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Questions autour du Pontificat actuel

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Il est de plus en plus fréquent aujourd’hui d’entendre de nombreux chrétiens exprimer un questionnement récurrent face au Pontificat du Pape François. Déclarations tranchantes, textes peu clairs, absence de réponse aux questions posées par d’éminents théologiens ou cardinaux, positions politiques ou sanitaires surprenantes, attention accordée à certains au détriment d’autres… Autant de points qui peuvent laisser un goût amer, et un questionnement dont les fidèles ne savent que faire. C’est tout juste s’ils osent se poser à eux-mêmes la question, avec ce fond de culpabilité : « tout de même, c’est le Pape !… » On se rassure alors en se disant que c’est une manière de faire ou de parler liée à sa culture d’Amérique du sud, que c’est le Pape et qu’il ne peut pas se tromper, qu’il dit aussi de belles choses, etc… Il faut dire aussi qu’après avoir eu deux Papes remarquables, on s’est habitué à leur faire entièrement confiance. Et pourtant… le fait qu’il soit Pape ne lui confère par une infaillibilité dans tous les domaines, loin s’en faut, et aucun fidèle n’est dispensé de discerner : Saint Paul n’a pas eu peur de reprendre saint Pierre, le premier Pape, quand Pierre et Barnabé ne « marchaient pas droit selon la vérité de l’Evangile » (Ga 2,14/Ac 15,1-12) au sujet de la circoncision pour les païens.

Ce n’est pas un péché ou une désobéissance, c’est un devoir de la foi : les brebis doivent savoir reconnaitre la voix du berger pour ne pas suivre ceux qui ne le sont pas (Jn 10), car « chacun devra rendre compte pour soi-même » (Rm 14, 12). Chaque baptisé reçoit pour cela le sens surnaturel de la foi [1]: cet instinct spirituel qui fait détecter ce qui est juste ou non. Et si ensuite il n’a pas la formation théologique pour y mettre des mots, il a à sa disposition des outils lumineux comme le Catéchisme de l’Eglise Catholique promulgué par Saint Jean-Paul II.

Nous vous proposons donc aujourd’hui quelques pistes de réflexions sur ce pontificat : quelques textes, faits, etc… Notre but n’est pas de porter un jugement sur le pape François. En tant que personne, de toute façon, c’est un père et un frère qui a besoin de nos prières et de notre bienveillance pour sa mission papale. Cependant, face à son enseignement qui souvent interroge, la Tradition nous donne des repères de discernement et nous avons le devoir de les exercer, pour suivre ce qui doit l’être, et écarter ce qui n’est pas la vérité de l’Evangile et de la Tradition [2]de l’Eglise.

I. Préambule : quelques repères théologiques de discernement

A. comprendre les différentes formes de magistère dans l’Eglise

Il est important de rappeler ce qu’est le Magistère de l’Eglise, les domaines où il est revêtu de la grâce de l’infaillibilité et ceux où il ne l’est pas. En effet, que ce soit dans l’enseignement du Pape, des évêques, des synodes, et même des conciles, tout n’est pas à prendre comme « parole d’Evangile » (expression passée jusque dans le langage profane…)
Il existe trois expressions du Magistère :

1. Le magistère ordinaire et universel
C’est la prédication unanime des évêques, successeurs des apôtres en communion avec l’évêque de Rome. Il porte sur la totalité du dépôt vivant de la Parole. Il s’exprime dans la catéchèse, la liturgie. Il est l’axe de la Tradition exprimée dans l’Eglise, il est la règle ordinaire de la Tradition dans la vie courante de l’Eglise. Il est infaillible dans le sens où il exprime la foi en conformité avec la tradition reconnue et définie de l’Eglise. Mais s’il s’agit de nouvelles opinions théologiques, ou de questions non tranchées, l’infaillibilité n’est pas engagée.

2. Le magistère extraordinaire
En cas de contestation, il est difficile de vérifier incontestablement cette unanimité. On fait alors appel à un concile œcuménique (le collège épiscopal et le Pape). Le concile a l’infaillibilité du magistère ordinaire et universel avec une solennité de surcroît dans le mode d’expression. Cependant, son infaillibilité ne recouvre que certains textes déterminés comme tels. Par exemple dans le Concile Vatican II, une note du secrétaire général du Concile, Mgr Pericli, précise dans la suite de Lumen Gentium : « Comme il est évident de soi, un texte du Concile doit toujours être interprété suivant les règles générales que tous connaissent. A ce propos la commission doctrinale renvoie à la déclaration du 6 mars 1964 dont nous transcrivons le texte ici : Compte-tenu de l’usage des conciles et du but pastoral du Concile actuel, celui-ci ne définit comme devant être tenus par l’Eglise que les seuls points concernant la foi et les mœurs qu’il aura clairement déclarés tels ».
La voix du Pape seule est également infaillible dans certains cas très précis (et rares en général, c’est le cas par exemple pour la définition d’un nouveau dogme) : quand il parle ex cathedra en vertu de sa suprême autorité apostolique, et définit une doctrine sur la foi ou les mœurs pour toute l’Eglise (toutes ces conditions étant nécessaires pour qu’il y ait infaillibilité). L’infaillibilité ne couvrira par exemple jamais les questions d’ordre pastoral.

