Partager la publication "Pourquoi prier le Rosaire ? Pourquoi maintenant ?"
En 1973, le cardinal Albino Luciani – alors archevêque de Venise et futur pape Jean-Paul Ier – a prononcé une homélie dans laquelle il identifiait une « crise de la prière » dans le monde, ajoutant qu’elle était due en partie au fait que « le bruit a envahi notre existence ».
Nous sommes également confrontés à un abondant bruit intérieur. La qualité méditative de cette dévotion peut nous aider à nous concentrer et à surmonter le bruit extérieur. En même temps, en priant cette simple prière fréquemment, fidèlement et avec humilité, nous pouvons faire tomber nos barrières intérieures.
Mgr. Fulton Sheen, prélat américain et l’un des géants intellectuels, spirituels et médiatiques du XXe siècle, avait une profonde dévotion pour la Sainte Vierge. Dans une conférence intitulée « La femme que j’aime », il explique que Marie et l’Église sont étroitement liées, car « lorsque nous cessons de vouer une dévotion à la Sainte Mère, l’amour pour l’Église diminue toujours ». Cette observation est étonnante de justesse ! Moins nous prions et vénérons Marie, moins nous sommes rattachés à l’Église. Il s’ensuit que l’inverse est également vrai.
Le Rosaire est une dévotion dont nous avons désespérément besoin aujourd’hui. Les catholiques du XXIe siècle sont en majeure partie moins attachés à l’Église. Un fossé important – et croissant – s’est creusé entre l’enseignement moral de l’Église et l’évolution de nos sociétés laïques. Ces dernières années ont vu une augmentation des mœurs culturelles et des politiques publiques en désaccord avec l’enseignement de l’Église, ce qui signifie que l’enseignement de l’Église est de plus en plus en désaccord avec les lois du pays.
Une partie du problème réside dans le manque généralisé de formation à la foi, en particulier chez de nombreux adultes qui ont été élevés dans le catholicisme. Pourtant l’appel universel à la sainteté est clairement rappelé dans « Lumen Gentium » (Constitution dogmatique sur l’Église du Concile Vatican II), qui nous rappelle que nous avons vocation à être parfaits comme notre Père céleste est parfait.
Pour atteindre la sainteté, il est sage de se tourner vers les hommes et les femmes qui l’ont déjà accompli le chemin, c’est-à-dire les saints. Pour beaucoup d’entre eux, le rosaire a été l’instrument privilégié de leur dialogue quotidien avec le Seigneur. Le rosaire les a conduits à une intimité toujours plus profonde avec le Christ et avec la Sainte Vierge.
Adapté de : www.thecatholicspirit.com