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Le secret de Marie, Saint Louis-Marie Grignion de Montfort, n°16 à 18

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Grignion de Montfort expose les raisons pour lesquelles Marie est le moyen de trouver la grâce de Dieu, et donc de devenir saint. Voici la 10ème raison :

[16] 10° Marie est appelée par saint Augustin, et est, en effet, le [moule] vivant de Dieu, forma Dei, c’est‑à‑dire que c’est en elle seule que Dieu [fait] homme a été formé au naturel, sans qu’il lui manque aucun trait de la Divinité, et c’est aussi en elle seule que l’homme peut être formé en Dieu au naturel, autant que la nature humaine en est capable, par la grâce de Jésus Christ.

Un sculpteur peut faire une figure ou un portrait au naturel en deux manières: 1° se servant de son industrie, de sa force, de sa science et de la bonté de ses instruments pour faire cette figure en une matière dure et informe; 2° il peut la jeter en moule. La première est longue et difficile et sujette à beaucoup d’accidents: il ne faut souvent qu’un coup de ciseau ou de marteau donné mal à propos pour gâter tout l’ouvrage.

La seconde est prompte, facile et douce, presque sans peine et sans coûtage, pourvu que le moule soit parfait et qu’il représente au naturel; pourvu que la matière dont il se sert soit bien maniable, ne résistant aucunement à sa main.

[17] Marie est le grand moule de Dieu, fait par le Saint‑Esprit, pour former au naturel un Homme Dieu par l’union hypostatique, et pour former un homme Dieu par la grâce. Il ne manque à ce moule aucun trait de la divinité; quiconque y est jeté et se laisse manier aussi, y reçoit tous les traits de Jésus‑Christ, vrai Dieu, d’une manière douce et proportionnée à la faiblesse humaine, sans beaucoup d’agonie et de travaux; d’une manière sûre, sans crainte d’illusion, car le démon n’a point eu et n’aura jamais d’accès en Marie, sainte et immaculée, sans ombre de la moindre tache de péché.

[18] Oh! chère âme, qu’il y a de différence entre une âme formée en Jésus‑Christ par les voies ordinaires de ceux qui, comme les sculpteurs, se fient en leur savoir‑faire et s’appuient sur leur industrie, et entre une âme bien maniable, bien déliée, bien fondue, et qui, sans aucun appui sur elle‑même, se jette en Marie et s’y laisse manier à l’opération du Saint‑Esprit! Qu’il y a de taches, qu’il y a de défauts, qu’il y a de ténèbres, qu’il y a d’illusions, qu’il y a de naturel, qu’il y a d’humain dans la première âme; et que la seconde est pure, divine et semblable à Jésus‑Christ!

A suivre…

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