3. Le magistère ordinaire
Il diffuse l’enseignement du magistère infaillible, en assure la protection, l’adapte aux circonstances, mais n’est pas revêtu du caractère infaillible.
Le magistère ordinaire du pape s’exprime surtout dans les encycliques pontificales : elles rappellent aux fidèles la foi commune avec une note d’actualité. Elles proposent des doctrines, condamnent des erreurs, entretiennent l’unité de doctrines et de gouvernement avec les évêques. C’est le plus haut degré du magistère ordinaire. Elles ont la garantie d’une assistance du Saint Esprit d’ordre prudentiel et pastoral. Elles sont des indications non irréformables, mais plus qu’indicatives. Dans une encyclique, s’adresse à la foi uniquement ce qui est proclamé du magistère extraordinaire. On peut situer ici également les motu proprio et les lettres apostoliques, et les documents de la congrégation pour la doctrine de la foi (en accord avec le Pape).
Quand à l’enseignement ordinaire des évêques, il est couvert par l’assistance prudentielle mais faillible de l’Esprit (sauf bien sûr pour ce qui émane du magistère infaillible).

Ainsi, face à un texte, fut-il pontifical, il est important de garder ces distinctions à l’Esprit, pour lui attribuer la juste valeur qui est la sienne.

B. Quelques points de discernement

Ceci étant posé, précisons encore quelques points de discernement pour exercer ce « sensus fidei » face à toute affirmation théologique ou pastorale :

  •  Il est très important d’avoir autant que possible une vision d’ensemble. Un texte ne peut jamais être regardé seul, il faut le mettre en résonnance d’une part avec d’autres textes de la même personne ; et le mettre aussi en parallèle avec l’enseignement de la Tradition de l’Eglise (Parole de Dieu + tradition transmise au cours des siècles). Par ailleurs, il faut bien noter qu’une erreur peut être constituée d’une vérité partielle, ce qui est plus difficile à percevoir : il peut y avoir un problème « d’omission » théologique, qui ne se voit que sur le long terme, mais qui peut constituer à lui seul une hérésie[3] : par exemple, parler de la Miséricorde en oubliant de parler de la nécessaire conversion que cela implique revient à tomber peu à peu dans l’hérésie de l’apocatastase, condamnée depuis longtemps par l’Eglise. On peut la résumer en quelques mots modernes : « on ira tous au paradis ! », l’Eglise est « pour tous », par conséquent tout le monde peut communier, etc… C’est une hérésie très grave puisqu’elle remet en question le fait qu’on puisse se perdre (et donc que l’enfer existe ; et qu’on est libre face à Dieu), et rend le sacrifice du Christ nul et non avenu : si nous n’avions pas besoin d’être sauvé, il n’avait pas besoin de mourir pour clouer à la croix le billet de notre dette (Col 2,14)… Tout se tient dans la foi. Coupez un fil, tout tombe et devient insipide et sans valeur. On n’a alors plus rien à dire au monde.
  •  Il faut distinguer ensuite ce qui est d’ordre pastoral, et ce qui touche au cœur de la foi. Dans le domaine pastoral, une erreur n’est pas d’une gravité extrême, même si elle peut avoir des conséquences déplorables. Comme tout le monde, le Pape peut avoir une manière de voir les choses, faire des choix pastoraux, ou prendre des positions politiques qui n’ont pas d’impact sur la foi. Pour ce qui touche à la foi et aux mœurs, c’est autre chose, et une erreur dans ce domaine est à détecter immédiatement : même si elle ne touche apparemment pas immédiatement la foi, elle peut avoir des conséquences sur elle très grave. Ainsi, Si Saint Paul n’avait pas repris saint Pierre qui n’osait pas affirmer l’universalité du salut en présence des juifs, quelle conséquence cela aurait-il eu sur le christianisme ? Une attitude pastorale apparemment charitable peut engendrer une falsification du dépôt de la foi.
  •  Il découle de ce qui précède, évidemment, de vérifier si ce qui est affirmé concorde avec la Parole de Dieu reçue dans les Ecritures, la Tradition apostolique, et l’enseignement défini par l’Eglise.
  •  Sans oublier le but ultime de l’Eglise, conduire les hommes au Royaume de Dieu. Notre passage sur terre est temporaire et doit rester ordonné aux fins dernières. Sainte Elisabeth de la Trinité le formulait de cette manière : « A la lumière de l’éternité, l’âme voit les choses au vrai point… ».

En conclusion et en résumé :

  •  Lire dans un ensemble, regarder l’équilibre
  • distinguer avec ce qui est d’ordre pastoral (passager et amené à évoluer), et ce qui touche à la foi (en se souvenant que certaines options pastorales peuvent remettre la foi en question)
  • confronter avec la Révélation reçue dans la Parole et la Tradition.
  • Mettre en regard avec le but ultime vers lequel l’Eglise doit nous conduire : les fins dernières : le salut des âmes et la vie éternelle.

