » Par ailleurs, si on relit le récit que Thérèse fait de sa première communion, celui de son attente, de son désir et de sa préparation remplit 5 pages, avant la demi-page décrivant le moment lui-même. Cette affirmation serait donc à fortement nuancer… La pensée du pape dans cette affirmation serait-elle de dire : Si ce qui compte c’est le désir de Jésus de demeurer en nous, pourquoi empêcher certaines personnes (comme les divorcés-remariés) de le recevoir ?

« Si nous sommes entre les mains d’un Père qui nous aime sans limites, cela sera vrai en toutes circonstances, nous nous en sortirons quoi qu’il arrive et, d’une manière ou d’une autre, son plan d’amour et de plénitude se réalisera dans notre vie. » (n° 24)

Nous nous en sortirons quoi qu’il arrive ? Nous irons tous au paradis ? Même si nous ne voulons pas ?

« À un moment de complexité, elle peut nous aider à redécouvrir la simplicité, la primauté absolue de l’amour, la confiance et l’abandon, en dépassant une logique légaliste et moralisante qui remplit la vie chrétienne d’observances et de préceptes et fige la joie de l’Évangile. » (n°52)

L’observance des commandements fige-t-elle la joie de l’Evangile ? Faut-il les opposer ? L’amour n’est-il pas attentif à réaliser tous les désirs du bien-aimé ? « Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole, et mon Père l’aimera » (Jn 14, 23)…

 

C. Quelques réflexions sur des choix pastoraux et des positions politiques

Le pape François est aussi un homme qui manifeste assez clairement ses opinions politiques, qui « fait de la politique » en imposant sa vision politique au nom de la foi, dictant ce qu’il faudrait faire selon lui pour changer les choses comme sur la question des migrants. C’est très différent par exemple de l’attitude de Jean-Paul II qui s’attachait surtout à ne pas faire de politique bien que son annonce de l’Evangile ait eu des effets politiques majeurs.

Quelques exemples parmi d’autres :

  • On peut s’interroger sur sa proximité avec les milieux francs-maçons : nous mettons ici quelques articles à consulter à ce sujet.

Vatican Intelligence officer: I am a Freemason and so is Bergoglio

https://www.romait.it/bergoglio-da-napolitano-niente-segno-di-croce-ma-mano-sul-cuore-massonica.html

  • Le pape François promeut le mondialisme, le multicuturalisme, l’Union Européenne, et pourfend les « égoïsmes nationalistes » :

Article du journal Le point

Article de Radio Télévision Suisse

Article du Figaro

Article de BFMTV

Dans sa dernière exhortation apostolique laudate Deum, aux numéros 36, et 38 on lit ceci sur le mondialisme :

« Il reste regrettable que les opportunités créées par les crises mondiales soient perdues alors qu’elles seraient l’occasion d’apporter des changements salutaires. C’est ce qui s’est passé lors de la crise financière de 2007-2008, et qui s’est reproduit lors de la crise de la Covid-19. »

« À moyen terme, la mondialisation favorise les échanges culturels spontanés, une plus grande connaissance mutuelle et des chemins d’intégration des populations qui finissent par conduire à un multilatéralisme “d’en bas” et pas seulement décidé par les élites du pouvoir. »

Cela ne rappelle dit-il pas furieusement Klaus Schwab et son Great Reset (peut-on en effet parler du covid comme d’une opportunité sans s’y référer[7] ?)

  • Lors de la crise du covid, bien que n’ayant aucune compétences médicales, il a été l’un des plus fervents « apôtres » du vaccin. Avait-il à imposer cette opinion à l’Eglise ? Parler du vaccin comme d’un « acte d’amour » ? Faire frapper une pièce de monnaie au Vatican représentant une vaccination ? Participer au concert Vax Live, aux côtés d’Emmanuel Macron, Joe Biden, le Prince Harry (concert interdit aux non-vaccinés et financé par Global Citizen). Traiter de négationnistes les cardinaux qui ne voulaient pas se faire vacciner. Etc…

 

En conclusion…

A l’issue de ce petit parcours de réflexion, dont il faudrait détailler chaque point, l’objectif est surtout de susciter la réflexion et le discernement de chacun. N’ayons pas peur de rester « éveillés ». Le Christ nous a prévenus que le loup peut venir dans la bergerie déguisé en brebis. Cela n’a rien de surprenant. Le Dragon infernal a pour but d’usurper le trône de Dieu, et donc nécessairement, pour lui, l’ennemi à abattre, (puisqu’il ne peut plus atteindre le Christ enlevé dans la gloire), c’est l’Eglise (cf. Ap. 12). Il ne faut donc pas nous étonner que l’Eglise soit en proie à de grands combats, y compris au niveau du pape lui-même. Il ne s’agit évidemment pas de diaboliser la personne, mais reconnaître que de grands combats peuvent se jouer autour de lui et par lui n’est rien d’autre que du réalisme. Le Pape est sans doute attaqué par Satan plus que tout autre, et il nous faut beaucoup prier pour lui. Il ne faut pas s’étonner non plus que ce combat se fasse sous mode d’ambiguités, de manques de clarté. Si Satan veut prendre le pouvoir dans l’Eglise, il n’y arrivera pas de manière frontale, il faut donc qu’il louvoie patiemment.
Cependant, nous ne devons pas craindre, ni tomber dans le désespoir, car cela annonce la Bonne Nouvelle du Triomphe de l’Agneau qui approche ! Et dans sa Miséricorde, le Seigneur nous a donné en Marie, Mère de Dieu et Mère de l’Eglise, un refuge pour vivre cette fin des temps :

