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Méditation sur l’icône de « Marie, Refuge des derniers temps » : introduction

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Paix à vous, frères et sœurs bien-aimés !

En ce jour béni de la « Nativité de notre Mère », nous vous partageons avec grande joie notre introduction sur l’Icône de « Marie, Refuge des derniers temps ! » Cette Fête mariale est une merveilleuse opportunité de vous partager le cœur de notre « Charisme marial » dans le mystère de l’Eglise…

A travers cette méditation, nous vous présenterons ce que nous portons et vivons jour après jour dans le silence et la paix du Cœur Immaculé de Marie, « notre doux Refuge des derniers temps ! » Et pour mieux le découvrir et l’assimiler, nous vous proposerons chaque semaine une partie relativement courte à lire et méditer… nous espérons ainsi pour vous une approche plus légère et féconde pour fortifier nos cœurs !

Ceci dit, après cette méditation de quelques semaines, l’ensemble du « livre de vie de la Communion des Refuges » (dont la méditation sur l’icône est la seconde partie) sera disponible bientôt dans son intégralité, et vous pourrez le retrouver sur notre site pour le télécharger ou nous le commander en livre par envoi postal.

Vous découvrirez aussi qu’il vous est « possible » de faire un « engagement spirituel marial » en étant fidèle chaque jour au « chapelet » ou au « Rosaire » et en priant chaque samedi « le Chapelet des Refuges du Cœur Immaculé de Marie » reçu tout spécialement de l’Esprit pour fortifier notre « Communion mariale »…

Nous vous redisons notre Communion dans la joie de cette « Annonciation » ! Par la force et la douceur du Rosaire, nous vous souhaitons à tous de « demeurer » humbles et forts dans le Cœur Immaculé de Marie, notre « Arche des derniers temps » !

+ Marie-Mickaël et Marie+Jacinta

 

Méditation sur l’icône de Marie Refuge des derniers temps

Le mystère de la relation silencieuse entre la Mère de Dieu et Jean, l’Apôtre bien-aimé de Jésus, d’Ephèse à Patmos…

« Et à partir de cette heure-là, le disciple la prit chez lui… » Jn 19,25-27 

« Elle reçut les deux ailes du grand Aigle pour voler au désert jusqu’au Refuge… » Ap. 12,13

 
Préambule

 

« Voici ta Mère !… Le Soleil l’enveloppe ! » Jn 19,27 / Ap 12,1

La Parole de Dieu dans l’Apocalypse de Jean, reçue dans la Tradition de l’Eglise, atteste que cette Femme « enveloppée » de la Lumière fulgurante du Christ est « Notre Mère » : Celle que le Sauveur nous a donnée du haut de la Croix à travers son Apôtre bien-aimé ! Et cette relation étonnante que Jean établit entre la Femme au cœur blessé et la Femme au rayonnement éternel est une des caractéristiques majeures de son Apocalypse (Ap 12, 1-2).  Aussi, il nous faut revenir plus souvent au « mystère éternel de Marie, à savoir sa vie actuelle, là-haut, dans le Ciel, au sein de la Trinité… Notre attention va souvent aux mystères de sa vie passée… Mais le grand mystère actuel de son union à Dieu, de son action dans l’Eglise, on y pense moins. Et cependant, c’est le plus essentiel… Pensez souvent que, du haut du Ciel, le regard de Marie, à tout instant, se pose sur vous. Pensez que son Cœur vous aime et que sa main vous conduit… La joie de Marie est de trouver une âme qui se livre pleinement à son action maternelle[1] ! »

Cette Icône « écrite » par Marie-Jacinta et la méditation qui va suivre expriment notre appel « marial caché » au cœur de ce monde actuel dont le proche avenir est en grand danger : nous sommes arrivés au bord d’un abîme où toute une civilisation est en train de s’effondrer ! Il faut à la fois « supplier » pour que tombe à genoux cette Babylone actuelle avec son horreur transhumaine… mais il faut aussi s’en « séparer » comme de nouveaux « Noés » en construisant chaque jour notre « Arche mariale » par le saint Rosaire !… Les paroles du Seigneur nous y invitent :

« Satan hait le Rosaire qui le détruit. C’est la plus puissante des prières car nul ennemi ne peut résister à la fronde dont Marie arme ses fidèles : l’invincible Rosaire !… Car le Rosaire est l’Arche de sauvetage de la création comme au temps de Noé ! Par le Rosaire, vous sauverez le monde de la destruction programmée de l’humanité[2] ! »