Ajoutons à cela un double tamis également fort utile : celui de la lumière et de l’amour. Pas d’amour sans vérité, pas de vérité sans amour. Souvenons-nous que Saint Jean, qui est le grand chantre de l’Amour dans ses écrits, commence toujours par la lumière. Sans la lumière, on ne peut rien voir, rien comprendre, on ne peut pas aimer :

« Tel est le message que nous avons entendu de Jésus Christ et que nous vous annonçons : Dieu est lumière ; en lui, il n’y a pas de ténèbres. Si nous disons que nous sommes en communion avec lui, alors que nous marchons dans les ténèbres, nous sommes des menteurs, nous ne faisons pas la vérité. Mais si nous marchons dans la lumière, comme il est lui-même dans la lumière, nous sommes en communion les uns avec les autres, et le sang de Jésus, son Fils, nous purifie de tout péché. » (1 Jn 1, 5-7)

II. Faits et enseignements

A la lumière de ce que nous avons dit précédemment, relevons maintenant quelques-uns (parmi beaucoup, le but n’est pas d’être exhaustif, mais d’inviter à la réflexion personnelle) des points d’interrogations qui se posent face à certaines paroles ou certains actes du Pape François. Après plus de 10 ans de pontificat, il est clair que la pensée du pape est complexe, ou du moins sa manière de l’exprimer. Les parties de cette pensée qui questionnent le plus ne sont souvent pas dans les grands textes du pontificat (il n’a d’ailleurs que 2 encycliques à son actif, la troisième étant partagée avec Benoît XVI) : ce sont de petites phrases ici ou là, des notes dans des textes, etc… Mais leur accumulation au fil des années ne laisse pas de doute quand à leur présence dans la pensée du Pontife. Quand aux textes plus longs et officiels, si on prend le temps de les lire, ils préparent le terrain et ouvrent la voie à ces « petites phrases » : le pape dessine une tendance, caricature son contraire, laisse planer un doute, ne répond pas aux questions qui s’ensuivent, laisse faire le temps, revient dessus et répond quelques années après, etc. C’est pourquoi il est particulièrement important d’avoir une vision d’ensemble. Nous allons voir ci-après quelques-unes de ces « petites phrases », et dans un second temps, nous nous pencherons sur un texte récent qui nous montrera cette manière de faire pencher la balance vers là où il souhaite mener[4].

A. Quelques « petites phrases » qui interrogent.

1. Sur la question des divorcés-remariés

  • Dans l’exhortation apostolique post-synodale Amoris Laetitia, du 19 mars 2016, on lit à la note 329 : « Dans ces situations, connaissant et acceptant la possibilité de cohabiter ‘‘comme frère et sœur’’ que l’Église leur offre, beaucoup soulignent que s’il manque certaines manifestations d’intimité « la fidélité peut courir des risques et le bien des enfants être compromis » (Conc. Œcum. Vat. II, Const. past. Gaudium et spes, sur l’Église dans le monde de ce temps, n. 51). »

Implicitement, cela signifie, que peut-être, il ne serait pas bon de pratiquer la chasteté dans ce cas. Cela implique donc également que les personnes concernées pourraient tout de même communier. Notons en passant le subtil détournement qui est fait de la citation de Gaudium et Spes… En effet, le texte cité parle de la question de la chasteté dans les couples mariés par rapport à la question de la régulation des naissances, et non de la question de la chasteté dans un couple de divorcé-remarié, ce qui n’est pas du tout la même chose….

Mais les choses ne sont pas dites clairement, et le pape François n’a jamais répondu aux Dubia des cardinaux[5] qui lui ont été envoyés à ce sujet, laissant planer le doute sur ce qu’il a vraiment voulu dire.

La chose est claire, bien qu’elle ne soit adressée qu’à une région.

  • Le 15 septembre 2021, il affirme : « La communion n’est pas une récompense pour les parfaits », « la communion est un don, un cadeau, c’est la présence de Jésus dans l’Église et dans la communauté ». Il souligne qu’il n’a « jamais refusé l’eucharistie à personne ».
  •  A la veille du synode, en réponse aux Dubia du Cardinal Dominik Duka, O.P., il signe un texte autorisant la Communion des divorcés-remariés. Cliquer ici pour plus de détails.

Ainsi, touche après touche, cette affirmation de la possibilité pour les divorcés-remariés de communier (et donc de recevoir également l’absolution) s’établit peu à peu.