« Un grand signe apparut dans le ciel : une Femme, ayant le soleil pour manteau, la lune sous les pieds, et sur la tête une couronne de douze étoiles. Elle est enceinte, elle crie, dans les douleurs et la torture d’un enfantement. Un autre signe apparut dans le ciel : un grand dragon, rouge feu, avec sept têtes et dix cornes, et, sur chacune des sept têtes, un diadème. Sa queue, entraînant le tiers des étoiles du ciel, les précipita sur la terre. Le Dragon vint se poster devant la femme qui allait enfanter, afin de dévorer l’enfant dès sa naissance. Or, elle mit au monde un fils, un enfant mâle, celui qui sera le berger de toutes les nations, les conduisant avec un sceptre de fer. L’enfant fut enlevé jusqu’auprès de Dieu et de son Trône, et la Femme s’enfuit au désert, où Dieu lui a préparé une place, pour qu’elle y soit nourrie pendant mille deux cent soixante jours. Il y eut alors un combat dans le ciel : Michel, avec ses anges, dut combattre le Dragon. Le Dragon, lui aussi, combattait avec ses anges, mais il ne fut pas le plus fort ; pour eux désormais, nulle place dans le ciel. Oui, il fut rejeté, le grand Dragon, le Serpent des origines, celui qu’on nomme Diable et Satan, le séducteur du monde entier. Il fut jeté sur la terre, et ses anges furent jetés avec lui. Alors j’entendis dans le ciel une voix forte, qui proclamait : « Maintenant voici le salut, la puissance et le règne de notre Dieu, voici le pouvoir de son Christ ! Car il est rejeté, l’accusateur de nos frères, lui qui les accusait, jour et nuit, devant notre Dieu. Eux-mêmes l’ont vaincu par le sang de l’Agneau, par la parole dont ils furent les témoins ; détachés de leur propre vie, ils sont allés jusqu’à mourir. Cieux, soyez donc dans la joie, et vous qui avez aux cieux votre demeure ! Malheur à la terre et à la mer : le diable est descendu vers vous, plein d’une grande fureur ; il sait qu’il lui reste peu de temps. » Et quand le Dragon vit qu’il était jeté sur la terre, il se mit à poursuivre la Femme qui avait mis au monde l’enfant mâle. Alors furent données à la Femme les deux ailes du grand aigle pour qu’elle s’envole au désert, à la place où elle doit être nourrie pour un temps, deux temps et la moitié d’un temps, loin de la présence du Serpent. Puis, de sa gueule, le Serpent projeta derrière la Femme de l’eau comme un fleuve, pour qu’elle soit emportée par ce fleuve. Mais la terre vint au secours de la Femme : la terre ouvrit la bouche et engloutit le fleuve projeté par la gueule du Dragon. Alors le Dragon se mit en colère contre la Femme, il partit faire la guerre au reste de sa descendance, ceux qui observent les commandements de Dieu et gardent le témoignage de Jésus. » (Apocalypse chapitre 12)

« Oui, je viens sans tarder. » – Amen ! Viens, Seigneur Jésus ! » (Ap. 22,20)

Marie-Jacinta

 

[1] Concile Vatican II, constitution dogmatique « Lumen Gentium », n° 12.

[2] «La Sainte Écriture est la parole de Dieu en tant que, sous l’inspiration de l’Esprit divin, elle est consignée par écrit. Quant à la sainte Tradition, elle porte la parole de Dieu, confiée par le Christ Seigneur et par l’Esprit Saint aux apôtres, et la transmet intégralement à leurs successeurs, pour que, illuminés par l’Esprit de vérité, en la prêchant, ils la gardent, l’exposent et la répandent avec fidélité» (DV 9). Il en résulte que l’Église à laquelle est confiée la transmission et l’interprétation de la Révélation, «ne tire pas de la seule Écriture Sainte sa certitude sur tous les points de la Révélation. C’est pourquoi l’une et l’autre doivent être reçues et vénérées avec égal sentiment d’amour et de respect» (Catéchisme de l’Eglise catholique n° 81 et 82).

[3] Du grec ancien αἵρεσις , haíresis : « action de prendre, choix » : il s’agit de prendre certaines vérités de l’Evangile, et d’en occulter d’autres.