A travers cette Icône de Marie et Jean qui nous situe à Ephèse et Patmos, nous voulons « dire » nos racines spirituelles et géographiques où se manifestent notre « appel » profond… il est vécu comme « cachés » au cœur du monde actuel. Et par cette méditation qui va suivre, nous désirons mieux préciser « l’Appel » contemplatif qui résonne en nos cœurs : ce « charisme » silencieux et solitaire, marial et johannique qui fonde et oriente notre vie. Car cette relation « unique » entre Marie et Jean inspire au plus haut point notre vécu de chaque jour au Cœur de l’Eglise… et ceux et celles qui en sentent « avec nous » l’appel seront attirés de vivre cette voie silencieuse mariale : dans la simplicité du quotidien, ils seront « enfouis » dans le Cœur de la Mère…

 

Le Cœur de Marie au cœur de l’Eglise…

C’est ici qu’il est bon d’écouter avec attention une des plus belles intuitions de notre si chère petite Thérèse. N’est-ce pas d’ailleurs en partie pour ces paroles de génie qu’elle est « Docteur de l’Eglise[3] » ? Dans notre appel marial, l’intuition majeure de Thérèse sur sa place dans l’Eglise nous éclaire grandement… et il faudra souvent « relire » ces paroles de feu :

« Je comprends si bien qu’il n’y a que l’amour qui puisse nous rendre agréables au Bon Dieu que cet amour est le seul bien que j’ambitionne. Jésus se plaît à me montrer l’unique chemin qui conduit à cette fournaise Divine… ce chemin, c’est l’abandon du petit enfant qui s’endort sans crainte dans les bras de son Père[4]… « Si quelqu’un est tout petit, qu’il vienne à moi » a dit l’Esprit Saint (Pr 9, 4) par la bouche de Salomon et ce même Esprit d’Amour a dit encore que « La miséricorde est accordée aux petits ! » (Sg 6,7)

Ah ! Si toutes les âmes faibles et imparfaites sentaient ce que sent la plus petite de toutes les âmes, l’âme de votre petite Thérèse, pas une seule ne désespérerait d’arriver au sommet de la montagne de l’amour, puisque Jésus ne demande pas de grandes actions, mais seulement l’abandon et la reconnaissance…

La Charité me donna la clef de ma vocation. Je compris que si l’Eglise avait un corps, composé de différents membres, le plus nécessaire, le plus noble de tous ne manquait pas… Je compris que l’Eglise avait un Cœur, et que ce Cœur était brûlant d’Amour. Je compris que l’Amour seul faisait agir les membres de l’Eglise, que si l’Amour venait à s’éteindre, les Apôtres n’annonceraient plus l’Evangile, les Martyrs refuseraient de verser leur sang… Je compris que l’Amour renfermait toutes les Vocations, que l’Amour était tout, qu’il embrassait tous les temps et tous les lieux… en un mot, qu’il est Eternel !… Alors, dans l’excès de ma joie délirante, je me suis écriée : O Jésus mon Amour… ma vocation, enfin, je l’ai trouvée, ma vocation c’est l’Amour !…

Oui, j’ai trouvé ma place dans l’Eglise, et cette place, O mon Dieu, c’est vous qui me l’avez donnée… dans le Cœur de l’Eglise, ma Mère, je serai l’Amour… ainsi je serai tout… ainsi mon rêve sera réalisé[5] ! »

Derrière sa fulgurante et si juste intuition, Thérèse nous ouvre à la plénitude du mystère de l’Eglise… Et comment ne pas pressentir ici en filigrane « la Présence cachée » mais si évidente de la Mère de l’Eglise ? Et comment aussi ne pas oser « lire » derrière l’intuition géniale de Thérèse le rayonnement si discret et si puissant de la Vierge ? Car en disant à Jean : « Voici ta Mère ! » (Jn 19,27), on ne peut oublier que le Christ lui-même a lié pour toujours l’Eglise à la Mère de l’Eglise ! Alors, oui, derrière le génie des paroles de Thérèse, on peut accéder à leur plénitude cachée : « Dans le Cœur de Marie, ma Mère : je serai l’Amour au cœur de l’Eglise ! » Cet Amour avec un grand « A » n’est autre que le Saint Esprit… Il nous fait être l’amour au Cœur de l’Eglise à travers le membre le plus achevé de l’Eglise qu’est la Sainte Vierge…

Le merveilleux et rigoureux théologien qu’a été le Cardinal Ratzinger, devenu le Pape Benoît XVI, en témoigne magnifiquement dans des lignes d’une grande densité biblique et théologique :