Reste à passer cela dans le tamis du discernement. A chacun de répondre à ces questions à la lumière de l’Evangile et du catéchisme :

  • Est-ce conforme au sacrement du mariage, de la confession et de l’Eucharistie tels qu’institués par le Christ et la Tradition apostolique ?
  • Est-ce uniquement pastoral, où est-ce que cela touche à la foi ? Quelle notion de la Miséricorde cela véhicule-t-il (qu’est-ce qu’un péché, comment en être sauvé, qu’est-ce que la miséricorde) ? Quelle théologie du mariage ? Quelle théologie de la grâce et de la vertu (la vertu de chasteté peut-elle être en option ?) ? Peut-on avoir des excuses pour commettre le péché ? Le 6ème commandement est-il universel et absolu ? Quelle théologie de l’Eucharistie ? Est-ce vraiment Dieu qui est présent ? Peut-on s’en approcher sans préparation ?
  • Qu’est-ce qui sanctifie le plus les personnes pour les conduire à la vie éternelle : communier en état de péché ? ou suivre humblement avec confiance l’enseignement de l’Eglise, sûr que le Seigneur peut se donner autrement et béni la fidélité (soit par le choix de la chasteté, soit par le choix de s’abstenir de communier)?
  • Doit-on discerner selon la vérité enseignée par le Christ, ou suivant des critères plus subjectifs de soi-disant charité et accueil ? La vraie charité n’est-elle pas de leur proposer ce qui fera leur bien éternel ?

2. Sur la question de la contraception

Le 10 décembre 2018, avec l’approbation du pape, la Congrégation pour la doctrine de la foi déclare l’hystérectomie (ablation de l’utérus) « licite » lorsqu’une grossesse aboutirait avec « certitude » à un avortement spontané avant viabilité du fœtus. En cas de « certitude » médicale que l’utérus d’une femme ne peut plus permettre une grossesse viable, son ablation est « licite ».

Cependant, en 1993, ce dicastère avait défini comme « moralement licite » l’ablation de l’utérus si celui-ci représente « réellement un grave danger pour la vie ou la santé de la mère ». En revanche, la ligature des trompes (isolement de l’utérus) est jugée « illicite » s’il s’agit d’un moyen « direct » de stérilisation, y compris si l’objectif est d’éviter des grossesses à risque pour la mère.

La déclaration de 2018 retire donc le critère du danger pour la vie de la mère.

Posons-nous quelques questions : Est-ce conforme à l’enseignement de l’Eglise sur la procréation ? Cela laisse-t-il une place à l’intervention divine (pensons à Elisabeth et Zacharie par exemple) ? Cette ablation n’est-elle pas une contraception définitive ?

3. Sur la diversité des religions

  • Le 4 février 2019, le pape François signe une déclaration sur la fraternité humaine qui contient ces mots : « Le pluralisme et les diversités de religions, de couleurs, de sexes, de races et de langues sont une sage volonté divine par laquelle Dieu a créé les êtes humains. »
  • Le 4 octobre 2019, l’accueil de la Pachamama au Vatican créé la confusion dans le monde chrétien ; les 25-27 juillet 2022, le pape participe à des cérémonies païennes avec les autochtones du Canada.
  • Aux JMJ de Lisbonne, il prêche sur des mythes païens personnifiant et déifiant la création (alors que la foi chrétienne enseigne « Je crois en Dieu, Créateur du ciel et de la terre, de toutes les choses visibles et invisibles) :
    Le 2 août 2023, à Lisbonne : « Selon la mythologie classique, Océan est fils du ciel (Ouranos) : son immensité conduit les mortels à regarder vers le haut et à s’élever vers l’infini. Mais, en même temps, Océan est fils de la terre (Gaia) qu’il étreint, invitant ainsi à envelopper de tendresse l’ensemble du monde habité ». Le 3 août 2023 : « … si nous voyons la structure de l’histoire de la Création, qui est une histoire mythique, dans le vrai sens du mot « mythe », car les mythes sont une forme de connaissance ». Le 3 août 2023, à Lisbonne : « N’oubliez pas que nous avons besoin d’une écologie intégrale, d’écouter la souffrance de la planète ».

Posons-nous quelques questions :

  • Toutes les religions sont-elles voulues par Dieu, même celles qui pratiquent par exemple l’idôlatrie, la prostitution sacrée, ou prônent le meurtre des infidèles à leurs yeux (dans ce cas, cela veut dire que Dieu veut ce mal) ?
    Ne devrait-on pas plutôt dire qu’elles sont l’objet d’une permission de Dieu (fruit de son respect de la liberté humaine) ?
  • Quels enseignements nous donne la Bible à ce sujet ? Par exemple, comment Dieu éduque-t-il Israël face aux religions qui l’entourent ? Cette affirmation respecte-t-elle ces enseignements divins ?
  • Cela ne risque-t-il pas de conduire à un synchrétisme ambigüe, comme on l’a vu avec la Pachamama  ?
  • La foi chrétienne est-elle basée sur la Révélation ? Ou sur des mythes ?