[4] Le cardinal Müller, ancien Préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, a donné une interview à LifeSiteNews.com le 25 octobre au sujet du synode qui s’achève. Il a déclaré qu’un « agenda » était visible dans « tout » : concernant la « bénédiction de la sexualité extraconjugale, avant et en dehors du mariage, le diaconat et l’ordination sacerdotale des femmes, l’aplanissement des différences entre les prêtres, les évêques et les laïcs ». Un « appel à l’harmonie » a été utilisé pour étouffer toute critique de ce programme et pour clouer au pilori les critiques en tant que « rigoristes », « traditionalistes » et « cléricalistes ».

[5] Les quatre cardinaux – Raymond L. Burke, Walter Brandmuller, Carlo Caffara et Joachim Meisner – ont formellement exprimé au pape François cinq « Dubia » (doutes), concernant entre autre la question très débattue de la communion pour les divorcés remariés.

[6] «  Malgré l’importance du ministère de Pierre, Marie est plus décisive que lui pour l’avenir de l’Eglise. Et les femmes ont fait et font plus pour la vitalité de l’Eglise et son rayonnement que beaucoup d’évêques et de papes. Presque personne ne sait qui était l’évêque de Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus… Mais des millions de nos contemporains ont été touchés par la grâce de la Sainte de Lisieux ! La sainteté est plus décisive que le ministère épiscopal, même si celui-ci est indispensable. Il est plus important d’être saint que d’être laïc, consacré, diacre, prêtre, évêque ou pape. Marie est plus importante que Pierre, même s’il est un roc précieux pour la foi. » Mgr André-Mutien Léonard,  Le cœur de la foi chrétienne, éditions de l’Emmanuel , 2003, p. 70.

[7] Klaus Schwab écrit dans ce livre : La pandémie de Covid-19 « représente une fenêtre d’opportunité rare mais étroite pour réfléchir, réimaginer et réinitialiser notre monde ».




Un miracle eucharistique marial !

Les 13 et 14 octobre 2023, le Père Chris Alar prêche une retraite sur l’Eucharistie à l’église Immaculate Heart of Mary à Brentwood, en Californie, près de San Francisco. Pendant l’adoration du Saint Sacrement, la centaine de personne qui est présente dans l’assistance assiste alors à un miracle :  l’image de Notre-Dame apparait dans l’Eucharistie ! C’est un des paroissiens présents qui a pris ces clichés :

L’ histoire de l’Eglise est traversée de nombreux signes miraculeux autour de la Sainte Eucharistie… et ces signes visibles sont nombreux : lumières surnaturelles jaillissants de l’Hostie où Jésus est apparu bien des fois, mais aussi d’autres fois où son Sang humain est sorti de l’Hostie consacrée… (j’en ai été témoin une fois lors d’une mission aux États-unis dans un miracle qui était suivi et reconnu par l’Évêque du lieu…)

Ces signes eucharistiques étonnants nous sont donnés pour fortifier notre foi : nous sommes encore loin de comprendre le réalisme de l’Amour fou que Dieu nous porte à travers son Fils livré sur la Croix… Ressuscité, ne nous a-t-il pas promis :  » Je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde !  » (Mt 28,20).

Sa Présence  » réelle  » dans la Sainte Eucharistie est le cœur de notre foi…

Cependant, je n’avais jamais entendu parler d’un signe eucharistique où Marie était apparue ! Alors, que signifie ce miracle ?… il me semble qu’ici, la Sainte Vierge nous dit deux choses en une : d’abord que dans l’histoire du salut, Elle est Mère de Dieu mais aussi Mère de l’Eglise et des hommes… car Elle est celle qui l’a enfanté et offert au monde avec le Père jusqu’au pied de la Croix. Là, son Cœur douloureux et Immaculé a été ouvert d’une manière unique comme l’a affirmé Saint Jean-Paul II à Fatima :  » Lorsque Jésus dit sur la Croix :  » Femme, voici ton Fils !  » (Jn 19,26). Il ouvrit d’une manière nouvelle le Cœur de sa Mère… Marie est Mère de tous les hommes et son empressement pour la vie de l’homme est de portée universelle… »(Homélie à Fatima, 13 mai 1982).
Mère de Jésus et Mère de l’Eglise, Marie est liée à mystère de l’Eucharistie car si  » l’Eglise fait l’Eucharistie, l’Eucharistie fait l’Eglise « . Cette parole du théologien Père de Lubac nous aide à mieux saisir combien la Vierge Marie veille plus que personne à cette Eucharistie qui  » fait  » l’Eglise !…
Et en cette fin des temps où la vérité de la foi est attaquée comme jamais jusqu’à l’intérieur de l’Eglise… Marie se dresse devant la Sainte Eucharistie comme l’ultime « Rempart » du plus beau des mystères !…

A travers le saint Rosaire, prions chaque jour notre Mère de nous protéger et de nous garder en cette foi qui est le  » trésor  » le plus précieux de nos vies… et il culmine dans la sainte Eucharistie !

Marie+Mickaël




Les larmes de Notre-Dame de la fin des temps…

Du 6 au 13 octobre 2023, Notre-Dame de la Fin des temps a pleuré aux Philippines :

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