« Dans l’union avec le Christ, la Vierge Marie, tant aimée et vénérée nous précède et nous guide. En Elle, nous rencontrons, pure et sans défaut, la véritable essence de l’Eglise et ainsi, à travers elle, nous apprenons à connaître et à aimer le mystère de l’Eglise qui vit dans l’histoire, nous sentons plus profondément que nous en faisons partie, nous devenons à notre tour des « âmes ecclésiales », nous apprenons à résister à cette « sécularisation intérieure » qui menace l’Eglise de notre temps…

Tout dans l’Eglise, chaque institution et ministère, y compris celui de Pierre et de ses successeurs, est « enveloppé » par le manteau de la Vierge, dans l’espace rempli de grâce de son « oui » à la volonté de Dieu…

Jamais la véritable dévotion mariale ne dissimule ni ne diminue la foi et l’amour pour Jésus-Christ notre Sauveur, unique médiateur entre Dieu et les hommes. Au contraire, se confier à la Vierge représente une voie privilégiée, vécue par de nombreux saints, pour se placer à la suite du Seigneur de façon plus fidèle. Confions-nous donc à elle dans un filial abandon[6] ! »

Le combat final entre la Femme et le Dragon !

Oui, confions-nous à Marie dans « un filial abandon » car Elle est aujourd’hui plus que jamais « le doux Refuge » des derniers temps ! Et face à la domination de plus en plus mondialiste et transhumaine de Satan, nous avons un rendez-vous « urgent » dans l’Arche protectrice du Cœur Immaculé de notre Mère : là, nous serons fidèles chaque jour à prier le chapelet, mieux le Rosaire, pour tenir humbles et debout dans la foi et les sacrements.

Dans cette accélération inouïe de la fin des temps et face aux événements déconcertants de la planète, nous devenons le terrain de jeu des manipulations mondialistes par une oppression médiatique et sociétale quotidienne ; il nous faut donc arrêter de « subir » cette idéologie de masse pour devenir de vrais « résistants » face aux « décideurs » de la voie unique qui veulent l’imposer à toute la planète : par le mirage d’une société « transhumaine » où tout devient possible, ils asservissent peu à peu l’humanité actuelle à la domination de l’intelligence artificielle[7]… et là, plus que jamais, le Dragon infernal veut détourner l’homme de sa vocation éternelle au vrai bonheur « jaillissant » du Cœur ouvert de Jésus sur la Croix ! (Jn 19,34-37). En réalité, le Père du mensonge s’attaque ici, par des chemins détournés, à cet appel « universel » à la sainteté que lance le Seigneur à chaque enfant de Dieu !

On est arrivé là au point majeur de l’histoire humaine et au cœur de tous les combats autour de ce qui fait « la vocation profonde de l’Eglise[8] » : c’est là qu’apparaît cette « Femme enveloppée de soleil » dans le chapitre central de l’Apocalypse (Ap 12,1-17). Face au « Dragon rouge-feu », Jean a vu la Mère de l’Enfant Sauveur, toute transparente de la beauté de Dieu ! Et cette « Femme-Eglise », née du Cœur ouvert de Jésus sur la Croix, Marie la porte en son sein pour l’enfanter jour après jour à la lumière et la joie d’en-haut… Un Saint Louis-Marie de Montfort a là-dessus des paroles étonnantes :

« Le Saint-Esprit ayant épousé Marie, ayant produit en elle, et par elle, et d’elle, Jésus-Christ, ce chef-d’œuvre, le Verbe incarné… il continue à produire tous les jours en elle et par elle, d’une manière mystérieuse mais véritable, les prédestinés…

Saint Augustin, se surpassant soi-même et tout ce que je viens de dire, dit que tous les prédestinés, pour être conformes à l’image du Fils de Dieu, sont en ce monde cachés dans le sein de la Très Sainte Vierge, où ils sont gardés, nourris, entretenus et agrandis par cette bonne Mère, jusqu’à ce qu’elle les enfante à la gloire, après la mort, qui est proprement le jour de leur naissance[9] ! »