4. Sur la question du salut (et de la prédestination)

Le 15 septembre 2021, le pape déclare lors d’une interview dans l’avion au retour de son voyage à Bratislava : « Nous sommes tous égaux. Il faut respecter tout le monde. Et le Seigneur est bon. Il sauvera tout le monde. Ça il ne faut pas le dire trop fort. (rire) Le seigneur veut sauver tout le monde. »

Posons-nous quelques questions :

  • Est-ce que Dieu est tellement tout puissant qu’il puisse contraindre l’Homme au salut ? Dieu peut-il nous imposer d’être sauvés contre notre gré ?
  • Si nous sommes tous destinés au salut, à quoi bon nous convertir et pratiquer le bien ?
  • Dieu veut le salut de tous. Mais peut-il y avoir la miséricorde sans la justice ? Dieu peut-il laisser le mal impuni (le meurtrier aura-t-il droit au paradis à côté de sa victime sans s’être auparavant repenti de son péché ?)
  • Peut-on invoquer pour cette phrase l’excuse d’une manière de parler liée à sa culture ? Sa remarque et son rire ne montrent-t-ils pas qu’il a parfaitement conscience de ce qu’il dit ?
  • Qu’est-ce que cela implique par rapport à la doctrine sur l’enfer (sur laquelle Jésus est très clair) ?

5. Sur la question de l’homosexualité

  • le 21 octobre 2020, dans le documentaire international « Francesco », il lance un appel public à l’adoption des lois civiles de cohabitation homosexuelles pour une meilleure protection. (Renouvelé le 15 septembre 2021, 5 février 2023, 10 et 11 mars 2023).
  • Début octobre 2023, dans sa réponse aux Dubia des cardinaux , à la question : Les unions homosexuelles peuvent-elles être bénies et y a-t-il du bien dans les situations de péché ? François a répondu que les unions homosexuelles ne devraient pas être appelées mariage, mais que dans les relations avec les personnes, « la charité pastorale ne doit pas être perdue, faite de bonté, de patience, de tendresse et d’encouragement. […] Nous ne pouvons pas devenir des juges qui nient, rejettent, excluent. […] La prudence pastorale doit donc discerner correctement s’il existe des formes de bénédiction, demandées par une ou plusieurs personnes, qui ne véhiculent pas une conception erronée du mariage. En effet, lorsqu’on demande une bénédiction, on exprime une demande d’aide à Dieu, un appel à pouvoir mieux vivre, une confiance en un Père qui peut nous aider à mieux vivre. D’autre part, bien qu’il existe des situations qui, d’un point de vue objectif, ne sont pas moralement acceptables, la même charité pastorale nous demande de ne pas traiter simplement comme « pécheurs » d’autres personnes dont la culpabilité ou la responsabilité peuvent être atténuées par divers facteurs qui influencent l’imputabilité subjective.« 

– Ces déclarations sont-elles conformes à la foi de l’Eglise, dont on peut trouver un résumé dans le document du 3 juin 2003 de la Congrégation pour la doctrine de la foi.

– Ne faut-il pas distinguer protection et cohabitation ? La protection est normale, elle se situe dans le domaine de la discrimination. La cohabitation, ce n’est pas la même chose.

– Peut-on bénir une situation « moralement inacceptable » ? C’est-à-dire bénir (déclarer bon, bien) une situation qui est un mal ?

6. Sur la question de l’ordination des femmes

Début octobre 2023, toujours en réponse aux Dubia cités plus haut, à la question de savoir si l’ordination sacerdotale peut être conférée à des femmes (question déjà tranchée par l’Eglise de manière définitive par le pape Jean-Paul II ), François a répondu qu’« une doctrine claire et faisant autorité sur la nature exacte d’une « déclaration définitive » n’a pas encore été développée de manière exhaustive ».

  • Peut-on donner un autre sens aux mots « déclaration définitive » ? Proposer cette solution, n’est-ce pas reconnaître implicitement que cette vérité est si claire, qu’à moins de changer la nature de cette déclaration, on ne peut pas revenir dessus ?
  • Une telle déclaration est-elle compatible avec le sacrement de l’Ordre ? Rappelons qu’un sacrement est un signe visible d’une réalité invisible. Il est donc constitué de symboles qui doivent être signifiant. Dans le sacrement de l’ordination, le prêtre est lui-même le signe du Christ Epoux de l’Eglise, laquelle est l’épouse (Ephésiens 5,32). Sa masculinité est précisément signe de la présence du Christ Epoux. Le symbole choisi dans un sacrement fait partie de sa nature même et ne peut pas être changé, car c’est le Christ lui-même qui l’a institué ainsi. Ordonner une femme respecte-t-il cela ? L’Eglise a-t-elle le pouvoir de changer un sacrement ? Est-elle au-dessus du Christ ? Est-ce dénigrer la vocation de la femme, ou au contraire exalter ce qu’elle a d’unique et qui n’est pas de l’ordre d’un ministère mais bien plus grand ? Pierre était-il plus grand ou plus honoré que la Vierge Marie du fait de son ministère[6] ?
  • Ceci est-il conforme à ce qu’est l’Eglise ? Devons-nous promouvoir une égalité à tout prix ? Ou bien mettre en valeur la vocation de chacun ? Quelle est la nature de l’Eglise : avoir des membres tous identiques ? Ou être un corps constitué de plusieurs membres tous importants (1 Co 12,27) ?

7. Sur des choix pastoraux

On peut aussi s’interroger sur des choix pastoraux.

Par exemple, pourquoi montre-t-il une telle méfiance vis-à-vis des évêques fidèles à l’enseignement de l’Eglise, comme Mgr Strickland (dont nous allons publier dans les prochaines semaines les remarquables lettres pastorales) , mais se montre-t-il si peut actif avec les évêques allemands à la foi déviante (quelques critiques orales, guère plus, en tout cas pas une seule visite apostolique à ce sujet (la seule qui a eu lieu concernait un cas d’abus sexuel) ?

Ou bien pourquoi martèle-t-il d’un côté que l’Eglise est « pour tous » comme aux JMJ, et de l’autre repousse-t-il avec une virulence à peine dissimulée ceux qui sont attachés à la Tradition ?

 

B. Lecture de l’équilibre d’un texte

Les quelques point ci-dessus dessinent déjà quelques lignes importantes dans la pensée du pape, et à travers les thèmes qui lui sont chers, montrent l’horizon vers lequel il semble avoir l’intention de mener l’Eglise. Cela révèle des sous-bassement inquiétants pour la foi chrétienne : mise en avant de critères subjectifs de discernement, relativisation de la notion de péché (et donc travestissement de celle de la justice et de la miséricorde), relativisation de la nécessité de la conversion et de la pratique des vertus, adaptation possible des sacrements, relativisation de la religion catholique, de la vérité de la Révélation chrétienne, et donc de l’évangélisation qui ne peut plus consister en annonce directe laquelle serait prosélytisme, etc… Tout ceci est assez subtil, mais revient systématiquement dans tous les textes du pape François.

Prenons l’exemple de sa dernière lettre sur la petite Thérèse.

On peut relever par exemple les passages suivants, qui contiennent ses thèmes de prédilections, avec toujours cette manière de présenter une tendance en présentant son opposé de manière péjorative, sans toutefois aller clairement au bout de la pensée, le tout enveloppé par des passages très beaux en eux-mêmes si on ne regarde pas l’équilibre d’ensemble :

« Les dernières pages de l’Histoire d’une âme sont un testament missionnaire. Elles expriment sa manière de concevoir l’évangélisation par attraction, et non par pression ou prosélytisme. Il est intéressant de lire comment elle le résume : « Attirez-moi, nous courrons à l’odeur de vos parfums ». (n°10)

L’annonce est-elle du prosélytisme ? Thérèse ne voulait-elle pas partir fonder au Vietnam ? Ne s’est-elle pas sacrifiée pour ses frères missionnaires ?

« Cette même insistance de Thérèse sur l’initiative divine fait que, lorsqu’elle parle de L’Eucharistie, elle ne met pas en premier son désir de recevoir Jésus dans la sainte communion, mais le désir de Jésus de s’unir à nous et demeurer dans nos cœurs. » (n°22)

Il poursuit d’ailleurs par une phrase qui contredit directement ce qu’il vient d’écrire : « Dans l’Acte d’offrande à L’Amour Miséricordieux, souffrant de ne pouvoir recevoir la communion tous les jours, elle dit à Jésus : « Restez-en moi, comme au tabernacle ». » Par ailleurs, si on relit le récit que Thérèse fait de sa première communion, celui de son attente, de son désir et de sa préparation remplit 5 pages, avant la demi-page décrivant le moment lui-même. Cette affirmation serait donc à fortement nuancer… La pensée du pape dans cette affirmation serait-elle de dire : Si ce qui compte c’est le désir de Jésus de demeurer en nous, pourquoi empêcher certaines personnes (comme les divorcés-remariés) de le recevoir ?

« Si nous sommes entre les mains d’un Père qui nous aime sans limites, cela sera vrai en toutes circonstances, nous nous en sortirons quoi qu’il arrive et, d’une manière ou d’une autre, son plan d’amour et de plénitude se réalisera dans notre vie. » (n° 24)

Nous nous en sortirons quoi qu’il arrive ? Nous irons tous au paradis ? Même si nous ne voulons pas ?

« À un moment de complexité, elle peut nous aider à redécouvrir la simplicité, la primauté absolue de l’amour, la confiance et l’abandon, en dépassant une logique légaliste et moralisante qui remplit la vie chrétienne d’observances et de préceptes et fige la joie de l’Évangile. » (n°52)

L’observance des commandements fige-t-elle la joie de l’Evangile ? Faut-il les opposer ? L’amour n’est-il pas attentif à réaliser tous les désirs du bien-aimé ? « Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole, et mon Père l’aimera » (Jn 14, 23)…

 

C. Quelques réflexions sur des choix pastoraux et des positions politiques

Le pape François est aussi un homme qui manifeste assez clairement ses opinions politiques, qui « fait de la politique » en imposant sa vision politique au nom de la foi, dictant ce qu’il faudrait faire selon lui pour changer les choses comme sur la question des migrants. C’est très différent par exemple de l’attitude de Jean-Paul II qui s’attachait surtout à ne pas faire de politique bien que son annonce de l’Evangile ait eu des effets politiques majeurs.