Dans la tendresse de Marie qui se manifeste comme jamais, nous vous invitons à méditer régulièrement notre « Livre de vie pour les derniers temps. » A travers le silence du cœur, l’Esprit vous aidera à discerner si vous sentez « l’appel » d’entrer dans la « Communion des Refuges du Cœur Immaculé »… Cela consiste d’abord à être fidèles à notre vie baptismale à travers la pratique vivante et régulière des sacrements ; à porter notre monde actuel en danger extrême par la fidélité quotidienne au Chapelet ou au Rosaire ; à vivre de cet amour de Jésus, doux et humble de Cœur (Mt 11,28-29), qui nous rend attentifs et disponibles à ceux qui vivent autour de nous ; à rayonner de cette tendresse silencieuse du Regard et du Cœur de Marie (Lc 2,19) où que nous soyons… Ainsi, dans nos lieux de vie, de travail ou de détente, nous deviendrons peu à peu des « Rosaires vivants » qui, humbles et cachés, ne cessent de « supplier » pour le monde à travers le Cœur Immaculé et Douloureux de Marie… (Ap 12,1-2).

Enfin, chaque samedi, vous recevez nos nouvelles « mariales » via notre site internet[10] pour fortifier votre vie de foi et de prière… et aussi, parfois, d’autres informations pour nous tenir « éveillés » des évolutions de notre monde et de sa culture. Vous pouvez également nous confier via le site ou par mail vos « intentions de prière » que nous porterons particulièrement chaque samedi au « Chapelet des Refuges du Cœur Immaculé de Marie[11] » et aussi au 3° chapelet des mystères glorieux le samedi soir.

Ainsi, frères et sœurs bien-aimés en Jésus et Marie, demeurons fermes dans cette joie de la foi et cette force de l’espérance qui ne viennent que de Dieu seul ! Et préparons-nous à « l’Avertissement » en écoutant les avertissements du Seigneur dans l’Apocalypse de Saint Jean : « Ne tiens pas secrètes les paroles prophétiques de ce livre, car le Temps est proche ! Que le pécheur pèche encore, et que l’homme souillé se souille encore ; que l’homme de bien vive encore dans le bien, et que le saint se sanctifie encore. Voici que mon retour est proche !… Je suis l’Alpha et l’Oméga !… le Principe et la Fin ! » (Ap 22,10-13)

+ Marie-Mickaël et Marie+Jacinta

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[1] Père Vayssières, o.p., Le Rosaire, Traditions monastiques, 2018, p. 95-96 et 30.

[2] Messages de Jésus à Maryam, Le Rosaire – L’arme pour sauver la France et le monde, Parvis, 2018, p. 22 et 43.

[3] Saint Jean-Paul II a proclamé Sainte Thérèse de Lisieux « Docteur de l’Eglise » le 19 octobre 1997, à Rome. Ainsi, Thérèse est devenue le 36ème Docteur de l’Eglise et la troisième femme à recevoir ce titre, après Sainte Thérèse d’Avila et Sainte Catherine de Sienne.

[4] Et de sa Mère ! D’ailleurs, Thérèse cite plus loin ce passage significatif d’Isaïe, que la liturgie attribue souvent à Marie, et qui laisse deviner une tendresse maternelle : « Comme une mère caresse son enfant, ainsi je vous consolerai, je vous porterai sur mon sein et je vous caresserai sur mes genoux ! » (Is 66,12-13).

[5] Thérèse de Lisieux, Œuvres complètes, Manuscrit B, Cerf – DDB, 1992, p. 220 et 226.

[6] Benoît XVI, Méditations sur Marie, discours 2006, Salvator 2007, p. 63-64 et 69.

[7] Un des pères fondateurs de l’IA (intelligence artificielle), Geoffrey Hinton, a dit « regretter les travaux qu’il a réalisé, face à la menace actuelle. » Il a ensuite précisé : « Il est temps de s’inquiéter !… Les avancées de l’IA induisent de profonds risques pour la société et l’humanité. » (10 mai 2023). De même, l’avertissement de 350 chercheurs du secteur aux Etats-Unis : « Limiter le risque d’extinction lié à l’intelligence artificielle doit être une priorité mondiale, aux côtés d’autres risques à l’échelle de la société tels que les pandémies et la guerre nucléaire ! » (31 mai 2023).

[8] Concile Vatican II, Lumen gentium, 51.

[9] Le secret de Marie, n° 13 et le traité de la vraie dévotion à la Sainte Vierge, n° 33.

[10] https://refugesdemarie.fr/  Abonnez-vous pour recevoir chaque semaine le mail récapitulatif des articles de la semaine.

[11] Consultez sur notre blog le texte de ce « chapelet des Refuges du Cœur Immaculé » que vous pouvez prier en communion avec nous : https://refugesdemarie.fr/index.php/2023/05/10/le-chapelet-des-refuges-du-coeur-immacule-de-marie/

 

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