Quelques exemples parmi d’autres :

  • On peut s’interroger sur sa proximité avec les milieux francs-maçons : nous mettons ici quelques articles à consulter à ce sujet.

Vatican Intelligence officer: I am a Freemason and so is Bergoglio

  • Le pape François promeut le mondialisme, le multicuturalisme, l’Union Européenne, et pourfend les « égoïsmes nationalistes » :

Article du journal Le point

Article de Radio Télévision Suisse

Article du Figaro

Article de BFMTV

Dans sa dernière exhortation apostolique laudate Deum, aux numéros 36, et 38 on lit ceci sur le mondialisme :

« Il reste regrettable que les opportunités créées par les crises mondiales soient perdues alors qu’elles seraient l’occasion d’apporter des changements salutaires. C’est ce qui s’est passé lors de la crise financière de 2007-2008, et qui s’est reproduit lors de la crise de la Covid-19. »

« À moyen terme, la mondialisation favorise les échanges culturels spontanés, une plus grande connaissance mutuelle et des chemins d’intégration des populations qui finissent par conduire à un multilatéralisme “d’en bas” et pas seulement décidé par les élites du pouvoir. »

Cela ne rappelle dit-il pas furieusement Klaus Schwab et son Great Reset (peut-on en effet parler du covid comme d’une opportunité sans s’y référer[7] ?)

  • Lors de la crise du covid, bien que n’ayant aucune compétences médicales, il a été l’un des plus fervents « apôtres » du vaccin. Avait-il à imposer cette opinion à l’Eglise ? Parler du vaccin comme d’un « acte d’amour » ? Faire frapper une pièce de monnaie au Vatican représentant une vaccination ? Participer au concert Vax Live, aux côtés d’Emmanuel Macron, Joe Biden, le Prince Harry (concert interdit aux non-vaccinés et financé par Global Citizen). Traiter de négationnistes les cardinaux qui ne voulaient pas se faire vacciner. Etc…

 

En conclusion…

A l’issue de ce petit parcours de réflexion, dont il faudrait détailler chaque point, l’objectif est surtout de susciter la réflexion et le discernement de chacun. N’ayons pas peur de rester « éveillés ». Le Christ nous a prévenus que le loup peut venir dans la bergerie déguisé en brebis. Cela n’a rien de surprenant. Le Dragon infernal a pour but d’usurper le trône de Dieu, et donc nécessairement, pour lui, l’ennemi à abattre, (puisqu’il ne peut plus atteindre le Christ enlevé dans la gloire), c’est l’Eglise (cf. Ap. 12). Il ne faut donc pas nous étonner que l’Eglise soit en proie à de grands combats, y compris au niveau du pape lui-même. Il ne s’agit évidemment pas de diaboliser la personne, mais reconnaître que de grands combats peuvent se jouer autour de lui et par lui n’est rien d’autre que du réalisme. Le Pape est sans doute attaqué par Satan plus que tout autre, et il nous faut beaucoup prier pour lui. Il ne faut pas s’étonner non plus que ce combat se fasse sous mode d’ambiguités, de manques de clarté. Si Satan veut prendre le pouvoir dans l’Eglise, il n’y arrivera pas de manière frontale, il faut donc qu’il louvoie patiemment.
Cependant, nous ne devons pas craindre, ni tomber dans le désespoir, car cela annonce la Bonne Nouvelle du Triomphe de l’Agneau qui approche ! Et dans sa Miséricorde, le Seigneur nous a donné en Marie, Mère de Dieu et Mère de l’Eglise, un refuge pour vivre cette fin des temps :

« Un grand signe apparut dans le ciel : une Femme, ayant le soleil pour manteau, la lune sous les pieds, et sur la tête une couronne de douze étoiles. Elle est enceinte, elle crie, dans les douleurs et la torture d’un enfantement. Un autre signe apparut dans le ciel : un grand dragon, rouge feu, avec sept têtes et dix cornes, et, sur chacune des sept têtes, un diadème. Sa queue, entraînant le tiers des étoiles du ciel, les précipita sur la terre. Le Dragon vint se poster devant la femme qui allait enfanter, afin de dévorer l’enfant dès sa naissance. Or, elle mit au monde un fils, un enfant mâle, celui qui sera le berger de toutes les nations, les conduisant avec un sceptre de fer. L’enfant fut enlevé jusqu’auprès de Dieu et de son Trône, et la Femme s’enfuit au désert, où Dieu lui a préparé une place, pour qu’elle y soit nourrie pendant mille deux cent soixante jours. Il y eut alors un combat dans le ciel : Michel, avec ses anges, dut combattre le Dragon. Le Dragon, lui aussi, combattait avec ses anges, mais il ne fut pas le plus fort ; pour eux désormais, nulle place dans le ciel. Oui, il fut rejeté, le grand Dragon, le Serpent des origines, celui qu’on nomme Diable et Satan, le séducteur du monde entier. Il fut jeté sur la terre, et ses anges furent jetés avec lui. Alors j’entendis dans le ciel une voix forte, qui proclamait : « Maintenant voici le salut, la puissance et le règne de notre Dieu, voici le pouvoir de son Christ ! Car il est rejeté, l’accusateur de nos frères, lui qui les accusait, jour et nuit, devant notre Dieu. Eux-mêmes l’ont vaincu par le sang de l’Agneau, par la parole dont ils furent les témoins ; détachés de leur propre vie, ils sont allés jusqu’à mourir. Cieux, soyez donc dans la joie, et vous qui avez aux cieux votre demeure ! Malheur à la terre et à la mer : le diable est descendu vers vous, plein d’une grande fureur ; il sait qu’il lui reste peu de temps. » Et quand le Dragon vit qu’il était jeté sur la terre, il se mit à poursuivre la Femme qui avait mis au monde l’enfant mâle. Alors furent données à la Femme les deux ailes du grand aigle pour qu’elle s’envole au désert, à la place où elle doit être nourrie pour un temps, deux temps et la moitié d’un temps, loin de la présence du Serpent. Puis, de sa gueule, le Serpent projeta derrière la Femme de l’eau comme un fleuve, pour qu’elle soit emportée par ce fleuve. Mais la terre vint au secours de la Femme : la terre ouvrit la bouche et engloutit le fleuve projeté par la gueule du Dragon. Alors le Dragon se mit en colère contre la Femme, il partit faire la guerre au reste de sa descendance, ceux qui observent les commandements de Dieu et gardent le témoignage de Jésus. » (Apocalypse chapitre 12)

« Oui, je viens sans tarder. » – Amen ! Viens, Seigneur Jésus ! » (Ap. 22,20)

Marie-Jacinta

 

[1] Concile Vatican II, constitution dogmatique « Lumen Gentium », n° 12.

[2] «La Sainte Écriture est la parole de Dieu en tant que, sous l’inspiration de l’Esprit divin, elle est consignée par écrit. Quant à la sainte Tradition, elle porte la parole de Dieu, confiée par le Christ Seigneur et par l’Esprit Saint aux apôtres, et la transmet intégralement à leurs successeurs, pour que, illuminés par l’Esprit de vérité, en la prêchant, ils la gardent, l’exposent et la répandent avec fidélité» (DV 9). Il en résulte que l’Église à laquelle est confiée la transmission et l’interprétation de la Révélation, «ne tire pas de la seule Écriture Sainte sa certitude sur tous les points de la Révélation. C’est pourquoi l’une et l’autre doivent être reçues et vénérées avec égal sentiment d’amour et de respect» (Catéchisme de l’Eglise catholique n° 81 et 82).

[3] Du grec ancien αἵρεσις , haíresis : « action de prendre, choix » : il s’agit de prendre certaines vérités de l’Evangile, et d’en occulter d’autres.

[4] Le cardinal Müller, ancien Préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, a donné une interview à LifeSiteNews.com le 25 octobre au sujet du synode qui s’achève. Il a déclaré qu’un « agenda » était visible dans « tout » : concernant la « bénédiction de la sexualité extraconjugale, avant et en dehors du mariage, le diaconat et l’ordination sacerdotale des femmes, l’aplanissement des différences entre les prêtres, les évêques et les laïcs ». Un « appel à l’harmonie » a été utilisé pour étouffer toute critique de ce programme et pour clouer au pilori les critiques en tant que « rigoristes », « traditionalistes » et « cléricalistes ».

[5] Les quatre cardinaux – Raymond L. Burke, Walter Brandmuller, Carlo Caffara et Joachim Meisner – ont formellement exprimé au pape François cinq « Dubia » (doutes), concernant entre autre la question très débattue de la communion pour les divorcés remariés.

[6] «  Malgré l’importance du ministère de Pierre, Marie est plus décisive que lui pour l’avenir de l’Eglise. Et les femmes ont fait et font plus pour la vitalité de l’Eglise et son rayonnement que beaucoup d’évêques et de papes. Presque personne ne sait qui était l’évêque de Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus… Mais des millions de nos contemporains ont été touchés par la grâce de la Sainte de Lisieux ! La sainteté est plus décisive que le ministère épiscopal, même si celui-ci est indispensable. Il est plus important d’être saint que d’être laïc, consacré, diacre, prêtre, évêque ou pape. Marie est plus importante que Pierre, même s’il est un roc précieux pour la foi. » Mgr André-Mutien Léonard,  Le cœur de la foi chrétienne, éditions de l’Emmanuel , 2003, p. 70.

[7] Klaus Schwab écrit dans ce livre : La pandémie de Covid-19 « représente une fenêtre d’opportunité rare mais étroite pour réfléchir, réimaginer et réinitialiser notre monde ».

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